rééducation. Le principe qui guide le travail de l’intervenant est idéalement le retour à
la norme. On retrouve ce modèle d’intervention dans les débuts de la rééducation à
travers l’idée par exemple de l’effacement du handicap (Stiker, 1982). Le travail
rééducatif peut se référer au soin, par une action sur les déficiences, ou à la
formation, par un travail sur les capacités et prioritairement tourné sur les facteurs
personnels (cf. : PPH). Du point de vue de l’évaluation, l’efficacité porte sur la façon
dont le dispositif de soin produit de bonnes pratiques qui réduisent à la foi
efficacement les déficiences, les incapacités, soignent les maladies, évitent que le
milieu de soin produise lui-même de la pathologie (exp. : longues périodes
d’alitement, effets secondaires des médicaments …).
Dans le champ des rééducations, les Soins de Suite et de Réadaptation par exemple
envisagent la place de l’intervenant en APA (circulaire 2008) sur différentes
pathologies. Les interventions peuvent être codifiées par le Programme de
Médicalisation des Systèmes d'Informations « PMSI » (car le législateur a jugé de
leur pertinence et les inscrit dans des plans de soins donnant lieu à remboursement).
L’intervention à visée curative cherchera à avoir une incidence sur la déficience, au
sens de la nomenclature (aspect lésionnel), voire en cas d’impossibilité, une
influence sur les capacités (aspect fonctionnel), en vue de limiter le handicap.
Ici l’intervenant utilise l’activité physique en partageant, avec d’autres professionnels
médicaux ou paramédicaux, le modèle de la rééducation. Par exemple il peut
travailler en collaboration avec un kinésithérapeute en piscine ou bassin aquatique...
pour atteindre un objectif de ré-entraînement à l’effort du patient, pour favoriser la
récupération de capacités fonctionnelles, pour améliorer le bien être et la qualité de
vie. La mesure des progrès est en relation avec le « programme » d’activité
proposé. Le programme est conçu à l’image d’un protocole d’intervention
thérapeutique avec des tests initiaux et en sortie du temps de prise en charge. Ce
type d’intervention en APAS nécessite d’avoir une bonne connaissance des
pathologies, de comprendre la façon dont se font les diagnostics, de connaitre les
mesures et les outils d’évaluation de la valeur physique ou de la qualité de vie…mais
aussi de comprendre les fonctions des autres professionnels de santé afin d’agir en
complémentarité avec eux. Souvent une intervention dans ce domaine peut être
perçue comme concurrentielle et générer des conflits de perspectives entre
professionnels sur le partage de la prise en charge.
Le sujet ( souvent appelé « le patient ») peut être orienté par le médecin dans une
prescription d’activités motrices qui peuvent être ou non culturellement identifiées
(par exemple faire un exercice musculaire significatif d’une dépense physique
suffisante afin d’éviter la sédentarité) . L’intervenant contrôle que le déroulement du
programme active bien les ressources permettant de réduire la déficience et / ou les
incapacités sur un plan biologique ou psychologique et tente autant que possible, de
donner un sens à l’activité physique ou l’exercice physique afin de faciliter la
continuité du programme de façon plus autonome. L’extension de la prise en charge
curative conduit l’intervenant en APAS à mener un travail en éducation thérapeutique
sur l’hygiène de vie.
Illustration de la démarche d’intervention à visée curative :
Pathologies rencontrées : ostéoporose ou fracture de la hanche.
après diagnostic : remplacement de la tête et du col du fémur par une prothèse
métallique fixée dans le canal médullaire et la surface articulaire du cotyle
généralement fixée à l’os.
APS prescrites : Gymnastique aquatique et objectifs poursuivis :