Corrigé du bac blanc février 2014 Dissertation Dans quelle mesure

Corrigé du bac blanc février 2014
Dissertation
Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations
économiques ?
Définitions : La demande peut être assimilée aux différents débouchés de la production,
soit la consommation et l’investissement (demande interne) et les exportations (demande
externe) tandis que les fluctuations économiques désignent les phases d’expansion, de
ralentissement ou de baisse de l’activité économique mesurées par les variations du PIB.
I Les variations de la demande expliquent une partie des fluctuations
économiques. (Partie développée)
A Des phases d’expansion qui résultent de chocs de demande positifs
1) En période d’expansion la demande adressée aux entreprises les pousse à augmenter
leur production pour y répondre. La demande peut venir des ménages et des
administrations publiques (consommation finale) ou des entreprises (investissement). Les
exportations peuvent constituer un débouché supplémentaire pour les entreprises
(demande externe) notamment en cas d’atonie de la demande interne. Sur la période,
2004-2007, la France connaît une phase d’expansion, hausse du PIB de 1.8% en 2005 et
de 2.5% en 2004 et en 2006 qui contraste avec la période précédente (hausse du PIB de
0.9% en 2002 et 2003) ainsi qu’avec la suivante. Sur cette période, les trois composantes
de la demande connaissent une évolution plus soutenue qu’auparavant, par exemple en
2006, la consommation finale a contribué pour 1.6 points à la hausse du PIB,
l’investissement pour 0.8 point (contre 0.4 point en 2003) et les exportations y ont contribué
pour 1.4 point.
2) L’investissement tient une place particulière dans les phases d’expansion économique
(doc2, doc3). L’investissement représente une demande pour les entreprises produisant
des biens d’équipement que ce soit pour renouveler, accroître ou moderniser l’outil de
production ; une hausse de l’investissement amène donc une hausse de la production pour
y répondre. On remarque ainsi un parallèle entre l’évolution de l’investissement et celle de
la croissance économique (doc.2 et 3), en 2006 et en 2007, l’Allemagne connaît une
hausse du PIB supérieure à 3% qui peut s’expliquer par une hausse de 8.9% de la FBCF
en 2006 et de 5% en 2007 après une période de baisse de 2002 à 2004 et de faible
croissance en 2005 (+1%). On note ainsi un lien entre la reprise de l’investissement et la
croissance pour tous les pays à partir de 2004. Ceci peut illustrer ainsi le schéma
keynésien ou l’investissement en tant que composante de la demande effective joue un
rôle de « multiplicateur » de dépenses au sein de l’économie favorisant ainsi une relance
de l’économie. L’investissement initial suscite des dépenses dans les entreprises de biens
d’équipement qui vont embaucher et verser des salaires pour pouvoir produire. Ces
revenus supplémentaires accroîtront la consommation et seront à l’origine d’autres
dépenses.
B Des phases de récession ou de ralentissement qui résultent de chocs de demande
négatifs.
1) La crise financière de 2008 est à l’origine d’un choc de demande négatif qui va entraîner
une phase de récession. Explic crise+ illustration doc1 +doc3 et 4
Suite à la crise des subprimes aux Etats-Unis, la crise financière va toucher le secteur
bancaire et s’étendre en Europe. En état de quasi faillite, les banques ne peuvent plus
jouer leur rôle pour financer l’économie et les entreprises révisent leurs plans de production
à la baisse, entraînant une baisse du PIB de 3.1% en 2009 en France et de 5% au Japon et
en Allemagne. La baisse de la demande mondiale accentue encore plus la crise privant les
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pays des débouchés extérieurs, en 2009, en France, la contribution des exportations à la
croissance du PIB est négative de 3.3 points.
2)A partir de 2010 dans la zone euro, la crise des dettes souveraines est à l’origine d’un
second choc de demande négatif. Explic rigueur doc1 Suite aux plans de rigueur menés
dans l’Union européenne pour réduire les déficits publics et le montant de la dette publique,
on note un ralentissement économique entre 2010 et 2011, le PIB aux Etats-Unis
n’augmente que de 2% après avoir connu une hausse de 3% tandis qu’en France la
hausse du PIB est identique entre 2010 et 2011 (une hausse de 1.7% seulement). La
diminution des dépenses publiques ainsi que la hausse des prélèvements obligatoires ont
pour effet de réduire la consommation des ménages (en France la contribution de la
consommation des ménages passe de 0.8 points en 2010 à 0.2 points en 2011).
II Mais les fluctuations économiques s’expliquent aussi par d’autres facteurs.
A Le rôle des chocs d’offre dans l’explication des fluctuations
1) Un choc d’offre est une modification importante des conditions de production qui se
traduit soit par une hausse ou une baisse de la production pour un niveau de prix donné. Il
peut exister des chocs d’offre positifs qui contribuent à baisser les coûts de production
comme par exemple l’apparition d’une matière première moins coûteuse (gaz de schiste
aux Etats-Unis) ou négatifs qui vont accroître les coûts de production ou réduire la
productivité. Les chocs d’offre peuvent être causés par des facteurs extérnes (variation du
prix d’une ressource) ou interne (mesure économique prise par un gouvernement comme la
hausse d’une taxe par exemple, hausse ou baisse de la productivité).
2)Le choc pétrolier est un exemple de choc d’offre négatif pour la période des années 70 et
celle des années 2000….doc4 Dans les années 70, la hausse du prix du baril de Brent qui
passe de 15$ en 1970 à 45$ en 1980 a affecté durablement les coûts de production des
entreprises et explique en partie le ralentissement économique de ces années là ainsi que
le fort niveau d’inflation. Toutefois la hausse du prix du pétrole entre 2000 et 2008 (hausse
de près de 80$) a eu moins d’impact que dans les années 70 d’une part car les économies
sont devenues moins dépendantes vis-à-vis du pétrole et d’autre part car cette hausse est
le résultat d’une croissance économique élevée (notamment celle de la Chine) qui a exercé
une pression à la hausse sur la demande de pétrole et donc poussé les prix à la hausse.
B Le cycle du crédit amplifie les fluctuations. (Partie non développée)
1)Rappel théorie cycle du crédit…
2)Impact sur la crise de 2008…
Critères : compréhension sujet (oui/mais), identification claire de la demande, et des
fluctuations, causalité positive et négative demande /fluctuations, mobilisation choc d’offre
et cycle du crédit.
Utilisation correcte des données, mise en relation doc2 et doc3
Clarté de l’argumentation et enchaînement des idées.
Première partie : mobilisation des connaissances (réponses non développées)
1- Limites : Définir le PIB comme indicateur de la valeur de la production d’un pays une année
donnée (ou somme des VA des unités de production plus ddd, TVA moins subventions) ne
mesure pas (production domestique, bénévolat…), mesure mal le bien être (augmente
avec les accidents, pollutions), comptabilise pas les externalités négatives (perte de bien
être avec pollution), mesure mal les revenus (RNB), et la dépréciation du capital. Attentes :
Trois arguments bien expliqués + déf.pib et ou mode de calcul
2- Définir compétitivité prix et division internationale du travail (entreprises et/ou pays). Relier
le coût du travail et l’implantation dans certains pays plutôt que d’autres. Dumping fiscal
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(ex : Irlande) peut jouer sur la compétitivité prix de même que le coût de l’énergie (gaz de
schiste EUA).
Deuxième partie (réponse développée)
Il s’agit d’un tableau publié par l’OCDE en 2011, il représente la croissance annuelle
du PIB [variable mesurée] en volume entre 1999 et 2012 pour quatre zones
géographiques : Le monde, les Etats-Unis, la zone Euro, le Japon. L’unité de mesure est le
pourcentage annuel et annuel moyen.
On constate tout d’abord une évolution similaire de la croissance économique au
cours de cette période pour les quatre zones. De 1999 à 2008, la croissance du PIB est
positive partout, le PIB mondial augmente de 3.8% en moyenne chaque année et en 2009
la récession est générale, le PIB mondial se contracte de 1.2% celui des EUA de 3.5%,
celui de la zone euro de 4.2%, celui du Japon de 6.3%.
On observe ensuite sur cette période que la croissance économique mondiale est
toujours supérieure à celles des trois régions développées, en 2010, le PIB mondial
s’accroît de 5% tandis que celui du Japon augmente de 4.1%, celui des EUA de 3% et celui
de la zone euro de 1.8% seulement.
Enfin, parmi les trois zones économiques développées, les Etats-Unis bénéficient de
la croissance la plus soutenue, de 1999 à 2008, la croissance annuelle moyenne du PIB
américain est supérieure à celle de la zone euro de 0.4 point et à celle du Japon de 1.3
points. De même la récession de 2009 est moins marquée aux Etats-Unis qu’au Japon et
dans la zone euro.
Troisième partie : Raisonnement…. (Plan des parties non développé)
La constitution d’une union économique et monétaire constitue la dernière étape du
processus d’intégration économique que l’on peut définir comme un processus d’unification
des différentes économies nationales en vue de former un espace économique. Union
économique et monétaire : un marché unique avec une monnaie unique et une politique
monétaire commune.
1) L’UEM complète et achève le marché commun en facilitant les échanges de biens et
services et donc la croissance économique (doc.1) suppressions des incertitudes liées aux
fluctuations des taux de change (rappel contraintes du SME), suppression des coûts de
transactions, plus grande concurrence grâce à la comparaison des prix à l’aide d’une
monnaie commune.
2) L’UEM a aussi encouragé le développement des mouvements de capitaux devenue
effective depuis la libéralisation des mouvements de capitaux en Europe (effective en 1994)
qui consacre donc le marché unique. Doc 3 montre que les IDE français sont
essentiellement orientés vers l’Europe et plus spécifiquement vers ceux de la zone euro.
3) L’UEM a contribué à l’intégration à travers le renforcement d’une identité collective
européenne. En effet la monnaie ne remplit pas seulement des fonctions économiques, elle
est aussi un symbole de souveraineté politique et d’appartenance à une communauté
(doc.2). cela s’inscrit dans le projet politique des fondateurs de la communauté européenne
pour qui l’intégration européenne en tissant des liens économiques entre les peuples devait
garantir une paix durable sur le continent.
4) L’existence de politiques économiques communes comme la politique monétaire ont aussi
pour effet d’une part de renforcer l’identité commune européenne mais aussi d’obliger les
pays de la zone euro à adopter des règles communes (ex :maîtrise des déficits publics et
de l’endettement) et à coordonner leurs politiques (budgétaires et monétaire).
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