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5. Andréanne est atteinte de fibrose kystique du pancréas (mucoviscidose). Cette jeune fille a beaucoup de
difficultés à suivre le rythme normal de ses études parce qu’elle est sujette à des infections respiratoires à
répétition qui l’obligent à manquer des cours.
Vous demandez à Andréanne pourquoi sa maladie la prédispose à un plus grand risque d’infections des
voies respiratoires. Elle vous explique comment les voies respiratoires se débarrassent normalement des
intrus microbiens et comment, chez elle, ce mécanisme est non fonctionnel. Décrivez ses réponses.
Dans la fibrose kystique du pancréas, les glandes à mucus sécrètent un liquide abondant et visqueux qui a
tendance à adhérer aux parois. Les glandes fréquemment atteintes sont celles du pancréas exocrine et les glandes
de l’épithélium de la muqueuse bronchique. Cette maladie peut donc se manifester, en particulier sur le plan
respiratoire, par un encombrement bronchique majeur. Normalement, l’escalier mucociliaire de la muqueuse
bronchique effectue un nettoyage naturel grâce à l’action permanente des cellules ciliées de la muqueuse, qui
balaient le mucus dans lequel sont englués les microbes. Sécrété en quantité normale par les cellules de la
muqueuse, ce mucus permet un nettoyage efficace et une bonne protection contre les microbes de l’air. Or, dans
cette maladie, la présence d’un épais mucus trop abondant retient les microbes trop longtemps dans les voies
respiratoires ; ils ont donc l’occasion et le temps de s’installer, puis d’amorcer une infection, d’où le risque
infectieux plus élevé.
6. Les manuels de techniques de soins infirmiers mettent l’accent sur l’observation régulière et attentive des
téguments. Vous faites partie d’un groupe de stagiaires dans le service d’oncologie d’un hôpital, et vous
devez faire une présentation sur ce sujet à vos camarades. Écrivez un résumé de cette présentation en
précisant pourquoi il est nécessaire de prêter une attention particulière, après le bain, à la peau des personnes
alitées et sous chimiothérapie anticancéreuse à base de médicaments antimitotiques. Faites le lien avec une
plus grande susceptibilité aux infections cutanées. (Indice : voir les chapitres 12 et 21.)
L’intégrité de la peau est essentielle afin que l’épiderme puisse agir comme première ligne de défense
immunitaire. L’épiderme conserve son épaisseur normale par un renouvellement constant des couches
superficielles (desquamation). De plus, il est continuellement protégé par des sécrétions contenant des substances
antimicrobiennes, soit le sébum et la sueur.
Les traitements antimitotiques administrés aux personnes cancéreuses réduisent la croissance des
cellules souches et, par conséquent, empêchent le renouvellement tissulaire de l’épiderme ; la peau s’amincit. Par
ailleurs, les glandes composées des tissus épithéliaux ne produisent plus de sécrétions, contribuant ainsi à
l’assèchement de la peau. La peau mince et sèche est très fragile en cas d’abrasion ou de frottement.
Lorsqu’un patient est alité, la possibilité de frottement et d’érosion de la peau est plus grande ; il est
donc nécessaire d’observer minutieusement la surface de la peau pour vérifier l’apparition de zones irritées et
inflammées sensibles à l’infection, qu’elle soit d’origine exogène ou d’origine endogène. Si ce patient est aussi
soumis à une thérapie antimitotique, la fragilité de la peau est considérable.
Après le bain, il est primordial d’effectuer un assèchement rigoureux de la peau afin de ne pas laisser de
zones humides sensibles à la prolifération de mycoses.