Correction – Quelles ont été les évolutions de l’économie française depuis 60 ans ?
De la Seconde Guerre Mondiale à nos jours, la croissance économique s’est ralentie. Vive et régulière de 1949 à 1974,
la croissance économique – appuyée alors sur les activités industrielles et les services marchands – s’est ralentie – et s’appuie
essentiellement depuis 1974 sur les services marchands. Ainsi, la production en volume a augmenté de 5,4% en moyenne par an
de 1949 à 1974 et de 2,2% en moyenne par an de 1974 à 2009, tandis que la part des services dans la valeur ajoutée est passée
de 46% (34 + 12) en 1949 à 77% (56+21) en 2009.
Dans le même temps, l’emploi a connu de nombreuses transformations. On constate que le nombre de personnes en
emploi a augmenté, et que ces emplois sont désormais plus salariés (plutôt qu’indépendants), plus féminins et plus tertiaires. Au
total, la population occupant un emploi atteint 25,7 millions de personnes en 2007, contre 19,4 millions en 1949, sachant
qu’aujourd’hui, 91 % des personnes qui ont un emploi sont salariées, contre 64 % en 1949. En 2007, les services emploient
trois quarts des actifs, une part qui a plus que doublé depuis 1950.
La relation entre croissance de la production, croissance de l’emploi et croissance de la productivité s’est modifiée sur
la période (avec des différences entre secteurs). De 1949 à 1974, la croissance de la production était portée par une forte
croissance de la productivité et une faible croissance de l’emploi (5,4% de croissance de la production = 5,6% de croissance de
la productivité + 0,5% de croissance de l’emploi – 0,8% de baisse du temps de travail). De 1974 à 1990, la moindre croissance
de la production s’explique par une moindre croissance de la productivité (3,1% de croissance de la productivité), avec une
croissance toujours faible de l’emploi. Depuis 1990, la croissance de la productivité s’est encore ralentie (1,7% de croissance de
la productivité) mais la croissance de l’emploi s’est accélérée. (Le ralentissement de la croissance de la productivité a été moins
marqué dans le secteur de l’industrie que dans celui des services).
On retrouve l’effet du ralentissement de la croissance de la productivité sur la croissance des salaires (avec des
différences entre secteurs). Tandis que la croissance de la productivité s’est ralentie, la croissance des salaires s’est ralentie
également. De 1949 à 1974, la hausse annuelle moyenne des salaires (à prix constants) était de 4,3% par an, et elle s’est réduite
depuis à 1,3 %. (Le ralentissement de la croissance des salaires a été moins marqué dans le secteur de l’industrie que dans celui
des services).
Les rythmes de croissance des salaires ainsi que les chocs pétroliers ont fait fluctuer le taux de marge des sociétés non
financières (avec des différences entre secteurs). De 1950 à 1974, la part de la valeur ajoutée qui revient aux entreprises (et non
aux salariés) s’est réduite sous l’effet de la forte croissance moyenne des salaires. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont
maintenu le taux de marge à un niveau bas, mais le ralentissement de la croissance des salaires et les politiques de désinflation
compétitive menée en France à partir de 1983 ont permis une remontée du taux de marge. La part de la valeur ajoutée qui
revient aux entreprises marchandes non agricoles est ainsi passée de 42% dans les années 1950 à 36% en 1974 (point bas pour
l’industrie en 1975), puis à 29% en 1982 (point bas pour les services marchands en 1982), et remonte depuis pour se stabiliser
autour des 33%.
Correction – Quelles ont été les évolutions de l’économie française depuis 60 ans ?
De la Seconde Guerre Mondiale à nos jours, la croissance économique s’est ralentie. Vive et régulière de 1949 à 1974,
la croissance économique – appuyée alors sur les activités industrielles et les services marchands – s’est ralentie – et s’appuie
essentiellement depuis 1974 sur les services marchands. Ainsi, la production en volume a augmenté de 5,4% en moyenne par an
de 1949 à 1974 et de 2,2% en moyenne par an de 1974 à 2009, tandis que la part des services dans la valeur ajoutée est passée
de 46% (34 + 12) en 1949 à 77% (56+21) en 2009.
Dans le même temps, l’emploi a connu de nombreuses transformations. On constate que le nombre de personnes en
emploi a augmenté, et que ces emplois sont désormais plus salariés (plutôt qu’indépendants), plus féminins et plus tertiaires. Au
total, la population occupant un emploi atteint 25,7 millions de personnes en 2007, contre 19,4 millions en 1949, sachant
qu’aujourd’hui, 91 % des personnes qui ont un emploi sont salariées, contre 64 % en 1949. En 2007, les services emploient
trois quarts des actifs, une part qui a plus que doublé depuis 1950.
La relation entre croissance de la production, croissance de l’emploi et croissance de la productivité s’est modifiée sur
la période (avec des différences entre secteurs). De 1949 à 1974, la croissance de la production était portée par une forte
croissance de la productivité et une faible croissance de l’emploi (5,4% de croissance de la production = 5,6% de croissance de
la productivité + 0,5% de croissance de l’emploi – 0,8% de baisse du temps de travail). De 1974 à 1990, la moindre croissance
de la production s’explique par une moindre croissance de la productivité (3,1% de croissance de la productivité), avec une
croissance toujours faible de l’emploi. Depuis 1990, la croissance de la productivité s’est encore ralentie (1,7% de croissance de
la productivité) mais la croissance de l’emploi s’est accélérée. (Le ralentissement de la croissance de la productivité a été moins
marqué dans le secteur de l’industrie que dans celui des services).
On retrouve l’effet du ralentissement de la croissance de la productivité sur la croissance des salaires (avec des
différences entre secteurs). Tandis que la croissance de la productivité s’est ralentie, la croissance des salaires s’est ralentie
également. De 1949 à 1974, la hausse annuelle moyenne des salaires (à prix constants) était de 4,3% par an, et elle s’est réduite
depuis à 1,3 %. (Le ralentissement de la croissance des salaires a été moins marqué dans le secteur de l’industrie que dans celui
des services).
Les rythmes de croissance des salaires ainsi que les chocs pétroliers ont fait fluctuer le taux de marge des sociétés non
financières (avec des différences entre secteurs). De 1950 à 1974, la part de la valeur ajoutée qui revient aux entreprises (et non
aux salariés) s’est réduite sous l’effet de la forte croissance moyenne des salaires. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont
maintenu le taux de marge à un niveau bas, mais le ralentissement de la croissance des salaires et les politiques de désinflation
compétitive menée en France à partir de 1983 ont permis une remontée du taux de marge. La part de la valeur ajoutée qui
revient aux entreprises marchandes non agricoles est ainsi passée de 42% dans les années 1950 à 36% en 1974 (point bas pour
l’industrie en 1975), puis à 29% en 1982 (point bas pour les services marchands en 1982), et remonte depuis pour se stabiliser
autour des 33%.