Modèle vital : l’enfance d’une science va vers son âge adulte pour arriver à son achèvement, sa
maturité.
Une science n’est vraiment scientifique que quand elle est mature, achevé.
C’est une vision classique de l’histoire des sciences.
Bachelard s’y oppose. Il adopte une vision discontinuiste. Pour lui, si on observe les débuts d’une
science, on se trouve face à des concepts, des théories… complexes. Les débuts d’une science
sont donc complexes. Puisque l’on est toujours en présence de concepts, de théorie… complexes,
il faut faire la différence entre 2 types de connaissance.
Les connaissances communes
Les connaissances scientifiques.
Ce sont les connaissances scientifiques qui engendrent la discontinuité des sciences. Lorsqu’une
connaissance scientifique apparaît dans une discipline donnée, il y a discontinuité.
L’histoire d’une science n’est pas linéaire mais en dent de scie.
La connaissance commune est la représentation, l’explication théorique que la plupart des hommes
donnent à des phénomènes donnés, observables.
Ex : * Compréhension de l’électricité comme un fluide.
Avant, on pensait que l’électricité était un fluide qui pouvait sortir de ses gaines et irradier. On
pensait qu’elle pouvait être dangereuse. Les gens en avaient peur.
* La représentation des troubles psychologiques comme la conséquence d’un choc.
La connaissance commune est donc l’explication habituelle que l’on donne a un phénomène. Cette
explication peut rester valable longtemps. Lorsqu’elle est remise en question, on est obligé de
passer à une connaissance scientifique pour expliquer le phénomène.
Exemple de passages d’une connaissance commune à une connaissance scientifique.
*Exemple d’hypothèses complexes à base de raisonnement analogique.
Texte de Léonard De Vinci : « Les plumes poussent sur les oiseaux… »
Ce texte fait des analogies. Il compare le corps humain avec la terre. C’est un raisonnement par
similitude, par analogie.
Conclusion du texte : la terre est comme un organisme vivant. Elle se renouvelle. L’homme est un
microrasme (petit monde). La terre est un macrorasme (grand monde). Le monde est une
version de l’homme en plus grand. Ce raisonnement permet de tirer certaines conclusions.
Exemples :
- L’homme meurt
La terre va donc un jour mourir.
- Il y a des cycles de renouvellement chez les êtres humains
Il doit y en avoir pour le monde
Connaître l’homme c’est connaître le monde.
On peut remettre ce raisonnement en question. Ce raisonnement n’est pas valable pour tout.
Par exemple, l’homme a un intellect (il pense), une âme. Pas la terre.
La nature répare ses pertes. L’homme ne se répare pas seul.
* Les hypothèses concurrentes, en rivalité, expliquant un phénomène à partir d’une
connaissance commune.
Exemple sur base de la perception visuelle (l’œil perçait des images). Au Moyen Age, la
perception visuelle est expliquée par les théories de GALIEN (médecin gréco-latin de
l’Antiquité). Ces théories expliquent que l’œil émet, des rayons visuels. Comme un phare, il éclair