Histoire de l`Art Moderne

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Histoire de l'Art Moderne
L'art de la Renaissance en Europe
Première partie : Art et artiste de la Renaissance
I.Un place modeste dans la société (Moyen Age/début Renaissance)
A/ Architecture, peinture et sculpture : des activités mécanique
1° Arte ou le monde des métiers
Au début de la Renaissance l'intention esthétique n'est pas la principale intention, on a un plus grand
intêret pour la fonction. La délectation est secondaire. Peinture, sculpture et architecture sont donc peu
considérées. Ce sont des « arts », c'est-à-dire une activité mécanique, une activité artisanale. De ce fait
elles sont peu estimées, et cela depuis l'antiquité.
2° Arts libéraux versus arts mécaniques
Dans le civilisation antique il y avait les arts libéraux et les arts mécaniques. Les arts libéraux
correspondent aux activités de l'esprit, les plus nobles (dont fait partie la musique). Les activités
mécaniques sont des activités manuelles, et sont jugées communes des activités d'un homme libre.
Sur le Sarcophage des Muses, II ème siècle ap J.C, on voit bien quelles sont les activités prisées.
Jusqu'au Moyen Age et encore à la Renaissance cette distinction perdure, et les artistes relèvent du
monde des métiers, et leur activité est rémunérée en fonction des critères matériels, mais pas esthétique.
A la Renaissance donc, ces arts sont jugés peu nobles. A ces deux catégories d'activité on a deux types
d'apprentissage différents : les arts libéraux se travaillent à l'université, et les arts mécaniques se
travaillent dans les ateliers.
Ex : Pinturicchio, salle des arts libéraux, apparement Borgia.
B/ Le statut des peintres, sculpteurs et architecte
1°Le système corporatif
Le terme artiste n'apparait qu'au XVIIIème siècle. Auparavant il fallait appartenir à une corporation
pour pouvoir exercer. L'essentiel des artisans appartiennent donc à un système corporatif : on dit
« guilde » ou « communauté de métiers ». En italien on les nomme « arte ».
Les praticiens appartiennent à différentes corporation, à Paris on a par exemple les Tailleurs d'Images.
Ces communautés réunissent toutes sortes d'artisans (différents types de peintres,...). Il y a des
différences selon les pays, en Italie on a la Corporation des métiers de la Pierre et du Bois à laquelle
appartiennent les architectes et les sculpteurs.
Ex : relief de Nanni di Banco, Arte di maestri di pietra i legname, v.1414-1417.
Les peintres eux appartiennent à la corporation des médecins et des apothicaires, parce qu'ils utilisent
des produits fournis par les apothicaire, et aussi parce qu'ils préparaient leurs couleurs en les broyant. La
corporation régulait l'accès à la création et au travail. Son accés était très réglementé ; il fallait suivre
une corporation chez un maître, réaliser un chef-d'oeuvre, et verser de l'argent, avant de pouvoir avoir
son propre atelier. Cette dimension manuelle et comerciale fait qu'ils sont peu estimés.
2° Quelques privilégiés : les artistes de cour
Ce sont ceux qui travaillent pour les souverains, et qui ont donc des avantages. L'artiste de cour peut
avoir des travaux très différents, et dans ce cadre il n'est pas l'artiste exclusif d'un commanditaire. Cette
situation est très privilégiée pour l'époque, d'un point de vue financier mais aussi d'un point de vue
social : elle confère un très grand prestige. Certans souverains vont même anoblir certains artistes de
cour comme Giotto, par exemple.
En contrepartie, les artistes sont dépendants du bon vouloir du prince.
Ex: Rogier Van der Weyden, Portrait de Philippe le Bon, v1450
Ex : Henri Bellechose, Le retable de Saint
Les principaux artiste de cour sont,
→ dans le royaume de Naples on trouve Simone Martini (Saint Louis d'Anjou remettant la couronne à
son frère Robert, v.1317), et Giotto (Scènes du Nouveau Testament v.1330). A la cour de Naple Giotto
accède au titre de familiaris, c'est-à-dire qui fait partie des proches du souverain et qu'il peut se rendre à
la cour quand il le souhaite.
→ Plusieurs peintres et sculpteurs sont favorisés par les Ducs de Bourgognes comme Claus Sluter et
Melchior Broederlam qui devient peintre et valet de chambre de Philippe le Hardy.
→ On trouve également le peintre Andrea Mantegna, originaire de Padoue, qui bénéficie d'une grande
réputation dès les mileu du Xvème siècle. Il devient le peintre de la famille de Mantoue. (La Chambre
des Epoux, 1465-1474). Il est appelé le « carissimum familiarum noster », et sera même fait chevalier.
En 1504 il se voit même accorder une chapelle pour établir son tombeau dans l'église baptismale de
Mantoue.
→ A la fin du Xvème siècle l'artiste de cour célèbre est Léonard de Vinci qui va être au service du Duc
de Milan.
→ Raphaël et Michel Ange seront les artistes de la cour Pontificale.
→ Jules Romain travaille aussi à la cour de Mantoue pour les Gonzague.
→ Vasari pour les Médicis.
→ Titien est à la fois un protégé des Gonzague, du Papa Paul III et de Charles Quin.
Il n'empêche que ce sont des exceptions. La plus grande partie des peintre et autre appartiennent à des
corporations.
II.
Revendication (Xvème-XVIème siècle)
A/Plaidoyers
1°Le droit à l'histoire : naissance et biographie artistiques
Les artistes vont concquérir le droit à l'histoire au travers de leurs textes. Cette valorisation par l'écrit
se met en place très lentement.
Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle du Ier siècle après Jésus Christ va présenter la vie de certains
artistes.
Au Moyen Age les artistes ne sont pas jugés dignes d'avoir une biographie. Néanmoins certains poètes
vont faire mention des artistes dans leurs écrits. Au XIVème siècle Dante associe la gloire à Cimabue et
Giotto dans la Divine Comédie. Ensuite Boccace dans le Décaméron va mettre Giotto en avant.
Pétrarque dans le Canzionere va comparer Simone Martine au peintre d'Alexandre de l'antiquité.
Ensuite le premier historien à s'intéresser aux peintres, à la fin du XIVème siècle, Filippo Villani dans
De l'origine de la ville de Florence et ses citoyens illustres, va parler de Giotto et Cimabue. Pour Villani,
les peintres, sculpteurs et architecte sont dignes de figurer parmis les hommes illustres.
Par la suite ce sont les artistes eux-mêmes qui vont célébrer leur dignité et leur gloire, comme avec
Loenzo Ghiberti qui écrit les Commentaires où il va retracer les parcours d'artistes florentins, mais aussi
de l'école Siennoise et également sa propre biographie. On a affaire à la première autobiographie d'un
artiste ce qui est un plaidoyer prodomo.
Au cours du Xvème siècle on commence donc à trouver des portraits d'artistes dans les ouvrages sur
les hommes illustres.
A la fin du Xvème siècle on a la première biographie autonome d'artiste réalisée par Antonio Manetti.
Au XVIème, Giorgio Vasari rédige Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes.
Vasari est lui même peintre, très reconnu, et pendant deux décénnies va voyager à travers l'Italie. A cette
date publier ce genre d'ouvrage est tout à fait audacieux. Dans ce livre il ya 150 biographies d'artistes
italiens qui vont du XIII ème siècle au XVIème siècle sur plus de milles pages. Il commence avec
Cimabue et termine avec Michel-Ange. C'est un très grand succès. C'est un élément de promotion et de
reconnaissance des artistes. Son ouvrage est d'une ampleure tout à fait inédite.On y trouve une notion de
progrès des arts : Vasari ne se contente pas d'une simple succession de biographies, il cherche à leur
donner le sens d'un progrès dans les arts. Il est un des premiers à employer le terme de Renaissance des
arts. Le Quattrocento est une phase de maturité selon Vasari, et le Cinquecento est une phase de
perfection (avec Michel-Ange, Leonard de Vinci et Raphaël). On une notion de divin → génie : MichelAnge dit « il divino ». Vasari attribue à l'artiste un caractère sacré.
Les vies de Vasari vont connaître un telles succès que les biographies d'artistes vont devenir beaucoup
plus fréquentes à partir du XVIème siècle. Par exemple Karel van Mander rédige le Schilderboeck ; c'est
un livre de peinture où il regroupe différents artistes.
2°Promouvoir la dimension intellectuelle des arts : les premiers essais théoriques
Jusqu'au Xvème les écrits sur l'art sont surtout des traités techniques.
-Theophilus Presbyter, Schedula diversum artium ou De diversis artibus, premier quart du XIIème siècle.
-Cennino Cennini, Il libro dell'arte o trattato della pittura, vers 1390-1437 : ce sont des traités théorique
sur les arts.
-Leon Battista Alberti, De Pictura, De Statua, De Re aedificatoria, entre 1435 et 1452 : pour
promouvoir la dimension intellectuelle de la peinture, il en donne un aspect théorique avec en particulier
une théorie de la perspective à l'usage du peintre. Alberti est le premier théoricien de l'art. Il développe
deux idées importante : la pratique de la peinture se basesur les sciences, et elle rivalise avec les arts du
langage. La peinture est donc une discipline libérale.
-Piero della Francesca, De prospectiva pingendi (De la perspective à la peinture), v.1480
-Léonard de Vinci, Trattato della pittura, 1490-1519 : ces notes ne constituent pas un manuscrit
ordonnées, mais elles seront réogarnisées après sa mort et rassemblées pour former ce traité. « la pittura
e cosa mentale ».
B/ Affirmation visuelle de l'artiste
1° La signature
Dans l'antiquité certains sculpteurs signaient leurs œuvres.
En signant son œuvre l'artiste se distingue.
2° L'autoportrait situé
Ex : Orcagna, Mort et Assomption de la Vierge, 1359
Dans cette œuvre religieuse le sculpteur Orcagna s'est représenté parmi les apotres.
3° L'autoportrait autonome
Il apparaît au Xvème siècle et se développe au cours du XVIème siècle.
Ex : Le Parmesan, Autoportrait.
Ex : Raphaël, Autoportrait.
Avec ces deux autoportraits on voit que le peintre veut montrer sa grande technique, sa maîtrise de la
peinture.
Ex : Titien, Autoportrait, vers 1566, Prado, Madrid.
Ex : Vasari, Autoportrait, vers 1567, Musée des Offices, Florence.
Ici on a des autoportraits réalisés pour montrer l'importance même du peintre et non pas pour prouver
son excellente technique ou ce genre de choses.
Le Titien se représente ici assez sobrement, il cherche à montrer l'importance qu'il a en montrant son
collier de l'Ordre de la Toison d'Or. Il se présente également un peu comme le patriarche de la peinture
qui est devenue un art noble. Par ailleurs il tient un pinceau, ce qui indique sa profession.
C'est la même chose pour le portrait de Vasari. Il est ici au sommet de sa carrière, et il se représente ici
avec son ordre de Chevalerie Pontificale.
On voit à travers ces autoportraits que l'artiste s'impose comme seul sujet, au contraire des
autoportraits situés où il pouvait prendre le visage d'un personnage important ou se méler à la foule. Ces
autoportraits sont des gestes d'autocélébration pour l'artiste. Néanmoins le public n'y a pas véritablement
accès puisqu'ils sont à usage privé du peintre et de la famille. « L'autoportrait parle, mais ne parle-t-il
pas dans le vide ? »
4° La demeure de l'artiste
Il s'afit là d'oeuvres plus visibles par le public que les autoportraits. Cependant elles ne concernent que
quelque cas exceptionnels qui nous éclaire bien sur la volonté de l'artiste à montrer leur importance au
sein même de la société.
•
Andrea Mantegna, maison de l'artiste à Mantoue, vers 1476.
Mantegna a obtenu de son mécène le privilège d'avoir un terrain pour y construire sa demeure. Cela
rend visible la réussite financière du peintre ; la maison est relativement imposante, et de plus elle
exprime l'élévation de son statut social.
On trouve des inscriptions en latin dans cette maison qui font référence au marquis de Mantoue ; la
première indique que le terrain lui a été offert par le marquis, et la seconde Ab Olympo est la devise
même du marquis qu'il avait eu l'autorisation d'inscrire. De ce fait il montre son appartenance à la cour
du marquis de Mantoue, et encore plus, il en montre sa proximité.
Le deuxième élément frappant est le plan de la maison qui a un plan centré combinant le cercle et le
carré. C'est qulque chose de tout à fait unique pour cette époque, et de cette manière Mantegna fait
valloir sa personnalité savante et sa capacité à inventer des choses tout à fait inédites.
•
Jules Romain, maison de l'artiste, Mantoue vers 1540.
Jules Romain est un artiste qui a travaillé à Rome au côté de Michel Ange pour le Pape, puis qui se
met au service des souverains de Mantoue. En 1538 il achète une maison qu'il décide d'élever à la
hauteur de sa réussite sociale. Il s'agit également d'une démonstration de ses talents puisqu'il montre une
utilisation très inédite, très inventive du vocabulaire architectural.
•
Giorgio Vasari, maison Vasari, Arrezo et salle de la Renomée, vers 1542, et salle du Triomphe
et de la Vertue.
Vasari est un des rares artistes à posséder deux maisons (une à Arrezo et une à Florence). Dans sa
maison à Arrezo il s'applique à mettre en image tout un discours pour valoriser l'artiste comme on peut
le voir dans la salle de la Renomée où l'on retrouve de nombreuses allégories ( de la peinture, de la
sculpture, etc). Avec ce décor il cherche à montrer que les arts ont acquis une dignité nouvelle et qu'il
peuvent être célébrer par la Renomée.
Dans la salle du Triomphe et de la Vertue, il rend hommage aux peintres antiques comme Apelle
(peintre d'Alexandre le Grand). Représenter la vie des artistes est quelque chose d'assez nouveau pour
l'époque ; Vasari fait du peintre un personnage historique, illustre.
•
Giorgio Vasari, maison Vasari, Florence.
Comme pour la précédente maison on retrouve ici les mêmes idées, avec en plus les portraits de ses
peintres contemporains. On y trouve également l'idée que le peintre essaie de surpasser la nature en se
rapprochant de l'idéal.
•
Maison Rubbens, Anvers, premier moitié du XVIIème siècle.
Rubbens est un peintre qui connaît très tôt le succès, dès le début de son séjour en Italie où il est le
peintre attitré du Duc de Mantoue. Quand il revient aux Pays-bas, il garde ce statut important et il
achètera une maison à Anvers qu'il terminera en 1620. L'architecture est directement emprunté au palais
italien et présente de fait une grande originalité. Cette maison, plus proche du petit palais traduit très
bien le nouveau statut de l'artiste.
III.
Reconnaissance et prestige (XVIème siècle)
A/ Progrès statuaire et renouvellement institutionnel.
1563 : Academia des arts et du dessin.
1571 : décret exemptant les artistes de faire partie d'une corporation.
L'académie est initiée dans un cloître de l'Annunziata que l'académie va faire décorer par ses artistes
les plus importants, les plus éminents.
A l'intérieur on trouve une représentation de St Luc en train de peindre la Vierge et l'Enfant. Saint Luc
était le saint patron des peintres et ici il prend le visage de Vasari.
1564 : mort de Michel Ange à Rome qui est enterré à Florence. Etant le protecteur de l'Académie, elle
souhaite organiser de grandes obsèques en son honneur. Cômes de Médicis, également protecteur de
l'Académie, y trouve également son interêt.
Son tombeau est réalisé par Giogio Vasari, à Santa Croce (Florence) en 1570. Michel Ange aura de
grandes obsèques, un hommage quasiment national.
B/ Le développement de collections de peinture et de sculpture
De plus en plus le goût pour la peinture se développe : on recherche les œuvres pour un plaisir
esthétique et non pas pour une quelconque fonction. On a l'idée de la reconnaissance de l'artiste qui se
développe.
1° Une délectation privée (fin Xvème – XVIème siècle)
•
Isabelle d'Este (vers 1497-1530) : dans son studiolo (un cabinet à usage privé) elle rassemble
toutes sortes d'objets. Elle attache une grande importance à la peinture moderne et commandera des
œuvres à Mantegna, Belligni et également Léonard de Vinci. Elle est une des premières à s'intéresser
aux peintres du moment pour leur peinture (pour leu style). Dans son studiolo on trouve une allégorie
morale où se déploie son goût pour la culture classique. Les souverains ne sont plus les seuls à
collectionner
•
Collection de Philippe II d'Espagne.
Deuxième partie : L'oeuvre et sa fonction
I.Dévotion
II.
Célébration
III.
Délectation
La Renaissance Italienne
Introduction et gothique international :
entre héritage et mutations
Notions générales : les différentes phases de la Renaissance Italienne
→ Premier âge ou Pré-Renaissance : le trecento (le XIVème siècle)
→ La Première Renaissance : le quattrocento (le Xvème siècle)
→ La Haute Renaissance : le cinquecento (le XVIème siècle)
I.Les nouveaux espaces de La Renaissance
1° Europe XIIIème-XIVème siècle : un monde de mutation
a) Désastres et mutations
Le XIIIème-XIVème est marqué par de nombreuses épidémies, pendant les deux épisodes de peste, 50%
de la population européenne meure, ce qui entraîne de nombreux problèmes économiques, sociaux, etc.
On est vraiment dans une période qui va devoir se relever d'un siècle éprouvant.
b) La mutation des villes
Les villes vont avoir un pouvoir très forts. Il y aura de grands centres urbains où les familles
importantes vont commencer un mécénat et donc promouvoir l'art. Ceci est dû à la déstabilisation des
campagnes.
Ex : Ambrogio Lorenzotti, Effets du bon et du mauvais gouvernement des villes, salla della Pace,
Palazzo Pubblico, Sienne, 1338-1339, fresque.
Ici on a donc la représentation de cce qu'est la ville selon les gouvernements. On peut également voir
des villes extrêment riches, où règnent la concorde, etc. On voit que c'est une ville encore très
architecturale.
Organisation de la société piramidale : avec les Bourgeois et le Medio Popolo.
c) Le renouveau des ordres religieux
On a la création des ordres mendiants : les franciscains, les dominicains, les carmes et carmélites, les
ermites de St Augustin, et les servites de Marie. C'est grâce à ces ordres nomades qu'on va avoir la
colportation de nouvelles idées, de nouveaux modèles artistique. Ce vont être des ordres qui vont
humaniser la religion chrétienne ainsi que l'iconographie, par exemple les franciscains vont accentuer la
vision du Christ en tant qu'homme, et non en tant que dieu.
2° L'invention de l'imprimerie
En 1450 l'imprimerie est inventée. Elle va révolutionner le monde des savoirs et des connaissances. La
première Bible est imprimée en 1452 : c'est celle qu'on appelle la Bible de Guttemberg.
De 1465 à 1470 les premiers livres vont commencer à circuler et en 1500, on connaît le développement
du livre.
Un icunable est un livre imprimé avant 1500.
3° L'ouverture géographique
On connaissait assez bien la géographie à cette époque, mais cela correspondait à une application des
lectures chrétiennes. On avait des mappemonde en TO (lettre grecque). Selon la Bible, le peuplement du
monde avait été fait par les trois fils de Noé (Japhet, Cham et Sem) mais la découverte de l'Amérique va
révolutionner la pensée. Des artistes vont développer des thèmes iconographiques et des objets en
suivant une réflexion nouvelle.
Ce bouleversement arrive avec la Chute de Constantinople en 1453, et on a donc la création de
nouvelles routes, qui vont profiter énormément à l'Italie et à la péninsule ibérique.
II.
Qu'est-ce que la Renaissance ?
Les artistes de la Renaissance ont eu le sentiment de vivre une période particulière. Les artistes ont
l'impression de vivre un renouveau des arts en général.
Plusieurs personnages ont essayé de déterminer cette Renaissance.
→ Francesco Petrarca ou Pétrarque (1303-1374) : il va essayer de renverser la vision historique du
monde pour montrer l'arrivée d'une période importante. Il va montrer la période du Moyen-Age comme
uné période de déclin précédent un renouveau à venir de la civilisation occidentale. Il va diviser
l'histoire en deux période : l'historiae antiquae et l'historiae novae.
→ Giovanni Boccacio di Bocace (1313-1375) : il nomme la renaissance comme un moment de réveil
qiu'il marque à la fin du trecento.
→ Giorgio Vasari (1511-1574) : c'était un courtisan des Médicis qui a écrit la Vie des plus excellents
peintres, sculpteurs et architectes, édité en 1550 puis en 1558 avec encore plus d'artistes.
III.
Le Gothique international et les « avant-courrier » de la Renaissance
1° La traditon gothique
Bencivieni di Pepo dit Giovanni Cimabue (vers 1240-1302). Peintre et mosaïste de Florence. Il est
connu pour le genre iconographique des Maestà ; c'est-à-dire des Vierges en majesté.
Ex : Maestà de Cimabue, v. 1270, tempera sur bois, 427x280cm, Musée du Louvre Paris, église San
Francesco, Pise.
Support et technique : tempera sur panneau de bois
La peinture sur panneau de bois est adopté en Italie dans la seconde moitié du XIVème siècle. Le
panneau est recouvert du gesso, c'est à dire un premier enduit imperméable à l'eau. Le pigment va
ensuite être posé sur cet enduit à la détrempe ou a tempera avec un liant (colle, gomme, ou jaune d'oeuf).
La tempera est apprécié pour ses couleurs vives et lumineuses. Les peintures sont d'une brilance et d'une
netteté importante, mais on ne peut par contre pas faire de rajout lorsqu'elle est sèche.
Clefs d'analyse de l'oeuvre :
1-Identification et présentation
2- Analyse iconographique et formelle.
→ Description du thème et de l'iconographie
→ Composition
3-Commentaire
→ Restituer la place de l'oeuvre dans le contexte de l'artiste
→ Analyse de l'oeuvre, continuité, nouveauté.
La deuxième œuvre importante de Cimabue est un crucifix réalisé vers 1268-1271.
On y a rajouté un tondo, le petit médaillon circulaire mis au dessus et la croix, mais aussi les tabellone,
les deux petits panneaux rajoutés des deux côtés des bras. On a donc une coix à Tabellone. Cette croix a
pour vocation d'uiliser un espace au maximun et de se présenter comme un tableau.
Dans l'iconographie chrsitologique et christique, le monde byzantin avait favorisé l'image d'un Christ
triomphant, d'un Christ dieu. Par la suite on a eu l'image du Christus Patiens; c'est un Christ humain (il
saigne) mais il appartient encore au monde de dieu. Ensuite on a eu le Christus Dolens, c'est un Christ
humain, qui souffre et on va le traiter avec un visage humain. Avec Cimabue on voit une évolution du
style qui accompagne ses différentes représentations de Maestà ou de Christus Dolens.
Le renouveau est enclenché avec deux élèves de Cimabue.
2°Les premières Lumières : I primi luci
→ Duccio di Bueninsegna (vers 1255- vers 1318-1319)
On est dans un mouvement d'humanisation.
Ex : Vierge à l'enfant, vers 1300, tempera sur bois, 27x21cm, Metropolitan Museum of Art, New York.
En bas sur le cardre on voit la trace des bougies qui on abimé le cadre, cela explique la fonction votive
et la fonction privée de l'oeuvre. Ici on a un changement dans la représentation de la Vierge, avec une
grande humanisation du Christ enfant qui touche sa mère, alors qu'uparavant c'était l'inverse. De plus
l'enfant ressemble à un putto, ce qui traduit l'influence antique sur l'art. La vierge de tendresse (dit vierge
eleoussa) existait mais n'avait pas cette définition.
Le retable : vient de reto tabula c'est à dire « derrière la table » et il se placait derrière l'autel de l'église,
il concentrait la richesse de l'église. Le retable qui a plusieurs volets est dit polyptique. Il peut avoir des
parties inférieures et des parties supérieures. Il avait une visée didactique.
La partie inférieure s'appelle la prédelle divisée en plusieurs parties. Et en haut on a le pinacle qui a à
la fois une fonction d'iconographie suplémentaire, mais il était souvent séparé par un bandeau et servait
de cache poussière avec son bandeau.
La Maestà de Duccio, qui est un retable, montre les changements de styles : les apôtres ont des visages
différents, des postures différentes, on peut les reconnaître. Les couleurs se sont beaucoup variées, l'or
n'apparaît comme assez secondaire. Le trône reprend des éléments de la cathédrale de sienne. Dans la
prédelle Duccio multiplie les événements de la nativité.
On commence à avoir l'intégration d'architecture : la Vierge ne flotte plus au milieu de la composition.
On a une impression de mouvement, de profondeur avec la multiplication des plans. Cette recherche de
profondeur était auparvant totalement absente.
Au verso on a les scènes de la passion du Christ qui sont multipliées avec cette nouvelle vision du
Christus Dolens.
Duccio, L'arrestation du Christ et le baiser de Judas, Maestà de Sienne, Duccio ici multiplie les
éléments de scènes pour donner le plus d'informations au public. L'espace est très construit avec un
décor qui va cadrer la scène.
→ Giotto di Bondone (vers 1266-1337) : c'est un des premiers artistes de la pré-Renaissance qui a eu
un statue particulier. Il a eu une grande reconnaissance de la cours du Pape, c'est un familiaris. L'une des
œuvres majeures de Giotto est la chapelle Scrovegni, dit Eglise de l'Arena à Padoue, vers 1305. C'était
une chapelle privée pour aider les Scrovegni à expier tous leurs péchés. Cette chapelle a une forme de
reliquaire (comme un petit coffre), comme une boîte très haute. C'est un exemple unique dans le sens où
Giotto a eu la total liberté pour construire tout le cycle iconographique de la chapelle. On a donc des
peintures construites en registre, avec les vertues, les vices, la vie du Christ, la vie de la Vierge et le
Jugement dernier dans l'abside. On a l'introduction de la profondeur, de la perspective, etc... Et surtout,
une grande humanité (cf détail de la Nativité).
CM ART MODERNE : L’architecture civile et le jardin en France au 16ème siècle.
Les modifications eu début du 16ème est lié à l’Italie et les guerres entre le roi de France et l’Italie,
Charles 8, Louis 12 et François premier. Echec mais apport culturel car à la fin du 12ème l’architecture et
les arts en Italie n’avait rien à voir avec les français. Choc culturel. Dans ce cours on parlera autant
d’architecture que de jardin.
Cathédrale Sainte Marie de Florence, première moitié du 15ème siècle. Le savoir-faire technique des
italiens est incomparable à celui de la France. C’est extraordinaire. Les italiens à cette époque ont un
savoir-faire technique dans le savoir-faire de construire, on a affaire en France à une architecture
gothique. Les techniques n’ont pas évolués dans l’art Gothique, le style oui mais pas la technique. En
Italie mode de pensée différente, formation qui déborde très largement de la peinture, formation
complète ce qui n’est pas le cas des architectes français.
Ce savoir-faire passe par :
- la perspective géométrique avec un point de fuite central. Piero della Francesca. Vision réaliste.
- La maquette, ils réalisent systématiquement de tout leur bâtiment. En France c’est rarissime. Cela
permet au commanditaire de tout comprendre sur le bâtiment, c’est un moyen de communication. En
France, on décrit un bâtiment en comparaison à un bâtiment déjà existant. Le fait de faire une maquette
change la réalisation du bâtiment, permet au constructeur de s’y référé en permanence et de réaliser
l’œuvre comme il l’avait prévu. Si on a pas de maquette, il est difficile de poursuivre car le donneur
d’ordre est absent. A cette époque l’espérance de vie est plus courte, une fois que l’architecte est décédé,
la finition de l’œuvre est un problème s’y cet architecte n’a pas transmis son savoir. Nouvel architecte
qui ne savait pas bien comment finir l’œuvre. En Italie par le biais des maquettes les successeurs savent
exactement ce qui était prévu.
Deux mondes différents qui ne s’affrontent pas, évolution en s’ignorant.
Maquette de la cathédrale de Pavie, est un chef d’œuvre. Les détails réalisés sur ces maquettes est très
précis, le volume du bâtiment est réaliste ainsi que les décors. En Italie, on a une série de maquettes
extraordinaires. Certaines d’entre-elles sont ouvrantes avec des décors à l’intérieur. Détails
impressionnants.
Tout cela a permis de réaliser des œuvres homogènes. Quand on compare la maquette avec la réalisation,
on a l’impression que c’est un copier-coller. Savoir-faire du dessin extraordinaire. C’est un plan en
élévation, 16ème siècle.
Antonio di Vicenzo, relevé de la cathédrale de Milan, 15ème siècle. Dessin d’un plan à la main.
Tout ce savoir-faire a permis de réaliser des œuvres sur l’histoire de l’architecture civile et religieuse.
Fossé culturel en l’Italie et la France, on va d’abord former des hommes, il va falloir du temps pour que
le savoir-faire technique des italiens soit assimilé par les français.
On va mélanger le savoir-faire technique français et italiens.
Cathédrale Sainte Marie des Fleurs, à Florence, coupole très importante, réalisé par Brunelleschi.
Projet ambitieux à tel point que ses collègues avaient prédit qu’elle s’effondrerait. On a une coque qui
constitue la couverture du bâtiment mais qui est dissocié d’une autre coque qui se trouve être l’ossature
du bâtiment. Il y a un espace entre les deux coques, on peut visiter ce vide. Le but de ces deux coques
est de permettre de mieux répartir les efforts. Il a dissocié le poids de la structure à celle du bâtiment.
Cette cathédrale a pu se mettre en place grâce à la maquette et notamment la maquette de la coupole.
C’est exactement la même chose. Cette prouesse technique va être admiré par de nombreux architectes,
bâtiment les plus dessiné à l’époque. Aujourd’hui il nous reste des morceaux de la maquette.
Brunelleschi Eglise San Spirito, Florence, nef. Utilisation de l’antiquité dans le décor intérieur du
bâtiment, Plafond à caisson, on ne connaissait pas cela en France, on connaissait des voutes d’Ogives.
François premier tellement étonné de ce plafond, qu’il va en faire construire à Chambord. Il y aussi des
pilastres, c’est une colonne plate qui n’a pas de fonction architecturale mais de portée décorative.
Bramante Donato, Rome, Le Tempietto, 1480-1500, œuvre emblématique car d’inspiration grecque.
Antiquité grecque avec péristyle, colonne dorique et coupole. Ce retour à l’antiquité est essentiel, Le
Tempietto, l’utilisation de forme de l’antiquité est reprise pour ce bâtiment qui aura une influence
considérable en France, car beaucoup vont s’en inspirer au 16ème siècle. On a dans ce bâtiment des
médaillons qui sont incrustés. En Italie du Quattrocento, on va retrouver ces médaillons. Parfois ils sont
en terre-cuite, parfois on va faire des empreintes de ces médaillons des empereurs romains. Petite à petit
on va changer les personnages par des personnages publics. Et les gens vont vouloir se représenter en
portrait, en médaillon. Mode qui va avoir un succès considérable. Rue du chapitre représenté au niveau
des maisons à colombage et au bout de la place Saint Michel à Rennes.
Bramante, San Marie de la Grâce à Milan.
Alberti, idée majeure est que les mathématiques et la géométrie engendraient l’idée du beau, Eglise
Santa Maria Novella. Bâtiment géométrique était forcément beau, grande idée de la renaissance. C’est
de l’architecture savante, ce type d’architecture va séduire sous Henri 2 car les architectes ont l’habitude
du Gothique et vont être séduit. Supériorité technique des italiens. Alberti a construit beaucoup d’Eglise.
Eglise Sant Andrea vers 1470, recouvrement à caisson. Plan en croix latine, croisé du transept perdure
mais les italiens vont s’inspiré des temples grec et remettre au gout du jour au milieu du 15ème. Plafond à
caisson à la croisée du transept.
Architecture italienne dû à une autre civilisation que la nôtre et pas lié à un seul homme.
Eglise San Sebastiani, Alberti, plan centré, ressemble au château d’Anet. Entrée à porche, influence
direct de l’Italie.
Temple Malatesta, Alberti, géométrie, et influence très importante en France car en France on aura des
châteaux avec des arcatures et des médaillons, colonnades répétitives. Architecture savante, géométrique
on peut décomposer chaque partie en cercle.
Les italiens avaient un sentiment de supériorité, dessin d’église, Léonard de Vinci, pas de dessin de cette
qualité à notre époque.
Projets pour Saint Pierre de Rome, Baldassare Peruzzi et Sangallo. Il faut séduire le commanditaire,
il y avait un concours organisé. Cela montre la capacité des italiens à créer des architectures nouvelle
alors que nous en France on répétait les acquis.
Maquette du tambour de Saint Pierre de Rome, ressemble très fortement à Saint Marie des fleurs à
Florence. C’est une maquette ouvrante, à l’intérieur Michel Ange avait réalisé tous les décors. Grande
qualité. Le décor est aujourd’hui peint.
Michelozzo, Palais Medicis, Architecture civile. Très différente de l’architecture française faite dans les
châteaux. Ce qui va changer est le partie de composition générale du bâtiment. Dans l’architecture
française les lignes directrice était verticale alors qu’en Italie ce sont des lignes horizontales.
Soulignement de grands bandeaux horizontaux d’étage en étage. En France les lignes sont marquées par
la verticalité, façade très haute. Deux conceptions, registres différents. Les français vont essayer
d’appliquer l’horizontalité, donne lieu à des compromis. Chambord, qui préserve l’architecture française
avec les hautes toitures et bandeau qui séparent les étages.
Autre notion que les français vont avoir du mal à appliquer, 16-17ème traitement de différenciation du
bossage étage par étage. Mais aussi sociale, 1er étage pour les nobles et 2ème étage pour les personnes
moins noble. Parlement de Bretagne, bossage qui correspondait à des fonctions sociales différentes.
Influence directe des palais italiens.
On reconnait bien du point de vue extérieur est très austère, très lourde, répétition systématique
pratiquement sans décor. Cette lourdeur n’est qu’apparente, destiné aux gens qui regardent le palais de
l’extérieur. La façade n’est pas ostentatoire. Pour autant les commanditaires étaient des gens très riches,
la richesse se trouve à l’intérieur du palais. Il y avait des galeries autour des cours. Les français vont
avoir tendance à répéter les galeries. Fonctions différentes, Italie, permet de protéger du soleil.
Plan du palais Médicis, on a des toitures en tuile, faible pente, on ne voit pas la couverture quand on
est en bas du bâtiment. Escalier droit très étonnant pour les français car on utilisait en France l’escalier
en vis. Architecture française, difficulté d’intégrer ces escaliers. Mais de très beaux exemples, comme
Azay-le-Rideau. Réalisation de ces escaliers à poser beaucoup de problèmes, marche pas la même
hauteur, largeur,…escalier maladroit car les architectes ne connaissait pas bien la technique. Façade très
dépouillée, mais cour intérieur on a fait des portiques, entablements, fenêtres. Pénétration de la lumière
est importante et permet l’habitabilité de bonne qualité.
A l’intérieur des palais italiens on avait une qualité de vie importante alors que dans les châteaux très
mauvaise qualité, très dure : austère, courant d’air…
Salon du 1er Etage, les volumes et l’éclairage n’ont pas changés. Plafond à caisson en bois aussi utilisé
dans certain château.
Palais Rucellai, Alberti, un des seuls qui porte un décor sur sa façade : pilastres. Schéma avec une
subdivision qu’i s’inscrit dans tout.
Salle du bal, Palais Rucellai, on pense qu’elle est d‘origine, grandes fenêtres. On a devant les fenêtres
des emmarchements, question de proportion, cette volonté de faire un schéma parfait. On considère que
le beau est plus important que la qualité de vie.
Palais Farnèse, Rome, architecture moins austère grâce au pigment mis dans les enduits. Soulignement
des étages et changement de couleur pour différencier les niveaux. On ets dans le même registre
architectural que celui de Florence.
Palais, Strozzi, très austère d’extérieur, plus on monte moins le bossage est prononcé. Parlement de
Bretagne, joints creux en bossage, bouchage sans intérêt s’il n’y a pas de soleil. On a un acrotère très
Maquette du plais Strozzi, tout était prévu.
Palais Pitti, Brunelleschi, forme de bandeau.
Comparaison des différents palais italiens, l’unité architecturale très forte dans la pensée de ce que doit
être un palais, composition du plan, façon de vivre à l’intérieur.
Fin 15ème, progrès industriel, nouveaux canons, les seigneurs ne se sentent plus à l’abri dans leur château.
On va essayer de trouver des solutions, comme des grosses pierres dans les soubassements pour essayer
de faire ricocher les canons. Malgré toutes ces transformations, à la fin 15ème aucun seigneur n’est à
l’abri dans ces châteaux. Nouveau type de demeure ou il fait meilleur vivre. On va rajouter des fenêtres
pour faire entrer la lumière.
Montreuil Bellay, 1480, rajout des fenêtres au-dessus du pont levis.
Chaumont sur Loire, château féodal mais dès l’origine va être aménagé avec des signes qui ne
peuvent pas tromper, on va percer des fenêtres à l’origine. Valeur militaire n’existe plus, amélioration du
confort qui passe par l’ouverture des fenêtres. Les commanditaires ont accompagnés les rois de France
en Italie. Les façades sont ouvertes. Autre élément, on a apposé des décors, reste une nouveauté. Il y a
un mont enflammé, le symbole de la fonction du commanditaire et une coquille saint Jacques. (Élément
antiquisant). Intérieur très sommaire, pas de peinture car tapisserie qui permettait de gagner de la chaleur.
Pas de mobilier conçu pour ces châteaux, ce sont des mobiliers itinérants. Globalement ces châteaux
sont très austère mais on va vouloir avoir des châteaux beaucoup plus chaleureux.
Ainay-Le-Vieil, cheminée de la grande salle est décorée. Plafond à la française à poutres et solives.
Château d’Amboise. Agrandi et transformé sous Charles 8 et Louis 12. Essai d’uniformisation de la
façade avec travée qui se superpose, composition de la façade, caractéristique de la renaissance. Pour
autant elle n’est pas parfaite. On aperçoit au rez-de-chaussée une galerie. On a une tour médiévale, on
peut monter du port jusqu’au château par cette tour à cheval. Façade postérieure, souci d’organisation
évident, avec une superposition des fenêtres. Multiple défauts, meneau différents, lucarnes aussi… A
l’intérieur on est reste dans la tradition gothique avec des voutes d’ogives.
Blois, château féodal, Ce château va être transformé par Louis 12 et François 1er et Gaston d’Orléans.
Androuet du Cerceau, plan. Façade principale de l’aile de Louis 12, statue équestre de Louis 12. On a ait
une porte piétonne et cavalière au détriment d’une harmonie de la façade, obligation de décaler une
fenêtre. On a un décor polychrome, Tufeau pour les pierres d’angle et brique rouge. On a un souci
géométrique, mais une arcade plus grande que les autres, c’est la porte cavalière. Piliers très élégants, on
remarque sur ces piliers des décors renaissance, on a des griffons traités dans le style italiens, décors
végétaux à aile relief aussi italien.
Blois, cage d’escalier, tradition gothique, mélange, couvrement en voute d’Ogive en étoile voutain
polychromé.
Le château de Gaillon vers 1950, Normandie, tellement défiguré au cours des siècles, qu’on avait
oublié que c’était une construction charnière à cette époque. Il a été transformé en prison. A la
révolution française des parties du château ont été démonté pour être remonté ailleurs. On a pu le
reconstitué, nouveauté extraordinaire.
Normandie précurseur de la renaissance, on a une galerie. On a restauré l’entrée du château. Décor
italien, bandeau, pilastre, encadrement des fenêtres est renaissance. Richesse des baies, tout est italien,
année 1500. Château totalement précurseur. Qualité de la sculpture. Galerie qu’on a aperçue, est restée
dans la tradition gothique.
La Tour du Grand escalier, décor en partie gothique avec la porte d’entrée, mais une autre partie
renaissance. Question escalier de Blois a-t-il été inspiré par celui de Gaillon. Arc de triomphe traité à
l’antique. D’après Androuet du Cerceau, dessin, intérieur aussi très inspiré de la renaissance pour
l’époque. Décors qui montrent une avance par rapport à tout ce qu’il a été réalisé en rance à cette époque.
Cardinal d’Amboise, très épris de la renaissance, qui a voulu introduire une leçon de la renaissance, très
nouvelle. On verra par la suite apparaitre à Fontainebleau. Dans ce château, deux équipes, italiennes et
française.
Le plessis-Bourrée, voir description dans une livre. Grande salle avec voute d’ogives. Phase de
transition. La salle des gardes, plafond à caisson, en bois. Caisson peint, grande qualité d’exécution. Ce
type d’architecture est assez courant, ou l’on voit des châteaux médiévaux s’adapter, élément italien.
Ex, Argy, galerie l’italienne, galerie à deux niveaux, décor reste gothique.
Boumois, façade postérieur, logique médiéval mais renaissance bien présente. Façade habituel, aucun
italianisme sauf la porte d’entrée principale, décors de candélabres, de rinceaux, et médaillons avec tête
de profil. Assez rare. On a une volonté de changement, s’exprime de façon divers, parfois en faisant des
galeries, parfois un détail comme la porte d’entrée, mais montre une volonté affiché du commanditaire
qu’il est au courant de ce qu’il se fait.
Chambord, 1515, par F1, château très peu utilisé, F1 ne l’a pas vu achevé. 1524 guerres avec Charles
Quint. Chantier catastrophique, le site avait été choisi pour sa forêt, mais très marécageux, travaux
préalable d’assainissement du site, enfoncement des pieux en chêne. Retard et coût supplémentaire, ce
qui explique que F1 n’y ai quasiment jamais venu. Château qui n’a jamais eu de mobilier. A cette
époque les rois possédait de nombreux château, et on déplaçait les mobiliers quand le roi arrivait, il
fallait monter la tapisserie, chauffer le château.
Vue générale, idée très linéaire et italienne du château, soulignement des étages par les bandeaux. Tours :
français. Liaison des bandeaux par des pilastres posés entre les étages. La partie basse, italienne et partie
haute française avec haute toiture. Chambord a été construit sur un marécage, on a canalisé de l’eau
pour donner une assise au château.
Sous le château il y a un niveau de soubassement, dans sa silhouette le château est plus français car on
voyait les tours beaucoup plus hautes. Dessin Androuet du cerceau. Il y avait des douves autour du
château avec fortification. Château inachevé car sous Henri 2, château complètement démodé, il a
traversé les siècles sans être occupé. Reste un échec du point de vue de l’histoire de l’architecture. Copie
limité.
Plan partie la plus intéressante car propose u mode de disposition. Châtelet divisé par un vestibule
important en forme de croix grec, nouvelle conception d’un espace de réception. Appartement dans les 4
coins, destinés par des personnes importantes. Escalier centrale à vis à double révolution. Léonard de
Vinci et Palladio a aussi dessiné des escaliers à double révolution. On ne sait pas qui a fait cet escalier.
On a en haut du château une galerie pour voir les alentours. Permet de voir des éléments de partie haute
comme la cheminée et lanterneau. On va introduire de la polychromie avec des morceaux d’ardoise qui
ont été cloué. La lanterne coiffe l’escalier central.
Escalier à double révolution et vestibule avec plafond à caisson, escalier avec pilastre qui le cantonne,
esprit italien. Plafond à caisson en parfait état, chef d’œuvre du point de vue technique. Lanterne de
l’escalier avec plafond à caisson.
Vestibule, on retrouve la cordelière et la salamandre. Chapelle royale avec plafond à caisson en plein
cintre, difficulté pour donner aux pierres la forme de la voûte.
Charpente d’un pavillon du donjon, on voit une cheminée cela veut dire que c’est pièce d’habitation.
Une partie du personnel logeait souvent dans les greniers au-dessus des écuries. Mais le personnel qui
ne s’occupait pas des bêtes on les logeait sous les combles. Nombre de latrine très important, plus de
cent.
Les influences du château de Chambord
Bonnivet, disparu aujourd’hui, affirmation des horizontales, pilastre encadre les fenêtres, organisation
rationnelle de la façade. Equilibre entre ligne horizontale et verticale, moitié-moitié. Compromis entre la
tradition française et la modernité italienne. Tours : tradition française.
Bury-en-Blésois, détruit, château et sa ferme. Apparait comme un château médiéval. Dans le fond jardin
à la française d’influence italienne. Jardin potager. Chapelle dans l’axe du château, du point de vue
militaire c’est nul. Chapelle très difficile à intégrer dans un château.
Jusqu'à la fin du règne d'Henry II, Chambord a une forte influence, notamment pour ses tours. Beaucoup
de châteaux reprennent ce modèle, mais aussi son vestibule à croix grecque.
Château de Serrant, construit vers 1540. Influencé par Chambord, notamment les bandeaux pour
marquer les étages, les pilastres qui entourent les fenêtres et les tours d'angles. Mais les tours sont moins
élégantes que Chambord, car les ouvertures ne sont pas régulières. Il y a une continuité dans le décor
intérieur. Escalier avec le plafond à caissons
Château de Lude: Construit sous Louis XII puis sous François 1er. Selon toute vraisemblance, ce
pourrait être la même équipe qui est venu faire la tour durant une pause du chantier de Chambord. La
seule différence c'est que l'on a gardé de faux éléments de défense: les mâchicoulis. Éléments militaires
qui n'ont aucune utilité. Les français ont beaucoup de mal à se détacher de leur vision de la demeure
noble. Il y a une copie du bas-relief de Louis XII du château de Blois. Les détails des tours indiquent
que c'est la même équipe que Chambord, notamment par le traitement des chapiteaux des pilastres. C'est
le château le plus proche de Chambord. C'est le même matériaux: la pierre de tuffeau. Il y a également
des médaillons qui apparaissent sur les façades. Il y a des losanges et demi-losanges sur les cheminées,
il y avait des incrustations d'ardoises comme à Chambord. A l'intérieur, il y a une galerie médiévale avec
un plafond à la française, avec poutres et caissons. En général, il y a une salle par château qui est traité
dans un style italianisant. Ici c'est le studiolo, avec de nombreuses fresques.
Château de Valencay, dans l'Indre. A aussi repris le motif des grosses tours qui cantonnent les angles.
Le châtelet à l'entrée du château rappelle la forme de celui de Chambord. On a au rez-de-chaussé, une
galerie qui possède des motif italiens. On a du mal à quitter l'influence française. Ce sont toujours les
mêmes défauts car on veut garder les éléments traditionnels. Il y a une différence de la taille des
cheminées par exemple. La galerie montre un compromis entre le couvrement à la française et le reste
qui est à l'italienne. La porte qui amène à l'escalier en vis est d'un style italien, on a réussi à la conserver.
Au 17ème siècle on a fait une aile et au bout on a refait une tour qui ressemble à la première par soucis
d'unité. Il y a des mâchicoulis une nouvelle fois. Il y avait beaucoup de gens qui vivaient ici. Il faut des
emplacements pour les choses « ingrates » comme la cuisine, la lessive, ranger les carrosses, les
chevaux... C'est le grand problème qui existera dans les hôtels particuliers parisiens. Il y avait plusieurs
cuisines avec souvent une cuisine par spécialité culinaire. Ces espaces se trouvaient dans les sous-sol. Il
y avait une cuisine pour la boulangerie, une pour les viandes, une pour les entrées... Il y avait de très
grandes cheminées pour cuire les viandes. Il y avait également des réserves pour stocker la nourriture ou
le bois. Ces éléments ont des influences dans la manière de construite le château. La conséquence est
notamment que le rez-de-chaussée est surélevé (entre autre...) et on y accède grâce à quelques marches à
l'entrée.
Château d'Assier, construit vers 1535. Inspiration des tours, mais elles ne sont pas soulignés par les
mêmes bandeaux que les ailes.
On a beaucoup de châteaux qui ont retenu l'influence des tours de Chambord.
Château de Tanlay, dans le Val-de-Loire
Château de Villegongis. La composition des façades reprend celle de Chambord, mais également les
cheminées. Il y a des bandeaux pour marquer les étages et des pilastres qui encadrent les fenêtres. Un
escalier à l'italienne est composé de repos et de palier. Le repos ne distribue aucune pièce, on est à demi
étage, et le palier est à hauteur d'étage et distribue les pièces. Les cheminées sont dans l'esprit de
Chambord avec des décors exubérants, avec des motifs venu d'Italie, et des incrustations d'ardoises.
Château de Chenonceau: Château important même s'il est petit. Construit à partir de 1515 et il a été
construit très rapidement. C'est la construction la plus rapide de France: trois ans de construction, puis
décor jusqu'en 1522. Sur le plan on voit qu'on a repris une idée de Chambord: le vestibule. Celui-ci est
traversant, tout en longueur, avec un décor soigné. Il y a un escalier à l'italienne. Ce château a été
construit dans le lit du Cher. Sur le côté est, ils y a des constructions qui déséquilibre l'harmonie du
château. La difficulté d'intégrer une chapelle est donc remarquable ici. Elle paraît être une pièce
rapportée, mais ce n'est pas le cas. On lui a fait une symétrique, mais c'est la bibliothèque qui n'est là
que pour l'équilibre. Il y avait un projet d'agrandir le château mais ça n'a jamais été fait. Le jardin a été
réalisé au 16ème siècle sous Catherine de Médicis. Les tourelles qui cantonnent les angles marque
l'attachement militaire des commanditaires, car elles ne servent à rien en réalité. Un passage sert à
accéder aux cuisines qui sont situées dans les sous-bassement du château. On accède à ce passage
uniquement par bateau. Le château est en pierre de tuffeau, mais les soubassements ne le sont pas car
c'est une pierre friable qui n'est pas idéale pour le contact avec l'eau. Il y avait quatre pièces de réception
en plus du vestibule. Et dans les soubassements, il y a une succession de pièce pour cuisiner ou pour en
faire des réserves. La porte d'entrée est en bois et d'origine. Elle reflète les difficulté de faire un choix.
La porte est très haute, mais une porte de passage humain est, quant à elle, de taille normale. Sur les
décors en pierre on a des losanges qui rappellent Chambord et des inspirations italiennes. Le vestibule
est traité de façon traditionnelle: voûtes d'ogives. Les ogives retombent sur des culots d'inspiration
italienne avec des chapiteaux corinthiens. Le commanditaire était intendant des finances: il aurait
sûrement « piqué » dans les caisses de la France pour faire ce château si rapidement. A l'intérieur, le
décor a principalement été refait au 19ème siècle. La chambre de Louise de Lorraine: elle a fait peindre
l'ensemble de la chambre en noir et des têtes de mort et des osselets en forme de croix, car elle vivait
son veuvage dans ce château.
Florence (1420-1492)
Sculpture et Architecture
I.L'Europe artistique en 1400
Florence est marqué par le gothique international : un art raffiné, somptueux, tourné vers les arts
somptuaires comme le travail de l'orfévrerie, de l'enluminure, du verre... C'est ce qu'on appelle aussi le
style courtois, l'art courtois.
1.
Coexistence gothique/ Renaissance
Ex : Hospice ou Hôtel Dieu de Beaune, Pays-Bas Bourguignon
Ex : Ospedale degli Innocenti (1424-1445) Florence
On assiste à le coexistence de nombreux styles à cette époque.
Dans les arts somptuaires comme dans l'enluminure on a vraiment cette coexistence très visible.
Ex : Les très riches heures du Duc de Berry
Ex : La Bible de Borso Deste.
II.
La singularité florentine
L'Italie est faite d'un assemblage de régions (République de Florence, République de Venise, Duché de
Savoie...) et de fait on a la coexistence de nombreux styles. On a donc une fragmentation de petits états
qui vont être dominé par une ville importante qui va être elle-même dominée par une famille.
1.
Le retour des Médicis
La ville de Florence était spécialisée dans le commerce des tissus, en particulier de la laine.
1378 : Révolte des Ciompi (travailleurs de la laine) : ils n'arrivent pas à vivre de leur métier et vont
arracher une place dans la guilde florentine pour avoir leur mort à dire. Cette révolte dure quatre ans.
1434 : Chute de l'oligarchie florentine formée autour des Albizzi.
La famille des Médicis reste comme dominante pour cette époque mais n'a jamais trop pris part dans la
politique de Florence.
1634 : Cosme de Médicis revient de son exil à Venise et assoit son pouvoir sur Florence.
Ce qu'on appelle le Quattrocento florenti dure jusqu'en 1494.
Cosme l'Ancien (gouverne de 1434-1464) dit Cosimo Pater Patriae. Son fils Pierre 1er de Médicis dit
Pierre le Gouteux gouverne de 1464 à 1469. Lorenzo de Médicis prend la suite.
2.
Des pratiques commerciales florissantes
Pendant la période des Albazzi, Florence a un accès à la mer qui lui permet d'établir des relations
commerciales importantes.
On a plusieurs choses :
-des compagnies à succursales
-assurances des convois marchands
-cotation des marchandises
-spéculation sur les changes : Florence établit des taux de changes natinals
-calcul à la plume et non plus au boulier
-prêt à intérêt.
Ces pratiques commerciales sont importantes parce qu'elle vont généré beaucoup de biens, mais elles
vont aussi avoir un répercussion sur l'architecture. On a par exemple l'apparition de la loggia : espace à
arcades à colonnes, généralement couvert, fermé sur au moins l'un de ses côtés.
Ex : Loggia Rucellai, Florence
3.
Une configuration territoriale centrale
Ex : Pianta della catena, carte de Florence dite « à la chaîne », vers 1470-1480.
Sur les collines florentines on va avoir des constructions de villas.
C'est un environnement propice au développement des arts. C'est une ville de petite dimension, mais
riche et florissante.
III.
La naissance d'une nouvelles génération d'artistes
Ce renouveau se cristallise par un concours pour refaire les portes du baptistère de Florence, qui était
un édifice médiéval. C'est un éifice emblématique de la ville parce que c'est là que toutes les grandes
familles se font baptisées. C'est aussi un symbolde de la richesse de la ville.
Au départ ce baptistère n'avait qu'une seule porte. C'est la corporation de l'Arte di Calimala qui lance
ce concours. On va réaliser un cahier des charges très précis que les artistes devront respectés : il
devront oroduire un panneau qui reprennent stylitiquement la première porte de Pisano. Cette
compétition est dirigée par les notables de la ville.
Malheureusement on ne garde que les panneaux choisis par les notables. C'est sur le texte du sacrifice
d'Abraham que les œuvres sont réalisées. Les deux gagnats sont Lorenzo Ghilberti et Filippo
Brunelleschi. On est dans un fort haut-relief pour les deux compositions.
Lorenzo Ghilberti (1378-1455) est un personnage très important pour l'époque. C'est un orfèvre et un
sculpteur. Il va gagner le concours pour la seconde et la troisième porte.
Ex : La porte du paradis de Lorenzo Ghilberti. Espace architecturé avec une perpective.
Ekphrasis : « tout raconter ».
Le dernier grand projet de Ghiberti c'est la façade de l'église d'Orsanmichele. Il s'agit d'un édifice
construit à partir de 1337 et dont toutes les niches devaient être occupés par des statues du saint patron
de chaque corporation de la ville. C'est un principe d'émulation artistique.
Chantiers des principaux sculpteurs de Florence comme Nanni di Banco (1390-1421) qui réalise la
statuaire des quatre saint couronnés, qui sont des tailleurs de pierre présentés comme des empereurs
romains. Ils sont représentés avec sous la niche un bas-relief de sculpteurs dans leurs ateliers.
Ghiberti lui va réaliser un Saint-Jean Baptiste très traditionnel, qui marque cependant une période de
transition.
On trouve également une statue de Donatello représentant Saint Georges. Il est représenté comme un
empereur romain : l'espacde l'antiquité prend le dessus dans ces statues. Donatello a travaillé dans
l'atelier de Ghiberti et est associé à Michelozzo qui est un promoteur de l'art. C'est un artiste majeur qui
va introduire une nouvelle technique de sculpture : c'est le relief méplat écrasé : c'est une manière de
sculpté en multpliant les volumes tout en utilisant le moins de matière.
Ex : Bas-relief de Saint Georges tuant le dragon, vers 1420.
Le méplat écrasé permet de transformé la composition en composition architecturée globale.
Ex : Le festin d'Hérode, marbre, 50 x 71cm, Lille, Musée des beaux-Arts Technique.
C'est surtout avec son David que Donatello révolutionne l'art. Cette œuvre est commandé par la
municipalité de Florence pour orné une colonne en face du Palazio Vechio. C'est la première fois en
sculpture que l'on représente un nu pour ce type de commande. De plus la composition le présente
comme un jeune éphèbe, il n'est pas vraiment dans une attitude de héros, il est en train de réfléchir à son
acte : attitude noble et pensive. Ce david était une allégorie de ce que pouvait être la ville de Florence.
La sculpture donne cette impulsion qui va être relayer par l'adoption d'un nouveau vocabulaire
architecturale.
IV.
L'adoption d'un nouveau vocabulaire architecturale.
Filippo Brunelleschi (1337-1446)
En 1418 il participe au concours pour le dôme de la cathédrale de Florence qui est une prouesse
architecturale pour son époque. A partir de ce moment là il devient le personnage phare de Florence, et
est très prisé. Il réalise plusieurs constructions.
La question du dôme de Florence était très importante, la cathédrale n'avait jamais été achevée par
Adolfo di Cambio. Or à cette époque le principe des dômes était inspiré du dôme du temple d'Agrippa
qui est un système de dôme à reins.
Brunelleschi va être l'inventeur d'un système à double coque. Le dôme est enyièrement creux ce qui le
rend extrêmement léger. Ce travail d'ingénieurie était absolument révolutionnaire pour l'époque et va
donner sa renommée à Florence.
Il va également réalisé l'Hôpital des innocents (1424-1445) ; c'est là où les enfants orphelins ou
abandonnés étaient laissés. Il s'agit pratiquement d'un projet urbain où on remet à jour l'image de la
ville.L'architecture de Brunelleschi est basé sur des formes très simples. On est dans un jeu de
l'intellectualisation de l'architecture (beaucoup de formes géométriques).
C'est la même idée que l'on retrouve dans la plupart des œuvres de Brunelleschi avec par exemple la
nef de San Lorenzo, toujours à Florence (1421-1428).
Michelozzo di bartolomeo Michelozzi (Florence 1396-1472)
Il est encore une fois un double artiste : architecte et sculpteur. Il devient l'architecte favori des Médicis
dans les années 1440.
Ex : Palazzo Medici, Florence, 1444-1450
Il va incenter une nouvelle architecture qui s'adapte aux nouveaux riches florentins, et aux marchands.
Il va marquer un aspect de défense en utilisant des rez-de-chaussée revêtu de bossage. Le premier étage
s'est appelé le piano nobile : c'est un étage de réception, noble.
Au début du Quattrocento l'architecture s'inspire des maisons rurales. Au fur et à mesure elle devient
un leiu de sociabilisation, richement orné, etc.
La peinture en Italie au 16° siècle: du Cinquecento
C'est une période d'une très grande richesse. Tous les grands artistes avaient un atelier avec de nombreux
collaborateurs. Le plus souvent, ce n'était pas le maître qui finissait les oeuvres. La période du
Cinquecento s'appelle aussi la Haute-Renaissance. Elle n'est pas homogène, il y a plusieures écoles qui
développent des goûts différents comme l'école de Venise spécialisée dans la couleur. Plusieurs grands
courants traversent ce siècle. On oppose le courant maniériste de la fin du 16° siècle au courant
classique des 15° et 16° siècles. Le jeu des influences était beaucoup plus subtile.
Toute l'actualité latribunedelart.com catalogues, ouvrages qui paraissent, et débats autour du patrimoine,
recense les bases de données pour les historiens d'art (textes, images...).
On qualifie les premières années du Cinquecento de Renaissance Classique, et il y a des grandes
disparités qui existent entre les différents centres artistiques, ce qui n'empêche pas les échanges et il est
donc très difficile de caractériser ce classicisme. En général, il y a une représentation des corps et des
expressions assez réaliste, un goût très prononcé pour l'antique et notamment pour les architectures, une
recherche de continuité de l'espace, et une recherche d'équilibre d'harmonie dans la composition. Malgré
ça, on a quand même une opposition assez évidente. Chez les florentins, on a la prédominance du dessin
et surtout des dessins préparatoires, qui s'opposent aux coloris véciciens beaucoup plus chauds et avec
un modelé beaucoup plus doux, on a pas cette délimitation très nette de la ligne. Entre 1506 et 1510
Michel-Ange Tombeau , Raphaël Madone aux grands Ducs, De Vinci St Anne Louvre. La période du
Cinquecento va devenir un modèle pour les générations futures. Il y avait une rivalité très importante
pour les commandes entre les artistes.
Il est tout aussi difficile de caractériser le maniérisme que le classicisme. Le terme maniériste désigne
les manifestations artistiques réalisées en Europe entre 1520 et 1620 environ. Cela se situe entre la
période Classique jusqu'au début du Baroque. Le terme maniériste apparaît pour la première fois au 17°
siècle chez Fréart de Chambray, et ce terme s'impose vraiment au XX° siècle. Le terme maniériste au
départ était un jugement négatif sur cette période qui va perdurer jusqu'au XX° siècle où les travaux
d'historiens d'art vont permettre d'amener un nouveau regard sur cet art. C'est un art qui a souvent été
déprécié et négligé. Vasari l'a qualifié de "belles manières", ce qui implique l'harmonie et la mesure,
l'imagination et la fantaisie. C'est un art courtois et raffiné au 16° siècle qui correspond au modèle
incarné par Balthazard. On recherche à la fois la beauté, et en même temps l'élégance. Au 17° siècle, il
va y avoir une forte critique de ce style et c'est à ce moment là que l'on va trouver cet art maniéré. Il y a
un retour au naturel et on va donc critiquer cet art qui a un goût pour les lignes serpentines, qui exagère
les traits, et qui a des couleurs très vives, ne correspondant pas à la réalité. Le maniérisme est caractérisé
par des figures extrêmement allongées avec Brandino Londres, ou la Madone au long cou de Parmesan.
On a une déposition comme chez Rosso, et des couleurs contrastées. On a quand même des styles assez
différents.
Il y a un rôle fondamental joué par les classiques (Michel-Ange, Raphaël...). Leur expression dans la
dernière période de leur vie pour les couleurs très contrastées et les expressions très dramatiques va
beaucoup influencer.
ART MODERNE
La peinture italienne de Cinqueccento – Leonard De Vinci
Debut 16ème marqué par trois grands artistes : De Vinci , Raphael et Michel Ange .
Meurt en 1519 entre lui et Raphael il y a … , puisqu’il meurt un an après léonard , il meurt à 37 ans,
Michel Ange va marqué le 16 ème (1475-1564). Ce sont des personnalités différentes et assez affirmé ,
on distingue facilement leurs arts . Et à Florence et à Rome : vont rentrer en rivalité .
LEONARD DE VINCI
Initiateur de la troisième manière . C’e
Embrumé par la légende , artiste exceptionnel reconnu de suite comme un artiste d’exception grâce à
Vasari . Il a incarné la liberté nouvelle de l’artiste qui s’émancipe du statut de simples artisans pour
essayer de faire accéder à la peinture un rôle plus noble .
Son œuvre peint est à part puisqu’il est très réduit , on compte 30 peintures , un tiers à disparu et
seulement ¼ est d’attribution certaine . Alors que pour les dessins on a des milliers de feuilles ( en
feuille unique ou séparée ) , c’est ce matériel qui permet de mieux connaitre Leonard .
Tout ces écrits permettent de comprendre le lien qu’il faisait entre ses peintures et ses recherches
scientifiques .
Il est né à Vinci en 1452 , il reçoit une éducation soigné garce à son père notaire qui l’envoie chez les
sculpture Andrea Del Verrochio
Il travaille d’abord à Florence puis à Milan à partir 1488 ,pour un Sforza c’est là qu’il créé la « vierge
au rocher » . Il créé aussi « la Cène » à la fin du 15ème .
En 1499 les troupes françaises envahissent Milan , Ludovic le Mort quitte la France . Il rejoint la cour
d’Isabelle d’este.
Il réaliste un portrait de cette femme , une sanguine et à la pierre noire . Elle n’arrivera jamais à obtenir
la peinture , cela restera à l’état de carton . C’est une particularité de De vinci qui ne finit pas toujours
ses œuvres .
C’est un portrait de profil . Inconcevable à l’époque de montrer ces sentiments , et le profil permettrait
de donner cet air autoritaire sans montrer ses états d’âme . Le buste est de trois quarts ;Il accorde une
place importante au main .
En mars 1500 il se rend à Venise ou il fait un bref séjour , il reste ensuite à Florence entre 1500 et 1506
il travaille au carton pour la sainte Anne à la Joconde à la Leda et à la bataille d’angarie .
« la vierge au fuseau « entre 1500 et 1507 :Cette œuvre est une copie d’ateliers réalisé . Cette œuvre
commandé par le secrétaire de Louis 12 : Mr .ROBERTE qui commandera aussi un bronze à Michel
Ange . Il existe une autre version conservée à NY . La différence résidant dans le e paysage , des
montagnes à NY et une marine pour le premier .
On retrouve les paysages si chers à Leonard . Même si la madone est différente ,elle est assise sur un
rocher , elle tient le christ dans ses bras . La position de la vierge est reprise de la vierge au rocher mais
ici inversé . On retrouve le même type de visage avec les cheveux ondulés . Jc concentré avec la croix
dans ses mains .
Il créé une narration avec l’attitude particulière de Jésus . On a une importance du mouvement : un
mouvement qui en génère un autre . JC qui se détourne pour prendre la croix et la vierge qui essaye de
le retenir . Tout semble d’un équilibre très précaire chez DV . Ce qui va influencer les contemporains
de Leonard .
Le tombeau de Taddei de Michel Ange 1502-1503
Mouvement particulier du christ qui fait écho à De Vinci
La madone de Raphael
Leonard arrive à insuffler un renouveau dans l’iconographie . On trouve une recherche de la lumière et
du sfumato .
Qu’on retrouve sur la Sainte Anne entre 1499 et 1513 :
Carton de la sainte Anne conservé à la Natinal Gallery à Londres
On voit l’évolution de la pensée de l’artiste à travers ces œuvres .
La Joconde – 1503-1514
Vasari en parle mais ne l’a jamais vu , De Vinci l’a amené en France mais jamais achevé . Ce sont des
artistes italiens qui rapportent ce qu’ils ont vu à Vasari .
Admirée très tôt par la perfection technique , jeune femme de 24 appelée Lisa Gherardini , troisième
épouse del Giocondo ( marchand de soie fortuné ) , marié à 16 ans . Dans l’inventaire des œuvres de
De vinci apres sa mort on l’appelle déjà la Joconda .
La commande est mystérieuse , relié à un couple ou l’acquisition d’une maison , désir pour le
commanditaire démontrer une ascension sociale . Elle a servie de modèle pour les artistes
contemporains , comme Raphael qui la reprend dans Maddalena Doni « .
Cette œuvre rentre dans les collections royales , François Ier l’achète ou elle sera à
Fontainebleau puis à Versailles et arrive au Louvre en 1792.
C’est au 19ème que la légende de la Joconde commence à naitre à partir de son vol en 1911 et quand
elle est dilapidé en1950.
Dans les cartons de d’Isabelle d’Est on retrouve l’attitude et la position des mains qu’il a repris dans la
Joconde . Dans la dame à L’hermine on a l’esquisse de sourire .
C’est un idéal féminin que Leonard traduit avec la Joconde . Le sourire de la Joconde repris par la
Dame à L’hermine , renvoie au nom « gay » que traduit Giocondo , son sourire constitue son attribut ,
clin d’œil du peintre .
La ligne des yeux de la Joconde correspond à la ligne d’horizon du tableau ,on trouve une recherche
d’harmonie très forte . Et un paysage inhabité chez Leonard qui traduisent « peur et désirs « . Le
sourire met presque mal a l’aise car on ne sait pas si le sourire est bienveillant ou narquois .
On trouve une maitrise forte du sfumato qui donne un côté énigmatique mais également très doux
puisque sa particularité . Abolition du trait pour un modèle tout en douceur , il a été formé chez un
sculpteur , il veut donc mettre la peinture en avant par rapport à la sculpture tout en créant une œuvre
aussi belle qu’un sculpteur l’aurait faite .
Leonard De Vinci
Bataille d'Anghiari, Copie par Rubens. Commande pour le palais de la Ségnorie à Florence. 1503 et
1506 (Leonard part pour Milan ensuite). L'une des plus grosses commandes de sa carrière. Représente
la bataille d'Anghiari. Il y a un autre artiste qui peint la bataille de Cascina. Les Médicis avaient été
chassés du pouvoir, Florence est devenue une République et on veut commémorer les grandes victoires
de Florence dans le palais, mais ces deux victoires ne seront pas achevées et seront recouvertes par les
fresques de Vasari.
Le carton aujourd'hui perdu, était un chef d'oeuvre. Rubens au XVII° siècle va le reproduire. La mélée
est très violente, même les chevaux se mordent. Un cavalier poignarde un autre. De Vinci veut
représenter les batailles de manière réaliste, avec la poussière, le sang... Il arrive à innover et c'est une
avancée extraordinaire dans la représentation des batailles. De Vinci nous représente un drame.
Leda, Huile sur bois Staatliche Museen, Kassel 1504-1508
L'oeuvre originale a disparu. Léda est la fille de Testio qui avait épouser le roi de Sparthe. Et c'est de
l'union de Leda et de Jupiter (qui pour la charmer se déguise en cygne) qui va donner naissance à
Hélène. Conographie assez nouvelle, on cherche les mythes de l'Antiquité. De Vinci tente de
représenter ce trouble de la femme divisée entre ses enfants d'un côté et son amant de l'autre. Cette
instabilité physique traduit son instabilité psychologique. Une autre version de cette Léda est la version
debout Galleria degli Uffizi, Florence. On pense que De Vinci se serait inspiré de manière inversée de
"L'Allégorie de la musique" par Fillipo Lippi conservé à Berlin.
La Leda est offerte à la vue du spectateur, c'est novateur à la Renaissance. De Vinci la rend plus réelle.
Saint-Jean Baptiste Louvre 1508-1513
C'est une oeuvre qui pose beaucoup de problèmes aujourd'hui. Elle est assez obscurcie à cause des
vernis. Il est de trois quarts. De Vinci tente de faire ressortir l'oeuvre du panneau. Les tons sont
résumés à cet espèce de brun doré. C'est entre ombre et lumière. St Jean Baptiste a le bras gauche sur
la poitrine, et a le signe précurseur le doigt levé annonçant Jésus. On a l'impression de relief. Il va
chercher à traduire en peinture toutes ses recherches. St Jean a une peau de bête, un sourire
énigmatique, et par son geste évoque la même attitude que l'Ange de l'Annonciation. Le spectateur
devient partie prenante de l'oeuvre, c'est à nous qu'il annonce la venue du Christ. Ce qui a géné c'est le
visage assez charmeur.
Autre St Jean Baptiste au Louvre, St Jean dans le désert: il dérangeait aussi, du coup on l'a transformé
en Bacchus. On a ajouté la couronne de lière, la peau de bête.
L'oeuvre de De Vinci est très restreinte, et c'était aussi sa volonté. Il l'a résume à quelques sujets. Les
tableaux religieux ont un rôle important dans son oeuvre, plus que les tableaux mythologiques. Il
recherche une géométrie, comme dans la St Anne avec sa composition pyramidale qui sera un modèle.
Il considère l'oeuvre comme un tout harmonieux. La peinture va gagner en naturel avec un modelé
beaucoup plus fin. Le dessin très appuyé avec sa technique du sfumato va être révolutionnaire dans
l'art. Il y a une recherche d'harmonie entre les paysages et les figures: ce n'est plus un décor, c'est un
endroit qui participe au sens et à l'harmonie de l'art. Ce qui est aussi nouveau, c'est aussi cette
atmosphère très particulière dans les paysages et les figures, de brume, qui est caractéristique à De
Vinci, ainsi que son jeu de clair-obscur qui va être décisif dans l'évolution de la peinture. Il considère
le peintre comme un être supérieur, capable de ravir les esprits. Ce n'est pas juste un simple plaisir, ça
va au delà.
Michel- Ange Michel angelo 1475-1564
Il est très différent de De Vinci. De Vinci fait des écrits théoriques pour comprendre le monde, alors
que Michel-Ange va écrire des poésies. Il va beaucoup réfléchir à la destiné humaine, va concentrer
ses recherches sur l'homme, le corps humain, et les passions. Pour Léonard l'art qui domine est la
peinture, alors que pour Michel-Ange c'est la sculpture.
Micheal-Ange se forme dans l'atelier de Domenico Ghirlandaio, et très rapidement, il est admis chez
les Médicis, et fréquente le milieu néo platonicien. Il revendique une inspiration divine.
Les débuts de Michel-Ange et de Raphaël
Il a travaillé pour les grands bâtiments à Rome. Son art est marqué par un retour à l'antique, que
Michel-Ange va tenter de dépasser, et une imitation dans la relation entre l'artiste antique et ses
mécènes. On le voit avec la sculpture "la bataille des centaures" marbre conservé à Florence, 1490. Il y
a le retour des mythes antiques dans les sujets. On a affaire à différents niveaux de reliefs. Seuls les
corps comptent, c'est dramatique car c'est l'affirmation de l'homme par rapport au chaos de la création.
Tous les détails superflus sont gommés. Oeuvre de jeunesse très importante. En 1506, il va
révolutionner la manière de sculpter les corps. Il a été rapidement admis chez les Médicis, mais pour
lui ses deux maîtres sont Donatello et l'antique. Vierge à l'escalier 1490. Plaque de marbre, de plus
petite dimension. On retrouve la technique de relief écrasé inventé par Donatello le schiacciato. La
madone Pazzi de Donatello est un chef d'oeuvre. Il arrive à faire sentir la différence de matière entre
les habits de la vierge. Michel-Ange va se l'approprier. Vierge à l'enfant traitée de manière particulière,
le Christ est comme caché derrière sous le manteau de la Vierge. Maîtrise importante du relief par
Michel-Ange, et le trompe l'oeil de l'escalier est remarquable. La vierge est de profil ce qui est neuf,
avec l'enfant de dos. L'expression de la vierge est extraordinaire, avec cette tristesse. Elle tente de
protéger son fils. Cet escalier serait le lien entre le ciel et la terre.
Le Bacchus ivre, marbre faisant 2m03 de haut, Florence, 1496. Oeuvre commandée par le cardinal
Riario. François de Hollande ami de Michel-Ange, explique qu'on a tenté de faire passer ce marbre
pour une oeuvre antique. Il dépasse la statue antique. Ce Bacchus a une pose très instable, avec un
mouvement de torsion avec son bras. Son expression agarde renforce son impression d'ivresse. On a
pas de déformation des visages, et la posture reste vraisemblable. Pieta, Basilique St Pierre à Rome
marbre, 1m74 de haut, 1498. C'est le chef d'oeuvre de l'artiste, commandé par un cardinal français,
destiné au monument funéraire de Charles VIII. Contraste très fort entre le corps nu du Christ qui
coupe le corps de la Vierge représentée avec ses très lourds drapés. Elle exprime une sorte de
résignation. Il y a une virtuosité extraordinaire pour un jeune artiste, et l'oeuvre est innovante. C'est la
seule oeuvre pour laquelle Michel-Ange s'est senti pleinement satisfait, et la seule oeuvre qu'il a signé.
Le corps du Christ parait sans douleur, on dirait qu'il sourit au ciel. On a une impression de sérennité
très grande, contrairement aux piétas habituelles. Michel-Ange est très religieux, et il y a toute une
réflexion spirituelle derrière cette oeuvre. Il y un poli parfait du marbre.
David galerie de l'académie à Florence, colossale, 1501-1504. On voit le détail des veines. Après la
commande à Rome de la Piéta, Michel-Ange regagne Florence. Immense bloc de marbre de plus de
4m de haut, acquis 30 ans plus tôt, qui devait à l'origine orner le pilier des arcs boutants de la
cathédrale de Florence. Dès 1504, elle va être installée à l'entrée du Palazzo Vecchio. David
symbolisait la vertu civique. C'est le premier monument public qui représente un nu intégral. Le bras
qui tombe le long de sa cuisse est trop long. C'est le héros avant l'action, ses mains et son coup
commencent à se crisper.
Autre oeuvre très importante la Vierge de Bruges, 1501, ND de Bruges, 1m28 de haut, destinée à
l'autel de la cathédrale de Bruges. Contraste entre drapés de la Vierge et nudité du Christ.
Les marbres circulaires sont appelés des tondo. L'artiste arrive à intégrer dans un cercle sa composition.
Tempera sur panneau. Il a une obsession pour les nus, et il traite la ligne coupant chaque partie des
corps, ce qui montre bien que c'est un sculpteur.
On lui commande une bataille "de Cascina" pour orner le Palazzo Vecchio vers 1504. Pour MichelAnge, la particularité de cette bataille entre Pise et Florence en 1364, est que les florentins étaient
attaqués par Pise, il faisait très chaud, ils étaient en train de se rafraîchir dans l'eau. On est loin du
réalisme avec les corps bosselés. Ce fut très crtiqué par De Vinci qui lui repproche de faire des corps
qui ne sont pas réalistes et de peindre des tendons, des muscles trop apparents.
Raphaël et ses débuts
Raphaëlo Sandio (1483-1520)
Carrière très courte mais riche. Elève du Pérujin. Contrairement aux deux autres grands maîtres,
Raphaël ne va pas avoir un style aussi marqué, car il va s'approprier la manière des autres artistes, pour
la sublimer. C'est un artiste qui arrive très jeune, à adapter toutes les expériences en cours en peinture,
pour à son tour, innover. Il va être enfant orphelin, et son père n'aura pas le temps de lui apprendre son
métier de peintre. Il adopte d'abord cette manière du Pérujin, et se rend à Florence en 1504. Il va
adopter les manières de peindre de De Vinci, comme le Sfumato, les paysages... A Rome, il est très
influencé par Michel-Ange. Une rivalité va s'installer. Le premier retable commandé par Raphaël en
1500 est celui de Nicolas Da Tolentino. Une partie est conservée au Louvre, et l'autre en Italie. C'était
une oeuvre pour une chapelle. On a seulement deux fragments d'anges de nos jours, qui traduisent ce
que devait Raphaël au Pérujin. Les couleurs sont très différenciées, et séparées par un trait. On a
presque l'impression que les plis des vêtements sont cassants. Tous les tons se détachent très clairement.
On a une matière très dense et opaque, qui rappelle Pérujin.
Autre oeuvre: retable Oddi. 1503. Toile tranférée d'un panneau, conservée à la pinacothèque du Vatican.
Pour l'église St François de Pérouse. Première oeuvre majeure. On voit une séparation très nette entre
la partie céleste et la partie basse, avec la même proportion des deux registres. Dans la partie haute on
a une idéalisation avec une symétrie parfaite Marie, Jésus et les anges, de chaque côté. Les figures
d'anges se correspondent. En bas, l'artiste reprend le même principe de symétrie sur le domaine
terrestre, mais se permet un peu plus de liberté. Les deux scènes sont presque indépendantes, le seul
lien est l'ensemble des regards tournés vers le ciel. On a une individualisation nette des visages, et les
coloris sont nettement diférrenciés. Raphaël l'utilise pour animer et rythmer sa composition. Au fur et à
mesure de l'évolution de sa carrière, il arrive à marier les registres terrestres et célestes.
Retable Colonna New-York, temperra sur bois. La composition reprend ce que faisait Pérujin. La
Vierge est entourée de 4 saints. Dans le retable Mond, National Galery, on voit déjà une conception un
peu nouvelle de l'espace, avec cette intégration dans le paysage, où il essaye d'unir plus subtilement le
domaine terrestre et céleste. Il est jeune et arrive presque à dépasser son maître le Pérujin.
Le mariage de la Vierge, Pinacothèque Milan, Signée de Raphaël. C'est un tableau réalisé pour la
chapelle de San Franceso pour le village de Castello près de Urbain. L'influence du Pérujin est
évidente, avec le mariage de la Vierge du Pérujin peinte en 1504, à peu près au même moment. Raphël
reprend la même composition, le même type d'architecture. Ce qui semblait plus rigide chez le Pérujin,
devient plus souple et harmonieux chez Raphaël. Il reprend et améliore la manière de son maître. On
voit sa grande maîtrise de la perspective, et cette recherche d'harmonie qui lui est propre. A la fin de
l'année 1504, Raphaël se rend à Florence, qui attirait les plus grands artistes. Il y découvre les oeuvres
de Léonard, et de Michel-Ange.
1505: Retable Ansidei, commande pour une église de Pérouse. Manière du Pérujin toujours très
présente, ainsi que la composition. Il n'a que 21 ans.
1504: Madone aux Grands Ducs, Florence, Musée des Offices. La force de Raphaël est sa grande
simplicité. C'est un art extrêmement subtile. Les gestes sont très mesurés.
Ses madones les plus célèbres sont: La madone du Belvédaire en 1506, Vienne. L'influence de De
Vinci est présente. Il y a la recherche de coloris, et d'harmonie entre ce paysage et la figure. Il y a la
recherche de mouvement. Jésus bébén rencontre St Jean-Baptiste son cousin bébé lui aussi. Jésus
s'appuie sur la croix de St Jean Baptiste. Raphaël connaissait la St Anne de De Vinci surtout par le
carton, et on y voit de fortes ressemblances.
La belle jardinière (titre non donné par le peintre), influence de Michel-Ange.Vierge dans un paysage.
Les nuages sont parfaitement symétriques de chaque côté de la Vierge, comme des rideaux.
Aboutissement de l'artiste dans ses Madones.
Avec ces oeuvres, on peut résumer l'art du peintre: la représentation la plus claire possible de l'histoire
avec une gestuelle très mesurée, les madones au même type de visages, rappellant la statuaire antique
et sa beauté idéale. La grâce fait partie de ce que recherche Raphaël. La beauté du tout dépend de
chaque partie, et chaque élément du tableau est traité de façon importante. La symétrie est importante:
c'est un art de la mesure, avec cette recherche de beauté idéale. Même s'il est en rivalité avec MichelAnge, c'est un art qui se développe en parallèle. De Vinci lui, va se tourner vers la sculpture, alors que
Raphaël va se tourner vers l'antique. En 1507, Raphaël innove. Avec l'influence de Michel-Ange, il
insère dans sa Mise au tombeau, Rome, Huile sur Bois, les passions, qu'il insère de manière encore
maladroite. La Vierge est évanouie. Il insère une narration, c'est un véritable tableau d'histoire qu'il
réalise. Il y a un cheminement parcouru jusqu'au tombeau. La figure du Christ dérive de la Pieta de
Michel-Ange. Raphaël innove dans la peinture religieuse, et dans l'art du portrait. Il va mettre en place,
à la suite de Léonard, le portrait conversationnel (qui converse avec le spectateur). Il va reprendre la
Joconde. Il était autorisé à venir travailler dans l'atelier de de Vinci. C'est un dessin réalisé à l'encre
brune, conservé au Louvre.
Il y a un dialogue entre le spectateur et le tableau. On a des figures plus sérieuses que celle de la
Joconde. Il y a différents coloris. La Dame à la Licorne, 1506, Galery Borgen à Rome, huile sur bois.
On y retrouve le talent de De vinci, et l'influence de la Joconde. Elle tient dans ses mains une petite
licorne. On retrouve les montagnes bleutées à l'arrière-plan. La figure a un regard extrêmement
puissant. La licorne est un symbole de pureté et de chasteté, et ce tableau est sans doûte un cadeau de
mariage. Ce tableau va avoir une grande influence sur le portrait au 16° siècle. Après Florence, on
pense que Raphaël a été appelé par Bramante qui travaillait pour Jules II. Et très rapidement, le Pape
va demander à Raphaël de réaliser ses chambres au Vatican. Cela va occuper une grande partie de la
carrière de l'artiste.
Raphaël prend une place prépondérante, grâce au Pape Jules II (1503-1513), suivit de Jules II( 15131521). Michel-Ange et Raphaël sont appelés par Jules II, pour les très grands travaux de la cité des
Papes. Il y a la reconstruction de la basilique St Pierre qui est en très mauvais état, Vatican agandit,
Appartements du Pape redécorés par Raphaël, plafond de la chapelle Sixtine par Michel-Ange. Jules II
commande à Michel-Ange un tombeau qui n'aboutiera jamais. Un Médicis va aussi faire appel à
Raphaël. Il y a une volonté avec Jules II de redonner la splendeur antique perdue. Jules II (Julius César
Pontifex) veut magnifier sa puissance, et celle des Papes. Il y a un renouveau économique et graphique
à Rome, ce qui facilite ces projets aussi importants. Bramante pour l'architecture, et pour la peinture
Michel-Ange et Raphaël.
Il y a encore des guerres avec la France, c'est une période très compliquée. Il va y avoir quelques
années de paix, jusqu'au sac de Rome en 1527, qui vont permettrent à Rome de devenir le centre
artistique important, et de s'épanouir dans le domaine des arts. Cette Renaissance de Rome, va aussi se
développer avec les découvertes archéologiques. On entreprend la restauration des monuments
antiques en 1515. C'est la période d'aboutissement de l'époque précédente, et cela va être interrompu
brutalement avec le Sac de Rome en 1527. Il va y avoir la dispersion des artistes, c'est une période
terrible. La ville a été vidée de sa population, avec les violences contre la population et par les
épidémies qui ont suivit. La splendeur de Rome est une période très courte (15-20 ans). Il faudra
attendre la fin du 16° siècle pour que Rome atteigne sa splendeur. En 1505, on commande le tombeau
de Jules II à Michel-Ange, avant le projet de la chapelle Sixtine. Ce projet va connaître d'énormes
rebondissements, bien que le projet soit achevé à la mort de Jules II, car c'était trop couteux. Ce projet
devait porter une quarantaine de statues. (tombeau vu en exposé).
Grand Moïse du tombeau achevée à la mise en place du tombeau vers 1542.
Esclaves du Louvre de Michel-Ange
Un autre projet qui fera la gloire de Michel-Ange sera celui de la chapelle Sixtine. Sur la voûte on
avait un ciel étoilé. Michel-Ange a commencé la peinture de cette voûte en 1508 et l'achève en 1512.
C'est une peinture entièrement à fresque, extrèmement contraignante. Voûte monumentale 40m de long
13m de large. Pour une chapelle et un décors entièrement à fresque, c'est exceptionnel. La particularité
est que c'est une fresque est presque plate. Il faut donner un rythme sur ces grands vaisseaux tout en
longueur. De chaque côté, on a des piédestaux sur lesquels trônent des sibylles et des prophètes. Sur la
corniche sont placés des isnougui? (je n'ai pas trouvé la vraie écriture), et au centre on a les scènes
historiées, qui illustrent la Genèse. On a trois scènes sur la création de la matière, Dieu séparant la
lumière des Ténèbres, le soleil et les plantes, l'eau. Ensuite il y a la création d'Adam, d'Eve, la tentation
et l'expulsion de ces deux personnages du Paradis. Et ensuite l'histoire de Noé. Le but dans cette
fresque était de montrer aussi ce lien avec au dessus les fenètres les ancêtres du Christ, les prophètes
qui annoncent le Christ et le Genèse jusqu'à la chute de Noé. Tout ça pour arriver à Jésus qui rachète le
pêché originel. C'est pour ça que l'on a ce sens inversé: on finit par la création. (c'était placé au dessus
de l'autel). Michel-Ange avait des assistants mais n'en était pas satisfait. On a des dessins faisant partis
de manuscrits. Ses assistants l'aidaient à porter des cartons et à peindre des éléments d'architecture,
mais il a presque tout réalisé lui-même, ce qui lui a coûté la santé. Les figures deviennent de plus en
plus monumentales sur les parties de fresques. Il avait aussi utilisé un peu d'or dans la première partie
de la fresque, qu'il abandonne dans la seconde partie, pour rendre quelque chose de plus simple et
monumental. C'est très animé. Il n'y a aucune partie morte dans cette voûte. 12 prophètes et civils, qui
symbolisent les figures de l'inspiration. On a des gestes très puissants, du vent dans la chevelure. Au
centre, on a la création d'Adam qui a été énormément reprise. On a parlé de l'attrait de Michel-Ange
pour le nu masculin. Les figures de l'homme idéal ont été surement élaborées avec des thoriciens. On a
pas assez d'éléments pour connaître le Genèse de ce projet. Ce sont des personnages qui préfigurent le
Christ, donc on les choisit sérieusement. Ce qui assez nouveau est que tout est peint, même
l'architecture. Il ne fait pas intervenir de relief dans les ornements. Ce côté illusionniste va influencer
énormément les décors de galeries, pas uniquement des corps religieux. Michel-Ange cerne les figures,
délimite les couleurs isnougis? de Michel-Ange serviront pour la galerie de Farnèse.
Création de l'homme par Dieu. Adam a encore le poignet mou, mais il va petit à petit s'animer.
En 1508, Raphaël est appelé par Bramante qui est en train de concevoir l'architecture de Rome. Il est
d'abord appelé pour restaurer les chambres du Pape. Il va se voir confier la restauration des
appartements. Il a fait plusieurs grandes chambres. Cela va durer très longtemps. En 1520, quand
Raphaël meurt, c'est Giovan Franceso Penni et Giulio Romano qui vont reprendre le projet.
Contrairement à Michel-Ange qui travail seul, Raphaël va pouvoir répondre à plusieurs commandes
(Retable, chantier de St Pierre de Rome...). Tout est effectué sous son contrôle, ce qui permet
l'homogénéité de son décors.
Chambre de la signature (1509-1511), pièce du milieu qui servait à sceller les documents. L'une des
plus célèbres. Il y a d'un côté le Parnasse, et de l'autre l'école d'Athènes. Le thème est l'intelligence
humaine inspirée par Dieu. La dispute du St Sacrement renvoit à la théologie. L'école d'Athènes à la
philosophie, le Parnasse à la poésie, et les Vertues au droit. Il y a une division nette entre la Terre et le
ciel. Dans la scène de l'école d'Athènes, la mise en Scène est parfaite, qui pourrait renvoyer au projet
de Bramante pour la basilique St Pierre. Raphaël organise la scène autour des deux personnages
principaux qui sont Platon qui lève le doigt vers le ciel, et Aristote qui indique la terre. Il met des
escaliers. Un conduite vers le monde idéal, l'autre rappel sa philosophie des sciences physiques. Au
premier plan, Héraclite écrit ses poèmes sous les traits de Raphaël. Le jeune Raphaël est tout au bord
du tableau sur la droite. Il a réunit au premier plan les 7 arts libéraux, dans lesquels il inclut les BeauxArts. Grammaire, arithmétique, musique, géométrie, astronomie, dialétique, rhétorique. On voit
l'aisance extrèmement grande de Raphaël dans la composition, qui arrive à organiser les groupes. Ces
groupes forment ce tout extrèmement harmonieux. Il est de même avec le Parnasse, où Apollon est
entouré des muses et poètes. Ce sont les arts qui sont célébrés. Dans les plafonds, on a des médaillons.
Chambre d'Héliodore (1511-1514). L'ensemble est achevé qu'après sa mort. On a 4 scènes: Héliodore
chassé du temple, scène magnifique au niveau du rendu du clair-obscur. Nocturne de St Pierre délivré
par l'Ange. Il y a Attila devant Rome, avec le Pape et la mélée furieuse et barbare. Le miracle de
Bolzen. Il fait des compositions plus dramatiques que dans la première salle, avec l'éclairage.
Dernière chambre (1514-1517) Incendie du Bourg. Va marquer la peinture d'histoire, et va être reprise.
Raphaël délègue à son atelier pour cette chambre.
A partir de 1515, chef d'oeuvre de Raphaël tenture des actes des apôtres. Commandée par Léon X pour
la chapelle Sixtine. Raphaël rentre en concurrence avec Michel-Ange, car cette tenture doit décorer les
parois de la chapelle Sixtine, qui étaient juste peintes avec des rideaux. Cette peinture va avoir une
influence importante (50 versions de cette peinture).
Naissance des abstractions
Kandinsky, Delaunay, Malevitch, Mondrian
Cela apparaît autour de 1910. On considère que l'aquarelle de Kandinsky de 1910 marque l'avènement
de l'abstraction dans l'art. On parle de l'art abstrait comme une rupture avec l'art antérieur. Il y a
plusieurs conjonctions, partis pris de plusieurs artistes, qui se retrouvent autour du fait que l'oeuvre ne
doit plus renvoyer à une réalité extérieure, et doit chercher à exprimer une réalité plus spirituelle. Cet
art se concentre sur les moyens propres à la peinture, et il y a un processus d'émancipation progressif
vers l'abstraction, à partir des expériences des artistes de la nature pour construire une forme plastique
qui prend appuie sur la référence de concevoir la peinture comme des lignes, des formes. Il y a un
langage plastique, des moyens propres à la peinture, le langage des formes et des couleurs. Cette idée
va être en particulier portée par Kandinsky. Cette démarche vers l'abstraction, la prise de distance vis à
vis du sujet est souvent portée dans une référence, qui est une référence à un autre modèle artistique: la
musique. C'est une forme de langage qui n'est pas soumise à la mimésis, et qui devient une sorte de
modèle dont vont se servir les peintres pour élaborer leur propre langage plastique.
Parmi les représentants de l'expressionnisme allemand, il y avait un groupe la NKVM, en 1909. On
part de la nature pour en tirer une vision du monde intérieur.
Kandinsky Etude de nature à Murnau,1909. On a des choix plastiques qui renvoient à une
simplification des formes du paysage, réduit à des formes triangulaires en particulier. Au centre,
apparaît un grand triangle bleu représentant la montagne. Cet art exprime sa position de s'éloigner du
motif de la nature, pour aller vers une expression qui est provoquée par la nature.
Kandinsky décide de quitter la NKVM, et fonde avec Franc Marc le groupe du Blaue Reiter, qui va
être un rassemblement d'artistes autour du projet du Blaue Reiter. Il va mener au développement d'une
forme d'abstraction picturale. L'almanach va être publié en 1911. A la fin de l'année 1911, il y a eut une
exposition du Blaue Reiter à la galerie Thannhauser à Munich. Cette exposition fait date, car elle est le
moment où se manifeste pour la première fois la pensée théorique de Kandinsky sur l'abstraction et elle
accompagne l'apparition de l'ouvrage du spirituel de l'art de 1910, qui fait la synthèse des recherches
de Kandinsky et qui développe une théorie picturale. Cet ouvrage se divise en deux parties: une où
Kandinsky appuie sa théorie sur des doctrines spiritualistes, et une deuxième basée sur l'autonomie des
formes et des couleurs. Il va définir trois catégories de tableaux répondant à ses propres oeuvres:
L'impression, l'improvisation et la composition. Ce sont surtout des processus de création. Il faut
établir un lien entre les couleurs et les formes. Une couleur va être soulignée ou atténuée par une forme.
De même, qu'une forme sera renforcée dans ses effets ou atténuée par la couleur qui est à l'intérieur.
On utilise beaucoup le rond pour renforcer la profondeur.
Goethe en 1810, rédige un traité qui met en avant, que les couleurs sont perçues par les gens
pyschologiquement. Kandinsky reprend cette théorie pour inventer son propre fonctionnement des
couleurs. Pour lui, il y a des divisions qui s'organisent autour des pôles bleu et jaune. Cela renvoit à la
perception: la chaleur ou la froideur, la clarté ou l'obscurité. Il affirme que la chaleur ou la froideur
d'une couleur sera une tendance du bleu ou jaune. Ces deux pôles organisent un mouvement des
couleurs, qui s'éloigne ou qui se rapproche du spectateur. Ce système personnalise les couleurs
devenant des êtres, ayant leur propre façon de fonctionner. Ce mouvement sera soit excentrique, soit
concentrique. Le blanc et le noir jouent aussi un rôle sur le dynamisme de la couleur et de la forme.
Catégorie de l'improvisation: "Improvisation XIV", 1910. Cette oeuvre conserve quelques éléments
d'un motif identifiable. On peut identifier un sapin à gauche, qui vient fermer la composition, et qui est
représenté par un triangle. On voit des éléments de buissons traités de vert. Composition très structurée
et organisée par rapport à un axe central qui traverse la composition. Il y a un ensemble de plans
échelonnés. Premier marqué par l'arbre et les buissons, qui est lui-même enchepétré dans un second
plan dans lequel on aperçoit des formes de chevaux ou de cavaliers, qui lui-aussi se trouve dans un
troisième plan avec une forme bleue. C'est une façon d'unifier les différents plans. Les formes sont
essentiellement délimitées par des tracés noirs, ce sont des formes simplifiées, rythmiques. Cette
composition est à la fois dynamique et équilibrée. On voit dans ce rapport des formes à la couleur, une
façon de faire intervenir une palette de couleurs limitée à trois couleurs primaires (rouge, bleu, jaune).
Le vert est une couleur de mélange et apaise le premier plan, tandis que s'affrontent le rouge et le jaune
situés au centre. A certains endroits, la fonction descriptive du contour est en train de disparaître, et la
ligne noire perd sa fonction de contour pour devenir un élément plastique libre dans la composition.
Catégorie de l'impression: "Impression V" (parc), 1911. On est la dans le premier niveau de
dissociation du lien avec la nature extérieure, encore présente avec le terme de "parc". C'est la
représention de la perception que Kandinsky a eut en voyant des cavaliers dans un parc. La
composition s'organise autour du centre, ce grand triangle traité de rouge. Il va trouver un balancement
avec le bleu, et le jaune et le vert qui vont venir jouer dans des rapports de formes et de couleurs. La
couleur est libérée de son rôle descriptive. C'est un lien entre elle et les formes qui l'accueillent, et ce
sont les lignes noires qui donnent un rythme à l'ensemble.
Catégorie de la composition: "Avec l'arc noir", 1912. Nature intérieure. Elément graphique important,
ligne ressemblant à un arc partant au dessus de la forme bleue, qui traverse la forme violette et qui
descend de façon plus affinée dans la forme rouge. Effet de mouvement entre les éléments du tableau,
effet d'ouverture qui semble être porté par le mouvement de l'arc qui ouvre vers le haut bois du tableau.
Pour Kandinsky, c'est la catégorie la plus efficace. Il y a une forme plus arrondie qui apparaît comme
étant la synthèse de la forme bleue et rouge qui se trouve en bas, et correspondant au mélange des deux
couleurs. Passivité du violet marquant un équilibre et qui va retrouver une sorte d'accent grâce à l'arc.
RENAISSANCE
(1453 – prise de Constantinople – à 1517 – thèses de Martin Luther -)
L’influence de l’Antiquité est manifeste même si le Moyen Age, contrairement aux idées reçues,
n’avait pas perdu cette filiation. En 1453, l’Empire de Byzance s’effondre et la circulation des idées
s’intensifie. L’épanouissement dans les villes-Etats italiennes offre un formidable terreau au
développement de l’esprit de la Renaissance.
A l’époque correspond la recherche d’un idéal fondé sur le culte du beau. Dès lors, l’homme devient la
mesure de toute chose. La découverte de la perspective est au cœur des recherches des artistes qui se
consacrent aussi à l’étude de l’anatomie. La représentation du nu et la naissance du portrait témoignent
des mêmes préoccupations centrées sur l’humain. L’artiste abandonne son statut anonyme.
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Filipo Brunelleschi = 1377-1446. Architecte italien. D’abord orfèvre, il a eu la révélation de
l’antique à Rome et devint, à Florence, le grand initiateur de la Renaissance.
- Portique de l’hôpital des Innocents
- Coupole de Santa Maria del Fiore
 Donatello = 1386-1466. Sculpteur italien. Formé par l’étude de l’art antique, il a associé à la
monumentalité de celui-ci le réalisme et l’esprit religieux du Moyen Age.
- David (statue en bronze)
- Les prophètes du Campanile
- Statue équestre du Gattamelata
Leon Battista Alberti = 1404-1472. Humaniste et architecte italien. Ses traités de peinture et
d’architecture font de lui le premier grand théoricien des arts de la Renaissance.
 Piero della Francesca = 1416-1492. Peintre et mathématicien italien. Son œuvre est la plus
haute synthèse de l’art pictural du quattrocento. Son traité de perspective a fixé les règles de la
perspective rationnelle, prélude à la géométrie projective.
- Fresques de la Légende de la Vraie Croix.
- Madone de Senigallia.
 Léonard de Vinci = 1452-1519. Artiste et savant italien. Ses œuvres montrent une moderne et
subtile poésie à laquelle contribue la technique du sfumato. Ce grand initiateur de la seconde
Renaissance s’intéressa à toutes les branches de l’art, de la science et des techniques, ainsi
qu’en témoignent ses écrits et ses carnets de dessins.
- La Joconde
- La Vierge aux rochers
- La Cène
 Raphaël = 1483-1520. Peintre italien. Elève du Pérugin, il travailla à Pérouse, Florence, Rome
et fut, à la cour des papes Jules II et Léon X, architecte en chef et surintendant des édifices.
L’art de ce maître du classicisme allie précision du dessin, harmonie des lignes, délicatesse du
coloris avec une ampleur spatiale et expressive toute nouvelle.
- Le Mariage de la Vierge
- Le Triomphe de Galatée.
- Une partie des fresques des « chambres » du Vatican
 Jean Goujon = 1510-1566. Sculpteur français. Il participe à l’illustration de la première traduction de Vitruve en 1547, aux décors de « l’entrée » d’Henri II en 1549 (fontaine des Innocents avec les célèbres Nymphes), puis collabore avec Lescot au nouveau Louvre (façade, tribune des Caryatides). Son maniérisme raffiné tend à la pureté classique.
 Définitions : # Sfumato = effet vaporeux qui donne au tableau des contours imprécis.
# Géométrie projective = domaine de la géométrie qui modélise les notions
intuitives de perspective et d’horizon. Elle étudie les propriétés inchangées des figures par
projection.
MANIERISME (1520-fin du XVIème siècle)
Le maniérisme se caractérise par une grande recherche de la personnalité. Le goût de la déformation,
de l’excès, de l’inquiétude s’accompagne d’une véritable obsession du mouvement. On parle de « belle
manière » mais cette période de l’histoire de l’art n’est pas pour autant une décadence de la
Renaissance. Le maniérisme est indissociable des expériences individuelles d’artistes possédant leur
propre originalité. En ce sens, il s’agit d’un mouvement d’une grande modernité.
 Michel-Ange = 1475-1564. Sculpteur, peintre, architecte et poète italien. L’humanisme néoplatonicien, superposé à la foi chrétienne, anime sa création.
- David (sculpture en marbre)
- Fresques de la Chapelle Sixtine
- Fresque de la coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome
- Ordonnance de la place du Capitole
 Le Corrège = 1489-1534. Peintre italien. Il a laissé à Parme des décors aux effets illusionnistes
d’une virtuosité novatrice. Le luminisme, la fluidité, la grâce sensuelle de ses tableaux d’autel
et de ses compositions mythologiques eurent également un grand écho dans l’art européen.
- Coupole de l’église Saint-Jean-l’Evangéliste
- Madone de saint Jérôme
- Jupiter et Io.
 Le Parmesan = 1503-1540. Peintre italien. Il fut l’un des maîtres du maniérisme européen.
Dessinateur d’une exquise élégance, coloriste raffiné, il poursuit une recherche angoissée de la
perfection.
 Bronzino = 1503-1572. Peintre maniériste et poète italien. Il entre au service des Médicis en
1539. Il exécute par la suite de nombreux cartons de tapisserie. Il a eu sa part dans les débats
qui ont animé les artistes de l’époque sur la supériorité de la peinture ou de la sculpture. Ardent
défenseur de la peinture, il réalise un tableau à deux faces, le Nain Morgante, où il représente
un homme de face et de dos pour démontrer la capacité de la peinture à faire sentir les volumes
de la chair.
- Portrait d’Eléonore de Tolède et son fils Giovanni de Médicis.
- Portrait de Lorenzo Lenzi.
- La Déploration sur le Christ mort
- Fresque de la Chapelle Eleonora da Toledo au Palazzo Vecchio.
 Définitions : # Carton de tapisserie = ébauche en dimensions réelles de la tapisserie.
# Néoplatonisme = mouvement philosophique et artistique local à la Toscane,
qui regroupe penseurs d'une part, et artistes florentins d'autre part. Tous bénéficièrent, durant
les Quattrocento et Cinquecento, de l'appui de la famille régnante des Médicis. Les uns
travaillaient les concepts du beau et du sublime à partir des écrits grecs, et redécouvraient les
ouvrages et la pensée de Platon, d'Aristote, de Plotin et plus généralement du legs grécoromain, faisant évoluer les visions du monde issues de la chrétienté médiévale. Les autres
illustraient, par des représentations artistiques, les travaux de l'école philosophique de la
Nouvelle Académie des Arts de Florence.
BAROQUE ET CLASSICISME (1563-1760)
- Baroque
Le terme « baroque » naît du mot portugais « barroco » qui désigne des perles orientales de formes
irrégulières. Un sens nouveau du théâtre et de la fête se développe à l’époque. La volonté de
persuasion passe désormais par la séduction des sens. Nous assistons à la création d’un espace réel et
imaginaire continu. L’art privilégie une accentuation des volumes et donne une impression d’avancée
et de recul à travers des effets dynamiques.
La prolifération des formes et des lignes obliques accompagne l’exubérance des courbes et des contrecourbes. Autre nouveauté, la liberté accordée à la sensibilité et à la fantaisie dans l’art.
Il est préférable de parler de styles baroques et non d’un baroque. L’équilibre entre la raison et
l’émotion sous-tend toute la démarche du baroque et du classicisme.
- Classicisme
Le classicisme privilégie la recherche du grandiose. C’est un art brillant et ostentatoire qui s’adresse à
la raison.
L’espace se fragmente tandis que l’on assiste à une simplification et à une affirmation de l’unité des
volumes. Les effets statiques sont assurés par une prédominance des lignes horizontales. Le
classicisme constitue une réponse française à l’affirmation de la monarchie absolue au XVIIème siècle.
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Le Caravage = 1571-1610. Peintre italien. Artiste au destin tumultueux, il a dramatisé le réalisme de sa vision en recourant à de puissants contrastes d’ombre et de lumière. De nombreux
peintres caravagesques attestent sa postérité européenne.
- Les Sept Œuvres de miséricorde
- Décollation de saint-Jean-Baptiste
- La Conversion de saint-Paul
Georges de La Tour = 1593-1652. Peintre français. Maître d’un caravagisme dépouillé, intériorisé, il a laissé des œuvres tantôt diurnes, tantôt nocturnes, religieuses ou de genre.
- Saint Joseph charpentier
- La Diseuse de bonne aventure
- Le Tricheur à l’as de carreau
François Mansart = 1598-1666. Architecte français. Affranchi de la tutelle des modèles antiques et italiens, il travaille à Paris pour les congrégations et les particuliers.
Le Bernin = 1598-1680. Sculpteur et architecte italien. Maître du baroque monumental et décoratif, il a réalisé, à Rome, de nombreux travaux pour les églises, des fontaines. On lui doit
aussi des groupes.
- Baldaquin de Saint-Pierre de Rome
- Fontaine du Triton
- Apollon et Daphné
- L’Extase de sainte Thérèse
Borromini = 1599-1667. Architecture italien. C’est l’un des maîtres du baroque italien, à l’art
complexe et mouvementé.
- Eglise Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines
- Eglise Saint-Yves
Rembrandt = 1606-1669. Peintre et graveur néerlandais. La force expressive de ses compositions comme de ses portraits, servie par sa science du clair-obscur, et la valeur universelle de sa
méditation sur la destinée humaine le font considérer comme l’un des plus grands maîtres.
- La Ronde de nuit
- Les Pèlerins d’Emmaüs
- Le Bœuf écorché
- La Pièce au cent fleurins
 François Girardon = 1628-1715. Sculpteur français. Représentant par excellence du classicisme
fastueux de Versailles, il a notamment donné, pour le parc du château, les groupes d’Apollon servi
par les nymphes et de l’Enlèvement de Proserpine.
 Johannes Vermeer = 1632-1675. Peintre néerlandais. Son œuvre, peu abondante, comprend
des scènes d’intérieur, quelques portraits et deux paysages urbains qui témoignent d’une des visions les plus intériorisées qui soient. Son goût pour l’essence silencieuse des choses est servi
par la rigueur d’une technique aussi subtile dans les jeux de lumière et de l’espace que dans le
rendu des matières et les accords chromatiques.
- La Dentellière
- La Laitière et la Lettre d’Amour
 Andrea Pozzo = 1642-1709. Frère jésuite et peintre italien. Particulièrement connu pour sa
maîtrise de la perspective en peinture et en architecture.
- Le triomphe de saint Ignace et la mission des jésuites.
- Voûte en trompe-l’œil de l’église des Jésuites à Vienne.
ROCOCO (XVIIIème siècle)
Le terme rococo évoque les rocailles et les concrétions calcaires. Le style véhicule un goût affirmé
pour l’intimité et même pour l’intimité galante. L’élégance est privilégiée en même temps que l’idée de
joie et de bonheur. Le style se fait léger et raffiné, loin de la théâtralité propre au baroque. Le rococo
s’impose en France où les artistes et leurs clients sont fatigués de l’austérité du classicisme. Les arts
décoratifs sont principalement marqués par le souffle rococo.
 Giambattista Tiepolo = 1696-1770. Peintre et graveur italien. Fresquiste virtuose, aimant le
mouvement et le faste, doué d’un sens raffiné de la couleur claire, il fut le dernier des grands
décorateurs baroques italiens.
 Antoine Watteau = 1684-1721. Peintre français. Rompant avec l’académie du XVIIème siècle,
empruntant à Rubens et aux Vénitiens, il a développé, dans l’ambiance d’une société raffinée,
son art des scènes de comédie et surtout des « fêtes galantes », genre créé par lui. C’est un dessinateur et un coloriste de premier ordre ; sa touche est d’une nervosité originale, son inspiration d’une poésie nostalgique et pénétrante.
- L’Amour du théâtre français
- Pèlerinage à l’île de Cythère
- L’Indifférent et la Finette
 Jean-Baptiste Pigalle = 1714-1785. Sculpteur français. Il a pratiqué un art équilibré entre baroquisme et tradition classique.
- Mercure attachant sa talonnière
- Mausolée de Maurice de Saxe à Strasbourg
 Thomas Gainsborough = 1727-1788. Peintre anglais. Il est l’auteur de portraits aristocratiques
ou familiers, d’un charme frémissant, ainsi que d’amples paysages, qu’admirent les impressionnistes.
 Jean Honoré Fragonard = 1732-1806. Peintre et graveur français. Il est l’auteur de scènes galantes, de scènes de genre et de portraits où la fougue, la saveur s’allient à la grâce.
- Fête à Saint-Cloud
- Série des Progrès de l’amour
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