2 – la multiplication du VIH dans les cellules-cibles = le cycle viral (p.363)
Après pénétration du VIH dans la cellule-cible, une enzyme, la trancriptase inverse, transcrit l’ARN viral en
ADN qui est ensuite intégré au génome de la cellule (on parle alors du stade « provirus »). Cet ADN viral
s’exprime alors, permettant la fabrication de nombreuses protéines virales grâce à la machinerie de la cellule
parasitée (voir p.127) : le virus peut donc ainsi se reproduire, se disséminer ensuite dans l’organisme et infecter de
nouvelles cellules-cibles, surtout dans les organes lymphoïdes
Une seule cellule parasitée permet la multiplication de centaines voire de milliers de virus : ainsi la charge
virale, c’est-à-dire le nombre de copies d’ARN viral par ml de sang, augmente très rapidement au sein d’un
organisme au début de sa contamination.
La cellule infestée meurt ensuite par éclatement (durée de vie = 1.5 j) MAIS le virus peut aussi y rester à
l’état latent, au stade « provirus » : la cellule parasitée constitue alors un réservoir du virus, ce qui est souvent le cas
pour les monocytes et macrophages infestés
3 – Les étapes de la maladie (tableau corrigé) les courbes doivent pouvoir être retracées !
On distingue 3 phases :
la phase initiale ou primo-infection au cours de laquelle les symptômes se limitent le plus souvent à ceux
d’une maladie virale bénigne (fièvre…) : durée de quelques semaines à quelques mois
Cette phase correspond à la période au cours de laquelle la RIA n’est pas encore efficace ou non
effectrice (pas ou peu d’effecteurs) : on y observe une forte augmentation de la charge virale et
parallèlement une diminution importante des LT4, car ce sont les cibles du virus qui éclatent suite à leur
infection
la phase asymptomatique, sans signe évocateur de maladies (sans symptôme), de durée variable : de
quelques mois à …plus de 20 ans !
Cette phase est caractérisée par l’apparition des effecteurs de la RIA contre le VIH, apparition qui est
suivie de la baisse du VIH mais sans parvenir à la disparition du virus : cette période correspond donc à
la période où la RIA est relativement efficace contre le VIH et où l’individu n’est pas encore
immunodéprimé, c’est-à-dire qu’il est capable de se défendre efficacement contre n’importe quel antigène
autre que le VIH.
Les effecteurs spécifiques mis en place contre le VIH sont d’abord des LTc (= lymphocytes T
cytotoxiques) spécifiques au VIH puis des anticorps (Ac) spécifiques anti-VIH de plusieurs types ( Ac
anti GP 120, anti P24, anti Gp 160…). L’apparition de ces Ac dans le sang signe la séroconversion de
l’individu : il devient séropositif (donc plusieurs semaines après la contamination !)
Pendant cette phase, la charge virale est maintenue à un taux relativement constant (10 3copies d’ARNv
par mL) et le taux de LT4, en l’absence de traitement, faiblit très progressivement : cette lente baisse
indique que le renouvellement des LT4 dans la moelle osseuse ne compense pas totalement leur
destruction par le VIH, toujours « actif » malgré les effecteurs mis en place.
La phase symptomatique ou SIDA déclaré pendant laquelle apparaissent diverses maladies qualifiées
d’opportunistes (cancer, tuberculose, toxoplasmose…) qui entraînent le décès du malade : c’est donc le
seul stade où l’individu est immunodéprimé, plus précisément où aucune RIA n’est plus possible et ce
quel que soit l’antigène.
Cette phase est caractérisée par la disparition des LTc et des Ac anti VIH (l’individu n’est plus
séropositif !), ce qui entraîne une forte hausse de la charge virale
Parallèlement à cette immunodéficience, le taux des LT4 est alors très bas, inférieur à 200 cellules/mL :
cela indique que les LT4 jouent un rôle central, que nous déterminerons par la suite dans toute RIA !
Courbes à savoir reproduire