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Question II
1. Analyse et différences.
Les graphes 1 repésentent l’évolution des taux de progestérone, d’oesradiol, de LH et de FSH chez Madame E.
Le taux de progestérone est presque nul pendant les 14 premiers jours. Au cours de la deuxième moitié du cycle,
du J15 à J28, ce taux augmente à partir du 14e jour et fluctue autour de 5 ng.mL-1.
Le taux d’oestradiol fluctue autour de 100 pg.mL-1 jusqu’au 9e jour puis augmente progressivement jusqu’à 300
pg.mL-1 au 15e jour avant de diminuer rapidement jusqu’à 100 pg.mL-1 au 16e jour. De J16 à J28, ce taux fluctue
entre 100 et 130 pg.mL-1.
Le taux de FSH est de 3 mUI.mL-1 et celui de LH est de 5 mUI.mL-1 à J4. De J4 à J14, le taux de FSH reste à
peu près constant de 3 mUI.mL-1 et le taux de LH augmente lentement jusqu’à 10 mUI.mL-1. De J14 à J15, les
deux taux augmentent rapidement jusqu’à 10 mUI.mL-1 environ pour la FSH et 15 mUI.mL-1 pour la LH. A
partir de J15, les deux taux diminuent jusqu’à 3 mUI.mL-1 pour la FSH et 15 mUI.mL-1 pour la LH à J17 puis ils
fluctuent autour des ces valeurs jusqu’à J26.
Comparés à ceux de la femme fertile, les dosages hormonaux effectués chez Madame E montrent les différences
suivantes :
Pour la progestérone, une sécrétion faible de J14 à J28 avec nottament l’absence de la décharge observée au
21e jour chez la femme fertile.
Pour l’oestradiol, un taux global plus faible, avec un taux maximal de 300 pg.mL-1 observé au 15e jour au lieu
d’un taux maximal d’environ 500 pg.mL-1 observé à J14. On note aussi l’absence d’une décharge à J21.
Pour la FSH et la LH, la sécrétion est globalement faible chez Madame E avec pratiquement absence de pic au
15e jour.
2. Anomalies de Madame E.
Le faible taux d’oestradiol au début du cycle montre qu’il n’y a pas de croissance folliculaire chez Madame E.
L’absence, d’une part, de la décharge d’oestradiol au 14e jour et, d’autre part, de pic de LH, montre que
l’ovulation ne se produit pas chez Madame E. Le faible taux de progestérone au cours de la 2e moitié du cycle
confirme cette conclusion.
Comme le taux de FSH et celui de LH sont faibles, on peut penser que les ovaires ne sont pas (au moins
convenablement) stimulés par l’hypophyse.
3. Analyse et déduction.
Avant la lésion sélective de la région postérieure de l’hypothalamus, le taux de FSH fluctue autour de 350 μg.L-1.
Après la lésion (j0), le taux chute, d’abord rapidement pour atteindre 50 μg.L-1 en 2 jours, puis lentement pour
pratiquement s’annuler au 6e jour.
Avant la lésion sélective de la région postérieure de l’hypothalamus, le taux de LH fluctue autour de 30 μg.L-1.
Après la lésion (j0), le taux chute rapidement pour pratiquement s’annuler en 1 jour.
On peut donc déduire que la lésion hypothalamique inhibe (bloque) la sécrétion de LH et de FSH.
4. Hypothèse.
Les anomalies responsables de la stérilité de Madame E sont dues à un mal fonctionnement de la région
postérieure de son hypothalamus.
5. Effets recherchés.
Les injections quotidiennes de FSH ont pour but la stimulation de la croissance et du développement des
follicules ovariens.
L’injection d’une forte dose de LH sert à déclencher l’ovulation.
6. Explication.
L’examen échographique montre la présence de deux follicules ovariens mûrs. Il y a eu donc développement
folliculaire.
On peut aussi supposer que la LH injectée a bien induit l’ovulation de ces deux follicules mûrs.
Fécondés par deux spermatozoïdes, ces follicules ont donné deux cellules-œufs à l’origine des deux jumeaux de
Madame E.