Sylviculture
Cours de Mr BALLEUX (0477-69 49 92)
Géologie Etude des roches
Dendrologie Identification des arbres et des exigences de la nature
Pédologie Etude des sols
Cytologie Etude de la cellule vivante
Organologie Etude des organes végétaux
Physiologie Etude des fonctionnements végétaux (photosynthèse, respiration,...).
Facteurs influençant la qualité d’une station donnée : Le climat
Le sol
Le sous-sol
La faune
I. Le Climat. (Livre pages 15 à 20)
Définitions.
Macro climat : climat à l’échelle mondiale. (Boréal, tempéré, tropical,...)
Mésoclimat : climat à l’échelle d’une région locale (Ardenne, Condroz, Fagnes,...)
Microclimat : climat à l’échelle d’une parcelle, d’un bois, d’un village.
Paramètres climatiques.
L’eau : pluie, hygrométrie, brouillards, glace, neige et givre
La température : t° moyennes, gelées, longueur de la saison de végétation.
La lumière : tempérament héliophile (recherche de soleil) ou sciaphile (recherche
d’ombre), phototropisme (fait d’être attiré par la lumière), orientation
des trouées et bandes de régénération.
Le vent : effets favorables et défavorables, protection, mesures préventives.
A. L’eau.
Indispensable pour Tpt aliments, Evac déchets, régulation thermique.
Importance des relevés pluviométriques annuels (moyenne sur 12 mois)
- saisonnier estival (6 mois de mars à septembre)
- saisonnier hors végétation (idem octobre à mars)
Hygrométrie : Humidité moyenne journalière BASSE <35% MOYENNE >70% HAUTE.
Formation de brouillards : nuisible à la pollinisation, utile en été par fourniture d’eau si
déficit en pluie.
Formation de glace, givre ou verglas. Si trop fréquent / important / persistant : Nuisible ! !
par bris de cimes, eclatement de troncs, courbure, déracinement, écrasement de pousses.
Chutes de neige : même type de dégâts si enneigements importants et/ou prolongés.
B. La température.
Vitale pour le choix des essences, influence capitale sur le vie de l’arbre. Conditionne
reproduction, croissance et fonctionnement général (photosynthèse, conformation)
Importance des relevés de t° moyenne - annuels (moyenne sur 12 mois)
- saisonnier estival (6 mois de mars à septembre)
Températures trop fortes provoquent :
Echauffure : coloration du bois par champignon sur grumes des essences nobles mal
stockés ou stockés en saison non propice. Abattage à éviter en été !
Déshydratation : par transpiration puis dépérissement.
Coup de soleil : sur écorces peu liègeuse. Protection par gainages de parcelle grâce à
arbustes en périphérie. Ce gainage protège aussi de la mise en lumière d'essences à
écorce plus épaisse. Cette mise en lumière provoquant gourmands, brognes et
broussins.
Fentes de sécheresse ou d’insolation sur épicéa ou sapin de Vancouver.
Brûlures totale ou partielle des limbes des feuilles.
Températures trop froides provoquent :
Peu de dégâts en hiver car pendant la période de repos des végétaux.
Déchaussement de jeunes plants : le sol gelé se soulève, entraînant les racines. On ne
plante pas en octobre pour les jeunes plants.
Gélivure : fente verticale jusqu’au coeur de l’arbre. Surtout sur chênes car rayons
ligneux (ou paremchymateux) plus épais.(les rayons sont composés de cellules
aqueuses).Les rayons gonflés d'eau gèlent et gonflent, faisant éclater la structure du
bois sur une hauteur de 1 à 2 m à partir de la base (c'est là qu'il fait le plus froid…)
Roulure : décollement verticale entre deux cernes de l’arbre. Se présentera plus
souvent sur des arbres présentant au moins deux gélivures. La roulure se produit sur 1
m de haut en chêne et jusqu'à 4 ou 5 m de haut sur Castanea sativa (châtaignier).
Lunure : apparaît lors d'une période de gel intense : la structure de l'aubier est attaquée
et l'empêche de se duraminiser. Par la suite, le cambium continue à fabriquer de
l'aubier qui se duraminisera bien. La lunure se trouve donc enfermée entre deux
couches de duramen. La lunure peut prendre la forme d'un arc de cercle (cas le plus
fréquent) à cause de l'exposition du tronc au froid, ou la forme d'un cercle. Le bois est
dit luné. Apparement, la lunure se répercute sur toute la longueur du tronc ( à vérifier)
C. Les gelées.
Noires:
Gelées normales en hiver. Peu d'effet car végétation en repos (sauf : voir ci-dessus)
Blanches:
Circonstances : surviennent en fond de vallée, par basse température (<3°C) et ciel clair
de nuit. L'évaporation fait chuter la T° sous zéro (principe de détente de gaz).
Conséquences : En fond de vallée, on trouvera des arbres rabougris du fait que les
bourgeons y gèlent souvent. On ne peut donc y faire de plantations valables.
Lutte : Gainage. Végétation d'accompagnement. Ecrans d'arbres en sommet de vallée
pour empêcher l'air froid d'y descendre. Plantations d'espèces peu sensibles (aulnes :
bourgeon cireux, résistant au gel).
Tardives: (= de printemps)
Circonstances : Interviennent souvent dans les fonds humides et les versants exposés au
Sud.
Ce sont les plus dangereuses car elles interviennent au moment du débourrement de
printemps.
Conséquences : gel des bourgeons ( fourches), gel des feuilles ( croissance ralentie)
et gel des fleurs ( fructification compromise)
Lutte : Gainage. Pas de pépinières sur versants sud. Peuplements adaptés au risque relatif.
Précoces: (= d'automne).
Circonstances : Interviennent plus souvent en altitude et sur versants Nord. Moins graves
que les blanches car le cycle végétatif se termine.
Conséquences : Chute prématurés des feuilles et fruits. Destructions de pousses vertes
non aoûtées.
Lutte : Gainage. Eviter le taillis en altitude.
D. Longueur de la période de végétation.
Pour le calcul de la période de végétation, les jours (et nuits!) où la température
descend sous 5°C ne sont pas prises en compte. Il en résulte que :
- L'altitude joue en défaveur de la durée de cette période.
- L'exposition au Nord idem
- Le choix des essences se fera en fonction de leurs capacités à démarrer le
débourrement : le mélèze démarre à des températures plus basses que le noyer.
Termes utiles ou à retenir.
La transformation de l'aubier en duramen est la duraminisation (voir lunure).
Mélézain : en montagne, désigne une prairie extensible parsemée de mélèzes.
Info :
Calestienne : bande de calcaire de 2 à 10 Km de large traversant la Wallonnie
orientation Ouest-Est
Il n'y a pratiquement pas de gélivures en Calestienne car les arbres absorbent plus de
calcium, qui intervient dans la rigidité des arbres via les ponts de calcium.
Le Ca retenant peu l'eau, les arbres ne se développent pas bien. On y obtient donc des
arbres solides mais rabougris.
C'est dans la Calestienne que l'on rencontre la plus grande bio-diversité en Wallonie.
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