Il faut arrêter de critiquer le système social français et bien distinguer ce qui est bon et mauvais,
ce qui fonctionne et ce qui a besoin de réformes (retraites, éducation).
Enfin, il faut insister sur le problème du système centralisé français. « Je prône la décentralisation
tellement notre système est grotesque. »
En conclusion, il faut mettre un peu de morale dans la politique, décentraliser l’économie afin de
rapprocher les décisions du citoyen et enfin, augmenter la puissance syndicale et associative.
Présentation du programme mondial de responsabilité globale, initié par
l'ONU
Laurence Harribey, Directrice de la pédagogie à Bordeaux Ecole de Management et
Jean-Louis Duqueroix, Directeur de la Communication, Caisse d'Epargne Aquitaine-Nord
Ce programme est une initiative pour un management globalement responsable.
Jean-Louis Duqueroix présente le Global Compact, qui est un pacte mondial conclu par 2000
entreprises, mobilisées par Kofi Anan pour envisager une autre façon de voir l’Economie à
l’échelle de la planète. Et pour diffuser plus largement un autre système de valeurs chez les
dirigeants, il convient de leur inculquer une autre façon d’appréhender l’entreprise pendant leurs
études. C’est ainsi que l’ONU a eu l’idée de créer des tandems entre une entreprise pionnière et
une école de commerce visionnaire dans plusieurs pays, et de les amener à travailler ensemble et à
partager leurs meilleures pratiques. Ces tandems, issus de 20 pays travaillent ensemble
aujourd’hui sur l'impact des décisions des entreprises sur leur environnement. Il est en effet
important de tenir compte des différentes visions du monde selon les cultures. C'est ce que l'on
appelle la responsabilité globale.
L'objectif final des entreprises est de créer de la richesse. Le problème qui se pose est comment
on la crée et surtout comment on la répartit.
Laurence Harribey a organisé sa réflexion autour de trois axes majeurs.
De quelle responsabilité parlons-nous?
Il est nécessaire de former des managers globalement responsables. En effet, aujourd'hui, il y a
beaucoup de richesse mais aussi beaucoup de pauvreté, que ce soit dans les pays du Sud ou bien
dans nos pays. Les entreprises ont la responsabilité de créer de la valeur et les Etats, celle de créer
de la cohésion; mais la mondialisation change la donne. Désormais, il n'y a plus de répartition
simple de la responsabilité.
La responsabilité est devenue intemporelle. Elle suppose des droits et des devoirs : nous avons
des devoirs envers les générations futures: c'est un droit pour elles. Ainsi, devons nous avoir une
vision sur le long terme. Le problème est qu'en termes économique et politique, nous avons une
vision exclusivement concentrée sur le court terme.
Comment cette responsabilité s'exerce-t-elle ?
"Global Business means global responsability". L'entreprise doit créer de la valeur, mais celle-ci
ne doit pas être limitée à la valeur financière. De plus, l'entreprise a besoin d'une cohésion
économique, politique et sociale pour durer. L'entreprise est devenue un acteur, parmi d'autres,
du bien commun, exerçant sa responsabilité de façon illimitée.
Dans ce contexte, être un manager responsable suppose des compétences et des vertus : il faut
savoir appréhender l'entreprise dans son sens global car une décision est avant tout contextuelle
et culturelle. Il faut aussi savoir assumer les risques qu'une décision suppose.
On parle de management des risques pour les entreprises; le management des risques
responsables concerne l'environnement, c'est-à-dire que l’on s'intéresse à l'impact des actions de