RESULTATS DE L’ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE Nombre de personnes interrogées : 1584 Individus Tris a plat .................................................................................................................................. 1 Q. 1 - L'IDH est une mesure :................................................................................................. 1 Q. 2 - Quelle part du PIB représentent, en France, les prélèvements obligatoires ? .............. 1 Q. 3 - Le groupe social aujourd'hui le plus nombreux en France ce sont : ............................ 1 Q. 4 - La chaîne a été introduite dans les entreprises industrielles par : ................................ 2 Q. 5 - Le salaire minimum existe en France depuis : ............................................................. 2 Q. 6 - L'impôt qui procure le plus de recettes à l'Etat, en France, c'est : ................................ 2 Q. 7 - Un euro fort est : .......................................................................................................... 3 Q. 8 - Une mesure de la productivité du travail est : .............................................................. 3 Q. 9 - Le sigle de l'organisation patronale c'est : .................................................................... 3 Q.10 - Le taux d'activité des femmes entre 25 et 49 ans, en France, est d'environ : .............. 4 Q.11 - Principalement, la monnaie est créée par : .................................................................. 4 Q. 12 - La proportion de salariés syndiqués en France est de : .............................................. 5 Q.13 - Les chômeurs sont :..................................................................................................... 5 Q. 14 - La valeur ajoutée d'une entreprise mesure : ............................................................... 6 Q. 15 - Un ménage c'est : ....................................................................................................... 6 Q. 16 - La dette publique c'est : .............................................................................................. 7 Q. 17 - Une entreprise réalise des économies d'échelle quand : ............................................ 7 Informations sur les personnes interrogées ........................................................................... 8 Q.18 - Vous êtes actuellement en : ......................................................................................... 8 Q.19 - Si vous êtes dans l'enseignement supérieur, vous êtes titulaire d'un bac : .................. 8 Tris croisés avec la question 18 (Vous êtes en Terminale, étudiant à la fac, en BTS…) ........ 9 Q. 4 : La chaîne a été introduite dans les entreprises industrielles par : ................................ 9 Q. 7 : Un euro fort est :......................................................................................................... 10 Q. 11 : Principalement, la monnaie est créée par : ............................................................... 11 Q. 12 : La proportion de salariés syndiqués en France est de : ............................................ 11 Q. 13 : Les chômeurs sont : .................................................................................................. 12 Q. 15 : Un ménage c'est :...................................................................................................... 12 Tris croisés avec la question 19 (Type de Baccalauréat obtenu) ............................................... 13 Q. 19 : Si vous êtes dans l'enseignement supérieur, vous êtes titulaire d'un bac : ............... 13 Q. 8 : Une mesure de la productivité du travail est : ............................................................ 13 Q. 12 : La proportion de salariés syndiqués en France est de : ............................................ 14 Q. 7 : Un euro fort est :......................................................................................................... 14 Les Résultats ........................................................................................................................... 15 Tableau : origine des répondants .......................................................................................... 15 Que nous apprend cette enquête sur ce que les élèves/étudiants apprennent ? .................... 16 Une synthèse : Forces et faiblesses de l’enseignement de l’économie ................................ 18 TRIS A PLAT Q. 1 - L'IDH est une mesure : Q. 2 - Quelle part du PIB représentent, en France, les prélèvements obligatoires ? Q. 3 - Le groupe social aujourd'hui le plus nombreux en France ce sont : 1 Q. 4 - La chaîne a été introduite dans les entreprises industrielles par : Q. 5 - Le salaire minimum existe en France depuis : Q. 6 - L'impôt qui procure le plus de recettes à l'Etat, en France, c'est : 2 Q. 7 - Un euro fort est : Q. 8 - Une mesure de la productivité du travail est : Q. 9 - Le sigle de l'organisation patronale c'est : 3 Q.10 - Le taux d'activité des femmes entre 25 et 49 ans, en France, est d'environ : 54,31% 55% 50% 45% 40% 35% 28,83% 30% 25% 16,86% 20% 15% 10% 5% 40% 60% 80% Q.11 - Principalement, la monnaie est créée par : 4 Q. 12 - La proportion de salariés syndiqués en France est de : 8% 33,49% 19% 37,36% 34% 29,15% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% Q.13 - Les chômeurs sont : 5 Q. 14 - La valeur ajoutée d'une entreprise mesure : Q. 15 - Un ménage c'est : 6 Q. 16 - La dette publique c'est : Q. 17 - Une entreprise réalise des économies d'échelle quand : 7 INFORMATIONS SUR LES PERSONNES INTERROGEES Q.18 - Vous êtes actuellement en : 40% 36,99% 35% 30% 25% 19,32% 20% 15% 13,38% 11,55% 9,60% 10% 5% 3,09% 2,71% 2,59% 0,76% Terminale E.S. DEUG 1ère année Terminale S.T.T. 2ème cycle DEUG 2ème année CPEC2 CPEC1 BTS1 BTS 2ème année Q.19 - Si vous êtes dans l'enseignement supérieur, vous êtes titulaire d'un bac : 50% 48,56% 45% 40% 35% 30% 25% 21,58% 21,20% 20% 15% 7,90% 10% 5% 0,75% E.S. S S.T.T. autre Bac Pro 8 Tris croisés avec la question 18 (Vous êtes en Terminale, étudiant à la fac, en BTS…) Q. 4 : La chaîne a été introduite dans les entreprises industrielles par : H. Ford F. Taylor A. Smith 100,00% 100,00% 100,00% 55,21% 24,86% 40,67% 40,68% 69,06% 52,67% 4,10% 6,08% 6,67% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 42,76% 62,09% 65,12% 48,03% 35,55% 32,56% 9,21% 2,37% 2,33% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% 46,94% 66,67% 32,50% 51,02% 33,33% CPEC2 67,50% 2,04% BTS 2ème année BTS1 9 Q. 7 : Un euro fort est : défavorable aux exportations européennes favorable aux exportations européennes 100,00% 100,00% 100,00% 53,55% 34,97% 52,42% 46,45% 65,03% 47,58% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 67,35% 68,45% 85,71% 32,65% 31,55% 14,29% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% 75,00% 66,67% 17,50% 25,00% 33,33% 82,50% CPEC2 BTS 2ème année BTS1 Q. 8 : Une mesure de la productivité du travail est : bénéfice / investissement production x emploi production / emploi emploi / production 100,00% 100,00% 100,00% 2,44% 13,37% 7,07% 1,22% 11,63% 5,65% 72,25% 43,60% 56,89% 24,08% 31,40% 30,39% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 6,76% 6,34% 3,38% 2,44% 62,84% 69,76% 27,03% 21,46% 2,38% 61,90% 35,71% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% 9,09% 54,55% 36,36% CPEC2 BTS 2ème année 8,89% 2,56% 2,22% 2,56% 57,78% 66,67% 31,11% 28,21% BTS1 10 Q. 11 : Principalement, la monnaie est créée par : la banque centrale l'Etat les banques de dépôt 100,00% 100,00% 100,00% 89,71% 81,42% 85,52% 4,63% 8,74% 6,40% 5,66% 9,84% 8,08% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 82,78% 87,08% 7,95% 2,87% 9,27% 10,05% 90,70% 9,30% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% 72,73% 27,27% CPEC2 85,71% 73,17% 8,16% 19,51% 6,12% 7,32% BTS 2ème année BTS1 Q. 12 : La proportion de salariés syndiqués en France est de : 34% 19% 8% 100,00% 100,00% 100,00% 29,79% 38,07% 31,82% 33,16% 47,16% 42,66% 37,06% 14,77% 25,52% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 30,46% 10,68% 39,02% 42,38% 24,76% 34,15% 27,15% 64,56% 26,83% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% CPEC2 41,67% 41,67% 23,08% 41,67% 50,00% 48,72% 16,67% 8,33% 28,21% BTS 2ème année BTS1 11 Q. 13 : Les chômeurs sont : des actifs sans emploi et qui en recherchent un des actifs sans emploi des inactifs 100,00% 100,00% 100,00% 89,90% 87,85% 79,73% 8,90% 9,94% 15,95% 1,20% 2,21% 4,32% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 71,52% 79,15% 26,49% 17,06% 1,99% 3,79% 93,02% 6,98% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 71,43% 90,24% 26,53% 7,32% 2,04% 2,44% CPEC2 BTS 2ème année BTS1 100,00% 100,00% 100,00% Q. 15 : Un ménage c'est : un couple non marié l'ensemble des occupants d'un logement une famille 0,69% 2,75% 0,68% 90,55% 73,63% 80,41% 8,76% 23,63% 18,92% Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année 100,00% 100,00% 100,00% 1,36% 0,47% 82,31% 81,13% 16,33% 18,40% 100,00% DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC1 100,00% 100,00% 100,00% CPEC2 8,33% 6,38% 83,33% 78,72% 8,33% 14,89% BTS 2ème année 80,49% 19,51% BTS1 12 TRIS CROISES AVEC LA QUESTION 19 (Type de Baccalauréat obtenu) Q. 19 : Si vous êtes dans l'enseignement supérieur, vous êtes titulaire d'un bac : Bac Pro autre S.T.T. S E.S. 100,00% 100,00% 100,00% 7,82% 6,00% 13,74% 10,20% 14,67% 9,95% 29,59% 24,00% 20,85% 52,38% 55,33% 55,45% DEUG 1ère année DEUG 2ème année 2ème cycle 100,00% 100,00% 100,00% 12,50% 48,84% 72,92% 100,00% 4,17% 51,16% 10,42% CPEC1 CPEC2 BTS 2ème année 100,00% 5,13% 71,79% 7,69% 15,38% BTS1 Q. 8 : Une mesure de la productivité du travail est : bénéfice / investissement production x emploi production / emploi emploi / production 100,00% 100,00% 100,00% 2,13% 10,90% 6,83% 2,40% 5,13% 2,48% 68,80% 56,41% 61,49% 26,67% 27,56% 29,19% E.S. S 100,00% 100,00% 21,31% S.T.T. 16,67% 9,84% 16,67% 47,54% 66,67% 21,31% autre Bac Pro 13 Q. 12 : La proportion de salariés syndiqués en France est de : 34% 19% 8% 100,00% 100,00% 100,00% 21,11% 29,63% 34,97% 34,30% 40,74% 46,63% 44,59% 29,63% 18,40% E.S. S 100,00% 100,00% S.T.T. 32,20% 16,67% 25,42% 66,67% 42,37% 16,67% autre Bac Pro Q. 7 : Un euro fort est : défavorable aux exportations européennes favorable aux exportations européennes 100,00% 100,00% 66,86% 63,45% 53,85% 33,14% 36,55% 46,15% E.S. S 100,00% 100,00% autre 100,00% S.T.T. 50,91% 16,67% 49,09% 83,33% Bac Pro 14 LES RESULTATS Après consultation d’un certain nombre de personnes organisatrices du colloque, le questionnaire a été établi par Stéphanie Laguérodie (PRAG à l’université de Marne-la-Vallée) et Gérard Grosse (enseignant de SES). Il a ensuite été soumis à des élèves via la liste de diffusion de l’APSES et de l’APEG, et à des étudiants par l’intermédiaire des animateurs du Mouvement des étudiants pour la réforme de l’enseignement de l’économie. La collecte dans les lycées a dépassé l’hexagone, puisqu’à côté de lycées de la région parisienne, de Bretagne, d’Alsace, des Alpes, de Normandie, de Bourgogne, de Champagne, etc., ont renseigné le questionnaire des élèves d’un lycée de Casablanca et d’un autre de Guyane ! Côté étudiants, c’est moins exotique, essentiellement des universités franciliennes (Paris 1, 5, 7, 8, 10, Marne la vallée) et un envoi de… la côte d’Opale. Au total, 1584 questionnaires ont été collectés, saisis (une partie de la saisie a été décentralisée) et traités à l’aide du logiciel Ethnos. La majeure partie du traitement a été assurée par Guy Braun, professeur de sciences économiques et sociales. L’échantillon se répartit ainsi qu’indiqué dans le tableau ci-dessous. Tableau : origine des répondants Terminale E.S. Terminale S.T.T. DEUG 1ère année DEUG 2ème année 2ème cycle CPEC BTS 1ère année BTS 2ème année Total Effectifs 586 183 306 152 212 55 41 49 1584 % 36,99 11,55 19,32 9,60 13,38 3,47 2,59 3,09 100,0 Quelques précisions : les étudiants de DEUG sont à 80% en sciences économique. et le reste en AES. Les deuxième cycle (licence et maîtrise) sont assez diversifiés : AES, MSG, administration publique, IUP, mais il n’y a pas de 2ème cycle de sciences éco. Notons enfin la présence d’un petit groupe d’étudiants de classes « prépas » économique et commerciale (CPEC), pour moitié issus du bac E.S. et pour l’autre du bac S.T.T. Si l’échantillon ne saurait prétendre à une représentativité statistique, il semble suffisamment vaste et diversifié pour autoriser quelques conclusions. 15 Que nous apprend cette enquête sur ce que les élèves/étudiants apprennent ? 1. La faible « valeur ajoutée » de l’université Les 1584 personnes constituant l’échantillon réalisent un score moyen de 58,4% de réponses justes. Comme les enseignants aiment bien traduire cela en note, cela correspond à 11,7 sur 20. Pas si mal donc, mais… « peut mieux faire .» Si on compare lycéens et étudiants, il faut bien reconnaître que la « valeur ajoutée » par les études supérieures est faible, quand elle n’est pas négative ! En effet, le score moyen des élèves de terminale E.S. est de 60,74% (12,14 sur 20) alors que celui des étudiants de DEUG est de 56,42% (11,28 sur 20, soit près d’un point de moins en moyenne). La performance est un peu meilleure en deuxième année qu’en première, tout en restant inférieure à celle des élèves de terminale E.S. Seuls les étudiants de deuxième cycle (licence et maîtrise) font mieux : 64,32%, soit 12,86 sur 20, mais après trois ou quatre ans d’études supérieures, le gain semble modeste. Si l’on regarde du côté des filières technologiques, le phénomène est proche : les étudiants de BTS interrogés, mais il faut noter que l’effectif est assez faible, réalisent un score de peu supérieur (52,49% soit 10,49 sur 20) à celui des élèves de terminale S.T.T. (49,39% soit 9,87 sur 20). 2. De fortes différences selon les questions Ce score moyen de 58% recouvre des écarts de réussite considérables selon les questions, de plus de 90% (question 17 portant sur la définition des économies d’échelle), à moins de 10% (question 11 sur la création monétaire). Voyons cela de plus près, en pointant également les écarts entre élèves et étudiants, quand ils sont remarquables. 70% des étudiants interrogés savent que l’IDH est une mesure du « niveau de développement » et ils sont sensiblement plus nombreux en terminale E.S. (80%) qu’à l’université (les 2/3 environ). Le taux de prélèvements obligatoires est plus souvent sous estimé que l’inverse et, en moyenne, seule une petite moitié des personnes interrogées fournissent l’estimation exacte. Mais là ce sont les étudiants de BTS et les élèves de terminale STT qui réalisent les meilleurs scores. Par contre, ils sont en-deçà des scores moyens pour la question suivante. Lorsqu’un peu plus de 70% des personnes interrogées jugent que les « employés » sont bien la catégorie sociale la plus nombreuses aujourd’hui, en France, c’est au mieux la moitié des élèves des filières technologiques qui font ce choix. Quand il s’agit de savoir qui de Taylor ou de Ford a introduit la chaîne dans l’industrie, les avis se partagent à peu près également entre les deux. Ici, les « meilleurs » sont les quelques élèves de CPGE de l’échantillon et les étudiants de deuxième cycle. L’histoire sociale semble mal connue, car seul un gros tiers situent exactement la date de création du salaire minimum. Et les élèves de terminale (E.S. ou S.T.T.) sont plus au fait que les étudiants, de DEUG comme de deuxième cycle. La structure des prélèvements fiscaux semble, elle, mieux connue, puisque les ¾ des élèves ou étudiants placent bien la TVA en tête des prélèvements. A ce sujet, les étudiants (et les élèves de terminale S.T.T.) font mieux que les élèves de E.S. 16 Un euro fort, est-il favorable ou défavorable aux exportations européennes ? D’une courte tête (55%) c’est la seconde position qui l’emporte. Autrement dit, près de la moitié de ces jeunes a priori informés ne saisissent pas l’influence du taux de change sur le commerce extérieur. Que comprend alors le public quand on lui ressasse à longueur de journaux radio les fluctuations du dollar ? Si les étudiants de DEUG 1ère année ne sont pas plus au point que les élèves de terminale, en 2ème année de DEUG et en deuxième cycle, plus des 2/3 fournissent la bonne réponse. En termes de « raisonnement économique », l’apport de la fac n’est donc quand même pas nul ! La mesure habituelle de la productivité du travail n’est reconnue que par un peu moins des 2/3 des personnes interrogées, les élèves de terminale E.S., avec 72,2% de réponses exactes sont ceux pour qui cet indicateur semble le plus familier, contre 60% environ pour les étudiants de DEUG. Et on peut noter que, en retenant les seuls étudiants (DEUG, CPGE, deuxième cycle universitaire, BTS), les bacheliers E.S. sont, là encore plus nombreux à connaître cet indicateur (12 points de plus que les bacheliers S). Le sigle de l’organisation patronale est bien connu, et ceux qui se trompent retardent simplement un peu, confondant MEDEF et CNPF. Signalons qu’il s’est quand même trouvé 89 élèves et étudiants (6% des réponses) pour estimer que le patronat pouvait se ranger sous la bannière des chasseurs (CPNT). La proportion de femmes (entre 25 et 49 ans) actives est fort mal connue puisque moins d’1/5ème donnent le bon chiffre, qui est donc le plus souvent sous-estimé, en particulier par les étudiants de BTS. Encore plus mal connue, et là c’est une grande interrogation sur l’enseignement de l’économie, à tous les niveaux, est la création monétaire. En effet, 86% estiment que c’est la banque centrale qui, principalement, crée la monnaie, les banques de dépôts ne recueillant que moins de 8% des suffrages. Les résultats des étudiants sont à peine meilleurs que ceux des élèves. Il semble bien que c’est là un sujet où l’enseignement peine à lutter contre les « représentations ». Le taux de syndicalisation ne témoigne pas non plus d’une grande connaissance de la réalité sociale : pas plus d’un tiers avancent la bonne proportion. Et si les étudiants de DEUG ne font pas mieux, et même moins bien que ceux de terminale E.S., ceux de second cycle, par contre, connaissent, pour les 2/3 d’entre eux, le pourcentage de salariés syndiqués. En ne retenant que les étudiants, les bacheliers E.S. sont quand même 45% à connaître la bonne proportion, contre un peu moins de 30% pour les étudiants qui sont titulaires d’un bac S. Les cinq dernières questions portaient sur des concepts « de base » : population active, ménage, économie d’échelle, valeur ajoutée, dette publique. Il est probablement rassurant de constater qu’elles sont plutôt bien réussies. Mais il faut nuancer. Les trois premières sont connues à plus de 80%, ce qui prouve d’une part, que les définitions de l’INSEE sont intégrées, et, pour les économies d’échelle, que la formulation du choix induisait la réponse ! Par contre, si 70% choisissent la bonne définition de la valeur ajoutée, il en est quand même ¼ pour assimiler VA et bénéfices, cette proportion passant même au tiers dans les filières technologiques. Enfin, seule une courte majorité (52%) choisissent la bonne définition de la dette publique, une forte proportion (42%) se laissant abuser par la notion de déficit budgétaire. 17 UNE SYNTHESE : FORCES ET FAIBLESSES DE L’ENSEIGNEMENT DE L’ECONOMIE On peut encore analyser les résultats de cette enquête en distinguant selon la « nature » des questions. Sept questions (1, 8, 13, 14, 15, 16, 17) portaient sur des concepts clé de l’économie : valeur ajoutée, productivité, etc. Six autres concernaient des données factuelles de l’économie et de la société (2, 3, 6, 9, 10, 12), comme, le taux de prélèvement obligatoire ou celui de syndicalisation. Deux autres questions portaient plutôt sur l’histoire économique et sociale : les questions 4 (l’introducteur de la chaîne dans l’industrie) et 5 (la date du salaire minimum en France). Et enfin deux questions peuvent être considérées comme des questions exigeant une certaine connaissance des « mécanismes » économiques : les questions 7 (effet d’un euro fort sur les exportations européennes) et 11 (sur la création monétaire). Les réponses aux questions de « concepts » sont exactes à 74% (78,5% pour les terminales E.S.). Les données factuelles sont moins bien connues : 54,4% de réponses exactes (60,15% pour les terminales E.S.). Avec les questions « historiques », on passe au-dessous de la moyenne : 42,78% , les élèves de terminale E.S. faisant un peu mieux que les étudiants à l’université : 48,5% contre 40,25%. Avec les questions portant sur les « mécanismes », on chute encore d’un cran : 31,45% de bonnes réponse seulement, mais là, les étudiants « l’emportent » sur les lycéens : 36% contre 30% environ. Sans chercher à faire dire à ces données plus qu’elles ne le peuvent, on peut voir s’esquisser les forces et les faiblesses de l’enseignement de l’économie : Les forces : l’acquisition de « concepts-clé », et secondairement la connaissance des faits économiques. Les faiblesses : la méconnaissance de l’histoire économique et sociale et, surtout, des « mécanismes » économiques. 18