Une centrale nucléaire les deux cibles auxquelles on peut directement
penser : les mesures de sécurité de ces centrales prévoyaient effectivement
la chute d’avion de tourisme d’une à cinq tonnes mais jamais celle d’un
avion de ligne qui en pèse plus de 100 ! De plus, les centrales nucléaires ne
sont « rentables » que si elles contiennent des « grappes » de réacteurs : les
centrales françaises ont généralement trois ou quatre réacteurs placés l’un
contre l’autre : si un réacteur lâche, la catastrophe sera évidente mais si
deux, trois ou quatre fuient, le périmètre contaminé durablement
augmentera proportionnellement. Le nuage radioactif dégagé par ces
incidents sera lui aussi très dangereux : si le vent souffle en direction de
Paris, 10 Millions de personnes devront être évacuées et cela en moins de
quelques heures : impossible. Deux solutions sont envisageables : le silence
total mais les médias comprendront vite la tromperie et le gouvernement
aura vite fait d’âtre censuré. Deuxième solution - la plus probable -:
demander aux franciliens de s’enfermer chez eux, de rendre étanche aux
particules leurs appartements et d’attendre, ce qui aura pour effet de
déclencher un vent de panique qui créera embouteillages, accidents et
pillages en tous genres.
Faute ou volonté délibérée de ne pas bloquer la construction de ces
centrales, cette omission des ingénieurs en charge de la construction des
centrales nucléaires –de tous les pays- est aujourd’hui montrée du doigt par
les instances de sécurité internationale du nucléaire.
Les piscines de refroidissement de la Hague – on refroidit avant de retraiter
– ainsi que toutes les centrales de retraitement des déchets contiennent des
quantités énormes de produits radioactifs en tout genre : césium,
plutonium, uranium… et ces lieux sont placés dans des conditions de
sécurités moindres que celles des centrales nucléaires : elles ne sont pas
protégées par une chape de béton armé aussi épaisse. Si un Boeing 747
venait à s’écraser sur un lieu de stockage, la quantité de matériaux touchée
serait beaucoup plous importante que celle d’un réacteur nucléaire.
Enfin, le plus dévastateur pour une attaque directe serait une grande ville,
de préférence une capitale occidentale aux heures de pointes pour
occasionner un nombre maximal de victimes. Les centres historiques
seraient donc les plus visés : ils représentent dans l’esprit de certains la
domination de l’Occident et en plus du symbole, ils ont une position
centrale dans l’organisation spatiale des villes qui en font des lieux de
densité de population assez importante.