La crise des 30`s France/Allemagne

PARTIE I
1914-1945 : GUERRES, DEMOCRATIE, TOTALITARISME
CHAPITRE 3 : LA FRANCE ET L’ALLEMAGNE FACE A LA
CRISE DES ANNEES 1930
INTRODUCTION
Question : qu’est-ce qu’il se passe dans les années 1930 en Europe et
notamment en France et en allemagne ?
Doc. 1, p. 54 : Carte de la crise économique européenne dans les 30’s.
Transparent N20 : L’Europe des crises éco et soc (1929-1939)
Q1. Quelle est la cause de cette crise européenne ?
Krack boursier du 24 octobre 1929 aux Etats-Unis = retrait des capitaux
américains d’Europe = la crise se répercute sur l’Europe.
Q2. Quels sont les pays très touchés par la crise économique et sociale ?
L’Allemagne, le R-U et l’Autriche doivent faire face à une forte baisse de
la production industrielle et des prix, et à une forte augmentation du
chômage.
Doc. 4, p. 55 : carte de la montée des dictatures en Europe
Doc. 6, p. 55 : discours de Mussolini sur le fascisme.
Q3. Pourquoi peut-on parler de crise politique en Europe ? Face à la
crise, de nombreux pays adoptent des régimes de dictature, voire des
régimes fascistes (ex : Italie, Allemagne)
Q.synthèse : Montrez que l’Europe des années 1930 subit une grave crise
économique, sociale et politique.
En 1929, une crise éclate aux Etats-Unis. Rapidemment, une grave
crise économique et sociale touche les Etats européenns. La
production industrielle et les prix chutent, le chômage et les
manifestations se développent. Certains pays comme l’Allemagne et le
Royaume-Uni sont particuliérement touchés. Cette crise finit par
atteindre le domaine politique et plusieurs pays européenns optent
pour des régimes de dictature (ex : Allemagne, Italie…).
Question : comment réagissent la France et l’Allemagne face à cette grave
crise européenne ?

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1/ LA FRANCE TOUCHEE PAR LA CRISE
A/ La République et la démocratie en danger
La France est une République déjà ancienne (IIIe République en
1875). Elle est touchée par la crise mais plus tardivement (1931) et
moins profondément qu’en Allemagne par exemple (400000 chômeurs
en 1935). Pourtant, des agitations sociales se font sentir et une grave
crise politique s’installe.
Doc. 4, p. 57 : Affiche de ligue Solidarité française » du 5 février 1934.
Q1. Qui sont les responsables de tous les problèmes selon cette ligue ?
Ce sont les juifs : Blum, Kaiserstern… Ce sont des mouvements
d’extrême-droite, xénophobe, antisémite, antiparlementaire (ex : Croix de
feu) composés bien souvent d’anciens combattants de la 1ère G-M. Ils se
rapprochent du parti nazi en Allemagne.
Doc. 5, p. 57 : journal Le Populaire qui relate la journée du 6 février
1934.
Q2. Que tentent de faire les manifestants du 6 février 1934 ?
De renverser la République et le régime parlementaire : c’est-à-dire un
coup d’Etat fasciste car la manifestation a lieu devant l’assemblée
nationale, le symbole de la République (palais Bourbon).
Q3. Comment s’achève la manifestation ?
Par une fusillade et une dizaine de morts. Il fait il y a eu 15 morts et 1500
blessés !
Doc. 6, p. 57 : Affiche pour la manifestation unitaire du 14 juillet
1935.
Q4. Pourquoi les organisations de gauche s’unissent-elles en 1935 ?
Pour lutter contre les ligues et défendre la démocratie. Il s’agit de
manifester au nom des valeurs de la démocratie, pour une société plus
juste et plus humaine, pour la liberté et la paix, contre le fascisme.
La crise politique atteint son sommet lorsque le 6 février 1934, une
grande manifestation des ligues d’extrême droite (déf. p. 56) dégénère
en émeute. Prenant conscience que la République et la démocratie
sont menacées, les organisations de gauche décident de s’unir et de
faire une grande manifestation en juillet 1935 contre le fascisme : c’est
la naissance du front populaire.

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B/ Le Front populaire
b.1/ La victoire électorale du Front populaire
Doc. 1, p. 58 : Chambre des députés en mai 1936.
Q1. Combien le Front populaire obtient-il de sièges ? De quel type de
majorité dispose-t-il ?
369 sièges sur 614, soit la majorité absolue.
Q2. Quels sont les partis qui composent le Front populaire ?
Communistes, SFIO, Radicaux
Transp. N24 : Victoire du front populaire.
Doc. 2, p. 58 : biographie de Léom Blum.
1872-1950, issu de la bourgeoisie juive, chef de la SFIO, président du
conseil du gouvernement du Front populaire, déporté en Allemagne, il
rentre en France en 1945.
En mai 1936, le Front populaire remporte les élections législatives.
Léon Blum, le chef de la SFIO, devient le chef du gouvernement. A
l’annonce de cette victoire, un vaste mouvement de grève se déclenche
dans tous le pays : on parle de grèves joyeuses (doc. 3 et 4, p. 59)
b.2/ L’action du Front populaire : juin 1936-juin 1937
Doc. 6, p. 59 : Les accords de Matignon, 7 juin 1936.
Q1. Où sont signés ces accords ? Entre qui et qui ?
A Matignon chez le chef du gouvernement ; Léon Blum, entre la
délégation patronale et la délégation ouvrière (CGT).
Q2. Qu’obtiennent les travailleurs ?
Des conventions collectives ; la protection de la liberté d’opinion, du droit
de grève et du droit syndical ; une augmentation des salaires jusqu’à 15 %,
un délégué du personnel.
Plus tard, les premiers congés payés (15 jrs) et les 40 heures.
Léon Blum engage une vaste politique de réformes, notamment avec
les accords de Matignon du 7 juin 1936. Les travailleurs obtiennent
des augmentations de salaires, de nouveaux droits (convention
collective), les premiers congés payés (15 jrs) et la semaine de 40
heures : c’est un bouleversement culturel. D’autre part, le
gouvernement nationalise plusieurs entreprises (SNCF, industries
d’armement et d’aéronautique). Toutefois, les difficultés économiques
persistent et l’expérience du Front populaire se termine
définitivement en 1938.

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2/ L’ALLEMAGNE DES ANNEES 1930
Question : comment l’Allemagne est-elle devenue nazie ?
A/ Le nazisme : une idéologie totalitaire
Après la défaite de la 1ère Guerre mondiale une République, dite de
Weimar (village de rédaction de sa constitution), est mise en place.
Mais le traité de Versailles a humilié les Allemands notamment
un certain Adolf Hitler.
Doc. 1, p. 64 : biographie d’Adolph Hitler.
Fils d’un douanier autrichien (1889-1945). En 1912, à Munich, il fréquente
des groupes racistes et devient antisémite. Blessé 2 fois à la guerre, il est
nommé caporal. En 1919, il est indigné par le traité de Versailles et adhère
à un petit parti d’extrême-droite qu’il transforme en parti nazi (NSDAP ou
parti national-socialiste). C’est un excellent orateur. En 1923, il tente avec
ses « chemises brunes » ou SA, un coup d’Etat à Munich qui échoue. En
prison pour neuf mois, il rédige alors son livre Mein Kampf (Mon Combat)
où il expose ses idées. Libéré, il entreprend la conquête du pouvoir par les
urnes et s’entoure d’une garde personnelle : les SS.
Doc. 2, p. 64 : extrait de Mein Kampf (1926).
Q1. D’après cet extrait, comment peut-on définir le nazisme ?
Le totalitarisme nazi se définit par :
- le racisme et l’antisémitisme. Le peuple allemand de la race aryenne
est la race pure, la race des seigneurs. Il faut éliminer les races
inférieures = ouverture de camps de concentration.
- le nationalisme et la volonté d’expansion au nom de « l’espace
vital » (ex : annexion de l’Autriche)
- le culte du chef, la propagande et donc l’anti-démocratie.
- l’anti-communisme
- le développement industriel et notamment militaire.
Le nazisme se résume par le slogan : « ein Volk, ein Reich, ein
Führer », c’est-à-dire : un peuple, un empire, un chef.
B/ L’arrivée d’Hitler au pouvoir
Doc. 4, p. 65 : texte sur l’exploitation de la misère par les nazis.
Doc. 6, p. 65 : diagrammes du chômage et des votes extrémistes.
Doc. 7, p. 65 : Hitler, chancelier en mars 1933.
Remarque : KPD = parti communiste ; NSDAP = parti nazi.
Q1. Quelles sont les difficultés économiques et sociales que traversent
l’Allemagne ?
Q2. Quelles en sont les conséquences politiques ?
L’Allemagne est durement touchée par la crise de 1929, on atteind les
6 millions de chômeurs en 1932 ! La pauvreté et les mécontements se
développent. Les Allemands se tournent alors vers le parti nazi qui
promet du travail ; il devient le premier parti au Reichstag (1932).
Finalement, Hitler est nommé (par le président Hindenburg)
Chancelier le 30 janvier 1933 et obtient les pleins pouvoirs le 23 mars
1933.

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C/ La dictature nazie
C.1/ Passe par l’élimination des opposants et des ennemis
Transp. C23 : Carte de l’Allemagne nazie (1933-1929)
Rapidemment, Hitler devenu Reichsfürher élimine tous ses opposants
comme lors de « la nuit des long couteaux » (30 juin 1934) par
l’intermédiaire des SS et de la Gestapo (Himler) ou les fait déporter
dans les premiers camps de concentration.
C.2/ Passe par l’embrigadement et la propagande
Doc. 3, p. 67 : témoignage de F. Langour sur les Jeunesses
hitlériennes.
Q1. Quel plaisir a trouvé l’auteur à être membre des Jeunesses
hitlérienne ? Qu’a-t-il appris ?
L’auteur parle d’une très grande camaraderie. En fait, ces jeunes sont
formés à la guerre par l’intermédiaire de jeux.
Doc. 1, p. 68 : une affiche d’Hitler.
Doc. 3, p. 68 : une dictée d’école primaire.
Doc. 4 et 5, p. 69 : les congrès de Nuremberg.
Transp. C23 : L’Allemagne nazie.
Dès le plus jeune âge les Allemands sont embrigadés dans des groupes
paramilitaires : les Jeunesses hitlériennes. La propagande est
permanente par le biais de la presse, de la radio, du cinéma et des
affiches. Chaque année, une grande cérémonie se tient à Nuremberg
où l’on exalte les valeurs nazies.