I- PIECES PRODUITES ENTRE 1912 ET 1962
Nous tenterons de présenter les pièces que nous considérons représentatives
de la période 1912-1962. Nous avons choisi quatre vingt trois textes qui nous
paraissent illusrer les différentes tendances esthétiques et thématiques de ce
demi-siècle. Cette période a été surtout dominée par les productions de Allalou,
de Ksentini, de Bachetarzi, de Touri et de Rais (troupe du FLN).
Cette manière de faire nous permettra également de cerner le mouvement
théâtral en Algérie et de dégager les genres, les usages linguistiques et les
thèmes abordés. On aura aussi l’occasion de voir comment l’arabe littéraire a été
abandonné au profit de la langue populaire, surtout depuis Djeha de Allalou,
première pièce réellement populaire.
Jusqu’à présent, les chercheurs ont toujours considéré que les premières
pièces algériennes furent réalisées vers les années vingt omettant, souvent par
manque d’informations, les expériences dramatiques tentées durant le début du
siècle. Vertu et fidélité de El Yaziji, Mac Beth de Shakespeare, L’assassinat de
Hussein Ben Ali, Salah Eddine el Ayyoubi de Nadjib Haddad et Emir El
Andalous ont été montées en arabe « littéraire » pendant cette époque.
1912
1-Vertu et Fidélité de Khalil el Yaziji, par l’association culturelle et religieuse
de Médéa.
C’est une pièce en arabe « littéraire » mettant en relief la grandeur de la
civilisation arabe et les grands moments de l’Islam. Conversion d’un roi arabe
au Christianisme et retour à l’Islam avec, en plus, une intrigue romanesque.
2- Mac Beth de Shakespeare, montée à Alger et à Blida, par les associations
culturelles et religieuses de ces deux villes.
Pièce jouée en arabe « littéraire ». Reprise d’un texte déjà joué en Egypte.
Omar Racim faisait partie de la troupe d’Alger. René Basset a assisté à la
représentation. C’est un certain Kaddour Ben Mahieddine El Haloui qui a monté
le texte de Shakespeare à Alger.
1913
3- L’assassinat de Hussein Ibn Ali, par l’association culturelle et religieuse de
Médéa.