Physiopathologie :
- schéma d’Ombredanne.
- Dans le schéma de marche : il y a une action prépondérante du TS dans le plan sagittal et du TP dans le plan
horizontal.
Lors de l’attaque du talon (0 à 15%), le problème sera principalement un problème sensitif. Par contre, le TP va
jouer dans cette attaque et dans la phase suivante (15 à 40%), dès que le pied entre en contact avec le sol, le TP
va jouer son rôle de stabilisateur latéral et va donc limiter les contraintes en valgus.
Au moment du contact avec le sol, le segment jambier est incliné de 10° par rapport à l’astragale et donne un
levier important et met des contraintes en valgus au niveau de la cheville et du genou. La contraction dynamique
excentrique du TP va diminuer les contraintes et freiner les déviations latérales du segment jambier.
le TS va plutôt jouer dans la phase 15 à 40% : le point fixe étant au sol, il ramène le tibia et arrière et va
limiter la flexion du genou (soléaire surtout). Les gastrocnémiens vont avoir une action d’extension du genou quand
le quadriceps n’a plus d’activité (à partir de 40%). Les fléchisseurs des orteils et de l’hallux combinent leur action
à celle du TS (jusqu’à 15%).
L’abducteur du de l’hallux et l’abducteur du V vont sous tendre en synergie avec les fléchisseurs intrinsèques les
courbures plantaires.
Etiologies :
- elles sont souvent dues à des plaies directes en particulier au niveau du creux poplité mais également sur des
fractures ouvertes de l’extrémité supérieure de la jambe (plateaux tibiaux) et les fractures de l’extrémité
inférieure du fémur (condyles fémoraux).
- Il peut également y avoir des compressions tumorales au niveau du creux poplité et la compression est également
possible par un cal vicieux hyper trophique.
- Les atteintes peuvent être totales (au dessus du creux poplité). Si les atteintes ont lieu sous le creux poplité
donc en dessous de l’arcade du soléaire, il y aura une atteinte du TP, du FCO, du FPHa et tous les fléchisseurs
intrinsèques. En principe, il n’y a pas d’atteinte du TS mais il y a une anesthésie complète plantaire et des troubles
cutanés.
- Quand la lésion a lieu au niveau du 1/3 moyen / 1/3 inférieur : tous les muscles du mollet sont intacts mais il y a
une anesthésie de la plante du pied et de la face dorsale de P3, une atteinte de la musculature intrinsèque du pied
et une griffe des orteils + des troubles trophiques et une amyotrophie qui donnera un varus du pied.
II. Rééducation.
A. Bilan.
- interrogatoire : idem.
- inspection :
on a plusieurs attitudes vicieuses : sujet au bout de la table, les jambes pendantes, le pied a tendance à
se mettre en FD par prédominance des muscles antérieurs et en valgus par prédominance des fibulaires
donc le pied a une attitude générale en talus valgus. Les orteils seront en marteau, en griffe = flexion de
P2 et P3 et hyper extension de P1.
Quand le sujet est à genoux en bord de table avec les pieds en dehors de la table, on observe un
abaissement talonnier qui est le signe de l’équerre avec un rapprochement de l’angle jambe/pied.
Le sujet est debout, son pied se met sur son angle interne, il y a également un affaissement des voûtes
plantaires (pied plat valgus).
Saillies tendineuses : absente au niveau du tendon d’Achille qui va entraîner un effacement des gouttières
rétro malléolaires, une amyotrophie du mollet (pas de galbe). Le signe du grill : amyotrophie des
interosseux (au niveau du pied).
Etat cutané : œdème, peau luisante, très fine, troubles des phanères (cassants, striés, fendillés,
incurvés), sudation, ulcération sur les zones de frottement (malléole, orteils,…) jusqu’au mal perforant
plantaire.
- palpation : pied froid, souvent oedématié, peau humide, diminution de la tonicité du TS.
- Bilan sensitif : diminution ou abolition complète de la sensibilité au niveau du talon, de la plante du pied, de la face
dorsale de P3 et du bord externe du pied.
On a une conséquence fonctionnelle quand on a une anesthésie de la plante du pied (faire très attention au mal
perforant plantaire quand anesthésie totale).
Il va également décrire des douleurs : sensation de brûlure qui augmente au moindre contact (douleur
causalgique) qui se soulage par un traitement médicamenteux d’action centrale et physiothérapie par chaleur
humide.
- Bilan articulaire : actif et passif. On va évaluer toutes les articulations du pied, de la cheville, des orteils et
l’articulation TFS. On va évaluer le tonus résiduel : hyper extensibilité et FD et augmentation de la passivité.
- Bilan musculaire : testing et mensuration.
- Bilan fonctionnel :