Les programmes présentent les objectifs de la formation et délimitent les contenus à enseignés
et à évaluer. Deux cas sont à noter : les pays où les programmes d’enseignement sont
distincts des programmes d’examen (Danemark, Suède) et les pays où les programmes sont
des programmes d’examen (Grande Bretagne, Allemagne). Dans ce cas, le programme
représente un cadre de référence. Les équipes pédagogiques sont conduites, localement, à
définir plus précisément les contenus de l’enseignement dispensé.
Une tendance au rapprochement des programmes et des critères d’évaluation peut être
constatée, ce que semblent conforter les réformes en cours (Allemagne, Danemark). Dans les
Etats décentralisés, où les décisions éducatives sont prises par les pouvoirs locaux, se
manifeste ainsi une volonté d’homogénéiser les critères d’évaluation dans un contexte de
prolongement de la durée des études au-delà de la scolarité post-obligatoire.
Très généralement, une transposition didactique des savoirs est opérée par rapport à
l’économie enseignée à l’Université. On ne retrouve pas les intitulés micro et
macroéconomique sauf pour la GB. Le plus souvent, encore, une recomposition avec
plusieurs disciplines de référence (économie, gestion, sciences politiques, sociologie) est
effectuée.
L’entrée par un thème d’étude est privilégies en Suède, au Danemark et en Allemagne ; (
l’emploi, les inégalités …)
L’objectif est de former des généralistes et d’apporter une culture générale dans le domaine
des sciences sociales. (sauf en Grande Bretagne ou la formation de spécialistes
prévaut).L’accent est mis sur la compréhension des phénomènes économiques et sociaux avec
les outils des économistes et ou des sociologues voire sciences politiques ( Allemagne, DK
Suède) ainsi que sur la formation des élèves à une citoyenneté critique. Dans ce cas, plusieurs
disciplines universitaires sont mobilisées et adaptées au niveau d’enseignement du lycée ; la
proximité avec les contenus enseignés en SES est assez grande.
Cette formation de généraliste se décline diversement dans les programmes
- les programmes suédois (programme d’enseignement):
L’objectif de la filière sciences sociales est de fournir des connaissances sur les sciences
sociales et humaines afin de « comprendre les conditions de vie et les activités des hommes. »
Elle cherche à développer les capacités à formuler, analyser et résoudre les problèmes dans
plusieurs champs d’études (i.e les matières de la filière). Il s’agit également de développer la
compréhension des relations entre les sciences économiques, les sciences sociales, les
sciences humaines et les autres sciences.
Comment se traduisent ces objectifs dans les programmes ?
Le programme de spécialité économique (qui intervient en seconde année de la scolarité
post-obligatoire). Le programme obligatoire est essentiellement un programme d'économie
d'entreprise (finance, comptabilité, marketing, management) avec un peu d'économie
internationale (causes et conséquences de la mondialisation, les échanges extérieurs) et un peu
de droit (droit, droit des affaires, droit de l’environnement). Les élèves doivent ensuite choisir
entre un certain nombre d’options dans le cadre de leur spécialité, il est alors possible
d’approfondir davantage en économie ou en droit.
Dans cette filière sciences sociales, le choix curriculaire porte sur l’économie de l’entreprise
et sa capacité à être compétitive, en relation avec l’étude des échanges internationaux, pour
comprendre la place qu’occupe l’économie suèdoise dans le contexte de lamondialisation.
Le programme de la spécialité Sciences Sociales est basé sur l'étude des sociétés humaines
dans une perspective historique, sociale et économique. Elle comprend l'étude des institutions
nationales et européennes, Un petit peu de philosophie et de sociologie politique. La
sociologie n'est pas véritablement enseignée en tant que tel au lycée en Suède.