Araignée - Cap Sciences

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Dossier
pédagogique
1
Présentation de l’exposition
Exposition co-produite par l’Espace des sciences de Rennes
et le Muséum National d’Histoire Naturelle.
Ne vous attendez pas à voir des bêtes poilues et effrayantes,
l’exposition aborde le sujet de manière insolite. Votre
parcours vous emmènera à la découverte de l’univers de cet
animal depuis les aspects surprenants de sa biologie,
jusqu’aux mythes qui lui sont liés.
Pour beaucoup les araignées sont noires, velues et
dangereuses. Derrière ces idées reçues se cache pourtant
un monde vaste et surprenant. Colorées et souvent
minuscules, mères attentives et ingénieurs hors pair, les
araignées ont bien plus à nous apprendre et à nous apporter
que nous l'imaginons.
UN MONDE SURPRENANT
Je vis dans votre jardin, je ne mesure guère plus d’un centimètre et je suis multicolore, qui
suis-je ? Eh oui, je suis bien une araignée même si je ne suis pas noire, velue et énorme
comme certaines de mes congénères. Le monde des araignées est bien plus vaste et
diversifié que celui des quelques espèces qui nous sont familières. Laissons-nous
surprendre par ce petit monde caché sous nos pieds.
Des milliers de petites bêtes peuplent chaque mètre carré de pelouse.
Penchons-nous un peu et soyons attentifs à ce qui se passe sous nos pieds : nous y
découvrons un monde luxuriant. En le regardant à travers une loupe, il se révèle
encore plus peuplé. Beaucoup des animaux qui nous entourent sont en effet de taille
microscopique. Tous participent néanmoins activement à l’équilibre du monde naturel.
Des milliers de bêtes peuplent chaque mètre carré de pelouse, parmi lesquelles
plusieurs centaines d’araignées ! Nous ne les remarquons généralement pas, car elles
dépassent rarement le centimètre, pattes comprises.
Des araignées partout même sous l’eau
Une araignée qui vit sous l’eau ! C’est une exception, car toutes les autres espèces
peuplent les milieux terrestres. Les zones équatoriales et tropicales sont celles qui
abritent la plus grande diversité. Certaines araignées vivent au sol, d’autres hantent
les hautes herbes pendant que quelques-unes occupent la cime des arbres. On les
trouve à toutes les altitudes, dans les montagnes comme dans l’atmosphère,
lorsqu’elles se laissent porter par les courants aériens, suspendues à un fil. Certaines
espèces très différentes des autres, parfois aveugles, vivent recluses dans les grottes
et le milieu souterrain.
2
Une araignée, des araignées.
40 000 espèces connues dans le monde, 5700 en Europe et autour du bassin
méditerranéen ; la France à elle seule en regroupe 1 600 ! Leurs pattes peuvent être
longues et fines, comme chez le pholque, commun dans nos habitations, ou au
contraire courtes et trapues comme chez les araignées sauteuses. La forme du corps
varie aussi : rond, allongé, avec des épines ou encore en forme de feuille. Souvent de
couleurs sombres, afin de se fondre dans le paysage, plusieurs dizaines d’espèces
françaises arborent néanmoins des couleurs vives : jaune, vert ou rouge. Le bleu est
réservé à certaines espèces exotiques.
Les araignées ne sont pas des insectes.
Araignées et insectes sont souvent mis dans le même sac. Ils ont en commun un
squelette externe et des pattes articulées : ce sont des arthropodes. Mais à y regarder
de près, les différences sont nombreuses. Ils se distinguent par la forme du corps, le
nombre d’yeux, la présence ou non de crochets à venin et d’organes de production de
soie. L’indice le plus évident semble être le nombre de pattes : 6 pour les insectes, 8
pour les araignées ! Ces dernières ne sont pourtant pas les seules à posséder 8
pattes ; c’est une caractéristique commune à tous les arachnides, comme les
scorpions, les acariens, les opilions, et les araignées !
Les faux amis.
Le nom « araignée » est donné à tort et à travers à toutes sortes d’animaux, plus ou
moins proches des vraies araignées. Acariens, insectes, singes, crustacés, fleurs : on
croise des «araignées» dans toutes les familles, et même sur l’étal du boucher. Ces
erreurs de langage naissent généralement d’une association de forme. Tous se
composent en effet d’une masse centrale d’où partent des appendices longs et fins.
L’araignée ne se résume pourtant pas à cela !
Les premières araignées. La colonne des ancêtres.
Les arthropodes sont les premiers êtres vivants à coloniser la terre ferme, il y a plus
de 500 millions d’années. Les premiers fossiles connus d’araignées – au sens actuel
de la classification – ont 390 millions d’années. Ces animaux étaient de taille
comparable à celle des araignées actuelles. Quelques spécimens géants, comme la
Megarachne, n’étaient que de proches parents. Les araignées ont laissé peu de traces
dans la pierre, car leur corps n’est pas assez résistant. En revanche, un grand nombre
d’entre elles, emprisonnées dans l’ambre, sont parvenues jusqu’à nous. Nous savons
ainsi que la plupart des espèces vivant aujourd’hui étaient déjà présentes au temps
des dinosaures.
UN MONDE A EXPLORER
Beaucoup d’idées reçues et de légendes courent sur les araignées et leur mode de vie : on
parle de venin foudroyant, de comportement agressif ou de maris dévorés après la nuit de
noces. Derrière cette façade se cache pourtant un animal dont le portrait n’est pas si sombre.
Mère attentive ou ingénieur hors pair, l’araignée a développé des comportements et des
capacités à découvrir.
3
Le poison des veuves
Les venins de la légende.
Les araignées, même les plus grosses, mordent très rarement l’homme. Quel intérêt
auraient-elles en effet à s’attaquer à d’aussi grandes proies ? Face à nous, la morsure
est une attitude de défense, utilisée en dernier recours. Le venin des araignées peut
être beaucoup plus toxique que celui des serpents : il doit foudroyer les insectes avant
qu’ils ne s’échappent ou ne blessent leur bourreau. Fort heureusement, les
composants de ce venin sont rarement actifs sur l’homme. Ainsi, sur 40 000 espèces
d’araignées répertoriées dans le monde, seulement une centaine peuvent provoquer
une réaction chez l’homme et moins d’une dizaine sont véritablement dangereuses.
Ça mord
Les araignées ne piquent pas, elles mordent. Elles n’ont en effet pas de dard, comme
les guêpes, mais des chélicères, sortes de tiges munies de crochets à venin qui
servent à immobiliser leurs proies. Ce sont des armes de prédateur très efficaces,
exceptionnellement utilisées pour se défendre. Une fois la proie paralysée par le
venin, l’araignée liquéfie ses tissus à l’aide de sucs salivaires. L’animal n’a ensuite
plus qu’à aspirer son déjeuner, en actionnant les parois de son estomac comme un
soufflet. Cette digestion externe, commune à toutes les araignées, est un phénomène
très rare dans le monde animal.
Pris dans la toile
Légendes urbaines.
Sans qu’on puisse réellement en expliquer la raison, l’araignée est, en Occident, un
animal redouté. Dès lors, elle est l’objet des légendes les plus tenaces, que les
journalistes se plaisent à colporter. Nos journaux relatent ainsi quelques brèves
surprenantes de trains évacués ou d’interventions courageuses des pompiers. Les
araignées surdimensionnées, les pontes d’œufs sous la peau ont ainsi régulièrement
les honneurs de l’actualité, avec un thème récurrent : l’origine serait attestée par ses
couleurs vives et la présence, dans un environnement proche, d’un bagage ou de
fruits tropicaux…
Tisser sa toile.
Toutes les araignées produisent de la soie, mais elles sont finalement peu
nombreuses à tisser la spirale géométrique à laquelle nous les associons. Beaucoup
d’araignées sont errantes : on les rencontre courant sur le sol, comme les araignéesloups, ou à l’affût sur une fleur, comme les araignées-crabes. D’autres creusent des
terriers dans le sol grâce à un outil en forme de râteau situé sur leurs chélicères.
Quant aux toiles, leurs formes sont très variées : horizontales ou verticales, en nappe,
en réseau, en cloche ou en entonnoir.
4
Une araignée au plafond
Les araignées errantes sont capables de se déplacer sur n’importe quel type de
surface grâce aux deux crochets et au coussinet de poils très courts situés à
l’extrémité de leurs pattes. Les araignées à toile n’ont pas de coussinet, mais
disposent d’un troisième crochet qui leur permet de marcher avec agilité sur leur toile,
sans jamais y rester collées. Elles sont en revanche bien maladroites sur une surface
lisse. Ce sont ces araignées, comme les tégénaires, que vous retrouvez régulièrement
au fond de votre baignoire : elles ne sortent pas des canalisations, elles sont tout
simplement tombées et incapables de ressortir.
Danse nuptiale, danse fatale
Une chasseuse sachant chasser.
Diurnes ou nocturnes, les araignées sont des chasseresses impitoyables et
ingénieuses. Elles comptent parmi les rares animaux à fabriquer des pièges pour
capturer leurs proies. Le plus connu est évidemment la toile : les insectes qui se font
prendre dans ses fils ont peu de chances de s’en sortir. Pourtant toutes les toiles ne
sont pas collantes. Les araignées sans toile ont développé bien d’autres techniques
de chasse : faire tournoyer une boule de glu au bout d’un fil pour attraper les papillons
au vol, lancer un filet sur les insectes de passage, cracher une substance gluante sur
sa victime pour la clouer au sol, s’approcher sans un bruit de sa proie pour lui sauter
dessus…
Une mission périlleuse
La reproduction est l’aboutissement de la vie de toute araignée, mais c’est aussi un
véritable parcours du combattant pour les mâles. Ils doivent tout d’abord trouver une
femelle de leur espèce en la repérant à l’odeur, puis parvenir à l’approcher sans se
faire dévorer. Souvent beaucoup plus petit que sa compagne, le mâle est en effet
facilement assimilé à une proie. Il doit donc user de prudence et de ruse. Offrir un
cadeau, faire un petit pas de danse ou encore emballer la belle d’un fil de soie, chacun
a sa technique de diversion. Après l’accouplement, très rapide, la femelle cherche à
se nourrir en prévision de sa maternité. Le mâle fait parfois les frais de cet appétit
subit.
La mygale et la fourmi
De nombreux ennemis
Prédatrice, l’araignée est aussi proie, à tous les stades de sa vie. Oiseaux, lézards ou
petits mammifères en font régulièrement leur repas, mais elle est également victime
de quelques animaux plus petits qui la parasitent. Les mygales servent ainsi de gardemanger aux larves de la guêpe Pepsis qui parvient à les paralyser. Par ailleurs,
chaque araignée qui s’aventure sur le territoire d’une autre devient une proie. Les
mâles, plus chétifs, en font souvent les frais ! N’oublions pas l’un des plus grands
prédateurs des araignées : l’homme, qui les écrase volontairement ou par
inadvertance. Les araignées sont également victimes des insecticides pulvérisés en
masse sur les cultures.
5
Pour vivre heureux vivons cachés
Les araignées ont développé deux stratégies de protection opposées : se camoufler
ou au contraire s’exhiber afin de passer pour un autre. Une couleur sombre permet
aux araignées de se fondre dans le milieu. Certaines arborent des couleurs vives pour
s’adapter à leur support habituel : vert dans les hautes herbes, jaune ou blanc sur les
fleurs. La forme du corps peut également se confondre avec une feuille, une branche
ou un bourgeon. La plupart du temps, ces stratégies de camouflage servent autant à
confondre les agresseurs qu’à tromper les proies. D’autres araignées préfèrent se
parer de couleurs vives, interprétées dans le monde animal comme toxique : rouge ou
jaune, associé au noir.
DES LIENS A TISSER
Le comportement prédateur de l’araignée ne joue pas en faveur de son image.
Pourtant il devrait : les outils dont elle est équipée pour capturer ses proies ont beaucoup à
nous apporter. Son fil de soie extrêmement solide, son venin aux propriétés thérapeutiques
et son appétit féroce pour quantité d’insectes nuisibles font d’elle une alliée précieuse pour le
genre humain.
Arachnologie
Les arachnophobes sont nombreux, les arachnologues plus rares. Pourtant, sans le
travail de ces scientifiques, toutes les capacités et les potentialités des araignées nous
auraient échappé. Nommer et classer ces animaux est la première étape
indispensable et de longue haleine. Les chercheurs estiment que des dizaines, voire
des centaines de milliers d’espèces restent encore à découvrir, notamment dans les
zones tropicales.
Les routes de la soie
Les propriétés de la soie d’araignée ne sont pas passées inaperçues. Dès l’Antiquité,
les Grecs s’en servaient comme pansement pour fermer les plaies. Diverses
méthodes ont été envisagées pour récolter ce précieux fil. D’importants élevages
d’araignées ont vu le jour, en particulier à Madagascar où les araignées, des néphiles,
peuvent produire jusqu’à 4 km de fil chacune !
Aujourd’hui encore, certains peuples récoltent et utilisent la soie d’araignée de
manière artisanale, comme en Nouvelle-Guinée où les toiles servent de filets de
pêche.
A la table des araignées
Vous l’avez compris, vous ne serez jamais au menu de l’araignée. En revanche, elle
pourrait bien être au vôtre ! Que ce soit pour leur goût, leur important apport de
protéines ou d’éventuelles propriétés médicinales, les araignées ont trouvé des
adeptes sur tous les continents : frites ou en brochettes en Asie, mangées en Sibérie
pour augmenter la fertilité des femmes, réduites en poudre comme aphrodisiaque au
Brésil ou en Australie... Il n’y a bien qu’en Occident que nous sommes encore
réticents à nous adonner aux joies de l’arachnophagie.
6
Technologie de pointe
L’araignée est à la pointe de la technologie : l’armée s’y intéresse pour son fil, la
médecine pour son venin. L’élevage s’étant révélé impossible, c’est désormais grâce à
la recherche génétique que les industriels espèrent reproduire la soie d’araignée. Sa
forte résistance permettrait d’en faire des vêtements ou des parachutes légers. Le
milieu médical s’intéresse également beaucoup aux capacités de l’araignée. Utilisé
pour les sutures, son fil serait non toxique et plus fin que celui utilisé actuellement.
Quant à son venin, les études en cours laissent présager de nombreuses applications:
insuffisances cardiaques, tumeurs du cerveau, maladies neurologiques...
Un fil hors du commun
La soie est le grand atout des araignées. Personne ne peut rivaliser avec elles dans
ce domaine. Ce fil qui nous parait si fragile, tant il est fin, est en réalité un matériau
étonnant : résistant, léger et flexible, ses propriétés sont incomparables. Son secret : il
est composé de centaines, voire de milliers de fils encore plus fins, appelés fibrilles.
L’araignée les « tisse » entre eux afin d’obtenir une soie de nature différente pour
chaque usage : collante pour piéger ses proies, plus solide pour la retenir en cas de
chute, colorée pour camoufler son cocon dans le paysage…
7
Les ateliers de l’exposition
Zoé l’araignée
La fabrique des araignées
Niveau : GS – CE1
Niveau :GS – CM2
Thème : Les clés de détermination
Thème : Les caractéristiques
Durée : 20 minutes
anatomiques de l’araignée
Durée : 20 minutes
Objectifs pédagogiques
-
Se familiariser avec les clés de
détermination pour séparer les
Objectifs pédagogiques
-
petits animaux en familles.
-
anatomiques de l’araignée.
Découvrir quelques grands traits
-
de la vie des araignées.
-
Focaliser
son
attention
S’approprier les caractéristiques
Découvrir les araignées de notre
quotidien, celles de nos maisons
et
comprendre une histoire lue.
et de nos jardins.
-
Interagir avec une interface tactile
et numérique.
Descriptif de l’activité
-
Mener un défi en équipe.
Emportée par une tempête alors qu’elle
était toute petite, Zoé va vivre une grande
Descriptif de l’activité
aventure à la recherche de son identité.
Les araignées ont disparu, les insectes
Ecoutez son histoire.
sont
partout.
Assemblez
Le
une
temps
nouvelle
presse.
génération
d’araignées pour sauver le monde de
l’invasion des insectes.
8
Arachattack
Copain des araignées
Niveau : CE2 – Lycée
Niveau : 6ème – Lycée
Thème : L’araignée dans tous ses états
Thème : L’arachnologie
Durée : 20 minutes
Durée : 20 minutes
Objectifs pédagogiques
Objectifs pédagogiques
-
Apprendre en jouant.
-
Faire appel à sa mémoire et à sa
-
capacité de réflexion dans un jeu.
Découvrir le métier et les outils de
l’Arachnologue.
-
Observer les araignées à la loupe.
Descriptif de l’activité
Descriptif de l’activité
L’araignée est un prédateur redoutable.
Elle a FAIM…
Entrez dans la tente de l’arachnologue. Il
connaît bien ces petites bêtes. Posez lui
Chaque équipe est dans la peau d’une de
ses proies. Incarnez un papillon, une
mouche ou encore une grenouille. Piégé
vos questions, observez à la loupe,
bousculez vos idées reçues sur les
araignées.
dans la toile il va falloir sauver votre peau
en
réussissant
les
épreuves
de
l’araignée.
9
Vraiment vivant
Niveau : GS – Lycée
Thème : Vivarium d’araignées
Durée : 20 minutes
Objectifs pédagogiques
-
Observer le vivant pour mieux le
comprendre.
-
Découvrir un élevage d’araignées.
Descriptif de l’activité
Dépassez vos appréhensions, vous êtes
invités au spectacle de la vie des
araignées.
Laissez aller votre nature contemplative.
La
majorité
des
espèces
élevées
proviennent de nos régions. En vidéo ou
vraiment vivantes, regardez les d’un
autre œil.
10
Parcours de visite de l’exposition
Durée de
visite
Niveau
2h
GS – CE1
Un monde surprenant
+
un monde à explorer
+
Zoé l’araignée
+
La fabrique des araignées
+
Vraiment vivant
CE2 – CM2
Un monde surprenant
+
un monde à explorer
+
Des liens à tisser
+
La fabrique des araignées
+
Arachattack
+
Vraiment vivant
6ème – 5ème
Un monde surprenant
+
un monde à explorer
+
Des liens à tisser
+
Le grand cocon
+
Arachattack
+
Vraiment vivant
4ème – Lycée
Un monde surprenant
+
un monde à explorer
+
Des liens à tisser
+
Le grand cocon
+
Arachattack
+
Vraiment vivant
11
ECOLE MATERNELLE – GRANDE SECTION
Extraits des programmes de l’école élémentaire 2008
BO hors série n°3 du 19 juin 2008.
S'approprier le langage
Échanger, s’exprimer
- Justifier un acte, un refus, une préférence en utilisant à
bon escient “parce que”.
- Produire un oral compréhensible par autrui.
- Participer à une conversation en restant dans le sujet
de l’échange.
Comprendre
- Comprendre des consignes données de manière
collective.
- Comprendre une histoire lue.
- Comprendre un texte documentaire lu ; faire des liens
avec les questions qui se posaient ou/et avec ce qui a
été découvert en classe.
Progresser vers la maîtrise
- Produire des phrases complexes, correctement
de la langue française
construites.
- Comprendre et utiliser à bon escient les temps des
verbes pour exprimer le passé et le futur (le choix du
temps étant plus important que la forme exacte du
verbe conjugué).
- Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire
pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes,
comparatifs).
- S’intéresser au sens des mots : repérer un mot jamais
entendu, essayer de comprendre un mot nouveau en
contexte, interroger l’enseignant sur le sens d’un mot.
Découvrir l'écrit
Se familiariser avec l’écrit Supports du texte écrit
- Reconnaître les types d’écrit rencontrés dans la vie
quotidienne (livres, affiches, journaux, revues,
enseignes, plaques de rue, affichages électroniques,
formulaires...) et avoir une première idée de leur
fonction.
- Se repérer dans un livre (couverture, page, images,
texte) ; s’orienter dans l’espace de la page.
Écoute et compréhension de la langue écrite
- Après l’écoute attentive d’un texte lu, accéder à sa
pleine compréhension en interrogeant le maître sur le
sens inconnu de mots, d’expressions, de constructions
de phrase.
- Donner son avis sur une histoire.
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Vivre ensemble : apprendre
les règles de civilité et les
principes
d’un comportement
conforme à la morale
Coopérer et devenir
autonome
-
Découvrir le vivant
-
Devenir élève
Respecter les autres et respecter les règles de la vie
commune.
Eprouver de la confiance en soi ; contrôler ses
émotions.
Identifier les adultes et leur rôle.
Ecouter, aider, coopérer ; demander de l’aide.
Exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires.
Dire ce qu’il apprend.
Découvrir le monde
Connaître des manifestations de la vie animale et
végétale, les relier à de grandes fonctions : croissance,
nutrition, locomotion, reproduction.
Repérer un danger et le prendre en compte.
Situer des événements les uns par rapport aux autres.
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CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX – CP, CE1
Extraits des programmes de l’école élémentaire 2008
BO hors série n°3 du 19 juin 2008.
Langage oral
-
Lecture
Français
S’exprimer avec précision pour se faire comprendre
dans les activités scolaires.
Présenter à la classe un travail individuel ou collectif.
Participer à un échange : questionner, apporter des
réponses, écouter et donner un point de vue en
respectant les règles de la communication.
Identifier les personnages, les événements et les
circonstances temporelles et spatiales d’un récit qu’on
a lu.
- Comparer un texte nouvellement entendu ou lu avec un
ou des textes connus (thèmes, personnages,
événements, fins).
- Ecouter lire des œuvres intégrales, notamment de
littérature de jeunesse et rendre compte de sa lecture.
Etude de la langue
- Donner des synonymes (par exemple pour reformuler
française : vocabulaire
le sens d’un texte ou pour améliorer une expression
orale ou écrite).
Découverte du monde
Découvrir le monde du
- Repérer des caractéristiques du vivant : naissance,
vivant
croissance et reproduction ; nutrition et régimes
alimentaires des animaux.
- Comprendre les interactions entre les êtres vivants et
leur environnement.
- Respecter l’environnement.
Culture humaniste
Distinguer le passé récent du passé plus éloigné.
Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Commencer à s’approprier un environnement numérique.
Autonomie et l’initiative
- Ecouter pour comprendre, interroger, répéter, réaliser un travail ou une activité.
- Echanger, questionner, justifier un point de vue.
- Travailler en groupe.
Compétences sociales et civiques
- Respecter les autres et les règles de la vie collective.
- Appliquer les codes de la politesse dans ses relations avec ses camarades, avec les
adultes hors de l’école.
- Participer à un échange verbal en respectant les règles de la communication.
-
14
CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS – CE2, CM1, CM2
Extraits des programmes de l’école élémentaire 2008
BO hors série n°3 du 19 juin 2008.
Français
Langage oral : Échanger, Participer aux échanges de manière constructive : rester dans
débattre
le sujet, situer son propos par rapport aux autres, apporter des
arguments, mobiliser des connaissances, respecter les règles
habituelles de la communication.
Lecture
Effectuer, seul ou avec un adulte, des recherches dans des
ouvrages documentaires (produits multimédia).
Etude de la langue
Acquisition du vocabulaire
française : vocabulaire
- Utiliser les termes exacts qui correspondent aux notions
étudiées dans les divers domaines scolaires.
Maîtrise du sens des mots
- Utiliser le contexte pour comprendre un mot inconnu.
Sciences expérimentales et technologie
- Développer la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique
et technique.
- Etre responsable face à l’environnement, au monde vivant, à la santé.
L’élève doit-être capable de :
- pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner;
- maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques;
- mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des
activités de la vie courante.
L’unité et la diversité du
- Présentation de la biodiversité : recherche de différences
vivant
entre espèces vivantes.
- Présentation de l’unité du vivant : recherche de points
communs entre espèces vivantes.
- Présentation de la classification du vivant : interprétation
de ressemblances et différences en termes de parenté.
Le fonctionnement du
- Les stades du développement d’un être vivant (végétal
vivant
ou animal).
- Les conditions de développement des végétaux et des
animaux.
- Les modes de reproduction des êtres vivants.
Les êtres vivants dans
- L’adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu.
leur environnement
- Places et rôles des êtres vivants ; notions de chaînes et
de réseaux alimentaires.
- L’évolution d’un environnement géré par l’Homme : la
forêt ; importance de la biodiversité.
15
Techniques usuelles de l’information et de la communication
La culture numérique impose l’usage raisonné de l’informatique, du multimédia et de
l’internet. Dès l’école primaire, une attitude de responsabilité dans l’utilisation de ces outils
interactifs doit être visée. Le programme du cycle des approfondissements est organisé
selon cinq domaines déclinés dans les textes réglementaires définissant le B2i :
- s’approprier un environnement informatique de travail ;
- adopter une attitude responsable ;
- traiter, exploiter des données ;
- s’informer, se documenter.
L’autonomie et l’initiative
L’élève doit-être capable de :
- respecter des consignes simples en autonomie ;
- montrer une certaine persévérance dans toutes les activités ;
- commencer à savoir s’auto-évaluer dans des situations simples ;
- s’impliquer dans un projet individuel ou collectif.
16
CLASSE DE 6ème
Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
Français
Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus.
Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas
toujours à construire.
- Etre des lecteurs autonomes.
- Susciter le goût et le plaisir de lire.
Compétences transversales
- Développer ses compétences à expliquer, argumenter, justifier, à communiquer avec
le professeur et/ou les autres élèves en sachant écouter et respecter les différents
avis émis dans la classe.
- Développer sa capacité à lire et utiliser les images (tableaux, graphiques, schémas,
cartes, images de synthèses, photographies …).
- Se situer dans le temps et dans l’espace.
- Acquérir une culture humaniste.
- Développer sa responsabilité face à la santé et à l’environnement, ce qui constitue
des occasions de développer son esprit d’initiative.
- Apprentissage de l’autonomie et l’initiative.
Sciences
Objectifs scientifiques
- Adopter une attitude raisonnée fondée sur la connaissance et développer un
comportement citoyen responsable vis-à-vis de l’environnement (préservation des
espèces, gestion des milieux et des ressources, prévention des risques) et de la vie
(respect des êtres vivants, des hommes et des femmes dans leur diversité).
- Sensibiliser les élèves au respect nécessaire de règles élémentaires de sécurité.
Méthodologie Scientifique
Démarche d’investigation :
- Observer des phénomènes perceptibles à différentes échelles d’organisation,
- Manipuler pour répondre à des questions,
- Eprouver des hypothèses explicatives et développer l’esprit critique.
Sciences de la vie et de la Terre
Caractéristiques de
- Observer, recenser et organiser des informations afin d’établir
l’environnement
que les êtres vivants ne sont pas répartis au hasard.
proche et répartition
- Formuler l’hypothèse d’une relation de cause à effet entre les
des êtres vivants
conditions de milieu et la présence d’êtres vivants.
Partie transversale :
- Observer, recenser et organiser l’information utile afin de
diversité, parentés et
déterminer un organisme vivant à partir d’une clé de
unité des êtres
détermination.
vivants
- Observer, recenser et organiser l’information utile afin de
créer des groupes emboîtés dans la classification.
- Observer, recenser et organiser l’information utile afin de
replacer un organisme vivant de l’environnement proche dans
la classification actuelle.
-
17
Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en
cinq domaines :
• s’approprier un environnement informatique de travail ;
• adopter une attitude responsable ;
• exploiter des données ;
• s’informer,
• se documenter.
18
CLASSE DE 5ème
Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
Français
Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus.
Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas
toujours à construire.
- Etre des lecteurs autonomes.
- Susciter le goût et le plaisir de lire.
Compétences transversales
- Entraîner à une argumentation utilisant un vocabulaire bien défini.
- Développer la pensée logique : formuler des hypothèses et les confronter aux faits.
- Rechercher l’information utile, l’analyser, la hiérarchiser, mettre en relation les acquis
et les mobiliser.
- Acquérir des compétences sociales et civiques.
Sciences
Objectifs scientifiques
- Développer des éléments de culture scientifique indispensables dans le monde
contemporain.
- Former les esprits à la rigueur, à la méthode scientifique, à la critique et à l’honnêteté
intellectuelle.
- Former au raisonnement.
- Ouvrir sur les techniques.
- Prolonger les apports des sciences dans la préparation et l’éducation aux choix
d’orientation.
- Susciter des vocations scientifiques.
Méthodologie Scientifique
- Utiliser la conjonction « donc » de façon pertinente dans des argumentations.
- Utiliser le conditionnel « si … alors ».
- Développer l’autonomie, la responsabilité et la créativité dans le domaine des
sciences.
Sciences de la Vie et de la Terre
- Eduquer à la santé et à l’environnement.
- Comprendre le fonctionnement de la planète à partir de ses manifestations de
surface.
Respiration et
- Observer, recenser et organiser des informations afin de
occupation des milieux
placer un organisme vivant dans la classification.
de vie
Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en
cinq domaines :
• s’approprier un environnement informatique de travail ;
• adopter une attitude responsable ;
• exploiter des données ;
• s’informer,
• se documenter.
-
19
CLASSE DE 4ème
Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
Français
- Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus.
- Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas
toujours à construire.
- Etre des lecteurs autonomes et susciter le goût et le plaisir de lire.
- Utiliser un vocabulaire de plus en plus riche.
Compétences transversales
- Eduquer à la santé, à l’environnement et à la citoyenneté.
- Acquérir des capacités liées à la maîtrise des technologies usuelles de l’information
et de la communication.
- Développer de l’autonomie et de l’initiative de l’élève.
- Eduquer aux choix d'orientation.
Sciences
Objectifs scientifiques
- Développer chez l’élève, une plus grande prise de conscience à l’égard de la santé et
de l’environnement pour permettre de densifier l’éducation à la responsabilité
amorcée aux niveaux précédents
- Enrichir les attitudes que sont d’une part la conscience des implications éthiques de
certains progrès scientifiques, d’autre part la responsabilité face à l’environnement,
au monde vivant et à la santé.
Sciences de la Vie et de la Terre
Reproduction sexuée et
- Observer, recenser et organiser des informations
maintien des espèces
permettant de reconnaître une reproduction sexuée à
dans les milieux
l’origine d’un nouvel individu.
- Observer, recenser et organiser des informations afin de
distinguer une fécondation interne et une fécondation
externe.
- Observer, recenser et organiser des informations afin de
placer un organisme vivant dans la classification.
Technologie
Les matériaux utilisés
Mettre en relation le choix d’un matériau pour un usage donné,
son coût et sa capacité de valorisation.
Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en
domaines :
• s’approprier un environnement informatique de travail ;
• adopter une attitude responsable ;
• s’informer, se documenter.
20
CLASSE DE 3ème
Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
Français
- Réutiliser ses connaissances pour mieux comprendre les textes lus.
- Acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas
toujours à construire.
- Etre des lecteurs autonomes.
- Susciter le goût et le plaisir de lire.
Compétences transversales
- Développer l’autonomie et l’initiative de l’élève.
- Rechercher l’information utile, l’analyser, la trier, la hiérarchiser, l’organiser, la
synthétiser.
- Développer une argumentation et prendre un recul suffisant afin d’améliorer la vie en
société (respect de soi, respect des autres).
- Se préparer à la vie de citoyen (faire preuve de jugement et d’esprit critique, savoir
construire son opinion personnelle).
Sciences
Objectifs scientifiques
- Développer des éléments de culture scientifique indispensables dans le monde
contemporain.
- Former les esprits à la rigueur, à la méthode scientifique, à la critique et à l’honnêteté
intellectuelle, au raisonnement.
- Prolonger les apports des sciences dans la préparation et l’éducation aux choix
d’orientation.
- Susciter des vocations scientifiques.
- Mettre à profit l’attitude d’esprit curieux et ouvert, développée dans les classes
précédentes.
- Permettre aux élèves d’argumenter à partir de bases scientifiques sur différents
thèmes de société.
Méthodologie Scientifique
- Développer les capacités d’observation et de réflexion parallèlement aux aptitudes
expérimentales.
- Développer l’autonomie, la responsabilité et la créativité dans le domaine des
sciences.
Sciences de la Vie et de la Terre
Évolution des
- Observer, recenser et organiser des informations afin
organismes vivants et
d’établir le renouvellement des groupes et des espèces au
histoire de la Terre
cours des temps géologiques.
- Observer, recenser et organiser des informations afin
d’établir une relation de parenté entre les espèces.
Maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Les connaissances, capacités et attitudes qui doivent être développées sont réparties en
domaines :
• s’approprier un environnement informatique de travail ;
• adopter une attitude responsable ;
• s’informer,
• se documenter.
21
LYCEE
Seconde
Français
- Acquérir des savoirs, se construire une culture, se former personnellement et en tant
que citoyen.
Compétences transversales
- Trier des informations.
Sciences - B.O HS N°2 du 30 août 2001
Objectifs Disciplinaires
- Aimer, s'intéresser aux sciences.
- Apporter les éléments de connaissance et plus largement de culture permettant de
saisir les enjeux éthiques et sociaux auxquels est confronté le citoyen de notre
temps.
- Comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées.
- Construction progressive du corpus de connaissances scientifiques.
- Acquérir une culture scientifique élémentaire, une culture de base dans un domaine
de la connaissance indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure.
- Inciter certains élèves à s'orienter vers les filières à dominante scientifique et à
choisir plus tard des métiers liés aux sciences et aux technologies.
- Faire apparaître les liens entre l'activité scientifique et le développement
technologique qui conditionne notre vie quotidienne.
Compétences Scientifiques
- Pousser l'élève à se poser des questions.
- Utiliser un vocabulaire scientifique.
Technologies de l’information et de la communication
Etre capable d'effectuer une recherche documentaire et critique sur un cédérom et sur
internet (en ligne et hors ligne),
Education civique, juridique et sociale- B.O HS N°6 du 29 août 2002
S'exprimer et débattre à propos de questions de société.
22
Première
Français - J.O. du 18-10-2006
Réaliser des recherches documentaires (utilisation d’internet, usage des fonds multimédias
et pluridisciplinaires...).
Compétences transversales
Trier des informations.
Sciences - B.O HS N°7 du 31 août 20007 du 31 août 2000
Objectifs Disciplinaires
- Aimer, s'intéresser aux sciences.
- Apporter les éléments de connaissance et plus largement de culture permettant de
saisir les enjeux éthiques et sociaux auxquels est confronté le citoyen de notre
temps.
- Comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées.
- Construction progressive du corpus de connaissances scientifiques.
- Acquérir une culture scientifique élémentaire, une culture de base dans un domaine
de la connaissance indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure.
- Inciter certains élèves à s'orienter vers les filières à dominante scientifique et à
choisir plus tard des métiers liés aux sciences et aux technologies.
- Faire apparaître les liens entre l'activité scientifique et le développement
technologique qui conditionne notre vie quotidienne.
Compétences Scientifiques
- Pousser l'élève à se poser des questions.
- Utiliser un vocabulaire scientifique.
Technologies de l’information et de la communication
Etre capable d'effectuer une recherche documentaire et critique sur un cédérom et sur
internet (en ligne et hors ligne).
Education civique, juridique et sociale- B.O HS N°6 du 29 août 2002
S'exprimer et débattre à propos de questions de société.
23
Terminale
Compétences transversales
Trier des informations.
Sciences - B.O HS N°2 du 30 août 2001
Objectifs Disciplinaires
- Aimer, s'intéresser aux sciences.
- Apporter les éléments de connaissance et plus largement de culture permettant de
saisir les enjeux éthiques et sociaux auxquels est confronté le citoyen de notre
temps.
- Comprendre la démarche intellectuelle, l’évolution des idées.
- Construction progressive du corpus de connaissances scientifiques.
- Acquérir une culture scientifique élémentaire, une culture de base dans un domaine
de la connaissance indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure.
- Inciter certains élèves à s'orienter vers les filières à dominante scientifique et à
choisir plus tard des métiers liés aux sciences et aux technologies.
- Faire apparaître les liens entre l'activité scientifique et le développement
technologique qui conditionne notre vie quotidienne.
Compétences Scientifiques
- Pousser l'élève à se poser des questions.
- Utiliser un vocabulaire scientifique.
Sciences de la Vie et de la Terre – Terminale S
Des débuts de la Les enjeux actuels des biotechnologies
génétique aux enjeux La transgénèse et la construction d’organismes génétiquement
actuels
des modifiés (OGM).
biotechnologies
La capacité d’introduire dans un organisme un gène (modifié ou
étranger) conduit à la production d’un organisme transgénique
acquérant des propriétés nouvelles.
Technologies de l’information et de la communication
Etre capable d'effectuer une recherche documentaire et critique sur un cédérom et sur
internet (en ligne et hors ligne),
24
Fiche d’identité
Au sein du règne animal, chaque espèce
est répertoriée dans une classification
bien précise.
Les Arachnides représentent une classe
d'animaux invertébrés créée par J.
LAMARCK en 1800 au Muséum
d'Histoire Naturelle de Paris. Il a été le
premier à élever au rang de classe tout
un ensemble d'Invertébrés jusqu'alors
qualifiés d'insectes.
L’araignée fait partie de
o Règne Animal
o Embranchement
ou
phylum
Arthropodes (littéralement : pieds
articulés)
Les Arthropodes représentent plus
de 80% des espèces animales
connues à ce jour. Ils possèdent un
exosquelette plus ou moins rigide et
des
appendices
articulés.
L’exosquelette, formé d'une cuticule
contenant de la chitine et d'autres
protéines n'est pas aussi élastique
que la peau humaine et ne peut pas
se déformer suffisamment pour suivre
l'augmentation de taille de l'individu
lors de sa croissance.
o Sous-embranchement
Chélicérates
Un chélicérate possède un corps
divisé en deux régions distinctes, l'une
antérieure,
prosoma
ou
céphalothorax, l'autre postérieure,
opisthosoma ou abdomen. Autre
caractéristique des chélicérates, les
organes génitaux sont situés sur la
partie ventrale de l'abdomen.
Un arachnide est caractérisé par un
corps en deux parties, 8 pattes
articulées, une paire de chélicères,
une paire de pédipalpes et plusieurs
yeux simples.
La particularité des Arachnides
chélicérates est que leur corps
présente une concentration vers
l'avant des organes nutritionnels,
locomoteur et nerveux. A l'opposé, les
insectes (antennates) ont l'ensemble
du corps divisé en trois parties : la tête,
le thorax et l'abdomen.
o Ordre Araneae (Araignées)
Les araignées ou aranéides sont des
prédateurs invertébrés arthropodes de
la classe des arachnides. Groupe
contenant les scorpions, les uropyges,
les solifuges, les acariens, les tiques et
les opilions.
o 2 Sous-ordres
•
Opisthothelae,
qui
est
constitué des infra-ordres des
Mygalomorphae
(les
mygales sont caractérisées par
des chélicères parallèles très
développés et un corps très
massif) et des Araneomorphae
(les espèces modernes);
•
Mesothelae (350 espèces),
dont les membres sont des
espèces primitives de l'Asie :
Araneomorphae,
Mesothelae,
Mygalomorphae. Elles ont la
particularité d'avoir leurs filières
placées au milieu de leur
abdomen. La taille d'un individu
adulte se situe entre 3 et 4 cm.
o Classe Arachnide (ainsi que les
Insectes, Crustacés, Myriapodes,
...)
INSECTES
MILLE-PATTES
CRUSTACÉS
ARACHNIDES
ANTENNATES
EURYPTÉRIDES
LIMULES
ARAIGNÉES
OPILIONS
AMBLYPYGES
ACARIENS
PSEUDO-SCORPIONS
SCORPIONS
25
MÉROSTOMES
CHÉLICÉRATES
PYGNOGONIDES
CHÉLICÉRIFORMES
ARTHROPODES
26
cephalothorax
Trochanter
Morphologie d'une araignée : animal arthropode muni de 8 pattes et dont le corps n'est pas
segmenté.
Première patte : premier membre locomoteur de l'araignée à partir de sa tête.
Griffe : ongle pointu de l'araignée.
Deuxième patte : deuxième membre locomoteur.
Cephalothorax ou prosoma : qui porte les quatre paires de pattes.
Abdomen ou Opistosoma : partie postérieure du corps de l'araignée.
Troisième patte : troisième membre locomoteur.
Quatrième patte : quatrième membre locomoteur.
Filière : ouverture par laquelle l'araignée émet ses fils.
Tarse : dernière partie de la patte de l'araignée.
Métatarse : quatrième partie de la patte.
Tibia : troisième partie de la patte.
Patella : deuxième partie de la patte.
Fémur : première partie de la patte.
Œil : organe visuel de l'araignée.
Chélicère : crochet pair, venimeux, situé sur la tête.
Pédipalpe : pied tactile transformé, chez le mâle, en organe copulateur..
27
Particularités anatomiques
Le céphalothorax et l'abdomen sont
reliés par un fin pédoncule, l'abdomen
ovoïde porte des filières produisant la
soie, les chélicères sont des crochets
venimeux.
Le céphalothorax, siège du cerveau et
cœur du système nerveux, porte 4 paires
de
pattes
locomotrices
articulées
disposées autour du sternum. Chaque
patte est composée de 7 parties : de la
base vers l'apex, on peut observer une
hanche ou coxa, un court trochanter, un
long fémur, une plus courte patelle, un
long tibia, un métatarse et un tarse
terminé par 2 ou 3 griffes qui
interviennent dans la manipulation de la
soie et dans le déplacement sur les
réseaux de fils de la toile. Les pattes
portent diverses structures étroitement
liées au mode de vie particulier de
chaque araignée : des organes
sensoriels (épines, crins, poils), des
structures de stridulation (sons souvent
inaudibles pour l'oreille humaine), des
peignes pour "carder" la soie, ...
Contrairement
aux
insectes,
les
araignées portent des yeux simples et
non composés de facettes, le plus
souvent au nombre de 8, bien que
certaines espèces n'en possèdent que 6,
voire 4, 2 ou même aucun. Ils sont placés
à l'avant du céphalothorax en deux lignes
de quatre yeux ou selon une autre
disposition caractéristique d'une famille
ou d'un genre. Certaines n'ont pas d'yeux
alors que des espèces activement
chasseuses ont développé une très
bonne vision.
Ils peuvent également servir à transporter
des proies et le cocon ovigère.
Sous
la
bouche
à
l'avant
du
céphalothorax, que se trouve l'orifice
buccal, le labium ventral est flanqué
d'une paire de lames maxillaires.
Les chélicères sont utilisées pour mordre
la proie et lui injecter le venin. Dans
certaines familles, elles ont aussi un rôle
de broyage des proies et sont alors
pourvues de petites "dents" sur leur face
antérieure. Pour pouvoir différencier les
mygales des autres araignées, il faut
observer les chélicères. Ceux des
mygales sont parallèles et s’enfoncent
verticalement alors que ceux des autres
araignées fonctionnent comme des pinces
(de l’extérieur vers l’intérieur).
Situés à côté des chélicères, les
pédipalpes
ou
"pattes-mâchoires",
pourvues de soie, servent à l'examen
sensoriel des proies et à leur
manipulation. Leur base est pourvu d'une
excroissance recouvrant en partie l'orifice
buccal et jouant un rôle de filtre lors de
l'ingestion de nourriture grâce à la série
de poils située sur leur bord antérieur et
faisant office de peigne filtrant. Chez les
araignées adultes mâles, l'extrémité du
pédipalpe porte le bulbe copulateur,
organe d'accouplement mâle.
L’abdomen recouvert d'une enveloppe
souple et extensible, adapte sa taille à
l'état de l'individu (prise de nourriture
importante, présence d’œufs chez les
femelles...).
Autour de la bouche sont disposées deux
chélicères : ces appendices antérieurs
sont constitués d'un gros stipe et d'un
crochet mobile au bout duquel débouche
le canal à venin. Ils sont utilisés avant
tout pour mordre, empoisonner et
immobiliser les proies.
28
Morphologie interne de l'araignée : animal arthropode muni de 8 pattes et dont le corps n'est
pas segmenté.
Œil simple : organe visuel non-complexe de l'araignée.
Glande à venin : organe glandulaire de l'araignée qui fabrique le venin.
Cerveau : siège des capacités mentales de l'araignée.
Jabot aspirateur : partie du tube digestif qui aspire.
Glande digestive : organe glandulaire fabriquant des enzymes digestives.
Aorte antérieure : partie avant du vaisseau sanguin qui transporte le sang du cœur aux organes.
Intestin : dernière partie du tube digestif.
Cœur : organe de pompage sanguin.
Ovaire : organe reproductif fabriquant les oeufs.
Glande séricigène : organe glandulaire fabriquant les fils.
Anus : sortie du tube digestif.
Filière : ouverture par laquelle l'araignée émet ses fils.
Oviducte : conduit relatif aux oeufs.
Réceptacle séminal : partie de l'araignée qui reçoit la semence.
Poumon : organe respiratoire de l'araignée.
Œsophage : première partie du tube digestif.
Crochet venimeux : conduit dur par lequel l'araignée injecte son venin.
Canal venimeux : conduit transportant le venin.
Chélicère : crochet pair, venimeux, situé sur la tête de l'araignée.
29
L’abdomen contient donc les principaux
organes végétatifs de l'animal :
-
Le cœur : Les araignées ont un
système circulatoire ouvert. Leur
corps est rempli d'hémolymphe,
qui est pompée par le cœur aux
organes,
-
Le système respiratoire : les
araignées respirent soit par des
poumons en feuillets, soit par un
système trachéen, soit, chez
quelques
petites
espèces,
directement à travers la peau,
-
Le système digestif,
-
L'appareil reproducteur : c'est
sous l'abdomen, dans un repli de
la
cuticule
nommé
le
pli
épigastrique que débouchent les
appareils reproducteurs mâle ou
femelle,
-
Les glandes à soies : Les glandes
séricigènes produisent de la soie
filée par de petites protubérances
articulées (les filières), le plus
souvent au nombre de 6, situées
sur la face ventrale.
30
Généralités
L'étude scientifique des araignées se
nomme l'aranéologie.
La peur irrationnelle des araignées se
nomme l'arachnophobie, une des phobies
les plus communes.
Les gisements ont montré la présence de
systèmes à filer la soie et de pinces à
poison chez des araignées fossiles du
Dévonien inférieur. Cela indique que le
mode de vie de l'araignée est resté
quasiment inchangé depuis près de 400
millions d'années.
Les araignées se sont adaptées à
presque tous les milieux, cavernicoles à
montagneux, des milieux arctiques à
équatoriaux. Seuls les eaux salées, les
très hautes altitudes et les milieux très
froids n’ont pas été colonisés par les
Araneae.
Espérance de vie
Il existe 3 types d’araignées :
• Les saisonnières qui vivent de 6 à 8
mois et meurent après avoir pondu
leurs œufs.
• Les annuelles qui vivent de 1 à 2 ans
et meurent après l'éclosion des jeunes.
• Les araignées pérennes qui vivent
plusieurs années (les grosses mygales
peuvent atteindre 20 ans).
Phases de vie
La vie de l’araignée est entrecoupée de
mues et partagée en deux grandes
phases : la période embryonnaire et la
période nympho-imaginale.
La plupart des araignées ont de 6 à 12
nymphes mais ce nombre varie d'une
espèce à l'autre et selon le sexe et les
saisons.
Mue
Les Arthropodes possédant un squelette
externe inextensible, leur croissance se
fait par mues successives. Ils s'extirpent
de leur carapace afin de grandir,
changeant
ainsi
régulièrement
de
cuticule. Ce changement de peau externe
s'accompagne d'un renouvellement des
parois solides des organes digestifs, qui
doivent être régurgitées pour permettre la
croissance. La mue est particulièrement
risquée pour l'araignée : elle est
incapable de se défendre ou de fuir et
peut rester coincée dans son ancienne
peau. Le nombre de mues varie en
fonction de la durée de vie et de la taille
de l'animal.
Selon les espèces, il y a de 8 à 13 mues
pour atteindre l'état adulte. Les mygales
continuent de muer à peu près une fois
par an après avoir atteint l'âge adulte.
Ce nombre varie d'une espèce à l'autre et
selon le sexe et les saisons.
Appareil stridulatoire et émetteurs ou
détecteurs de sons
Beaucoup d'araignées produisent des
sons qui semblent avoir des fonctions
diverses
(pour
la
reconnaissance
intraspécifique, la reproduction, effrayer
un éventuel prédateur, etc. Le plus
souvent des vibrations inaudibles pour
l'homme. Les sons sont émis par vibration
d’organes
ou
appendices.
Le son est émis par frottement de deux
parties rigides du corps entre elles, il est
perceptible chez beaucoup d'espèces
jusqu'à 20 cm de l'araignée, dans
quelques cas jusqu'à 1 m.
Le son est perçu par les autres araignées
via des organes sensoriels situés sur les
pattes.
31
La vision
les araignées ne perçoivent que des
variations de luminosité. Contrairement
aux insectes, les araignées portent des
yeux simples et non composés de
facettes, le plus souvent au nombre de 8,
bien que certaines espèces n'en
possèdent que 6, voire 4, 2 ou même
aucun. Ils sont placés à l'avant du
céphalothorax en deux lignes de quatre
yeux ou selon une autre disposition
caractéristique d'une famille ou d'un
genre. La vision des araignées est très
mauvaise. Seule la paire d'yeux située au
milieu et à l'avant, permet une vision
directe. Les yeux latéraux ne détectent
que les mouvements, les vibrations. Mais
certaines
espèces
activement
chasseresses ont développé une très
bonne vision.
Les araignées errantes, possède une vue
plus performante que les autres. Leurs
deux yeux de devant leur offrent une
vision
binoculaire
leur
permettant
d’ajuster leur saut et les 6 autres yeux,
placé autour du céphalothorax leur donne
une vision à 360°.
Les soies sensorielles
L’araignée possède sur tout le corps des
soies sensorielles très fines, sensibles
aux déplacements d’air et aux vibrations,
qui lui permettent de compenser sa faible
vue.
Appareils respiratoire et circulatoire
Les araignées ont un système circulatoire
ouvert.
Leur
corps
est
rempli
d'hémolymphe, qui est pompée par le
cœur aux organes. Les araignées
respirent soit par des poumons en
feuillets, soit par un système trachéen,
soit, chez quelques petites espèces,
directement à travers la peau.
32
Quelques chiffres
- Les arthropodes sont les premiers à
coloniser la terre ferme, il y a plus de 500
millions d’années. Les premiers fossiles
connus d’araignées – au sens actuel de la
classification – ont 390 millions d’années.
- Le mâle peut être jusqu’à 100 fois plus
petit que la femelle et de couleur
différente. C’est le cas de la micromate :
la femelle est verte, le mâle jaune et
rouge et le jeune peut être rouge.
- Les Arthropodes représentent plus de
80% des espèces animales connues à ce
jour.
- Les araignées causent 0,5 mort par an.
- 40 000 espèces d’araignées sont
connues dans le monde, 5700 en Europe
et autour du bassin méditerranéen ; la
France à elle seule en regroupe 1 600.
- Les chercheurs estiment que des
dizaines, voire des centaines de milliers
d’espèces restent encore à découvrir,
notamment dans les zones tropicales.
Les
arachnologues
identifient
régulièrement de nouvelles espèces. Le
nombre d’espèces augmente donc de 1%
chaque année pour l’Europe et le pourtour
méditerranéen.
- Les Mygalomorphes regroupent 15
familles comprenant actuellement 301
genres et 2456 espèces. Il s'agit d'un
groupe très restreint au sein de l'ordre
des
Araignées
puisque
les
Aranéomorphes forment 90 familles pour
32000 espèces. On retrouve en France
de 18 à 20 espèces de Mygalomorphes.
- La taille moyenne d’une araignée n’est
que de 5 mm (comme Araneus
diadematus, l'épeire diadème).
- La plus grosse araignée est la
Theraphosa leblondi qui est une mygale
de la jungle d’Amérique du sud, aussi
appelée mangeuse d'oiseaux. Elle peut
mesurer toutes pattes dehors, jusqu'à
plus de 30 cm d’envergure alors que la
minuscule Patu marplesi qui habite le
pacifique, n’est pas plus grosse qu'une
tête d'épingle et mesure 0,37 mm.
- En France, le nombre d’insectes
dévorés par les araignées sur un hectare
en un an dépasse 400 millions !
Par exemple, au bord d’un étang en
Bretagne, sur un hectare, en une année,
les épeires cornues peuvent manger 7
millions d’insectes, soit 18 kg.
- Une mygale peut manger une souris et
jeûne par la suite pendant 2 à 3 mois.
- Certaines araignées peuvent faire des
sauts jusqu’à 40 fois leur taille.
- La soie de l’araignée est 5 à 10 fois plus
résistante que l’acier à diamètre égal et
30 fois plus fine qu’un cheveu. Léger : un
fil qui ferait tout le tour de la Terre
pèserait 350 grammes.
- Il arrive que des milliers d'araignées se
mettent à tisser en commun une toile
géante qui peut s'étendre sur plus de 100
mètres.
- La néphile de Madagascar mesure
jusqu’à 10 cm d’envergure et produit
jusqu’à 4 km de soie dorée par mois. Au
XIXème siècle, le père Camboué,
missionnaire sur l’île a créé une machine
permettant de « récolter » de grandes
quantités de fil de cette soie.
33
Reproduction
Les femelles se distinguent par une taille
supérieure et un abdomen plus gros, on
parle de dimorphisme sexuel. Les mâles
adultes se reconnaissent, en plus de leur
petite taille, à leurs pédipalpes qui portent
à leur extrémité un organe de stockage
de sperme appelé bulbe copulatoire. La
différence
de
taille
est
parfois
spectaculaire, comme chez les néphiles
où il est difficile de croire qu'il s'agit de la
même espèce.
Beaucoup d'espèces ont une parade
nuptiale élaborée consistant surtout pour
le mâle à se faire distinguer d'une proie
pour éviter d'être dévoré par la femelle.
Le cannibalisme nuptial de la veuve noire
ou de l'épeire est peu répandu.
Le mâle tisse une petite toile, la toile
spermatique sur laquelle il dépose son
sperme, qu'il aspire ensuite dans ses
bulbes copulatoires, les pédipalpes. Il ne
peut alors plus s’alimenter. La forme de
ces bulbes copulateurs varie beaucoup
d'un spécimen à l'autre et constitue donc
un système d'identification de l'espèce
très fiable. En fait, chez les araignées,
chaque individu a une forme bien
spécifique d'organe copulateur rendant
impossible la reproduction entre deux
araignées n'appartenant pas strictement à
la même espèce, à l'image d'une clef ne
pouvant ouvrir qu'une serrure.
Ainsi équipé, il se met en quête d'une
femelle de son espèce. Il peut réussir à
en repérer une grâce aux phéromones
qu'elle laisse sur le fil d'Ariane qui se
dévide perpétuellement de ses filières.
Ces phéromones sont des traces
odorantes qui permettent aux araignées
et aux insectes de se trouver et de se
reconnaître entre membres d'une même
espèce. les araignées perçoivent ces
effluves grâce à des détecteurs situés aux
bouts des pattes.
Commence alors l'approche prudente de
cette femelle souvent plus grande et
vorace que son prétendant.
Les rites nuptiaux varient beaucoup selon
les espèces,
-
les épeires offrent une proie en
cadeau pour endormir la méfiance
de la femelle,
-
chez d'autres espèces il existe des
danses spécifiques,
-
chez d'autres enfin le mâle émet
un chant strident.
Une fois la femelle séduite ou distraite, le
mâle approche avec précaution et
introduit ses bulbes copulateurs dans
l'orifice génital de la femelle, l'épigyne.
Cette vulve se trouvant sous l'abdomen
de la femelle, la copulation devient un
exercice périlleux pour le mâle qui affairé
sous son amante à proximité immédiate
de ses crochets venimeux, risque si le
couple vient à être dérangé de se faire
tuer par sa belle.
Après la copulation la femelle peut
stocker
le
sperme
dans
une
spermathèque retardant ainsi le moment
de la ponte de ses oeufs.
Le mâle ne survit jamais très longtemps,
la plupart du temps il meurt dévoré par la
femelle ou comme chez la tégénaire se
laisse mourir dans la toile de sa
compagne indifférente qui dévore ses
restes.
34
Naissance
Les araignées sont ovipares ; elles
pondent des œufs qui sont emballés dans
un cocon de soie. En fonction de la taille
de l'espèce, le nombre d'œufs varie de un
à plusieurs milliers.
Beaucoup d’araignées meurent juste
après la ponte, elles prennent donc la
précaution de mettre leur cocon à l’abri
(sous des pierres, des feuilles,…).
Certaines espèces abandonnent le
cocon, alors que d’autres restent près de
celui-ci jusqu’à l’éclosion des œufs. Elles
maintiennent les œufs juste dans des
filets de soie, ou disposent les cocons en
chapelet autour d’elles-mêmes à partir du
centre de la toile, ou les transportent
accroché aux filières ou maintenu par les
chélicères.
Il faut à l’embryon quelques jours à
plusieurs mois pour se développer.
Quelques comportements
différents :
de
mère
-
La pisaure après avoir porté un
cocon plein d’œufs jusqu’à leur
maturation, conserve ses petits
dans une toile pouponnière jusqu’à
leur seconde mue.
-
L’araignée-loup quant à elle, garde
ses petits sur son dos pendant
près d’une semaine. Si l’un d’entre
eux tombe, elle s’arrête jusqu’à ce
qu’il remonte. Elle les protège et
les nourrit jusqu'à ce qu'ils soient
capables de se défendre.
-
En mères attentionnées, certaines
araignées, comme la théridion,
réduisent leurs proies en bouillie
liquide qu’elle régurgite pour
nourrir ses petits.
Chez les araignées on constate que dans
une même ponte les mâles deviennent
adultes plus tôt que les femelles.
Les différentes étapes de la naissance :
1. L’embryon se libère par une fente
de l’œuf mais le corps de
l’araignée n’étant pas tout à fait
formé, l’araignée est repliée sur
elle-même.
2. Après quelques jours, les petits
muent, leurs yeux et des soies
apparaissent et le tissu du corps
de l’araignée prend des couleurs.
3. Les petites araignées sortent alors
du cocon, restent groupées
quelques jours puis se séparent
après avoir mué une nouvelle fois.
35
La soie
La soie est une solution protéinée
synthétisée
par
des
glandes
généralement situées à l’extrémité de
l’abdomen, les glandes séricigènes. Cette
soie sert à produire le fil qui leur permet
de se déplacer verticalement ou
latéralement lorsqu’il y a du vent, de
tisser leur toile ou des cocons
emprisonnant leurs proies ou protégeant
leurs œufs ou petits, voire de faire une
réserve provisoire de sperme ou un dôme
leur permettant de stocker de l’air sous
l’eau douce.
Les glandes séricigènes produisent de la
soie filée par de petites protubérances
articulées (les filières), le plus souvent au
nombre de 6, situées sur la face ventrale
plus ou moins à l'extrémité de l'abdomen.
La soie est liquide dans les glandes, mais
se solidifie en fibrilles une fois sortie par
les fusules, sous l'effet de la traction
exercée par les pattes de l'animal. Le fil
de soie est en fait constitué par un
entrelacement d'un nombre élevé de
fibrilles élémentaires, de 0,05 µm de
diamètre chacun. Le diamètre du fil de
soie varie entre 25 et 70 µm. Les
araignées peuvent produire jusqu’à 9
types de soies différents en fonction de
l'usage qu'elles vont en faire. La soie
collante n'est qu'un des types existants.
On considère que l'usage initial de la soie
était la fabrication du cocon pour protéger
les œufs, car les araignées considérées
comme primitives ne tissent pas de toile.
Principaux usages de la soie :
• Emballage des œufs (cocon).
• Tapissage du terrier des espèces qui
vivent sous terre.
• Confection d'armes de chasse.
• Fabrication
d'abri
subaquatique
(cloche à plongeur des argyronètes).
• Fil de sécurité pendant un saut ou
une chute volontaire pour fuir.
Fil de déplacement (fil d'Ariane).
Moyen de dispersion aérien des
jeunes (fils de la vierge, ballooning).
• Emmaillotage des proies capturées.
• Tissage des toiles de mue (matelas).
• Tissage des toiles spermatiques.
• Tissage des toiles de piégeage des
proies.
•
•
Attention, toutes les araignées produisent
de la soie mais elles ne fabriquent pas
toutes des toiles. Celles-ci ne possèdent
que deux griffes et des coussinets de soie
plus ou moins développés qui lui
permettent de se déplacer sur toutes les
surfaces.
Les tisserandes qui tissent des toiles, ont
au bout des pattes 3 griffes qui leur
permettent de se déplacer sur la toile
rapidement, les faisant glisser sur des
surfaces lisses.
Les toiles
Il existe 2 catégories de toiles : les
toiles irrégulières (toiles en nappes, en
dôme, en réseau diffus, etc.) et les toiles
géométriques.
Les araignées qui construisent des
toiles géométriques sont appelées les
orbitèles.
Les Orbitèles, en règle générale,
reconstruisent systématiquement leur
oeuvre tous les jours. Elles la démontent
et la mangent, avant de la refaire. La toile
est sous forme d’un disque voire d’une
portion de disque.
Elle est composée de plusieurs éléments :
•
•
un cadre tendu entre différents
éléments (brin d’herbe, branche,
mur...) ;
des rayons allant du cadre au centre
de ce cadre ;
36
un moyeu : fil tissé en spirale au
centre qui sert à renforcer la toile qui
diffère en fonction des espèces ;
une zone libre ;
une spirale non gluante ;
une spirale gluante ;
un fil avertisseur pour les araignées
ne restant pas sur leur toile. Ces
dernières vont dans une « retraite »
et sont reliées à la toile par ce fil.
En plus du support végétal qui soutient la
structure, ils existent des fils verticaux qui
tendent et supportent la toile servant
aussi d’obstacles pour faire tomber les
proies sur la toile.
Les toiles irrégulières
Les Araignées construisant des toiles
dites "Irrégulières" sont les plus
nombreuses. Il en existe 5 types
différents : les tubes, les collerettes, les
nappes, les dômes et les réseaux diffus.
Ces pièges ne sont pas tous constitués
de fils gluants comme les Orbitèles, mais
l’entrelacs retarde assez la proie pour que
l’araignée puisse avoir le temps de la
capturer.
Les fils diffus (Pholcidae, Theridiidae,
Dyctinidae) : entrelacs de fils sans réelle
organisation.
Les
araignées
sont
généralement à l’envers sur des fils
invisibles.
•
•
•
•
•
Les dômes (Linyphiidae) : convexes,
ils s’appuient sur la végétation, mais il
existe des fils de soutien au-dessus mais
aussi en dessous.
À l’inverse des Orbitèles ces pièges ne
sont jamais détruits et reconstruits, ils
sont simplement réparés et consolidés un
peu plus chaque jour.
Les
Tubes (Atypidae,
famille
d'araignées mygalomorphes) : dissimulé
dans les débris végétaux, il passe
inaperçu des proies éventuelles. Cette
toile sert à la fois de retraite (partie
souterraine) et de piège (partie aérienne).
Les collerettes (ségestries, …) :
l’araignée dispose à l’entrée d’un trou,
d’une fissure, des fils de soie sur les
supports
environnants
près
d’une
(écorce, pierre).
Les nappes (agélènes et tégénaires) :
posés sur la végétation (herbes,
buissons, encoignures, murs,...), ils
forment une surface épaisse très fournie
(de plus en plus au fil du temps). Cette
construction peut atteindre plus de 50cm.
37
Défense
Les araignées possèdent deux chélicères
à l'avant du corps qui encadrent la
bouche : ce sont ces appendices qui
injectent du venin. Elles sont constituées
d'un gros stipe et d'un crochet mobile au
bout duquel débouche le canal à venin.
Ces chélicères peuvent aussi servir à
transporter des proies, à les dilacérer, à
transporter le cocon ovigère, etc.
Le moyen de défense de l’araignée le
plus répandu est donc la morsure, qui
pour la plupart des espèces n'est pas un
danger notable pour l'homme. De
nombreuses morsures de grandes
espèces sont très douloureuses, mais ne
laisseront pas de séquelles. Les
araignées n’inoculent pas à chaque
morsure, du venin.
Seules 200 espèces connues ont des
morsures qui peuvent engendrer des
problèmes de santé à l’homme. Très peu
d'espèces présentent un danger pour les
êtres humains. Soit parce que les
araignées sont trop petites pour pouvoir
percer la peau humaine, soit parce
qu'elles n'ont pas de comportement
agressif.
Quelques mygalomorphes ont également
développé un système urticant. Parmi les
espèces dangereuses, citons la veuve
noire présente dans les régions chaudes,
l’Atrax robustus présent en Australie et
Nouvelle-Zélande, etc.
Toutes les araignées peuvent inoculer un
venin pour se protéger et/ou pour tuer et
liquéfier les organes internes de leurs
proies.
Il existe deux types de venins, les venins
neurotoxiques qui agissent sur le système
nerveux et se propage rapidement dans
le corps et les venins nécrosants qui ont
une action localisée et qui provoquent des
lésions (mort des tissus) uniquement
autour de la morsure (Loxosceles reclusa,
espèce endémique des Etats-Unis).
La grande majorité de ces morsures peut
provoquer de grosses infections suivies
de longues périodes de cicatrisation qui
laissent de sévères cicatrices sur la peau.
Parfois, la douleur peut provoquer des
vomissements, des nausées, de la fièvre,
des paralysies partielles, et dans d’autres
cas, généralement pour les enfants ou les
gens en mauvaise condition physique,
une morsure peut entraîner des séquelles
physiques graves. Dans certains cas
graves, en général chez les personnes
allergiques au venin, la morsure peut
provoquer
des
lésions
du
type
« volcanique », c’est-à-dire un trou dans
la chair dû aux tissus sous-cutanés
gangrenés qui provoque une éruption
infectieuse. Six à huit semaines de
guérison sont alors nécessaires selon la
surface du corps touchée. En cas de
morsure, il est très important de se faire
ausculter et soigner au plus vite par un
médecin.
Le venin peut être composé de
nombreuses neurotoxines. Il existe
beaucoup
de
molécules
décrites
provenant de venin d'araignée. Leur
étude a permis le développement de
plusieurs molécules d'intérêt clinique.
Elles donnent aussi quelques outils de
choix dans des recherches plus
fondamentales. Des centaines, voire des
milliers, de publications scientifiques
traitent des nombreuses toxines isolées
du venin des araignées et l'énoncé des
propriétés spécifiques à chacune dépasse
largement le cadre d'une encyclopédie. Si
les morsures de ces araignées peuvent
provoquer des troubles assez graves,
elles sont très rarement mortelles. Les
venins des araignées sont souvent très
toxiques mais leur faible quantité
minimise les risques. Souvent, les cas
graves sont en fait des réactions
allergiques de la personne mordue,
comme c'est le cas avec tous les venins
comme celui des guêpes et abeilles par
exemple.
38
Alimentation
Comme tous les arachnides, l'araignée
n'absorbe que des liquides : elle doit
donc lyser ses proies, c'est-à-dire les
liquéfier au moyen d'enzymes digestives
injectées par les chélicères avant de
pouvoir s'en nourrir.
Les araignées se nourrissent surtout
d’autres arachnides et d’insectes.
Certaines espèces sont capables de
jeûner durant plusieurs semaines voir
des mois comme les tégénaires, mais la
production de fil nécessite certains acides
aminés qui proviennent des aliments
absorbés par l'arachnide.
Les femelles venant d'être fécondées
sont particulièrement voraces à cause
des besoins en nutriment de la ponte. Au
contraire, les mâles, se consacrant
principalement sur la recherche d'une
partenaire ne se nourrissent plus, ils ont
d'ailleurs de ce fait une durée de vie plus
courte que les femelles.
La chasse
Toutes les espèces connues d'araignées
sont prédatrices, exceptée Bagheera
kiplingi, araignée sud-américaine, qui se
nourrit principalement de pousses
d'acacia. En tant que prédatrices, les
araignées jouent un rôle majeur dans la
régulation des populations d'insectes, et
elles sont elles-mêmes régulées par des
prédateurs souvent spécifiques (reptiles,
oiseaux ou insectes de la famille des
Pompilidae).
Elles
se
nourrissent
exclusivement de proies vivantes qu'elles
chassent soit à l'aide de pièges, soit à
l'affût. Pour ne pas perdre sa proie, elle
l'enroule de soie. Nombre d'espèces sont
plus actives la nuit.
De nombreuses espèces chassent,
librement et sans faire de toile, parfois
dans un trou qui peut être construit
comme un piège.
On observe donc deux types de chasse,
avec ou sans toile.
Les chasses avec toiles
Les
pièges
en
tubes
ou
en
collerettes (ségestries,
filistates).
L’araignée dispose à l’entrée d’une
ouverture qui se termine par des fils de
soie accrochés sur des supports
environnants (feuilles, pierre, écorce). La
partie aérienne de cette toile sert de
piège. Quand une proie touche les fils,
l’araignée ressent les vibrations et sort
rapidement pour la capturer, l’entraîner à
l’intérieur puis pour la dévorer.
Les pièges en nappes (agélènes et
tégénaires). En plus du support végétal
qui soutient la structure, il existe des fils
verticaux qui tendent et supportent la toile
servant aussi d’obstacles pour faire
tomber les proies sur la toile. L’araignée,
d’une rapidité déconcertante, sort de sa
retraite, pique la proie et l’emporte pour la
manger. Il existe (souvent mais pas ce
n’est pas systématique) une retraite
ouverte aux 2 bouts pour une éventuelle
fuite de l’araignée.
Les pièges en dômes ou en hamac
(Linyphiidae). Fils de soie collante et non
collante entrelacés qui s’appuient sur la
végétation ainsi que des fils de soutien
au-dessus et en dessous. Les fils
supérieurs servent à intercepter le vol des
éventuelles proies. La partie sous la toile
est dégagée, car c’est là que se trouve
l’araignée. Elle vit à l’envers et mord ses
proie à travers la toile. Pas de retraite
dans cette structure, les proies sont
consommées sur place.
Les pièges de fils diffus (Pholcidae,
Theridiidae, Dyctinidae). Les insectes
volants et sauteurs se font attraper dans
les entrelacs de fils.
39
Les chasses sans toile
Plus de la moitié des araignées ne
fabriquant pas de toile, on observe
d’autres techniques de chasse :
- Chasse bondissante.
Les petites Araignées sauteuses se
déplacent lentement sur les pierres et
dans les herbes, se rapprochent
imperceptiblement
de
proies
minuscules et bondissent en un éclair
sur leurs victimes.
- Chasse à courre ou à vue.
Les Lycoses ou Araignées-Loup,
chasse les insectes à courre à même
le sol. Les proies sont parfois
dévorées sous terre, à l’abri d’un
terrier. La vue, des capteurs
chimiques et/ou mécaniques (poils
spécialisés, organes présents sur les
pattes) servent à repérer les proies en
détectant certaines particules ou des
vibrations de l'air ou du substrat. Ces
capteurs sont surtout utiles aux
chasseuses nocturnes (Clubionidae,
Gnaphosidae, ...) qui ne peuvent pas
localiser leur proies à l'aide de leur
vue.
Une fois en position, elle va
sécréter un petit fil de soie avec à
son extrémité un partie collante,
c’est ce fil qu’elle maintiendra entre
ses pattes avant qui lui servira de
Bolas. Elle libère ensuite une
substance
chimique
(des
phéromones) proche de celle
émise par les mites femelles pour
attirer les mâles, elle est même
capable de modifier le type de
phéromone émis afin de l’adapter
aux espèces de mites présentes.
Lorsqu’une mite mâle attirée par
l’odeur s’approche de l’araignée
Bolas, celle-ci fait tournoyer son
lasso (le fil à l’extrémité collante) et
le lance sur la malheureuse mite
qui finit engluée par la partie
collante, l’araignée n’a plus qu’à
tirer sur le fil pour ramener sa
proie, qu’elle tuera en lui injectant
du venin. Elle l'enveloppera ensuite
dans un cocon de soie afin de la
déguster
plus
tard,
et
recommencera son petit manège
en changeant de phéromone et
donc d’espèce de mite.
- Chasse à l’affût.
Certaines préfèrent attendre leur
proie. Les Thomises ou AraignéesCrabe adaptent leur couleur à celle
des fleurs qui leur servent de support
(jaune, blanc, rose, ). Ainsi postées à
l’affût, elles referment prestement
leurs longues pattes antérieures sur
les butineuses abusées par ce luxe de
mimétisme.
- Chasse au bolas.
L’araignée Bolas commence par tisser
un fil de soie entre deux branches, elle
se place ensuite au milieu de ce fil et
tisse un autre fil auquel elle se
suspend.
40
Les araignées de maison
La tégénaire
-
Localisation : Originaires d'Europe,
elles ont colonisé les pays tempérés
du monde entier.
-
Lieux de vie : recoins sombres de
nos maisons, caves, greniers,
garages.
-
Morphologie : motif de la face
sternale du céphalothorax et
dessins abdominaux fins qui varient
selon le taxon. Brun foncé à noir,
elles mesurent de 5 à 18 mm,
jusqu'à 20 mm pour les plus
grandes espèces
-
Durée de vie : 2 ans. Très
résistante, elle peut jeûner plusieurs
jours.
-
Reproduction :
période
des
amours en automne. Parfois, la
femelle accepte le mâle quelques
jours sur sa toile.
-
Naissance : Après quelques jours
de gestation, la femelle pond des
centaines d'œufs qu'elle protègera
à l’aide d’un cocon de soie. Lors
de l'éclosion, les jeunes restent
sur la toile de la mère jusqu'à leur
3e mue.
-
Toile : en forme de nappe, dense,
terminée par un entonnoir et
horizontale où les insectes
viennent tomber.
-
Autre caractéristique :
impressionnante.
-
Défense : les tégénaires que nous
côtoyons sont inoffensives alors
que les espèces introduites en
Amérique sont responsables de
morsures suivies de lésions
cutanées.
rapidité
41
Le pholque
-
Localisation : surtout dans une
large partie du sud de l'Europe.
-
Lieux de vie : nos maisons.
-
Morphologie : très grandes pattes,
peuvent atteindre pattes comprises
plus de 7 cm, corps plus petits
qu'une tête d'épingle, couleurs
blafardes.
-
Reproduction :
Le
mâle
va
approcher la femelle avec prudence
car elle pourrait le prendre pour une
proie potentielle et le consommer. Il
va donc faire vibrer la toile de la
femelle suivant un rythme particulier
afin de se faire reconnaître par elle.
-
Naissance : La femelle porte son
cocon au niveau de ses chélicères
jusqu’à éclosion.
-
Toile irrégulière dans les angles
des murs et des plafonds, faite
d'un enchevêtrement de fils de
soie souvent noircis par le temps
et la poussière. Le pholque y
demeure le plus souvent la tête en
bas. Chaque nuit l'araignée ajoute
de nouveaux fils et étend son
domaine.
-
Autre caractéristique : Dérangé,
l’animal ne fuit pas mais fait vibrer
si bien sa toile, et tremble
tellement qu’il en disparaît presque
de la vue.
42
La ségestrie
-
Localisation :
Eurasie,
Amérique et Océanie.
-
Lieux de vie : dans les fissures des
murs de pierre mais aussi dans les
jardins, sous les écorces.
-
Morphologie : toute noire, un peut
brillante et massive. Elle mesure
22 mm pour les femelles et 15 mm
pour les mâles.
-
Naissance : La femelle dépose ses
œufs dans le tube de la toile. Après
leur éclosion, elle reste avec les
petits jusqu'à ce que ceux-ci s'en
aillent. Mais si elle meure avant
l'éclosion, les petits mangeront
alors leur mère avant de partir.
-
Toile en forme de tube dans les
fissures et se termine par une
collerette de fils rayonnants, fils
avertisseurs. Quand les proies
touchent les fils, l’araignée ressent
les vibrations et sort rapidement
pour les capturer.
-
Autre caractéristique : chasse les
insectes nocturnes.
Afrique,
43
Les araignées de jardin
L’épeire diadème
-
Localisation : Europe et Amérique
du Nord.
-
Morphologie : dessin en forme de
croix, de couleur claire, que l'on
trouve sur son abdomen, qui lui est
de couleur brune.
-
Taille : dimorphisme sexuel, mâles
font moins d'un centimètre alors que
les femelles peuvent atteindre deux
centimètres et ont un abdomen plus
volumineux, de forme arrondie.
-
Durée de vie : 1 an.
-
Reproduction : Du fait de sa taille
réduite,
le
mâle
doit
faire
extrêmement
attention
lorsqu'il
souhaite approcher la femelle car
elle risque de l'attaquer et de le
dévorer comme n'importe quelle
autre proie.
-
Naissance : Une fois fécondée, la
femelle dépose ses très nombreux
œufs (ce qui compense les pertes
dues à la prédation) dans un cocon
protecteur avant de se laisser
tomber pour mourir d'épuisement.
Les œufs sont alors abandonnés. À
l'éclosion de l'œuf, la jeune épeire
a déjà toutes les caractéristiques
d'un adulte.
-
Toile
de
dimensions
très
importantes par rapport à sa propre
taille, puisqu'elle peut atteindre
exceptionnellement 1 m. L'épeire
ne répare pas sa toile, elle la
mange, ingérant ainsi les plus
petits insectes qu’elle a capturés,
et la refait tous les jours Il lui faut
au moins 1h pour faire sa toile.
-
Légendes :
• Une araignée avait tissé sa toile
à l'entrée de la grotte ou s'étaient
réfugiés, pendant la fuite en
Égypte, la Vierge et son enfant.
Leurs
poursuivants,
croyant
l'endroit inhabité, passèrent leur
chemin.
• D'autres de ses congénères
recoururent au même moyen pour
sauver, dit-on, le roi David et
Mahomet.
• Selon un récit du Calvados, une
araignée tissa sa toile sur les plaies
de Jésus pour empêcher les
mouches d'approcher. Depuis, elle
porte une croix blanche sur le dos :
c'est l'araignée porte-croix (Aranea
diadema).
44
L’araignée loup ou Lycosidae
-
Localisation : Monde.
-
Lieu de vie : beaucoup de Lycoses
ont un terrier.
-
Morphologie :
araignées
plutôt
ternes. Vue excellente, 2 de leurs 8
yeux sont gros et tournés vers
l'avant sur le front.
-
Taille : en France, elles mesurent
de 3 mm à 22 mm. Les plus grands
individus connus dans le monde
atteignent 30 mm.
-
-
Reproduction : Le mâle s’adonne à
une parade pour séduire sa femelle.
Naissance : La mère porte souvent
ses œufs dans un cocon collé à sa
filière, puis à leur naissance, les
nouveaux nés vont sur son dos.
Comportement
Lycose :
•
de
mère
de
la
•
Si l'on échange les jeunes de
deux femelles différentes, elles
acceptent
chacune
la
progéniture de l'autre femelle.
•
Si l'on vole son cocon à une
lycose et si on lui donne en
échange un objet de même
taille, elle en prend exactement
le même soin.
•
Si une lycose porteuse tue
une autre lycose porteuse, la
survivante recueille les deux
progénitures sur son dos.
-
Ne fait pas de Toile.
-
Chasse : chasse à vue. Elles sont
aussi appelées "Araignée-loups"
car on pensait jadis qu'elles
chassaient en horde comme les
loups. Elles surgissent de leur
terrier pour attaquer les insectes
qu'elles entraînent ensuite dans
leur puits.
-
Autre caractéristique :
•
Errantes, elles courent à
même le sol.
•
Certaines
espèces
d’araignées loup peuvent être
plus grosse comme la tarentule
qui
vit
sur
le
pourtour
méditerranéen. Cette araignée de
Tarente, est à l’origine de la
danse folklorique « la tarentelle »,
cette dernière traiterait les
morsures.
Si l'on fait tomber les jeunes du
dos de la mère elle s'arrête et
attend qu'ils aient repris leur
place sur son dos.
45
L’Argiope ou Epeire fascié
Le
mâle,
au
terme
de
l'accouplement,
abandonne
volontairement dans 80% des cas
son appareil copulateur ce qui
diminue les chances d'un rival de
féconder la même femelle et
augmente ses chances de la fuir et
de survivre après l'accouplement.
-
Naissance : Après l'accouplement,
la femelle pond rapidement 200 à
300 œufs dans un cocon de
couleur brune, composé de soies
de
structures
biochimiques
différentes, suspendu dans les
graminées peu au-dessus du sol.
Les œufs hibernent à l'abri du gel.
-
Toile géométrique tissée dans les
hautes herbes avec une ligne de
soie caractéristique de son genre.
-
Autre caractéristique :
Argiope frelon
-
Localisation : Europe.
-
Lieu de vie : milieux ouverts et
ensoleillés.
-
Morphologie : camouflage jaune et
noir qui aurait en partie pour
vocation de repousser les oiseaux
qui la prennent pour une guêpe.
-
Taille : 15 à 25 mm.
-
Reproduction : mâle beaucoup plus
petit et plus terne que le femelle.
Sexuellement mature avant la
femelle, le mâle tisse sa toile près
de celle de la partenaire qu'il a
choisie. Quand la femelle est
réceptive, le male vient tapoter un
bord de la toile de celle-ci, mine de
rien, pour signaler son intention.
• L'alternance des stries jaunes et
noires sur le corps de cette espèce
doublerait le nombre de captures
d'insectes en agissant comme
leurre visuel rendant l'araignée
moins visible de ses proies bien
qu'au milieu de sa toile.
• L’argiope frelon passe son
temps sur sa toile, les pattes en
croix, groupées deux par deux.
46
La salticide ou araignée sauteuse
-
Localisation : Monde.
-
Morphologie : 2 gros yeux à l’avant,
pattes en général courtes et fortes,
antérieures
parfois
renflées,
abdomen allongé. Elle peut se
tordre
facilement
entre
le
céphalothorax et l’abdomen.
-
Taille : 6 à 8 mm pour les mâles et
8 à 12 mm pour les femelles.
-
Reproduction : Le mâle pratique
une sorte de danse très visuelle au
cours de laquelle des mouvements
de
pattes
et
de
palpes
caractéristiques sont effectués.
-
Naissance : utilise de la soie pour
construire un nid bien dissimulé
(dans une feuille morte enroulée,
sous une pierre ou sous l’écorce
relevée d’un arbre), en forme d’un
tube aplati et ouvert aux deux
extrémités. Il lui sert de refuge pour
passer la nuit, s’abriter de la pluie,
protéger ses œufs et passer l’hiver.
-
Ne fait pas de Toile.
-
Chasse : chasse à vue, elles
possèdent huit yeux, ses yeux
latéraux lui donnent une vision à
360° et ses deux yeux plus gros au
devant sont très mobiles, l'araignée
peut suivre du regard une proie.
Ces yeux ont une très grande
acuité visuelle qui permet de voir
un mouvement à 2 m au moins, ils
permettent une vision binoculaire
précise (pour sauter avec précision
par exemple), ainsi qu'une vision
des couleurs.
-
Autre caractéristique : Elle peut
faire des bonds jusqu’à 20 fois sa
taille. Mais avant de s’élancer, elle
dévide un fil de sécurité derrière
elle afin de se rattraper au cas ou
elle tombe.
47
La thomise ou araignée crabe
-
Localisation : Monde.
-
Durée de vie : Les araignées
adultes se retrouvent de mai à
juillet.
-
Morphologie : 2 pattes antérieures
plus longues que les postérieures.
Ce qui leur permet uniquement une
marche latérale comme les crabes.
-
Taille : les femelles mesurent 10
mm et les mâles 5 mm (longueur du
corps sans les pattes).
-
Reproduction : L’accouplement est
précédé d’une parade nuptiale
tactile.
De
taille
nettement
inférieure, le mâle couvre les
femelles de fins fils de soie en se
promenant sur elle. Elle est donc
inoffensive pendant le temps de
l’accouplement.
-
Naissance : Après la fécondation, la
femelle mène une garde infaillible
devant son cocon sans plus
s’alimenter, jusqu’à l’éclosion, où
elle meurt.
-
Pas
de
toile,
elle
attend
patiemment sa proie sur une
branche ou une feuille.
-
Chasse : Les espèces au sol se
placent au bord des chemins que
suivent leurs proies à la base de la
végétation et y capture les
passants. Sur les fleurs, les
araignées émettent dans la gamme
des UV, ce qui mime une fleur à
étamine mature, ce qui attire plus
les insectes.
-
Autre caractéristique : Les espèces
au sol sont brunes, les espèces
que l’on trouve sur les fleurs sont
capable de changer de couleur afin
de ne pas se faire repérer. Il leur
faut environ 24h pour changer de
couleur. Ceci est rendu possible
par la sécrétion d'un pigment jaune
liquide dans les couches de
cellules extérieures du corps.
Lorsque l'araignée est sur un fond
blanc, ce pigment est transporté
dans les couches profondes
laissant apparaître les glandes de
guanine blanche. Si l'araignée
séjourne longuement sur une
plante blanche, le pigment jaune
est souvent excrété. Pour repasser
au jaune, il faudra donc que
l'araignée prenne le temps de
sécréter à nouveau ce pigment. Il
ne s’agit donc pas du même
mécanisme que le changement de
couleur rapide du caméléon,
d’autant que ces araignées ne
voient pas leur environnement, elle
n’ont donc pas conscience de la
nécessité de changer de couleur.
48
Des araignées au service de l’homme
Des araignées dans l’agriculture
Dans l’agriculture raisonnée, de plus en
plus courante, l’objectif est de limiter au
maximum
les
interventions
phytosanitaires.
Une
alternative
à
l’utilisation de certains insecticides est
l’utilisation d’araignées qui se nourrissent
d’autres arachnides et d’insectes.
Les érigones, araignées aranéomorphes
de la famille des Linyphiidae, sont des
prédateurs
généralistes
importants
d’insectes dans des habitats agricoles,
des champs arables intensifs, des prairies
comme des espaces naturels. Ce sont
des araignées sombres de très petite taille
dépassant rarement 2 mm, parfois moins
de 1 mm. Leur capacité de rapidement se
disperser et coloniser des habitats
dérangés les rend importants comme une
forme naturelle de contrôle de parasite,
présenter souvent avant que d’autres
groupes prédateurs n’arrivent.
Un viticulteur bordelais a également suivi
les conseils d’un entomologiste qui
préconisait
d'utiliser
une
espèce
prédatrice d'araignées pour lutter contre
l'araignée rouge qui s'attaque aux feuilles
de vigne.
49
La soie
Les propriétés de la soie d’araignée ne
sont pas passées inaperçues. Dès
l’Antiquité, les Grecs s’en servaient
comme pansement pour fermer les plaies.
Aujourd’hui encore, certains peuples
récoltent et utilisent la soie d’araignée de
manière artisanale, comme en NouvelleGuinée où les toiles servent de filets de
pêche.
Flexible, légère et plus résistante que
l'acier, la soie d'araignée est une solution
protéinée qui subit de nombreuses
modifications lorsque l'araignée la tisse.
Les
araignées
ne
tissent
pas
véritablement en faisant tourner le fil mais
elles éjectent plutôt un gel épais d'une
solution dont une seule cuillère à café
suffirait pour fabriquer 10 000 toiles. Elles
utilisent leurs pattes arrières ainsi que le
poids de leur corps afin d'étirer le gel en
un fil très fin. La solution de protéines de
la soie est constituée de 30 à 40 % de
polymères, le reste étant de l'eau. Les
glandes qui produisent la soie chez
l'araignée sont capables de synthétiser de
grandes protéines fibreuses et d'en faire
une fibre insoluble.
A diamètre équivalent, ces fils sont plus
durs que de l'acier et.
Des chercheurs du laboratoire de
physique des lasers (CNRS – Université
de Rennes) détaillent les exceptionnelles
propriétés :
•
sa ductilité (propriété de certains
matériaux de pouvoir être étirés et
allongés sans se rompre),
•
sa force et sa dureté dépassent en
effet celles des fibres synthétiques les
plus élaborées,
•
matériau dit "à auto-mémoire de
forme", c'est-à-dire ne nécessitant
aucun stimulus extérieur pour retrouver
sa configuration initiale (mémoire de
forme 5 à 12 fois plus grande que le
latex).
Utilisations
-
Militaire : la forte résistance de ce fil
de soie permettrait d’en faire des
vêtements ou des parachutes légers.
Plus solide que l'acier ou le kevlar, un
polymère synthétique, il est utilisé pour
fabriquer des gilets pare-balles.
-
Médicale : fil non toxique et très fin,
applications
dans
la
fermeture
d'artères à la suite d'une opération
(sutures), dans la fabrication de
pansements
chirurgicaux
biodégradables.
Synthèse de la protéine de soie
d’araignée.
On arrive aujourd’hui à fabriquer des
protéines de soie d’araignée, mais pas
encore le fil de soie.
En 1998, l’entreprise canadienne Nexia
Biotechnologies s'est développée grâce à
sa production de chèvres transgéniques
et de son produit vedette, le BioSteel. En
synthétisant les protéines qui entrent
dans la fabrication des toiles d'araignées
et en combinant les gènes de l'araignée
et de la chèvre, Nexia a réussi à faire
produire dans le lait de ses chèvres, les
protéines nécessaires à la fabrication de
soie d'araignée.
50
Le venin
Le venin des araignées est rarement
dangereux pour l'homme. De nombreuses
applications médicales sont envisagées :
insuffisances cardiaques, tumeurs du
cerveau, maladies neurologiques...
Des personnes ayant été piquées par ces
araignées
ont
souffert
d'érections
prolongées. Contrairement au Viagra qui
permet la dilatation des artères, ces
toxines agissent directement sur le
système nerveux.
Usage thérapeutique
Certaines araignées comme l'argiope ont
un
venin
contenant
des
toxines
thérapeutiques. Celui-ci possède un
toxine appelée argiotoxine qui pourrait
être utilisée dans le domaine médical.
Il existe d'autres venins d'araignées qui
sont thérapeutiques. Des chercheurs
brésiliens ont isolé une molécule appelée
Parawixin1,
provenant
d'un
venin
d'araignée d'Amérique du sud, la
Parawixia bistriata. Cette subtance
présente un fort potentiel en tant que
neuroprotecteur puisqu’elle permet de
protéger les cellules neuronales des
effets dévastateurs d'un excès de
glutamate, acide aminé essentiel au
métabolisme humain. La Parawixin1
permet d'éviter la mort cellulaire qui est
normalement entraînée par un tel excès.
Dans le cas des maladies auto-immunes
comme
la
sclérose
latérale
amyotrophique, la sclérose en plaques,
et
la
maladie
d'Alhzeimer,
la
schizophrénie, la substance peut agir
comme une sorte d'aspirateur à
glutamate.
Un viagra à base de venin
La Veuve Noire et l’Atrax, trouvées en
Afrique, ainsi que la Phoneutria
Nigriventer vivant en Amérique Latine
peuvent tuer par simple morsure.
Toutefois, des chercheurs israéliens se
sont aperçus qu’à faible dose, les toxines
sécrétées par ces 3 araignées pouvaient
améliorer les performances sexuelles des
hommes.
51
BIBLIOGRAPHIE
LES LIVRES DE L’EXPOSITION
•
Au Fil des araignées, Relié, Collectif d’Auteurs, Edition APOGEE, 128 pages,
septembre 2008.
L'araignée est, à n’en pas douter, victime des représentations
négatives que lui attribuent la plupart d’entre nous. L’animal serait
ainsi pourvu de longues pattes, velu, sombre, de taille
relativement grande, atteignant presque la largeur de la main, la
dépassant parfois de beaucoup. Sa biologie semble également
résumée par quelques caractères inquiétants : ce serait un animal
rapide, agressif et dangereux. Le plus souvent, elles attrapent
leurs victimes à l’aide de leurs pattes et les immobilisent avec
leurs chélicères, les ayant emmaillotées de soie au préalable ou
non. L’action du venin, combinée avec celle de la salive, permet
de liquéfier les tissus des proies.
•
Au fil des araignées, Album de Delphine Godard (Auteur) et Marc Boutavant
(Illustrations), Editions Seuil Jeunesse, Collection Documentaire, 23 pages, septembre
2008.
C'est elle qui vit chez toi et te tient compagnie, que tu sois d'accord
ou pas. Sur le mur ou cachée dans les rideaux, sous les pierres ou
dans l'herbe, où que tu sois, il y a une araignée à moins d'un mètre
de toi ! Détends-toi, fais-toi un bol de chocolat, et apprends à
connaître ces merveilleux petits êtres !
TOUT PUBLIC
•
Guide des araignées de France et d'Europe : Plus de 450 espèces décrites et
illustrées, Broché de Michael J. Roberts, Traduction de Patrice Leraut, Editions
Delachaux et Niestlé, Collection Les guides du naturaliste, 383 pages, février 2009.
Le Guide des araignées de France et d'Europe répond à ces
questions et à bien d'autres à travers les descriptions de plus de
450 espèces. Les textes détaillent les critères d'identification,
l'habitat, la répartition... Les espèces sont illustrées d'une part par
des croquis qui soulignent les caractéristiques importantes, et sur
les planches couleurs d'autre part. La clé d'identification générale
des familles est doublée de clés d'identification des sous-familles
et des genres pour les groupes les plus importants.
52
•
Les araignées, Broché de Alain Canard et Frédéric Ysnel, Editions Apogée,
Collection Espace des sciences, 63 pages, novembre 2008.
La France est le pays d'Europe qui accueille la plus grande diversité
d'araignées... mais la coexistence est rarement pacifique. La peur
ou la fascination que suscitent les araignées sont souvent le fruit
d'une méconnaissance et de clichés tenaces. Avec rigueur et
simplicité, découvrez au fil de ces pages la biologie et les mœurs de
ces êtres étonnants qui pourraient bien devenir nos alliés grâce à
leur venin et ses applications médicales ou encore grâce à leur
soie, aussi solide que l'acier !
•
Les araignées, Relié de Yves Masiac, Nouvelle édition De Vecchi, Collection Animaux,
138 pages, novembre 2002.
Ce livre très complet vous fera découvrir la richesse inouïe de leur
univers. Toutes bâties sur le même modèle, les araignées se sont
cependant étonnamment diversifiées sur le plan de la taille, des
coloris et des habitudes : 45 fiches vous présentent les principales
espèces pour une bonne initiation... Vous découvrirez
l'extraordinaire qualité de leur soie, leurs étonnantes et parfois
tragiques amours, leur sens du camouflage. Vous apprendrez à les
observer, à les connaître et, pourquoi pas, à les élever...
•
Guide des araignées et des Opilions d’Europe : anatomie, biologie, habitat,
Relié de Dick Jones, Michel Emerit et Jean-Claude Ledoux, Edition Delachaux et
Niestlé, Collection les guides du naturalistes, 384 pages, 2002.
Premier guide de terrain en langue française sur les araignées et
les opilions. Introduction générale importante avec de nombreux
dessins et photos en couleurs comprenant, entre autres :
l'anatomie des araignées, la vie des araignées, comment trouver
et photographier les araignées, un tableau illustré de
détermination des familles d'araignées. Description de plus de 480
espèces dont 83 de la région méditerranéenne.
•
L'Univers des araignées : Virtuoses de la prédation, Relié de Adrienne Mason ,
Edition Trécarré, Collection L'univers des..., 116 pages, 1999.
53
JEUNESSE
DOCUMENTAIRES
•
L'araignée : Petite fée de la soie, Album de Anne Vallet, Rémy Amann et Bérengère
Delaporte, Editions Milan Jeunesse, Collection Mini-Patte, 30 pages, septembre 2009.
Pendant des heures, l'argiope tisse sa toile. C'est sa maison,
mais aussi un piège très efficace. Pour chaque usage, elle sait
fabriquer des fils différents : souples, élastiques, secs ou collants
et d'une incroyable solidité.
•
Les sciences naturelles de Tatsu Nagata : L'araignée, Album de Tatsu Nagata,
Editions Seuil Jeunesse, Collection CREA.JEUNESS, 24 pages, août 2009.
" Tout est dit avec simplicité et humour, sans oublier le petit plus :
la représentation de Tatsu Nagata lui-même, en situation souvent
loufoque, pour accompagner le lecteur tout au long de l'histoire.
Un modèle de documentaire ! ", (La revue des livres pour enfants).
•
Les araignées, Poche d’Alain Bergeron, Editions Michel Quintin, collection Savais-tu ?,
à partir de 5/6 ans, 64 pages, août 2007.
Savais-tu... que la plupart des araignées ont 8 yeux? que la femelle
peut être jusqu’à 100 fois plus grosse que le mâle? que l’argyronète
est une araignée qui vit sous l’eau? que certaines mygales peuvent
vivre jusqu’à 20 ans?
•
Mon livre animé des araignées, Broché de Valerie Davies et Simon Mendez, Editions
Milan Jeunesse, Collection Mon livre animé, 24 pages, mai 2006.
Des volets à soulever pour déjouer les pièges des araignées,
des images à toucher pour sentir du bout des doigts leur corps
velu, des pop-up et d'autres surprises pour découvrir les
araignées en t'amusant !
54
DES HISTOIRES A LIRE
Pour les plus jeunes
•
La Coccinelle et l'Araignée, Album de Francesco Pittau et Bernadette Gervais,
Editions Gallimard-Jeunesse Giboulées, Collection Hors série Giboulées, 14 pages, août
2008.
•
L’araignée qui ne perd pas son temps, Album d’Eric Carle, traduit par Laurence
Bourguignon, Editions Mijade, Collection Petit Mijade, 28 pages, décembre 1950.
Pour les plus grands
•
La guerre des toiles ou comment Renée l'araignée s'envola dans les étoiles,
Album d’Alice Brière-Haquet et Roland Garrigue, Nouvel angle éditions, à partir de 6 ans
30 pages, avril 2010.
Renée l'araignée vit dans un monde privilégié mais rêve d'aller dans les
étoiles. Elle a dressé une grande toile près de la fenêtre pour les admirer,
mais la maîtresse de maison la détruit chaque matin. Renée fait alors
appel à toutes les araignées pour l'aider.
•
Ariane l'araignée, Broché de Pascale Chadenat (Auteur) et Delphine Bournay
(Illustrations), Editions L'Ecole des Loisirs, Collection Mouche, 85 pages, octobre 2009.
Tout le monde déteste les araignées. Ariane, la petite araignée
orpheline, vient de comprendre pourquoi : elle est laide à faire
peur ! Elle donnerait n'importe quoi pour ressembler à Sept Points,
la jolie coccinelle. Mais il y a peut-être une solution. Elle pourrait
consulter le professeur Lucanus qui possède un talent
extraordinaire : il répare, transforme les insectes disgracieux.
Ariane va-t-elle commettre l'irréparable ?
55
•
Amédée et les Araignées, Relié de Sabarly Mathieu (Auteur) et Yann Borgazzi
(Illustrations), Editions Chocolat ! Jeunesse, 32 pages, février 2009.
Ces inquiétantes demoiselles à huit pattes viendraient-elles
donc toutes des sombres Carpates ? Amédée a une
araignée au plafond ...de sa chambre. Comment est-elle
arrivée là ? D’où sort donc à chaque fois l éternelle araignée
qui se loge dans tout recoin de la maison ? Amédée,
tracassé, s’interroge sur l’invasion systématique de ces
inquiétants arthropodes solitaires ; mais qui est le plus seul
des deux ? Pas de piqûre, pas de cris de panique, pas de
toile gluante : Amédée et les araignées est une fable
moderne tout en finesse, une peinture puissante, fascinante
et poétique de l’éternelle angoisse de l araignée.
•
Spiderland, roman jeunesse, broché de Jean-Marc Flahaut, Editions Dessert de Lune,
92 pages, 2008.
•
Anansi et la maison hantée, Cartonné de Richardo Keens-Douglas, Editions Les 400
Coups, Collection Bande rouge, 32 pages, janvier 2004.
Le personnage du dieu araignée Anansi prend sa source dans la tradition
orale du peuple Ashanti, du Ghana. Les esclaves africains des Caraïbes
l'ont intégré dans leur folklore et en ont fait un symbole de survie. Dans
ce conte, Anansi enseigne les vertus de l'action collective et de la
solidarité.
56
•
Araignée fais moi peur ! Broché de Puig Rosado, Sylvie Girardet, Claire MerleauPonty, Anne Tardy, et Musée en herbe, Editions Bayard, Collection Les Bêtes noires, 45
pages, avril 1991.
Qui se doute que les araignées sont bavardes ? Qu'elles chuintent,
pianotent ou stridulent ? Qui sait que certaines araignées peuvent
vivre un an sans manger ? Que d'autres se nourrissent de têtards ou
de petits poissons ? Qui imagine que l'on peut tisser de splendides
étoffes - ou même des gants - avec la soie des araignées ?
Argyronète ou épeire, mygale ou opilion, la famille des araignées a
encore beaucoup de secrets à nous dévoiler.
REVUE
La Hulotte c'est la revue qui raconte la vie des animaux sauvages, des arbres et des fleurs d'Europe. A la fois amusant
et très rigoureusement documenté, ce "journal le plus lu dans les terriers" émerveille aussi bien les enfants que leurs
parents.
L’araignée Pholcus.
La meilleure façon
d’observer.
La Hulotte n° 54
Les Pholcus boxeurs.
L’Araignée de Pluche
La Hulotte n° 54
Le petit guide des
araignées à toiles
géométriques.
La
Hulotte n° 73 et 74
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VIDEOS
• La coccinelle, l' araignée et l' escargot futé
Cela pourrait être une fable de La Fontaine. Une coccinelle, un vers, une araignée, une
armada de fourmis et un escargot font la course. Qui va remporter la joyeuse compétition ?
L'escargot en tenue de camouflage, véritable Mac Gyver des gastéropodes ? Les fourmis,
aussi ingénieuses qu' organisées ? Le vers, lent mais endurant ? Ou l' araignée godiche
mais chanceuse ? Tous les coups sont permis pour ralentir ses concurrents : les aveugler,
tenter de les noyer, les bombarder. Il va y avoir de la mandibule écrabouillée. C' est bien sûr
l' homme qui va les départager.
http://www.bugsracemovie.com/watch_en.html
•
C’est pas sorcier, Episode 205 : Les araignées
http://www.francetvod.fr/site-vod/c-est-pas-sorcier/?episode=205
Il y a 300 millions d'années, les araignées étaient déjà présentes sur Terre, avant les
dinosaures.
Elles ont survécu aux catastrophes naturelles et se sont adaptées à presque tous les
environnements. On les trouve n'importe où, à l'Equateur comme aux pôles, sous les
pierres, dans les angles des murs, les volets, dans les arbres, dans la terre, et même
dans l'eau. On en compte plus de 36 000 espèces dans le monde, dont 1500 vivent en
France.
Pourquoi l'araignée est-elle plus proche du scorpion que de la fourmi ? Comment l'araignée
fabrique-t-elle son fil de soie ? Comment fait-elle pour tisser une toile aussi régulière et
solide ? Comment liquéfie-t-elle ses proies avant de les manger ? Sur le dos de leur mère ou
par la voie des airs, comment les petites araignées quittent-elles leur nid ?
Réalisation : L. Subra
Durée : 26 min
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