1
Centre de droit arabe et musulman
Zentrum für arabisches und islamisches Recht
Centro di diritto arabo e musulmano
Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh, dr en droit
Ochettaz 17
Ch-1025 St-Sulpice
Tél. fixe: 0041[0]21 6916585
Tél. portable: 0041[0]78 9246196
Site: www.sami-aldeeb.com
Avenir des droits de l'homme à l'ombre des mouvements islamistes
par
Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh
1
(version du 15 avril 2012)
Introduction .......................................................................................................................................... 2
1. Différentes conceptions de la loi ..................................................................................................... 3
1.1. La loi en tant qu'émanation d'un accord démocratique .......................................................... 3
1.2. La loi en tant qu'émanation d'un dictateur ............................................................................. 3
1.3. La loi en tant qu'émanation d'une révélation ......................................................................... 4
1.4. Réflexions iconoclastes sur la révélation ............................................................................... 7
2. Impact de la conception islamique sur les droits de l'homme dans les pays musulmans ................ 7
2.1. Conception laïque démocratique des droits de l'homme ....................................................... 7
2.2. Conception dictatoriale et religieuse des droits de l'homme ................................................. 8
3. Retour des intégristes musulmans ................................................................................................. 11
3.1. Quels sont les projets des intégristes? ................................................................................. 11
3.2. Propositions des libéraux musulmans .................................................................................. 13
4. Impact de la conception islamique sur les droits de l'homme en Occident ................................... 17
5. Propositions des occidentaux ......................................................................................................... 20
Conclusions ........................................................................................................................................ 23
Résumé en français ............................................................................................................................ 24
Abstract in English............................................................................................................................. 24
1
Docteur en droit. Habilité à diriger des recherches (HDR). Professeur des universités (CNU-France). Responsable
du droit arabe et musulman à l'Institut suisse de droit comparé (1980-2009). Professeur invité à différentes
universités en France, en Italie et en Suisse. Directeur du Centre de droit arabe et musulman. Auteur de nombreux
ouvrages et articles (liste de ses publications dans: www.sami-aldeeb.com). Les citations de la Bible sont reprises
de la Bible de Jérusalem, Cerf, Paris, 1984; les citations du Coran sont reprises de notre propre traduction: Le
Coran: texte arabe et traduction française par ordre chronologique selon l'Azhar, avec renvoi aux variantes, aux
abrogations et aux écrits juifs et chrétiens, Éditions de l'Aire, Vevey, 2008.
2
Introduction
Définir les termes évite les malentendus. C’est quoi les droits de l’homme? Et c’est quoi les
mouvements islamistes? Il est difficile de donner une définition incontestée de ces deux notions.
On peut définir les droits de l’homme comme suit: les attributs de l’être humain que le droit tente de
protéger. Or, l’étendue de ces attributs et leur contenu peuvent varier selon la conception qu’on a du
droit: s’agit-il de normes établies par les humains, ou au contraire de normes divines. D’où la
nécessité d’expliquer les différentes conceptions du droit et leur implication sur les droits de
l’homme.
Par mouvements islamistes, j’entends des groupes qui disposent d’un programme sociétaire basé sur
l’islam. Le terme «islamistes» pose un problème, parce qu’il pourrait signifier que seuls les
membres de ces groupes peuvent se targuer d’être les vrais musulmans, et c’est ce qu’on leur
reproche. D’autre part, on oppose aux islamistes les musulmans modérés, mais ceci est contesté par
certains qui estiment qu’il n’existe qu’un seul islam, et que les islamistes (c'est-à-dire les
intégristes) et les modérés sont tous des musulmans
2
.
Les mouvements islamistes sont variés. Le plus important de ces mouvements est sans doute celui
de l’Association des Frères musulmans
3
, mouvement fondé en 1928 par Hassan Al-Banna. Sur son
logo figure le Coran avec la mention: «C’est un Coran noble», entouré par deux sabres et sous
lesquels est marqué le premier mot du verset 06:8: «wa-a’iddu», verset que nous citons en entier:
Préparez contre eux autant que vous pouvez comme force et comme chevaux en alerte, afin
d'effrayer l'ennemi de Dieu et le vôtre, et d'autres encore que vous ne connaissez pas hors de
ceux-ci, mais que Dieu connaît. Ce que vous dépensez dans la voie de Dieu vous sera acquitté,
et vous ne serez pas opprimés.
Il s’agit donc d’un mouvement combattif qui se sert du Coran comme référence principale. Son but
est la réalisation de la vision islamique, que ce soit à l’intérieur des pays musulmans, ou dans les
rapports de ces pays avec les autres pays. Ce qui implique la poursuite du jihad que le droit
musulman institue comme obligation perpétuelle jusqu’à la fin des temps et la soumission du
monde entier aux normes de l’islam. Ce mouvement ne se limite pas à l’Egypte, puisqu’il a des
ramifications en Syrie, dans les Territoires palestiniens (représenté par le Hamas), en Irak et en
Occident, notamment en Suisse, avec les deux frères Hani et Tariq Ramadan
4
, petits-fils de Hassan
Al-Banna, et en France avec l’UOIF (Union des organisations islamiques de France)
5
.
En Tunisie, on mentionnera notamment le mouvement Ennahda
6
(Mouvement de la renaissance).
Ce mouvement a été fondé en 1981 sous le nom de Mouvement de la tendance islamique, par
Rached Ghannouchi et Abdelfattah Mourou, convertis aux thèses des Frères musulmans égyptiens
7
.
Au Maroc, on mentionnera notamment Jamaat al-‘adl wal-ihsan
8
(Justice et bienfaisance),
mouvement fondé en 1973 par Abdessalam Yassine, influencé par Sayyid Qutb, membre des Frères
musulmans égyptiens.
2
Voir notamment l’ouvrage de Hamid Zanaz: L’islam vrai visage de l’islam, Editions de Paris, 2012. Le Premier
ministre turc Erdogan dit: «L’expression islam modéré est laide et offensante, il n’y a pas d’islam modéré.
L’Islam est l’Islam» (http://www.thememriblog.org/turkey/blog_personal/en/2595.htm). Mais on ne peut contester
que des musulmans ne se reconnaissent pas dans l’islam de Ben Laden, et que certains intégristes n’hésitent pas à
exclure de l’islam ceux qui se disent musulmans démocrates (voir par exemple http://blog.sami-
aldeeb.com/2012/02/01/un-entretien-avec-le-mouvement-islamiste-belge-sharia4belgium/). On verra plus loin la
position d’Al-Qaradawi concernant les laïcs musulmans.
3
Site officiel http://www.ikhwanonline.com/new/Default.aspx
4
Certains estiment que ces deux frères sont différents l’un de l’autre, mais en réalité ils ne diffèrent que dans la
manière de s’exprimer, Hani étant moins diplomate que son frère Tariq. Ou pour le dire de façon plus imagée, il
s’agit du même chocolat, mais avec un autre emballage.
5
Site officiel: http://www.uoif-online.com/v3/
6
Site officiel: http://www.365p.info/
7
Sur ce mouvement et les droits de l’homme, voir notre article http://www.sami-
aldeeb.com/articles/view.php?id=149&action=french-mouvements-islamistes-et-droits-de-l
8
Site officiel: http://www.aljamaa.net/ar/index/index.shtml
3
En Algérie, on mentionnera notamment le Front islamique du salut (FIS)
9
, fondé en 1989 à Alger
par Abassi Madani. Ce mouvement est fortement influencé par les Frères musulmans égyptiens.
Dans les Territoires occupés, on mentionnera notamment le Hamas
10
, acronyme partiel de harakat
al-muqâwama al-'islâmiyah (Mouvement de résistance islamique), créé en 1987 par Sheikh Ahmed
Yassin, Abdel Aziz al-Rantissi et Mohammed Taha, tous trois issus des Frères musulmans.
A ces mouvements, il faut ajouter Hizb ut-tahrir al-islami
11
(Mouvement de libération islamique),
fondé en 1953 par le palestinien Taqiuddin an-Nabhani. Ce mouvement, né d'une scission d'avec les
Frères Musulmans, est aujourd'hui présent dans le monde entier. Il opère dans plus de 70 pays et
compte plusieurs millions d'adhérents et de sympathisants à travers la planète. Son siège logistique
serait à Londres
12
.
On peut nommer d’autres groupes:
- Al-Qaïda (la Base): mouvement islamiste fondé par le cheik Abdullah Yussuf Azzam et son
élève Oussama Ben Laden en 1987. Il prend ses racines dans l'idéologie de Sayyid Qutb,
membre des Frères musulmans égyptiens.
- Le Mouvement du Jihad islamique en Palestine a été fondé à la fin des années 1970 par les
Frères musulmans Fathi Shaqaqi et Abdelaziz Awda.
- Les Talibans, mouvement fondamentaliste qui s'est répandu au Pakistan et surtout en
Afghanistan en octobre 1994. Il est composé de nombreuses mouvances.
Tous les mouvements islamiques susmentionnés sont des mouvements sunnites. On peut y ajouter
le parti chiite libanais Hizbollah (parti de Dieu), fondé en 1982.
Chacun de ces mouvements dispose de son programme et agit dans des conditions politiques qui lui
sont propres. Certains recourent plus souvent que d’autres à la violence pour réaliser leurs objectifs.
Mais tous ces mouvements ont un socle commun, à savoir le Coran et la Sunnah (tradition de
Mahomet) et partagent la même conception islamique de la loi que nous exposerons dans le point
suivant.
1. Différentes conceptions de la loi
Sommairement parlant, il existe trois conceptions de la loi.
1.1. La loi en tant qu'émanation d'un accord démocratique
Dans ce système, le peuple décide quelle est la loi qui le git exactement comme il décide du
fromage qu'il veut consommer: avec ou sans trous, avec ou sans sel. La loi dans ce pays est
territoriale, et les gens sont supposés se comporter selon le principe: «Si fueris Romae, Romano
vivito more; si fueris alibi, vivito sicut ibi» (Si tu es à Rome, vis comme les romains; si tu es
ailleurs, vis comme on y vit), fameuse parole de Saint Ambroise adressée à Saint Augustin.
1.2. La loi en tant qu'émanation d'un dictateur
Le terme dictateur vient du latin dictator qui désignait à l'époque de la République romaine un
magistrat exceptionnel auquel on attribuait tous les pouvoirs en cas de danger grave pour sauver le
pays. Mais aujourd’hui on l’utilise comme synonyme de tyran. Un exemple du dictateur moderne
est Staline en Union soviétique: il dicte des lois supposées être, selon ses vues, pour le bien de ses
sujets, lesquels ont le choix entre obéir ou se faire décapiter ou exiler en Sibérie. Dans un tel pays,
les gens sont supposés se comporter selon le principe: «À Stalingrad, comportez-vous comme le
veut Staline».
9
Site officiel: http://fisdz.com/?q=fr
10
Site officiel: http://www.hamasinfo.net/ar/#&slider1=1
11
Site officiel: http://www.hizb-ut-tahrir.org/
12
Sur ce mouvement, voir notre article http://www.sami-aldeeb.com/articles/view.php?id=153&action=french-
mouvement-de-liberation
4
1.3. La loi en tant qu'émanation d'une révélation
Différents groupes humains ont cru et continuent à croire que la loi est dictée par un être
extraterrestre et transmise par le biais d’un personnage appelé souvent prophète lequel, faisant
usage de promesses et de menaces, impose cette loi d’origine divine. Ainsi le prophète et le
dictateur sont réunis dans la même personne. Cette conception de la loi se trouve dans le judaïsme
et l'islam en raison du rôle politique de leurs fondateurs, mais presque pas dans le christianisme du
fait que le Christ n'a pas joué un tel rôle.
Selon le judaïsme, le prophète Moïse a reçu la loi oralement et par écrit de Dieu en personne sur le
mont Sinaï (2285 mètres). Voilà ce que dit la Torah: «Quand Dieu eut fini de parler avec Moïse sur
le mont Sinaï, il lui remit les deux tables du témoignage, tables de pierre écrites du doigt de Dieu»
13
.
Quand Moïse descendit de la montagne et vit ses gens vénérer le veau d'or, il s'enflamma de colère;
il jeta de sa main les tables et les brisa au pied de la montagne. Il prit le veau qu'ils avaient fabriqué,
le brûla au feu, le moulut en poudre fine, et en saupoudra la surface de l'eau qu'il fit boire aux
Israélites. Il ordonna ensuite aux fils de Lévi: «Ceignez chacun votre épée sur votre hanche, allez et
venez dans le camp, de porte en porte, et tuez qui son frère, qui son ami, qui son proche». Et il
tomba ce jour-là environ trois mille hommes»
14
. Il existe donc peu de différence entre Moïse et
Staline. Et il est certain que si Moïse revenait aujourd’hui, il serait traduit devant la Cour pénale
internationale pour crime de guerre et crime contre l’humanité, en compagnie d’autres prophètes,
n’en déplaise à leurs adeptes.
La Bible impose l'application de la loi en tout temps et en tout lieu. On y lit:
Tout ce que je vous ordonne, vous le garderez et le pratiquerez, sans y ajouter ni en retrancher
15
.
Les choses révélées sont à nous et à nos fils pour toujours, afin que nous mettions en pratique
toutes les paroles de cette loi
16
.
C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, où que vous habitiez
17
.
Invoquant ces versets, Maïmonide, le plus grand théologien et philosophe juif décédé au Caire
en 1204, écrit:
«C'est une notion clairement explicitée dans la loi que cette dernière reste d'obligation éternelle et
dans les siècles des siècles, sans être sujette à subir aucune variation, retranchement, ni
complément». Celui qui prétendrait le contraire devrait être, selon Maïmonide, «mis à mort par
strangulation». Ce châtiment est prévu aussi à l'encontre de celui qui «abolit l'un quelconque des
commandements que nous avons reçus par tradition orale», comme à l'encontre de celui qui en
donne une interprétation différente de l'interprétation traditionnelle, même s'il produit un signe
affirmant qu'il est un prophète envoyé par Dieu
18
.
L'Islam enseigne aussi que la loi est descendue de la part de Dieu sur le mont Hira (642 mètres), et
que les musulmans doivent appliquer le Coran et se conformer à la tradition (sunnah) du prophète
Mahomet. Le Coran comporte de nombreux versets qui confirment ce point de vue, dont nous
citons les suivants:
Obéissez à Dieu, et obéissez à l'envoyé et à ceux parmi vous chargés des affaires. Si vous vous
disputez à propos d'une chose, ramenez-la à Dieu et à l'envoyé, si vous croyez en Dieu et au
jour dernier. Voilà ce qui est mieux et une meilleure interprétation (4:59).
Non! Par ton Seigneur! Ils ne croiront que lorsqu'ils te demanderont de juger leurs litiges, qu'ils
n'auront trouvé en eux-mêmes nulle gêne pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettront
complètement (4:65)
13
Exode 31:18.
14
Exode chapitre 32:20 et 27-28.
15
Deutéronome 13:1.
16
Deutéronome 29:28.
17
Lévitique 23:14.
18
Moïse Maïmonide: Le livre de la connaissance, trad. V. Nikiprowetzky et A. Zaoui, Quadrige et PUF, Paris, 1961,
p. 97-98.
5
La parole des croyants lorsqu'on les appelle vers Dieu et son envoyé, pour que celui-ci juge
parmi eux, [consiste] à dire: «Nous avons écouté et avons obéi». Ceux-là sont ceux qui
réussiront (24:51).
Dis: «Voyez-vous! Ce que Dieu a fait descendre vers vous comme attribution, en faites-vous
des choses interdites et des choses permises?» Dis: «Est-ce Dieu qui vous l'a autorisé? Ou bien
fabulez-vous sur Dieu?» (10:59).
Nous avons fait descendre vers toi le livre avec la vérité, confirmant ce qui est devant lui du
livre et prédominant sur lui. Juge donc parmi eux d'après ce que Dieu a fait descendre. Ne suis
pas leurs désirs, loin de la vérité qui t'est venue (5:48).
On amena à Mahomet un homme et une femme juifs qui avaient commis l'adultère. Il s'informa de
la peine prévue dans l'Ancien Testament. Les juifs lui répondirent que l'Ancien Testament prévoit la
lapidation
19
mais que leur communauté avait changé cette norme parce qu'on ne l'appliquait qu'aux
pauvres. En lieu et place de cette peine, cette communauté avait décidé de noircir le visage des
coupables au charbon, de les mener en procession et de les flageller, indépendamment de leur statut
social. Mahomet refusa cette modification estimant qu'il était de son devoir de rétablir la norme de
Dieu. Il récita alors le verset: «Ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, ceux-là
sont les pervers» (5:47)
20
.
Répondant à la question concernant ceux qui refusent d'appliquer la loi musulmane sous prétexte
qu'elle ne convient pas à notre époque, le cheikh Muhammad Mitwalli Al-Sha'rawi (décédé en
1998) dit:
Nous disons à ces gens aux conceptions corrompues: consultez d'abord votre croyance. Celui
qui essaie de juger les principes de la loi islamique en fonction de ses opinions et estime qu'elle
ne convient pas à notre époque, nous lui demandons de consulter sa foi. Je n'accepte pas une
telle position de la part d'un croyant qui se dit musulman et croyant, et je lui dis: « Crois-tu en
Dieu et en son messager? Si tu y crois, tu es tenu de te soumettre à loi de Dieu. ».. Si j'étais le
responsable de ce pays ou la personne chargée d'appliquer la loi de Dieu, je donnerais un délai
d'une année à celui qui rejette l'islam, lui accordant le droit de dire qu'il n'est plus musulman.
Alors je le dispenserais de l'application du droit musulman en le condamnant à mort en tant
qu'apostat
21
.
L'obligation d'appliquer le droit musulman, avec une conséquence fatale en cas de refus, peut
couvrir des matières illimitées, même très controversées. Pour donner un exemple extrême, Jad-al-
Haq, le cheikh de l'Azhar (décédé en 1996) a déclaré dans une fatwa (décision religieuse) issue en
1994:
Si une contrée cesse, d'un commun accord, de pratiquer la circoncision masculine et féminine,
le chef de l'État lui déclare la guerre car la circoncision fait partie des rituels de l'islam et de ses
spécificités. Ce qui signifie que la circoncision masculine et féminine est obligatoire
22
.
Pour les musulmans, Dieu est le législateur (al-musharri'), terme qui provient de la même racine
que sharia); il montre ce qui est bon et ce qui est mauvais, même dans le domaine de la nourriture.
L'opinion de la majorité ne compte pas là où il y a un texte religieux. Les musulmans ne connaissent
le concept de la souveraineté du peuple que dans les domaines non réglés par la loi religieuse
23
.
Ainsi la majorité ne peut abolir l'interdiction de l'alcool, ni l'inégalité entre les hommes et les
femmes en matière successorale et de témoignage. Sur cette base, Hani Ramadan, imam de la
mosquée de Genève, refuse de condamner la lapidation parce qu'elle est prévue par la loi islamique,
19
Lévitique 20:10; Deutéronome 22:22-24.
20
Voir Muslim, récit 3212; Al-Tirmidhi, récit 3157; Abu-Da'ud, récits 3857 et 3858; Ibn-Majah, récit 2548; Ahmad,
récits 2250, 4437 et 17794.
21
Muhammad Mitwalli Al-Sha'rawi: Qadaya islamiyyah, Dar al-shuruq, Beyrouth et le Caire, 1977, p. 28-29.
22
Voir Aldeeb Abu-Sahlieh: Khitan, annexe 6: http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=98&action=arabic-
circoncision-arabe-complet-2001.zip
23
'Abd-al-Hakim Hasan Al-'Ayli: Al-hurriyyat al-'ammah, Dar al-fikr al-'arabi, le Caire, 1974, p. 214-216.
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