II. LES INSTRUMENTS ÉCONOMIQUES DES POLITIQUES CLIMATIQUES
Introduction. Pourquoi la nécessité des politiques climatiques ?
1) Le marché connaît des défaillances
Depuis la métaphore de la main invisible d'Adam Smith, la théorie économique libérale a forgé peu à peu le dogme de …………..
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En effet, sur ces derniers, les individus parfaitement rationnels et disposant de toute l'information sont en mesure d'exprimer
leurs préférences, tandis que, en face, les entreprises évoluant dans un cadre de concurrence parfaite fournissent au meilleur prix, pour
elles-mêmes et les demandeurs, tous les biens et services souhaités. Le prix de marché est sensé ……………………………………..
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Pourtant, la crise climatique révèle l'incapacité du …………………..………………. à mettre en place des
…………………………………………………………………………… à la hauteur des dérèglements actuels.
Le réchauffement climatique, qui se traduit par une élévation progressive des températures sur terre, est un bon exemple de la
défaillance du marché. Ce réchauffement est dû en grande partie aux activités humaines qui accélèrent les émissions de CO2 et
d’autres gaz à effet de serre.
Il a des effets négatifs à la fois sur l’environnement (fonte des glaciers, élévation du niveau des mers, désertification,
cyclones), sur le bien-être des populations (pénuries alimentaires, stress hydrique, maladies, réfugiés climatiques) et sur l’économie
(coût énergétique de la climatisation, coût de la pollution, coûts sociaux des maladies…).
On peut donc dire que le marché échoue dans ………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………. pour deux raisons.
2) … qui sont dues à des externalités …
Le prix de marché n’intègre pas les externalités positives ou négatives provoquées par les activités des agents économiques.
Un agent économique crée un « effet externe » lorsqu'il procure à autrui par son activité ………………………………………………….
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L'externalité est négative si elle entraîne des …………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………….. et non pour
celui qui en est à l’origine. Exemples : ……………………………………………………………………………………………………
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L'externalité est positive lorsqu’elle se traduit par un ……………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………….. Exemples :
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Dans tous les cas, les externalités ne sont pas incluses dans le prix de marché, ce qui n'incite pas les agents économiques à
modifier leur comportement. Si un agent crée une externalité positive, il n'en sera pas récompensé et aura donc tendance à sous-
produire (les transports publics en ville peuvent ne pas être rentables. Ils seront donc insuffisants alors qu’ils offrent un service très
utile à la collectivité en réduisant les émissions de CO2. De plus, pour certains auteurs ils devraient être GRATUITS).
Inversement, en cas d'externalité négative, il y n'y aura pas de frein à l'activité (l’usage de la voiture privée engendre des
coûts sociaux énormes qui ne sont pas payés directement par les automobilistes). Le prix de marché ne reflète donc pas les vrais coûts
de production. Si le calcul économique des agents intégrait le coût total de leur activité (coûts privés + coûts sociaux) ils seraient
amenés à modifier leur activité.
3) … mais également au fait que le climat est un bien commun
Un certain nombre de biens et de services échappent au marché. Et notamment, les biens communs à savoir les biens
caractérisés par la …………………………………………………………………………………………………………………………
Le climat est en ce sens un « bien commun », en ce sens qu’il n’est pas exclusif puisque sa dégradation touche, bien que de
manière différenciée, tous les habitants de la planète, et qu’il est rival dans la mesure où ses dérèglements sont la résultante de
l’accumulation de gaz à effet de serre, elle-même fruit des actions individuelles. Or, selon Garrett Harding, lorsqu'une ressource est en
libre accès, chaque utilisateur est conduit spontanément à y puiser sans limite, poussant à sa disparition. C’est la « tragédie des
communs » (1968). In fine, si aucune mesure n’est prise alors :
En l’absence de toute politique environnementale, les agents économiques – producteurs et consommateurs – ne tenant pas
compte des dommages que leurs activités peuvent causer à l’environnement, les émissions de CO2 vont se poursuivre notamment en
Chine et en Inde, de même qu’aux Etats-Unis : 5 500 milliards de $ C’est le coût de l’inaction : il représente le montant des
dommages du réchauffement climatique si rien n’est fait d’ici à 2050.