Exercice - lea

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DEUG LEA 1ère année
Eléments de correction du partiel de janvier 2004
Exercice
1. Une demande pour un bien très peu élastique à son prix signifie que si le prix
s’accroît, la demande diminuera très peu.
2. Sur un graphique où la demande pour ce bien est représentée en abscisse et le prix de
vente en ordonnée, la courbe de demande sera très pentue, donc presque verticale. La
représentation graphique est alors la suivante :
prix du fuel
Demande de fuel
Quantité
consommée
3. Mesure n° 1 : Une taxe sur le fuel correspond à une augmentation du prix payé par le
consommateur. Une modification du prix de la demande de fuel correspond à un
déplacement le long de la courbe de demande de fuel. Ainsi si le prix s’accroît, la
demande diminue selon la valeur de l’élasticité prix.
Mesure n° 2 : De la même manière, une baisse des taxes sur le gaz correspond à une
baisse du prix du gaz. Or le prix du gaz influence la demande de fuel puisque ce sont
deux biens substituables. Une modification du prix du gaz se matérialise par un
déplacement de la courbe de demande de fuel. Ainsi, pour chaque niveau de prix du
fuel, la demande sera plus faible.
Graphiquement, on obtient :
prix du fuel
Demande de fuel
Effet d'une hausse
du prix du fuel
Quantité consommée
Effet d'une baisse
du prix du gaz
4. A court terme, la demande de fuel est très peu élastique à son prix. Il est en effet très
difficile de modifier son système de chauffage très rapidement. Donc la consommation
de fuel diminuera peu. Mais petit à petit, de nombreux individus vont devoir modifier
leur système de chauffage, parce qu’il est devenu obsolète. Dans ce cas, il choisiront
certainement celui qui utilise le combustible le moins cher. Donc la demande de gaz
augmentera à long terme et la demande de fuel diminuera beaucoup plus qu’à court
terme.
Commentaire
Il existe plusieurs manière de répondre à ce type de question. Nous en proposons 2.
Première possibilité
Un entrepreneur qui a un pouvoir de fixation du prix sur un marché possède une entreprise
qui a un pouvoir de monopole. Il peut donc appliquer un taux de marge sur son prix de
production. Néanmoins, l’écart entre le prix de production et le prix de vente dépendra de
l’élasticité prix de la demande pour ce bien. Plus cette dernière est faible, plus le taux de
marge peut être élevé. Ainsi, moins la demande est élastique au prix, plus son profit peut
être élevé.
Cette analyse est une analyse de court terme. En effet, l’élasticité prix de la demande est
toujours plus faible à court terme qu’à long terme. A court terme, les consommateurs
peuvent ne pas trouver de biens substituts, mais à long terme, d’autres entreprises peuvent
produire ce bien pour moins cher et donc attirer les consommateurs. Cela signifie que
l’élasticité de la demande pour ce bien s’est accrue. Avec son taux de marge initial,
l’entrepreneur sera moins compétitif. Il va alors perdre des clients, ce qui à terme réduira
son profit.
Deuxième possibilité
L’entrepreneur fixe un prix qui couvre le coût moyen de production plus la marge
bénéficiaire. Concrètement, il doit fixer son taux de marge ; ce choix reflète un arbitrage
entre la profitabilité à court terme et la compétitivité à long terme.
Exemple : un producteur produit et vend 100 unités de bien X à 10€ . Avec 8€ de
coût de revient et 2€ de marge. Donc il réalise un profit global de 200€. Si
l’élasticité de la demande est de –2, une hausse de prix de 10% entraîne une
baisse de la demande de 20%. Si le producteur augmente son prix à 11€ (10% de
hausse ), ses ventes tombent à 80 unités ( 20% de baisse ), mais sa marge unitaire
est passée de 2€ à 3€. Par conséquent son profit passe de 200€ à 240€ (80 x 3).
Par contre, supposons maintenant que l’élasticité de la demande est de –5. Une
hausse du prix de 10% réduit les ventes de 50%. Ainsi, avec un prix de 11€,
l’entrepreneur ne vendra plus que 50 unités et son profit sera alors de 150€ (50 x
3)
Ainsi, moins la demande est élastique et plus le producteur a intérêt à rechercher le prix le
plus élevé qui maximise son profit.
Mais la demande est toujours plus élastique à long terme qu’à court terme. Un prix élevé
peut, à long terme, inciter les acheteurs à chercher d’autres fournisseurs ou inciter des
nouveaux producteurs à prendre une part de ce marché rentable en offrant des prix bas.
Autrement dit, l’accroissement de la profitabilité à court terme se paie à long terme en
perte de compétitivité vis à vis de la concurrence nationale et internationale
Questions
1. Une hausse du taux d’imposition a deux effets sur l’offre de travail :
 D’une part, cela diminue la rémunération du travail et réduit le coût
d’opportunité du loisir. On aura donc un effet substitution en faveur du loisir.
Des individus vont moins travailler parce c’est moins rentable.
 D’autre part, la rémunération du travail étant plus faible, pour conserver son
pouvoir d’achat, l’individu devra travailler plus et donc consommer moins de
loisir. C’est l’effet revenu.
Au final, l’effet sur l’offre de travail dépendra de l’ampleur relative de ces deux
effets. Néanmoins, on considère que l’effet substitution l’emporte sur l’effet
revenu. Ainsi, une hausse du taux d’imposition devrait réduire l’offre de travail.
2. Les trois fonctions de la monnaie sont : étalon de mesure, réserve de valeur et
intermédiaire des échanges.
3. Définition des rendements d’échelle.
 Les rendements d’échelle sont croissant si, lorsqu’on augmente la quantité de
tous les facteurs de production utilisés de X unités, la production réalisée
augmente de plus de X unités.
 Les rendements d’échelle sont décroissant si, lorsqu’on augmente la quantité
de tous les facteurs de production utilisés de X unités, la production réalisée
augmente de moins de X unités.
4. La demande effective (Keynes) correspond aux anticipations de demande des
entrepreneurs
5. La productivité moyenne est le rapport entre la production réalisée et la quantité
utilisée d’un facteur. La productivité marginale est le supplément de production
obtenu en utilisant une unité de facteur supplémentaire.
6. Selon la théorie marxiste, le salaire est inférieur à la valeur que l’ouvrier produit.
Cela est dû au fait qu’il existe un armée de réserve de travailleurs. L’offre de
travail est donc supérieure à la demande, ce qui « tire » le salaire à la baisse. La
différence entre la valeur produite par le salarié et le salaire versé, la plus-value,
est accaparée par le capitaliste.
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