CHAPITRE 2 : LES PHENOTYPES DIABETIQUES
Selon l’organisation mondiale de la santé, le monde comptera 300 millions de diabétiques en 2025, soit un
quasi doublement en 25 ans. Le phénomène est universel et touche aussi les continents africain et asiatique qui
rattrapent les États-Unis et l’Europe.
Devant ce problème de santé, nous allons chercher à expliquer ce qu’est le diabète et son origine.
I. LES DIABETES :
Des anomalies dans le fonctionnement du système de régulation de la glycémie se traduisent par des
phénotypes cliniques en particuliers les phénotypes diabétiques.
Les phénotypes diabétiques présentent des caractéristiques communes au niveau du phénotypes
biochimique : une hyperglycémie chronique. Il y a diabète lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieur à 1.26
g/L.
On connaît deux grands types de diabète : le diabète de type I (15 à 20 % des diabètes en France) et le
diabète de type II (80 à 85 % des diabètes).
A. Le diabète de type I (DID) :
Les symptômes de ce diabète surviennent brutalement et généralement chez l’adolescent ou le jeune
adulte. Ils se traduisent par l’émission d’urines abondantes, une sensation de soif permanente, un amaigrissement,
un fatigue chronique…. et se prolongent par des troubles graves rapidement mortels si le diabète n’est pas traité.
Lors de l’apparition des symptômes la glycémie est généralement élevée supérieure à 2 g/L.
Doc. 3 p.144. On constate aucune variation de l’insulinémie d’insuline suite à l’injection de glucose par
rapport au sujet sain.
Doc. 2 p.144 : On observe chez un individu souffrant de DID une destruction des îlots de Langerhans et en
particulier des cellules .
Le diabète de type I est dû à la destruction des cellules du pancréas sécrétrices d’insuline. En l’absence de
messagers insuliniques l’organisme se comporte comme un producteur et un très mauvais utilisateur de glucose. Le
diabète de type I est dit insulinodépendant : DID.
B. Le diabète de type II (DNID) :
Ce diabète survient le plus souvent après 45-50 ans. Les signes en sont souvent discrets. C’est le phénotype
biochimique qui est souvent à l’origine du diagnostic et on estime que faute d’examen systématique, un diabétique
sur deux s’ignore.
Doc 6 p.145 : La réponse à l’insuline en ce qui concerne l’utilisation de glucose est beaucoup moins
importante que une diabétique.
Doc.5 p.145 : analyse de la réponse insulinique à l’épreuve d’hyperglycémie provoquée au cours de
l’évolution du diabète de type II.
Chez le « prédiabétique », l’ingestion de glucose se traduit par une hyperinsulinémie. L’évolution de la
glycémie indique une régulation moins performante que la normale puisque l’augmentation de la glycémie est plus
importante et le retour à la glycémie initiale est plus lent.
L’insuline à l’état diabétique est moins efficace que normalement. Les organes cibles de l’insuline réagissent
moins bien à l’hormone. On parle d’insulinorésistance.
Lorsque l’état diabétique est atteint, la capacité à sécréter davantage d’insuline en réponse à
l’hyperglycémie diminue et finit par être quasiment nulle. Les cellules ne répondent plus à la concentration élevée
en glucose. Ce déficit dans l’insulinosécrétion et l’insulinorésistance sont les causes du diabète de type II.
Le diabète de type II encore dit non insulinodépendant (DNID) est dû à la fois à une déficience dans
l’insulinosécrétion et à une moindre réponse des organes effecteurs à l’action de l’insuline. En conséquence, le
production hépatique de glucose est augmentée et son utilisation par les effecteurs diminuée ce qui conduit à
l’hyperglycémie chronique.
II. LES FACTEURS A LORIGINE DES DIABETES :
Doc. 1 p.146 : apparition des diabètes chez les jumeaux monozygotes. Le génotype n’est pas seul en cause dans
l’apparition des diabètes, il y a des facteurs environnementaux qui interviennent.
A. Les facteurs à l’origine du diabète de type I :
1°) Les facteurs génétiques :
Dans une étude statistique relative à des familles un des parents est diabétique de type I, on a constaté
que 5% environ des enfants le sont également. Ceci est nettement supérieur à la fréquence d’apparition du diabète
dans la descendance de parents dont aucun n’est diabétique 0.2 à 0.3%. Cela indique que des facteurs génétiques
transmissibles de génération en génération favorisent l’apparition du diabète.
Chez les vrais jumeaux, lorsqu’un est diabétique son frère a 30 à 40% de risque d’être également diabétique. Or les
vrais jumeaux ont le même génome, donc les facteurs génétiques à eux seuls ne peuvent expliquer l’apparition du
diabète.
Il y a seulement une prédisposition génétique au diabète.
Les diabètes de type I sont polygéniques : il y a des associations complexes de plusieurs gènes mutés qui sont
responsables de l’apparition de la maladie. Dans la plupart des cas la présence seule de la combinaison génétique ne
suffit pas pour développer la maladie, il faut y adjoindre des facteurs environnementaux qui joueront les rôles de
facteurs déclenchant.
Exemple : Il y a une corrélation entre la présence de certaines gènes et les phénotypes diabétiques : gènes
DR3 et DR4 ; ces gènes sont qualifiés de gènes de susceptibilité. (doc.2 p. 146).
La possession de ces allèles du gène DR entraîne donc un risque plus élevé d’avoir le diabète.
2°) Les facteurs environnementaux :
Dans 60 à 70% des cas des jumeaux vrais ont vis-à-vis du diabète des phénotypes différents, des facteurs
autres que génétiques sont impliqués. On suspecte l’intervention d’infections virales, d’habitudes alimentaires, de
certains médicaments ou d’agressions physiques ou psychiques. (doc 6 p. 147)
C. Les facteurs à l’origine du diabète de type II :
1°) Les facteurs génétiques :
Voir doc. 3 p. 146
En l’an 2001, on suspectait plusieurs gènes d’être impliqués soit dans l’insulinorésistance, soit dans le déficit
de sécrétion d’insuline par les cellules . La connaissance des allèles de susceptibilité de ces gènes s’accompagnera
de tests génétiques permettant avant qu’il ne soit malade d’évaluer le risque d’un individu d’être diabétique.
2°) Les facteurs environnementaux :
La fréquence du diabète de type II est beaucoup plus forte chez les obèses que chez les non obèses (2/3 des
obèses sont diabétiques). Les facteurs nutritionnels, l’absence d’activité physique entraînant l’obésité favorisent la
venue du diabète, mais ne le déclenche pas obligatoirement.
L’évaluation du risque d’être diabétique pour une personne peut être une aide dans la maîtrise de la maladie
car elle conduit les « personnes à risques » à adopter des comportements responsables.
Cette médecine prédictive peut conduire aux pires déviations si on confond risques génétiques et maladie et
si la société utilise les résultats des tests génétiques dans un contexte d’assurance ou d’embauche. Cette attitude
conduirait à une classification des personnes et à des comportements éthiquement condamnables.
III. CONCLUSIONS :
Les diabètes de type I et de type II sont des maladies multifactorielles dues à l’intervention de gènes de
prédisposition et de facteurs environnementaux. Les facteurs génétiques et environnementaux des deux types de
diabètes sont tout à fait distincts.
Schéma bilan : les phénotypes diabétiques :
CAUSES CAUSES
Diabète :
Hyperglycémie chronique
Diabète de type I
DID
Diabète de type II
DNID
Facteurs externes
+
Facteurs héréditaires faibles
Facteurs divers obési
+
Facteurs héréditaires forts
Pas de sécrétion d’insuline
Cellules cibles normales
Sécrétion d’insuline
Anomalies au niveau des
cellules cibles
Le glucose n’entre pas dans les
cellules.
HYPERGLYCEMIE
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