GAËL VIDRICAIRE ÉTUDE DES ÉTAPES PRÉCOCES DU CYCLE DE RÉPLICATION DU VIRUS D’IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE DE TYPE 1 DANS LES CELLULES TROPHOBLASTIQUES : Vers une compréhension de la transmission materno-fœtale Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en microbiologie-immunologie pour l’obtention du grade de Philosophiæ doctor (Ph.D.) BIOLOGIE MÉDICALE FACULTÉ DE MÉDECINE UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2006 © Gaël Vidricaire, 2006 ii Résumé Plus de deux millions d’enfants dans le monde vivent actuellement avec le virus d’immunodéficience humaine de type 1 (le VIH-1). De plus, les femmes, particulièrement celles en âge de procréer, sont plus vulnérables à cette infection. Or, 90% des infections par ce rétrovirus chez l’enfant sont attribuables à la transmission de la mère à l’enfant (TME). Quoique des traitements antirétroviraux soient disponibles pour la prévenir, seulement une infime proportion des femmes séropositives y a accès encore aujourd’hui. On estime donc que la transmission verticale du VIH-1 est un problème de santé public alarmant, non seulement pour les générations d’aujourd’hui, mais aussi pour celles de demain. La contamination fœtale est l’une des voies par laquelle la TME peut se produire. Cependant, les mécanismes qui y sont associés demeurent peu connus, particulièrement en ce qui concerne l’infection directe des trophoblastes, éléments structuraux du placenta. Afin d’éclaircir ce sujet, nous avons étudié, dans cette thèse, les évènements précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes, première étape conduisant à l’infection d’une cellule cible. Nous avons découvert que le mécanisme d’infection des trophoblastes est inhabituel pour ce rétrovirus. En effet, le VIH-1, au contact de ces cellules, est internalisé par celles-ci et se retrouve alors dans les endosomes. Nous avons établi que l’endocytose du VIH-1 se fait par une voie indépendante de la clathrine, des cavéoles et de la dynamine-2, mais requérant toutefois que le cholestérol membranaire soit libre. Nous avons suivi le parcours intracellulaire des particules virales et noté qu’elles se rendaient principalement aux endosomes tardifs, transit contrôlé par les protéines Rab5 et Rab7. Quoique ce transport entraîne la dégradation d’une grande partie des virions, il est de façon étonnante essentiel à leur processus infectieux dans les trophoblastes. Finalement, l’accès du VIH-1 au cytoplasme cellulaire se fait en l’absence des protéines de l’enveloppe virale, la gp120 et la gp41, suggérant que le virus fusionne dans les endosomes grâce à la machinerie cellulaire présente. Les données présentées dans cette thèse décrivent donc une nouvelle voie d’infection pour le VIH-1. La compréhension de ce processus est essentielle si l’on veut mieux contrôler un jour la transmission mère-enfant du VIH-1 durant la grossesse et/ou trouver des solutions alternatives aux antirétroviraux existants. iii Abstract More than two million children under fifteen years of age are currently living with the human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) worldwide and 90% of these infections are associated with mother-to-child transmission (MTCT) of this retrovirus. Women, particularly those of child-bearing age, are highly susceptible to HIV-1 infection. In spite of available antiretroviral treatments to prevent MTCT, only a minority of infected women have access to these treatments. Hence, vertical transmission of HIV-1 is an alarming public health issue for both current and future generations. One of the postulated models for how HIV-1 is transmitted by the mother is foetal contamination. However, the mechanisms underlying such an event are poorly understood. In particular, the process whereby HIV-1 may directly infect trophoblasts, the structural cells of the placenta, is unknown. In this thesis, we have studied the early events associated with HIV-1 life cycle in trophoblasts, the first step towards infecting a target cell. Our data demonstrate that the mechanism whereby HIV-1 infects trophoblasts is unusual for this retrovirus. Upon contact with these cells, HIV-1 is rapidly and massively endocytosed. We have tracked the step-by-step movements of incoming particles and found that HIV-1 traffics primarily towards late endosomes, via Rab5 and Rab7. Surprisingly, although this transit leads to the degradation of the majority of the internalized virions, it is necessary for HIV-1 to establish a productive infection in these cells. In addition, we found that endocytosis of HIV-1 in these placental cells relies on a clathrin-, caveolae- and dynamin-independent pathway that requires free membrane cholesterol. Finally, viral entry occurs in the absence of the viral envelope glycoproteins, gp120 and gp41, suggesting that HIV-1 undergoes fusion within the endosomes via the host cell machinery. Collectively, the data presented in this thesis describe a novel infection pathway for HIV-1. An understanding of this unique process is essential if we are to learn how to control MTCT and/or find alternate solutions to existing antiretroviral drugs. iv Avant-propos Le sujet de recherche qu’on m’a proposé au début de mes études doctorales m’a tout de suite plu. La transmission verticale du VIH-1 est une question qui m’interpellait à la fois comme femme, mère et chercheure. De plus, il s’agissait d’un nouveau projet pour le laboratoire, donc tout était à faire. Ceci comportait un certain risque mais également un beau défi. Je n’aurais pu accomplir ce travail de recherche seule et je tiens à remercier plusieurs personnes qui m’ont grandement épaulée. D’abord, mon directeur de thèse, le Dr Michel J. Tremblay, qui a pris le risque de m’accepter dans son laboratoire alors que je n’avais pas poursuivi un trajet académique régulier. La rigueur scientifique et les très grandes qualités de gestionnaire du Dr Tremblay en font un patron exceptionnel. Je tiens aussi à souligner sa générosité et sa très grande disponibilité. De plus, l’immense liberté qu’il m’a donnée et la confiance qu’il m’a accordée m’ont été fort précieuses. Bref, j’ai eu la chance d’évoluer dans un environnement scientifique incomparable. Je me dois de remercier les Dr Benoît Barbeau et Sachiko Sato pour leurs suggestions, leurs commentaires et leurs conseils judicieux, tant au plan technique et scientifique que personnel. Je souligne également l’aide offerte par tous les membres de l’équipe du Dr Tremblay, dont certains ont déjà quitté son laboratoire, mais avec qui j’ai beaucoup discuté tout au long de mes études. Je voudrais aussi souligner toute l’affection et le support moral que m’a prodigués toute ma famille, particulièrement mon mari, Serge Leclerc, mes enfants, Arnaud et Alexia sans qui je n’aurais pas su y arriver. Finalement, je remercie sincèrement les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour leur support financier tout au long de mes études. v Je présente une thèse avec insertion d’articles. Cette thèse inclut les cinq articles suivants : i) ii) iii) iv) v) Vidricaire, G., Tardif, M.R., Tremblay, M.J. The low viral production in trophoblastic cells is due to a high endocytic internalization of the human immunodeficiency virus type 1 and can be overcome by the pro-inflammatory cytokines tumor necrosis factor-α and interleukin-1. (2003) The Journal of Biological Chemistry; Vol. 278, No. 18, pp. 15832–15841. Vidricaire, G., Gauthier, S., Tremblay, M.J. HIV-1 infection of human trophoblasts is independent of gp120/CD4 interactions but relies on heparan sulfate proteoglycans. (2005). Cet article a été soumis pour publication à la revue scientifique Journal of Virology. Vidricaire, G., Imbeault, M., Tremblay, M.J. Endocytic host cell machinery plays a dominant role in intracellular trafficking of incoming human immunodeficiency virus type 1 in human placental trophoblasts. (2004) Journal of Virology; 78(21):11904-15. Vidricaire, G., Tremblay, M.J. HIV-1 infection of human polarized trophoblasts is associated with internalization via clathrin/caveolae-independent endocytosis and free cholesterol. (2005) Cet article a été soumis pour publication à la revue scientifique Traffic. Vidricaire, G., Tremblay, M.J. Rab5 and Rab7 but not ARF6 govern the early events of HIV-1 infection in polarized human placental cells. (2005). Journal of Immunology; 175(10):6517-6530. Gaël Vidricaire est l’auteure principale de tous ces articles. Les résultats présentés à la figure 2 de l’article 1 ont été obtenus par Mélanie Tardif, alors que ceux présentés à la figure 6B de l’article 2 ont été générés par Sonia Gauthier. De plus, pour l’article 3, Michael Imbeault a effectué la programmation permettant l’analyse des images obtenues par microscopie confocale par le logiciel Metamorph et a contribué à produire les images par le logiciel Photoshop. Outre ces trois cas, le design expérimental, l’ensemble des expériences et la rédaction scientifique de chacun des articles ont été réalisés en totalité par l’auteure de cette thèse. Michel J. Tremblay en a assuré la supervision scientifique. Ces cinq articles présentés dans cette thèse correspondent de façon intégrale aux articles qui ont été soumis pour publication ou, le cas échéant, qui sont déjà publiés. vi Table des matières Chapitre 1. INTRODUCTION ..........................................................................................1 Section 1 Le virus d’immunodéficience humaine ..............................................................1 1.1 Préambule ...............................................................................................................1 1.2 Historique................................................................................................................2 1.3 Classification du VIH .............................................................................................3 1.4 L’origine du VIH ....................................................................................................4 1.5 Épidémiologie.........................................................................................................5 1.5.1 Statistiques mondiales.....................................................................................5 1.5.2 Féminisation de l’épidémie du SIDA .............................................................8 1.6 Structure et cycle réplicatif du VIH-1...................................................................11 1.6.1 Organisation génomique du VIH-1...............................................................11 1.6.2 Morphologie d’un virus mature ....................................................................11 1.6.3 Le cycle réplicatif du VIH-1.........................................................................14 1.6.3.1 Entrée virale : attachement et fusion.........................................................14 1.6.3.2 Décapsidation et transcription inverse......................................................15 1.6.3.3 Import nucléaire........................................................................................17 1.6.3.4 Intégration nucléaire, transcription et traduction......................................18 1.6.3.5 Assemblage et bourgeonnement ...............................................................19 1.7 Les modes de transmission du VIH ......................................................................21 1.7.1 Relation sexuelle...........................................................................................22 1.7.2 Transmission par le sang...............................................................................22 1.7.3 Transmission materno-fœtale .......................................................................22 1.8 Tropisme viral.......................................................................................................22 1.9 Autres récepteurs cellulaires du VIH-1 ................................................................23 1.9.1 Les lectines de type C : .................................................................................25 1.9.2 Les glycosphingolipides (GSL) ....................................................................26 1.9.3 Les protéoglycanes (PG) : les HSPG............................................................26 1.9.4 Autres molécules d’attachement ...................................................................28 1.10 Cellules cibles de l’infection à VIH-1 ..................................................................29 1.10.1 Les lymphocytes T CD4+ .............................................................................34 1.10.1.1 Mise en contexte ...................................................................................34 1.10.1.2 Particularité du cycle réplicatif .............................................................34 1.10.1.3 Dynamique d’infection des lymphocytes T CD4+ ...............................36 1.10.2 Les cellules dendritiques...............................................................................38 1.10.2.1 Types, propriétés et fonctions...............................................................38 1.10.2.2 Le VIH-1 et les cellules dendritiques ...................................................39 1.10.2.3 Les cellules de Langerhans ...................................................................43 1.10.2.4 Les cellules dendritiques folliculaires...................................................43 1.10.3 Les macrophages...........................................................................................44 1.10.4 Les cellules endothéliales .............................................................................46 1.10.5 Le système nerveux central...........................................................................47 1.10.6 Les cellules épithéliales ................................................................................50 1.10.6.1 Structure et fonctions ............................................................................50 1.10.6.2 Épithéliums génitaux féminins : endocol, exocol et vagin ...................54 vii 1.10.6.3 Épithéliums uro-génitaux masculins : prépuce, gland, verge et épithélium de l’urètre............................................................................56 1.10.6.4 Tractus gastro-intestinal supérieur et inférieur, rectum et anus............56 1.10.6.5 Épithélium de la cavité orale et du pharynx .........................................59 1.11 La pathogénèse du VIH-1 .....................................................................................60 1.11.1 Histoire naturelle de l’infection à VIH-1......................................................60 1.11.2 Primo-infection et phase aiguë .....................................................................63 1.11.2.1 La transmission .....................................................................................63 1.11.2.2 La dissémination ...................................................................................65 1.11.3 La phase chronique .......................................................................................68 1.12 Autres types cellulaires contribuant à la pathogénèse virale ................................69 1.12.1 Les lymphocytes T CD8+ .............................................................................69 1.12.2 Les lymphocytes T dits «régulateurs» (Treg) ...............................................70 1.12.3 Les cellules NK (Natural Killer Cells) .........................................................71 1.12.4 Les lymphocytes B........................................................................................71 1.12.5 Les mastocytes, basophiles, neutrophiles et érythrocytes.............................72 1.13 Les réservoirs du VIH-1 .......................................................................................73 1.14 Les traitements et les vaccins anti-VIH ................................................................74 1.14.1 Les traitements..............................................................................................74 1.14.2 Les vaccins anti-VIH ....................................................................................75 Section 2 Le placenta........................................................................................................77 2.1 Le développement placentaire ..............................................................................77 2.1.1 Généralités ....................................................................................................77 2.1.2 Formation du placenta ..................................................................................78 2.1.2.1 L’implantation ..........................................................................................78 2.1.2.2 La réaction déciduale ................................................................................80 2.1.2.3 La voie du cytotrophoblaste villeux..........................................................81 2.1.2.4 La voie du cytotrophoblaste extravilleux..................................................84 2.2 La structure du placenta........................................................................................85 2.3 Les fonctions placentaires.....................................................................................87 2.3.1 Les échanges materno-fœtaux ......................................................................87 2.3.2 Fonction endocrine .......................................................................................88 2.3.3 L’immunotolérance.......................................................................................88 Section 3 La transmission verticale des virus...................................................................89 3.1 Les virus transmissibles de la mère à l’enfant ......................................................89 3.2 La transmission verticale du VIH-1......................................................................92 3.2.1 Épidémiologie...............................................................................................92 3.2.2 Traitements et prévention de la transmission verticale.................................93 3.2.3 Facteurs de risque .........................................................................................94 3.2.4 La transmission mère-enfant intra-partum ...................................................96 3.2.5 La transmission mère-enfant in utero ...........................................................97 3.2.5.1 La voie trans-annexielle............................................................................97 3.2.5.2 La voie trans-placentaire...........................................................................98 3.2.5.3 Le rôle des microlésions ...........................................................................98 3.2.5.4 La transcytose ...........................................................................................99 3.2.5.5 L’infection directe des trophoblastes........................................................99 3.2.5.6 Contexte de l’entrée virale dans les trophoblastes..................................101 viii Section 4 L’endocytose...................................................................................................108 4.1 Mise en contexte .................................................................................................108 4.2 Les mécanismes d’endocytose............................................................................114 4.2.1 La phagocytose ...........................................................................................114 4.2.2 La macropinocytose....................................................................................116 4.2.3 L’endocytose dépendante de la clathrine....................................................118 4.2.4 L’endocytose par les cavéoles ....................................................................123 4.2.5 L’endocytose par les radeaux lipidiques de type cavéolaire.......................126 4.2.6 L’endocytose par les radeaux lipidiques indépendante de la dynamine .....127 4.2.7 L’endocytose indépendante de la clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine .......................................................................................129 4.2.8 Les voies d’endocytose dans les cellules épithéliales polarisées................130 4.3 Le transport intracellulaire : la voie endolysosomale .........................................131 4.3.1 Mise en contexte .........................................................................................131 4.3.2 Les endosomes de triage .............................................................................133 4.3.3 Les MVB/ECV ...........................................................................................136 4.3.4 Les endosomes tardifs.................................................................................138 4.3.5 Les lysosomes .............................................................................................141 4.3.6 Les endosomes de recyclage.......................................................................142 4.4 La voie endolysosomale des cellules épithéliales simples..................................145 Section 5 Les objectifs de recherche...............................................................................148 5.1 Objectifs généraux ..............................................................................................148 5.2 Objectifs particuliers...........................................................................................149 Section 6 Le modèle expérimental utilisé.......................................................................152 Chapitre 2. PARAMÈTRES DÉFINISSANT LA SUSCEPTIBILITÉ À L’INFECTION DES TROPHOBLASTES PAR LE VIH-1 ........................................................................156 Section 1 Premier article scientifique .............................................................................156 1.1 Title page ............................................................................................................156 1.2 Résumé................................................................................................................156 1.3 Abstract...............................................................................................................157 Section 2 .............................................................................................................................158 2.1 Introduction.........................................................................................................158 2.2 Material and Methods .........................................................................................162 2.3 Results.................................................................................................................166 2.4 Discussion...........................................................................................................171 2.5 Acknowledgements.............................................................................................175 2.6 References...........................................................................................................176 Section 3 Figure legends.................................................................................................182 Section 4 Tables..............................................................................................................185 Section 5 Figures ............................................................................................................186 Chapitre 3. LE RÔLE DE LA GP120 ET DE LA GP41 DANS LE CYCLE REPLICATIF DU VIH-1....................................................................................................195 Section 1 Deuxième article scientifique .........................................................................195 1.1 Title page ............................................................................................................195 1.2 Résumé................................................................................................................196 1.3 Abstract...............................................................................................................196 ix Section 2 .............................................................................................................................197 2.1 Introduction.........................................................................................................197 2.2 Material and methods..........................................................................................201 2.3 Results.................................................................................................................206 2.4 Discussion...........................................................................................................212 2.5 Acknowledgements.............................................................................................218 2.6 References...........................................................................................................219 Section 3 Figure legends.................................................................................................225 Section 4 Tables..............................................................................................................228 Section 5 Figures ............................................................................................................229 Chapitre 4. PARCOURS INTRACELLULAIRE DU VIH-1 DANS LES TROPHOBLASTES ...........................................................................................................237 Section 1 Troisième article scientifique..........................................................................237 1.1 Title page ............................................................................................................237 1.2 Résumé................................................................................................................237 1.3 Abstract...............................................................................................................238 Section 2 .............................................................................................................................238 2.1 Introduction.........................................................................................................238 2.2 Material and Methods .........................................................................................241 2.3 Results.................................................................................................................244 2.4 Discussion...........................................................................................................250 2.5 Acknowledgements.............................................................................................255 2.6 References...........................................................................................................256 Section 3 Figure legends.................................................................................................259 Section 4 Figures ............................................................................................................262 Chapitre 5. LA VOIE D’ENDOCYTOSE DU VIH-1 DANS LES TROPHOBLASTES .. ....................................................................................................................270 Section 1 Quatrième article scientifique.........................................................................270 1.1 Title page ............................................................................................................270 1.2 Résumé................................................................................................................270 1.3 Abstract...............................................................................................................271 Section 2 .............................................................................................................................272 2.1 Introduction.........................................................................................................272 2.2 Material and Methods .........................................................................................276 2.3 Results.................................................................................................................281 2.4 Discussion...........................................................................................................291 2.5 Acknowledgements.............................................................................................295 2.6 References...........................................................................................................296 Section 3 Figure legends.................................................................................................302 Section 4 Figures ............................................................................................................306 Chapitre 6. LE ROLE DU RAB5 ET DE RAB7 DANS LES ETAPES PRECOCES DU CYCLE REPLICATIF DU VIH-1 .....................................................................................314 Section 1 Cinquième article scientifique ........................................................................314 1.1 Title page ............................................................................................................314 1.2 Résumé................................................................................................................314 1.3 Abstract...............................................................................................................315 x Section 2 .............................................................................................................................316 2.1 Introduction.........................................................................................................316 2.2 Material and Methods .........................................................................................321 2.3 Results.................................................................................................................325 2.4 Discussion...........................................................................................................334 2.5 References...........................................................................................................341 2.6 Footnotes.............................................................................................................346 Section 3 Figure legends.................................................................................................347 Section 4 Tables..............................................................................................................350 Section 5 Figures ............................................................................................................351 Chapitre 7. DISCUSSION ET PERSPECTIVES..........................................................359 Section 1 .............................................................................................................................359 1.1 Paramètres définissant la susceptibilité à l’infection des trophoblates par le VIH-1 ..................................................................................................................359 1.2 L’infection des trophoblastes se produit indépendamment de la gp124 et de la gp41 ....................................................................................................................365 1.3 L’entrée du VIH-1 se produit par endocytose ....................................................366 1.4 Caractérisation de la voie d’endocytose menant à l’internalisation du VIH-1 ...367 1.5 Le parcours intracellulaire du VIH-1 dans les trophoblastes..............................377 1.6 Le rôle de Rab5 et de Rab7 dans l’entrée virale .................................................380 1.7 La fusion virale intra-endosomale ......................................................................387 1.8 La transcytose et le recyclage du VIH-1.............................................................393 1.9 Autres mécanismes de transmission verticale du VIH-1 ....................................400 1.10 L’infection précoce des cellules trophoblastiques ..............................................401 1.11 Modèles expérimentaux de la transmission verticale .........................................404 Section 2 Conclusion ......................................................................................................406 BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................408 xi Liste des tableaux Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Susceptibilité des différents types cellulaires à l’infection et au transfert du VIH-1 et molécules d’attachement impliquées.................................................31 Les infections virales transmissibles par la mère à son fœtus/nouveau-né.......91 Sommaire des résultats publiés sur la susceptibilité des trophoblastes à l’infection par le VIH-1 in vitro......................................................................104 Sommaire des résultats publiés sur l’expression du CD4, du CCR5 et du CXCR4 par les trophoblastes..........................................................................106 Inhibiteurs de l’endocytose et leurs modes d’action.......................................111 Sommaire des mécanismes d’endocytose et de leurs propriétés ....................112 Comparaison entre les propriétés connues de l’endocytose indépendante de la clathrine et des cavéoles et de la dynamine et celles de l’endocytose du VIH-1 dans les JAR....................................................................................................375 xii Liste des figures Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Figure 6 Figure 7 Figure 8 Figure 9 Figure 10 Figure 11 Figure 12 Figure 13 Figure 14 Figure 15 Figure 16 Figure 17 Figure 18 Figure 19 Figure 20 Figure 21 Figure 22 Figure 23 Figure 24 Figure 25 Figure 26 Figure 27 Adultes et enfants vivant avec le VIH-1. Estimations fin 2004..........................8 Pourcentage d'adultes (15-49 ans) vivant avec le VIH qui sont de sexe féminin, 1985–2004 ........................................................................................................10 Statistiques et caractéristiques régionales du VIH et du SIDA pour les femmes, fin 2002 et 2004 ................................................................................................10 Organisation génomique du VIH-1 (A) et morphologie d’un virus mature (B)... ..........................................................................................................................13 Cycle de réplication du VIH-1..........................................................................21 Processus infectieux dans les lymphocytes T CD4+ ........................................38 Comparaison entre un épithélium simple et un épithélium stratifié .................53 Histoire naturelle de l’infection à VIH-1..........................................................62 La primo-infection ............................................................................................67 Diagramme d’un fœtus à terme in utero incluant une vue du placenta ............78 L’implantation de l’embryon dans l’endomètre. ..............................................80 Principaux stades du développement placentaire humain ................................83 Principales voies de différenciation du cytotrophoblaste .................................85 Diagramme de l’organisation des tissus placentaires .......................................87 Mécanismes de transmission transplacentaire du VIH-1................................103 Les mécanismes d’endocytose........................................................................110 L’endocytose classique par les puits de clathrine...........................................122 La voie endolysosomale..................................................................................133 La biogenèse des vésicules intraluminales par les complexes ESCRT ..........138 Schéma d’un endosome tardif.........................................................................141 Les endosomes de recyclage...........................................................................144 Voies de transport endosomal dans les cellules épithéliales polarisées..........147 La culture cellulaire sur cupule avec membrane poreuse de 0,4 μm ..............154 Modèle de recherche et principales techniques expérimentales .....................155 Le transit intracellulaire du VIH-1 par les endosomes EEA1(-) et EEA1(+).383 Le devenir du récepteur de l’EGF, du CMH-II et du VSV dans les MVB/ECV.. ........................................................................................................................390 TIR-FM (Total internal reflection fluorescence microscopy) ........................395 xiii Liste des abréviations 3TC ADNc AP-2 APOBEC3G ARN Pol II ARNm ARV ASLV AT-2 AZT CA Ca2+ CD CD62L CDC CDK9 Cellules NK CMH-I ou II CRD CSF CSPG CTLA-4 Ctx CypA d4T DAF DC-SIGN DC-SIGNR ddC ddI ddl DRM dUTP EDC EEA1 EGF EGFR ECV Env ESCRT-1 FasL Fc FcγR 2'-3'-dideoxy-3'-thiacytidine ADN complémentaire Adaptor protein 2 Apolipoprotein B mRNA editing enzyme, catalytic polypeptide-like 3G ARN polymérase II ARN messager AIDS-associated retrovirus Avian sarcoma-leukosis virus Aldrithiol-2 Azidothymidine Capside Calcium Cluster determinant L-sélectine Centers for disease control Cyclin-dependent kinase 9 Cellules « natural killer » Complexe majeur d’histocompatibilité de type I ou II Carbohydrate recognition domain Colony-stimulating factor Chondroitine sulfate proteoglycan Cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4 Toxine cholérique Cyclophiline A 2',3'-didehydro-3'-deoxythymidine Decay accelerating factor Dendritic cell (DC)-specific intercellular adhesion molecule 3 (ICAM-3) grabbing nonintegrin DC-SIGN related ou L-SIGN 2',3'-dideoxycytidine 2',3'-dideoxyinosine 2’,3’-dideoxyinosine Detergent-resistant membranes Deoxyuridine triphosphate Endocytose dépendante de la clathrine Early endosome autoantigen 1 Epidermal growth factor Epidermal growth factor receptor Endosomal carrier vesicle Enveloppe Endosomal sorting complex required for transport Ligand de Fas Fragment cristallisable Récepteurs Fc gamma xiv FDA Food and Drug Administration FITC Fluorescein isothiocyanate GAG Glycosaminoglicanes GalCer Galactosylcéramide GDP Guanosine diphosphate GEEC GPI-AP enriched early endosome compartments GFP Green fluorescent protein GH Growth hormone GHR Growth hormone receptor GM-CSF Granulocyte-macrophage colony-stimulating factor GPI-AP Glycosylphosphatidylinositol-anchored protein GSL Glycosphingolipides HAART Highly active antiretroviral therapy hCG Human chorionic gonadotrophin hFcRn Récepteur Fc humain néonatal HLA Human leukocyte antigen HLA-DR Human leukocyte antigen D locus-related protein HMG-I(Y) High mobility group protein- I(Y) hPL Hormone lactogène placentaire HRP Horse radish peroxydase HSP70 Heat shock protein 70 HSPG Héparane sulfate protéoglycane Hssh3bp1 Human spectrin SH3-domain binding protein-1 HTLV-1 Human T-cell leukemia virus type-I HTLV-III Human T-cell leukemia virus type-3 HUVEC Human umbilical vein endothelial cells ICAM-1 Intercellular adhesion molecule-1 iDC Cellules dendritiques immatures IgA, G ou M Immunoglobuline A, G ou M IL-1α ou β Interleukine 1 alpha ou beta IL-2 Interleukine 2 IN Intégrase INF-γ Interféron gamma kDa KiloDalton KIR Killer cell-inhibitory receptor LAMP-1 et -2 Lysosomal associated membrane protein 1 et 2 LAV Lymphadenopathy-associated virus LBPA Acide bisphosphatidique LDL Low density lipoproteins LFA-1 Leukocyte Function-Associated Antigen-1 LIF Leukemia inhibitory factor LTR Long terminal repeats LY Lucifer yellow M6PR Récepteur du mannose-6 phosphate MA Matrice MAC-1 Macrophage adhesion molecule-1 M-CSF Macrophage-colony stimulating factor xv mDC MtβCD MVB MVE NANA NC N-CAM Nef NF-κB ONU PAK PBMC PCR PECAM-1 PGs PI3K PIC pIgR PR PtdIns(4,5)P2 PtdIns3P P-TEFb Ref1 Rev RT SAC SDF-1 siRNA shRNA SLP1 SNARE SU TfR TGF-β TGN TIR-FM TM TME TNF-α Treg TRIM-5α Tsg101 UNG2 VCAM-1 Vif VIH-1 et 2 VIS Cellules dendritiques matures Méthyl-β-cyclodextrine Multivesicular bodies Multivesicular endosomes Acide sialique Nucléocapside Neural cell adhesion molecule Negative factor Nuclear factor kappa-B Organisation des nations unies p21-activated kinase Peripheral blood mononuclear cells Polymerase chain reaction Platelet/endothelial cell adhesion molecule-1 Protéoglycanes Phosphatidylinositol 3-kinase Pre-integration complex Récepteur polymérique des immunoglobulines Protéase Phosphatidylinositol-4,5-bisphosphate Phosphatidylinositol-3 phosphate Positive transcription elongation factor b Restriction factor 1 Regulator of viral expression Reverse transcriptase Compartiment subapical Stromal cell-derived factor-1 Small interfering RNA Small hairpin RNA Secretory leukocyte protease inhibitor 1 Soluble N-ethylmaleimide–sensitive factor attachment protein receptors Surface Récepteur de la transferrine Transforming growth factor beta Trans Golgi network Total internal reflection fluorescence microscopy Transmembranaire Transmission par la mère Tumor necrosis factor-alpha Lymphocytes T dits «régulateurs» T-cell-receptor-interacting molecule-5α Tumour susceptibility gene 101 protein Uracil DNA glycosylase Vascular cell adhesion molecule 1 Viral infectivity factor Virus d’immunodéficience humaine de type 1 et 2 Virus d’immunodéficience simienne xvi Vpr Vpu v-Src Viral protein R Viral protein U Oncogène codé par le virus aviaire du sarcome de Rous Chapitre 1. INTRODUCTION Section 1 Le virus d’immunodéficience humaine 1.1 Préambule Le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est actuellement une des plus importantes et plus meurtrières épidémies associées à une maladie infectieuse au monde (436, 449). Malgré l'augmentation du financement de la recherche, le renforcement de l'engagement politique et les progrès accomplis pour élargir l'accès aux traitements antiVIH, l'épidémie de SIDA ne cesse d’avancer à l’échelle mondiale. Certains pays ayant baissé la garde voient le nombre de nouvelles infections croître à nouveau. Par exemple, dans plusieurs pays industrialisés, la découverte de thérapies anti-VIH alimente le mythe dangereux selon lequel le SIDA serait vaincu (615). A l’exclusion de l’Amérique du nord et de l’Europe, l'accès aux traitements antirétroviraux et la prise en charge des autres maladies liées au VIH-1 demeurent limités. Seules 7 % des personnes qui ont besoin de ces médicaments dans les pays en développement les reçoivent. Entre cinq et six millions de personnes y mourront au cours des deux prochaines années si elles ne sont pas placées sous traitement antirétroviral. Bien que ces thérapies suscitent l'espoir de millions de personnes, l'accès élargi aux médicaments ne pourra pas être maintenu si le nombre de nouvelles infections à VIH-1 n'est pas nettement réduit. Ainsi, la prévention est le fondement de la riposte au SIDA. Pourtant à l'échelle mondiale, les programmes de prévention ne touchent actuellement qu'une personne sur cinq exposées au risque d'infection à VIH-1 (616). Dans ce contexte il est reconnu que la recherche portant sur la compréhension du mécanisme d’infection du VIH-1 est essentielle. En effet, celle-ci constitue la pierre angulaire pour prévenir l'acquisition et la transmission de nouvelles infections et/ou ralentir la progression de la maladie. L’objectif principal de cette thèse s’inscrit donc dans ces priorités puisqu’il porte sur le mécanisme de transmission du VIH-1 de la mère à son enfant. Nous nous intéressons plus spécifiquement aux étapes qui sous-tendent la transmission verticale du VIH-1 pouvant se produire in utero. 2 1.2 Historique La maladie connue aujourd’hui sous le nom de syndrome d’immunodéficience humaine acquise (SIDA) a été rapportée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) dans la littérature médicale pour la première fois aux États-Unis en 1981. Cette publication décrivait l’état de cinq jeunes homosexuels mâles souffrant d’immunodéficience sévère accompagnée d’une rare pneumonie causée par le Pneumocystis carinii (424). D’autres rapports ont rapidement suivi dans la littérature et en l’espace de quelques mois l’épidémie avait pris racine. La maladie a d’abord été observée chez les homosexuels mâles et les utilisateurs de drogues injectables. Toutefois, entre 1981 et 1983 il est apparu évident qu’une immunodéficience similaire touchait d’autres groupes d’individus dont les Haïtiens récemment immigrés, les hémophiles, les transfusés, les prisonniers et les Africains de même que les partenaires sexuels et/ou les enfants des personnes constituant ces groupes à risque. Les premiers cas de transmission verticale ont été documentés en 1982 (186, 300, 538). Ce nouveau syndrome d’immunodéficience était décrit comme un état de dysfonction immunitaire profonde. Il était caractérisé par une lymphadénopathie accompagnée d’une variété de cancers inhabituels (le lymphome malin non hodgkinien et le syndrome de Kaposi) et d’infections opportunistes causées par divers pathogènes. Parmi ces derniers, nous pouvons nommer le Pneumocystis carinii, le cytomégalovirus, l’Herpes simplex et l’Herpes zoster. Des infections mycobactériennes causées par le Mycobacterium tuberculosis, des infections fongiques envahissantes causées par le Candida albicans, et des infections causées par des protozoaires, le Toxoplasma gondii, le Cryptosporidium, le Microsporidium, et l’Isospora, de même que des méningites causées par le Cryptococcus sp. sont aussi au nombre des infections opportunistes documentées. Les patients souffraient tous d’une déplétion marquée des lymphocytes T CD4+ dans le sang périphérique. En 1982, le terme SIDA a été attribué à cette nouvelle pathologie (revue par (186, 538). Au cours des deux années suivant la description de ces premiers cas de SIDA, les chercheurs se sont penchés sur la cause de cette maladie. L’apparition d’un nouveau virus comme agent causal de cette pathologie n’était qu’une des théories plausibles parmi d’autres alors envisagées par les scientifiques. Parmi les microorganismes qui ont été 3 postulés comme agent étiologique de cette maladie citons le cytomégalovirus et le human T-cell leukemia virus type-I (HTLV-1). C’est en 1983 à l’Institut Pasteur à Paris sous la direction du Dr Luc Montagnier que le lymphadenopathy-associated virus (LAV) a été isolé des ganglions d’un patient asymptomatique présentant une lymphadénopathie généralisée d’origine inconnue (40). Il s’agissait d’un nouveau rétrovirus qui, en culture, était hautement pathogène pour les cellules du sang périphérique et qui s’attaquait particulièrement aux lymphocytes T CD4+. L’équipe du Dr Gallo a par la suite décrit l’isolement d’un rétrovirus de patients atteints du SIDA, qu’elle a appelé HTLV-III, et fit la première démonstration sérologique associant l’exposition à ce virus à des individus immunodéprimés provenant des groupes à risque (194, 204). En parallèle, le Dr Lévy identifia chez des sujets atteints du SIDA un rétrovirus similaire au LAV qu’il nomma ARV (AIDS-associated retrovirus) (317). La réplication de ce virus dans les lymphocytes T CD4+ pouvait avoir ou non des effets cytopathogènes, suggérant que, in vivo, les conséquences biologiques du ARV sont variées (238). L’agent étiologique du SIDA fut finalement nommé le virus d’immunodéficience humaine (VIH). 1.3 Classification du VIH Le VIH est un rétrovirus pathogène humain qui fait partie de la sous-famille des Lentivirus. Il présente une forte hypervariabilité génomique faisant en sorte que de nombreuses souches différentes existent. Selon leurs ressemblances génétiques, les souches du VIH sont classifiées en i) types, ii) groupes et iii) sous-types (en anglais clades). Il existe deux types majeurs du VIH : le VIH de type 1 (VIH-1) et de type 2 (VIH-2) qui ont 42% d'homologie génomique (revue par (186)). Le VIH-2 est principalement concentré dans les pays d’Afrique de l’Ouest et suit les mouvements des populations en provenance et en partance de cette région (22). Les souches du VIH-2 sont classées en sept sous-types : A à G (315). Contrairement au VIH-1 qui est maintenant retrouvé à l’échelle mondiale, la prévalence du VIH-2 s’est soit stabilisée ou a diminué dans la population humaine depuis 10 ans. Ce phénomène est probablement relié au fait que le VIH-2 possède une valeur d’adaptation inférieure au VIH-1, propriété qui se traduit par une virémie plus faible, une période asymptomatique plus longue et un taux de 4 transmission inférieur au VIH-1 (22). Dans cette perspective, la pandémie du SIDA est globalement attribuable au VIH-1. Trois groupes de VIH de type 1 se sont développés dans le monde : M (Major), O (outlier), et N (i.e. ni le groupe M, ni le groupe O). Le groupe M est de loin le plus répandu puisqu’il constitue plus de 90% des cas de VIH/SIDA à l’échelle mondiale. On retrouve le groupe O dans les régions de l’Afrique centrale et le groupe N au Cameroun (revue par (186, 564). À l’intérieur du groupe M, neuf sous-types majeurs ont été définis : A-D, F-H, J et K. L’infection simultanée d’un individu par deux sous-types différents du VIH-1 est possible et peut mener à des évènements de recombinaison virale et engendrer ce qu’on nomme des formes recombinées en circulation (en anglais, Circulating Recombinant Forms ou CRFs); il existerait 15 CRFs (22). Les sous-types du VIH-1 sont distribués de façon inégale sur le globe. Le clade C est le virus le plus répandu à l’échelle mondiale et il est la cause de la moitié des infections à VIH-1. On le retrouve dans le sud et l’est de l’Afrique, en Inde, en Chine, au Népal et au Brésil. Le sous-type B est le plus répandu en Europe, en Amérique, au Japon et en Australie. Les autres sous-types sont restreints à une région précise (revue par (186, 564)). La grande hypervariabilité génomique du VIH-1 fait aussi en sorte que de nombreuses souches virales différentes coexistent au niveau inter et intra-individus. Les différentes souches virales retrouvées chez un même individu sont nommées quasi-espèces (186). 1.4 L’origine du VIH L’origine du VIH comme agent pathogène chez l’humain demeure une énigme. Par ailleurs, le virus d’immunodéficience simienne (VIS) fait partie d’un large groupe génétiquement varié de lentivirus retrouvés chez diverses espèces simiennes en Afrique. Le VIS n’engendre pas de pathologie chez son hôte naturel. Cependant, l’inoculation de VIS chez le macaque, tel que le macaque rhésus, induit chez cet animal une maladie ressemblant au SIDA. Il existe six lignées du VIS. Parmi ces différents VIS, des analyses phylogéniques ont montré que le VIScpz isolé de chimpanzés Pan troglodytes troglodytes et Pan troglodytes schweinfurrhii est génétiquement étroitement apparenté au VIH-1 (350). De même, le VISsmm isolé de singes de l’espèce Cercocebus atys est apparenté au VIH-2. Cette 5 découverte indiquerait l’origine du VIH (196). Selon des données épidémiologiques moléculaires, le VIH-1 aurait évolué pendant plusieurs siècles chez le P.t. troglodytes porteur du VIScpz. A un certain moment dans l’évolution, le VIH aurait «sauté» d’espèce et infecté l’humain; en d’autres termes, l'anthropozoonose serait à l'origine des infections à VIH chez l'humain. Les conditions et les circonstances de ces transferts du singe vers l’humain demeurent mal comprises, mais puisque la chasse et la consommation de viande simienne infectée sont répandues en Afrique, on postule qu’il serait étroitement liée à ces pratiques (169, 454). On estime que des infections sporadiques à VIH ont continuellement eu lieu chez l’humain au cours de plusieurs décennies mais passèrent inaperçues. Lorsque des conditions démographiques et sociales permettant une propagation rapide du virus parmi la population se sont créées, l’épidémie du SIDA s’est alors développée en Afrique. Le premier cas documenté d’infection par le VIH-1 chez l’humain a été identifié dans un sérum datant de 1953 (666). L’introduction de l’épidémie dans les pays développés a rapidement suivi après la « révolution gay » à New York en 1969. En effet, la concentration démographique et les habitudes homosexuelles à risque pendant les années 70 et début des années 80 ont fait de ces jeunes hommes homosexuels une cible parfaite pour une épidémie d’une maladie transmissible sexuellement (revue par (169)). 1.5 Épidémiologie 1.5.1 Statistiques mondiales Depuis le premier diagnostic de SIDA en 1981, on estime que 20 millions de personnes sont décédées de cette maladie. Le nombre total de personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine a grimpé en 2004 pour atteindre le plus haut niveau jamais enregistré : 39,4 millions de personnes sont infectées par ce virus dans le monde. L’épidémie mondiale de SIDA a tué 3,1 millions de personnes au cours de l’année écoulée (616) (c.f. Figure 1). Les caractéristiques démographiques des gens touchés par l’épidémie ont cependant radicalement changé depuis 20 ans. Durant les premières années de l’épidémie du VIH-1 et 6 du SIDA en Amérique, la population touchée était presque exclusivement des hommes homosexuels. De nos jours les nouveaux cas d’infection sont principalement associés aux relations hétérosexuelles et à l’utilisation de drogues injectables. De plus, le SIDA, qui était perçu comme une maladie touchant principalement les hommes, affecte en réalité un nombre grandissant de femmes et l’écart du taux d’infection des femmes par rapport aux hommes s’accentue dangereusement (615, 616). L’Afrique subsaharienne reste de loin la région la plus touchée, avec près des deux tiers (64%) de toutes les personnes atteintes par cette maladie ainsi que plus des trois quarts (76%) de toutes les femmes infectées par ce rétrovirus. La prévalence du VIH-1, qui avoisine 7,4%, semble se stabiliser, mais cette impression est principalement due à un nombre à peu près égal de nouvelles infections et de décès dus au SIDA. L’Afrique australe reste la sous-région la plus gravement atteinte au monde; d’après les relevés de consultations médicales prénatales urbaines, la prévalence du VIH-1, qui était de l’ordre de 5% en 1990, y dépasse maintenant les 25%. L’Afrique du Sud continue à regrouper le nombre le plus élevé au monde de personnes vivant avec le VIH-1; la prévalence générale parmi les femmes enceintes y était de 27,9% en 2003 (616). Avec une prévalence moyenne du VIH-1 chez l’adulte de 2,3%, les Caraïbes constituent la deuxième région la plus touchée au monde. Le SIDA y est devenu la principale cause de décès parmi les adultes de 15 à 44 ans. En Asie, le niveau national d’infection par le VIH-1 est relativement bas par rapport à celui d’autres continents mais étant donné l’importance de la population dans cette région, un grand nombre de personnes sont touchées. Ainsi, à l’échelle mondiale depuis 2002, ce sont l’Asie de l’Est, l’Europe orientale et l’Asie centrale qui ont connu les augmentations les plus fortes du nombre des personnes infectées par le VIH-1. Ce nombre s’est accru de près de 50% entre 2002 et 2004 en Asie de l’Est, augmentation imputable en grande partie à l’épidémie qui s’étend rapidement en Chine. En 2004, en Europe orientale et en Asie centrale, on a compté une augmentation de 40% des infections à VIH-1 comparé à l’année 2002. Une bonne partie de cette tendance est due à la réapparition de l’épidémie en Ukraine et au nombre toujours croissant de personnes séropositives en Fédération de Russie (616). 7 Le Soudan reste le pays le plus affecté de la région « Moyen-Orient/Afrique du Nord ». Les dernières estimations indiquent que plus de 2% de la population adulte était touchée par le VIH-1 à la fin de 2003. Deux pays d’Amérique latine, le Guatemala et le Honduras, ont une prévalence nationale du VIH-1 chez l’adulte supérieure à 1%. Par ailleurs, le Brésil compte plus du tiers des personnes atteintes du SIDA dans cette région (616). En 2004, on a compté environ 64 000 nouvelles infections en Amérique du Nord, en Europe occidentale et en Europe centrale, ce qui porte le nombre de personnes séropositives dans ces régions à un total compris entre 1,1 million et 2,2 millions. Parmi les jeunes de 15 à 24 ans, 0,1% des femmes et 0,2% des hommes vivaient avec le VIH-1 à la fin 2004. La large accessibilité des médicaments antirétroviraux qui permettent d’allonger la durée de vie a maintenu le nombre des décès dus au SIDA entre 15 000 et 32 000 pour cette année (616). Au Canada, les estimations les plus récentes signalent environ 56 000 cas d’infection à VIH-1 à la fin de 2002, un tiers des personnes séropositives ne sont pas conscientes de leur statut sérologique. Les populations autochtones semblent courir un risque deux fois plus élevé que les autres d’être infectées par le VIH-1 et constituent 25% des gens atteints par cette infection au Canada. En 2002, la plupart des nouvelles infections à VIH-1 au Canada étaient attribuables aux pratiques sexuelles à risque entre hommes (40%) et à l’injection de drogues (30%) (82). 8 Figure 1 Adultes et enfants vivant avec le VIH-1. Estimations fin 2004 (tiré de : (616)). 1.5.2 Féminisation de l’épidémie du SIDA L’épidémie de SIDA frappe un nombre croissant de femmes et de jeunes filles dans la plupart des régions du monde. En 1997, si les femmes représentaient 41% des personnes vivant avec le VIH-1, en 2002, cette proportion avait atteint près de 50%. Ce phénomène 9 est particulièrement frappant dans les régions du monde où les relations sexuelles sont le principal mode de transmission du VIH-1. Par exemple, les femmes et les jeunes filles représentent près de 57% de toutes les personnes infectées par le VIH-1 en Afrique subsaharienne, où un pourcentage saisissant de 76% des jeunes entre 15 et 24 ans atteints du VIH-1 sont de sexe féminin (615, 616) (c.f. Figure 2 et Figure 3). Cette tendance est liée au fait que lors des rapports hétérosexuels, et en l'absence de toute autre infection sexuellement transmissible, le virus a deux fois plus de chances d'être transmis de l'homme à la femme que de la femme à l'homme. Au plan physiologique, les femmes sont plus susceptibles à l’infection par le VIH-1 que les hommes. Les raisons de cette disparité entre les sexes sont peu connues. Cependant, elles seraient associées à différents facteurs qui incluent, entre autre, la présence accrue de maladies sexuellement transmissibles chez la femme, et aussi possiblement, l’utilisation de contraceptifs hormonaux. Deuxièmement, la susceptibilité à l’infection à VIH-1 varie tout au long de la période reproductive de la femme. Par exemple, les adolescentes sont les plus vulnérables au virus, soit parce qu’elles ont un comportement à haut risque de contracter l’infection et/ou à cause des propriétés physiologiques de leur tractus génital encore immature. De plus, de récentes études ont montré que le risque d’acquisition de la maladie est deux fois plus élevé lors de la grossesse, de même que durant la période post-partum, et ce, indépendamment du comportement social et des facteurs démographiques (493, 615, 616). Outre les caractéristiques physiologiques propres à la femme, il est clair que les inégalités entre hommes et femmes– et en particulier les règles et les normes qui gouvernent les rapports sexuels entre femmes et hommes– sont aussi au cœur du problème. Ainsi, malgré qu’il soit difficile de comparer tous les facteurs régionaux liés à la croissance de l’infection à VIH-1 chez la femme, la fracture sociale qui existe entre les sexes fait en sorte que la disparité entre les taux d’infection chez la femme et l’homme croît sans cesse (493, 615, 616). 10 Figure 2 Pourcentage d'adultes (15-49 ans) vivant avec le VIH qui sont de sexe féminin, 1985–2004 (tiré de : (616)). Figure 3 Statistiques et caractéristiques régionales du VIH et du SIDA pour les femmes, fin 2002 et 2004 (tiré de : (616)). 11 1.6 Structure et cycle réplicatif du VIH-1 1.6.1 Organisation génomique du VIH-1 Le génome rétroviral est constitué de deux copies d'ARN simple brin de polarité inverse de 9181 nucléotides et possède neuf cadres de lecture ouverts (Open Reading Frames, ORFs). Trois de ces cadres de lecture codent pour les polyprotéines Gag, Gag-Pol et Env, qui sont par la suite clivées en protéines individuelles. Premièrement, le précurseur Env (ou gp160) génère les deux protéines qui forment l’enveloppe virale: la protéine de surface SU (ou la gp120) et la protéine transmembranaire TM (ou la gp41). Deuxièmement, outre la protéine p6, le précurseur de 55 kDa, le Gag (Pr55Gag), donne les protéines structurales i) de la matrice (MA ou p17), ii) de la capside (CA ou p24) et iii) de la nucléocapside (NC ou p7). Troisièmement, l’autocatalyse de la polyprotéine Gag-Pol (Pr160Gag-pol) génère la protéase (PR), l’intégrase (IN) et la transcriptase inverse (Reverse transcriptase, RT), protéines qui assurent les fonctions enzymatiques du virus. D’autre part, les six autres cadres de lecture produisent les protéines suivantes : le Tat (Transactivator of transcription) et le Rev (Regulator of viral expression) qui assurent entre autre des fonctions de régulation génique, le Vpu (Viral protein U), responsable de l’assemblage viral, et le Vif (Viral infectivity factor), le Vpr (Viral protein R) et le Nef (Negative factor) qui possèdent diverses fonctions. Il faut savoir que les gènes tat et rev codent pour des protéines virales régulatrices qui sont essentielles à la réplication virale. Par contre, les gènes nef, vif, vpr et vpu codent pour des protéines accessoires puisque leur expression n’est généralement pas essentielle à la réplication du VIH-1 in vitro. Ceci dit, ces protéines auxiliaires demeurent requises pour la réplication virale et la pathogenèse in vivo. Notons que le VIH-2 et le VISmac ne possèdent pas le gène vpu mais le gène vpx (revue par (184, 186, 591)) (c.f. Figure 4). 1.6.2 Morphologie d’un virus mature Le VIH-1 est enveloppé d’une bicouche lipidique qui provient de la membrane plasmique de la cellule hôte. A la surface des virions, on retrouve la glycoprotéine gp120 qui est attachée de façon non covalente à la protéine virale transmembranaire gp41. S’il est généralement admis que la gp120 est regroupée en trimères avec trois protéines gp41, 12 formant ainsi de nombreuses pointes à la surface des particules virales (revue par (101)), de récentes études proposent que des monomères de la gp120 s’associent plutôt en nombre aléatoire pour former de petits groupes qui sont ensuite liés à un nombre équivalent de gp41. Ces groupes formeraient une centaine d’épis à la surface du virus (288). La bicouche lipidique contient aussi plusieurs protéines d’origine cellulaire telles que l’ICAM-1, le LFA-1, le CD63, le CD55 et l’HLA-DR (604). Sous la bicouche lipidique, on retrouve environ 2000 copies de la protéine de la matrice. La capside de forme conique est située au centre du virus et est constituée d’environ 2000 copies de la protéine p24. Elle englobe les deux brins d’ARN du génome viral, stabilisée par la présence de la nucléocapside. La protéine p6, les protéines l’IN, la PR et la RT de même que les protéines accessoires, soit le Vpr, le Vif et le Nef, sont aussi retrouvées dans le virion, alors que le Vpu, le Tat et le Rev ne le seraient pas (184). Outre les protéines virales, on retrouve aussi dans la particule virale des molécules d’origine cellulaire dont l’actine, l’ARNt synthetase, la cyclophiline A, le Tsg101, l’APOBEC3G et le HSP70 (Heat shock protein) (85) (c.f. Figure 4). 13 Figure 4 Organisation génomique du VIH-1 (A) et morphologie d’un virus mature (B). SU (protéine de surface ou gp120), TM (protéine transmembranaire ou gp41), MA (matrice ou p17), CA (capside ou p24), NC (nucléocapside ou p7), PR (protéase), IN (intégrase), RT (transcriptase inverse), Vif (Viral infectivity factor), Vpr (Viral protein R), Nef (Negative factor). 14 1.6.3 Le cycle réplicatif du VIH-1 1.6.3.1 Entrée virale : attachement et fusion L’étape initiale du cycle de réplication du VIH-1 est l’attachement d’un virion à la surface d’une cellule cible. Notons qu’à proprement parlé, un récepteur d’attachement peut soit simplement faciliter l’association d’un virus à la cellule ou, conjointement à cette fonction, servir de récepteur d’entrée. Dans le cas du VIH-1, quoique l’entrée nécessite typiquement le récepteur cellulaire CD4 (récepteur principal de l’entrée) et un corécepteur (voir plus bas), diverses molécules de surface cellulaires peuvent participer à l’attachement. Nous pouvons citer à titre d’exemple les HSPG (héparanes sulfates protéoglycanes) et le LFA-1 (revue par (421)). En effet, l’affinité de l’enveloppe virale pour le CD4 est relativement faible. Dans ce contexte, la présence des facteurs d’attachement servirait à concentrer le virus à la surface d’une cellule cible avant l’engagement du CD4 par le VIH-1 (revue par (101, 421, 614)). L’entrée du VIH-1 dans une cellule cible se produit subséquemment grâce à la fusion de la bicouche lipidique du virus avec la membrane plasmique de la cellule hôte, réaction menée par les glycoprotéines virales de l’enveloppe, la gp120 et la gp41. D’abord, la liaison de la gp120 à son récepteur cellulaire principal, le CD4, induit un changement de conformation de ces deux molécules. Ceci permet de recruter un corécepteur cellulaire, principalement le CXCR4 ou le CCR5, récepteurs à chimiokine de type CC ou CXC. Une deuxième interaction a alors lieu entre la gp120 et le corécepteur, déclenchant de nouveaux changements de conformation dans le complexe protéique de l’enveloppe. Ces changements de conformation séquentiels mènent à terme à la dissociation de la gp120 de la gp41 et provoquent l’exposition de l’ectodomaine de la gp41 au corécepteur, puis la transition de la gp41 à sa forme fusogénique. C’est l’insertion du peptide de fusion de la gp41 dans la membrane cellulaire qui entraîne la fusion des membranes cellulaires et virales. Cet évènement permet finalement le relâchement de la particule virale dans le cytoplasme (101, 184, 186, 591) (c.f. Figure 5). Deux observations majeures ont permis de conclure que la fusion du VIH-1 a lieu à la surface cellulaire. D’abord, la fusion est indépendante du pH, ensuite l’endocytose du CD4 n’est pas requise pour l’entrée du VIH-1 (455, 570). 15 1.6.3.2 Décapsidation et transcription inverse La fusion et l’entrée sont suivies par la décapsidation du virus. Au cours de cet évènement, le virus est progressivement et partiellement désassemblé dans le cytoplasme pour générer des particules sub-virales appelées complexe de transcription inverse (c.f. Figure 5). C’est à partir de ce complexe qu’a lieu dans le cytoplasme la transcription inverse du génome viral. Il est à noter qu’il est probable que la décapsidation et la transcription inverse aient lieu de façon parallèle et non séquentielle. La transcription inverse du génome viral est réalisée par la transcriptase inverse (RT) qui possède trois activités enzymatiques distinctes : i) polymérisation d’ADN à partir de l’ARN génomique viral, ii) activité RNaseH et iii) polymérisation d’ADN à partir de l’ADN viral nouvellement synthétisé. Ainsi, à partir d’une amorce d’origine cellulaire liée au génome viral, l’ARNtLys3, cet enzyme convertit l’ARN génomique rétroviral simple brin en ADN double brin et génère à chaque extrémité du génome de longues répétitions terminales identiques (Long Terminal Repeats, LTR). Par la suite, sous la forme d’ADN double brin, le génome viral s’associe avec des protéines cellulaires et virales en un complexe nucléoprotéique, le complexe de pré-intégration (preintegration complex, PIC), qui est activement transporté au noyau (168, 413, 421). La formation de ce complexe impliquerait aussi la participation du cytosquelette (76). Outre la présence du génome viral, la structure protéique précise des complexes de transcription inverse et de pré-intégration demeure mal connue. Ces complexes contiendraient à différents moments la RT, l’intégrase, le Vpr, l’amorce ARNtLys3 et des protéines d’origine cellulaire telles que le HMG-I(Y) (high mobility group protein) (168, 413, 421). Par ailleurs, alors que les protéines structurales virales pourraient favoriser les étapes de transcription inverse et/ou d’intégration, d’autres études ont montré que la capside, la nucléocapside et la matrice sont rapidement relâchées durant la décapsidation, soulignant que cette étape du cycle viral n’est pas entièrement élucidée (168, 413, 421). Il est important de noter que la RT ne possède pas d’activité exonucléase 3’- 5’; de plus cette enzyme fait de fréquents changements de matrice durant la transcription inverse d’un génome viral. Ces deux propriétés font en sorte qu’un nombre élevé de mutations sont générées lors d’un cycle de réplication virale. Ce phénomène est en partie responsable de l’hétérogénéité des quasi-espèces du VIH-1 retrouvées chez un individu; il est un déterminant principal de la résistance aux médicaments et de la capacité du virus à échapper 16 aux défenses immunitaires de l'organisme (revue par (186)). Par ailleurs, l’association de l’uracil DNA glycosylase (UNG2) avec l’IN dans une cellule infectée permet l’incorporation de cette enzyme dans la particule virale. L’UNG2 influence la précision de la transcription inverse lors du prochain cycle viral et de ce fait, module le taux de mutations du génome viral. En effet, l’uracile peut se retrouver dans l’ADN par l’incorporation erronée de dUTP (deoxyuridine triphosphate) ou par déamination de cytidine. Or, l’UNG2 est une enzyme impliquée dans la voie de réparation de l’ADN par excision de bases : elle élimine spécifiquement l’uracile de l’ADN. L’UNG2 serait donc recruté par l’IN dans les particules virales afin de minimiser subséquemment l’accumulation néfaste d’uracile dans l’ADN proviral nouvellement synthétisé (489). De plus, des protéines virales et cellulaires influencent la décapsidation et/ou la transcription inverse. Par exemple, la protéine cellulaire APOBEC3G (aussi appelée CEM15) est une cytidine désaminase cellulaire qui, durant la transcription inverse, provoque le changement de dC à dU dans le brin de polarité négative de l’ADNc viral. Même si dans ces conditions la transcription inverse peut avoir lieu (inefficacement), la conversion massive de C à U entraîne des hypermutations G à A dans le brin de polarité positive de l’ADNc viral qui sont souvent néfastes pour le virus. Ceci se produit car l’APOBEC3G, en se liant à la nucléocapside, se retrouve encapsidée dans la particule virale. Il peut alors agir sur le génome viral lors du prochain cycle viral. Afin de protéger le VIH-1, le Vif a pour rôle de contrecarrer l’APOBEC3G en accélérant sa dégradation posttraductionnelle. En effet, dans le cytoplasme le Vif interagit avec l’APOBEC3G à l’intérieur du complexe protéique Vif-Cul5-SCF, ce qui entraîne la poly-ubiquitination et la dégradation par le protéasome d’APOBEC3G. A terme, en dirigeant la dégradation d’APOBEC3G, le Vif réduit significativement les niveaux intracellulaires d’APOBEC3G et empêche donc son incorporation dans la particule virale et son effet néfaste sur le virus (489). On a depuis peu postulé un second rôle pour l’APOBEC3G : dans les cellules T CD4+ activées, l’APOBEC3G se retrouve dans une forme enzymatique inactive de haut poids moléculaire. Par contre, sous sa forme de faible poids moléculaire, l’APOBEC3G est active et agit dans les cellules T CD4+ latentes comme puissant facteur restrictif lors des étapes qui suivent l’entrée du virus. L’action de cytidine désaminase d’APOBEC3G ne serait pas à l’origine de cette inhibition virale (94). Une autre protéine cellulaire qui 17 pourrait avoir un rôle clé dans le cycle viral est la cyclophiline A (CypA). Cette protéine cellulaire, en liant le domaine de la capside de Gag, se retrouve encapsidée dans le virion et sa présence augmente l’infectiosité du virus lors de son prochain cycle viral. En effet, en masquant le site de liaison du facteur humain de restriction de la réplication rétrovirale (Ref1, Restriction Factor 1) à la capside, la CypA contrecarre l’activité inhibitrice de Ref1 et permet au virus d’entreprendre la transcription inverse (603). Il a été récemment postulé que ce facteur Ref1 serait TRIM (T-cell-receptor-interacting molecule)-5α (266). 1.6.3.3 Import nucléaire Après la transcription inverse, le génome viral est acheminé au noyau de la cellule (c.f. Figure 5). Les complexes de pré-intégration des lentivirus ont l’unique propriété de pouvoir être transportés au noyau par l’intermédiaire de la machinerie d’import nucléaire de la cellule, leur permettant ainsi d’accéder au noyau non pas uniquement lorsque la cellule se divise, mais aussi lorsqu’elle ne prolifère pas et qu’elle est arrêtée en phase G1 du cycle cellulaire. C’est en partie grâce à cette caractéristique que le VIH-1 peut infecter les lymphocytes T latents, de même que les macrophages et les cellules dendritiques (revue par (421)). Cette propriété a d’importantes conséquences sur la transmission virale, la pathogenèse et la persistance de réservoirs viraux. Toutefois le mécanisme qui sous-tend l’import nucléaire du VIH-1 demeure mal compris. Un des modèles qui est actuellement favorisé postule que le PIC possède des propriétés caryophiles. En d’autres termes, un (ou des) composant(s) du PIC contient (contiennent) un élément de ciblage, soit un signal de localisation nucléaire, permettant son association à la machinerie cellulaire d’import nucléaire. Ensuite cette machinerie, dont les constituants protéiques appartiennent à la famille des caryophérines β, conduit le PIC au noyau par les pores nucléaires. Trois protéines virales, l’IN, la MA, et le Vpr, possèderaient de telles propriétés caryophiles. Si on n’a pas élucidé la fonction exacte de chacune de ces protéines virales dans l’import nucléaire du VIH-1, on estime tout de même que chacune y joue un rôle significatif. Ceci dit, certaines études remettent en question la présence d’un signal allégué de localisation nucléaire dans la séquence de l’IN, du Vpr et de la MA, de même que leur implication dans le transport de l’ADNc viral (revue par (77, 421)). On propose en revanche que l’ADN viral contient lui-même une structure inhabituelle, appelée « central DNA flap », qui agirait à 18 titre d’élément en cis dans l’import nucléaire, soit en interagissant avec la machinerie cellulaire d’import nucléaire ou encore en favorisant la translocation par les pores nucléaires de l’ADNc viral (17, 421). 1.6.3.4 Intégration nucléaire, transcription et traduction A la suite de l’import du complexe de pré-intégration au noyau, l’ADN viral est intégré dans l’ADN chromosomique de la cellule infectée par l’action de l’intégrase virale. Le virus est alors sous sa forme de provirus. A partir du promoteur viral situé en 5’ du LTR, les copies intégrées d’ADN du VIH-1 servent de matrice pour la synthèse d’ARN messagers viraux grâce à l’ARN polymérase II (l’ARN Pol II) et les interactions coordonnées de la protéine Tat et des facteurs de transcription NF-κB et Sp1 (c.f. Figure 5). La protéine Tat est essentielle au cycle viral puisqu’elle assure l’efficience (processivity) de la transcription virale. En effet, cette protéine se lie d’abord à la sous-unité cycline T de la cycline T/CDK9 (qui fait partie du complexe d’élongation P-TEFb) ce qui entraîne sa liaison à une séquence structurée de l’ARN située en 5’ des ARNm viraux naissants, appelée TAR. Finalement, le complexe d’élongation se retrouve à proximité du promoteur viral où il peut à son tour engendrer l’hyper-phosphorylation de l’ARN Pol II, étape qui déclenche l’élongation des transcrits. La transcription produit l’ARN du génome viral de même que l’ensemble des ARN messagers correspondants aux protéines du virus. On distingue trois classes d’ARNm dans une cellule infectée par le VIH-1 : i) l’ARN génomique non épissé, ii) les ARNm partiellement épissés et iii) les ARNm poly ou complètement épissés. Les transcrits partiellement épissés et non épissés du VIH-1, en raison de la présence d’introns, sont exportés du noyau vers le cytoplasme par un mécanisme de transport unique dirigé par la protéine virale, Rev (revue par (186)). Il est à noter qu’à la suite de la transcription, la traduction du précurseur Env (gp160) se fait à partir des ribosomes associés au réticulum endoplasmique rugueux; le clivage en gp120 et gp41 se fait par la suite au Golgi. Par ailleurs, si la traduction de Pr55Gag se produit aux ribosomes, la synthèse de Pr160Gag-Pol nécessite quant à elle un décalage du cadre de lecture lors de la traduction de Pr55Gag (revue par (186)). 19 1.6.3.5 Assemblage et bourgeonnement À la suite de ces évènements, les dernières étapes du cycle viral ont lieu : l’assemblage et le bourgeonnement de nouvelles particules virales. En résumé, les poly-protéines Pr55Gag et Pr160Gag-Pol, en association avec les protéines accessoires (Vif, Vpr, Nef) et le génome viral nouvellement synthétisé, se regroupent à la membrane puis s’assemblent avec les protéines de l’enveloppe, la gp120 et la gp41. Ces étapes de transport puis d’assemblage de nouvelles particules virales sont sous le contrôle de Pr55Gag (c.f. Figure 5). En effet, suivant la traduction de Pr55Gag, ce précurseur protéique s’oligomérise par ses domaines CA et NC. Ensuite, à partir de son domaine myristoylé à l’extrémité N terminale de MA, le Pr55Gag est dirigé à la face interne de la membrane plasmique et s’y attache. Le Pr160Gag-Pol, tout comme Pr55Gag, est myristoylé et conduit à la membrane plasmique. Par ailleurs, le domaine de la nucléocapside de Pr55Gag, par son motif de doigt de zinc, reconnaît une structure secondaire de l’ARN génomique viral, appelée signal d’encapsidation. Cette interaction nucléocapside-ARN viral dirige le génome viral au site de bourgeonnement et éventuellement à son encapsidation. Le bourgeonnement, qui constitue l’étape où la nouvelle particule virale immature est relâchée dans l’environnement extracellulaire, a lieu une fois que les protéines virales sont rassemblées à la membrane. Lors du bourgeonnement, les glycoprotéines gp120 et gp41 sont incorporées dans le virion naissant grâce à une interaction entre le domaine de la matrice et la gp41. De plus, la particule virale s’entoure dans le processus d’une double couche lipidique provenant de la membrane plasmique. C’est le Vpu qui stimule la relâche de nouvelles particules virales. Suite au bourgeonnement a lieu la dernière étape du cycle viral, soit la maturation finale du virus : la protéase virale clive les précurseurs protéiques Pr55Gag et Pr160Gag-Pol et la capside se condense puis adopte sa forme caractéristique en cône. Le virus peut alors entamer un nouveau cycle de réplication (revue par (186)). En ce qui concerne le bourgeonnement proprement dit, le Gag a pour fonction de recruter les protéines cellulaires nécessaires à ce processus. De récentes études ont montré que les éléments essentiels de la machinerie cellulaire utilisés par le VIH-1 pour son bourgeonnement sont d’abord recrutés par le Gag aux endosomes tardifs pour ensuite être redirigés à la membrane plasmique. D’abord, l’extrémité N-terminale du domaine MA de 20 Gag lie spécifiquement la sous-unité gamma du complexe AP-3. Cette interaction avec AP3 constitue un moyen précis par lequel le Gag atteint les endosomes tardifs. Ensuite, les domaines tardifs P(T/S)AP et YPLTSL contenus dans la p6 recrutent le Tsg101 (Tumor susceptibility gene 101) du complexe ESCRT-1 (endosomal sorting complex required for transport) (488) et l’AIPI/Alix (576), protéines impliquées respectivement dans le tri des protéines dans les endosomes et dans la formation des corps multivésiculaires (multi vesicular bodies, MVB) (revue par (218)). Normalement, le complexe ESCRT-1 est acheminé de façon temporaire à la membrane des endosomes où il recrute l’ESCRT-2 et l’ESCRT-3 afin d’initier la formation de vésicules intra-endosomales par invagination de la membrane dans la lumière de ces compartiments (revue par (29)). Lors de l’assemblage de nouvelles particules virales, le Tsg101 et les complexes ESCRT associés sont détournés de leur fonction physiologique par la p6 afin de permettre le bourgeonnement du virus à la membrane plasmique (200, 348, 633). La découverte que les domaines tardifs viraux recrutent des protéines normalement impliquées dans la biogenèse des vésicules intraendosomales suggère que le bourgeonnement viral et la formation de vésicules intraendosomales sont des processus analogues. Ces deux évènements impliquent la courbure des membranes, non pas à l’intérieur, mais à l’opposé du cytoplasme (140). Fait intéressant, outre le fait que le VIH-1 bourgeonne à la membrane plasmique, on a récemment montré que dans les macrophages, ce processus se produit de façon intracellulaire, à partir des endosomes. Ces virions, qui se retrouvent alors dans la lumière des endosomes, sont par la suite relâchés des endosomes lorsque ces derniers fusionnent avec la membrane plasmique. Une voie similaire est connue pour la relâche de vésicules intra-endosomales dans l’environnement extracellulaire. Ces vésicules sont appelées exosomes (213, 434, 456, 457, 503). D’autre part, en ce qui à trait aux cellules épithéliales polarisées, la présence des signaux de transport par endocytose contenus dans les protéines de l’enveloppe du VIH-1 permet d’induire le bourgeonnement à la membrane basolatérale plutôt qu’apicale (439). 21 Figure 5 Cycle de réplication du VIH-1 (tiré de : (574)). 1.7 Les modes de transmission du VIH Le VIH-1 est transmissible d’une personne infectée à une autre par exposition directe à des liquides organiques contaminés. On retrouve ce virus dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et aussi dans le lait maternel. Notons qu’il peut aussi se retrouver dans la sueur et la salive mais, en raison de la faible quantité qui y est présente, le risque de transmission par ces liquides est considéré comme nul (422). La transmission du VIH-1 peut avoir lieu par divers modes qui sont listés dans la section suivante. 22 1.7.1 Relation sexuelle De façon globale, 70 à 80% des cas de SIDA sont imputables à ce type de transmission. Celui-ci inclut les relations sexuelles orales, vaginales et anales entre partenaires homosexuels et bisexuels masculins ou hétérosexuels, la transmission hétérosexuelle étant le mode le plus fréquent (492). Dans l’ensemble, le risque de transmission par relation sexuelle, et ce, lors de chaque contact sexuel, est de l’ordre de 1/1000 (0.1%) à 1/100 (1%) (426). A l’exclusion des contaminations parentérales du VIH-1, virtuellement toutes les transmissions hétérosexuelles, homosexuelles et verticales du VIH-1 requièrent le passage du virus à travers une muqueuse. Le passage le plus commun est par les muqueuses anorectale, cervico-vaginale, du prépuce ou de l’urètre. Le risque d’acquisition de la maladie est accru si ces épithéliums sont endommagés, particulièrement par d’autres maladies sexuellement transmissibles causant de l’inflammation et/ou des ulcères (revue par (102, 195)). Notons que la contamination oro-pharyngienne de même qu’à partir du tractus gastro-intestinal supérieur sont aussi probables (370, 376, 567). 1.7.2 Transmission par le sang Cette contamination peut avoir lieu par l’échange d’aguilles contaminées chez les toxicomanes, de façon accidentelle chez les professionnels de la santé et les chercheurs ou encore au cours d’une transfusion sanguine ou suite à un don d’organe (422). 1.7.3 Transmission materno-fœtale La transmission verticale du VIH-1 peut avoir lieu à trois stades : in utero, intra-partum et lors de l’allaitement maternel. La transmission verticale est décrite de façon détaillée à la Section 3. 1.8 Tropisme viral Les isolats du VIH-1 sont classés en différents groupes en fonction de certaines de leurs propriétés biologiques. Premièrement, selon leur taux de réplication dans les cellules isolées du sang périphérique (Peripheral blood mononuclear cells, PBMC), on a nommé les isolats 23 de virus primaires à réplication lente et générant de petites quantités de nouvelles particules «slow/low», pour les distinguer des souches virales «rapid/high» qui ont des cinétiques d’infection rapides et qui relâchent des titres élevés de virions. Les souches virales dites «rapid/high» sont souvent cytopathogènes. Deuxièmement, les isolats primaires du VIH-1 qui induisent la formation de syncytium sont désignés SI (syncytium-inducing) alors que ceux qui n’en induisent pas sont dits NSI (non-syncytium-inducing)). Troisièmement, le principal déterminant du tropisme du VIH-1 réside dans la glycoprotéine gp120 : les souches qui n’utilisent que le CXCR4 comme corécepteur sont dites X4 alors que celles qui n’utilisent que le CCR5 sont dites R5. Si toutes les souches virales peuvent infecter les cellules isolées du sang périphérique, les souches X4 induisent en général la formation de syncytium et infectent principalement les lymphocytes T CD4+. Elles sont donc aussi appelées « à tropisme T ». Par contre, les souches R5, aussi appelées «à tropisme M», ne génèrent pas la formation de syncytium et se répliquent de préférence dans les macrophages. Notons que puisque les lymphocytes primaires expriment à la fois le CCR5 et le CXCR4, les deux souches décrites peuvent les infecter. Il est aussi possible de retrouver des souches virales qui possèdent un double tropisme; ces dernières utilisent indifféremment le CCR5 et le CXCR4 et peuvent infecter à la fois les lymphocytes T CD4+ et les macrophages. Finalement, d’autres corécepteurs que le CCR5 et le CXCR4 sont utilisés par le VIH-1 dont le CCR1, le CCR2b, le CCR3, le CCR8, le CCR9, le CXCR2, l’APJ, le Bonzo (STRL33), le BOB (GPR15) et l’US28 (revue par (101)). 1.9 Autres récepteurs cellulaires du VIH-1 Comme nous l’avons décrit précédemment, le CD4 est le récepteur primaire du VIH-1 et son engagement par la gp120 induit des changements de conformation dans l’enveloppe virale, initiant le processus d’entrée du virus dans une cellule cible. La présence du CD4 est donc nécessaire pour qu’ait lieu la fusion du VIH-1. Cet évènement requiert aussi la participation d’un corécepteur cellulaire, les principaux étant le CXCR4 et le CCR5 (revue par (101)). Ceci dit, outre les lymphocytes T CD4+, qui expriment ces récepteurs/corécepteurs, la pathogenèse du VIH-1 implique divers types cellulaires (tels que les macrophages et les cellules dendritiques) qui expriment le CD4 à des niveaux quasi indétectables et/ou qui n’expriment peu ou pas les corécepteurs décrits. L’infection et la 24 réplication du VIH-1 sont donc plus faibles dans ces types cellulaires parce que la fusion et l’intégration s’y produisent rarement (6, 101). Pourtant ces types cellulaires jouent un rôle certain dans la pathogenèse du VIH-1. Or, il est maintenant reconnu que dans ces cellules déficientes en CD4 et/ou corécepteurs, l’enveloppe virale se lie à d’autres récepteurs exprimés à la surface cellulaire. On pense que ceux-ci pourraient pallier, à divers degrés, l’absence des molécules requises pour l’entrée du virus et, ainsi, permettre une certaine infection. Plusieurs cas de figures sont possibles quant à la participation de ces autres récepteurs dans l’infection du VIH-1. Premièrement, dans le cas des macrophages (527) et des cellules HeLa CD4+ (387), l’attachement initial du VIH-1 a lieu indépendamment du CD4. Par contre, le CD4 et les corécepteurs (CXCR4 ou CCR5) demeurent essentiels pour que se produisent la fusion et l’entrée du VIH-1. Dans cette situation, on pense que les autres molécules d’attachement servent à accroître la liaison du virus afin de favoriser les évènements de fusion. Deuxièmement, dans le cas des cellules épithéliales intestinales, non seulement l’entrée mais aussi l’infection sont indépendantes du CD4. Cependant, l’infection requiert la participation du CXCR4 (109, 128). Troisièmement, l’infection des astrocytes ne requiert pas la participation du CD4, ni celle des corécepteurs CXCR4 et CCR5. Dans ce cas, il semblerait donc que les autres récepteurs impliqués, non seulement permettent l’attachement du virus aux cellules, mais aussi, remplacent le CD4, le CXCR4 et le CCR5 pour que se produise l’entrée du VIH-1 (326). Remarquons également qu’en plus d’agir comme récepteur d’entrée en cis, certains de ces autres récepteurs participent à l’infection en trans des lymphocytes T CD4+ par le VIH-1 à partir des cellules qui sont peu ou pas susceptibles à l’infection par ce rétrovirus (59, 203). Nous pouvons citer le galactocérébroside, les lectines de type C telles que le DC-SIGN, le DC-SIGNR et le récepteur du mannose et les protéoglycanes, qui contiennent des chaînes chondroïtine ou héparane sulfate (CSPG et HSPG) comme autres récepteurs du VIH-1 (revue par (101)). De plus, outre les interactions directes entre l’enveloppe virale et les récepteurs cellulaires, des molécules de l’hôte acquises par le VIH-1 interagissent avec leurs ligands présents à la surface d’une cellule cible, favorisant ainsi les étapes précoces de son cycle réplicatif (604). Nous présentons dans cette section une description détaillée des 25 principales molécules alternatives d’attachement au CD4/corécepteurs; un résumé est présenté au Tableau 1. Le rôle de chacune de ces macromolécules dans la pathogenèse du VIH-1 est par la suite décrit en fonction de chaque type cellulaire touché par le VIH-1 (c.f. Section 1.10). 1.9.1 Les lectines de type C : Les lectines sont des protéines qui lient des sucres spécifiques présents sur des glycoprotéines, des glycolipides, des pathogènes ou encore présents à la surface cellulaire. De ce fait, elles sont impliquées dans divers processus incluant l’adhésion cellulaire, la reconnaissance des pathogènes et la présentation antigénique. Les lectines de type C ont été nommées de la sorte afin de refléter la nécessité du Ca2+ dans leur liaison aux carbohydrates. La famille des lectines de type C inclut, entre autres, le DC-SIGN (Dendritic cell (DC)-specific intercellular adhesion molecule 3 (ICAM-3) grabbing nonintegrin), le LSIGN (ou DC-SIGNR), la langerine, le récepteur du mannose et les sélectines (19). La liaison des sucres avec les lectines de type C se fait par leur domaine de reconnaissance des carbohydrates (Carbohydrate Recognition Domain, CRD). Par exemple, la portion extracellulaire du récepteur du mannose contient huit CRD qui reconnaissent le mannose, le N-acétylglucosamine et le fucose lorsqu’ils se trouvent à l’extrémité d’une chaîne de carbohydrates. Le récepteur du mannose possède aussi un domaine extracellulaire riche en cystéine qui lie les glycoprotéines contenant des sucres sulfatés tels que les chondroïtine sulfates et les oligosaccharides de types Lewis-a ou x (19). D’autre part, le DC-SIGN a été identifié d’abord comme molécule dirigeant l’interaction entre les cellules dendritiques et les lymphocytes T permettant la présentation antigénique et la costimulation. Le DC-SIGN et le DC-SIGNR n’ont qu’un seul CRD qui reconnaît des groupements mannose d’ICAM-2 et d’ICAM-3, de même que la gp120 du VIH-1 (revue par (149, 367, 624)). On croit que la portion intracellulaire de la plupart des lectines de type C contiendrait des motifs d’internalisation par endocytose (motif di-leucine, ou regroupement de trois glutamine) et à ce titre on imagine qu’elles peuvent agir comme récepteur d’endocytose. En accord avec ce principe, les lectines de type C, qui possèdent un regroupement de trois glutamines, dirigent les antigènes internalisés aux lysosomes et aux endosomes tardifs alors 26 que les autres lectines de type C, tels que le récepteur du mannose, recyclent rapidement (revue par (624)). 1.9.2 Les glycosphingolipides (GSL) Les glycosphingolipides (GSL) sont formés d’un céramide auquel est lié une grande variété de glucides (mono ou polysaccharides). Le céramide est constitué d’un alcool aminé à longue chaîne (sphingosine ou dihydrosphingosine) et d'un acide gras (souvent de plus de 20 carbones) lié par une liaison amide à l'azote de l’alcool. On retrouve divers types de GSL : les cérébrosides, les sulfatides, les globosides et les gangliosides. Premièrement, les cérébrosides contiennent une seule unité glucidique en association avec le cérébroside, le plus commun étant le galactocérébroside (GalCer). Deuxièmement, les sulfatides sont des cérébrosides sulfatés. Troisièmement, les globosides contiennent plus d’un résidu glucidique et finalement, les gangliosides sont similaires aux globosides mais contiennent aussi l’acide sialique (NANA). Le GM1, le GM2 et le GB3 sont des globosides. La reconnaissance spécifique d’un ligand par les GSL se fait par leur(s) chaîne(s) d’oligosaccharide(s). Cette séquence est le site d’attachement à des anticorps, à des lectines, à des toxines microbiennes et à des GSL complémentaires. Au plan fonctionnel, les GSL sont insérés, grâce à leur domaine céramide, dans le feuillet externe de la membrane plasmique. De plus, ce domaine engage des interactions entre les GSL adjacents entraînant leur regroupement en microdomaines dans la membrane plasmique. A l’intérieur des microdomaines, les GSL s’associent avec des tétraspanines, des intégrines, des facteurs de croissance et des kinases de la famille Src (sarcoma), formant ainsi des glycosynapses qui modulent la signalisation et l’adhésion cellulaires. Il est à noter que les microdomaines riches en GSL diffèrent des microdomaines spécialisés de la membrane plasmique appelés cavéoles. En effet, alors que la sphingomyéline et le cholestérol sont présents dans ces deux types de structure, ils sont plus abondants dans les cavéoles. Aussi seuls les cavéoles sont sensibles à la filipine (revue par (224)). 1.9.3 Les protéoglycanes (PG) : les HSPG Les protéoglycanes (PG) sont des macromolécules présentes dans tous les tissus conjonctifs et matrices extracellulaires, ainsi qu’à la surface de beaucoup de cellules. Ils sont constitués 27 d’une charpente protéique à laquelle sont greffés par covalence un ou plusieurs polysaccharides appelés glycosaminoglicanes (GAG). Les GAG sont de longs polymères de modules disaccharidiques (40 à 150), dont souvent l’un des glucides est un uronate (Dglucuronate ou L-iduronate) et l’autre la N-acétyl-glucosamine ou la N- acétylgalactosamine. L’un des sucres ou les deux sont substitués par un ou deux groupes sulfates; chaque chaîne de GAG porte donc un grand nombre de charges négatives. Il existe diverses catégories de GAG différenciés par la composition de leur module disaccharidique répétitif. Il s’agit de l’acide hyaluronique, le chondroïtine 4- et 6-sulfate, le dermatane sulfate, l’héparane sulfate, l’héparine et le kératane sulfate. Tous les GAG sont des composants des PG, à l’exception de l’hyaluronane qui n’est pas lié de façon covalente à une structure peptidique. Outre le N-acétyl ou le N-sulfo-D-glucosamine qui entre dans la composition de l’héparane sulfate et de l’héparine, on retrouve l’acide D-glucuronique dans l’héparane sulfate et l’acide D-iduronique dans l’héparine. Aussi, l’héparine est davantage sulfatée que l’héparane sulfate. Trois éléments importants soit : i) une épimérisation variable, ii) une grande hétérogénéité dans les motifs de sulfatation, et iii) une variabilité dans la longueur des chaînes de disaccharides, permettent une diversité structurale importante des héparanes sulfates. La portion protéique des PG est classée en différentes familles et parmi celles-ci on distingue trois types d’héparane sulfate protéoglycane (HSPG): les syndécanes (de 1 à 4 qui sont trans-membranaires), les perlécanes (qui sont secrétés et qui sont retrouvés dans les membranes basales ou associés à des intégrines) et les glypicanes (de 1 à 6 qui possèdent un motif d’ancrage glycosylphosphatidylinositol ou GPI). Les HSPG comportent des chaînes d’héparane sulfate, ceci dit, certaines HSPG (tel que le syndécane-1) comportent aussi des chaînes de chondroïtine sulfate. Afin d’alléger le texte, les GAG contenus dans les HSPG seront référés à titre d’héparane sulfate dans cette thèse (revue par (44, 47, 161, 190, 247, 639)). Les HSPG lient de nombreux ligands extracellulaires et nous pouvons citer à titre d’exemples les facteurs de croissance tels que le TGF-β (Transforming Growth Factor Beta), les molécules d’adhésion (la L-sélectine, le MAC-1, le N-CAM, le PECAM-1), les chimiokines, les cytokines (l’IL-2, le TNF-α) et des composantes de la matrice extracellulaire (la fibrine, la fibronectine et la laminine). Si l’on estime que l’affinité des protéoglycanes pour divers ligands est déterminée par la structure détaillée de leurs chaînes 28 GAG, les sites précis de liaison d’un ligand à une chaîne d’héparane sulfate demeurent pour la plupart mal définis et font l’objet d’intenses recherches. Il est proposé que la liaison se produise à des séries spécifiques de disaccharides modifiés de façon variable dans les domaines N-acétylés et N-sulfatés des HSPG. En ce qui concerne la portion protéique des PG, elle influence la localisation cellulaire des HSPG. Par exemple, le domaine transmembranaire permet la localisation des syndécanes dans des micro-domaines particuliers de la membrane plasmique. Ainsi, le syndécane-1 est retrouvé au domaine basolatéral des cellules épithéliales simples. De plus, la nature protéique des PG dicte les issues biologiques qui résultent de la liaison des HSPG avec leur ligand (revue par (44, 47, 111, 161, 190, 247, 639)). En interagissant directement avec des ligands extracellulaires, les héparane sulfates retrouvés à la surface cellulaire peuvent immobiliser un ligand, augmenter sa concentration locale, changer sa conformation et le présenter à un récepteur impliqué dans la signalisation cellulaire. Les fonctions qui sont attribuées aux HSPG en relation avec ces propriétés sont : 1) servir de corécepteurs pour des ligands solubles (facteurs de croissance, cytokines) formant ainsi un des constituants des complexes de signalisation transmembranaire, 2) servir de corécepteurs pour des ligands insolubles (telles que les molécules de la matrice extracellulaire) causant leur association avec les microfilaments d’actine. Ils relient donc des protéines à la matrice extracellulaire (les glypicanes n’ont pas cette fonction), 3) servir de récepteurs d’internalisation cellulaire qui, à partir des puits de clathrine ou des cavéoles, conduisent à la dégradation, au recyclage ou à la transcytose de ligands présents à la surface cellulaire, 4) séquestrer certaines protéines à l’intérieur des vésicules de sécrétion et 5) servir de molécules effectrices paracrines (revue par (44, 47, 111, 161, 190, 247, 639)). 1.9.4 Autres molécules d’attachement Le VIH-1 est un virus enveloppé qui a la propriété d’acquérir, lors de son bourgeonnement, une grande variété de molécules issues de la membrane plasmique de la cellule hôte et qui de ce fait se retrouvent à la surface des virions (revue par (604)). Or, il est maintenant reconnu qu’outre les associations directes des glycoprotéines de l’enveloppe avec des récepteurs cellulaires, de nombreuses interactions entre les molécules acquises par le VIH-1 29 et leurs ligands/récepeturs à la surface d’une cellule ont lieu lors des étapes précoces du cycle viral. De telles interactions ont des conséquences importantes sur le cycle viral du VIH-1. A titre d’exemples, la présence de molécules de l’hôte à la surface du VIH-1 peut : i) réduire la neutralisation du VIH-1 par des anticorps et sa destruction par le complément, ii) induire une signalisation à la surface d’une cellule cible, et iii) augmenter la cinétique et l’efficacité d’entrée du VIH-1 à partir du CD4 et du corécepteur CXCR4 ou CCR5 sur cette dite cellule (revue par (85, 604)). L’ICAM-1 à la surface des particules virales est l’une des protéines procurant un tel avantage au VIH-1 (68, 179, 445, 592). Un rôle similaire a été attribué à B7.1 et B7.2 (207) et au HLA-DR (83, 84). Outre ces fonctions, on a également récemment montré que le LFA-1 pourrait favoriser l’attachement du VIH-1 aux cellules dendritiques, puis son transfert aux cellules T CD4+, de même que l’infection en cis des cellules dendritiques (208). Finalement, la galectine-1, qui est une lectine du type S, pourrait agir comme molécule d’adhésion soluble permettant un meilleur attachement du VIH-1 aux lymphocytes T CD4+ (438). 1.10 Cellules cibles de l’infection à VIH-1 Il est reconnu que les lymphocytes T CD4+ sont la cible privilégiée de l’infection à VIH-1. Ceci dit, de nombreux autres types cellulaires, aussi bien hématopoïétiques que non hématopoïétiques, jouent un rôle crucial dans la pathogenèse de ce rétrovirus. Or l’infection de ces cellules ne suit pas toujours le mécanisme établi pour les cellules T CD4+. La transmission verticale du VIH-1 émerge comme un cas probant de cette infection atypique et dans ce contexte nous avons jugé important de brosser une vue d’ensemble des cellules ciblées par l’infection à VIH-1. Nous présentons d’abord le processus infectieux dans les lymphocytes T CD4+. Ensuite, la relation entre le VIH-1 et les cellules dendritiques, les cellules macrophages, les cellules endothéliales, le système nerveux central et les cellules épithéliales est séquentiellement décrite afin d’illustrer deux éléments importants : premièrement, que les autres types de récepteurs d’attachement du VIH-1 sont essentiels aux étapes précoces de son cycle réplicatif dans de nombreuses cellules. Deuxièmement, que l’endocytose des particules virales joue un rôle clé dans la pathogénèse du VIH-1, plus particulièrement lors de la 30 primo-infection et de la dissémination du virus. En effet, l’endocytose permet dans certains types cellulaires : i) l’entrée du virus menant à l’infection d’une cellule cible, ii) le transport trans-cellulaire (i.e. la transcytose) et/ou iii) l’infection en trans d’une cellule. La lecture de cette section permettra de comprendre la diversité des types cellulaires touchés par le VIH-1, de même que la variété des modes d’infection et de propagation utilisés par le VIH-1 à l’intérieur de l’organisme. Un résumé de ces processus est présenté au Tableau 1. CXCR4, CCR5 Négative Lymphocytes B Positive Positive Positive Cellules dendritiques folliculaires Cellules de Langerhans CCR5 Négative CCR5 CXCR4, CCR5 n.d. n.d. Négative n.d. n.d. Cellules dendritiques Cellules dendritiques HUVEC Cellules endothéliales des sinus des ganglions lymphatiques Veinules endothéliales supérieures des adénoïdes Cellules endothéliales sinusoïdales du foie CCR5 CXCR4, CCR5 Positive Lymphocytes T CD4+ Positive CCR5, CXCR4 Positive (faiblement) Macrophages Cellules endothéliales Expression de corécepteurs Expression de CD4 ICAM-1 Récepteur du complément ICAM-1 Récepteur du complément (iC3b) CCR5 CCR5 Récepteur Fc gamma Récepteur du mannose Récepteur du mannose Cellules non permissives à l'infection DC-SIGN HSPG Syndécan-3: rôle postulé DC-SIGNR: rôle postulé DC-SIGNR: rôle postulé CD21 DC-SIGN Cellules non permissives ou faiblement: controverse n.d. n.d. Cellules permissives à l'infection Cellules non permissives à l'infection (265, 608) (554, 663) (33) (208) (222) (203, 608) (59, 109, 241, 290, 522) (59) (482) (41, 482, 558, 569) (384, 641) (85, 604) LFA-1, CD28, CTLA-4 (56, 245, 450, 527) (414, 588) (67) (527) Références (310) CD4 (fonction postulée) Récepteur du mannose Molécules d'attachement: infection en trans DC-SIGN (in vitro) HSPG (rôle controversé) Récepteur Fc Récepteur du complément Syndécans Molécules d'attachement: infection en cis Susceptibilité des différents types cellulaires à l’infection et au transfert du VIH-1 et molécules d’attachement impliquées Types cellulaires Tableau 1 31 Négative Négative Négative Positive Positive Positive Négative Négative Lignées immortalisées de l'exocol (Ect1) Endocol: épithélium cylindrique simple (polarisé) Lignées immortalisées de l'endocol (ME180) HeLa CD4+ (lignées immortalisées du col de l'utérus) Utérus (cellule de l’endomètre): épithélium cylindrique simple (polarisé) Lignées endométriales immortalisées (RL 95-2, ECC1 et HEC-1) Trompe de Fallope: épithélium cylindrique simple (polarisé) Cellules épithéliales de la cavité orale: épithélium pavimenteux stratifié n.d. Négative (ou très faible) Exocol: épithélium stratifié pavimenteux Intestin grêle (duodénum, jéjunum, iléon): épithélium cylindrique simple (polarisé) Négative Expression de CD4 Vagin: épithélium stratifié pavimenteux Cellules épithéliales Types cellulaires CCR5 (biopsie du jéjunum) CCR5 faiblement, CXCR4 n.d. CCR5 faiblement, CXCR4 faiblement CXCR4 CXCR4 Négative Négative Négative CCR5, CXCR4 faiblement CCR5, CXCR4 faiblement Expression de corécepteurs Infection in vivo des muqueuses intestinales documentée. Cellules primaires du jéjunum réfractaire in vitro. Susceptibles à l'infection. Implication de GalCer mais aucune infection démontrée lors de la primoinfection in vivo. Cellules permissives à l'infection. Infection productive non prouvée. Serait indépendante du CD4. Cellules permissives à l'infection. Seulement par souche X4? Controverse HSPG Infection productive non prouvée. Entrée par endocytose postulée. Infection productive non prouvée Cellules non permissives à l'infection Infection productive non prouvée Cellules non permissives à l'infection Molécules d'attachement: infection en cis Transfert par les cellules épithéliales primaires du jéjunum (par CCR5). Transfert par une liaison au GalCer et relâche de virions par une liaison au mannose Le contact 2 jours post-infection avec des cellules H9 permet la relâche de virions. Transcytose postulée par l’agrine et le GalCer. n.d. n.d. Le contact des cellules infectées avec des PBMC permet la relâche de virions = transfert? n.d. Le contact des cellules infectées avec des PBMC permet la relâche de virions = transfert? HSPG impliqués Transfert controversé. Aucune transcytose. Non permissives au transfert. Aucune transcytose Non permissives au transfert. Aucune transcytose Molécules d'attachement: infection en trans (230, 411) (2, 225, 262, 325, 390, 567) (237) (8, 26, 43, 212, 233) (25, 237, 648) (387) (134, 474, 589) (134, 215, 237, 431, 443, 590) (643) (215, 237, 452, 648) (215, 237, 243) Références Tableau 1 – suite Susceptibilité des différents types cellulaires à l’infection et au transfert du VIH-1 et molécules d’attachement impliquées 32 n.d. Négative Rectum: épithélium cylindrique simple (polarisé) Caco-2 (lignées cellulaires épithéliales du rectum) Négative Négative Négative Négative Astrocytes Oligodendrocytes Neurones Cellules endothéliales microvasculaires du cerveau n.d. = non déterminé. Positive (faiblement) Microglie Légende : Positive (faiblement) Macrophages péri-vasculaires et du parenchyme Système nerveux central Négative HT-29 (lignées cellulaires épithéliales du côlon) Négative n.d. Cellules M Expression de CD4 Côlon: épithélium cylindrique simple (polarisé) Types cellulaires CCR5, CXCR4 CCR5, CXCR4 CXCR4 CCR5, CXR4 faiblement CCR5, CXCR4 CCR5 Négative CXCR4 CCR5, CXCR4 CXCR4 (biopsie du colon) CXCR4 Expression de corécepteurs Cellules non permissives à l'infection in vivo. Lignées cellulaires: infection CD4-indépendante, GalCer dépendante Permissivité limitée et controversée: 1) Non permissives: entrée par macropinocytose et dégradation. Entrée indépendante du CD4 et du CCR5 mais dépendante des HSPG. 2) Permissive: indépendante des rafts et des HSPG mais requiert les CSPG. Cellules non permissives à l'infection Permissivité limitée et controversée in vivo et in vitro. Pourrait être indépendante du CCR5, du CXCR4 mais dépendante du MR Infection productive in vitro Permissives Non permissives à l'infection Infection in vivo des muqueuses intestinales documentée Indépendante de CD4. Requiert le GalCer et favorisée par le récepteur du complément C3b. Infection in vivo des muqueuses intestinales documentée. Non permissives à l'infection. Molécules d'attachement: infection en cis HSPG et CSPG permettent la transcytose du VIH à partir de la gp120 mais de façon indépendante du CCR5 et du CXCR4 n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. L’agrine et le galactosylcéramide sont requis pour la transcytose Galactosylcéramide permet la transcytose Galactosylcéramide permet la transcytose de souches X4 Molécules d'attachement: infection en trans (20, 58, 323, 399) (52, 211, 226) (52, 211) (52, 326) (52, 211) (52, 211) (128) (318, 411) (66, 128, 164, 166, 167) (61, 63, 259, 370, 411) (180) Références Tableau 1 - suite Susceptibilité des différents types cellulaires à l’infection et au transfert du VIH-1 et molécules d’attachement impliquées 33 34 1.10.1 Les lymphocytes T CD4+ Les lymphocytes T CD4+ sont la cible privilégiée de l’infection à VIH-1. Nous décrivons d’abord quelques caractéristiques importantes de ces cellules afin d’aborder dans un deuxième temps une description de la pathogenèse virale et du mécanisme d’infection. 1.10.1.1 Mise en contexte In vivo, la plupart des cellules T CD4+ sont dans un état quiescent (G0) et, chez l’adulte, environ la moitié des cellules quiescentes sont naïves (CD45RA+) alors que les autres sont des cellules T CD4+ mémoires (CD45RO+) qui ont déjà répondu à un antigène. Les cellules T CD4+ mémoires quiescentes ont une demi-vie de six mois et les cellules T CD4+ naïves quiescentes ont une demi-vie encore plus longue. Si la population de cellules naïves est maintenue par de nouvelles cellules dérivées du thymus, la stimulation antigénique entraîne plutôt une vague de prolifération et de différenciation cellulaire des lymphocytes T naïfs en cellules effectrices. La plupart des cellules effectrices meurent rapidement mais une portion survit et retourne dans un état quiescent (G0) et ces cellules persistent alors comme cellules mémoires (revue par (467)). Spécifions qu’une présentation antigénique de courte durée favorise le développement de cellules effectrices précoces qui donnent lieu aux cellules mémoires centrales, alors qu’une stimulation antigénique soutenue engendre les cellules effectrices tardives produisant ensuite les cellules mémoires effectrices. Les cellules mémoires centrales (CD62Lhigh/CCR7+) sont localisées dans les tissus lymphoïdes et les cellules mémoires effectrices (CD62Llow/CCR7-), exprimant le CCR5 et le CCR2, sont dirigées vers les tissus périphériques. Les cellules mémoires effectrices ont la capacité de répondre rapidement dans un contexte antigénique. De façon globale, le CXCR4 est exprimé par les cellules T CD4+ CD45RA+, alors que le CCR5 est exprimé par les cellules T CD4+ mémoires effectrices (revue par (260, 523)). 1.10.1.2 Particularité du cycle réplicatif Nous avons précédemment décrit que l’entrée du VIH-1 dans une cellule T CD4+ se produit à la surface de la cellule par la fusion des membranes virales et cellulaires. Toutefois, le contact des virions avec une telle cellule provoque, de façon simultanée et 35 dans une très grande proportion, l’endocytose des particules virales. Ainsi le VIH-1 peut pénétrer à l’intérieur de la cellule par deux voies distinctes : la fusion et l’endocytose. Cependant, seule la fusion des virions mène à l’infection productive des lymphocytes T CD4+ car l’internalisation des virions est une voie sans issue dans ces cellules. En effet, elle conduit à leur dégradation (340, 532). De plus, il s’agit d’un processus non spécifique puisque les virions déficients en glycoprotéines de l’enveloppe sont aussi retrouvés dans les vésicules intracellulaires (340, 532). Ceci dit, le fait que l’endocytose du VIH-1 par les cellules T soit complètement inutile voire néfaste au virus fait présentement l’objet d’un débat dans la littérature scientifique. Deux études sont à souligner à cet égard. Premièrement, le contact entre des cellules infectées qui relâchent des particules virales et des cellules T CD4+ primaires n’exprimant pas les corécepteurs du VIH-1 induit la capture de ces virions par ces lymphocytes. Cette internalisation n’entraîne pas l’infection des cellules T CD4+ mais lorsque le contact cellulaire cesse, les virions internalisés (qui sont toujours infectieux) sont relâchés. Ceci indique que : i) les virions endocytosés ne sont pas nécessairement dégradés et ii) l’endocytose pourrait contribuer à la dissémination du virus in vivo (56). Deuxièmement, on a remarqué que l’inhibition de l’acidification des endosomes dans les lymphocytes augmente la fusion virale. Une des conclusions possibles suggérées par les auteurs est que, lorsque la machinerie endolysosomale est inhibée, les virions internalisés échappent à la lyse et la fusion du VIH-1 peut alors avoir lieu dans les endosomes. Ceci laisse croire que dans certaines conditions, l’endocytose permet l’entrée du VIH-1 (532). En ce qui concerne l’infection proprement dite des cellules T CD4+, leur progression à la phase G1 du cycle cellulaire est requise pour que la formation d’un provirus puisse y avoir lieu. Ainsi, les cellules T CD4+ qui sont en phase G0 du cycle cellulaire, donc quiescentes, sont réfractaires à l’infection par le VIH-1. En effet, dans ces conditions cellulaires le cycle viral est bloqué et ce durant et immédiatement après la transcription inverse (278). Pourtant, on a détecté la réplication virale chez des cellules T CD4+ qui n’exprimaient pas les marqueurs reconnus d’activation cellulaire. Des chercheurs ont postulé que de subtils signaux d’activation (ex : cytokines ou molécules de co-stimulation) reçus par les cellules T 36 CD4+, sans pour autant déclencher le cycle cellulaire, seraient suffisants pour lever les restrictions associées au cycle viral et rendre les cellules permissives à l’infection (revue par (574, 584, 621)). Par exemple, chez les patients infectés par le VIH-1, les cellules T CD4+ naïves non activées et/ou n’étant pas en phase de prolifération (G0/G1a) permettent l’expression génique du VIH-1 (665), alors qu’en culture ces cellules sont réfractaires à l’infection (661). Pour expliquer cette disparité, les chercheurs ont montré par des études ex vivo que l’environnement retrouvé dans les organes lymphoïdes pourrait créer un état de permissivité cellulaire à l’infection par le VIH-1, condition qui ne serait pas nécessairement retrouvée dans le sang périphérique (151). 1.10.1.3 Dynamique d’infection des lymphocytes T CD4+ S’il est généralement admis que les cellules T CD4+ mémoires activées sont la principale cible du VIH-1, des chercheurs se sont récemment penchés sur la contribution d’autres sous-populations de lymphocytes T CD4+ à la pathogenèse virale. D’une part, parmi les cellules isolées du sang périphérique de sujets séropositifs, ce sont les cellules T CD4+ mémoires centrales latentes qui contiennent le plus grand nombre de copies d’ADN viral. Ceci suggère que, dans ce compartiment, ce type cellulaire est le plus fréquemment infecté par le VIH-1. Quant aux cellules mémoires effectrices du sang périphérique, elles possèdent dix fois moins d’ADN viral que les cellules mémoires centrales (70). Après ces types cellulaires, et ce, malgré qu’elles soient peu susceptibles à l’infection par le VIH-1 (57), les cellules T CD4+ naïves constituent la deuxième cible du VIH-1 dans la circulation sanguine. Notons que les cellules T CD4+ effectrices du sang périphérique qui prolifèrent ou qui ont proliféré contiennent plus d’ADN viral que les autres cellules T CD4+ naïves. Finalement, in vivo il n’existe pas de corrélation entre le nombre de cellules T CD4+ naïves et mémoires infectées, i.e. que le nombre de cellules T CD4+ mémoires infectées est beaucoup plus important. Ceci implique que les cellules T CD4+ naïves ne contribuent pas de façon significative au pool de cellules T CD4+ mémoires infectées, mais qu’elles meurent suite à leur stimulation antigénique. La voie prédominante d’infection productive des cellules T CD4+ mémoires est donc l’infection directe (70). 37 L’étude comparative des cellules T CD4+ du sang périphérique, des ganglions lymphatiques et des muqueuses gastriques chez des sujets infectés par le VIH-1, de même que dans le modèle simien du VIH-1, a apporté des éléments nouveaux quant à la dynamique d’infection des lymphocytes par le VIH-1. Sachons d’abord qu’à l’état normal, on retrouve des lymphocytes T CD4+/CCR5+ dans les ganglions lymphatiques et dans le sang périphérique. Toutefois, l’abondance de ces cellules est nettement supérieure dans les muqueuses gastriques. De plus, le tractus gastro-intestinal contient une proportion plus importante de lymphocytes activés que le sang périphérique et les ganglions. Or, quoi que le pourcentage de cellules T CD4+/CCR5+ ne varie pas dans les ganglions lymphatiques ni dans le sang périphérique chez les sujets séropositifs en comparaison aux individus sains, il est profondément diminué dans les muqueuses gastriques. Cette infection induit donc une déplétion des cellules T CD4+/CCR5+ spécifiquement dans le tractus gastro-intestinal. En revanche, le pourcentage de cellules T CD4+ mémoires effectrices activées dans les ganglions lymphatiques et dans le sang périphérique chez les sujets infectés est supérieur à celui des sujets sains. On estime que, sous l’effet de l’activation chronique du système immunitaire qui prévaut chez les sujets infectés, les T CD4+ mémoires effectrices activées sont recrutées aux sites d’intense réplication virale tels les ganglions. Étant donné que chez les individus sains il y a peu de T CD4+ mémoires effectrices activées à cet endroit, leur recrutement combiné à leur prolifération chez les sujets séropositifs se traduit par une augmentation du nombre de ces cellules dans les ganglions. Par contre, dans les muqueuses gastriques, l’infection soutenue des T CD4+ mémoires effectrices n’est que partiellement contrebalancée par la prolifération cellulaire, y entraînant une déplétion profonde de ces cellules (71, 320, 354) (c.f. Figure 6). 38 Figure 6 Processus infectieux dans les lymphocytes T CD4+ A) et B) Les cellules naïves émergent du thymus et atteignent les tissus lymphoïdes secondaires où elles résident comme cellules naïves latentes jusqu’à ce qu’elles rencontrent leur antigène propre. C) Une fois activées par un antigène, ces cellules migrent rapidement vers les organes lymphoïdes effecteurs, et deviennent des cellules mémoires effectrices coexprimant le CD4 et le CCR5. Chez les sujets séropositifs, les ganglions lymphatiques activés pourraient contenir plus de cellules CD4/CCR5+ activés. De plus, la réplication virale a principalement lieu dans les muqueuses (tiré de : (627)). 1.10.2 Les cellules dendritiques Voici d’abord quelques généralités sur les types de cellules dendritiques retrouvés dans l’organisme, de même que sur leurs propriétés et leurs fonctions; on retrouvera la relation entre le VIH-1 et ces cellules par la suite. 1.10.2.1 Types, propriétés et fonctions Parmi les cellules dendritiques, on retrouve celles d’origine myéloïde et celles d’origine plasmacytoïde. De plus, les centres germinaux contiennent des cellules dendritiques qui ne dérivent pas de la moelle osseuse, à savoir les cellules dendritiques folliculaires (revue par 39 (139, 571)). Les cellules de Langerhans et les cellules dendritiques interstitielles (aussi appelées dermiques) sont des cellules dendritiques d’origine myéloïde. Il existe aussi d’autres types de cellules dendritiques d’origine myéloïdes dans la circulation sanguine et lymphatique mais nous n’en ferons pas mention. Si les cellules de Langerhans résident dans les épithéliums stratifiés pavimenteux (incluant la peau), les cellules dendritiques interstitielles, quant à elles, sont largement répandues dans les tissus périphériques. On les retrouve en effet dans i) le derme, ii) la lamina propria des muqueuses et iii) le tissu interstitiel de la plupart des organes, incluant les reins, les poumons et le cœur. Spécifions qu’une fois parvenues aux organes lymphatiques secondaires, les cellules dendritiques sont nommées cellules dendritiques interdigitées. D’autre part, les cellules dendritiques d’origine plasmacytoïde (ou lymphoïde, pDC) sont moins nombreuses et mal caractérisées (revue par (35, 638)). Chez les sujets infectés par le VIH-1, il y a une déplétion progressive des cellules dendritiques d’origine myéloïde et plasmacytoïde qui corrèle avec la charge virale (139, 440, 441). De façon générale, les cellules dendritiques (DC) se présentent sous deux formes différentes dans l’organisme, à savoir les cellules dendritiques immatures et les cellules matures, chacune possédant des propriétés et des fonctions qui leur sont propres. Les cellules dendritiques immatures (iDC), grâce à leurs récepteurs phagocytaires et endocytaires, capturent les antigènes dans les tissus périphériques. Ceci entraîne leur transformation en cellules dendritiques matures (mDC) qui transportent les antigènes aux organes lymphoïdes, les digèrent, puis présentent les peptides qui en résultent aux cellules T. Les DC jouent donc un rôle essentiel dans l’activation de la réponse immunitaire. De façon générale, les iDC possèdent une forte activité endocytaire mais une activité de présentation antigénique réduite; il s’agit du cas contraire pour les mDC (3). 1.10.2.2 Le VIH-1 et les cellules dendritiques L’infection des DC, quoique possible, est considérée comme un élément mineur dans la pathogenèse virale, en comparaison du rôle qu’elles pourraient avoir dans la dissémination du VIH-1. En effet, n’exprimant que faiblement le récepteur et les corécepteurs requis pour l’entrée de ce virus dans une cellule cible, les mDC ne sont pas permissives à l’infection 40 par le VIH-1 in vitro et in vivo, et les cellules immatures le sont peu (revue par (638)). Par ailleurs, elles joueraient un rôle crucial dans la primo-infection du VIH-1 puisqu’on estime qu’elles propagent le virus du site initial de contact, soit les muqueuses, aux organes lymphoïdes. En résumé, les interactions entre les DC et le VIH-1 peuvent être divisées en différentes étapes : i) attachement aux cellules à partir de divers récepteurs de surface, ii) internalisation et/ou infection productive, iii) migration vers les organes lymphoïdes, puis iv) transmission du VIH-1 aux lymphocytes T qui se traduit par leur infection productive. Les sections qui suivent traiteront de ces différents types de contacts virus-cellules. L’étude in vitro des cellules dendritiques dérivées des monocytes sanguins (monocytederived dendritic cells, MDDC) a permis de montrer que les interactions entre le VIH-1 et les DC sont multifactorielles puisqu’elles impliquent divers récepteurs exprimés à la surface de ces cellules. Par exemple, la gp120 est une protéine fortement glycosylée et de nombreux glycans retrouvés sur cette protéine sont mannosylés. En conséquence, le VIH-1, de types R5 et X4, lie le DC-SIGN et le récepteur du mannose sur les DC (222). Des chercheurs ont récemment montré que cette liaison aux iDC entraîne l’endocytose des particules virales (203, 289, 609). Les mDC internalisent aussi le VIH-1 mais l’identité du récepteur cellulaire responsable de cet évènement demeure matière à débat car l’expression du récepteur du mannose et de DC-SIGN est réprimée dans ces cellules (608, 609). Ceci dit, alors que l’endocytose des ligands naturels du DC-SIGN mène à leur destruction par la machinerie endolysosomale cellulaire, certains virus internalisés évitent cette lyse et persistent dans des organelles acides situés en périphérie de la membrane plasmique dans les iDC, et dans la région périnucléaire dans les mDC (182, 609). Or, ces virions qui ont échappé à la dégradation demeurent infectieux, caractéristique fort avantageuse pour le VIH-1 (289). En effet, le contact subséquent entre des lymphocytes T CD4+ et les DC crée une synapse virologique, où les virions qui ont été internalisés par les cellules dendritiques sont retournés au milieu extra-cellulaire et transmis aux lymphocytes. Ce transfert des particules virales conduit à l’infection de ces dernières; il s’agit d’un processus d’infection en trans. 41 Ainsi, la liaison du VIH-1 au DC-SIGN sur les DC permet l’accès à un compartiment intracellulaire, ce qui, à terme, contribue à augmenter l’infection des lymphocytes T CD4+ (203, 289). À la lumière de ces études, des chercheurs ont proposé que, puisqu’in vivo les DC sont l’une des premières cibles du VIH-1 dans les muqueuses, un tel processus servirait à propager rapidement le virus lors de la primo-infection. Dans ce modèle, les DC servent donc de cheval de Troie dans la dissémination du VIH-1 (23, 24, 363). On estime que le transfert du VIH-1 par les iDC peut se faire par deux processus qui diffèrent aux plans cinétique et mécanistique. D’abord, on retrouve le transfert précoce où les particules virales sont rapidement transférées aux lymphocytes T après leur internalisation. Ceci ne nécessite pas la synthèse de novo de virus par les iDC et diminue rapidement dans le temps en raison de la dégradation des virions capturés. Ce transfert est donc indépendant de l’infection productive des iDC. Quant à la deuxième phase, elle se produit 24 à 48 h plus tard et se produit à la suite de l’infection productive des iDC. Il s’agit du transfert tardif (609). Il est important de préciser que les cellules dendritiques immatures et matures peuvent toutes deux transférer le VIH-1 (les souches virales X4 et R5). Toutefois, seules les immatures sont susceptibles à l’infection par le VIH-1 et de façon préférentielle par les souches R5 (428). Dans ce contexte, le transfert tardif du VIH-1 des cellules dendritiques aux lymphocytes T CD4+ ne s’applique donc qu’aux cellules dendritiques immatures et favorise les souches R5 (428, 609). Outre les résultats que nous venons de présenter, la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le transfert de particules virales par les DC est embryonnaire et de nombreuses questions importantes demeurent sans réponse. Par exemple, on n’a pas élucidé la voie par laquelle le virus évite sa dégradation à la suite de son internalisation (23). De plus, afin d’être transmis aux cellules T par les DC, les virions endocytés doivent être recyclés à la surface des cellules. Le mécanisme responsable de ce processus est mal caractérisé (203). Une première piste à cet égard est la suivante : les virions, qui résistent à la dégradation dans les DC, résideraient dans des compartiments intracellulaires non conventionnels et mal caractérisés ne contenant pas les marqueurs des endolysosomes tels que l’EEA1, le CD63 et le LAMP-2 (198, 289, 609). 42 Malgré les études fort pertinentes illustrant le transfert du VIH-1 à la suite de son interaction avec le DC-SIGN, on se demande si in vivo le virus s’attache bel et bien à ce récepteur. En effet, alors qu’in vitro les cellules MDDCs immatures expriment abondamment le DC-SIGN et le récepteur du mannose (608), ce profil d’expression semble sensiblement différent in vivo : il est modulé en fonction du phénotype des cellules dendritiques et de leur migration dans l’organisme (159, 239, 250, 608). Un deuxième élément important qui remet également en cause la pertinence biologique de DC-SIGN est le suivant : l’endocytose des virions par les DC n’est que partiellement inhibée par l’ajout exogène de mannose ou d’anticorps dirigés contre cette lectine. Elle n’est pas non plus bloquée lorsque l’expression de DC-SIGN y est réprimée. En s’appuyant sur ces résultats, il est raisonnable de croire que d’autres récepteurs permettent la capture des virions par les DC et/ou que d’autres mécanismes d’endocytose et de transfert sont mis en jeu (23, 39, 222, 239, 609). Outre le CD4 et les lectines de type C (222), des molécules d’adhésion (ICAM-1) (208), les récepteurs du complément, et les récepteurs Fc (33) sont au nombre des récepteurs putatifs du VIH-1 aux cellules dendritiques qui pourraient jouer un rôle dans la pathogénèse virale. Par ailleurs, on postule que le DC-SIGN servirait non seulement au transfert des virions mais aussi à augmenter l’infection en cis des DC. En effet, l’étude des cellules HeLa et 293T exprimant de façon stable le DC-SIGN a permis de conclure que cette lectine facilite l’attachement et l’internalisation des particules virales, évènement qui se traduit par une augmentation de leur infectiosité (310, 427). En s’appuyant sur ces résultats, on estime qu’en raison de cette endocytose du VIH-1, la fusion des virions menant à leur entrée pourrait se produire non pas à la membrane plasmique mais plutôt dans les endosomes. Ceci dit, les CD4/corécepteurs demeurent essentiels à ce processus puisque, par exemple, l’infection est sensible à l’inhibiteur de fusion T-20. De plus, l’entrée est indépendante du pH endosomal (310, 427, 638). Finalement, l’opsonisation des souches R5 du VIH-1 par des molécules du complément et des IgG anti-VIH cause une augmentation de l’infection des DC dérivées des monocytes à partir du récepteur du complément iC3b. Ceci démontre une autre voie d’infection (33). 43 1.10.2.3 Les cellules de Langerhans Les cellules de Langerhans, localisées dans les épithéliums stratifiés pavimenteux, ont des dendrites qui s’étendent jusqu’à la lumière de l’épithélium. La position anatomique des cellules de Langerhans dans les épithéliums génitaux, combinée à leur capacité à migrer de la surface des épithéliums aux ganglions lymphatiques en réponse à des cytokines proinflammatoires, suggèrent que ces cellules pourraient être un vecteur important de la transmission sexuelle du VIH-1 (265). Cependant, le mécanisme qui sous-tend cette transmission serait différent de celui décrit pour les cellules dendritiques interstitielles. D’une part, l’infection des cellules Langerhans est nécessaire au transfert du VIH-1 vers les lymphocytes T CD4+ (il n’y aurait pas de transfert précoce). En effet, les cellules de Langerhans expriment le récepteur CD4 et les corécepteurs à chimiokine et elles sont susceptibles à l’infection par le VIH-1 (265, 505, 578). D’autre part, l’infection de ces cellules, de même que leur transmission du VIH-1 aux lymphocytes T CD4+, n’impliquent pas les lectines de type C (la langerine) mais principalement le corécepteur CCR5 (265). 1.10.2.4 Les cellules dendritiques folliculaires Finalement, les cellules dendritiques folliculaires sont situées dans les centres germinaux des organes lymphoïdes secondaires où elles capturent et retiennent les antigènes sous la forme de complexes immuns. Dans la pathogenèse du VIH-1, les tissus lymphoïdes deviennent rapidement un réservoir majeur du virus contribuant ainsi à la persistance du VIH-1 chez un sujet infecté. En fait, on estime que la majorité des particules virales dans l’organisme est associée aux cellules dendritiques folliculaires. En effet, au cours des phases aiguës et chroniques de la maladie, les cellules dendritiques folliculaires, par leurs extensions cellulaires, capturent le VIH-1 sous forme de complexes immuns à l’intérieur desquels le virus est opsonisé par des anticorps et/ou des protéines du complément. Or, les particules virales capturées par ces cellules sont conservées à leur surface dans une forme infectieuse pendant plusieurs mois, et constituent une source de virus infectieux à long terme (78, 162, 553, 554). 44 1.10.3 Les macrophages Les macrophages sont à la fois une cible du VIH-1 et un joueur essentiel de la défense antivirale et, de ce fait, ils sont à la frontière entre la pathogenèse virale et la protection de l’hôte. Voici cinq exemples à cet effet. Premièrement, l’infection des macrophages par le VIH-1 affecte les fonctions de ces cellules (ex : la présentation antigénique et la destruction intracellulaire des pathogènes par la phagocytose) et altère leur production de cytokines. Ces dysfonctions alimentent l’inflammation chronique qui prévaut chez les sujets atteints par le VIH-1 et endommagent les tissus (285, 312, 373, 486). Deuxièmement, contrairement aux lymphocytes, l’infection des macrophages par le VIH-1 ne conduit pas à leur mort puisque ceux-ci sont moins sensibles à ses effets cytopathogènes. De plus, les macrophages sont peu susceptibles aux antiviraux (197, 574). Ces propriétés leur permettent d’être à la fois un réservoir important du VIH-1 et un joueur pivot dans la persistance de la maladie. Troisièmement, puisque les macrophages sont des cellules présentatrices d’antigènes et qu’ils produisent des cytokines chimiotactiques, les interactions entre macrophages et lymphocytes T CD4+ créent des conditions favorisant la transmission intercellulaire du virus (revue par (628)). Quatrièmement, dans les ganglions lymphatiques, l’apoptose se produit non seulement dans les lymphocytes infectés mais aussi, et même davantage, dans les cellules non infectées (revue par (334)). Or, ce processus a lieu particulièrement en présence de cellules présentatrices d’antigènes tels que les macrophages (revue par (628)). Finalement, la capacité des monocytes et des macrophages à migrer dans les organes et à survivre dans les tissus en fait des vecteurs de l’infection. En effet, tout comme les cellules dendritiques, les macrophages pourraient transporter, puis transmettre le VIH-1. Par exemple, la liaison du VIH-1 au récepteur du mannose concentre le virus à la surface de ces cellules et conduit au transfert des virions aux lymphocytes T CD4+ (414). Nous abordons maintenant le mécanisme d’infection des macrophages. Différents types de molécules de surface permettent l’attachement du VIH-1 sur les monocytes-macrophages et pourraient jouer un rôle essentiel dans les étapes initiales d’infection de ces cellules. Les HSPG sont de ce nombre. En effet, un traitement enzymatique par l’héparinase, éliminant les chaînes d’héparane sulfate des protéoglycanes à la surface des cellules, diminue 45 l’attachement et l’infection à VIH-1 dans les HeLa CD4+ et les macrophages (387, 527). Parmi les HSPG, ce sont les syndécanes qui sont requis pour l’infection en cis des macrophages par le VIH-1 (527). Deuxièmement, l’opsonisation des particules virales par les molécules du complément leur permet d’interagir avec les récepteurs du complément CR1 (CD35) et CR3 (CD11b/CD18) présents à la surface des monocytes et des lignées cellulaires monocytoïdes. Cette interaction favorise l’infection de ces cellules par un processus qui est indépendant du récepteur CD4 mais qui requiert la participation du CCR5 (66, 595). Finalement, le récepteur FcRI à la surface des macrophages est responsable de l’infection des macrophages par des virions opsonisés par des anticorps dirigés contre le VIH-1 (235, 588). Outre les mécanismes d’attachement du VIH-1 aux macrophages, il importe de souligner qu’il existe des différences fondamentales entre les lymphocytes T et les macrophages dans le processus infectieux de ce rétrovirus. D’abord, comme nous l’avons mentionné précédemment, le VIH-1 présente un tropisme distinct pour les lymphocytes T et les macrophages; les souches de laboratoire X4 infectant préférentiellement les lymphocytes, alors que les macrophages y sont réfractaires. Pourtant, les monocytes et les macrophages expriment le corécepteur CXCR4 (629). Plusieurs études ont tenté d’expliquer cette inhibition. On postule que chez les cellules exprimant faiblement le CD4, telles que les macrophages, la co-expression de CCR5 et de CXCR4 par ces cellules provoque une réduction significative de la fusion du VIH-1 à partir du CXCR4; évènement se traduisant par une perte de la susceptibilité à l’infection par les souches X4. En effet, dans ces conditions, il y aurait une compétition des souches X4 et R5 pour leur association au CD4, ce qui aurait pour effet de moduler la susceptibilité à l’infection des cellules par ces différentes souches (314). Ceci dit la susceptibilité même des macrophages aux souches X4 demeure controversée. En effet, si ces cellules sont insensibles aux souches X4 de laboratoire du VIH-1, elles sont néanmoins permissives aux souches X4 primaires (34, 649651). Le deuxième élément distinctif concernant l’infection des macrophages est le processus d’entrée. Celui-ci, de même que les étapes précoces du cycle viral du VIH-1, n’aurait pas 46 lieu par fusion à la membrane mais serait plutôt lié à l’endocytose des virions. En effet, une étude a montré que rapidement après leur contact avec des macrophages, les virions se retrouvent dans des vésicules intracellulaires, les macropinosomes. Alors que la majorité des virions internalisés est dégradée, une fraction de ceux-ci échappe à la lyse et complète leur cycle viral. Cette conclusion s’appuie sur le fait que des agents pharmacologiques, inhibant la macropinocytose, bloquent l’infection des macrophages. Spécifions qu’alors même que la macropinocytose du VIH-1 est indépendante de la gp120, l’accès des virions au cytoplasme requiert, quant à lui, la participation de l’enveloppe virale (341). Le dernier aspect à remarquer est le bourgeonnement du VIH-1 : tel que décrit ultérieurement (c.f. la section 1.6.3.5), il se produit à partir des endosomes des macrophages plutôt qu’à la membrane plasmique (456, 503). 1.10.4 Les cellules endothéliales Les cellules endothéliales participent à plusieurs égards à la pathogénèse du VIH-1. Tapissant le système cardiovasculaire dans son ensemble, les cellules endothéliales sont par conséquent en contact fréquent avec les cellules T CD4+ mémoires. Or, les cellules endothéliales fournissent des signaux, qui sont en partie relayés par le récepteur T (T cell Receptor, TCR), aux cellules T CD4+ mémoires infectées par le VIH-1, et qui conjointement avec le Nef et le Vpr, activent fortement la production virale dans ces dernières (95, 96). De plus, les lymphocytes des sujets séropositifs, comparés à ceux de sujets sains, sont plus aptes à migrer à travers une monocouche de cellules endothéliales confluentes in vitro (50). Or, une étape déterminante dans l’évolution de l’infection à VIH1 semble être le moment où les lymphocytes infectés acquièrent la capacité de transmigrer et d’exporter des particules infectieuses à travers des barrières vasculaires et d’atteindre divers tissus et organes (revue par (49)). En ce qui concerne la susceptibilité à l’infection des cellules endothéliales, les études publiées font état de résultats divergents. D’abord, les cellules endothéliales sinusoïdales hépatiques (290, 569), de même que les cellules endothéliales microvasculaires de la moelle épinière seraient permissives à l’infection productive par le VIH-1 (394). De plus, les HUVEC (Human Umbilical Vein Endothelial Cells) permettent in vitro la réplication 47 virale. Notons que le processus d’entrée menant à l’infection de ces cellules serait indépendant du CD4 car les HUVEC n’expriment pas ce récepteur (109). Toutefois, d’autres auteurs ont plutôt observé que les HUVEC demeurent réfractaires au VIH-1 (290, 291). Dans ce contexte, le rôle des cellules endothéliales serait peut-être davantage lié à la propagation du VIH-1. Les principales molécules d’attachement du VIH-1 aux HUVEC sont les héparanes sulfates (59). Or suite à cette liaison, le VIH-1 peut être soit conservé dans un état infectieux pendant plusieurs jours par la cellule ou être transféré aux cellules T CD4+ par un processus en trans qui amplifie la réplication du VIH-1 dans ces dernières (59). Précisons qu’on n’a pas encore déterminé si la liaison du VIH-1 aux HSPG sur les cellules endothéliales entraîne l’endocytose du VIH-1 ou si les virions restent plutôt attachés à leur surface. Ceci dit, considérant que les veinules endothéliales supérieures des adénoïdes expriment fortement le syndécane-3, cette propriété des cellules endothéliales de capturer/transférer le VIH-1 pourrait avoir des conséquences biologiques importantes dans la dissémination du VIH-1 in vivo (59). Des résultats préliminaires indiquent également que la présence du CD62L à la surface des particules virales permettrait un meilleur attachement du VIH-1 aux HUVEC, se traduisant par un transfert et une infection en trans accrus des lymphocytes T CD4+ (594). De même, on pense que le DC-SIGNR/L-SIGN, exprimé par les cellules endothéliales sinusoïdales du foie et des ganglions lymphatiques, provoquerait l’attachement à ces cellules endothéliales, le transfert du VIH-1 aux lymphocytes T CD4+ et l’infection en trans de ces cellules (41, 482). 1.10.5 Le système nerveux central Chez plus de 25% des sujets infectés, le VIH-1 cause des troubles neurologiques dont la sévérité varie de désordres cognitifs et moteurs légers à la démence. La neuropathologie associée à l’infection par le VIH-1 est caractérisée par : i) des dommages extensifs aux axones, ii) l’envahissement par les astrocytes des tissus endommagés, iii) la perte de myéline et iv) l’infiltration de divers types cellulaires dont les cellules géantes multinucléées, les cellules microgliales et les monocytes/macrophages en provenance du sang (revue par (211)). 48 Au plan anatomique, le parenchyme du cerveau est séparé du reste du corps par la barrière hémato-encéphalique qui est une couche cellulaire sélectivement perméable composée de cellules endothéliales microvasculaires. Ces cellules sont associées les unes aux autres par des jonctions étanches et contrôlent de façon étroite le transport de molécules et de cellules en provenance de la circulation sanguine vers le cerveau. Par ailleurs, les astrocytes et les macrophages péri-vasculaires se retrouvent au voisinage de l’endothélium des capillaires cérébraux. Les astrocytes, entre autres fonctions, régulent la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. Finalement, les neurones, les cellules oligodendritiques et microgliales se retrouvent dans le parenchyme cérébral (revue par (211)). Pour qu’il y ait infection des cellules cérébrales, il faut d’abord que les virions franchissent les cellules endothéliales microvasculaires du cerveau, soit la barrière hématoencéphalique. Deux voies, qui ne s’excluent pas mutuellement, sont postulées: 1) des particules virales libres traversent la barrière hémato-encéphalique ou 2) des monocytes et/ou des lymphocytes infectés par le VIH-1 traversent cette barrière (hypothèse du cheval de Troie) et s’établissent dans le parenchyme cérébral. En ce qui concerne le passage du VIH-1 par des cellules infectées, le contact des monocytes activés et/ou infectés par le VIH-1 avec les cellules endothéliales microvasculaires induit l’expression des molécules d’adhésion E-sélectine et VCAM-1 chez ces dernières, ce qui pourrait favoriser la transmigration de cellules infectées par le VIH-1 au travers des cellules de la barrière hémato-encéphalique (430). Pour ce qui est du passage de virions libres, deux possibilités sont envisagées. D’abord, il pourrait y avoir infection des cellules endothéliales microvasculaires, suivie d’un bourgeonnement de nouvelles particules virales du côté du parenchyme cérébral (20, 393, 483). Ces cellules n’expriment pas le récepteur CD4. Cependant, elles expriment le CCR5, le CXCR4, le DC-SIGN et le DC-SIGNR (399). Or, l’infection des cellules endothéliales microvasculaires du cerveau impliquerait l’attachement des virions aux CSPG (20). Par contre, contrairement à cette étude, d’autres auteurs ont observé que les virions seraient internalisés par macropinocytose par ces cellules endothéliales, événement qui conduirait à leur dégradation et non à l’infection des cellules (323). De plus, peu d’études corroborent le 49 fait que les cellules endothéliales microvasculaires soient infectées in vivo. La susceptibilité à l’infection de ces cellules est donc incertaine (revue par (52)). L’autre possibilité est que les cellules endothéliales microvasculaires capturent les virions, pour ensuite les relâcher du côté du cerveau par un mécanisme de transcytose (36, 37, 58, 323). Ce passage transcellulaire se ferait grâce à la liaison de la gp120 aux HSPG et aux CSPG exprimés à la surface de ces cellules, et serait indépendant à la fois du CD4 et des corécepteurs CXCR4 et CCR5 (58). En plus de ces voies de passage trans-cellulaires, on postule que le VIH-1 pourrait utiliser une voie para-cellulaire impliquant les jonctions étanches. En effet, la protéine virale Tat perturbe l’expression et la distribution des protéines des jonctions étanches des cellules endothéliales microvasculaires du cerveau et induit leur apoptose (revue par (211) et (1, 269)). Ces évènements perturbent l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique, ce qui pourrait alors favoriser le passage du VIH-1 au cerveau (1, 15, 269). Une fois la barrière hémato-encéphalique franchie, le VIH-1 peut alors infecter le parenchyme cérébral. Quoique des lignées dérivées de neuroblastomes soient susceptibles in vitro à l’infection par le VIH-1 par un mécanisme impliquant l’attachement du virus au GalCer (226), in vivo les neurones demeurent réfractaires à cette infection (revue par (52)). En fait, les principales cibles d’infection par le VIH-1 dans le cerveau sont les macrophages et les cellules microgliales péri-vasculaires et/ou du parenchyme. De plus, les macrophages et les microglies surproduisent des protéines virales (telles que la gp120, le Tat, et le Vpr), des chimiokines et des cytokines qui induisent la dysfonction ou l’apoptose des neurones et des astrocytes, causant les troubles neurologiques décrits plus haut (revue par (211)). Si l’étude de l’infection des astrocytes in vivo et in vitro a donné des résultats fort variables (revue par (211)), certains chercheurs estiment tout de même qu’elle peut se produire. Citons l’étude de Liu et al qui décrit un exemple intéressant du mécanisme d’infection des astrocytes. Les auteurs de cette étude ont montré que l’entrée du VIH-1 dans ces cellules se fait par endocytose suivant la liaison du virus au récepteur du mannose. Notons qu’elles n’expriment pas le CD4. De plus, l’accès des virions au cytoplasme, donc les étapes initiales du cycle viral, est étroitement lié au transit des virions par les endosomes. En effet, 50 la présence d’agents lysosomotropiques inhibe l’infection du VIH-1 dans les astrocytes. En s’appuyant sur ces résultats, on conclut que le mécanisme d’entrée du VIH-1 dans les astrocytes est radicalement différent de celui utilisé dans les lymphocytes T CD4+ (326). 1.10.6 Les cellules épithéliales 1.10.6.1 Structure et fonctions Les muqueuses forment le revêtement tissulaire qui tapisse l’intérieur du conduit digestif (cavité orale, intestin, rectum, anus) et reproducteur (vagin, col de l’utérus (endocol et exocol), utérus, trompe de Fallope, prépuce, verge du pénis, urètre) de l’organisme. Les muqueuses jouent un rôle crucial dans la primo-infection par le VIH-1 parce qu’elles constituent une barrière physique à l’entrée de ce rétrovirus dans l’organisme, barrière qui doit absolument être franchie par les particules virales afin d’atteindre les organes lymphoïdes de l’organisme. Les muqueuses sont formées de cellules épithéliales qui reposent sur une couche dense de tissu conjonctif, la lamina propria. De plus, parce que les muqueuses font face au monde extérieur, elles sont extrêmement actives au plan immunologique. La plupart des cellules immunitaires des muqueuses sont distribuées de façon diffuse dans le tissu conjonctif subépithélial. Ces cellules incluent des lymphocytes B, des lymphocytes T CD8+ et CD4+, des cellules NK, des monocytes/macrophages et des cellules dendritiques. De plus, les cellules épithéliales expriment une variété de molécules d’adhésion et de cytokines proinflammatoires qui permettent à ces cellules d’interagir avec les cellules mononucléaires et les cellules dendritiques sous-jacentes (intra-épithéliales ou de la lamina propria). Les interactions étroites entre les cellules épithéliales et les cellules du système immunitaire ont d’importantes répercussions sur la transmission du VIH-1 (560). Il existe divers types de muqueuses qui sont définis par l’organisation et la structure des cellules épithéliales qui les constituent. En fonction de leur forme, on distingue les cellules épithéliales pavimenteuses, cubiques ou cylindriques. De plus, en fonction du nombre de couches de cellules épithéliales superposées, on retrouve les épithéliums simples, stratifiés, pseudostratifiés et de transition. Les épithéliums simples sont formés d’une monocouche de 51 cellules épithéliales associées les une aux autres par des jonctions serrées et reposent sur une lamina propria vascularisée. Ces cellules possèdent deux domaines dans leur membrane plasmique : apical et basolatéral. La surface apicale des épithéliums simples, qui peut présenter de nombreuses microvillosités, est typiquement retrouvée du côté de la lumière du tractus. La portion latérale attache les cellules adjacentes entre elles alors que la portion basale repose sur la lamina propria et fait face au milieu interne (i.e. la circulation sanguine) (revue par (549, 647)). Les cellules épithéliales simples sont polarisées, caractéristique distinctive et fondamentale de ce type d’épithélium. D’abord, les domaines apical et basolatéral possèdent une composition protéique et lipidique qualitativement et quantitativement différente, leur conférant des propriétés morphologiques et biochimiques distinctes. Ensuite, la distribution des organelles dans le cytoplasme de même que celle du cytosquelette cytoplasmique et cortical dans les cellules épithéliales simples est asymétrique. La création et le maintien de la polarité cellulaire sont assurés par divers mécanismes qui incluent : i) l’attachement de la cellule à un substrat, ii) des contacts cellule-cellule extensifs où les jonctions serrées situées au pôle apical empêchent la diffusion latérale des protéines et des lipides d’un domaine à l’autre et iii) le ciblage des protéines nouvellement synthétisées au domaine approprié (revue par (90, 273, 513)). Le fait que les cellules épithéliales simples soient polarisées leur confèrent plusieurs fonctions biologiques telles que : i) la formation d’une barrière étanche pour l’organisme et ii) le contrôle des échanges entre la lumière et la circulation sanguine. Premièrement, en ce qui concerne l’étanchéité de la barrière, les jonctions serrées (zona occludens) forment une ceinture continue à la frontière des domaines apical et latéral entre des cellules épithéliales adjacentes. Ceci permet : i) de marquer la frontière entre les domaines apical et basolatéral, ii) de limiter les mouvements des constituants membranaires d’un domaine vers l’autre, et iii) d’empêcher la diffusion intercellulaire d’ions et de macromolécules. Deuxièmement en ce qui à trait au contrôle des échanges avec le milieu extracellulaire, les cellules épithéliales polarisées possèdent un transport par endocytose qui est vectoriel et bidirectionnel entre la lumière et la circulation sanguine. Ceci découle de la distribution polarisée des 52 macromolécules cellulaires et de la présence d’un système de transport endosomal à des domaines spécifiques de la membrane. Grâce à cette fonction, les épithéliums simples peuvent assurer, non seulement le recyclage et la dégradation, mais aussi la transcytose de macromolécules d’un pôle vers l’autre (revue par (62, 412, 513, 549, 647)). Les surfaces de l’estomac, de l’intestin grêle, du côlon (incluant le rectum) et de l’endocol sont recouvertes par un épithélium cylindrique simple (revue par (62)) (c.f. Figure 7). D’autre part, les épithéliums stratifiés, qui reposent sur une lamina propria et une sousmuqueuse vasculaire sous-jacente, sont formés de multiples couches de cellules épithéliales allant de 20 à 45 cellules d’épaisseur. Les épithéliums stratifiés sont divisés en sections: la couche basale (cellules cubiques de petite taille), les cellules intermédiaires (cellules plus volumineuses, losangiques), et la couche la plus superficielle (cellules superficielles). La couche superficielle peut être kératinisée, c’est le cas de l’épiderme. Alors qu’il existe toujours une controverse à ce sujet, plusieurs auteurs sont tout de même venus à la conclusion que les jonctions étanches sont généralement absentes des épithéliums stratifiés (revue par (62, 297)). Dans ce contexte, ces épithéliums ne sont donc pas polarisés et ne peuvent assurer un transport vectoriel de macromolécules par la transcytose. En l’absence de jonction serrée des macromolécules extracellulaires et d’autres types cellulaires, telles que les cellules de Langerhans, sont libres de diffuser entre les cellules épithéliales par un transport paracellulaire et peuvent atteindre la lumière du tissu. Toutefois, des éléments structuraux des épithéliums stratifiés limitent tout de même la diffusion passive de molécules vers les couches profondes de l’épithélium tels que: i) la superposition de plusieurs couches de cellules épithéliales, ii) la présence de desmosomes et de jonctions adhérentes intercellulaires et iii) la présence de matériel lipoïde. La cavité orale, le pharynx, du vagin, l’exocol, le prépuce et de l’anus sont recouverts d’un épithélium pavimenteux stratifié (revue par (62, 412)) (c.f. Figure 7). 53 Figure 7 Comparaison entre un épithélium simple et un épithélium stratifié (tiré de : (62)). L’infection des cellules épithéliales par le VIH-1 est controversée et plusieurs études présentent des résultats divergents à ce sujet. De façon générale, les cellules épithéliales expriment peu ou pas les récepteurs et corécepteurs requis pour l’entrée du VIH-1 dans une cellule cible. Ainsi, le taux d’infection dans ces cellules est généralement faible. Les épithéliums constituent tout de même un élément clé de la primo-infection et dans cette 54 perspective, nous présentons dans les prochaines sections un état de la littérature à ce sujet qui est divisé en fonction du site anatomique des épithéliums. 1.10.6.2 Épithéliums génitaux féminins : endocol, exocol et vagin On peut inférer, d’après des études faites chez le modèle expérimental simien et des données épidémiologiques, qu’au cours de la transmission sexuelle du VIH-1 chez la femme, le virus réussit à pénétrer les muqueuses des organes génitaux inférieurs (vagin et exocol) et probablement aussi des organes génitaux supérieurs (l’endocol, l’utérus, les trompes de Fallope) (revue par (374)). Rappelons que le vagin et l’exocol sont formés de cellules épithéliales stratifiées pavimenteuses alors que l’endocol est formé d’un épithélium cylindrique simple. Le système immunitaire muqueux du tractus génital inférieur consiste en des cellules dendritiques, monocytes/macrophages, et lymphocytes T et B dans la lamina propria. Les cellules de Langerhans sont nombreuses dans les couches épithéliales du col de l’utérus et leurs dendrites s’étendent jusqu’à la lumière de l’épithélium ((215) et revue par (374)). Il est établi que le mucus cervical et la sécrétion de SDF-1 (ligand naturel de CXCR4) par les cellules de l’endocol confèrent une certaine protection antivirale en régulant à la baisse la présence de CXCR4 à la surface des cellules ciblées par le VIH-1 (4). Toutefois, certains auteurs ont montré que des lignées immortalisées de cellules endométriales (les HEC-1, les ECC1 et les RL 95-2), de même que les cellules épithéliales primaires isolées des trompes de Fallope, de l’utérus, de l’endocol et de l’exocol, sont permissives à l’infection par des virions libres (25, 26, 212, 237). D’autres auteurs ont également pu détecter une infection productive du VIH-1 dans les épithéliums génitaux mais leurs résultats présentent une différence majeure. En effet, les lignées immortalisées de l’endocol (ME-180), de même que les cellules primaires du col de l’utérus, sont susceptibles à l’infection par le VIH-1 seulement lorsqu’elles sont mises en contact avec des cellules du sang périphérique infectées; ces cellules épithéliales sont réfractaires à l’infection par des virions libres (589, 590). Dans cette perspective, les auteurs de ces études ont alors postulé que la transmission sexuelle du VIH-1 se ferait par l’infection des cellules épithéliales suite à leur contact avec des cellules infectées provenant d’un partenaire sexuel séropositif (589, 590). 55 Ce modèle est controversé puisque des résultats opposés quant à la susceptibilité à l’infection des cellules génitales ont été publiés. En effet, selon d’autres auteurs l’infection des cellules HEC-1, qui expriment le CXCR4 et le GalCer mais non le CD4 ou le CCR5, n’a pu être démontrée (43, 233). En revanche, les HEC-1 permettraient la transcytose du VIH-1 à la suite de son interaction avec le GalCer et/ou des lectines de type C liant le mannose exprimés par ces cellules épithéliales (8, 43, 233). Dans le même ordre d’idée, les ME-180 et les cellules primaires isolées de l’endocol, exprimant le GalCer mais non le CD4, le CXCR4 ou le CCR5, de même que la lignée cellulaire immortalisée de l’exocol (les Ect1), sont réfractaires à l’infection productive par le VIH-1. En effet, ni la présence de provirus ni une production virale n’ont pu être détectées dans ces cellules (134, 643). Précisons tout de même que lorsque ces cellules ont été infectées pendant une période de 16 à 24 h, puis ensuite mises en contact avec des PBMC, on a pu alors noter une certaine production virale. Les auteurs ont conclu que ces cellules ont la capacité de séquestrer le VIH-1, par un attachement impliquant les HSPG, et de le transférer aux lymphocytes (134, 643). De plus, ces cellules épithéliales prétraitées à la trypsine ne transfèrent plus le VIH-1, indiquant que les particules virales sont simplement attachées à la surface de ces cellules épithéliales et non internalisés (134). Les études suivantes, qui sont fort probantes, démontrent également que les cellules épithéliales sont réfractaires à l’infection par le VIH-1. Premièrement, l’analyse de biopsies faites à partir des organes génitaux de femmes infectées par le VIH-1 et des études faites à partir de la culture d’organes du col de l’utérus ex vivo ont montré que les cellules infectées par le VIH-1 sont essentiellement situées dans la muqueuse sub-épithéliale (particulièrement des macrophages) alors que les cellules épithéliales de l’endocol, de l’exocol et du vagin demeurent réfractaires à l’infection par ce rétrovirus (215, 431, 443). Deuxièmement, les premières cibles d’infection par le VIS, à la suite de l’infection expérimentale intra-vaginale de macaques, sont les cellules sub-épithéliales du col et du vagin (375, 563). Ces dernières études illustrent qu’une pénétration trans-épithéliale du VIH-1 a bel et bien lieu lors de la primo-infection. Cependant, puisque les cellules épithéliales sont réfractaires 56 à l’infection, on conclut qu’un épithélium génital intact constitue une barrière efficace à la transmission du VIH-1. La participation directe de la muqueuse au passage du VIH-1 est donc remise en cause. Dans ce contexte, une question cruciale demeure épineuse : l’épithélium joue-t-il un rôle actif dans le passage du VIH-1 ou au contraire, est-il réfractaire au passage du VIH-1? Les mécanismes qui sous-tendent la transmission du VIH1 à partir des muqueuses seront décrits plus longuement à la Section 1.11.2.1. 1.10.6.3 Épithéliums uro-génitaux masculins : prépuce, gland, verge et épithélium de l’urètre La verge du pénis, tout comme le prépuce, sont couverts d’un épithélium stratifié. En ce qui concerne la transmission impliquant la muqueuse de prépuce, de façon similaire à la transmission du VIH-1 chez la femme, les cellules infectées par le VIH-1 dans cette muqueuse ne sont pas les cellules épithéliales mais bien les cellules immunitaires. Ces dernières incluent les cellules de Langerhans et les cellules T CD4+ que l’on y retrouve en grand nombre (362, 453). Notons que le DC-SIGN est co-exprimé avec le CD4 et le CCR5 par les cellules dendritiques et macrophages du prépuce, suggérant un contexte favorable au transfert et à la dissémination du VIH-1 (556). Par ailleurs, chez les hommes circoncis, on postule que la transmission du VIH-1 se ferait à partir de l’épithélium du gland. Le virus pourrait être aussi transmis à partir de la muqueuse de l’urètre à la suite de traumatismes causés à l’épithélium de la verge (ex : ulcère génital) (254, 453). 1.10.6.4 Tractus gastro-intestinal supérieur et inférieur, rectum et anus Le VIH-1 peut infecter certaines cellules épithéliales immortalisées du côlon (telles que les cellules HT-29) à la suite d’un contact à leur pôle apical ou basolatéral (166, 167). L’infection des HT-29 est accrue lorsque les particules virales sont préalablement mises en contact avec du sperme puisque les molécules du complément qui s’y retrouvent entraîne une opsonisation du VIH-1 (66). D’autre part, les HT-29 n’expriment pas le CD4, ni le CCR5 et leur infection par des souches de laboratoire du VIH-1 requiert la participation conjointe du GalCer et du CXCR4 (128, 164). On a montré que dans ce processus, l’interaction du VIH-1 avec le GalCer exprimé par les HT-29 nécessite la participation conjointe de trois partenaires : les domaines glycosylés de la gp120 (région V3), le domaine 57 lectine de la gp41 et le domaine de la membrane épithéliale qui contient le GalCer. Le contact initial entre la gp120 et le GalCer à la surface d’une cellule épithéliale stabiliserait les radeaux lipidiques à la surface cellulaire ce qui permettrait alors la liaison entre le domaine lectine de la gp41 et le GalCer (6). Le GalCer participerait ensuite activement à la formation du complexe de fusion (165, 242). Fait intéressant, la lignée immortalisée de cellules épithéliales du côlon Caco-2, qui n’exprime pas le GalCer, est réfractaire à l’infection par le VIH-1, démontrant l’importance de ce sphingolipide dans l’infection (164). Les entérocytes fœtaux primaires sont également sensibles à l’infection par des souches de laboratoire mais demeurent insensibles à des isolats cliniques du VIH-1 (93). Finalement, alors que l’infection des muqueuses intestinales, duodénales et rectales in vivo est documentée, l’infection des cellules épithéliales proprement dite n’a pas été investiguée, ce qui constitue une question importante dans la compréhension de la primo-infection (230, 279, 318, 411). Outre l’infection des cellules épithéliales, d’autres modèles sont postulés. Des études portant sur des cellules épithéliales immortalisées de l’intestin ont montré que le contact entre le pôle apical de ces cellules et des PBMC infectés par le VIH-1 induit le bourgeonnement polarisé du VIH-1 par les PBMC. Les virions nouvellement relâchés sont alors rapidement internalisés par les cellules épithéliales par endocytose pour être acheminés par un transport vésiculaire intracellulaire au travers des cellules épithéliales et relâchés intact au pôle basolatéral. Il s’agit d’un processus de transcytose qui n’implique pas la réplication de novo de particules virales (61, 63). On a confirmé la pertinence biologique de ce processus par des études similaires, cette fois faites ex vivo en utilisant des spécimens provenant de muqueuses duodénales humaines (63). Le contact direct entre la surface apicale des cellules épithéliales et les cellules sanguines infectées par le VIH-1 est requis puisque l’internalisation et la transcytose de virions libres sont négligeables. Dans ce contexte, les chercheurs ont émis deux hypothèses : premièrement, les cellules du sang périphérique sont capables de traverser la couche de glycolax qui couvre les cellules épithéliales et de les atteindre, alors que les virions libres ne le peuvent pas (61, 63). Deuxièmement, les cellules du sang périphérique adhèrent à la membrane plasmique épithéliale apicale, établissant un microenvironnement similaire à une synapse 58 immunologique. Cette synapse « mucosale » provoque des modifications dans les membranes des deux types cellulaires, qui, à terme, induisent l’endocytose et à la transcytose des particules virales par les cellules épithéliales (8). On pense que l’engagement de l’intégrine beta-1, de même que l’agrine, servant de molécule d’attachement au VIH-1 à la surface des cellules épithéliales par le domaine P1 de la gp41, et le GalCer, le récepteur cellulaire du VIH-1 sur ces cellules, sont tous trois requis pour la formation de cette synapse (7, 8). Notons également qu’une équipe a isolé des cellules épithéliales primaires du jéjunum et montré que le transfert du VIH-1 à partir de ces cellules aux lymphocytes T CD4+ impliquait la liaison du VIH-1 au GalCer et au CCR5 plutôt qu’au CXCR4 (370). Un autre modèle envisagé, et qui est sensiblement similaire à la transcytose du VIH-1 par les cellules épithéliales, est le transport trans-épithélial des virions par les cellules M retrouvées dans les Peyers’s patch. Ce processus implique l’attachement des virions au corécepteurs CXCR4 et au GalCer (180). En ce qui concerne le tractus gastro-intestinal supérieur, il pourrait être également le portail d’entrée du VIH-1, et ce, à la suite de contacts oraux-génitaux avec un partenaire infecté par le VIH-1 (370). Toutefois, s’il n’est pas exclu que le virus puisse traverser cet épithélium, de nombreux facteurs hostiles au VIH-1 sont présents in vivo dans la salive et dans l’estomac et qui fort probablement nuisent considérablement au virus (revue par (546)). Cette réalité est bien différente si on considère la transmission verticale du VIH-1. On présume que la muqueuse du tractus supérieur gastro-intestinal est le site d’entrée du VIH-1 chez les fœtus et les nouveau-nés, et ce, à la suite de l’ingestion de liquide amniotique in utero (sous toute réserve puisque la charge virale amniotique est quasiment nulle (383)), de cellules infectées au moment de la naissance ou encore de lait maternel contaminé durant l’allaitement (193, 257, 530). En effet, les amygdales ne sont pas encore développées chez les fœtus et les nouveau-nés alors que leur estomac ne contient pas d’acide gastrique. Ceci pourrait permettre au VIH-1 d’atteindre, sans être dégradé dans l’estomac, les cellules épithéliales du tractus gastro-intestinal supérieur (370). 59 1.10.6.5 Épithélium de la cavité orale et du pharynx Lors de relations sexuelles homosexuelles, les contacts oraux-génitaux seraient plus communs que les contacts anaux génitaux. Or, les contacts sexuels par voie orale (receptive oral sex) est connue comme étant un facteur de risque dans l’infection à VIH-1 qui pourrait contribuer au taux élevé de transmission du VIH-1 enregistré chez les homosexuels de sexe masculin (revue par (516)). L’étude de biopsies prélevées chez des sujets séropositifs a montré que les cellules épithéliales de la cavité orale comportaient dans leur génome le provirus du VIH-1, suggérant que ces cellules seraient infectées par le VIH-1 in vivo. Ceci corrobore l’hypothèse selon laquelle la transmission du VIH-1 par contacts oraux est possible (494, 495, 514). D’autre part, on postule que la cavité orale pourrait non seulement entraîner la contamination d’un partenaire sexuel mais également être le site de la primo-infection. En effet, on a montré que le VIH-1 atteint les organes lymphoïdes à la suite d’une inoculation de la cavité orale. Le mécanisme par lequel le VIH-1 atteint les organes lymphoïdes dans ce contexte est incertain mais l’étude du modèle simien a permis de conclure que, suivant l’inoculation du VIS sur les amygdales in vivo, les amygdales, de même que les muqueuses orales et œsophagiques, sont des sites potentiels d’infection par le VIS (376, 567). On a investigué le rôle des cellules épithéliales dans cette dissémination et découvert que l’infection se produit initialement dans les lymphocytes T CD4+ retrouvés dans les amygdales à proximité des cellules M, alors que l’épithélium directement mis en contact avec le virus demeure réfractaire à cette infection (376, 567). Il est intéressant de noter que les kératinocytes de la cavité orale expriment la protéine antivirale SLP1 (Secretory Leukocyte Protease Inhibitor). Or, l’expression de cette protéine par ces cellules est activée à la suite de leur contact avec le VIH-1, et ce, indépendamment de leur infection. Ceci pourrait leur conférer une certaine protection à l’infection par le VIH-1 (251). A l’inverse de ces études, on a montré que les kératinocytes primaires de la cavité orale permettent la réplication du VIH-1 in vitro (2, 501). D’après Liu et al, cet évènement nécessite entre autres la participation du CXCR4 et du GalCer, alors que, d’après Moore et al, ces cellules sont susceptibles qu’à des souches R5 de façon indépendante du CD4 (325, 60 390). Les lignées cellulaires immortalisées de cellules épithéliales dérivées des glandes salivaires, les HSY et les HSG, sont également susceptibles à l’infection par le VIH-1 de façon indépendante du CD4 mais nécessitant le GalCer (225, 389). Un dernier modèle envisagé est le transfert de virions. En effet, les kératinocytes isolés de gencives peuvent in vitro capturer des particules virales puis, à partir de leur surface membranaire adjacente à la circulation sanguine, les relâcher (325). Ce transport intracellulaire impliquerait l’interaction entre la gp120 du VIH-1 et des glycoprotéines mannosylées cellulaires (262). 1.11 La pathogénèse du VIH-1 1.11.1 Histoire naturelle de l’infection à VIH-1 Il y a trois phases distinctes dans l’évolution de l’infection causée par le VIH-1 : i) ii) iii) La phase aiguë; La phase chronique (ou latente) et; Le stade SIDA. C’est au cours de la première phase que le virus entre dans le corps, se réplique rapidement, générant une charge virale plasmatique importante, et se propage de façon systémique dans l’organisme. Deux à quatre semaines suivant cette infection, le sujet atteint développe des symptômes s’apparentant à la mononucléose (fièvre, rougeur cutanée, fatigue, pharyngite, myalgie) accompagnés d’une virémie importante. Cette période est aussi caractérisée par une chute marquée du compte de cellules T CD4+ dans le sang périphérique et de la formation d’un réservoir de cellules T CD4+ infectées de façon latente par le VIH-1. D’autre part, la réplication intense du VIH-1 déclenche une réponse immunitaire innée et adaptée vigoureuse. On détecte d’abord l’activation et l’expansion des cellules T CD8+, une augmentation du nombre de cellules NK et la sécrétion de cytokines proinflammatoires dans le sang (telles que le TNF-α, l’INF-γ et l’IL-1β), puis une réponse humorale. Chez un individu infecté, des lymphocytes T CD4+ et CD8+ spécifiques au VIH-1 sont détectés entre 4 à 6 semaines suivant la primo-infection par le VIH-1, alors que 61 les anticorps dirigés contre le VIH-1, indiquant la séroconversion, apparaissent 1 à 3 mois suivant l’infection. À la suite de l’émergence de la réponse immunitaire dirigée contre le VIH-1, la virémie décline progressivement et finit par se stabiliser à un point donné défini comme « le niveau viral de base ». Le moment entre l’infection virale initiale et l’atteinte du niveau viral de base (de 4 à 6 mois) constitue la phase aiguë de la maladie (revue par (263, 484, 568)). Notons que l’interaction entre la réponse des lymphocytes T CD8+ et le VIH-1 durant la phase aiguë est cruciale puisqu’elle établit probablement le niveau de base viral et par conséquent le taux de progression de la maladie. En effet, plus le niveau de base est élevé, moins le pronostic est bon (45). (c.f. Figure 8). À la suite de la réponse immunitaire humorale et cellulaire vigoureuse induite par l’infection à VIH-1, le sujet infecté entre dans une période asymptomatique définie comme la période de latence clinique (aussi appelée chronique) qui persiste pendant plusieurs années (approximativement 7-10 ans) avant que ne surgissent les signes cliniques de la maladie. Alors que la phase aiguë de l’infection à VIH-1 est marquée par une virémie croissante puis décroissante et par une chute du nombre de cellules T CD4+, cette dynamique des cellules T CD4+ et virale est fort différente durant la phase chronique. D’une part, si les marqueurs immunitaires, qui étaient élevés durant la phase aiguë, déclinent au début de la phase chronique, cette deuxième phase est rapidement marquée par un état d’activation immune systémique élevée. De plus, au début de cette période, il y a une récupération partielle du nombre de cellules T CD4+ du sang périphérique. Par contre, la dégradation du système immunitaire perdure et le compte de cellules T CD4+ chute graduellement, jusqu’à ce qu’il atteigne un niveau critique sous lequel les risques de maladies opportunes sont substantiels. Finalement, la virémie, qui est très basse au début de la phase chronique, demeure en lente progression tout au long de cette phase en raison d’une réplication virale se poursuivant inexorablement (revue par (263, 484, 568)) (c.f. Figure 8). 62 Le terme SIDA est appliqué au stade avancé de l’infection à VIH. De façon standard, lorsque le compte de cellules T CD4+ dans le sang tombe sous les 200/mm3, un sujet devient très vulnérable aux infections opportunes et aux cancers qui sont typiques du SIDA. Ces évènements se produisent souvent de façon concomitante à une augmentation accélérée de la virémie et à une chute dramatique du nombre de cellules T CD4+ en circulation. Chez ces individus, les infections opportunes sont souvent sévères, voire fatales en raison de la destruction de leur système immunitaire par l’infection à VIH-1(423). Le VIH-1 est donc une maladie chronique et mortelle et qui demeure à ce jour incurable. Quelques éléments importants des phases aiguë et chronique de l’infection par le VIH-1 sont décrits de façon plus exhaustive dans les sections qui suivent. Figure 8 Histoire naturelle de l’infection à VIH-1 (A) Niveaux de lymphocytes T CD4+ plasmatiques et (B) charge virale plasmatique en fonction du stade de la maladie (tiré de : (406)). 63 1.11.2 Primo-infection et phase aiguë 1.11.2.1 La transmission Les contacts sexuels constituent le principal mode de transmission de l’infection à VIH-1. Pour que la contamination ait lieu, le virus doit d’abord traverser les cellules épithéliales du tractus intestinal ou génital afin d’atteindre la couche sous-jacente, la lamina propria, et éventuellement les cellules T CD4+. La transmission peut impliquer des virions libres ou des cellules infectées/associées à des particules virales car les sécrétions corporelles telles que le sang et le sperme contiennent des virions libres de même que des lymphocytes infectés par le VIH-1 (revue par (180)). Par ailleurs, la transmission horizontale de souches X4 du VIH-1 est un évènement rare. En effet, l’examen du phénotype des souches du VIH1 prélevées à différents moments durant l’infection révèle que les individus récemment infectés présentent principalement des isolats R5 (revue par (476)). De plus, les individus homozygotes pour une délétion de 32 paires de bases dans le gène CCR5, mutation supprimant l’expression de ce gène, sont résistants à l’infection par le VIH-1 (525). Ces observations démontrent le rôle critique du CCR5 dans la transmission du VIH-1 in vivo. Le mécanisme qui sous-tend ces phénomènes n’a pas été établi mais il pourrait inclure la présence de cellules exprimant le CCR5 et le SDF-1 aux sites où a lieu la transmission, de même qu’une pression négative bloquant la persistance de souches X4 (revue par (476)). S’appuyant sur des études portant sur des cellules épithéliales in vitro, de même que sur des modèles primates, on a émis plusieurs hypothèses pour expliquer le passage du VIH-1 par les barrières épithéliales. Ces modèles incluent i) l’infection directe des cellules épithéliales, ii) la transcytose de particules virales du pôle apical vers le pôle basolatéral de ces cellules, iii) la transmigration de cellules infectées par le VIH-1 au travers des muqueuses, iv) la capture de particules virales par les cellules de Langerhans, et v) le passage direct du VIH-1 par des brèches dans la barrière épithéliale (87, 239). Remarquons que les modèles proposés ne sont pas mutuellement exclusifs et qu’il est probable que plusieurs de ceux-ci soient utilisés simultanément par le VIH-1 (239). Toutefois, ces hypothèses demeurent controversées, particulièrement en ce qui concerne leur pertinence in vivo (541). 64 Il est important de rappeler que les épithéliums cylindriques simples sont polarisés alors que les épithéliums stratifiés ne le sont pas. Cette distinction dans la structure des épithéliums implique que les mécanismes de transmission vont différer en fonction du type d’épithélium franchi par le VIH-1 lors de la primo-infection. Par exemple, contrairement aux épithéliums stratifiés, où ce rétrovirus peut entrer directement en contact avec des cellules du système immunitaire atteignant la lumière de la muqueuse, les épithéliums simples forment une barrière étanche qui doit être franchie par les particules virales afin d’accéder à la lamina propria sous-jacente (62). Nous avons déjà discuté de la susceptibilité à l’infection des épithéliums simples (c.f. Section 1.10.6), phénomène qui pourrait être en partie associé à la transmission du VIH-1. Outre cette voie, des études in vitro, portant sur des lignées cellulaires endométriales et intestinales, ont permis de proposer que les cellules épithéliales polarisées pourraient permettre le transport du VIH-1 par un mécanisme de transcytose du virus. Il s’agit d’un processus par lequel le virus est internalisé par endocytose au pôle apical, transporté par la machinerie endosomale, puis relâché au pôle opposé sans que la cellule ne soit infectée (7, 61, 63, 87). D’autre part, les muqueuses de l’intestin et des voies respiratoires ont la particularité de posséder des cellules M. Ce sont des cellules épithéliales polarisées distinctes, qui de façon normale livrent par transcytose des antigènes et des microorganismes aux tissus lymphoïdes associés à ces muqueuses (280). Le VIH-1 pourrait profiter de cette propriété particulière des cellules M et être transporté par ces dernières (12, 180). Ces deux voies de transcytose permettent au VIH-1 d’atteindre les lymphocytes T+ CD4 et/ou les cellules dendritiques situées dans la lamina propria (223, 239, 563). En ce qui concerne les cellules épithéliales stratifiées, des études effectuées in vitro permettent de suggérer des mécanismes de passage du VIH-1 tels que le transfert de virions et l’infection directe (c.f. section 1.10.6). Ceci dit, l’analyse des cellules épithéliales primaires du col de l’utérus et du vagin, de même que d’explants de la peau, a montré que ces cellules épithéliales stratifiées ne sont pas susceptibles à l’infection par le VIH-1, ni ne permettent la transcytose ou le transfert de particules virales. Ces cellules forment donc une barrière significative au passage du VIH-1 (215, 375, 431, 443, 505, 563). Dans ce contexte, d’autres voies de propagation sont envisagées. Par exemple, les cellules de 65 Langerhans pourraient jouer un rôle important dans le mécanisme de transmission du VIH1 à travers ce type d’épithélium. En effet, les cellules de Langerhans intra-épithéliales, à la suite de leur infection et de leur transfert de nouvelles particules aux lymphocytes T CD4+, serviraient de portail d’entrée au VIH-1 (265). De plus, les cellules dendritiques DCSIGN+, situées dans la lamina propria, pourraient participer à la dissémination de ce rétrovirus dans les muqueuses stratifiées. En effet, en se référant à un modèle ex vivo du col de l’utérus, une étude a montré que lorsque l’on bloque l’interaction du CD4 ou aux récepteurs CXCR4 et CCR5, seule la production virale se produisant localement dans la muqueuse est inhibée. Par contre, en bloquant simultanément le CD4 et les lectines de type C liant le mannose, on empêche la capture et la dissémination du virus par les cellules en migration retrouvées dans cet épithélium. Cette étude montre que la primo-infection implique la participation d’un grand nombre de types cellulaires et/ou de récepteurs (239). 1.11.2.2 La dissémination Une fois la barrière épithéliale franchie, le VIH-1 se retrouve dans la lamina propria de la muqueuse. D’après des études faites chez des sujets séropositifs et sur le modèle simien du SIDA, il y a alors deux évènements possibles (c.f. Figure 9). Premièrement, puisque les muqueuses offrent un continuum de cellules cibles à partir duquel le VIH-1 peut rapidement se propager et se multiplier, il y aurait d’abord infection locale des cellules immunitaires présentes. En effet, la plupart des cellules CD4+ permissives à l’infection par le VIH-1, les cellules T mémoires effectrices CD4+ CCR5+, constituent le principal type de cellules T CD4+ retrouvé dans les muqueuses intestinales et génitales. Ces cellules sont donc rapidement et massivement infectées et détruites préférentiellement lors de cette réplication explosive du VIH-1 (71, 320, 354). De plus, puisque les cellules mémoires T CD4+ CCR5+ sont rares dans le sang périphérique, dans les ganglions lymphatiques et dans la rate, leur infection préférentielle dans les muqueuses intestinales entraîne donc une perte radicale des cellules T CD4+ mémoires effectrices de l’organisme et ce rapidement suivant la primo-infection. Ceci aura de lourdes conséquences dans la pathogenèse du VIH1 (71, 141, 320, 354). 66 Deuxièmement, suivant l’implantation de l’infection dans les muqueuses, les virions seraient rapidement transportés par les cellules dendritiques et/ou lymphocytes T CD4+ infectés aux ganglions lymphatiques régionaux (revue par (141, 568)). En réponse à l’activation du système immunitaire, il y a, à cet endroit, une accumulation de lymphocytes T CD4+ mémoires activés (71) et les organes lymphoïdes forment rapidement des réservoirs du VIH-1 in vivo (444). On a aussi récemment suggéré que, dans la pathogenèse du VIH-1, les organes lymphoïdes sont intiment associés à la production de cellules T CD4+ CCR5+, servant ainsi à alimenter l’infection (revue par (627)). En définitive, les cellules T CD4+ infectées quittent les ganglions lymphatiques pour gagner la circulation sanguine; il s’ensuit une dissémination du VIH-1 à tout l’organisme (ex : cerveau, rate, thymus, et organes lymphoïdes secondaires) accompagnée d’une réplication intense (revue par (263)) (c.f. Figure 9). Ainsi, à la fin de la phase aiguë, le système immunitaire aura subi des dommages considérables, ayant comme résultat, une lymphopénie substantielle précoce des cellules T CD4+ mémoires. 67 Figure 9 La primo-infection (tiré de : (263)). 68 1.11.3 La phase chronique La phase chronique de l’infection à VIH-1 est associée à un état d’activation immunitaire chronique découlant d’une constante réplication virale. Alors que l’activation immune en réponse à des pathogènes est essentielle, elle pourrait aussi paradoxalement créer l’environnement immunologique qui favorise la réplication et la dissémination du virus (revue par (306)). Le mécanisme qui sous-tend cette dérégulation est mal connu mais il existe une corrélation positive entre l’activation immune et la charge virale et une association négative entre l’activation immune et le compte de cellules T CD4+ dans la circulation. Ainsi, l’état d’activation immunitaire est un marqueur clinique reconnu de la progression de l’infection par le VIH-1. Lors de la phase chronique, le pool de lymphocytes T CD4+ mémoires latents est déjà sévèrement réduit et le système immunitaire tente de le reconstituer. Outre le fait que la production thymique est limitée par l’âge de l’individu, trois éléments, qui sont grandement liés à l’activation chronique du système immunitaire, contraignent cette tentative. Premièrement, l’activation du système immunitaire provoque l’inhibition de la production thymique, la perte de la moelle osseuse et la destruction de l’architecture des ganglions lymphatiques, ce qui réduit la capacité de ces tissus à assurer normalement l’homéostasie des lymphocytes et la présentation antigénique (revue par (65, 306)). Deuxièmement, la réplication virale soutenue induit l’activation chronique des lymphocytes T CD4+, entraînant leur expansion puis leur mort cellulaire. Plusieurs mécanismes soustendent cet évènement. Par exemple, la rencontre des lymphocytes T CD4+ avec des antigènes dérivés du VIH-1 déclenche l’activation de ces cellules, processus menant à leur expansion initiale et à leur différenciation en cellules effectrices/mémoires. Or, cet évènement entraîne une susceptibilité croissante des cellules T CD4+ à l’infection par le VIH-1 (142). En d’autres termes, en induisant une réponse chez les lymphocytes T CD4+ spécifiques au VIH-1, le virus génère son propre substrat. De ce fait, parmi les cellules T CD4+ mémoires, ce sont celles spécifiques au VIH-1 qui sont infectées de façon préférentielle par le VIH-1 (70, 142). De plus, la présence de cytokines et de certaines protéines virales dans les muqueuses est suffisante pour induire l’activation des 69 lymphocytes T CD4+ mémoires, évènement qui alimente l’infection (revue par (143)). Parallèlement, l’accumulation de cellules T CD4+ est rapidement contrebalancée par la destruction préférentielle de ces cellules qui est causée par : i) la mort cellulaire découlant de l’activation cellulaire, ii) l’infection directe/la cytopathogénéicité du VIH-1, iii) l’action des cellules T CD8+ spécifiques au VIH-1, et iv) l’apoptose d’une plus grande proportion de cellules T CD4+ spécifiques au VIH-1 que de celles ayant une autre spécificité antigénique (71, 142, 654). Troisièmement, cette activation cellulaire, tout en favorisant la réplication virale, contribue à augmenter la pression sur le pool résiduel de lymphocytes T CD4+ naïfs et mémoires latentes. A terme, la phase chronique est caractérisée par un équilibre instable entre i) l’activation des cellules T, ii) la mort et le remplacement cellulaire, et iii) la production et l’élimination des particules virales. Inexorablement, cet équilibre se brisera et le système immunitaire s’effondera (revue par (65, 306)). 1.12 Autres types cellulaires contribuant à la pathogénèse virale Cette section présente une description sommaire d’autres cellules immunitaires qui contribuent à la pathogénèse virale. 1.12.1 Les lymphocytes T CD8+ In vivo, l’infection des cellules T CD8+ naïves est quasi absente, et si les thymocytes (majoritairement CD4+ et CD8+) sont infectés par le VIH-1, il est peu probable qu’ils survivent et entrent dans la circulation périphérique. Si c’était le cas, la fréquence d’infection des cellules T CD8+ naïves par le VIH-1 serait supérieure (revue par (568)). De plus, l’infection des cellules T CD8+ mémoires est rare à moins que l’expression de leur récepteur CD4 ne soit induite, et contrairement aux lymphocytes T CD4+, il n’y a pas d’infection préférentielle des cellules T CD8+ spécifiques au VIH-1 (70). Le dysfonctionnement immunitaire associé à l’infection à VIH-1 est aussi éloquent en ce qui concerne les cellules T CD8+. Alors que les lymphocytes T CD8+ jouent un rôle-clé dans le contrôle de la virémie durant la phase aiguë, ils présentent de nombreuses 70 anomalies durant la phase chronique telles que la perte des fonctions cytolytiques, une maturation inadéquate et une prolifération limitée. Ceci engendre une incapacité des cellules T CD8+ à contrôler la réplication virale. De plus, la dérégulation du système immunitaire est associée à une réponse insuffisante et une anergie des cellules T CD4+ et CD8+ (revue par (45, 469, 470)). 1.12.2 Les lymphocytes T dits «régulateurs» (Treg) Les lymphocytes T dits «régulateurs» (ou Treg) sont une population unique de cellules T CD4+ (ces cellules sont CD25+, FOXP3+) qui contrôlent les activations immunes cellulaires inappropriées et/ou excessives. Ces cellules répriment également la réponse des cellules T CD4+ et CD8+ effectrices dirigée contre les tumeurs et les allogreffes, de même que la réponse aux infections parasitaires, bactériennes et virales (revue par (517, 582)). Le mécanisme qui sous-tend ce processus est inconnu mais le CTLA-4 exprimé par les cellules Treg et la sécrétion de cytokines anti-inflammatoires pourraient jouer un rôle important dans ce processus. On estime également que les cellules Treg pourraient altérer les propriétés des cellules présentatrices d’antigènes, de même que les interactions entre ces cellules et les lymphocytes T (revue par (517, 582)). Étant donné ces multiples fonctions, il est raisonnable de penser que les cellules Treg pourraient avoir un rôle dans la pathogenèse du VIH-1 (revue par (582)). En accord avec cette hypothèse, chez les patients VIH-1+ asymptomatiques, la réponse des lymphocytes T CD4+ et CD8+ spécifiques au VIH-1 est en partie régulée grâce aux cellules Treg (271). Certains auteurs ont postulé que cette activité permettrait de contrôler, simultanément, l’apoptose et/ou l’anergie cellulaire, la destruction par le système immunitaire et la susceptibilité des lymphocytes T CD4+ à l’infection par le VIH-1 (évènements néfastes aux lymphocytes T CD4+ et CD8+) dans les premiers moments de la maladie. Ultérieurement durant la pathogenèse, on observe une déplétion du nombre de cellules Treg, et de façon parallèle, une augmentation de l’état d’activation des cellules T CD4+ et CD8+. Or, comme nous l’avons décrit, l’activation chronique du système immunitaire est fortement associée à un mauvais pronostic de l’infection à VIH-1 (152, 271). 71 1.12.3 Les cellules NK (Natural Killer Cells) Les cellules tueuses naturelles (en anglais Natural Killer cells, NK) sont des lymphocytes ayant une importante fonction effectrice dans la défense innée. Premièrement, ces lymphocytes participent à la régulation de la réponse immune innée et adaptée en produisant diverses cytokines et chimiokines. Deuxièmement, les cellules NK, par un processus ne requérant pas leur immunisation préalable, lysent les cellules tumorales ou infectées par des virus. Leur cytotoxicité est contrôlée par deux types de récepteurs membranaires à l’activité antagoniste. En effet, l’engagement de ces récepteurs engendre des signaux d’activation ou d’inhibition selon l’identité du récepteur impliqué. Par exemple, les cellules NK sont tenues en échec par la reconnaissance des molécules CMH-I (complexe majeur d’histocompatibilité de type 1) présentes à la surface de la majorité de nos cellules. La réduction de l’expression des molécules CMH-I, ou leur modification, est un phénomène courant lors d’infections virales ou de la croissance d’une tumeur. Or ce phénomène diminue ou parfois même annule l’interaction des récepteurs d’inhibition des cellules NK avec leurs ligands naturels. La cellule infectée devient alors vulnérable à l’activité lytique des cellules NK (299). Les cellules NK, exprimant le CD4 et les corécepteurs CXCR4 et CCR5, peuvent être infectées de façon productive par les souches R5 et X4 du VIH-1 in vitro (622). De plus, chez les patients virémiques, on assiste à une expansion de cellules NK altérées (fonctions cytotoxiques faibles et sécrétion de cytokines impliquées dans la défense antivirale réduite) qui se traduit par le dysfonctionnement de l’ensemble des cellules NK. Ceci a d’importantes répercussions dans le contrôle de la virémie (357). 1.12.4 Les lymphocytes B Les lymphocytes B sont peu permissifs à l’infection par le VIH-1. Par ailleurs, le VIH-1 opsonisé par des molécules du complément peut s’attacher au récepteur CD21 en surface de ces cellules. De plus, les cellules B possèdent la capacité de circuler dans le sang périphérique et de migrer dans les tissus où elles peuvent alors interagir avec les lymphocytes T. Dans ce contexte, on croit que les lymphocytes B, de façon similaire aux cellules dendritiques, peuvent servir de réservoir extracellulaire au VIH-1 (384). D’autre 72 part, l’infection à VIH-1 entraîne une profonde dérégulation phénotypique et fonctionnelle des lymphocytes B. Les problèmes les plus marquants sont l’hypergammaglobulinémie, l’augmentation des marqueurs d’activation et de différenciation cellulaires, la perte de la réponse aux activateurs cellulaires et l’activation aberrante des cellules du système immunitaire (revue par (385)). Des résultats préliminaires indiquent que la présence de CD40L à la surface des virions enclenche la production d’immunoglobulines par les lymphocytes B. Il pourrait s’agir d’un des mécanismes qui sous-tendent la dérégulation de ces cellules (346). 1.12.5 Les mastocytes, basophiles, neutrophiles et érythrocytes Les basophiles, de même que les mastocytes immatures, sont susceptibles à l’infection par le VIH-1, infection qui perdure lors de leur maturation in vitro. Le constant déplacement des mastocytes immatures vers de nombreux tissus in vivo, combiné à la grande longévité des mastocytes matures, suggèrent que ces cellules pourraient constituer un réservoir persistant du VIH-1 (38, 343, 581, 593). D’autre part, deux protéines virales, le Tat et la gp120, peuvent induire la production d’IL-4 et d’IL-13, cytokines de type Th2, chez les mastocytes et les basophiles, contribuant ainsi à l’activation du système immunitaire associée à l’infection à VIH-1. De plus, en produisant ces cytokines, les mastocytes et les basophiles entraînent l’expression d’IgE par les lymphocytes B. Or, l’élévation d’IgE sérique est associée à un mauvais pronostic de la maladie (249, 328, 343). Chez certains individus séropositifs asymptomatiques, des neutrophiles expriment le récepteur CD4 et s’associent à la gp120. Dans ce contexte, on a suggéré que ces cellules pourraient servir au transport du VIH-1 aux sites d’inflammation (53). De même, les érythrocytes pourraient livrer le VIH-1 aux tissus permissifs à l’infection à VIH-1, grâce à l’interaction directe des particules virales aux récepteurs du complément présents sur ces cellules ou, indirectement, à la suite de l’opsonisation du VIH-1 par des complexes immuns (236). 73 1.13 Les réservoirs du VIH-1 Un réservoir viral est défini comme un type cellulaire ou un site anatomique où des particules virales s’accumulent et persistent en ayant des propriétés cinétiques plus stables que le pool principal de virus en réplication active. La latence du VIH-1 est un élément incontournable dans la pathogenèse du VIH-1 puisqu’elle rend l’infection par le VIH-1 intrinsèquement incurable par les anti-rétroviraux existants. (467). En effet, la latence empêche l’éradication virale puisqu’elle protège le virus de la dégradation, de la réponse immunitaire et des interventions thérapeutiques et ce, même chez les patients qui reçoivent une médication anti-rétrovirale très efficace (Highly Active Antiretroviral Treatment, HAART) (revue par (302)). La latence du VIH-1 est en partie reliée au fait que le rétrovirus se réplique dans les lymphocytes T CD4+. Il existe deux formes de latence du VIH-1 dans les lymphocytes T CD4+: i) la forme dite de pré-intégration et ii) la latence post-intégration. En effet, le VIH1 se retrouve de façon prédominante sous la forme d’ADN linéaire non intégré dans les cellules T CD4+ latentes. La transcription inverse est lente dans ces cellules et l’import nucléaire est inefficace. L’ADN viral non intégré devient rapidement non fonctionnel dans ces cellules. Par ailleurs, si elles subissent une activation antigénique avant que l’ADN viral ne soit dégradé, le cycle viral peut alors procéder. Ainsi, les cellules CD4+ T latentes récemment infectées possédant de l’ADN viral non intégré représentent une forme de réservoir du VIH-1 qui est labile et inductible. Il s’agit de la forme de latence dite de préintégration (revue par (302)). D’autre part, certaines cellules CD4+ effectrices activées et infectées survivent et retournent à un état quiescent dans lequel l’expression virale est minimale; le virus se retrouve dans un état dormant. L’intégration du génome viral dans l’ADN chromosomique de la cellule hôte garantit la persistance virale pour la durée de vie de la cellule T CD4+ mémoire, longue par définition puisque ces cellules assurent la mémoire immunologique. Il s’agit de la latence post-intégration. Ces réservoirs de cellules T CD4+, même s’il en existe d’autres types, sont suffisants pour assurer la persistance du VIH-1 durant toute la durée de vie de l’hôte infecté (176). Il importe de noter que la latence est un état réversible : 74 l’activation subséquente de la cellule T déclenche la production virale. Ainsi, des rebonds de réplication du VIH-1 se produisent même après de longues périodes durant lesquelles le VIH-1 demeure indétectable dans le plasma. Les facteurs et les voies de signalisation qui réactivent l’expression virale font l’objet d’intenses études afin de pouvoir identifier des moyens pour éliminer la latence du VIH-1 (revue par (302)). Il existe d’autres types cellulaires/tissus qui servent de réservoir au VIH-1. Nous pouvons nommer les macrophages, les cellules dendritiques folliculaires, le système nerveux central, la moelle osseuse, les reins et les testicules. De plus, on estime que l’accès des anti-viraux à la rétine de l’œil, au cerveau, aux reins et aux sécrétions génitales (tel que le sperme) est limité (revue par (568)). 1.14 Les traitements et les vaccins anti-VIH 1.14.1 Les traitements Les autorités sanitaires ont approuvé plusieurs médicaments pour contrôler l’évolution des infections à VIH-1. Le premier type de médicaments regroupe les inhibiteurs de la transcriptase inverse. Dans cette catégorie, on retrouve les analogues nucléosidiques, qui agissent comme terminateurs de chaîne (chain terminator), et les analogues non nucléosidiques, qui inhibent la polymérisation de l’ADN en liant la RT. L’AZT (zidovudine), le 3TC (lamivudine), le ddC (zalcitabine), le ddI (dideoxyinosine), le d4T (stavudine), le ddl (didanosine), l’abacavir (ziagen), le tenofovir (viread) et l’emtriva (emtricitabine) sont des analogues nucléosidiques. Les analogues non nucléosidiques incluent la nevirapine (Viramune), la delavirdine (Rescriptor) et l’efavirenz (Sustiva) (423). Les inhibiteurs de protéase virale constituent la deuxième classe de médicaments pour le traitement des infections à VIH-1. Le ritonavir (Norvir), le saquinivir (Invirase), l’indinavir (Crixivan), l’amprenivir (Agenerase), le nelfinavir (Viracept), le lopinavir (Kaletra), l’atazanavir (Reyataz) et le fosamprenavir (Lexiva) sont de ce type. Les inhibiteurs de 75 fusion forment la troisième classe de médicaments anti-VIH. Le Fuzeon (l’enfuvirtide ou T-20) est le premier médicament de cette classe approuvé par les autorités sanitaires (423). Il est important de remarquer que la résistance du VIH-1 aux anti-rétroviraux est bien documentée. Dans ce contexte, ces médicaments sont administrés en combinaison afin de maximiser la suppression de la réplication virale. La combinaison de deux ou trois antiviraux, appelée HAART (Highly Active Antiretroviral Therapy), réduit la réplication virale à des niveaux indétectables dans le sang et dans les réservoirs lymphatiques. De plus, malgré que les cellules infectées de façon latente ne soient pas éradiquées par la prise d’antirétroviraux, le contrôle de la réplication active du VIH-1 qui en découle se traduit par une augmentation du nombre de cellules T CD4+, une reconstitution partielle des fonctions immunes et une diminution de l’incidence des maladies opportunes et de la mort. Ainsi, alors que la thérapie combinée n’est pas une cure contre le SIDA, il n’en demeure pas moins qu’elle améliore de façon indéniable la santé des gens infectés par le VIH-1 (423). 1.14.2 Les vaccins anti-VIH Au même titre que pour les autres maladies infectieuses, la meilleure approche pour contrôler la propagation du SIDA consiste à développer un vaccin empêchant l’implantation de l’infection à VIH-1 chez l’hôte. Malgré d’intenses recherches biomédicales et des études cliniques encourageantes, aucun vaccin anti-VIH n’a encore été mis au point (revue par (157, 232, 368)). En effet, le développement d’un vaccin fait face à de nombreux obstacles. Par exemple, la diversité génétique du VIH-1 et sa capacité à muter sont des éléments qui rendent la conception d’un vaccin problématique. Les approches privilégiées à l'heure actuelle dépendent de la production d'anticorps, de la stimulation des cellules CD8+, ou des deux, dans l'espoir que ces réponses immunitaires puissent prévenir la transmission de l'infection à VIH-1. Dans le cas de la production d’anticorps, la conception de puissants immunogènes, induisant chez l’hôte la production d’anticorps dirigés contre les protéines virales, dont la gp120, la gp41, la p24 et la p17, est difficile. En effet, ces anticorps ne procurent qu’une protection partielle puisque des 76 domaines structuraux essentiels aux protéines virales mentionnées plus haut échappent à ces anticorps, et demeurent donc fonctionnels (revue par (157, 232, 368)). La seconde possibilité envisagée est l’induction d’une forte réponse immune cellulaire antiVIH-1. En effet, la réponse des lymphocytes cytotoxiques in vivo est primordiale dans le combat contre l’infection. Pour ce faire, on a utilisé des vaccins de VIS très affaiblis, qui se sont avérés puissants chez le singe. Cependant, une telle stratégie vaccinale chez l’humain n’est pas envisageable. Dans ce contexte, les chercheurs ont présentement recours à des vaccins d’ADN ou à des virus autres que le VIH, notamment le virus de la vaccine, le virus canarypox, l’adénovirus, les alphavirus ou le virus de la stomatite vésiculaire affaiblis où sont insérées des protéines du VIH-1. Malheureusement, la stimulation des cellules CD8+ n'offre vraisemblablement pas une protection complète contre le VIH-1 parce que les CD8+ ne s'en prennent qu'aux cellules déjà infectées par le VIH-1. Ainsi, chez le macaque, de tels vaccins permettent de contrôler la virémie, de même que la progression de la maladie, mais ne bloquent pas l’infection proprement dite (revue par (157, 232, 368)). De plus, l’immunité adaptive a besoin de temps pour consolider ses défenses contre les microbes envahissants. Or, on aura besoin d'une réponse très rapide, se déclenchant après à peine quelques minutes ou heures, si on espère maîtriser le VIH-1 dans les parties du corps les plus susceptibles de le rencontrer lors de la primo-infection, soit les muqueuses. Ainsi, une des options envisagées pour contrer le VIH-1 est celle de favoriser la réponse immune innée de l’organisme puisque c’est là la première défense de l’hôte face à un envahisseur (revue par (157, 232, 368)). 77 Section 2 Le placenta Nous abordons maintenant les étapes menant à la formation du placenta en cours de la grossesse. Ceci est suivi d’une description de la structure d’un placenta à terme et des fonctions placentaires. L’objectif poursuivi est de se familiariser avec les éléments caractérisant le placenta et son environnement afin de mieux comprendre, par la suite, la transmission verticale du VIH-1 qui sera abordée à la Section 3. 2.1 Le développement placentaire 2.1.1 Généralités Considérons d’abord quelques éléments structuraux. Au début du développement embryonnaire, quatre membranes fœtales (ou annexes extra-embryonnaires) dérivées du zygote sont constituées : l’amnios, le sac vitellin, l’allantoïde et le chorion. • • • • Le chorion est l'enveloppe la plus externe: il contient l'embryon et les autres enveloppes. De plus, il participe conjointement avec l'utérus à la composition du placenta; L'amnios constitue l'enveloppe la plus interne. Il renferme le liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus; Le sac vitellin formera une partie du tube digestif et constitue la source de cellules germinales; Finalement, l’allantoïde sert d’élément de base pour le développement du cordon ombilical. Ensuite, trois couches forment la paroi de l’utérus : • • • La séreuse; Le myomètre (couche musculaire); L’endomètre. Il est constitué d’un épithélium glandulaire simple mucosécrétant qui borde la cavité utérine, et de cellules stromales sous-jacentes (incluant les vaisseaux sanguins et le tissu conjonctif). Le placenta, qui a une forme caractéristique en disque, a deux composantes : • une portion d’origine fœtale dérivant du chorion, et; • une portion d’origine maternelle issue de l’endomètre (revue par (11, 51, 214, 298, 301, 342, 347, 391, 561, 600)) (c.f. Figure 10). 78 Figure 10 Diagramme d’un fœtus à terme in utero incluant une vue du placenta (tiré de : (214)). 2.1.2 Formation du placenta 2.1.2.1 L’implantation Les étapes de développement placentaire sont multiples. À la suite de la fertilisation, l’embryon migre des trompes de Fallope jusqu’à la cavité utérine. À ce stade, l’embryon, qui est sous la forme dite « blastocyste » (composé d’un bouton embryonnaire entouré d’une couche cellulaire, le trophoectoderme), va s’attacher puis s’implanter dans 79 l’endomètre (7 jours post-fertilisation). Or, l’implantation marque le début du développement placentaire. D’abord, au contact de l’endomètre, le trophoectoderme se différencie en trophoblaste. Deux éléments structuraux importants dériveront du trophoblaste : i) le chorion et ii) la portion fœtale du placenta. Pour ce faire, deux évènements ont lieu. Premièrement, une couche de cellules mésodermiques se développe à la face interne du trophoblaste, et en s’y associant, forme la membrane chorionique (i.e. le chorion). Simultanément, les cellules trophoblastiques prolifèrent rapidement et se différencient en deux couches distinctes : le cytotrophoblaste et le syncytiotrophoblaste. Ces cellules sont les éléments structuraux majeurs du placenta. Précisons que les cytotrophoblastes sont les cellules pluripotentes du placenta, alors que les syncytiotrophoblastes résultent de la fusion et de la différenciation des cytotrophoblastes. Grâce au développement des cytotrophoblastes et syncytiotrophoblastes, l’embryon peut s’enfouir dans l’endomètre. Le syncytiotrophoblaste, qui est produit à ce stade du développement, a l’avantage distinctif d’être très envahissant. En effet, il sécrète des enzymes digestives (ex : la collagénase et la gélatinase) dont l’activité lytique permet l’ancrage, puis la pénétration du blastocyste dans l’endomètre au site d’attachement du blastocyste. Parallèlement, l’endomètre se propage au-dessus du blastocyste qui se retrouve alors complètement enfoui, recouvert par les cellules de l’endomètre. Ceci termine l’implantation (revue par (11, 51, 214, 298, 301, 342, 347, 391, 561, 600)) (c.f. Figure 11). 80 Figure 11 L’implantation de l’embryon dans l’endomètre. (A) Trajet de l’embryon des trompes de Fallope au site d’implantation. L’embryon vient au contact de l’endomètre: (B) vue externe et (C) vue interne. (D) Les cellules trophoblastiques se différencient en deux types de cellules au contact de l’endomètre: les cytotrophoblastes et syncytiotrophoblastes (adapté de: (600)). 2.1.2.2 La réaction déciduale Remarquons que l’implantation entraîne des changements profonds dans l’endomètre. En effet, lorsque le blastocyste entre en contact avec celui-ci, il stimule, du côté maternel, la réaction déciduale. Lors de cette réaction, l’endomètre se transforme et devient la caduque : i) le stroma s’épaissit et se vascularise davantage, et ii) les cellules stromales accumulent lipides et glycogène et se différencient en cellules déciduales. Or, ces cellules fournissent les éléments nutritifs à l’embryon lors de l’implantation et contrôlent l’invasion des cellules trophoblastiques. En effet, les cellules déciduales sécrètent des facteurs solubles qui stimulent ou inhibent l’invasion trophoblastique en modulant la synthèse des protéines matricielles, des protéases et de leurs inhibiteurs. On distingue trois régions dans la caduque en fonction de leur position par rapport au site d’implantation : i) la portion en profondeur sous l’embryon est la caduque basale (ou plaque déciduale). Elle va constituer 81 la portion maternelle du placenta, ii) la portion située au-dessus du fœtus est la caduque capsulaire, et iii) la caduque pariétale définit la zone de tissu utérin entre ces deux extrémités (301). 2.1.2.3 La voie du cytotrophoblaste villeux À la suite de l’implantation, le placenta prend rapidement forme. Pour ce faire, les cytotrophoblastes empruntent deux voies de différenciation distinctes, donnant lieu à l’ensemble des cellules trophoblastiques du placenta, soit : la voie du cytotrophoblaste villeux et la voie du cytotrophoblaste extravilleux (c.f. Figure 13). Les cytotrophoblastes villeux sont des cellules épithéliales pluripotentes polarisées responsables de la formation des villosités chorioniques flottantes, éléments fonctionnels de la barrière placentaire. La formation de ces villosités se déroule comme suit : entre les 11e et 13e jours postfertilisation, des lacunes se créent au travers du syncytium de syncytiotrophoblastes développé lors de l’implantation. Parallèlement, à la base du chorion (i.e. la plaque choriale), les cytotrophoblastes se multiplient en direction du syncytium et le colonisent pour former une structure en villosités, soit les villosités trophoblastiques primaires. En périphérie de ces villosités, les cytotrophoblastes fusionnent et se différencient en syncytiotrophoblastes. Les syncytiotrophoblastes constituent donc le pourtour des villosités. Dès le 16e jour, un mésoblaste extra-embryonnaire associé au cytotrophoblaste pénètre dans le tronc des villosités primaires, transformant celles-ci en villosités secondaires. A la fin de la 3e semaine, l’angiogenèse des vaisseaux sanguins fœtaux se produit à l’intérieur de l’axe mésenchymateux des villosités, créant la circulation fœtale du placenta. De plus, les vaisseaux des villosités choriales s’étendent à l’embryon formant les veines et les artères du cordon ombilical. A ce stade, les villosités sont appelées villosités tertiaires car elles contiennent des vaisseaux sanguins fonctionnels (c.f. Figure 12). D’autre part, les lacunes présentes entre les villosités s’anastomosent avec les capillaires maternels de la caduque basale, ce qui entraîne l’irrigation de ces espaces par le sang maternel. Ces lacunes sont appelées chambres intervilleuses. Les villosités situées dans ces chambres intervilleuses sont libres et baignent donc dans le sang maternel : d’où leur nom de villosités chorioniques flottantes. Ainsi, les cellules cytotrophoblastes et 82 syncytiotrophoblastes des villosités flottantes forment une bicouche épithéliale polarisée qui baigne dans la circulation maternelle. Les circulations fœtale et maternelle sont séparées l’une de l’autre en tout temps par l’endothélium des capillaires placentaires, le mésenchyme qui les entoure et la double couche épithéliale de cytotrophoblastes et syncytiotrophoblastes. Ces trophoblastes constituent ce qu’on appelle la barrière placentaire et contrôlent tous les échanges materno-fœtaux (11, 51, 214, 298, 301, 342, 347, 391, 561, 600). Après le 4e mois, la croissance placentaire diminue et le cytotrophoblaste disparaît peu à peu de la paroi des villosités tertiaires, réduisant la distance entre les vaisseaux maternels et fœtaux. Ainsi, en fin de grossesse, la circulation maternelle n’est plus séparée que par le syncytiotrophoblaste et les cellules endothéliales. De plus, si au départ les villosités sont présentes sur toute la surface du chorion, seules les villosités placentaires en regard de la caduque basale persistent et se développent au cours du 3e mois. Le chorion à cet endroit prend le nom de chorion villeux. C’est cette portion qui participe au placenta et qui lui donne une structure typique en disque. Ailleurs, les villosités dégénèrent et le chorion devient chorion lisse, sans villosité ni échange, formé par la lame choriale (mésenchyme extra-embryonnaire et cytotrophoblaste) (11, 51, 214, 298, 301, 342, 347, 391, 561, 600). Notons que les cellules trophoblastiques ou les trophoblastes sont des termes génériques qui sont employés dans cette thèse et font référence de façon générale aux cellules cytotrophoblastes et syncytiotrophoblastes. D’aitre part, le syncytiotrophoblaste (comme unité tissulaire) ou les cellules syncytiotrophoblastes, de même que le cytotrophoblaste et les cellules cytotrophoblastes, sont des termes synonymes. 83 Figure 12 Principaux stades du développement placentaire humain L’embryon entre en contact avec l’endomètre. Sous l’action d’un syncytiotrophoblaste très invasif, il s’y implante. Des lacunes se créent dans le syncytiotrophoblaste. Les cytotrophoblastes se multiplient, colonisent le syncytiotrophoblaste et forment les villosités primaires. Il y a fusion des cytotrophoblastes pour former les syncytiotrophoblastes en périphérie des villosités. Le mésoblaste apparaît, créant les villosités secondaires, puis la circulation sanguine fœtale, générant les villosités tertiaires libres dans la circulation sanguine maternelle (tiré de : (11)). 84 2.1.2.4 La voie du cytotrophoblaste extravilleux Parallèlement à la formation des villosités flottantes, des cytotrophoblastes s’engagent plutôt dans la voie du trophoblaste extravilleux (c.f. Figure 13). En effet, une souspopulation de cytotrophoblastes villeux situés à la pointe ou à l’extérieur des villosités adoptent un phénotype invasif et/ou prolifératif, avec perte de polarité comparable à celui des cellules tumorales. Ces cellules épithéliales non polarisées représentent des cytotrophoblastes extravilleux (ou intermédiaires). Elles prolifèrent et migrent au-delà des villosités pour envahir l’endomètre et une partie du myomètre en interagissant avec les cellules déciduales. Les cytotrophoblastes qui débordent extérieurement le syncytiotrophoblaste attachent les villosités à la caduque et forment ainsi les «villosités crampon ». Ce processus permet l’ancrage du placenta dans l’utérus. Lorsque l’invasion est stoppée dans l’endomètre, les cytotrophoblastes extravilleux continuent de proliférer et migrent de façon latérale pour former la coque cytotrophoblastique. Celle-ci s'intercale entre le syncytiotrophoblaste et la muqueuse utérine. Finalement, des cytotrophoblastes extravilleux vont soit se différencier en cellules géantes bi ou tri-nucléées, ou encore se diriger vers les artères utérines et coloniser les cellules endothéliales maternelles pour devenir des cellules endovasculaires. Ceci va permettre un accroissement de l’apport sanguin maternel au fœtus. Notons qu’il y a une gradation dans le phénotype prolifératif versus le phénotype invasif des cellules extravilleuses, en fonction de leur localisation proximale ou distale par rapport à la pointe des villosités (11, 51, 214, 298, 301, 342, 347, 391, 561, 600). 85 Figure 13 Principales voies de différenciation du cytotrophoblaste (tiré de : (11)). 2.2 La structure du placenta Le placenta à terme est un disque d’environ 20 cm de diamètre et de 3 cm d’épaisseur, qui pèse approximativement 500 g et qui couvre 25-30% de la surface interne de l’utérus. En résumé il est constitué de deux portions : • • Fœtale, soit la villosité choriale (villosités flottantes et crampons) incluant les espaces intervilleux, et Maternelle, soit la caduque basale dérivée de l’endomètre. D’abord, la face fœtale du placenta est limitée par la plaque choriale constituée de l’épithélium de l’amnios, suivi d’un mésenchyme contenant les principaux vaisseaux du 86 cordon ombilical puis d’une monocouche de cytotrophoblastes et syncytiotrophoblaste en contact avec les espaces intervilleux. Ensuite, sa face maternelle est limitée par la plaque basale formée de la caduque basale et de la coque cytotrophoblastique. Finalement, les villosités flottantes et crampons, soit la portion centrale du placenta, constituent la villosité choriale (ou chorion villeux) (c.f. Figure 14). Dans sa structure définitive à douze semaines de grossesse, la villosité choriale possède 60 à 70 villosités centrales ou cotylédons. Ces villosités contiennent des artères et veines fœtales entourées d’un riche stroma. Les villosités intermédiaires se ramifient à partir des villosités centrales et contiennent des artérioles et veinules. Ces dernières s’arborisent en villosités terminales qui contiennent des capillaires sanguins (c.f. Figure 14). Dans le stroma de la villosité choriale, on retrouve des macrophages fœtaux, soit les cellules Hofbauer. Notons qu’avec la croissance du fœtus, le chorion lisse se trouvera en contact avec la caduque pariétale et se fusionnera avec elle. De la même façon, l’amnios et le chorion se fusionnent pour former la membrane amnio-chorionique. Cette membrane se rompt au cours du travail (revue par (11, 51, 214, 298, 301, 342, 347, 391, 561, 600)). 87 Figure 14 Diagramme de l’organisation des tissus placentaires (tiré de : (214)). 2.3 Les fonctions placentaires La barrière placentaire exerce de nombreuses fonctions essentielles au bon déroulement de la grossesse et de la croissance fœtale. Le contrôle des échanges entre la mère et le fœtus, assurant la nutrition, la respiration et l’excrétion du fœtus, est sa fonction première. 2.3.1 Les échanges materno-fœtaux Le placenta est une membrane semi-perméable et les échanges placentaires se font selon plusieurs modalités : i) la diffusion simple de l'eau, de l'urée, de l'oxygène et du gaz 88 carbonique, ii) le transfert facilité accéléré par une molécule porteuse qui, après couplage aux flux d'un ion, se charge spécifiquement de la substance à transporter (ex : le glucose), iii) le transfert actif qui nécessite un apport d'énergie avec couplage aux flux ioniques (ex : les acides aminés, le sodium, le calcium et le potassium), enfin iv) l’endocytose. Cette dernière permet la dégradation des substances absorbées, ainsi que le transfert accéléré vers le placenta de substances telles que le fer, le cholestérol et les IgG maternels. Ces IgG protègent l'enfant par une immunité passive qui dure quelques mois après la naissance. Le placenta est imperméable aux macroglobulines (IgM ou IgA) et leur présence dans le sérum de nouveau-né traduit leur synthèse directe (10). 2.3.2 Fonction endocrine La deuxième fonction importante du placenta est la fonction endocrine. Le cytotrophoblaste et syncytiotrophoblaste synthétisent chacun de nombreuses hormones stéroïdes et polypeptidiques. Ces hormones jouent un rôle essentiel dans le maintien de la grossesse, dans la croissance et le développement du fœtus et dans l’induction de l'accouchement à terme. Les hormones stéroïdes incluent principalement la progestérone et les œstrogènes, alors que parmi les hormones polypeptidiques, on retrouve essentiellement l'hCG (human chorionic gonadotrophin), l'hPL (hormone lactogène placentaire) et l'hormone de croissance (GH, growth hormone) placentaire. Enfin, le placenta est le siège de l'expression de neuropeptides et de nombreux facteurs de croissance et de cytokines (ex : l’EGF, le CSF, le GM-CSF, le TNF-α, l’IL-1, l’IL-6, l’IL-4, l’IL-10, le LIF, le TGF-β) qui jouent, par un mécanisme autocrine ou paracrine, un rôle dans son développement et dans le maintien de ses fonctions différenciées (392, 429, 521). 2.3.3 L’immunotolérance Un exemple marquant des fonctions placentaires est l’immunotolérance qui prévaut en cours de grossesse. Les cellules fœtales placentaires sont dérivées de la mère et du père. Dans ce contexte, elles devraient être perçues comme « étrangères » par le système immunitaire maternel et le fœtus devrait être rejeté. Or ce n’est pas le cas. Pour que la grossesse puisse avoir lieu, la réponse immunitaire est réprimée de façon locale de telle 89 sorte qu’une tolérance immunologique existe dans l’environnement placentaire (201, 599, 652). Premièrement, les cellules trophoblastiques n’expriment pas le complexe majeur d’histocompatibilité de type I ou II (CMH-I, CMH-II), les protégeant de la destruction immunologique dirigée par les lymphocytes. Par contre, certaines populations du cytotrophoblaste extravilleux expriment le HLA-C et le HLA-E de même que le HLA-G, ce qui inhibe l’action des cellules NK à partir de leurs récepteurs KIR (NKG2A/C et NKAT3) (51, 446). Les cellules trophoblastiques expriment également le FasL, entraînant l’apoptose des cellules immunes exprimant le Fas. Deuxièmement, la composition en cellules immunes de la caduque est particulière. En effet, les lymphocytes T et B y sont rares. Par contre, les macrophages y sont nombreux (35-40%) et les cellules NK y constituent de 50 à 90% des leucocytes présents (377, 504). De plus, contrairement au sang périphérique, la grande majorité des cellules NK de la caduque sont CD56bright/CD16-, ce qui leur confère une activité cytotoxique réduite (108). Section 3 La transmission verticale des virus 3.1 Les virus transmissibles de la mère à l’enfant Outre le VIH-1, notion que nous développerons à la Section 3.2, de nombreux virus sont transmis de façon verticale au fœtus par la mère. Ils incluent le parvovirus B19 (360), le virus de la rubéole (464), les virus de l’hépatite B (664) et C (386, 585), le virus humain du polyome (BKV) (478), le virus du papillome humain (VPH) (635), le virus coxsackie (163), et les virus herpétiques tels que le virus varicella-zoster, le virus herpes simplex et le cytomégalovirus (534). On postule que le HTLV-1 (324, 601), le virus Epstein–Barr (EBV), l’herpès humain de type 6 (HHV-6) et de type 7 (HHV-7), de même que le virus herpétique du sarcome de Kaposi (KSHV) (534) pourraient aussi être transmis de la mère à l’enfant mais peu de données scientifiques appuient cette hypothèse. Le placenta est somme toute une barrière efficace à plusieurs de ces virus puisque, dans la plupart des cas, le risque de contamination demeure faible. Ceci dit, les conséquences de la contamination fœtale sont souvent désastreuses. D’une part, elle peut entraîner des anomalies fœtales, la mort fœtale intra-utérine et l’infection postnatale chronique du 90 nouveau-né (277, 464). D’autre part, un virus peut se répliquer dans les cellules placentaires sans nécessairement infecter le fœtus. Ceci peut causer de sérieux dysfonctionnements placentaires qui ont souvent de lourds effets sur le fœtus (revue par (277)). Par exemple, l’infection des trophoblastes par le virus de la rage est associée à des apports réduits en sang et en oxygène au fœtus, de même qu’à des retards dans la croissance fœtale (274). De même, on pense que la présence de l’adénovirus dans l’environnement placentaire, pathogène viral le plus communément retrouvé dans des échantillons fœtaux issus de grossesses anormales, soit un facteur néfaste à la croissance placentaire (277). Finalement, la présence du virus de l’influenza dans le placenta in vivo est associée à une naissance prématurée et à des avortements spontanés. On estime que si ce virus se réplique faiblement dans les cellules trophoblastiques, il pourrait tout de même atteindre les membranes par une voie ascendante (611). Le mécanisme qui sous-tend la transmission verticale de la plupart des virus énumérés demeure inconnu. Tout comme le VIH-1, ces virus pourraient être transmis au fœtus durant la grossesse, au moment de l’accouchement ou après la naissance. Le moment où se produit la contamination peut varier selon le type de virus impliqué. Dans le cas de la contamination in utero, peu de chercheurs ont caractérisé les infections virales placentaires et le rôle des cellules trophoblastiques dans le passage d’un virus de la mère à la circulation fœtale. Un sommaire des hypothèses postulées à cet égard est présenté au Tableau 2. Références (464) (635, 653) (360) (664) (398, 464) (276, 464) (158, 361) (386, 585) (163) (324, 601) Infection Primo-infection rubéolique chez la mère pouvant, par sa virémie, contaminer le fœtus et provoquer un avortement spontané ou un syndrome polymalformatif et une infection chronique du fœtus. Risque de transmission de 80% durant le premier trimestre de grossesse, et de 25% pendant le second trimestre. Le mécanisme de réplication du virus et de la transmission verticale sont peu connus. (Note : ce virus n’est plus endémique en raison de la vaccination). Le taux de transmission verticale est de 33 à 50%. Il serait transmis intra-partum et in utero. Ce virus se réplique in vitro dans les cellules trophoblastiques. Seule la primo-infection de la mère pendant la grossesse est dangereuse : elle est associée à la contamination fœtale par le placenta. Le risque de transmission au fœtus peut atteindre 33%. Le mécanisme est inconnu. Le taux de transmission in utero atteint 40%. La contamination aurait lieu à la suite de l’infection des trophoblastes car le virus y est détecté in vivo. Risque de 90% de transmission à l’accouchement si réplication active chez la mère à ce moment : exposition du nouveau-né à des liquides organiques infectieux. Première cause des infections virales congénitales et périnatales. Primo-infection maternelle en cours de grossesse : la contamination fœtale se produit dans 20 à 40% des cas. L’infection secondaire maternelle en cours de grossesse : le virus est transmis dans moins de 5% des cas. Deux modes de transmission in utero sont postulés : la voie trans-placentaire et trans-annexielle. Il infecte les cellules du col de l’utérus et de la cavité utérine, de même que les cellules placentaires adjacentes, puis le fœtus. Les explants villeux de placentas à terme seraient réfractaires à l’infection par ce virus, in vitro. Outre la contamination in utero, les transmissions intra-partum et post-partum se produisent. Virus détecté dans les tissus placentaires avortés. Pourtant, la transmission trans-placentaire de ce virus et l’infection prénatale sont extrêmement rares puisque les cellules trophoblastiques, particulièrement les syncytiotrophoblastes, seraient réfractaires à ce virus. La transmission a principalement lieu lors de l’accouchement (80%) : par voie ascendante après la rupture des membranes. Virus dans les sécrétions cervico-vaginales pourrait la favoriser. Trois voies de transmission sont postulées : in utero (rarement, risque de 8%), par voie ascendante au moment de la naissance et post-partum par propagation des gouttelettes ou contact direct avec la mère. Dans les trois semaines précédant l’accouchement jusqu’à deux jours après l’accouchement, le risque de transmission verticale est de 17-30% s’il y a primo-infection aiguë maternelle de façon périnatale. L’infection intra-utérine peut causer le syndrome de varicelle congénitale (2%). La transmission mère-enfant est peu commune : le taux étant de 4-5%. Par contre, chez les femmes co-infectées par le VIH-1 et le VHC, il atteint jusqu’à 20%. La transmission se produisant uniquement chez des mères virémiques (il est nul chez les mères non virémiques). Au moins le tiers, sinon la moitié des enfants infectés, contractent l’infection in utero. Le mécanisme demeure inconnu. Dans les autres cas, il s’agit d’une contamination intra-partum. Quoique la transmission post-partum ne soit pas exclue, elle est rare. Il est transmis in utero. La transmission se ferait par un passage trans-placentaire suite à l’infection des trophoblastes : la présence de ce virus a été détectée dans les cellules trophoblastiques in vivo. Virus présent dans les tissus placentaires avortés. Pourtant, la susceptibilité des trophoblastes à l’infection par ce virus in vitro est très faible sinon nulle. La barrière placentaire protégerait le fœtus de ce rétrovirus. Toutefois, la co-infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV) induit in vitro la réplication de HTLV-1 latent dans les cellules trophoblastiques, suggérant un mécanisme de transmission. Transmission par allaitement maternel possible. Virus de la rubéole Virus du papillome humain Parvovirus B19 Virus de l’hépatite B Cytomégalovirus Le virus herpes simplex-2 Virus Varicella-zoster Virus de l’hépatite C Le virus coxsackie HTLV-1 Les infections virales transmissibles par la mère à son fœtus/nouveau-né Virus Tableau 2 91 92 3.2 La transmission verticale du VIH-1 3.2.1 Épidémiologie Selon l’ONUSIDA, 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivent aujourd’hui avec le VIH-1-SIDA dans le monde, cette réalité touchant 8% de ceux vivant en Afrique subsaharienne. De plus, on estime qu’en 2003 seulement, 700 000 enfants ont été infectés par ce rétrovirus. Si ceux-ci ne représentent que 5.5% des cas de VIH-1-SIDA, ils sont victimes de 16% des décès. Or, la première cause d’infection par ce rétrovirus chez l’enfant est associée à la transmission par la mère (TME): plus de 90% des infections parmi les enfants de moins de 15 ans sont imputables à cette transmission verticale (617, 619). La TME du VIH-1 peut se produire au cours de trois (3) stades. D’abord pre-partum (ou in utero) i.e. la contamination du fœtus en cours de grossesse. Ensuite, intra-partum i.e. durant l’accouchement. Finalement, post-partum i.e. par l’allaitement maternel (619). Les standards internationaux catégorisent le moment de l’infection comme suit : i) un PCR (polymerase chain reaction) détectant l’ADN proviral du VIH-1 dans les 48 h de vie indique une contamination in utero, ii) un PCR positif à trois semaines de vie combiné à un PCR négatif dans les 48h après l’accouchement indique une infection intra-partum, iii) un PCR positif 45 jours suivant la naissance avec un résultat antérieur négatif est associé à une transmission par l’allaitement maternel (74). Le taux de contamination materno-fœtale du VIH-1 varie d’une étude à l’autre. Cependant, selon les statistiques d’ONUSIDA, en absence de tout traitement chez la mère, le risque de transmission aux nourrissons non allaités se situe entre 15-25% dans les pays industrialisés et entre 25-35% dans les pays en voie de développement (619). D’autre part, le risque de transmission est accru de 5 à 20% s’il y a allaitement (tiré de : (618). La fréquence d’infection associée à chacun des modes de contamination est également une question importante. En fait, on croit que la majorité des cas de contamination fœtale ont lieu au moment de l’accouchement. En effet, si l’on n’envisage que les cas de transmission qui se produisent au moment de l’accouchement et in utero, une étude mathématique a permis d’estimer que les deux tiers des enfants (65%) seraient infectés par le VIH-1 le jour même 93 de la naissance (i.e. au moment même de l’accouchement) (518). Toujours selon cette étude mathématique, la contamination materno-fœtale in utero aurait lieu chez environ un tiers des enfants, et elle se produirait dans la plupart des cas moins de deux mois avant la naissance (518). Ceci dit, sachant que 2,1 millions d’enfants sont séropositifs dans le monde, on peut estimer que plusieurs centaines de milliers de ces cas d’infection sont attribuables à une transmission in utero. En d’autres termes, même si la contamination ayant lieu durant la grossesse n’est pas le principal mode de transmission verticale du VIH1, étant donné l’ampleur de la pandémie, ce type de transmission est probablement associé à un nombre impressionnant d’infections. 3.2.2 Traitements et prévention de la transmission verticale Il est maintenant établi que le traitement des femmes enceintes aux antirétroviraux réduit significativement la TME du VIH-1 (revue par (27, 281, 366, 381)). Par exemple, en 1999, l’étude clinique HIVNET 012 conduite en Ouganda a montré qu’une seule dose de névirapine donnée à la mère durant le travail, suivie d’une seule dose au nouveau-né dans les 72 heures après l’accouchement, sont suffisantes pour réduire de 50% la TME (219). La simplicité, l’efficacité et le faible coût associés à ce protocole ont suscité beaucoup d’espoir pour les régions en voie de développement. Cependant, une seule dose de Névirapine peut causer l’émergence de souches virales résistantes à ce traitement chez la mère et le nouveau-né. L’impact clinique de ces résistances dans un contexte de prévention de la contamination materno-fœtale est inconnu mais ne peut être ignoré. En effet, il pourrait engendrer d’importantes répercussions sur la santé de la mère et de l’enfant, de même que sur la prévention de la transmission verticale lors de grossesses subséquentes (258, 435, 579). La combinaison d’antirétroviraux de même que les traitements administrés pendant des périodes prolongées sont reconnus comme étant plus efficaces pour éviter la TME (294). Par exemple, la zidovudine, donnée en trois phases (i.e. à partir de la 14e semaine de grossesse, au moment de l’accouchement et pendant 6 semaines chez le nourrisson), réduit le taux de transmission entre 50 et 68% (106, 107, 381). La bithérapie pourrait réduire davantage le risque de transmission (pour atteindre entre 1.6 et 4%) (337), alors que la 94 combinaison de médicaments visant à réduire de façon agressive la charge virale connue sous le nom de « HAART » serait associée au plus faible taux de transmission verticale (107). Dans les faits, les traitements antirétroviraux ont permis de minimiser la TME du VIH-1 dans les pays dits riches. Par contre, l’accès aux traitements que l’on vient de décrire est excessivement limité dans les pays en voie de développement où la majorité des femmes infectées par le VIH-1 vivent actuellement. En 2003 par exemple, dans les pays à faibles et moyens revenus, une femme enceinte sur dix seulement a bénéficié de services de prévention de la TME du VIH-1 (615, 616). Cette réalité, combinée au fait que les cas d’infection à VIH-1 chez la femme augmentent sans cesse, et ce particulièrement chez les femmes en âge de procréer, permettent de conclure que l’infection des enfants par la transmission verticale est un problème de santé public majeur (615, 616). 3.2.3 Facteurs de risque Différents facteurs, soit maternels ou fœtaux, peuvent favoriser la TME du VIH-1. D’abord, quoique ne permettant pas de prédire à quel moment la contamination aura lieu, la charge virale maternelle est reconnue comme étant un déterminant de la transmission in utero et intra-partum (199, 256, 380, 562). Par contre, ce marqueur n’est pas absolu. En effet, la transmission, tout comme l’absence de transmission, peuvent se produire à tous les niveaux de charge virale (86, 388). De plus, la réduction de la transmission, par la prise de zidovudine, n’est qu’en partie attribuable à la baisse de la virémie (562). D’autres facteurs de risque associés à la mère incluent le compte de lymphocytes T CD4+ (170, 380, 425), un stade avancé du SIDA (170, 284), la présence de maladies/infections concomitantes (313, 481), la malnutrition et le tabagisme (revue par (366)). La prématurité et un faible poids à la naissance sont aussi au nombre des paramètres reliés à une incidence accrue de la TME (revue par (366)). Finalement, nous pouvons citer l’environnement immunologique (42) et des facteurs d’ordre génétique, tels que le taux d’expression de LIF (451) et le faible polymorphisme HLA mère-enfant (332, 487) comme éléments contribuant à la transmission verticale. 95 Si l’on a cru que le taux d’anticorps anti-VIH-1 de la mère et/ou l’affinité de ces anticorps pouvaient empêcher la transmission périnatale, dans les faits les résultats publiés à cet égard sont fort variables. En effet, selon l’étude considérée, ces anticorps pourraient protéger de la transmission, ne pas avoir d’impact, ou même favoriser la transmission verticale du VIH-1 (81, 133, 220, 481, 509, 551, 613). Ceci dit, la concentration d’IgG anti-VIH-1 dans le liquide amniotique est supérieure à celle du plasma maternel, ce qui appuie ainsi la thèse selon laquelle l’environnement placentaire contribue à la protection du fœtus (252). En accord avec cet énoncé, un modèle simien de la transmission intra-partum par voie orale du VIS a permis de développer une combinaison d’anticorps monoclonaux protégeant le macaque nouveau-né de la transmission du virus. Cette découverte suscite beaucoup d’espoir pour le développement d’un traitement préventif de la TME (28). Deux questions importantes doivent également être considérées dans la TME : le phénotype et le génotype viraux. L’importance du phénotype viral dans ce processus fait l’objet d’un large débat. Certaines études démontrent que la majorité des mères transmettant le VIH-1 sont porteuses des souches R5 (352, 432, 433, 660). De plus, quoique la transmission de virus X4 soit documentée, les nourrissons possèdent toujours des isolats qui sont soit uniquement R5 ou qui présentent un tropisme multiple incluant le R5 (revue par (530)). Ces données permettent de penser que la présence des virus R5 influence la transmission verticale (127). Par contre, pour d’autres auteurs, l’utilisation du CCR5 par les isolats du VIH-1 ne serait pas un facteur décisif dans la transmission verticale. En effet, la plupart des isolats maternels sont soit uniquement R5 ou présentent un tropisme multiple (incluant R5), et ce, indépendamment du fait qu’il y ait ou non transmission verticale (524). De plus, les mères qui transmettent le VIH-1 sont étonnamment plus souvent porteuses de souches X4 que celles qui ne le transmettent pas (revue par (530)). En ce qui concerne le génotype viral, des analyses phylogéniques ont permis d’établir que les variants du VIH-1 transmis de façon verticale dérivent d’un seul variant mineur retrouvé chez la mère. Ceux-ci prédominent initialement chez le bébé, formant une population virale homogène dont la diversité s’accroît avec l’âge (5, 351, 400, 640). En désaccord avec ces études, d’autres auteurs ont observé que les virus transmis pouvaient être des variants 96 majeurs aussi bien que mineurs ou encore constituer une population hétérogène de variants (531, 626, 630). Cette disparité dans les résultats publiés peut être imputable à l’âge des enfants au moment de l’étude, au nombre d’enfants évalués, à la région du génome viral analysée et au moment où la contamination a eu lieu. De façon intéressante, on a proposé que la présence d’une population virale hétérogène chez le nourrisson pouvait être en partie causée par la charge virale maternelle et/ou à la durée d’exposition du fœtus au VIH-1 (630). De plus, une diversité génétique limitée des quasi-espèces du VIH-1 chez la mère serait associé à un taux réduit de contamination materno-fœtale (351). 3.2.4 La transmission mère-enfant intra-partum L’hypothèse la plus souvent citée pour expliquer la transmission intra-partum du VIH-1 est la suivante : le nouveau-né, lors de son passage dans le canal de naissance au moment de l’accouchement, serait exposé aux sécrétions cervicovaginales et/ou au sang maternel contaminé par le VIH-1. On parle ici d’une contamination par voie orale des muqueuses du fœtus et/ou du nouveau-né, à la suite de l’ingestion de fluides contaminés. Le contact de liquides biologiques contaminés maternels avec des microlésions dans la peau du nouveauné (survenu au moment de la naissance) est aussi possible (193, 530). Ce modèle de contamination a été proposé en s’appuyant sur plusieurs études; nous en énumérons ici quelques-unes. D’abord, il y aurait un taux différentiel d’infection verticale par le VIH-1 chez des jumeaux nés par voie vaginale (209). Deuxièmement, la probabilité de transmission mère-enfant est réduite de moitié si l’accouchement se fait par césarienne (pratiquée avant le début du travail) (103, 217). Troisièmement, une rupture prolongée des membranes amniotiques durant l’accouchement favoriserait la transmission du VIH-1 lors du travail et de l’accouchement (296, 366). Finalement, la présence du VIH-1 a été détectée dans les sécrétions génitales et serait un facteur de risque de la transmission périnatale (256, 388). Précisons que, dans cette dernière étude, on pense que des virions retrouvés dans le vagin accèdent à la cavité utérine durant la grossesse, plus particulièrement au moment de la rupture des membranes durant le travail, et, ainsi, la transmission verticale périnatale aurait lieu par voie ascendante (100). 97 3.2.5 La transmission mère-enfant in utero Alors que peu de doutes existent quant à l’existence de la transmission intra-partum du VIH-1, la contamination du fœtus durant la grossesse fait l’objet d’un intense débat dans la communauté scientifique. Les indications scientifiques que le VIH-1 infecte le fœtus in utero viennent d’abord du fait que l’on a détecté la présence du VIH-1 in vivo dans le liquide amniotique, chez les cellules Hofbauer, le cordon ombilical et les leucocytes chez des nouveau-nés immédiatement après l’accouchement (73, 303, 371, 659). De plus, le VIH-1 a été isolé des tissus fœtaux avortés au cours du premier et du deuxième trimestre de grossesse (73, 112, 319, 338, 555). Ces études illustrent le fait important que la transmission in utero peut effectivement se produire, et ce, non seulement en fin de grossesse mais aussi à son début. Deux modes de transmission in utero sont envisagés : i) par voie trans-annexielle i.e. par les membranes fœtales, et ii) par voie trans-placentaire. 3.2.5.1 La voie trans-annexielle Il s’agit d’une contamination du fœtus impliquant le trajet ascendant du virus dans les tissus génitaux, suivi de son passage par les membranes fœtales pour finalement atteindre le liquide amniotique. Baignant dans cet environnement contaminé, le fœtus serait alors infecté, probablement, par voie orale. Cette hypothèse repose sur l’observation suivante : l’infection des tissus génitaux (par des pathogènes autres que le VIH-1) crée des conditions propices à la contamination fœtale. En effet, de telles infections sont associées à : i) la présence de chorioamniotite, ii) une augmentation de la charge virale dans les sécrétions cervico-vaginales, iii) la production de cytokines pro-inflammatoires, iv) un travail prématuré, et v) une rupture prolongée des membranes (revue par (587)). Or, une récente étude a montré qu’il existe, pour le CRF01AE, une relation positive entre la présence d’une chorioamniotite aiguë et la transmission in utéro du VIH-1 (48). Ces résultats, combinés au fait que le VIH-1 soit bel et bien retrouvé dans le liquide amniotique (401, 566), supportent la thèse selon laquelle la transmission 98 verticale in utero du VIH-1 se produit par voie trans-annexielle plutôt que trans-placentaire (48). Toutefois, plusieurs études infirment ces données. D’abord, le fait qu’une chorioamniotite aiguë favorise la transmission in utero n’a été observé que pour le CRF01-AE. Pour les autres sous-types, ni l’inflammation placentaire due à une chorioamniotite aiguë, ni la présence d’ulcères génitaux, ne seraient associées à la transmission in utero. Ces évènements seraient plutôt reconnus comme étant des éléments favorisant la transmission peri-partum du VIH-1 (405). De plus, la prise d’antibiotique par la mère pendant la grossesse, ou au moment de l’accouchement, ne réduit pas l’incidence de la transmission verticale (261). 3.2.5.2 La voie trans-placentaire La transmission par la barrière placentaire est la deuxième voie envisagée pouvant mener à l’infection fœtale. Le rôle du placenta dans la contamination verticale a fait l’objet d’importantes études afin de définir les mécanismes d’infection du fœtus, et plusieurs hypothèses ont été formulées telles que le passage du VIH-1 par des microlésions, la transcytose des virions et l’infection directe des trophoblastes (c.f. Figure 15). 3.2.5.3 Le rôle des microlésions D’abord, il est généralement admis qu’en cours de grossesse, les cellules trophoblastiques se retrouvent en contact avec des virus libres et/ou avec des cellules infectées par le VIH-1 provenant de la circulation maternelle et/ou de la caduque. Or, tout au long de la grossesse, il se crée des microlésions dans la barrière placentaire (qui est plus mince et vulnérable en fin de grossesse). On a proposé qu’il puisse y avoir un passage direct de cellules maternelles infectées et/ou de virus libres au travers de ces brèches pour atteindre la circulation sanguine fœtale (revue par (530). En accord avec cette hypothèse, des conditions propices à la dissémination du virus prévalent dans l’environnement placentaire. En effet, les capillaires placentaires expriment le DC-SIGNR. De plus, cette lectine est exprimée par les cellules Hofbauer et les macrophages de la décidue. Or ces cellules DC-SIGN+ d’origine maternelle et fœtale ne sont séparées que par les trophoblastes (557). Ainsi, des 99 brèches dans la barrière placentaire pourraient permettre le contact entre les cellules Hofbauer et la circulation maternelle contaminée par le VIH-1 et permettre la transmission (557). Ceci dit, une étude a montré que la présence de lésions mineures dans la couche de cellules trophoblastiques ne serait pas associée à la transmission verticale du VIH-1. Deux éléments pourraient pallier ces lésions: l’intégrité de la membrane basale de l’épithélium et l’apparition des cellules fibroïdes dans les lésions (79). Remarquons qu’il s’agit d’une étude qui portait sur des femmes qui présentaient une faible virémie. Or, on sait que la virémie est un facteur important dans la transmission verticale. Le rôle des microlésions placentaires n’est donc pas clarifié. 3.2.5.4 La transcytose Dans ce contexte, on a alors postulé d’autres modèles pour expliquer la transmission verticale du VIH-1 in utero, la transcytose est l’un de ceux-là. Les cellules trophoblastiques transportent des macromolécules d’un pôle à un autre tout au long de la grossesse (i.e. de la circulation maternelle vers la circulation fœtale). Il s’agit du processus de transcytose qui est utilisé, entre autres, pour le transfert d’immunoglobulines au fœtus en cours de grossesse (154, 155, 206, 500, 623). Le VIH-1 pourrait profiter de ce transport et être transcytosé du pôle apical vers le pôle basolatéral sans qu’il n’y ait réplication virale au sein des cellules trophoblastiques. Dans ce modèle, les cellules trophoblastiques permettraient le passage du VIH-1, non pas à travers des microlésions, mais directement par l’internalisation du VIH-1 (292). 3.2.5.5 L’infection directe des trophoblastes De façon alternative mais non exclusive, on peut aussi considérer l’infection directe des cellules trophoblastiques dans la transmission verticale du VIH-1. Il est connu que les cellules trophoblastiques baignent dans la circulation maternelle et de ce fait pourraient représenter une cible potentielle d’infection par le VIH-1. Les questions qui se posent alors sont les suivantes: est-ce que le VIH-1 peut entrer dans ces cellules? Peut-il s’y répliquer pour atteindre de façon subséquente les cellules fœtales sous-jacentes? 100 D’abord, d’après des études faites in vitro, certains auteurs estiment que le VIH-1 peut entrer dans les cellules trophoblastiques. Par contre l’infection n’y serait pas productive, i.e. qu’il n’y aurait pas de réplication virale (138, 268, 339, 364, 382). Toutefois, des résultats sensiblement différents ont également été obtenus. Premièrement, les cellules trophoblastiques primaires isolées de placentas à terme seraient sensibles à l’infection par le VIH-1 in vitro, mais seulement par la souche virale IIIB. Puisque cette souche utilise le CXCR4 indépendamment du CD4, ceci indique qu’il pourrait exister une limitation lors de l’entrée virale (9). Deuxièmement, les cellules trophoblastiques isolées de placentas précoces (13) et à terme (123, 144, 146, 172, 657), de même que des lignées immortalisées de cellules trophoblastiques sont permissives à une infection productive par le VIH-1 in vitro (21, 124, 292, 473, 655, 658). Cependant, le niveau de production virale y est si faible qu’il peut être nécessaire de les cocultiver avec des cellules fortement susceptibles à l’infection pour détecter la production de virions (21, 124, 655, 657, 658). Des divergences d’ordre expérimental permettent d’expliquer la différence entre les résultats obtenus. Par exemple, celles-ci pourraient inclure le tropisme des virus utilisés, le type de virus (souche clinique vs souche de laboratoire), la maturité du placenta ou encore la sensibilité des méthodes de détection (c.f. Tableau 3). D’autres études ont porté sur la susceptibilité des cellules placentaires à l’infection par le VIH-1 non pas in vitro mais in vivo. Par des techniques d’immunohistologie et de PCR, des chercheurs ont démontré la présence du VIH-1 chez des placentas du premier et troisième trimestres dans le syncytiotrophoblaste et cytotrophoblaste, de même que chez les cellules Hofbauer et les cellules endothéliales. Ces observations appuient la thèse selon laquelle la contamination fœtale peut résulter de l’infection placentaire (31, 91, 126, 319, 345, 371, 659). En revanche, certains auteurs estiment qu’à l’intérieur du placenta, seuls les lymphocytes T et les macrophages sont infectés (605). Le degré de pureté des préparations de placenta serait la cause de cette disparité entre les résultats publiés. Par contre, il est important de noter que cette dernière étude a été faite chez des patientes sous antirétroviraux, ce qui peut affecter les résultats obtenus (31, 605). 101 Au-delà de cette disparité dans les données, une preuve importante que le VIH-1 accomplit un cycle complet de réplication dans les trophoblastes in vivo, et donc de la pertinence biologique de ce mode de transmission, vient d’une étude phylogénique. Celle-ci a montré que les séquences du VIH-1 retrouvées du côté maternel et du côté des trophoblastes étaient reliées, mais qu’il y avait évolution des séquences virales au niveau du trophoblaste. Pour que cela soit possible, le VIH-1 a dû compléter un cycle complet de réplication au sein des cellules trophoblastiques (660). S’appuyant sur les données présentés plus haut, on estime qu’en cours de grossesse, il pourrait y avoir infection des trophoblastes suite à l’interaction entre des virus libres et/ou des cellules maternelles infectées. Les nouveaux virions bourgeonneraient du côté basolatéral (donc du côté de la circulation fœtale) pour atteindre ensuite les cellules endothéliales et/ou macrophages sous-jacentes, pour finalement atteindre la circulation fœtale (123, 172, 292, 660). 3.2.5.6 Contexte de l’entrée virale dans les trophoblastes Si le VIH-1 se réplique dans les cellules trophoblastiques, on convient de dire que c’est à faible taux, et seulement chez une faible proportion des femmes enceintes. Pourquoi? Nous avons déjà décrit plusieurs facteurs de risque associés à la transmission verticale; certains pourraient moduler la susceptibilité à l’infection des cellules trophoblastiques. Outre ces facteurs, d’autres éléments sont également importants à considérer et l’un d’eux est la présence du CD4 et des corécepteurs CCR5 et CXCR4 à la surface des trophoblastes. En effet, ces molécules ont un lien direct avec un aspect essentiel du cycle du VIH-1 : l’entrée virale. L’expression du CD4 est considérée comme nulle, voire extrêmement faible dans les lignées cellulaires trophoblastiques immortalisées (JEG-3, JAR, BeWo). En effet, une seule étude a pu l’observer, et ce, uniquement par la technique du RT-PCR (Reverse transcription PCR) (658). D’autre part, il est difficile de tirer des conclusions fermes au sujet de l’expression du CD4 par les cellules primaires. Si l’expression du CD4 ne semble pas modulée en fonction du développement placentaire (1er, 2e ou 3e trimestre de grossesse), la 102 présence du CD4 à leur surface varie grandement d’une étude à l’autre, et même, d’un échantillon de cellules trophoblastiques à l’autre (13, 123, 382) (c.f. Tableau 4). Dans cette perspective, il n’est pas étonnant que, pour certains auteurs, l’infection productive des trophoblastes soit indépendante du CD4 (9, 473, 655), alors que, pour d’autres l’entrée du VIH-1 dans ces cellules se fait par l’interaction gp120/CD4 (123, 124, 342, 356). En ce qui concerne les corécepteurs, alors que les lignées cellulaires trophoblastiques immortalisées les expriment à faible niveau (21, 138, 248, 292), les études publiées font état de résultats variables lorsqu’on considère les cellules primaires (9, 21, 382). Ceci dit, si nous regardons l’ensemble des données, on peut tout de même dire qu’en début de grossesse, les cellules primaires sont généralement faiblement positives pour le CCR5 et le CXCR4 (248, 382). Par contre, l’expression du CCR5 chute en fin de grossesse (147, 248, 382). De plus, une étude a noté que le CXCR4 et le CCR5 étaient davantage localisés de façon intracellulaire qu’extracellulaire dans ces cellules (335) (c.f. Tableau 4). En résumé, les trophoblastes expriment peu ou pas les récepteurs/corécepteurs nécessaires à l’entrée du VIH-1. Or, comme nous l’avons précédemment décrit, la susceptibilité à l’infection des trophoblastes est controversée. Dans ce contexte, nous pouvons donc penser que la faible permissivité des cellules trophoblastiques à l’infection soit en partie associée à une limitation au niveau de l’entrée/fusion virale. Par ailleurs, si nous convenons du fait que l’infection des cellules trophoblastiques est possible, alors dans un contexte où les CD4, CCR5 et CXCR4 sont absents, voire ne participent pas du tout au processus infectieux, la question qui se pose alors est la suivante : comment se déroule le processus d’entrée du VIH-1 dans ces cellules? Très peu d’éléments sont connus à ce sujet. On a remarqué que l’entrée du VIH-1 est plus importante lorsque les trophoblastes sont mis en contact avec des lymphocytes T infectés qu’avec des virions libres. L’adhésion entre les deux types cellulaires formerait une « synapse virale » qui pourrait favoriser l’endocytose des virions et/ou l’expression de molécules de surface requises pour l’entrée du VIH-1 (21, 144, 172, 473). De plus, une étude a montré que l’infection serait augmentée in vitro en présence d’antisérum contre le VIH-1, mais réduite en présence d’anticorps contre les galactosyl céramides, suggérant l’implication des 103 récepteurs Fc et/ou des glycolipides dans l’entrée virale (124, 292, 602). Le mécanisme d’entrée et les récepteurs cellulaires requis pour ce processus sont donc très peu connus et requièrent une investigation plus approfondie. Figure 15 Mécanismes de transmission transplacentaire du VIH-1 Des virions libres ou des cellules lymphocytaires (ou encore des macrophages) présents dans la circulation maternelle viennent au contact des cellules trophoblastiques. Le VIH-1 entre alors dans les cellules trophoblastiques. Plusieurs modèles sont postulés. Soit que les virions fusionnent à la membrane ou qu’encore les virions sont internalisés par endocytose. Il pourrait s’agir d’une entrée indépendante de CD4, de CXCR4 et de CCR5. Il s’ensuit alors une réplication virale à l’intérieur des cellules trophoblastiques et un bourgeonnement de nouveaux virions au pôle basolatéral (i.e. circulation fœtale). D’autre part, le VIH-1 pourrait entrer par endocytose pour cette fois être directement transporté du pôle apical vers le pôle basolatéral sans qu’il n’y ait infection des cellules trophoblastiques. C’est le processus de transcytose. Dans les deux cas (infection des cellules trophoblastiques et transcytose), le VIH-1 atteint les cellules fœtales sous-jacentes, dont les lymphocytes et macrophages, pour les infecter. Le passage par des microlésions n’est pas illustré sur ce modèle. Cellules mises en contact avec des MOLT-4 infectées par le VIH-1BRU Cellules mises en contact avec des M4C18 infectées par le VIH-1LAI Syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes purifiés Syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes à terme purifiés L'infection requiert un contact avec des cellules infectées. Le contact avec des cellules infectées pourrait activer l'endocytose ou déclencher l'expression de récepteurs requis pour l'entrée/infection. Réfractaire à l'entrée et à l'infection par des virions libres. Entrée par endocytose. La cinétique d'infection est augmentée par un contact avec des cellules infectées. Entrée par endocytose. Provirus détecté par PCR. Production virale faible qui nécessite une amplification par des CEM-SS. Infection détectée par PCR et inhibée par AZT mais aucune production virale. Aucun effet, de RANTES/MIP1-α/β/SDF-1 ou d'un anti-CD4. Infection détectée par immunobuvardage de Gag. Infection avec VIH-1NL4-3 ou Bal et souches cliniques Infection avec VIH-1RF, NDK ou IIIB Utilise souches cliniques du VIH-1 Infection avec VIH-1BRU Cytotrophoblastes isolés de placentas à terme Syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes purifiés (1er trimestre) Explants placentaires (trophoblastes du 1er trimestre) Provirus détecté par PCR. Production virale faible qui nécessite une amplification par des PBLs. Infection bloquées par CD4s. Provirus détecté. Aucun effet, de RANTES/MIP1-α/β/SDF-1 ou d'un anti-CD4. La cinétique d'infection est augmentée par un contact avec des cellules infectées. Ce contact cellulaire inhibé par anti-LFA-1. Infection possible. Entrée indépendante de CD4, CXCR4 et CCR5. Placentas précoces réfractaires à la production virale. Cytokines pourraient créer conditions favorables. Infection très limitée qui est indépendante du CD4. L'infection des trophoblastes est favorisée par un contact avec des lymphocytes T infectées (interaction impliquant le LFA-1). Le contact avec des cellules infectées pourrait activer l'endocytose ou déclencher l'expression de récepteurs requis pour l’entrée/infection. Infection faible dépendante du CD4. Les cellules sont réfractaires à l'infection par des souches dépendantes du CD4. Autres récepteurs impliqués. Le SDF-1 pourrait bloquer l'adhésion des PBMC aux trophoblastes. 30% d'inhibition d'infection par le SDF-1 Résistantes à VIH-1IIIB ou souches cliniques mais non à VIH-1 IIIBx Conclusions Résultats observés Cytotrophoblastes isolés de placentas à terme et JAR, JEG-3 Cytotrophoblastes isolée de placentas à terme i) production de p24 dans le surnageant, ii) contact avec des PBMC lors de la récolte Infection avec VIH-1BRU Cellules mises en contact avec PBMC infectées par VIH-1Lai Syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes purifiés Cytotrophoblastes isolée de placentas à terme Techniques/virus utilisés Sommaire des résultats publiés sur la susceptibilité des trophoblastes à l’infection par le VIH-1 in vitro CAS: INFECTION DÉTECTÉE Cellules primaires Tableau 3 104 (13) (382) (657) (21) (123) (9) (172) (144) (145) Références Entrée par endocytose. Fusion dans les endosomes et/ou lyse des endosomes. Production virale faible qui nécessite une amplification par des CEM-SS. Insensible au CD4 soluble. Résultats observés Aucune infection. Pas d'amplification du signal par contact avec des CEM. Seuls les macrophages sont infectés. Aucune infection. Pas d'amplification du signal par contact avec des lymphocytes. Aucune infection. Mesure de la p24 dans le surnageant : aucun signal. Cellules mises en contact avec des MOLT-4 infectées par le VIH-1 Techniques Infection avec VIH-1BRU. Mesure de la transcription inverse. Infection avec VIH-1NL4-3 et AD8. Infection par virions libres Infection avec VIH-1IIIB, DV et 89.6. Infection par virions libres BeWo CAS: ABSENCE D'INFECTION Trophoblastes isolées par gradients de densité (1er, 2e et 3e trimestres) Cytotrophoblastes isolés de placentas à terme et syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes JAR, BeWo, JEG-3, HP-W1 et cellules placentaires primaires Infection réfractaire à des virions libres. Production virale faible qui nécessite une amplification par des PBMC. Infection avec des souches cliniques. Cellules polarisées Infection avec VIH-1RF, NDK ou IIIB Provirus détecté par PCR. Production virale faible qui nécessite une amplification par des CEM-SS. Provirus détecté par PCR. Les JEG-3 sont les plus susceptibles. Production virale faible qui nécessite une amplification par des CEM-SS. Infection plus forte dans les JAR. Contact avec des PBL augmente le signal. Anti-CD4 ou CD4 soluble bloque l'infection. Infection avec VIH-1LAI, NDK ou ROD Infection avec VIH-1RF Résultats observés Techniques/virus utilisés Les trophoblastes sont réfractaires à l'infection. Les trophoblastes sont réfractaires à l'infection. Conclusions Les trophoblastes sont réfractaires à l'infection et ce à tous les stades de développement. Infection faible associée à une entrée par endocytose de façon indépendante du CD4. Infection possible. Infection très limitée. Infection très limitée. Infection faible dépendante du CD4. Conclusions Sommaire des résultats publiés sur la susceptibilité des trophoblastes à l’infection par le VIH-1 in vitro BeWo JAR, BeWo, JEG-3 JAR CAS: INFECTION DÉTECTÉE Lignées cellulaires JAR, BeWo Tableau 3 – suite 105 (364) (268) Références (339) (473) (292) (658) (655) (124) Références (-) n.d. Explants placentaires (trophoblastes) 2 trimestre Villosités chorioniques (types cellulaires non déterminés) Cellules trophoblastiques isolées 3 trimestre Cellules trophoblastiques isolées Cellules trophoblastiques isolées Cellules trophoblastiques isolées Cellules trophoblastiques isolées Explants de placentas à terme (-) n.d. n.d. n.d. n.d. Syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes purifiés Villosités chorioniques (types cellulaires non déterminés) Cellules trophoblastiques isolées Explants de villosités chorioniques n.d. (+) (-) n.d. (-) (-) (+) n.d. (-) n.d. (-) (-) (-) (+) (-) (+) (-) (+) n.d. (-) n.d. Explants placentaires (trophoblastes) Syncytiotrophoblastes dérivés en culture de cytotrophoblastes purifiés e n.d. (-) n.d. Cellules trophoblastiques isolées Explants placentaires (trophoblastes) e (+) n.d. (+) ? (5/10) (+) n.d. n.d. CCR5 CD4 (+) (+) (+) (+) n.d. (+) (-) (+) n.d. (+) n.d. (-) (+) (+) n.d. (+) (+) n.d. (+) CXCR4 n.d. n.d. CCR-1, 2, 4 CCR1, CCR3, CCR6, CCR10 n.d. CCR3, CCR6 n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. CCR-1, 2, 4 et CXCR-1, 2 n.d. n.d. n.d. CCR3, Bonzo n.d. CCR-1, 2, 3, 4 et CXCR-1, 2 Autres Immunohistochimie et RT-PCR. Expression chute au 3e trimestre FACS intracellulaire : <13% des cellules (+) pour CCR5 et < 40% pour le CXCR4 FACS extracellulaire : < 30% des cellules (+) pour CCR5 RT-PCR, FACS Immunohistochimie, RT-PCR Immunohistochimie et Northern blot Immunofluorescence et RT-PCR FACS, RT-PCR FACS ou RT-PCR (+) seulement par PCR FACS: >96% des cellules (+) Immunohistochimie. FACS: 10% sont (+) RT-PCR RT-PCR, FACS Immunohistochimie et RT-PCR Immunohistochimie et Northern blot FACS: < 15% des cellules (+) à la surface et < 45% (+) intracellulaire FACS, RT-PCR Immunohistochimie RT-PCR, FACS Techniques de détection Sommaire des résultats publiés sur l’expression du CD4, du CCR5 et du CXCR4 par les trophoblastes Types cellulaires 1er trimestre Cellules trophoblastiques isolées Explants placentaires (trophoblastes) Villosités chorioniques (types cellulaires indéterminés) Tableau 4 106 (286) (335) (248) (147) (293) (145) (382) (21) (660) (9) (123) (9) (248) (286) (293) (335) (382) (13) (248) Références (+) (-) (-) (-) n.d. n.d. n.d. (-) BeWo, JAR, JEG-3 BeWo BeWo JAR, JEG-3 BeWo JEG-3 JAR JAR, JEG-3 CD4 (+) (+) (+) n.d. (+) (+) (+) (-) CCR5 (+) (+) (+) n.d. (+) (+) (+) (+) CXCR4 CCR3 CCR-1, 3, 4 et CXCR-1, 2 CCR-1, 3, 4 et CXCR-1, 2 n.d. n.d. n.d. n.d. CCR-1, 3, 4 et CXCR-1, 2 Autres FACS ou RT-PCR RT-PCR, < 5% des cellules sont (+) par FACS RT-PCR, < 5% des cellules sont (+) par FACS Très faible: (+) seulement par PCR Immunofluorescence Immunohistochimie Très faible: (+) seulement par PCR RT-PCR, < 5% des cellules sont (+) par FACS Techniques de détection Sommaire des résultats publiés sur l’expression du CD4, du CCR5 et du CXCR4 par les trophoblastes Légende: (+) = expression détectée, (-) = expression non détectée, n.d. = non déterminée, ? = résultats variables. Lignées cellulaires Types cellulaires Tableau 4 – suite 107 (21) (248) (248) (658) (138) (292) (21) (248) Références 108 Section 4 L’endocytose 4.1 Mise en contexte Les cellules mammifères ont développé une variété de mécanismes pour internaliser à partir de vésicules de transport dérivées de la membrane plasmique de petites molécules, des macromolécules ou des particules volumineuses, pour ensuite les diriger vers des organelles spécifiques dans le cytoplasme. À ce niveau, le contenu des vésicules est trié vers la voie de dégradation ou recyclé à la membrane plasmique. Ces mécanismes correspondent collectivement à l’endocytose, processus essentiel à toute cellule. Trois modes d’endocytose sont possibles. Le premier est l’endocytose par phase fluide (en anglais fluid-phase endocytosis ou bulk-phase endocytosis) qui est l’internalisation de solutés en l’absence d’une liaison à la membrane plasmique (572). Il s’agit d’un processus non spécifique par lequel toute substance qui se retrouve à l’endroit où une vésicule est formée est internalisée. L’efficacité de ce processus est strictement proportionnelle à la concentration des solutés dans le milieu extracellulaire. Le HRP (Horse Radish Peroxydase) est un marqueur reconnu de ce mode d’endocytose. Il est à noter que la pinocytose est souvent utilisée pour décrire l’endocytose par phase fluide dans la littérature scientifique (409). Nous donnerons une définition plus large à la pinocytose dans cette thèse. Le second mode est l’endocytose par adsorption non spécifique. Des solutés ou des particules sont internalisés suivant leur adsorption à la surface cellulaire grâce à des forces intermoléculaires, telles que les interactions de nature hydrophobique et les liaisons hydrogène, se créant à des sites non spécifiques présents à la membrane plasmique. Ceci inclut par exemple les interactions protéine-carbohydrate (ex : les lectines) et celles impliquant les HSPG. L’efficacité de la capture d’un soluté/macromolécule par ce type d’endocytose dépend de l’abondance des sites de fixation présents à la surface d’une cellule et de l’avidité du soluté/macromolécule pour ces sites : elle varie donc en fonction du type cellulaire et de la nature du soluté/macromolécule (14, 610). 109 Le troisième mode est l’endocytose relayée par des récepteurs. Dans ce mode, un ligand reconnaît un récepteur exposé à la surface cellulaire et s’y lie spécifiquement, puis ce complexe ligand-récepteur se retrouve dans des vésicules primaires précises, typiquement des vésicules de clathrine. Il est important de noter que l’endocytose dépendante de la clathrine et l’endocytose relayée par des récepteurs sont souvent synonymes dans la littérature. Cependant, cette définition est inadéquate parce qu’elle ne tient pas compte du fait que dans plusieurs cas de figures, l’interaction ligand-récepteur se traduit par une internalisation qui est indépendante de la clathrine (105). Notons que l’endocytose par récepteur, en internalisant des macromolécules spécifiques, capture simultanément de façon non sélective des fluides extracellulaires et leur contenu. Les trois modes d’endocytose décrits s’appliquent en tout ou en partie à deux grands mécanismes d’endocytose : la phagocytose qui est l’internalisation et la dégradation de particules de grandes tailles, de débris ou de cellules entières, et la pinocytose qui est l’internalisation de molécules en solution et de fluide extracellulaire. La pinocytose inclut à la fois la macro et la micropinocytose qui possèdent des caractéristiques différentes. Par exemple, la création des macropinosomes, lors de la macropinocytose, nécessite la formation de voiles ondulants, ce qui n’est pas le cas des micropinosomes. De plus, le diamètre des micropinosomes est inférieur à celui des macropinosomes (396, 583). En utilisant comme critères les molécules ou structures requises suivantes, la clathrine, la dynamine, la cavéoline et les radeaux lipidiques, cinq types différents de micropinocytose sont décrits dans la littérature: i) l’endocytose classique par les puits de clathrine, ii) l’endocytose par les cavéoles, iii) l’endocytose par les radeaux lipidiques de type cavéolaire, iv) l’endocytose par les radeaux lipidiques indépendante de la dynamine, et v) l’endocytose indépendante des puits de clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine. L’ensemble de ces voies endocytaires peut coexister dans une même cellule (revue par (460)) (c.f. Tableau 6). Nous résumons dans cette section les mécanismes qui sous-tendent les principales voies d’internalisation cellulaire. En effet, la plupart sont exploitées comme portail d’entrée dans une cellule-cible par plusieurs pathogènes incluant de nombreux virus, bactéries et toxines. 110 De plus, l’endocytose émerge comme un mécanisme d’entrée et/ou de dissémination du VIH-1 initialement sous-estimé dans la pathogénèse de ce rétrovirus (289, 292, 326, 341, 609). Figure 16 Les mécanismes d’endocytose (1) La phagocytose, (2) la macropinocytose, (3) l’endocytose classique par les puits de clathrine, (4) l’endocytose par les cavéoles, (5) l’endocytose par les radeaux lipidiques de type cavéolaire, (6) l’endocytose par les radeaux lipidiques indépendante de la dynamine, et (7) l’endocytose indépendante des puits de clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine (tiré de (105, 460)). 111 Tableau 5 Inhibiteurs de l’endocytose et leurs modes d’action Catégories Nom de l'inhibiteur Fonctions/mode d'action Endocytose Dimethyl amiloride Inhibiteur des canaux Na /H qui bloque spécifiquement l'ondulation membranaire et la macropinocytose qui en découle. Chlorpromazine Inhibiteur de l'endocytose par les puits de clathrine. Élimination du potassium Amantadine Méthyl-βcyclodextrine (MtβCD) Inhibiteur de l'endocytose par les puits de clathrine. Bloque le bourgeonnement des vésicules de clathrine. Élimine le cholestérol membranaire. Implication des radeaux lipidiques + + Nystatine Séquestre le cholestérol membranaire. Filipine Séquestre le cholestérol membranaire. Lovastatine Inhibe la synthèse du cholestérol. Cytochalasine B Réduit la taille des filaments d'actine est bloquant l'ajout d'actine monomérique à l'extrémité (+) des polymères. 10 fois plus puissante que la cytochalasine B à bloquer la polymérisation d'actine. Cytosquelette d'actine 1) Dépolymérisation des filaments d’actine 2) Stabilisation des filaments d’actine Cytochalasine D Latrunculine Se lie à l'actine monomérique et empêche leur polymérisation en filament d'actine. Phalloïdine Se lie aux filaments d'actine ce qui les stabilise et empêche leur dépolymérisation. Elle n'empêche pas la polymérisation d'actine. Jasplakinolide Stabilise les filaments d'actine: induit la polymérisation de l'actine en stimulant la nucléation des filaments d'actine. Nocodazole Se lie à la β-tubuline et bloque la formation de liaisons disulfides ce qui perturbe l'équilibre des microtubules et entraîne leur dépolymérisation. Colchicine Se lie aux hétérodimères d'α/β-tubuline et empêche leur polymérisation en microtubules. L'organisation des microtubules est perturbée puisque seule la dépolymérisation est maintenue. Microtubules 1) Dépolymérisation des microtubules Vinblastine Se lie à la β-tubuline afin d'empêcher la polymérisation des microtubules. Vincristine Se lie à la tubuline monomérique afin d'empêcher la polymérisation des microtubules. 2) Stabilisation des microtubules Paclitaxel (taxol) Se lie à la région N-terminale de la β-tubuline ce qui provoque la formation de microtubules très stables résistants à la dépolymérisation. Activités des petites GTPases Toxine dermonécrotique de Bordetella pertussis Hyperactivation de Rho, Cdc42 et Rac. Transglutaminase qui catalyse le déamidation ou la polyamination du résidu glutamine 63 de Rho, Rac, Cdc42. Ceci réduit l'hydrolyse du GTP de ces protéines et induit l'interaction de Rho avec la Rho kinase, indépendamment de son statut GDP/GTP. Toxine A ou B de Clostridium difficile Possède une activité glucosyl-transferase dirigée sur les résidus Thr37 de Rho et Thr35 de Cdc42 et Rac. Cette glucosylation bloque la liaison à leurs effecteurs Bafilomycine A1 Inhibiteur des ATPases vacuolaires. Concanamycine Inhibiteur des ATPases vacuolaires. Acidification endosomale Activité des kinases/phosphatases Autres Chlorure d'ammonium Base lysosomotropique faible Génistéine Inhibiteur des protéines kinases de type tyrosine. PP2 (4-Amino-5-(4-chlorophenyl)-7(t-butyl)pyrazolo[3,4-d]pyrimidine) Inhibiteur des protéines kinases de type tyrosine de la famille des Src. Staurosporine Inhibiteur de la protéine kinase C (PKC). bpV(pic) Acide okadaïque Inhibiteur des tyrosines phosphatases. Inhibiteur spécifique des protéines phosphatases 1 et 2A. Wortmmannin Inhibe l'activité de la phosphatidylinositol 3-kinase de classe I. LY294002 Inhibe l'activité de la phosphatidylinositol 3-kinase de classe I. Toxine pertussique de Bordetella pertussis ADP-ribosyle l'unité α des protétines G hétérotrimériques Gi, Go, and Gt. Ceci empêche leur intéraction avec leurs récepteurs. Clathrine Dynamine Cavéoles Radeaux lipidiques Cytosquelette d’actine Endocytose régulée par l'activité de protéines kinases Sensibilité aux inhibiteurs : Diméthyl amiloride Chlorpromazine MtβCD Filipine ou nystatine Cytochalasine ou jasplakinolide Wortmannin Toxine B (Clostridium difficile) Propriétés : Induit Processus induit ou constitutif Marqueurs d’endocytose (-) (-) (-) (-) (+) (+) (+) (-) ? n.d. (+) (+) (+) (+) (-) ? ? ? (+) (+) (+) Les deux sont possibles Dextran de 70 kDa, Hss3bp1? 0,2 – 5 μm Phase fluide Macropinocytose ? ? (-) ? (+) Bioparticules billes de latex > 1 μm Relayée par récepteur Phagocytose ? (-) ? (-) (+) (+) (-) ? (+) (+) (-) (-) ? Transferrine, récepteur EGF ou LDL 100 – 150 nm Relayée par récepteur. Participe à la phase fluide Les deux sont possibles Endocytose classique par les puits de clathrine (-) n.d. (+) (-) (-) (+) (+) (+) (-) (+) (+) (+) (+) SV40, Ctx, albumine, LacCer Induit 50 – 80 nm Relayée par récepteur n.d. n.d. n.d. (-) (-) (+) (+) n.d. (-) (+) (-) (+) n.d. Récepteur de l’IL-2 Constitutif n.d. Relayée par récepteur Pinocytose Endocytose Endocytose par par les les radeaux cavéoles lipidiques de type cavéolaire Sommaire des mécanismes d’endocytose et de leurs propriétés Diamètre des vésicules Modes d’endocytose Caractéristiques : Mécanismes d’endocytose Tableau 6 n.d. n.d. n.d. (-) (-) (+) (+) ? (-) (-) (+) (+) n.d. SV40, Ctx, DAF, GPI-GFP, CD59 Constitutif n.d Relayée par récepteur et phase fluide Endocytose par les radeaux lipidiques et indépendante de la dynamine ? ? n.d. n.d. (-) (-) ? n.d. (-) (-) (-) (-) n.d. Dextran de 10 kDa, HRP, Ctx, CMH-I Endocytose indépendante de la clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine n.d Phase fluide. Peut être relayée par récepteur (Ctx) Constitutif 112 Légende : Références Sensibilité à l’expression d’un dominant négatif de : Eps15 Dynamine RhoA Rac1 Cdc42 Caractéristiques : Mécanismes d’endocytose (+) (+) ? ? ? (121, 189, 192, 336, 511, 577) (-) (-) ? ? ? (14, 135, 177, 216, 282, 460, 491, 548, 583, 645) Endocytose classique par les puits de clathrine (46, 105, 255, 407, 415, 419, 447, 463, 552) (-) (+) n.d. n.d. n.d. (295) (-) (+) (+) (+) n.d. Pinocytose Endocytose Endocytose par par les les radeaux cavéoles lipidiques de type cavéolaire (122, 272, 409, 519) (-) (-) (-) (-) ? Endocytose par les radeaux lipidiques et indépendante de la dynamine (114, 121, 409, 410, 519, 598) (-) (-) ? ? ? Endocytose indépendante de la clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine (+) = présence essentielle et reconnue ou effet probant d’un inhibiteur; (-) = présence non essentielle ou inhibiteur n’a pas d’effet; (?) = résultats variables selon les types cellulaires et/ou les études; n.d. = rôle/effet non déterminé. n.d. ? (+) (+) (+) (60, 119, 131, 205, 210, 365, 466, 471, 502, 606) Macropinocytose Sommaire des mécanismes d’endocytose et de leurs propriétés Phagocytose Tableau 6 - suite 113 114 4.2 Les mécanismes d’endocytose 4.2.1 La phagocytose La phagocytose est un processus par lequel certaines cellules internalisent de volumineux corps étrangers (>1 μm). La phagocytose permet l’élimination de cellules apoptotiques durant le développement, le remodelage tissulaire et l’inflammation. De plus, il s’agit d’un mécanisme fondamental de l'immunité innée et adaptée, participant à la défense de l'organisme contre les invasions par les microorganismes et contribuant aux réponses immunitaires. Les cellules épithéliales, les fibroblastes, les macrophages, les neutrophiles et les cellules dendritiques sont aptes à la phagocytose (131). En ce qui concerne le placenta, l’implantation et l’invasion des trophoblastes nécessitent un réarrangement tissulaire considérable de la caduque maternelle. Si l’on a cru que les macrophages assuraient seuls l’activité phagocytaire dans ce processus, en réalité les trophoblastes sont aptes à la phagocytose, mais ce, dans des proportions moindres que les phagocytes professionnels (98). La liaison de particules à des récepteurs phagocytaires exprimés à la surface cellulaire est la première étape de la phagocytose. Il existe de nombreux récepteurs impliqués dans la phagocytose qui sont en partie redondants puisque plus d’un type de récepteurs peuvent être utilisés pour l’internalisation d’une particule donnée. Certains récepteurs de la phagocytose interagissent directement avec les pathogènes, en reconnaissant des motifs qui sont conservés à la surface de certains microorganismes. Ces récepteurs incluent des lectines de type C telles que le récepteur du mannose. D’autres récepteurs interagissent plutôt avec des opsonines. Par exemple, les récepteurs Fcgamma (FcγR), en liant la région constante des immunoglobulines G (IgG), permettent l'élimination de microorganismes pathogènes opsonisés par des anticorps spécifiques. De plus, les particules opsonisées par des molécules du complément (iC3b) sont internalisées par le récepteur du complément C3b. Il est important de noter que la taille des complexes opsonisés détermine le mode d’internalisation associé aux récepteurs Fc : les petits complexes immuns et les agrégats d’IgG solubles sont internalisés par les puits de clathrine. Seuls les gros complexes déclenchent la phagocytose (606). 115 En résumé, voici les étapes de la phagocytose. Premièrement, l’activation d’un récepteur de la phagocytose initie une onde de signalisation intracellulaire qui déclenche une réorganisation du cytosquelette d’actine et l’extension concomitante de pseudopodes. Notons que la signalisation intracellulaire, à partir des récepteurs Fcγ, est induite par les GTPases, le Cdc42 et le Rac1; il s’agit de RhoA dans le cas du récepteur du complément C3b (60). Deuxièmement, les pseudopodes encerclent progressivement la particule, puis se fusionnent pour former un phagosome dont la taille correspond exactement à leur contenu, entraînant l’internalisation de la particule. Quoique la clathrine soit retrouvée sur les phagosomes naissants et pourrait participer à la phagocytose (466), il est généralement admis que son rôle dans la phagocytose demeure non essentiel ((606) et revue par (131)). Troisièmement, l’amphiphysine recrute la dynamine-2 par un processus nécessitant la phosphatidylinositol 3-kinase (PI3K), ce qui pourrait fournir une partie de la machinerie requise pour le bourgeonnement du phagosome (210). Ceci dit, on n’a toujours pas établi un rôle précis de la dynamine-2 dans la phagocytose puisque son inhibition n’affecte pas cet évènement (606). Les microtubules sont aussi impliqués dans la biogenèse et dans le transit intracellulaire des phagosomes (119, 365). Quatrièmement, une fois relâché dans le cytoplasme, le phagosome fusionne séquentiellement avec les endosomes précoces, les endosomes tardifs et les lysosomes, générant les phagolysosomes, dont l’activité permet la digestion enzymatique des particules internalisées. Lors de cette dernière étape, on postule que la biogenèse des phagolysosomes se produit à la suite d’évènements transitoires de fusion/fission. Ce processus est en partie régulé par l’activité enzymatique de la petite GTPase de la famille des RAS, le Rab5. Le RAP1 et le Rab7 sont aussi retrouvés à la surface des phagosomes (revue par (131, 132, 205, 471, 502)). À la suite de la phagocytose, les macrophages et les neutrophiles produisent, par un processus appelé explosion oxydative, du peroxyde d’hydrogène, de l’oxyde nitrique et de l’O2-. Ces métabolites, présents dans les phagolysosomes et dans le milieu extracellulaire, sont microbicides (117). 116 4.2.2 La macropinocytose La macropinocytose est une fonction naturelle des macrophages activés et des cellules dendritiques immatures où elle se produit de façon constitutive (i.e. indépendamment d’un signal extracellulaire). Elle est aussi présente dans plusieurs lignées cellulaires tumorales, mais plutôt rare dans les autres types cellulaires. Ceci dit, dans les neutrophiles, certaines cellules épithéliales et les fibroblastes, la présence de certains signaux permet de déclencher la macropinocytose, et ce, de façon transitoire. Les stimulations cellulaires possibles incluent le PAK (p21-activated kinase), l’EGF (epidermal growth factor) et l’insuline, des cytokines telles que le M-CSF (macrophage-colony stimulating factor), des agents mitogènes tels que les esters de phorbol, l’expression de v-Src (oncogène codé par le virus aviaire du sarcome de Rous), ou l’activation des protéines G de la famille des Rho (14, 419, 583). De façon générale, la macropinocytose sert à : i) éliminer par endocytose de larges domaines de la membrane, ii) modifier les propriétés d’adhésion/de communication des cellules, iii) favoriser la migration cellulaire, iv) induire la présentation antigénique, et v) détruire des virus (revue par (14, 419, 583). Puisqu’il s’agit d’une endocytose ne nécessitant pas de liaison à un récepteur cellulaire, la macropinocytose est considérée comme un mécanisme d’internalisation par phase fluide (revue par (14, 583)). Les étapes de ce mode d’internalisation sont les suivantes : il se produit d’abord une évagination de la membrane plasmique aux sites de voiles ondulants membranaires (membrane ruffling), conduisant à la formation de lamellipodes. Ces derniers encerclent de larges volumes de fluide extracellulaire, et en se refermant, créent de grandes vésicules de tailles et de formes irrégulières, les macropinosomes. Ceux-ci sont ensuite acheminés au cytoplasme. Une fois dans le cytoplasme, les macropinosomes, tout comme les phagosomes, subissent une série de modifications biochimiques. Celles-ci impliquent la fusion/fission avec d'autres organelles endocytiques et l’acidification des macropinosomes. Ces modifications permettent, à terme, la dégradation des cargos internalisés; ceci dit, le recyclage membranaire à partir des macropinosomes est aussi possible (14, 419, 583). 117 La formation de voiles ondulants et de lamellipodes dans la macropinocytose nécessite une réorganisation des filaments d’actine à la périphérie cellulaire, et ainsi, la macropinocytose est complètement inhibée par la cytochalasine (susbtance qui induit la dépolymérisation des filaments d’actine) ((135) et revue par (548)). Cette réorganisation des filaments d’actine implique la participation de la PI3K (p85/110). En effet, la production de PIP3 par cette enzyme déclenche la voie de la phospholipase C, et active le Rac1 de même que le Cdc42. À son tour, le Rac1 déclenche la synthèse de PtdIns(4,5)P2 et l’activation du complexe WAVE/Arp2/3, chacun entraînant la nucléation et la polymérisation d’actine. De plus, le Rac1 et le Cdc42 activent la PAK, induisant de ce fait la phosphorylation de la kinase LIM puis l’inactivation de la cofiline (revue par (177, 491)). Remarquons que le recrutement à la membrane plasmique de Rac1 est en partie dirigé par l’ARNO/Arf6 (183). On estime que la macropinocytose requiert l’intégrité du cholestérol membranaire. En effet, une étude a montré que le MtβCD perturbe la localisation membranaire de Rac1, et par conséquent empêche la réorganisation du cytosquelette d’actine (216). En revanche, la macropinocytose est insensible aux agents qui fixent le cholestérol membranaire, tels que la filipine ou la nystatine, suggérant qu’elle est indépendante des radeaux lipidiques (282). Ceci dit, la concentration de marqueurs des radeaux lipidiques, tels que le GM-1 et des protéines possédant un motif d’ancrage glycosylphosphatidylinositol (glycosylphosphatidylinositol-anchored protein, GPI-AP) dans les macropinosomes des cellules dendritiques murines permet tout de même de postuler qu’il s’y produit un certain triage qui est tributaire des lipides présents (636). Il n’existe pas de marqueur spécifique de la macropinocytose, ce qui rend ardue l’étude du transit intracellulaire des macropinosomes. Toutefois, il est généralement admis que le dextran de haut poids moléculaire (70 kDa), étant donné sa taille, est internalisé par la macropinocytose. C’est pourquoi ce dextran couplé au FITC (fluorescein isothiocyanate) est souvent utilisé pour étudier cette voie d’endocytose (135). Deuxièmement, une étude a montré que la protéine Hssh3bp1 (human spectrin SH3-domain binding protein-1) régule la formation des macropinosomes dans les fibroblastes NIH 3T3, et de ce fait pourrait en être un marqueur spécifique (645). Par contre, aucune autre étude n’est venue confirmer ces 118 données. Troisièmement, contrairement à l’endocytose par les puits de clathrine, la formation des macropinosomes est indépendante de la clathrine et de la dynamine (460). Finalement, le dimethyl amiloride, un inhibiteur des canaux Na+/H+ bloquant spécifiquement l'ondulation membranaire et la macropinocytose qui en découle, est largement utilisé pour inhiber cette voie (255). En résumé, la macropinocytose i) est stimulée par différents signaux incluant des facteurs de croissance, ii) est dépendante de la PI3K, iii) nécessite la réorganisation du cytosquelette d’actine, iv) capte un large volume de fluide extracellulaire, et v) n’induit pas l’internalisation du récepteur de la transferrine puisque celui-ci est dépendant de la clathrine (revue par (14, 255, 419, 548, 583)). 4.2.3 L’endocytose dépendante de la clathrine Les récepteurs internalisés par l’endocytose dépendante de la clathrine (EDC) sont classés en deux groupes. Certains, comme celui de la transferrine ou des LDL (low density lipoproteins), le sont de façon «constitutive», c’est-à-dire indépendamment de la liaison de leur ligand alors que d’autres, principalement les récepteurs de facteurs de croissance (l’EGF ou l’insuline), ne sont internalisés qu’après la liaison de leur ligand. Cette endocytose est donc associée à l’internalisation relayée par récepteurs. Le LDL, la transferrine, l’EGF, de même que leur récepteur respectif, en sont des marqueurs reconnus. Il est important de noter que ce mode d’internalisation permet, dans une certaine mesure et de façon simultanée, l’internalisation par phase fluide. Ainsi, le HRP, marqueur de l’endocytose par phase fluide, pourra se retrouver dans des vésicules de clathrine au moment de leur formation (revue par (46, 136, 396)). L’endocytose dépendante de la clathrine sous-entend la formation de vésicules de clathrine, évènement qui se déroule en trois étapes distinctes qui sont : i) la nucléation de la clathrine pour générer des puits recouverts d’un manteau de clathrine qui concentrent les récepteurs transmembranaires en cours d’internalisation, ii) l’invagination des puits de clathrine, et iii) la scission pour créer les vésicules de clathrine libres dans le cytoplasme, soit 119 l’internalisation proprement dite (revue par (46, 396)) (c.f. Figure 17). En voici une description. L’endocytose débute par la formation des puits recouverts de clathrine. La clathrine est constituée de trois chaînes lourdes et de trois chaînes légères associées en triskèles. Les triskèles sont les éléments structuraux du manteau de clathrine. Le complexe protéique AP2 (Adaptor ou Assembly protein-2) possède à la fois des sites de liaison aux phosphoinositides PtdIns(4,5)P2 membranaires et à la clathrine. Ainsi l’AP-2 peut d’abord s’associer au feuillet interne de la membrane plasmique, puis ensuite recruter la clathrine. Ce complexe protéique, conjointement avec d’autres protéines adaptatrices, telles que l’AP180/CALM, dirigent alors la nucléation de la clathrine. A terme, ce processus crée les manteaux de clathrine qui, en tapissant l’extérieur des puits de clathrine, aident à concentrer les cargos et à stabiliser les vésicules en formation (revue par (396)). Notons que la liaison de l’AP-2 au PtdIns(4,5)P2 n’est qu’un des éléments contrôlant son recrutement à la membrane plasmique. En fait, le mécanisme qui sous-tend cet évènement n’est pas totalement élucidé et, de ce fait, les étapes qui initient la nucléation de la clathrine ne sont pas complètement établies. Toutefois, on postule que la synaptotagmine participe à ce processus (228). Parallèlement à la formation de ces puits de clathrine, c’est à cet endroit que le recrutement sélectif des récepteurs transmembranaires destinés à être internalisés s’opère. Cette sélection des récepteurs se fait grâce à des motifs de type tyrosine (NPxY ou YxxΦ), dileucine ou di-lysine ou encore ubiquitinés, localisés dans leur région intracytoplasmique, et qui sont reconnus par l’AP-2 (revue par (46, 136, 396)). En effet, en plus de reconnaitre la clathrine et le PtdIns(4,5)P2, le complexe AP-2 lie les motifs d’endocytose par la clathrine contenus dans les récepteurs. Il est à noter que l’internalisation de certains récepteurs ne dépend pas directement du complexe AP-2 mais se fait plutôt par les β-arrestines (revue par (396)). Deuxièmement, l’epsine dirige l’invagination des puits de clathrine. Pour ce faire, l’epsine, à la suite de sa liaison aux PtdIns(4,5)P2 membranaires, induit le bourgeonnement de la membrane plasmique. De façon simultanée, l’epsine, de même que l’AP180, ainsi 120 retrouvées aux puits en formation, facilitent le recrutement des triskèles. Ceci permet d’induire en un lieu précis la formation du maillage de clathrine. L’epsine lie alors l’AP-2, directement ou par l’intermédiaire de l’Eps15. Finalement, l’epsine se dissocie des puits lorsque l’AP-2 déclenche la nucléation de la clathrine. Ainsi, l’epsine arrime l’étape de courbure de la membrane à la formation des puits de clathrine. Troisièmement, une fois les puits formés, ceux-ci se creusent sous l’action de l’endophiline, puis il y a fission membranaire à la zone d’étranglement des puits pour générer les vésicules de clathrine qui se retrouvent alors libres dans le cytoplasme. Ce processus est dirigé par la GTPase dynamine-2, l’endophiline de même que par l’amphysine qui recrute la dynamine-2 aux vésicules de clathrine naissantes ((46, 121, 136, 344, 396)). Les puits de clathrine constituent des régions spécialisées de la membrane, caractérisées par une composition en phospho-inositides distincte du reste de la membrane plasmique. Pourtant, ils ne font pas partie des radeaux lipidiques (418, 577). Or, l’extraction du cholestérol membranaire (par traitement des cellules au MtβCD) entraîne une réduction de l’ordre de 50% du taux d’internalisation du récepteur de la transferrine. L’internalisation du récepteur EGF diminue de 35% dans ces conditions. Par contre, la filipine n’a eu aucun effet sur ce processus (511). Deux hypothèses sont envisagées. D’une part, le MtβCD pourrait induire une perte de l’invagination membranaire associée aux puits de clathrine et, ainsi, inhiber l’endocytose par les clathrines. D’autre part, la composition lipidique membranaire pourrait offrir l’environnement spatial pour recruter, moduler et activer les protéines requises pour la formation des vésicules de clathrine et donc réguler la formation et les fonctions des puits de clathrine. En accord avec cette seconde idée, on sait que l’AP-2 et la dynamine-2 sont recrutées à la membrane par une liaison au PtdIns(4,5)P2 (396). Il est reconnu que plusieurs protéines associées à l’endocytose dépendante de la clathrine sont directement associées au cytosquelette d’actine ou à des protéines qui induisent la polymérisation de l’actine (244, 336). De plus, certaines protéines associées à l’endocytose stimulent elles-mêmes la polymérisation de l’actine. Pourtant, les agents qui modulent l’actine n’inhibent pas ou peu l’endocytose médiée par la clathrine (189). Dans ce contexte, on croit que l’actine pourrait servir de plate-forme pour regrouper des protéines impliquées 121 dans l’internalisation par la clathrine ou contribuer à l’invagination de la membrane lors de la formation des puits. Une autre hypothèse serait que l’actine pourrait propulser les vésicules naissantes au travers du dense maillage d’actine du cortex cellulaire (revue par (105, 490, 533)). Les protéines le Cdc42, le RhoA et le Rac1 pourraient être impliquées lors de cette étape (revue par (156, 244, 295, 336)). Notons finalement que la production de phosphoinositides, lors de la formation des puits de clathrine, est insensible à l’action de la wortmannine ou du LY294002, inhibiteurs des PI3K de la classe I (349, 565). On postule que cette endocytose requiert non pas la participation de ces kinases mais celle de la PI3K-C2, enzyme PI3K de classe II, insensible à la wortmannine (192). 122 Figure 17 L’endocytose classique par les puits de clathrine (1) Recrutement de la clathrine et de l’AP-2 à la membrane plasmique. (2) Les motifs d’endocytose par la clathrine contenus dans la queue intra-cytoplasmique des récepteurs destinés à l’endocytose sont reconnus par l’AP-2. (3 & 4) Il y a invagination et fission des vésicules de clathrine sous l’action des protéines accessoires (l’epsine, l’Eps15, la dynamine-2, l’endophiline, l’amphysine). (5) Le manteau de clathrine est retiré, permettant aux protéines d’être recyclées, alors que (6) la vésicule primaire fusionne avec les endosomes de triage sous l’action de Rab5 et de l’EEA1 et du complexe protéique SNARE (tiré de : (358)). 123 4.2.4 L’endocytose par les cavéoles Le terme «radeaux lipidiques» réfère à des microdomaines putatifs de la membrane qui ont une composition différente des régions membranaires contiguës et qui sont enrichis en cholestérol, glycosphingolipides (dont le GM-1), sphingomyéline, phospholipides à longues chaînes insaturées et en GPI-AP. De façon globale, on postule que les radeaux lipidiques fournissent des sites où sont étroitement regroupées des molécules devant: i) interagir ensemble ou ii) être transportées au même endroit dans la cellule. Les cavéoles sont une variété des radeaux lipidiques définis comme de petites invaginations de la membrane plasmique en forme de flasque. Elles sont caractérisées, au plan biochimique, par la présence en surface de la cavéoline-1/cavéoline-2, protéines membranaires impliquées dans leur formation et/ou leur maintien et qui lient le cholestérol (revue par (46, 105, 255, 407, 415, 419, 447, 552)). La composition lipidique particulière des radeaux lipidiques les rend résistants à la solubilisation par des détergents anioniques à 40C, une propriété utilisée pour les isoler sur gradient de sucrose sous forme de DRM (detergent-resistant membranes). En fonction de cette caractéristique, on retrouve plusieurs termes synonymes dans la littérature scientifique pour désigner les radeaux lipidiques, soit : i) «membranes riches en glycolipides insolubles aux détergents», ii) «radeaux lipidiques de type cholestérol-sphingolipide», iii) «membranes enrichies en glycolipides», iv) «membranes enrichies en cavéoline», v) «domaines semblables aux cavéoles», et vi) «membranes apparentées aux cavéoles» (revue par (46, 105, 255, 407, 415, 419, 447, 552)). Il est important de préciser que seuls les radeaux lipidiques associés à la cavéoline sont définis comme des cavéoles dans cette thèse; ceux qui ne possèdent pas la cavéoline sont nommés radeaux lipidiques. La modulation du cholestérol membranaire par l’action d’agents pharmacologiques, tels que le MtβCD, la filipine ou la nystatine, réduit la propension des protéines et des lipides associés aux radeaux lipidiques à se retrouver dans les fractions DRM. Ces agents sont donc utilisés à profusion pour démontrer qu’une voie d’internalisation est associée à l’endocytose par les cavéoles et/ou les radeaux lipidiques. Outre cette méthode, deux techniques expérimentales et/ou critères sont régulièrement utilisées pour conclure qu’une 124 endocytose est dépendante des radeaux lipidiques proprement dits (ce qui inclut les cavéoles le cas échéant) : i) l’insolubilité du récepteur internalisé dans le Triton X-100, et dans le cas de l’endocytose par les cavéoles, ii) la localisation du cargo internalisé aux cavéoles par microscopie électronique ou la co-localisation du cargo et de la cavéoline par microscopie confocale (revue par (447)). Il est important de remarquer que le MtβCD, comme nous l’avons déjà mentionné, affecte partiellement l’endocytose par les clathrines (ce qui n’est pas le cas de la filipine et ou de la nystatine) (511), alors que les puits de clathrine ne sont pas localisés dans les radeaux lipidiques. Cet inhibiteur n’est donc pas considéré comme marqueur spécifique de l’endocytose impliquant les radeaux lipidiques. Les cavéoles sont présentes dans plusieurs types cellulaires, et ce, particulièrement dans les cellules endothéliales. Par ailleurs, les cavéoline-1 et -2 ne sont pas exprimées par les cellules trophoblastiques (331) ni par les lymphocytes (227) : l’endocytose par les cavéoles n’y a donc pas lieu. Le rôle de la cavéoline-1 dans la formation/fonction des cavéoles est controversé. D’une part, l’expression de cette protéine est suffisante pour générer des cavéoles (322). Ensuite, chez les souris knock-out pour le gène de la cavéoline-1, on n’observe plus de cavéoles (148). S’étant appuyé sur ces données, on a cru que la fonction des cavéoles était intimement liée à la présence d’un manteau de cavéoline-1 à leur surface. Ce principe est remis en question (407, 415). D’abord, les résultats d’expérience utilisant un ARNsi (small interference) suggèrent que l’endocytose se produit normalement en l’absence de cavéoline-1 (417). Ensuite, la surexpression de la cavéoline-1 inhibe l’endocytose par les cavéoles (308, 378). Il est donc possible que cette protéine régule non pas positivemnt mais plutôt négativement le bourgeonnement des cavéoles (407). Toutefois, la fonction exacte de la cavéoline demeure incertaine. Les fonctions cellulaires des cavéoles sont également mal définies. D’une part, de nombreux intermédiaires des voies de signalisation cellulaire sont retrouvés dans les cavéoles suggérant que ces structures pourraient agir comme plate-forme de signalisation. D’autre part, alors qu’il est admis que l’endocytose par les cavéoles est impliquée dans la transcytose de macromolécules par les cellules endothéliales (378), l’ampleur de l’endocytose par les cavéoles reste controversée dans la plupart des autres types cellulaires. 125 En effet, les cavéoles sont des structures statiques à la membrane, laissant supposer que l’internalisation par la formation de vésicules associées aux cavéoles se produit peu fréquemment (596). Dans ce contexte, on postule que la fonction première des cavéoles est la potocytose, mécanisme par lequel la liaison d’un ligand à son récepteur retrouvé dans les cavéoles induit l’invagination et la fermeture des cavéoles sans qu’il n’y ait fission et détachement de vésicules (revue par (552)). En s’appuyant sur deux études, la validité de cette hypothèse est questionnée. D’abord, il est maintenant établi que la dynamine se retrouve au site d’internalisation et contrôle la fission des cavéoles (646). Ensuite, on a récemment montré que si des cavéoles sont stationnaires, d’autres sont en mouvement. En effet, lorsque les cavéoles ne sont pas engagées dans le transport endocytaire, elles sont arrimées les unes aux autres, formant une structure contenant de multiples cavéoles reliée à la membrane plasmique. Par contre, les cavéoles aptes au transport endocytaire subissent, individuellement et de façon continue, des cycles de fusion/fission avec le feuillet interne de la membrane plasmique. Au cours de ces cycles, les cavéoles séquestrent leurs cargos, et leur manteau de cavéoline, présent à leur surface, reste intact. Pour que les cavéoles quittent la région de la membrane plasmique avec leur cargo, un signal moléculaire est requis. Celui-ci provoque en effet un changement dans ce transport minimal et localisé des cavéoles, qui alors transitent loin de la membrane plasmique et atteignent des organelles intracellulaires, possiblement les cavéosomes (463, 586). Les cavéosomes sont des structures non acides enrichies en cavéoline-1 et en cholestérol qui sont distinctes des endosomes précoces et tardifs associés à la voie de l’endocytose par les clathrines. Ainsi, les cavéosomes ne contiennent pas de marqueur de l’endocytose par les clathrines tel que la transferrine (461). Parallèlement à ce transport aux cavéosomes, des cavéoles intracellulaires retournent à la membrane plasmique (417, 463). L’endocytose par les cavéoles ne serait donc pas un processus constitutif (596) mais nécessiterait au contraire une induction pour être déclenchée. L’étude du virus SV40 (461, 462), de l’albumine (539) et de certains glycosphingolipides (540), marqueurs de l’internalisation par les cavéoles, a permis d’établir que ce processus peut être stimulé par les inhibiteurs des phosphatases, tels que l’acide okadaïque et le vanadate, et inhibé par les 126 inhibiteurs des tyrosine kinases tels que la staurosporine et la génistéine. Ceci suggère qu’une cascade de signalisation menant à la phosphorylation de résidus tyrosine contenus dans les constituants cavéolaires est nécessaire à ce type d’endocytose. En fait, de nombreuses protéines kinases, dont les protéines Src, régulent l’endocytose par les cavéoles (459, 463). De plus, la perturbation du cytosquelette d’actine par des agents pharmacologiques tels que la cytochalasine, la latrunculine et la jasplakinolide inhibe l’endocytose par les cavéoles, alors que le cholestérol et les glycosphingolipides exogènes l’activent (revue par (46, 105, 255, 407, 415, 419, 447, 552)). Une étude a montré que l’inhibiteur des protéines Rho, la toxine B de Clostrodium difficile, n’affecte pas cette endocytose (540). En résumé, l’endocytose par les cavéoles implique les étapes suivantes : i) le regroupement des composantes des radeaux lipidiques dans les cavéoles à la membrane plasmique, ii) le déclenchement d’une cascade de signalisation cellulaire impliquant la phosphorylation de résidus tyrosine, ce qui augmente la dynamique d’invagination et d’internalisation des vésicules, de même qu’un réarrangement du cytosquelette d’actine, puis finalement iii) le transport des vésicules vers des organelles intracellulaires stables préexistantes exprimant la cavéoline, les cavéosomes. Il est important de noter que l’endocytose par les cavéoles est une endocytose relayée par récepteur et que, puisque le diamètre des cavéoles est petit (~50-80 nm), l’internalisation concomitante de volume associé à la phase fluide est limitée (revue par (46, 105, 255, 407, 415, 419, 447, 552)). 4.2.5 L’endocytose par les radeaux lipidiques de type cavéolaire Il est important de rappeler que les cavéoles ne représentent qu’une variété de radeaux lipidiques présents à la surface cellulaire. Or, il existe dans certaines cellules qui n’expriment pas la cavéoline, un type d’endocytose possédant des caractéristiques semblables à celles de l’endocytose par les cavéoles. Cependant, faute de cavéoline, cette endocytose ne satisfait pas la définition d’endocytose par les cavéoles. Ce type d’endocytose, qui est souvent nommé «endocytose par les radeaux lipidiques» dans la littérature, sera définie comme « l’endocytose par les radeaux lipidiques de type cavéolaire » dans cette thèse. L’exemple le plus éloquent est l’internalisation constitutive 127 du récepteur de l’IL-2 par les lymphocytes. Cet évènement est indépendant des puits de clathrine et de la cavéoline. Par contre, l’endocytose du récepteur de l’IL-2 est associée à sa localisation dans les radeaux lipidiques et nécessite la dynamine. Aussi, l’activité des GTPases RhoA et Rac1 est requise, illustrant la participation du cytosquelette d’actine. La signalisation cellulaire impliquant la phosphorylation n’a pas été investiguée (295). Nous aborderons dans les prochaines sections la pinocytose qui est indépendante des cavéoles et des puits de clathrine. Nous tenons à préciser que les rapports publiés faisant état d’une telle endocytose se multiplient (revue par (105, 255, 419)). Cependant, la méconnaissance des transporteurs impliqués dans les étapes initiales d’entrée par cette endocytose rend difficile la caractérisation de la machinerie moléculaire responsable. Dans cette perspective, on dit qu’une molécule est internalisée par une endocytose indépendante de la clathrine et des cavéoles par exclusion de la participation des marqueurs reconnus de l’endocytose associée à ces types d’internalisation. 4.2.6 L’endocytose par les radeaux lipidiques indépendante de la dynamine Il s’agit d’une voie d’internalisation récemment décrite qui est indépendante de la clathrine, des cavéoles et de la dynamine mais qui requiert tout de même la participation des radeaux lipidiques distincts des cavéoles. Voici quelques exemples à cet égard. Premièrement, les protéines membranaires ayant un motif d’ancrage de type GPI sont enrichies dans les DRM, suggérant leur présence à la membrane plasmique dans des microdomaines spécifiques. Or, l’internalisation des protéines ancrées à la membrane par un motif natif GPI (GPI-AP) telles que le récepteur du folate et le DAF (Decay Accelerating Factor) qui ne sont pas en essaim (cluster), de même que la GFP (Green Fluorescent Protein) en fusion avec un motif GPI (GFP-GPI), se produit de façon indépendante de la dynamine et de la clathrine. De plus, il s’agit d’un processus indépendant des cavéoles puisque, d’une part, ces GPI-AP internalisés ne colocalisent pas avec la cavéoline et que, d’autre part, leur endocytose se produit normalement dans des cellules qui n’expriment pas la cavéoline (519). 128 Deuxièmement, une autre étude a montré que le CD59 (protéine possédant un motif d’ancrage de type GPI) et le Tac-GPI (sous-unité alpha du récepteur de l’IL-2 jumelée à un motif GPI) co-localisent avec des protéines (telles que le CMH-I) internalisées de façon indépendante de la clathrine et de la dynamine. De plus, dans cette étude la filipine réduit de 50-60% l’internalisation du CD59, confirmant l’implication d’une endocytose atypique dépendante des radeaux lipidiques (409). En ce qui à trait à la participation de l’actine à ce processus, l’équipe du Dr Mayor a montré que l’internalisation de GPI-AP n’est pas affectée par l’expression d’un dominant négatif de RhoA ni de Rac1, mais l’est par l’expression d’un dominant négatif de Cdc42 (519), alors que l’équipe du Dr Donaldson n’a observé aucun effet en présence de ces mutants (409); on se retrouve ainsi devant une controverse à ce sujet. Toutefois, ils ont fait l’intéressante observation que ce type d’endocytose participe aussi grandement à l’internalisation par phase fluide du dextran et du HRP (519). Le troisième exemple d’une endocytose par les radeaux lipidiques indépendante de la dynamine concerne la sous-unité B de la toxine du choléra (Ctx) et le SV40. Spécifions d’abord que l’internalisation de la Ctx peut se produire par divers types d’endocytose simultanément. D’une part, elle peut être internalisée par les puits de clathrine (417) et par les cavéoles (272). Par ailleurs, dans les fibroblastes murins primaires (déficients en cavéoline-1), la toxine cholérique peut aussi être internalisée par un processus indépendant de la clathrine, de la dynamine et des cavéoles, mais partiellement sensible au MtβCD (272). Dans un modèle expérimental similaire, le virus SV40, qui est normalement internalisé par les cavéoles, peut emprunter cette voie alternative d’internalisation. L’endocytose indépendante de la clathrine et des cavéoles du SV40 requiert la signalisation par les tyrosine kinases (122). Le rôle du cytosquelette d’actine n’a pas été évalué dans ces deux études; par contre l’endocytose du SV40 est sensible au nocadazole qui perturbe la fonctionnalité des microtubules (122, 272). Immédiatement après leur endocytose, les protéines possédant un motif d’ancrage GPI se retrouvent dans des compartiments intracellulaires contenant également le dextran, l’HRP et le LY. Ces organelles, qui sont distincts de ceux contenant le transferrine et le LDL, sont 129 nommées les GEEC (GPI-AP enriched early endosome compartments) (519). L’endocytose de la cytotoxine VacA de l’Helicobacter pylori par les cellules HeLa (202), de même que celle de la Ctx par les cellules fibroblastes embryonnaires déficientes en cavéoline (272) conduit également à ces organelles. 4.2.7 L’endocytose indépendante de la clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine Puisque l’accumulation intracellulaire du HRP, du Lucifer Yellow (LY) et du dextran de faible poids moléculaire (10 kDa) est peu affectée par les inhibiteurs de l’endocytose dépendante des puits de clathrine (114) ou par l’expression d’un dominant négatif de la dynamine (120), ces molécules sont traditionnellement décrites comme des marqueurs de l’endocytose par phase fluide (120). Cette définition est donnée un peu par défaut dans la mesure où l’endocytose de ces molécules ne rencontrait aucun des paramètres connus. Il en va de même pour l’accumulation des marqueurs de l’endocytose par adsorption non spécifique. Or, d’après les résultats de récentes études, on envisage que l’endocytose de certaines molécules indépendante des puits de clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine soit possible et suive des paramètres encore mal définis. Premièrement, l’internalisation du dextran est partiellement inhibée par la toxine B de Clostridium difficile et par l’expression d’un dominant négatif de Cdc42 (519). Deuxièmement, une étude a démontré qu’en plus des voies d’internalisation précédemment décrites, une grande proportion de la Ctx (toxine cholérique) peut être simultanément endocytosée de façon indépendante de la clathrine et de la dynamine (en raison de l’inhibition incomplète de son internalisation par l’expression d’un dominant négatif de la dynamine), de même que des cavéoles et des radeaux lipidiques (598). Troisièmement, l’endocytose de Tac (sous unité alpha du récepteur de l’IL-2) se fait par une voie indépendante de la clathrine et de la dynamine. L’équipe du Dr Donaldson a conclu que l’endocytose de Tac est également indépendante des cavéoles et des radeaux lipidiques puisque cette protéine est soluble dans le triton X-100 et qu’elle ne co-localise pas avec la cavéoline à la membrane plasmique (410). Quatrièmement, l’internalisation du CMH-I se ferait par un mode similaire. Le fait que le CMH-I et Tac soient acheminés vers des 130 endosomes associés à l’Arf6 qui sont distincts de ceux contenant la transferrine est une bonne indication d’un nouveau mode d’endocytose (410). Il est important de remarquer que la macropinocytose répond aussi à la définition d’endocytose indépendante de la clathrine, des cavéoles, des radeaux lipidiques et de la dynamine, mais que les mécanismes qui la sous-tendent en sont différents. Ceci illustre toute la complexité des voies d’internalisation indépendantes de la clathrine. 4.2.8 Les voies d’endocytose dans les cellules épithéliales polarisées Si l’on a caractérisé la majorité des voies d’endocytose, que nous venons de décrire dans les cellules non polarisées, il n’est pas encore établi que les mêmes phénomènes prévalent également dans les cellules épithéliales polarisées. En effet, il faut considérer que dans ces cellules, l’endocytose se produit à deux pôles membranaires distincts, ce qui pourrait se traduire par des mécanismes/modes d’internalisation différents. Voici, en résumé, l’état de la situation à ce sujet : premièrement, la macropinocytose et la phagocytose se produisent principalement au pôle apical de ces cellules (465). Deuxièmement, on a documenté que l’endocytose par les puits de clathrine a lieu au pôle apical et, également mais majoritairement, au pôle basolatéral des cellules épithéliales polarisées (revue par (115, 465)). Troisièmement, alors que la cavéoline-1 est retrouvée à la membrane apicale et basolatérale des cellules épithéliales polarisées, l’endocytose par les cavéoles n’a lieu qu’au pôle basolatéral (631). Toutefois, le pontage des GPI-AP par des anticorps induit la formation de cavéoles à la membrane apicale de ces cellules (631). Quatrièmement, puisque ni les cavéosomes ni les GEEC n’ont encore fait l’objet d’une étude dans les cellules polarisées, on ne sait toujours pas si ces structures y existent (465). Finalement, pour les voies d’endocytose indépendante de la dynamine, le mécanisme qui sous-tend la fission des vésicules membranaires demeure une énigme pour les scientifiques. Or, on a récemment montré que la protéine CtBP3/BARS contrôle la fission vésiculaire lors du transport s’opérant, d’une part entre le Golgi et la membrane plasmique basolatérale dans les cellules épithéliales polarisées, et d’autre part dans l’endocytose des marqueurs de la phase fluide dans les cellules non polarisées (64). 131 4.3 Le transport intracellulaire : la voie endolysosomale 4.3.1 Mise en contexte Cette section est consacrée à la définition des caractéristiques principales de chaque compartiment endosomal traversé par un complexe ligand-récepteur internalisé, l'ensemble de ces données permettant de mieux comprendre la fonction réservée à chaque type d'endosomes. Cette description s’applique à l’endocytose par les puits de clathrine dans les cellules non polarisées; le cas des épithéliums polarisés sera décrit dans un deuxième temps. Globalement, suivant leur internalisation par les puits de clathrine, les complexes ligand/récepteur sont d’abord acheminés par transport vésiculaire aux endosomes de triage où se produit l’amarrage puis la fusion des vésicules avec la membrane de ces endosomes. Ces premiers compartiments endosomaux constituent un centre décisionnel intracellulaire à partir duquel les molécules internalisées sont dirigées vers l’une des trois voies suivantes : i) retour direct à la membrane plasmique, ii) recyclage à la membrane suite à un passage par les endosomes de recyclage ou iii) transport aux endosomes tardifs puis aux lysosomes. Il s’agit dans ce dernier cas de la voie traditionnellement dite de « dégradation » (c.f. Figure 18). Certaines molécules retrouvées dans les endosomes de triage ou dans les endosomes tardifs peuvent aussi être acheminées au réticulum endoplasmique ou au Golgi par un transport dit « rétrograde ». Ce transit permet de relier les voies endosomale et de biosynthèse. Il est à noter que dans cette thèse le terme « endosome de triage » est attribué aux endosomes qui sont atteints en premier lieu par les vésicules suite à l’endocytose, alors que la définition d’endosome précoce englobe les endosomes de triage et de recyclage. Cette définition diffère de celle donnée dans les articles présentés aux chapitres 2 à 6 où les notions d’endosomes de triage et d’endosomes précoces sont confondues. Deux modèles sont postulés pour expliquer la formation des endosomes. Premièrement, les endosomes de triage sont issus de novo, possiblement par la coalescence des vésicules internalisées. D’après ce modèle, chaque organelle serait dans un état transitoire tel que les endosomes tardifs résulteraient de la maturation des endosomes de triage et, par la suite, les lysosomes dériveraient des endosomes tardifs. Chaque état de maturation des endosomes est caractérisé par des marqueurs biochimiques précis. Notons que l’on a aussi proposé que 132 les lysosomes fusionnent périodiquement avec les endosomes tardifs pour former un organelle hybride et, subséquemment, les lysosomes bourgeonnent de cet organelle pour être réutilisés (329). Le deuxième modèle proposé pour expliquer la formation des endosomes est le suivant : les endosomes de triage et les endosomes tardifs formeraient des compartiments préexistants stables et le transport inter-compartiment serait relayé par des vésicules (revue par (479)). Remarquons que dans les deux modèles envisagés, il existe un intermédiaire entre les endosomes de triage et les endosomes tardifs. Dans le premier cas, cet intermédiaire est l’organelle que l’on obtient à la suite de l’élimination des molécules destinées au recyclage des endosomes de triage. Dans le second cas, l’intermédiaire est une vésicule de transport qui a bourgeonné des endosomes de triage (revue par (330)). Cet intermédiaire, donc issu des endosomes de triage (soit par maturation ou par bourgeonnement), est nommé corps multivésiculaire (MVB; multivesicular body) ou encore vésicule de transport endosomal (ECV; endosomal carrier vesicle). Les MVB/ECV possèdent des vésicules luminales (i.e. intra-endosomales) qui sont générées par l’invagination puis le bourgeonnement de petites régions de la membrane externe des endosomes vers l’intérieur (donc la lumière) des endosomes. En d’autres termes, ces vésicules, dont la lumière est au plan topologique équivalente au cytoplasme, dérivent d’un processus de vésiculation intra-endosomale (218). Or, les MVB/ECV incorporent de façon sélective dans leurs vésicules internes les récepteurs/protéines destinés aux endosomes tardifs/lysosomes. Une fois détachés des endosomes de triage, les MVB/ECV fusionnent avec les endosomes tardifs, permettant l’accès de ces vésicules intra-endosomales aux endosomes tardifs (c.f. Figure 18). Il est à noter que tous les endosomes impliqués dans la voie de dégradation, incluant certaines régions des endosomes de triage de même que les endosomes tardifs, possèdent également des vésicules en nombre variable dans leur lumière. Ces endosomes, tout comme les MVB/ECV, sont donc multivésiculaires. De ce fait, « endosome multivésiculaire » (MVE; multivesicular endosomes) est un terme générique attribuable à tout endosome (incluant les MVB/ECV) ayant des vésicules luminales. Ceci dit, les MVB/ECV réfèrent dans cette thèse strictement aux organelles/vésicules intermédiaires impliqués dans le transport entre les endosomes de triage et les endosomes tardifs. 133 Figure 18 La voie endolysosomale Les différentes étapes de la voie endolysosomale sont illustrées (flèches pleines). Les invaginations membranaires et les vésicules intra-endosomales sont en rouge, montrant les régions tubulaires (en citerne) et/ou multivésiculaires des endosomes. Le recyclage (flèches en pointillé) se produit depuis les endosomes de triage et de recyclage, ou encore à partir des endosomes tardifs et du Golgi. Dans ce second cas, il s’applique à la voie de biosynthèse (tiré de : (218)). 4.3.2 Les endosomes de triage Nous abordons ici la description du transport des vésicules aux endosomes de triage et le processus de triage se produisant dans ces organelles. Une fois les vésicules de clathrine relâchées dans le cytoplasme, leur manteau de clathrine est rapidement désassemblé par l’action concertée de l’auxiline et de la Hsp70c (heat shock 134 protein 70c) (620). Ces vésicules endosomales primaires peuvent alors fusionner avec les endosomes de triage. L’une des fonctions de la petite guanosine triphosphatase (GTPase) Rab5 est de recruter les facteurs protéiques nécessaires à l’amarrage des membranes des vésicules primaires et des endosomes de triage, étape précédant leur fusion. Le Rab5 contrôle aussi et de la même façon la fusion homotypique des endosomes de triage. Les étapes de cette amarrage/fusion sont les suivantes : le Rab5 sous sa forme GDP (guanosine diphosphate) se retrouve inactif dans le cytoplasme. Le complexe protéique rabex-5 et rabaptine-5 catalyse la relâche du GDP associé au Rab5. Le Rab5 peut alors lier le GTP et se retrouve dans un état activé. Ce faisant, le complexe protéique est recruté à la membrane des vésicules primaires et des endosomes de triage. Le Rab5-GTP lie alors la PI3K hVPS34, ce qui induit la synthèse de PtdIns3P localement. Ensuite, la présence conjointe de Rab5 et de PtdIns3P permet l’attachement des protéines effectrices, l’EEA1 (Early Endosome Autoantigen) et la rabenosyne-5, par l’intermédiaire de leur domaine en doigt de zinc FYVE. De plus, puisque EEA1 possède à ses extrémités N et C terminales un site de liaison à Rab5, cette protéine peut donc lier deux Rab5 qui sont situés sur des membranes distinctes (vésicules primaires et endosomes de triage, par exemple). Ceci permet l’arrimage de ces deux membranes. La fusion proprement dite est ensuite réalisée par des protéines SNARE (soluble N-ethylmaleimide–sensitive factor attachment protein receptors). Les protéines EEA1 et Rab5 sont donc des marqueurs des endosomes de triage (revue par (642, 662)). Malgré les progrès accomplis dans la caractérisation moléculaire et structurelle des endosomes de triage, le mécanisme qui sous-tend le triage des cargos et des récepteurs internalisés ayant lieu dans ces organelles est mal défini. Différents cas de figure sont possibles : i) le recyclage à la membrane du complexe ligand-récepteur dans son entièreté (ex: la transferrine), ii) la dissociation du complexe ligand-récepteur suivie du recyclage du récepteur et du transport aux endosomes tardifs du ligand (ex: le LDL), ou iii) le transport du complexe ligand/récepteur aux endosomes tardifs (ex : l’EGF). Le pH des endosomes de triage, de 6,3-6,5, est généré par une H+-ATPase et régulé par une Na+, K+-ATPase. A ce 135 pH légèrement acide, plusieurs ligands se dissocient de leur récepteur, ce qui constitue la première étape de triage (revue par (358)). Un des postulats émis pour expliquer le tri vers la dégradation ou vers le recyclage est le suivant : les endosomes de triage sont des compartiments pléomorphes et dynamiques, formés d’une large citerne centrale vacuolaire (i.e. multivésiculaire) d’où émanent des extensions tubulaires. Or, les récepteurs qui recyclent sont rapidement et continuellement ségrégués dans les extensions tubulaires des endosomes de triage. En se scindant par la suite en vésicules de transport, ces extensions permettent le transit, soit à la surface cellulaire, soit aux endosomes de recyclage, des molécules à recycler qu’elles contiennent (ex : le récepteur de la transferrine (TfnR)). La région tubulaire des endosomes de triage constitue donc un domaine de recyclage. A l’opposé, les ligands et récepteurs (ex : l’EGFR) destinés à la voie endolysosomale sont retenus dans la portion vacuolaire des endosomes de triage par un processus qui sera décrit dans la prochaine section. On estime que le recyclage constitue une voie par défaut, alors que le transport vers les endosomes tardifs/lysosomes requiert la présence d’un signal précis (revue par (358, 520)). En ce qui concerne le tri vers la voie de dégradation, les étapes suivantes se produisent dans les endosomes de triage. La monoubiquitination des récepteurs de facteurs de croissance/protéines présents à la membrane des endosomes de triage sert d’étiquette à leur transport vers la voie de dégradation endolysosomale. En effet, la protéine Hrs (hepatocyte growth factor-regulated tyrosine kinase substrate) est localisée aux endosomes de triage grâce à l’interaction entre son domaine FYVE et le PtdIns3P présent sur ces organelles. Or, le Hrs fonctionne d’une part comme protéine adaptatrice de la clathrine, créant un maillage de clathrine sur la membrane des endosomes de triage (différent de celui de l’endocytose par la clathrine). D’autre part, cette protéine, qui possède un motif de liaison à l’ubiquitine (ubiquitin-interacting-motif, UIM), capture dans les microdomaines de clathrine, les protéines membranaires ubiquitinées des endosomes de triage. Ceci entraîne la rétention de ces récepteurs/protéines aux microdomaines de clathrine et empêche leur recyclage. Remarquons que le GHR (growth hormone receptor) et l’EGFR, qui sont destinés à la dégradation dans les lysosomes, sont retrouvés dans ces régions contenant la clathrine et le 136 Hrs. Par contre, le TfR présente une distribution uniforme à la membrane des endosomes. Si le TfR est fusionné à l’ubiquitine, il n’est alors plus recyclé mais dégradé. Ceci indique que le TfR n’est pas, à proprement dit, exclu des régions riches en clathrine, mais qu’en absence d’un signal précis, il est recyclé (496-498, 520). Par la suite, la phosphorylation de l’Hrs induit sa dissociation des endosomes de triage et le démantèlement du maillage de clathrine. Remarquons que la monoubuquitination n’est pas le seul signal dirigeant les protéines vers la voie de dégradation. Certaines protéines sont acheminées aux vésicules luminales en raison d’une association préférentielle avec les radeaux lipidiques ou par association avec des protéines de la famille des tétraspanines (644). 4.3.3 Les MVB/ECV Une fois les récepteurs/protéines concentrés à la membrane des endosomes de triage, leur transport aux endosomes tardifs nécessite leur transfert de la membrane externe des endosomes de triage à la membrane des vésicules intra-endosomales. L’atteinte de ces vésicules luminales par les récepteurs/protéines leur permet par la suite d’être acheminés aux endosomes tardifs par les MVB/ECV. Rappelons que les MVB/ECV sont formés par dissociation des endosomes de triage (revue par (218, 264, 499)). Pour ce faire, le Hrs lie la sous-unité Tsg101 (tumor susceptibility gene 101) du complexe protéique ESCRT (endosomal sorting complexes required for transport)-I, ce qui permet le recrutement d’ESCRT-I à la membrane externe des endosomes. D’après le modèle de la levure, l’ESCRT-I active alors ESCRT-II qui recrute et dirige ensuite l’assemblage des composantes d’ESCRT-III à la membrane externe des endosomes. L’action concertée des trois complexes protéiques ESCRT-I, II et III contrôle deux éléments : i) l’inclusion dans les invaginations membranaires des endosomes des récepteurs associés à l’Hrs (ce processus va créer les vésicules dans la lumière des endosomes), et ii) l’invagination membranaire proprement dite. Une fois le bourgeonnement intraluminal complété, les complexes ESCRT sont relâchés de la membrane et les vésicules se retrouvent libres dans la lumière des MVB/ECV. Les complexes ESCRT sont relâchés sous l’action de la Vps4p. 137 Il est à noter que puisque le ESCRT-I est responsable de recruter ESCRT-II et ESCRT-III, le Hrs induit indirectement la vésiculation intraluminale en initiant le recrutement de ESCRT à la membrane des endosomes (30, 104, 327) (c.f. Figure 19). Ensuite, la biogenèse des MVB/ECV nécessite la participation de l’annexine-II : à la suite de sa liaison au cholestérol à la surface des endosomes de triage, l’annexine-II pourrait réguler la dissociation des MVB/ECV en devenir à partir des endosomes de triage (359). Une fois qu’ils se sont détachés des endosomes de triage, les MVB/ECV, qui ont un diamètre de 400-500 nm, sont tranportés par les microtubules vers les endosomes tardifs, avec lesquels ils fusionnent éventuellement. Le contenu des MVB/ECV, incluant les vésicules luminales, se retrouve ainsi dans la lumière des endosomes tardifs (revue par (218)). 138 Figure 19 La biogenèse des vésicules intraluminales par les complexes ESCRT Trois complexes protéiques identifiés chez la levure, les Endosomal Sorting Complexes Required for Transport-I, -II et -III (ESCRT-I, -II et -III), dirigent le triage des protéines internalisées dans les vésicules intra-endosomales des MVB/ECV. Les ESCRT sont recrutés l’un aprèe l’autre et fonctionnent séquentiellement dans l’ordre qui correspond à leur numéro. L’ESCRT-I et II contiennent des sous-unités qui dirigent le triage des récepteurs ubiquitinylés dans les invaginations membranaires, alors que l’ESCRT-III contrôle la courbure de la membrane endosomale, non pas à l’intérieur, mais à l’opposé du cytoplasme. La Vps4 permet la dissociation des complexes et leur réutilisation. Les récepteurs sont dé-ubiquitinylés avant d’être insérés dans les vésicules intra-endosomales (Ub, ubiquitine) (tiré de : (218)). 4.3.4 Les endosomes tardifs Les endosomes tardifs possèdent des caractéristiques physiques qui leur sont propres. Premièrement, ces organelles sont hautement pléomorphes, possédant des régions cisternales, tubulaires et multivésiculaires. Deuxièmement, le pH des endosomes tardifs à 139 5,6 est plus acide que celui des endosomes de triage. Troisièmement, ils sont enrichis en CD63. Cette tétraspanine est localisée aussi bien à la membrane externe que dans les vésicules luminales de ces endosomes. De plus, la membrane externe des endosomes tardifs est riche en glycoprotéines lysosomales, telles que le LAMP-1 et le LAMP-2 (lysosomal associated membrane protein), alors que l’acide bisphosphatidique (LBPA), phospholipide unique à ces endosomes, est particulièrement abondant dans les vésicules luminales. On distingue deux catégories de vésicules intraluminales dans les endosomes tardifs : celles riches en CD63 et LBPA et celles riches en CD63 et phosphatidylcholine (275) (c.f. Figure 20). Finalement, les petites protéines G, Rab7 et Rab9, sont localisées aux endosomes tardifs ; le Rab7 est responsable du transport des cargos des endosomes de triage aux endosomes tardifs (634) ainsi que du contrôle de l’aggrégation et de la fusion des endosomes tardifs/lysosomes (75, 118). Le Rab9 facilite plutôt l’acheminement des vésicules contenant le M6PR en provenance des endosomes tardifs vers le Golgi (revue par (559, 662)). Par ailleurs, les endosomes tardifs accomplissent diverses fonctions. D’une part, la fusion de la membrane externe des endosomes tardifs avec les lysosomes expose les vésicules luminales des endosomes aux lipases et aux protéases lysosomales. Ceci entraîne la dégradation des vésicules et de leur contenu, processus important pour l’homéostasie cellulaire. D’autre part, il est maintenant reconnu que les endosomes tardifs exercent aussi de nombreuses fonctions de triage (revue par (479)). Par exemple, certaines molécules présentes à la membrane externe de ces endosomes sont recyclées vers le TGN (réseau trans-golgien; ou trans Golgi network) ou le réticulum endoplasmique, à la suite d’un bourgeonnement puis d’un transport vésiculaire entre ces deux organelles. Ce transport est associé à la voie de biosynthèse (revue par (526)). Il est important de noter qu’outre la dégradation des protéines et des lipides associés aux vésicules luminales suite à la fusion des lysosomes avec les endosomes tardifs (ex: les récepteurs de facteurs de croissance), on distingue deux issues possibles à partir des vésicules intra-endosomales. Premièrement, certains lipides et protéines, tels que le M6PR (récepteur du mannose-6 phosphate), le CMH-II et les tétraspanines (le CD63, le CD37, le 140 CD81, le CD82), sont stables dans les vésicules luminales des endosomes tardifs. Ceci indique que les molécules dirigées aux vésicules internes ne sont pas nécessairement destinées à la dégradation, et que leur devenir est donc plus complexe. En fait, la cellule peut récupérer des protéines et des lipides spécifiques des vésicules intra-endosomales pour les transporter vers d’autres destinations (revue par (330, 479, 480)). Par exemple, le M6PR transporte en boucle les protéines possédant un mannose-6 phosphate du TGN aux endosomes, puis recycle des endosomes tardifs pour être réutilisé. Or, lorsque le M6PR atteint les endosomes tardifs, il est localisé dans les vésicules internes et non à la membrane externe, il n’y est donc pas dégradé (379). De même, le CMH-II est retourné des vésicules internes à la membrane externe des endosomes tardifs, permettant ainsi son transport subséquent à la surface cellulaire (97, 404). C’est donc qu’il existe un équilibre dynamique entre les vésicules luminales et la membrane externe des endosomes tardifs menant au recycalge. Dans ce contexte, on a proposé que les vésicules luminales puissent re-fusionner avec la membrane externe endosomale, ce qui occasionnerait le recyclage des protéines/lipides qui s’y trouvaient associés. La machinerie cellulaire/protéique responsable de la re-fusion est inconnue (403). Toutefois, puisque dans des conditions où le cholestérol cellulaire est en faible quantité, le M6PR n’est plus recyclé des endosomes tardifs mais dégradé, on émet l’hypothèse que le cholestérol présent dans les endosomes tardifs permet la réorganisation des endosomes tardifs. Celle-ci serait essentielle à la ségrégation des molécules vers le recyclage ou la dégradation (379). Une autre issue possible est la suivante. La membrane externe des endosomes tardifs et/ou des MVE pourraient fusionner avec la membrane plasmique, permettant ainsi la relâche des vésicules internes qui s’y trouvent, appelées alors exosomes, dans l’environnement extracellulaire (revue par (129, 160, 229, 575, 625)). 141 Figure 20 Schéma d’un endosome tardif Les molécules présentées sont des typiques des vésicules intra-endosomales des endosomes tardifs (tiré de : (499)). 4.3.5 Les lysosomes Les lysosomes sont traditionnellement perçus comme le point final de la voie endolysosomale, à savoir comme le centre de dégradation. La membrane endolysosomale crée un environnement circonscrit et scellé, permettant le fonctionnement optimal des hydrolases tout en évitant l’auto-dégradation de la cellule. En effet, les protéines membranaires des lysosomes sont fortement glycosylées. On a suggéré que ces oligosaccharides (particulièrement le mannose) liés aux asparagines du LAMP-1 et du LAMP-2 préservent ces protéines de la protéolyse. De plus, les LAMP, ayant un large domaine protéique luminal, protégeraient par le fait même les membranes des endosomes de la protéolyse, et ainsi éviteraient la fuite d’hydrolases dans le cytoplasme (287). 142 Puisque plusieurs protéines, telles que les hydrolases lysosomales et le LAMP-1 et -2, sont localisées aussi bien dans les endosomes tardifs que dans les lysosomes, certains auteurs ne font pas de distinction entre ces deux organelles. En fait, malgré leur association étroite, les endosomes tardifs et les lysosomes possèdent des distinctions morphologiques et fonctionnelles. D’abord, même s’ils ne possèdent que 20% du pool total d’hydrolases, les endosomes tardifs sont le principal site de protéolyse de la voie endolysosomale. Inversement, les lysosomes contiennent la plus grande proportion d’hydrolases, mais seulement 20% de l’activité totale de protéolyse y a lieu. Dans ce contexte, les lysosomes agissent comme organelles de mise en réserve des hydrolases; leur fusion avec les endosomes tardifs crée une organelle hybride où la dégradation se produit. Par la suite, les lysosomes pourraient se reformer à partir des organelles hybrides et être réutilisés ((597); et revue par (479)). Notons que les lysosomes ne contiennent pas de M6PR puisqu’il est recyclé avant que les lysosomes n’aient fusionné avec les endosomes tardifs. Ainsi, le M6PR est un marqueur pouvant servir à distinguer les endosomes tardifs des lysosomes (revue par (479)). 4.3.6 Les endosomes de recyclage Le recyclage des cargos peut se faire, soit par les endosomes de triage, soit par les endosomes de recyclage. Le ratio surface/volume de la région tubulaire des endosomes de triage est supérieur à celui de sa région vésiculaire. Cette particularité structurelle est à la base de la sélection des cargos vers la voie de recyclage (revue par (358)). En effet, au moment où les vésicules primaires fusionnent avec les endosomes de triage, des tubules de faible diamètre bourgeonnent rapidement et continuellement de ces endosomes, entraînant dans ce processus une grande fraction membranaire et peu de volume luminal. Ces vésicules nouvellement formées se dirigent ensuite vers la membrane plasmique ou aux endosomes de recyclage. Or, comme nous l’avons précédemment décrit, en l’absence d’un signal précis de ciblage, les récepteurs retrouvés à la membrane des endosomes de triage ne sont pas acheminés vers les endosomes tardifs mais restent plutôt à cette membrane. Ainsi, ces récepteurs sont transportés hors des endosomes de triage avec la majeure partie de la membrane endosomale (ex : le récepteur de la transferrine) au moment où la membrane 143 bourgeonne. Une fois dans ces vésicules de transport, les cargos sont dirigés à la membrane plasmique directement ou via un passage préalable par les endosomes de recyclage (358) (c.f. Figure 21). Par ailleurs, les ligands dissociés de leur récepteur en raison du pH acide endosomal, se retrouvent dans la lumière des endosomes de triage. De ce fait, ils ne participeront pas aux évènements de bourgeonnement mais resteront plutôt dans le domaine vésiculaire des endosomes de triage. Ils seront alors acheminés par défaut vers les endosomes tardifs. Dans cette perspective, il est logique que les marqueurs de la phase fluide (ex : le dextran, le HRP et le BSA), qui sont internalisés en l’absence d’une liaison à un récepteur, se retrouvent dans la lumières des endosomes de triage et, ainsi, sont acheminés vers la voie de dégradation (revue par (358)). Outre ce processus, peu de choses sont connues sur le recyclage des cargos à la membrane plasmique. Par exemple, la petite protéine G Rab4, localisée aux endosomes de triage et de recyclage, est impliquée dans le transit des cargos des endosomes de triage aux endosomes de recyclage. On pense qu’elle participerait à la fission des vésicules des endosomes de triage (442). De plus, les endosomes de recyclage sont composés d’éléments tubulaires de 50 à 60 nm associés aux microtubules. Le transport des vésicules des endosomes de recyclage à la membrane plasmique nécessite la participation de la petite protéine G Rab11 mais le mécanisme par lequel elle agit est inconnu. Notons que le recyclage des endosomes de recyclage vers le TGN est aussi possible (321). 144 Figure 21 Les endosomes de recyclage (1 et 2) L’endocytose par les puits de clathrine du récepteur du LDL et de la transferrine (à titre d’exemple) conduit les vésicules primaires aux endosomes de triage. Le pH acide dissocie le LDL de son récepteur qui se retrouve alors dans la lumière des endosomes. Les récepteurs, ne possédant pas de signal menant vers les endosomes tardifs, se retrouvent dans les extensions tubulaires des endosomes de triage. Celles-ci bourgeonnent rapidement et continuellement, entraînant dans ce processus les récepteurs qui s’y trouvent. (3) Ces vésicules nouvellement formées se dirigent ensuite vers les endosomes de recyclage. (4) Des endosomes de recyclage, les récepteurs sont retournés à la membrane plasmique (tiré de : (358)). 145 4.4 La voie endolysosomale des cellules épithéliales simples Les cellules épithéliales polarisées internalisent des molécules tant à partir de leur pôle apical que basolatéral; de plus, le transport de protéines/lipides d’un pôle vers l’autre (i.e. la transcytose) est possible. Dans ce contexte, un degré de complexité supérieur caractérise la voie endolysosomale des cellules polarisées (revue par (18, 62)). Premièrement, elles possèdent des endosomes de triage distincts à chaque extrémité de la cellule, soit les endosomes de triage apicaux et basolatéraux. Ces endosomes de triage, qui sont tous deux associés au Rab5 et à l’EEA1, ne communiquent pas directement entre eux ((545, 607), et revue par (234)). Deuxièmement, ces cellules possèdent des endosomes de recyclage qui sont uniquement présents au pôle apical et qui sont nommés « endosomes de recyclage apicaux » (316). Troisièmement, ces cellules possèdent des endosomes communs aux voies endosomales en provenance des surfaces apicale et basolatérale. Ces organelles, qui sont aussi appelés « compartiment subapical » ou SAC, reçoivent : i) les récepteurs qui recyclent et qui sont en transit soit des endosomes de triage apicaux ou basolatéraux, de même que ii) les récepteurs qui transcytosent d’un pôle vers l’autre. De ce fait, la fonction des endosomes communs est reliée au recyclage et à la transcytose. Finalement, les endosomes tardifs, de même que les lysosomes, constituent une population d’organelles utilisée aussi bien par les cargos internalisés au pôle apical que basolatéral (revue par (234, 395)) (c.f. Figure 22). Le transit intracellulaire à partir des différents endosomes se produit selon les modalités suivantes : les macromolécules internalisées du pôle apical ou basolatéral sont livrées respectivement aux endosomes de triage apicaux et basolatéraux. De là, les cargos peuvent recycler au domaine membranaire d’origine ou être dirigés vers la voie de dégradation en passant par les endosomes tardifs et les lysosomes. Ceci dit, les étapes de transport intracellulaire se produisant post-internalisation varient en fonction des cargos. Les marqueurs de la phase fluide internalisés par les pôles apical et basolatéral sont respectivement acheminés aux endosomes de triage apicaux et basolatéraux. A cet endroit, alors que la majorité des marqueurs internalisés au pôle apical est recyclée ou transcytosée au pôle opposé, une fraction est plutôt acheminée aux endosomes tardifs puis aux lysosomes, trajet emprunté par les marqueurs internalisés au pôle basolatéral (revue par (18)). Par ailleurs, la transferrine et son récepteur utilisent un trajet différent car 146 l’internalisation de ce complexe au pôle basolatéral conduit à son recyclage selon trois modalités différentes. Des endosomes de triage basolatéraux, le complexe peut, soit : i) être directement retourné à la membrane basolatérale, ii) être acheminé aux endosomes communs puis par un transport vésiculaire, retourné à la membrane basolatérale ou iii) être acheminé aux endosomes communs, puis aux endosomes de triage apicaux, pour finalement être retourné à la membrane basolatérale (revue par (18)). D’autre part, les protéines internalisées au pôle apical qui recyclent (ex : le récepteur polymérique des immunoglobulines ou pIgR) sont d’abord livrées aux endosomes de triage apicaux. A ce stade, elles sont envoyées : i) aux endosomes de recyclage apicaux ou ii) aux endosomes communs puis aux endosomes de recyclage apicaux pour être finalement retournées à la membrane plasmique apicale (revue par (18, 395)) (c.f. Figure 22). La transcytose est un transport vésiculaire intracellulaire rapide et sélectif d’un pôle de l’épithélium vers l’autre. La transcytose se produit dans les deux sens : apical vers basolatéral et vice versa (revue par (62)). La transcytose du pôle basolatéral vers le pôle apical, telle qu’illustrée par le transport du complexe pIgR-IgA, implique les étapes séquentielles suivantes : i) endosomes de triage basolatéraux, ii) endosomes communs, iii) endosomes de recyclage apicaux et finalement iv) membrane plasmique apicale (revue par (395)). Le cas de la transcytose du pôle apical au pôle basolatéral, quoique moins bien défini, est particulièrement éloquent dans le cas de l’immunité passive fournie au fœtus par le transfert d’IgG maternels dans la circulation fœtale. Ceci est grande partie effectué par le transport d’IgG du pôle apical au pôle basolatéral des trophoblastes. On postule que les IgG sont internalisés par endocytose par phase fluide. Le pH acide des endosomes de triage apicaux entraîne la liaison des IgG aux récepteurs Fc humains néonataux (hFcRn) (et non leur dissociation), suivi d’un triage vers la voie de transcytose. D’après des études faites sur les cellules MDCK (Mardin Darby canine kidney) et à partir d’entérocytes fœtaux, le complexe est livré des endosomes de triage apicaux aux endosomes communs, soit directement ou en passant d’abord par les endosomes de recyclage. Des endosomes communs, il atteint la membrane basolatérale, soit directement ou par un passage préalable par les endosomes de triage basolatéraux. La machinerie cellulaire qui est responsable de ce transport n’est pas connu (154, 155, 206, 500, 623) (c.f. Figure 22). 147 Figure 22 Voies de transport endosomal dans les cellules épithéliales polarisées. Les fluides et les récepteurs membranaires sont livrés aux endosomes de triage apical (1A) ou basolatéral (1B). Les fluides endocytés au pôle apical peuvent recycler (3A), transcytosés (4) ou être acheminés au endosomes tardifs (2) puis aux lysosomes (5). Les fluides internalisés au pôle basolatéral sont principalement acheminés aux endosomes tardifs (2B) puis aux lysosomes (5). Les protéines, recyclant du pôle apical, transitent directement des endosomes de triage apicaux aux endosomes de recyclage (3B) ou via les endosomes communs (3C), pour être ensuite acheminées à la membrane plasmique apical (8). Les protéines recyclant au pôle basolatéral, de même que celles transcytosant du pôle basolatéral au pôle apical, transitent par les endosomes de triage basolatéraux (1B). Ensuite, alors qu’une proportion des récepteurs recyclent directement de ces organelles (6B), la majorité se rend aux endosomes communs avec les récepteurs qui transcytosent (6A). La majorité des récepteurs qui recyclent vont alors retourner à la membrane plasmique (7B). Cependant, une fraction va tout de même être acheminée aux endosomes de triage apicaux (7) et recycler à partir de ces organelles (4). Les récepteurs en transcytose sont transportés des endosomes communs aux endosomes de recyclage (7A), puis à la membrane plasmique (8) (tiré de : (18). 148 Section 5 Les objectifs de recherche 5.1 Objectifs généraux La transmission verticale du VIH-1 est un problème de santé public majeur, et celle se produisant in utero contribue de façon significative au nombre total d’infections par ce rétrovirus chez l’enfant. Pourtant, les mécanismes qui sous-tendent ce type de contamination sont très peu connus. Quoique plusieurs hypothèses aient été postulées pour expliquer le passage du VIH-1 durant la grossesse, l’infection directe des trophoblastes demeure énigmatique, tout particulièrement le processus d’entrée virale dans ces cellules. L’objectif principal de cette thèse est donc d’élucider les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes humains. Les données recueillies sont essentielles afin de mieux contrôler un jour la transmission mère-enfant du VIH-1 durant la grossesse, et/ou de trouver des solutions alternatives aux antirétroviraux existants. Nous pensons que la transmission verticale du VIH-1, tout particulièrement celle se produisant in utero, est un processus complexe et multifactoriel. D’abord, des caractéristiques structurelles et fonctionnelles propres aux variants du virus sont à considérer. Ensuite, nul doute que l’organisation et le développement des trophoblastes influencent cet évènement. Nous sommes donc en présence de deux paramètres interreliés : les virions et le placenta. Nous pensons qu’une combinaison précise d’éléments associés à chacun d’eux déterminerait d’une part si la transmission verticale se produit, et d’autre part, le mode de transmission. Nous estimons que la caractérisation de l’ensemble des éléments reliés à la contamination fœtale nous permettrait de mieux saisir la biologie du VIH-1 dans ce contexte précis. La première étape vers cette compréhension globale est de définir clairement le mode d’entrée du virus dans les cellules placentaires, sujet que nous traitons dans cette thèse. 149 5.2 Objectifs particuliers Afin de définir les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes humains, nous tenterons dans cette thèse de répondre aux cinq questions suivantes : i) ii) iii) iv) v) Est-ce que toutes les étapes du cycle de réplication du VIH-1 peuvent se réaliser dans les cellules trophoblastiques? Quel est le rôle du CD4 et de l’enveloppe virale dans le cycle réplicatif du VIH-1 dans ces cellules? Quel est le parcours intracellulaire du VIH-1 à la suite de son internalisation dans les trophoblastes polarisés? Quelle est la voie d’endocytose menant à l’internalisation du VIH-1 par les trophoblastes, évènement se traduisant par l’infection de ces cellules? Quel est le rôle des endosomes de triage, tardifs et de recyclage dans les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1? Ces objectifs de recherche sont présentés de façon plus détaillée dans la section qui suit, et ce, en fonction de l’ordre dans lequel les articles scientifiques sont par la suite introduits dans cette thèse (chaque objectif particulier correspondant à un des articles scientifiques). De plus, à la suite de chaque objectif, nous décrivons brièvement les découvertes principales qui en découlent, ce afin d’illustrer le lien existant entre chacun des articles scientifiques présentés. 5.2.1 Objectif 1 La susceptibilité des trophoblastes à l’infection par le VIH-1 est controversée. Toutefois, considérant que cette infection est possible mais limitée et que, d’autre part, l’environnement placentaire contient de nombreuses cytokines, nous formulons les questions suivantes : est-ce que certaines étapes du cycle de réplication du VIH-1 se déroulent inefficacement dans les trophoblastes et, ainsi, limitent la production virale dans ces cellules? Ensuite, est-ce que l’environnement placentaire pourrait contribuer à lever certaines des restrictions observées? Pour répondre à ces interrogations, nous avons mesuré l’efficience des principales étapes du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes. Ensuite, nous avons vérifié si des cytokines pro-inflammatoires, retrouvées dans 150 l’environnement placentaire, peuvent moduler le taux de réplication du virus dans les trophoblastes. L’étude de cet objectif a permis de tirer deux conclusions importantes. Premièrement, quoiqu’il n’existe aucune restriction en ce qui concerne la production virale dans les trophoblastes, le virus génère tout de même une infection limitée. La faible susceptibilité naturelle des trophoblastes à l’infection productive du VIH-1 est due au mode d’entrée du virus. En effet, à la suite de leur contact avec les trophoblastes, les virions sont principalement retrouvés dans les endosomes cellulaires, phénomène entraînant probablement la dégradation de la majorité des virions internalisés. Deuxièmement, les cytokines pro-inflammatoires, comme le TNF-α ou l’IL-1, augmentent dans les trophoblastes la transcription du VIH-1, de même que la production virale. Ces cytokines pourraient, de façon transitoire pendant la grossesse, activer la réplication virale et, ainsi, favoriser la contamination fœtale. De plus, on a pu ainsi dériver les conditions de culture cellulaire, permettant de détecter de façon constante et reproductible la réplication du VIH1 dans les trophoblastes. 5.2.2 Objectif 2 Nous savons que les trophoblastes sont susceptibles à l’infection par le VIH-1 lorsqu’ils sont mis en présence des cytokines pro-inflammatoires. Par ailleurs, puisqu’elles expriment peu ou pas les récepteurs/corécepteurs requis pour l’entrée du VIH-1 dans une cellule cible, les étapes précoces du cycle réplicatif de ce virus dans ces cellules demeurent inconnues. L’objectif proposé est de définir le rôle du CD4 et des protéines de l’enveloppe virale, la gp120 et la gp41, dans le cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes polarisés. Nous montrons dans cette étude que l’entrée et l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes sont indépendantes non seulement du CD4, mais aussi des glycoprotéines de l’enveloppe, la gp120 et la gp41. Par contre, les héparans sulfates contribuent à l’attachement du virus sur ces cellules. Ceci illustre que le mode de réplication du VIH-1 dans les trophoblastes, particulièrement l’entrée virale, est différent de ce qui est connu pour les lymphocytes T CD4+. 151 5.2.3 Objectif 3 Le virus se retrouve dans les endosomes à la suite de son contact avec les trophoblastes. Nous voulons maintenant savoir s’il existe, dans les trophoblastes polarisés, un lien nécessaire entre l’internalisation par endocytose du VIH-1 et l’expression génique du virus. En d’autres termes, l’endocytose est-elle requise pour l’infection des trophoblastes? Le cas échéant, le parcours intracellulaire du VIH-1, à la suite de son internalisation dans les trophoblastes polarisés, doit être élucidé. En effet, cette notion est essentielle à la compréhension du processus infectieux dans ces cellules. Nous avons observé que les inhibiteurs de la fonction des endosomes bloquent complètement l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes, montrant que l’endocytose y est le mode d’entrée préférentiel de ce virus. Il existe donc bel et bien un lien étroit entre l’endocytose du VIH-1 et l’infection des trophoblastes. Pour éclaircir le parcours intracellulaire des particules virales dans les trophoblastes polarisés, nous avons suivi pas à pas, par microscopie confocale, leurs mouvements dans les compartiments endocytaires à la suite de leur endocytose. Nous avons observé que les virions sont distribués dans divers endosomes, suggérant que le transport du VIH-1 est un processus complexe requérant l’active participation de la machinerie endocytaire de la cellule-hôte. 5.2.4 Objectif 4 Sachant que l’infection du VIH-1 est liée à son internalisation par les trophoblastes, définir la voie d’endocytose qui sous-tend cet évènement est essentiel pour comprendre le processus infectieux de ce virus dans ces cellules. Nous avons étudié la participation des différents modes d’endocytose et observé que l’internalisation du VIH-1 dans les trophoblastes se fait par un mécanisme inhabituel qui est indépendant de la clathrine, des cavéoles et de la dynamine mais qui requiert toutefois que le cholestérol membranaire demeure libre. De plus, nous pensons que si les virions sont internalisés par une voie dite « non classique », les virions bifurquent éventuellement vers la voie classique, suggérant qu’il existe un transport entre les endosomes non classiques et les endosomes classiques. 152 5.2.5 Objectif 5 Nous avons établi que l’endocytose des virions est essentielle pour qu’ait lieu l’infection des trophoblastes. De plus, nous avons déterminé le parcours intracellulaire du VIH-1 à la suite de son internalisation dans ces cellules. L’objectif que nous proposons est de définir le rôle des endosomes de triage, tardifs et de recyclage dans les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1. Notre intention est d’établir quel(s) endosome(s) joue(nt) un rôle nécessaire dans les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes. Les protéines Rab, faisant partie de la famille des petites GTPases, coordonnent le transport vésiculaire entre les différentes organelles endocytaires. L’expression transitoire dans les trophoblastes de vecteurs d’expression codant pour des mutants des protéines Rab nous a permis de montrer que l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes polarisés dépend du Rab5 et du Rab7 mais ne requiert pas l’Arf6 ni le Rab11. Ainsi, nous concluons que le transit des virions aux endosomes de triage, pour atteindre les endosomes tardifs par la suite, constituent des étapes essentielles à son processus infectieux dans les cellules placentaires. Section 6 Le modèle expérimental utilisé On a établi plusieurs modèles expérimentaux pour étudier les fonctions et/ou le développement placentaire, dont les lignées. Il existe trois sources de lignées cellulaires trophoblastiques : les lignées générées de tissus sains, de tissus cancéreux et celles issues de la fusion entre des cellules primaires et des lignées cellulaires de choriocarcinome. Afin de définir si une lignée est de nature villeuse ou extravilleuse, des critères précis ont été établis (270). Ceci dit, parmi les 41 lignées trophoblastiques existantes, seules 16 lignées ont pu être validées et aucune ne rencontrait l’ensemble des critères définis. Parmi ces lignées, on retrouve les lignées dérivées de choriocarcinomes qui sont des tumeurs malignes relativement rares. Il s’agit de tumeurs formées de cytotrophoblastes mitotiques et peu différenciés. Les lignées cellulaires de choriocarcinome les plus utilisées sont les JAR, les JEG-3 et les BeWo (507). 153 La valeur des lignées immortalisées, comme modèle placentaire, dépend de leurs similarités aux cellules trophoblastiques normales, et il est reconnu que des différences majeures existent entre les lignées cellulaires et les cytotrophoblastes primaires dont on doit tenir compte. Par exemple l’expression génique et les fonctions cellulaires associées à la différenciation cellulaire sont altérées. La formation de syncytium est rare également. Il pourrait donc sembler plus adéquat d’utiliser des cellules trophoblastiques primaires (547). Les cytotrophoblastes et les syncytiotrophblastes sont des cellules de type épithélial, formant in vivo deux couches cellulaires superposées qui, soulignons-le, sont polarisées (51). Or, alors que la culture des cellules primaires est possible, ces cellules ne peuvent plus reformer de jonctions étanches entre elles une fois mises en culture. L’isolation des cytotrophoblastes et syncytiotrophoblastes résulte donc en une perte de polarité cellulaire (507). Il s’agit d’une limite importante pour l’étude d’évènements associés à la barrière placentaire et au transport polarisé par endocytose. Dans ce contexte, les lignées cellulaires offrent des avantages notables. D’abord, leur propagation en culture est rapide et reproductible. De plus, il est reconnu que la culture de BeWo sur des membranes semiperméables, permettant au milieu de culture l’accès aux pôles apical et basolatéral, génère une monocouche cellulaire polarisée exprimant des jonctions étanches (90, 155). Dans cette thèse, nous avons utilisé les lignées cellulaires de choriocacinome, soit les BeWo et les JEG-3, mais principalement les JAR. Les cellules sont ensemencées dans des cupules (i.e. des inserts de culture) qui, individuellement sont déposées dans un des puits d’une plaque de culture cellulaire. Or, l’extrémité inférieure de ces cupules est une membrane possédant des pores de 0,4 μm de diamètre. Cette particularité permet aux cellules d’avoir accès au milieu de culture, non pas uniquement à leur pôle apical, mais également à leur pôle basolatéral (c.f. Figure 23). Cet environnement de culture cellulaire favorise le développement de jonctions étanches par les cellules épithéliales, lesquelles après quelques jours forment une monocouche de cellules épithéliales confluentes et polarisées (549). Cette technique a aussi l’avantage de reproduire l’environnement placentaire tel qu’on le retrouve in vivo, à savoir les circulations fœtale et maternelle 154 baignant chaque extrémité des cellules. En résumé, ce modèle cellulaire s’apparente bien aux cytotrophoblastes villeux tels que retrouvés in vivo. Figure 23 La culture cellulaire sur cupule avec membrane poreuse de 0,4 μm (Tiré de : (110)) Une fois la monocouche de cellules polarisées constituée, les cellules sont exposées au VIH-1 ; différentes souches virales à tropisme M ou T ont été employées. Les virus sont produits par transfection des cellules 293T avec un vecteur d’expression codant pour un clone moléculaire du VIH-1. 48 heures après la transfection, les particules virales relâchées dans le milieu extracellulaire sont conservées et congelées jusqu’au moment de leur utilisation. Deux clones moléculaires ont servi aux travaux présentés dans cette thèse : le pNL4-3 de type sauvage et le pNL4-3 possédant une mutation dans le cadre de lecture du gène env (il est donc déficient en enveloppe). Le vecteur d’expression codant pour différentes enveloppes virales peut être cotransfecté, ce qui permet de pseudotyper les virions produits par l’enveloppe de son choix. Dans cette thèse, nous avons majoritairement utilisé les enveloppes du VIH-1 Ada-M, HXB-2 et SM, de même que l’enveloppe du virus de la stomatite vésiculaire. 155 Afin d’étudier le processus infectieux dans les trophoblastes polarisés, nous avons essentiellement eu recours à trois techniques. Premièrement, un ÉLISA de la capside virale (la p24), qui effectué à partir de cellules exposées pendant de courtes périodes au VIH-1, permet d’estimer l’entrée virale dans les cellules. Deuxièmement, la quantification des particules virales nouvellement produites et relâchées dans le milieu extracellulaire, par ce même ÉLISA, correspond à l’infectiosité du VIH-1. Une autre approche pour mesurer l’infectiosité est d’utiliser des virus qui codent, sous le contrôle du LTR du VIH-1, pour le gène rapporteur de la luciférase (inséré à l’intérieur du gène nef). Ces virus permettent d’évaluer rapidement l’infectiosité virale dans un lysat cellulaire par une réaction de bioluminescence : la luciférase est responsable d’une émission lumineuse. Notons que l’entrée virale et/ou l’infectiosité sont souvent investiguées en présence ou en absence d’inhibiteurs pré-determinés. Troisièmement, une fois infectées, les cellules peuvent être fixées, puis marquées par différents anticorps couplés à des marqueurs fluorescents. Ces échantillons sont alors analysés par microscopie confocale afin de suivre le parcours intracellulaire des virions (c.f. Figure 24). Figure 24 Modèle de recherche et principales techniques expérimentales 156 Chapitre 2. PARAMÈTRES DÉFINISSANT LA SUSCEPTIBILITÉ À L’INFECTION DES TROPHOBLASTES PAR LE VIH-1 Section 1 Premier article scientifique 1.1 Title page 1.1.1 Title The low viral production in trophoblastic cells is due to a high endocytic internalization of the human immunodeficiency virus type 1 and can be overcome by the pro-inflammatory cytokines tumor necrosis factor-α and interleukin-1. 1.1.2 Authors Gaël Vidricaire, Mélanie R. Tardif and Michel J. Tremblay 1.1.3 Affiliation Research Center in Infectious Diseases, CHUL Research Center, and Faculty of Medicine, Laval University, Quebec, Canada. 1.1.4 Corresponding author Mailing address: Laboratory of Human Immuno-Retrovirology Research Center in Infectious Diseases, RC709 CHUL Research Center 2705 Laurier Blvd. Quebec (QC), Canada, G1V 4G2 Phone: (418) 654-2705. Fax: (418) 654-2212 1.2 Résumé La transmission mère-enfant du virus d’immunodéficience humaine de type-1 (VIH-1) est la première cause d’infection par ce rétrovirus chez le nouveau-né. On a proposé que les 157 trophoblastes puissent jouer un rôle-clé dans la transmission du virus au fœtus. Cet article porte sur le mécanisme responsable de la susceptibilité à l’infection des cellules trophoblastiques par le VIH-1. Des lignées cellulaires immortalisées de trophoblastes, les BeWo, les JAR et les JEG-3, ont été infectées avec des particules virales du VIH-1 pseudotypées avec l’enveloppe du virus de la stomatite vésiculaire ou avec l’enveloppe de différentes souches du VIH-1. Nous avons montré que, malgré une internalisation massive du VIH-1 dans ces cellules, et l’absence de restrictions au niveau de la production virale, le virus génère une infection limitée dans ces cellules, produisant peu de virions. L’élément responsable de cette limitation du cycle réplicatif du VIH-1 dans ces cellules est le suivant : on retrouve la p24 intracellulaire de façon prédominante dans les vésicules endosomales à la suite de l’entrée virale. Par ailleurs, l’ajout de TNF-α ou d’IL-1 augmente la transcription du VIH-1, de même que la production virale dans les trophoblastes. Cependant, la quantité de virions nouvellement produite est faible, et ce même en présence des cytokines proinflammatoires. En fait, une étape de co-culture avec des cellules indicatrices a été nécessaire pour détecter une production virale. En résumé, les résultats obtenus montrent pour la première fois que la faible susceptibilité naturelle des trophoblastes à une infection productive du VIH-1 est due à une restriction dans le mode d’entrée du virus. Cette inhibition peut être renversée par la présence de TNF-α ou d’IL-1 en concentration physiologique (cytokines exprimées par le placenta), en combinaison avec un contact cellule-cellule. Considérant qu’il y a une corrélation linéaire entre la charge virale et la transmission verticale, l’environnement placentaire pourrait contribuer à la propagation trans-placentaire du VIH-1. 1.3 Abstract Maternal-infant transmission of human immunodeficiency virus type-1 (HIV-1) is the primary cause of this retrovirus infection in neonates. Trophoblasts have been proposed to play a critical role in modulating virus spread to the fetus. This paper addresses the mechanism of HIV-1 biology in trophoblastic cells. The trophoblastic cell lines BeWo, JAR, and JEG-3 were infected with reporter HIV-1 particles pseudotyped with envelope glycoproteins from the vesicular stomatitis virus or various strains of HIV-1. We 158 demonstrate that despite a high internalization process of HIV-1 and no block in viral production, HIV-1 established a limited infection of trophoblasts with the production of very few progeny viruses. The factor responsible for this restriction to virus replication in such a cellular microenvironment is that the intracellular p24 is concentrated predominantly in endosomal vesicles following HIV-1 entry. HIV-1 transcription and virus production of infectious particles were both augmented upon treatment of trophoblasts with tumor necrosis factor-α and interleukin-1. However, the amount of progeny virions released by trophoblasts infected with native HIV-1 virions was so low even in the presence of proinflammatory cytokines that a co-culture step with indicator cells was necessary to detect virus production. Collectively these data illustrate for the first time that the natural low permissiveness of trophoblasts to productive HIV-1 infection is because of a restriction in the mode of entry, and such a limitation can be overcome with physiologic doses of tumor necrosis factor-α and interleukin-1, which are both expressed by the placenta, in conjunction with cell-cell contact. Considering that there is a linear correlation between viral load and HIV-1 vertical transmission, the environment may thus contribute to the propagation of HIV-1 across the placenta Section 2 2.1 Introduction Mother-to-child transmission of the human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) is a serious public health issue. An estimated 2.4 million infected women give birth annually, and 1,600 infants acquire HIV-1 infection every day worldwide (reviewed in Ref. (15)). In the absence of antiretroviral treatment, the reported risk of vertical transmission lies within the range of 10–39% (7, 15, 67). Vertical transmission of HIV-1 from mother-to-child can occur prepartum (in utero involving transplacental passage) and intrapartum (at birth upon exposure of the skin and mucous membranes of the infants to maternal blood and vaginal secretions) (31, 55, 59). Mathematical modeling has allowed the estimation that 30% of infections occur in utero less than 2 months before birth and 65% at birth (49). 159 Transmission of HIV-1 during early gestation also occurs since HIV-1 has been detected in 8-week aborted fetuses and in second trimester fetal tissues (14, 32, 33, 52). In order for the virus to reach the fetal circulation and infect the fetus in utero, HIV-1 must cross the placental barrier which is made of a double layer of polarized epithelial type cells, the cytotrophoblasts and syncytiotrophoblasts. These cells separate the maternal and fetal blood circulations and control fluxes between the two circulations. Several published reports have addressed the question as to how HIV-1 reaches the fetus. It has been shown that the placenta may allow transcytosis of the virus from the maternal to the fetal circulation (28). Alternatively and/or concomitantly, the virus may infect the placenta to reach the fetal circulation and ultimately the fetus. Indeed, HIV-1 has been detected on both the maternal and fetal portions of the placenta, i.e. in decidual macrophages, leukocytes, trophoblasts, Hofbauer cells, in villous endothelial cells, and CD3-expressing placental cells (3, 10, 18, 32, 35, 36, 66). Moreover, some authors have shown that HIV-1 undergoes productive replication in the placenta. The analysis of the evolutionary relationships of the sequences of HIV-1 clearly linked maternal sequences with associated sequences in the trophoblasts and put them on distinctive branches (67). In addition, human choriocarcinoma cell lines (i.e. BeWo, JAR, and JEG-3) as well as isolated primary trophoblastic cells (including cytotrophoblasts from term placenta and cytotrophoblasts from term placenta induced to differentiate in syncytiotrophoblasts in vitro) and Hofbauer cells were shown to be weakly permissive to HIV-1 infection in vitro and to sustain a low level of virus replication. However, other scientists have failed to detect the presence of HIV-1 in the placenta of infected mothers and/or replication of the virus in these cells (56). Thus, it remains controversial whether HIV-1 can sustain a productive cycle in trophoblastic cells, but if indeed possible, it is clear that it is magnitudes lower than in CD4-positive T lymphocytes. The reasons behind this limited infection are ill defined but are thought to be due to factors related to the phenotype of HIV-1 in conjunction with particular cellular environments. This may include limitations in virus entry, intracellular restriction, inappropriate cellular environment, or a combination of the three (reviewed in Ref. (57)). The question of viral 160 entry is crucial because the expression of the cellular receptor CD4 of HIV-1 is very low, whereas the expression of co-receptors, CXCR4 and CCR5, of HIV-1 may decline from the first to third trimester of gestation. This may account for a limited viral entry (1, 16, 17, 33, 38). However, the process of viral entry per se in trophoblastic cells has not been investigated thus far. A key feature of pregnancy is the production of a vast array of cytokines (e.g. IL-1, IL-3, IL-4, IL-6, IL-10, granulocyte macrophage-colony stimulating factor, macrophage-colony stimulating factor, leukemia inhibitory factor, transforming growth factor-β, interferon-γ and TNF-α), hormones, growth factors (e.g. epidermal growth factor, vascular endothelial growth factor, progesterone, and estrogen), and prostaglandins (e.g. prostaglandin E2) in a developmentally regulated fashion by the conceptus and/or the uterus. These agents play pivotal roles during gestation and are mandatory for a successful pregnancy (reviewed in Refs. (39, 48, 50)). On the other hand, some of these agents are also known to be upregulated in vivo in HIV-1-infected patients and to modulate viral expression in vitro (reviewed in Refs. (57) and (46)). We previously tested the ability of factors known to be present in the vicinity of the trophoblast during gestation and for which trophoblastic cells express the appropriate receptors to drive HIV-1 transcriptional activity in trophoblasts. Among all the soluble agents tested (i.e. epidermal growth factor, granulocyte macrophagecolony stimulating factor, interferon-γ, IL-1α, IL-1β, IL-3, IL-4, IL-6, IL-7, IL-8, IL-10 IL12, leukemia inhibitory factor, macrophage-colony stimulating factor, nerve growth factor, prostaglandin E2, transforming growth factor-β, and TNF-α), only two cytokines, TNF-α and IL-1, were found to strongly activate virus transcription (58). Thus, specific cytokines and/or modulatory factors present in the placental microenvironment while controlling cellular activities may also play a regulatory role in protecting the host or, inversely, in driving HIV-1 expression. More specifically, because HIV-1 may be present in too low a concentration and/or may be latent, some of these factors could be, in part, the triggering element necessary for the expression of HIV-1 in infected trophoblastic cells. This would translate into productive viral expression and spreading of the virus to the fetus. 161 The central objective of the present work was to provide further insight on the susceptibility of human trophoblasts to a productive infection with HIV-1. To this end, we conducted experiments with both fully infectious HIV-1 particles and recombinant HIV-1based reporter viruses pseudotyped with the envelope proteins of the broad-host-range vesicular stomatitis virus (VSV-G) and certain strains of HIV-1. The pseudotyping strategy with VSV-G allows bypassing the natural mode of HIV-1 entry and not only broadens the natural virus tropism but also significantly enhances virus infectivity (9). Contrary to previous assumptions, we demonstrate for the first time that the reason for the limited HIV-1 infection of trophoblastic cells is not linked with ineffective virus internalization because we found massive HIV-1 entry in trophoblastic cells. Rather, the subcellular distribution of viral p24 was predominantly located in the vesicular fraction, an event accounting for the weak virus production in such cells. On the other hand, we showed that trophoblastic cells possess no block in viral transcription or viral production. We showed that TNF-α and IL-1 triggered an important increase in viral gene expression. However, production of progeny virions upon treatment with these pro-inflammatory cytokines was only seen following co-cultivation with susceptible indicator cells. These data represent further evidence that the natural low permissiveness of trophoblasts to productive HIV-1 infection is associated with limitations in the early events of the virus life cycle. Our results suggest that the presence of cytokines such as TNF-α and IL-1 in the vicinity of trophoblastic cells in association with lymphocytic cells would create favorable conditions leading to vertical transmission of this retrovirus. Considering that expression of these cytokines is highly regulated according to the stage of placental development, it can be proposed that windows of opportunity are transiently created for the induction of viral expression by extracellular factors in trophoblasts. Collectively, the data presented may explain in part the mechanism of transmission of HIV-1 to the fetus during gestation. 162 2.2 Material and Methods 2.2.1 Cells The malignantly transformed human cell lines of trophoblast lineage BeWo, JAR, and JEG3 were obtained from the American Tissue Culture Collection (Manassas, VA). The human embryonic kidney cell line 293T (expressing the simian virus 40 large T antigen) was kindly provided by W. C. Greene (J. Gladstone Institutes, San Francisco). The JAR, JEG-3, and 293T cells lines were cultured in DMEM (Invitrogen), and the BeWo cell line was maintained in F-12 Nutrient Mixture (Invitrogen). Both media were supplemented with 10% fetal bovine serum (FBS) (Invitrogen), glutamine (2 mM), penicillin G (100 units/ml), and streptomycin (100 mg/ml). BeWo, JAR, and JEG-3 cells were routinely subcultured at a seeding density of 3 X 106 cells and 293T cells at 1 X 106 cells in 75-cm2 tissue culture flasks. PM1 cells were obtained through the AIDS Research and Reference Reagent Program (Division of AIDS, NIAID, National Institutes of Health, Bethesda). These cells were cultured in RPMI 1640 medium supplemented with 10% FBS. The reporter LuSIV cell line, kindly provided by J. E. Clements (The Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore, MD), was derived from the CEMx174 parental cell line (B-cell/T-cell hybrid) and carries the luciferase reporter gene under the control of the SIVmac239 LTR. These cells were maintained at 0.5 X 106 cells/ml in selection medium made of RPMI 1640 (Invitrogen) with 10% FBS, 15 mM NaOH, 25 mM HEPES, and supplemented with glutamine (2 mM), penicillin G (100 units/ml), streptomycin (100 mg/ml), and 300 μg/ml hygromycin B (Roche Applied Science). Human peripheral blood mononuclear cells (PBMCs) from healthy donors were isolated by centrifugation through a Ficoll-Paque density gradient. PBMCs were resuspended at a density of 106 cells/ml in RPMI 1640 with 20% FBS, 15 mM NaOH, 25 mM HEPES and supplemented with glutamine (2 mM), penicillin G (100 units/ml), streptomycin (100 mg/ml), 3 μg/ml of PHA-P (Sigma), and 50 units/ml of human recombinant IL-2 (kind gift of M. Gately, Hoffmann-La Roche Molecular Biochemicals) (29). 163 2.2.2 Molecular constructs pNL4-3 is a full-length infectious molecular clone of HIV-1 and the NL4-3-LucE-R+ vector _ was constructed by inserting a frameshift mutation near the env gene and the firefly luciferase reporter gene into the nef gene (2, 13). Both molecular constructs were obtained through the AIDS Repository Reagent Program. The pHCMV-G molecular construct codes for the broad-hostrange vesicular stomatitis virus envelope glycoprotein G (VSV-G) under the control of the human cytomegalovirus promoter (61). The pcDNA-1/Amp-based expression vector coding for the HIV-1 Ada-M (M-tropic) full-length envelope protein was generously provided by N. R. Landau (The Salk Institute for Biological Studies, La Jolla, CA). pHXB2-env is a mammalian expression vector coding for the HIV-1 HXB2 (T-tropic) envelope glycoprotein and was obtained from the AIDS Repository Reagent Program. pLTR-Luc and pmκBLTR-Luc have been kindly provided by Dr. K. Calame (Columbia University, New York). These molecular constructs contain the luciferase reporter gene under the control of wild-type (GGGACTTTCC) or NF-κB-mutated (CTCACTTTCC) HIV-1HXB2 LTR (453 to +80) (22). The molecular construct pNF-κB-Luc contains five (5) consensus sequences of NF-κB bindingsites placed in front of the luciferase reporter gene (Stratagene,La Jolla, CA). The reporter gene vectors pBlue3’LTR-Luc-A to G carry the HIV-1 LTR regions from subtypes A to G driving the firefly luciferase reporter gene (obtained through the AIDS Repository Reagent Program) (26). 2.2.3 Preparation of virus stocks Viruses were produced by calcium phosphate transfection of 293T cells, as described previously (11, 21). Briefly, 293T cells were plated 16 h before transfection to reach a 50– 80% confluence the day of transfection. By using the Clontech Transfection Kit (BD Biosciences), cells were co-transfected with NL4-3-Luc E-R+ along with a vector coding _ for VSV-G, Ada-M-env, or HXB2-env to produce the luciferase expressing single cycle pseudotyped HIV-1 virions. Fully infectious viral entities were produced by transiently transfecting 293T cells with the infectious molecular clone pNL4-3 or by co-transfection with pNL4-3 and pHCMV-G. Sixteen hours after transfection, the cells were washed twice with phosphatebuffered saline (PBS) and incubated for 24 h in complete DMEM culture 164 medium. Pseudotypes and fully infectious viruses were collected at this point by filtering the culture media through a 0.22-μm pore size cellulose acetate membrane (Millipore, Bedford, MA). Virus stocks were aliquoted and frozen at -85 °C for future use. All virus preparations underwent only one freeze-thaw cycle before initiation of infection studies. Virus stocks were normalized for virion content by using a p24 antibody capture assay developed in our laboratory (8). 2.2.4 Virus entry and cell fractionation assays Approximately 1 X 106 of JAR and PM1 cells were incubated with Ada-M or VSV-G pseudotyped HIV-1 particles (200 ng of p24) in 6-well tissue culture plates at 37 °C for a period of 5 min to 4 h. Cells were next extensively washed with ice-cold PBS and trypsinized for 5 min at 37 °C. The cells were then washed with RPMI supplemented with 10% FBS followed by three washes with ice-cold PBS. For cell entry assays, cells were resuspended in lysis buffer (20 mM HEPES (pH 7.4), 150 mM NaCl, 0.5% Triton X-100). The level of p24 was determined by an in-house enzymatic assay as described previously (8). For cell fractionation assays, to disrupt cellular membranes, cells were resuspended in 1 ml of ice cold hypotonic buffer (10 mM Tris-HCl (pH 7.5), 10 mM KCl, 1 mM EDTA) for 1 min and broken by Dounce homogenization (three strokes, 7-ml B pestles). Nuclei, cell debris, and undamaged cells were pelleted by centrifugation (1,800 rpm for 5 min at 4 °C). Supernatants containing cytosol and vesicles (including endosomes) were centrifuged at 12,000 rpm for 90 min at 4 °C in a Heraeus centrifuge. Supernatant that represents the cytosolic fraction was adjusted to 0.5% Triton X-100 while the pellet which is the vesicular fraction was resuspended in 1 ml of lysis buffer (20 mM HEPES (pH 7.4), 150 mM NaCl, 0.5% Triton X-100). The level of p24 present in each fraction was assessed using the p24 assay (8). 2.2.5 Virus infection, luciferase assays, and co-culture experiments In 25- or 75-cm2 tissue culture flasks, 2–6 X 106 BeWo, JAR, or JEG-3 cells were incubated at 37 °C under a 5% CO2 atmosphere for 7 h with luciferase-encoding HIV-1 particles pseudotyped with VSV-G (6–145 ng of p24), Ada-M, or HXB2 envelope 165 glycoproteins (250–400 ng of p24). Cells were then washed three times with PBS, trypsinized, and subcultured at 25 X 103 cells per well in 96-well flat-bottom tissue culture plates or at 50 X 103 cells per well in 48-well flat-bottom tissue culture plates in 200 μl of complete DMEM culture medium. After an overnight incubation, 100 μl of medium was removed from each well and replaced with 100 μl of culture medium supplemented with the following agents: tumor necrosis factor (TNF)-α (R&D Systems, Minneapolis, MN) or interleukin (IL)-1α or IL-1β (NCI, National Institutes of Health, Bethesda). After an 8- to 72-h incubation period, luciferase activity was monitored in cell lysates as described previously (5). For co-culture experiments, 1 X 106 JAR cells were incubated in 25-cm2 tissue culture dishes at 37 °C for 7 h with fully competent NL4-3 particles (400 ng of p24). Cells were then washed three times with PBS, trypsinized, and subcultured at 1 X 105 cells per well in 12-well flat-bottom tissue culture plates in 1.3 ml of complete DMEM culture medium. After an overnight incubation, 650 μl of culture medium was removed from each well and replaced with 650 μl of fresh complete DMEM culture medium supplemented with TNF-α at a final concentration of 10 ng/ml. After a 24-h stimulation period, the infected JAR cells were co-cultured for 24 h with 4 X 105 indicator cells (i.e. LuSIV or PBMCs). Indicator cells that remained in suspension were removed from the attached JAR cells, centrifuged for 5 min at 1,200 rpm, and re-suspended in the appropriate culture medium. The rescued LuSIV and PBMCs were seeded in 48-well plates at 3 X 105 cells per well. On each subsequent day, 100 μl of LuSIV or 150 μl of cell-free culture media from the PBMCs were transferred to 96-well plates and lysed. The lysed cells and culture media were frozen. Finally, luciferase activity and p24 level were assessed in lysed LuSIV and in PBMCs culture media, respectively. 2.2.6 Transient transfection of JAR cells JAR cells were transiently transfected by calcium phosphate precipitation using the Clontech Transfection Kit. Briefly, 0.5–1.5 X 106 JAR cells were plated 16 h before transfection in 25-cm2 tissue culture dishes. For each transfection, 5 μg of plasmid DNA was used. For the HIV-1 clades A to G transfection experiment, JAR cells were cotransfected with 1 μg of an actin promoter-driven β-galactosidase vector (pActin-β- 166 galactosidase) to normalize for transfection efficiency. Sixteen hours after transfection, the cells were washed twice with PBS and incubated for 8 h in complete DMEM culture medium. The transfected cells were then washed three times with PBS, trypsinized, and subcultured at 25 X 103 cells per well in 96-well flat-bottom tissue culture plates or at 50 X 103 cells per well in 48-well flat-bottom tissue culture plates in 200 μl of complete DMEM culture medium. After an overnight incubation, 100 μl of medium was removed from each well and replaced with 100 μl of fresh complete DMEM culture medium supplemented with TNF-α at a final concentration of 10 ng/ml. After an 8-h stimulation period, 100 μl of cell-free culture media was removed, and 25 μl of a 5 X luciferase assay lysis buffer was added. Luciferase activity was measured as described above. β-Galactosidase assays were performed using the Galacto LightTM chemiluminescent reporter assay for β-galactosidase (Tropix, Bedford, MA). 2.3 Results 2.3.1 Early events in the HIV-1 replicative cycle represent rate-limiting steps for virus infection of trophoblast-derived malignant cell lines Given the reported low susceptibility of trophoblastic cells to productive HIV-1 infection (16, 17, 65), we initially defined the permissiveness of malignantly transformed cell lines of trophoblast lineage to the early events in HIV-1 biology. This goal was reached by inoculating BeWo, JAR, and JEG-3 with luciferase expressing single-cycle HIV-1 particles pseudotyped either with the envelope protein of HXB2 (T-tropic HIV-1 strain), Ada-M (macrophage-tropic HIV-1 strain), or the envelope G protein of VSV (i.e. VSV-G). A previous study (9) has shown that pseudotyping of HIV-1 particles with VSV-G results in both a marked enhancement of virus infectivity and in an extended cellular tropism. Exposure of BeWo, JAR, and JEG-3 cell lines to HXB2 and Ada-M pseudotypes yielded a very low spontaneous HIV-1 LTR-directed reporter gene activity (Table I). However, when these cells were exposed to single-cycle VSV-G pseudotyped reporter viruses, a significant enhancement in luciferase activity was observed. The highest augmentation in HIV-1 transcriptional activity was obtained for JAR and the lowest for BeWo. Based on these 167 observations, it can be concluded that the failure of HIV-1 to productively infect human trophoblast cells is related to a blockade in the early steps in the virus life cycle. 2.3.2 Virus internalization shows no restriction in trophoblastic cells We next verified whether the limitation in HIV-1 production was at the level of internalization because trophoblastic cells are reported to express either no or very little CD4 and CXCR4 or CCR5. JAR cells were exposed to VSV-G pseudotypes, Ada-M pseudotypes, or fully infectious NL4-3 for 5 min to 4 h at 37 °C. Subsequently, the cells were trypsinized, washed, and lysed before monitoring the amount of internalized virus. We found that the three virus preparations tested were able to enter with high efficiency and in a timely fashion in the trophoblastic cell line JAR (Fig. 1). Surprisingly enough, VSV-G and Ada-M pseudotypes were found to enter JAR cells at a comparable level; therefore suggesting that the blockade in HIV-1 transcriptional activity in trophoblast cells is not associated with a barrier that limits the process of HIV-1 attachment and internalization. 2.3.3 HIV-1 is found predominantly in the vesicular fraction upon viral entry into trophoblastic cells In order to define the exact location of HIV-1 upon virus entry into trophoblasts, JAR cells were exposed to Ada-M pseudotyped HIV-1 particles for a short time, and we measured the amount of viruses present in the cytosolic and vesicular fractions. A similar technical approach was used with PM1 cells, a CD4-expressing T lymphoid cell line known to be highly susceptible to HIV-1 infection. Although we observed comparable absolute amounts of intracellular p24 levels in JAR and PM1 cells, differences were detected with respect to intracellular p24 in cytosolic and vesicular fractions. In JAR cells, at 30 min following virus exposure, Ada-M pseudotyped viruses were present in the vesicular fraction only (Fig. 2A). Vesicular and cytosolic p24 represented 82 and 18%, respectively, of total intracellular p24 after 2 h of virus exposure. The distribution of intracellular p24 between the cytosolic and vesicular fractions was different in PM1 cells. For example, after 2 h of exposure to Ada-M pseudotypes, vesicular and cytosolic p24 in PM1 cells represented 65 168 and 35%, respectively, of the total intracellular p24 (Fig. 2B). Our findings indicate that HIV-1 internalization in trophoblastic cells is a highly efficient process, but the route of entry is mediated in large part through endosomal vesicles. Given that productive HIV-1 infection has been proposed to result from the cytosolic release of p24 (34), the reduced susceptibility of trophoblast to HIV-1 infection is due to an extensive vesicular uptake. 2.3.4 HIV-1 LTR-driven reporter gene activity is increased in trophoblastic cells by TNF-α, IL-1α, and IL-1β Based on our present data, we now know that HIV-1 is indeed present in the cytoplasm of trophoblastic cells, albeit at a low concentration. We therefore argue that these viruses can lead to a productive infection. This notion is controversial because other scientists have failed to detect the replication of HIV-1 in trophoblastic cells. Two hypotheses can be made as follows: 1) either the virus is integrated and becomes latent, and/or 2) the virus is present in such a low concentration in the cytoplasm that viral expression resulting from these viruses may be too low to be detected. In both instances, external stimulus may be required to detect viral gene expression. Numerous extracellular soluble factors are present in the vicinity of the placenta during gestation, and some of them are known to modulate the expression of HIV-1 in other cellular environments. We tested the effect of TNF-α, IL-1α, and IL-1β to trigger the viral regulatory elements in trophoblastic cells by using recombinant luciferase-expressing HIV-1 pseudotyped with envelope glycoproteins from the Ada-M or HXB2 strain of HIV-1. In agreement with our previous findings, no increase in luciferase activity could be detected in untreated JAR cells following infection with AdaM or HXB2 pseudotypes. However, a significant enhancement of HIV-1 LTR activity was observed upon exposure of such virally infected JAR cells to TNF-α and IL-1β (Fig. 3). For example, incubation of Ada-M-infected JAR cells with increasing doses of TNF-α and IL1β led to a maximal 87.3- and 26.3-fold increase in LTR activity, respectively. A similar treatment of JAR cells once infected with HXB2 pseudotypes resulted also in induction of HIV-1 LTR-dependent reporter gene activity but to a smaller extent. Similar observations were made when JAR cells were treated instead with IL-1α (data not shown). Further studies revealed that the positive effect of TNF-α, IL-1α, and IL-1β on virus transcriptional activity was dose-dependent (Fig. 4). To demonstrate that the noticed effect was not cell 169 type-specific, we tested the effect of TNF-α, IL-1α, and IL-1β on two other trophoblastic cell lines, i.e. BeWo and JEG-3. Following virus infection, HIV-1 LTR-driven luciferase expression was enhanced in a dose-dependent manner by the three tested cytokines in BeWo cells (Fig. 5). The highest levels of reporter gene activity were seen following treatment of BeWo cells with TNF-α (i.e. 8.2-fold increase with the highest dose of TNFα). Exposure of BeWo cells to IL-1α and IL-1β produced a 4-fold increase in HIV-1 LTR activity. Similar data were obtained when using JEG-3 cells (data not shown). 2.3.5 Production of fully infectious HIV-1 particles by trophoblastic cells is only seen following treatment with TNF-α and co-culture with indicator cells In order to investigate whether the cytokine-mediated up-regulation of HIV-1 transcriptional activity could be seen in the context of the complete viral genome, JAR cells were inoculated with fully infectious HIV-1NL4-3 viruses before exposure to TNF-α. Virus production was found to be near the detection limit of our p24 enzymatic assay (i.e. less than 50 pg/ml) despite exposure to TNF-α (data not shown). We next attempted to rescue the seemingly low amount of produced viruses by co-cultivation with the CXCR4expressing LuSIV cell line. Previous experiments performed in our laboratory suggest that such indicator cells are susceptible to infection with very low levels of HIV-1, i.e. less than 1 pg of p24 (G. Vidricaire, M.R. Tardif, and M.J. Tremblay, unpublished observations). No noticeable increase in luciferase activity was obtained in LuSIV co-cultured with virusinfected JAR cells that were left unstimulated (Fig. 6A). However, the co-cultivation of LuSIV cells with TNF-α-treated JAR cells that were initially infected with NL4-3 resulted in a dramatic augmentation of luciferase activity. To more closely parallel the physiological conditions, similar studies were carried out using PBMCs as indicator cells. When PBMCs were co-cultured with unstimulated virus-infected JAR cells, virus production was again below the detection limit of our p24 assay (Fig. 6B). Interestingly, virus production was rescued when PBMCs were instead co-cultured with NL4-3-infected JAR cells that were also treated with TNF-α. Again, these data fully support the notion that human trophoblast cells produced only low amounts of mature virus progeny, levels that can be significantly augmented upon treatment with a pro-inflammatory cytokine such as TNF-α. 170 2.3.6 The major limiting step of HIV-1 infection in trophoblasts is at the level of the route of entry and is not related to intracellular restrictions The natural low susceptibility of trophoblast cells to be productively infected with HIV-1 could be due, in addition to the demonstrated significant vesicular uptake, to some undefined intracellular restrictions to virus replication. To shed light on this issue, JAR cells were infected with fully competent HIV-1NL4-3 viruses that bear also the VSV-G envelope glycoproteins before exposure to TNF-α. This technical strategy permits the bypassing of the natural inefficient route of HIV-1 entry in trophoblasts and ultimately to the release of complete HIV-1 particles. In JAR cells infected with complete NL4-3 virions pseudotyped with VSV-G envelope glycoproteins, the release of a significant amount of p24 was detected throughout the course of infection, and virus production was again markedly augmented by a treatment with TNF-α (Fig. 7). Thus no intracellular restriction is present in trophoblastic cells, and together these studies suggest that the route of HIV-1 entry is the major limiting step of HIV-1 infection in trophoblasts. 2.3.7 Different HIV-1 LTR subtypes are transactivated by TNF-α and IL-1β in trophoblasts To assess whether changes in the LTR architecture due to the recognized genetic heterogeneity of HIV-1 can influence the cytokine-mediated modulatory effect seen in trophoblast cell lines, transfection experiments were conducted with molecular constructs made of various LTR subtypes. JAR cells were transiently transfected with luciferaseencoding vectors carrying the LTR region from clades A to G before treatment with TNF-α and IL-1β. As shown in Fig. 8, virus transcription was triggered by both TNF-α and IL-1β for all the HIV-1 LTR clades tested. This indicates that the up-regulating effect of these cytokines on HIV-1 transcription is not restricted to a specific HIV-1 LTR subtype. 2.3.8 Cytokine-dependent up-regulation of HIV-1 LTR activity in trophoblasts is mediated via NF-κB Finally, we investigated the molecular events leading to TNF-α-induced transactivation of HIV-1 by transiently transfecting the JAR cell line with various expression vectors before 171 exposure to TNF-α. As depicted in Fig. 9, TNF-α triggered a 4.4-fold increase in luciferase activity in JAR cells transfected with the luciferase reporter gene placed under the control of wild-type HIV-1HXB2 LTR when compared with untreated JAR cells. However, this induction was lost when JAR cells were transfected with a vector that bears mutations at the two NF-κB-binding sites within the HIV-1HXB2 LTR domain. The involvement of NFκB in this process was confirmed by the observation that a 7.4-fold increase in luciferase activity was obtained upon the addition of TNF-α to JAR cells that were transfected with a κB-driven reporter gene vector. 2.4 Discussion The overall objectives of the present study was to provide additional information on the possible mechanism(s) responsible for the weak susceptibility of trophoblastic cells to productive HIV-1 infection and to define if cytokines present in the environment surrounding HIV-1-infected trophoblasts could positively modulate virus expression. In the present report, a strong spontaneous activation of the HIV-1 LTR domain was seen in the three choriocarcinoma cell lines tested (BeWo, JAR, and JEG-3) following infection with HIV-1 particles pseudotyped with VSV-G. This set of data clearly indicates that virus transcription is highly efficient in trophoblastic cells. These results are in agreement with a previous work that showed that choriocarcinoma cell lines support basal and Tat transactivated transcriptional activity of HIV-1 reporter gene constructs (66). However, a minimal HIV-1 LTR-mediated reporter gene activity was detected when infection of trophoblastic cells was allowed to proceed with viruses bearing macrophage-tropic and Ttropic HIV-1 envelope glycoproteins. This series of investigations suggest that the most proximal events in HIV-1 biology represent major limiting steps of virus infection in trophoblasts. It has been proposed that the reason behind the limited HIV-1 infection of trophoblastic cells is due to a block at virus entry, which could be caused by a minimal expression of CD4 and appropriate chemokine co-receptor (1, 16, 17, 38). In the present study, contrary to what was assumed, we provide evidence that HIV-1 enters massively into trophoblastic cells. Subcellular fractionation techniques that segregate between vesicular and cytosolic 172 fractions revealed that a major part of intracellular p24 is found in endosomal vesicles, implying thus that HIV-1 enters trophoblastic cells predominantly via endocytosis. This route of entry reveals important consequences for the virus life cycle in trophoblastic cells. Indeed, recent findings have shown that HIV-1 entry can occur through plasma membrane fusion and endocytosis in both HeLa and Jurkat cells. The latter mode of entry usually leads to a nonproductive process of infection because viruses will ultimately be degraded in lysosomes (51). In trophoblastic cells, phagocytosis is thought to play an important role in the extensive tissue remodeling that occurs during trophoblastic invasion of the decidua and in the control of exchanges between the maternal and fetal circulations. Moreover, trophoblastic cells actively transcytose several molecules including immunoglobulins and even pathogens such as HIV-1 (28). Thus, based on our findings and the current literature, it is likely that a fraction of HIV-1 entering trophoblasts is transcytosed and another part is trapped in endocytic vesicles and ultimately degraded. The sum of these two mechanisms would account for the low permissiveness of trophoblasts to productive HIV-1 infection. The pro-inflammatory cytokines TNF-α, IL-1α, and IL-1β were found to act as potent inducers of HIV-1 LTR-dependent activity in trophoblasts when these cells were infected with VSV-G pseudotypes. Interestingly, the same cytokines also induced viral transcription in trophoblastic cells exposed to replication-defective reporter viruses bearing HIV-1 AdaM or HXB2 envelope glycoproteins. These findings are supported by a recent study (64) showing that HIV-1 LTR activity is increased by TNF-α and IL-1β in primary isolated human trophoblast cells that were transiently transfected with an HIV-1-based reporter vector. Data from this study were entirely based on transient transfection of HIV-1 LTRbased reporter constructs in trophoblast cells. In contrast, our observations are founded on integrated proviruses, i.e. following infection of trophoblasts with either complete HIV-1 particles or HIV-1-based pseudotyped viruses. This is important to note because recent findings indicate that integrated proviral DNA behaves quite differently from transfected plasmids. Indeed, expression of integrated human retroviruses such as HIV-1 and HTLV-1 has been shown to require cellular factors different from those necessary for expression of transiently transfected retroviral based plasmids (6, 20, 37, 40). More specifically, it has been demonstrated that transcription from integrated versus transiently introduced retroviral 173 LTRs does not proceed via identical signal transduction pathways. This suggests that the signaling requirements necessary to achieve expression of an integrated proviral DNA can differ from a transfected viral plasmid. Because the process of integration into the host chromosome is an obligatory step in HIV-1 life cycle, the series of investigations that we performed with integrated HIV-1 provide physiological significance to our work. Concerning possible restrictions at late events in the HIV-1 life cycle, we found that trophoblast cells sustained high virus production when infection was performed with VSVG pseudotypes HIV-1-based viruses. Thus, it can be concluded that, apart from an inefficient route of virus entry, there is no blockade at late steps in the replicative cycle of HIV-1 in trophoblast. The minor fraction of intracellular p24 that is found in trophoblast is not sufficient to lead to a measurable virus production because a co-culture step with indicator cells is necessary to detect virus production. Under in vivo situations, trophoblasts are in close contact with cells such as lymphocytes that show a higher susceptibility to HIV-1 entry and productive infection. Thus, it can be proposed that despite an inefficient mode of HIV-1 entry in trophoblasts, spreading of the virus to the fetus via infection of trophoblasts is a possible scenario. Indeed, viral production in trophoblasts could be triggered under natural conditions upon exposure to TNF-α and/or IL-1. These newly released virions, as we observed when HIV-1-infected trophoblasts were treated with TNFα and co-cultured with PBMCs, could next productively infect underlying susceptible fetal cells including Hofbauer cells (45). In line with our results, the relative importance of TNF-α and IL-1 during vertical transmission of HIV-1 has been indirectly put forward in previous studies. First, trophoblastic cells from HIV-1-infected placentas were found to express higher levels of TNF-α, IL-1β, and IL-6, and such levels also correlated with the amounts of HIV-1 Gag transcripts found in trophoblastic cells (30, 45). Second, pretreatment of trophoblastic cells with TNF-α and IL-1β increased lymphocytic cell adhesion to trophoblastic cells (19). Third, cell contact between macrophages and trophoblasts resulted in up-regulation of HIV1 expression that was mediated by the release of TNF-α and IL-6 by macrophages (4). Based on these published data together with the present findings, it can be proposed that 174 TNF-α and IL-1 are produced by HIV-1-infected trophoblastic cells and/or macrophages upon cell contact with trophoblasts. As a consequence, these cytokines would in turn upregulate HIV-1 LTR activity and virus production. This may represent a potential mechanism of HIV-1 replication in trophoblastic cells leading ultimately to vertical transmission. TNF-α was able to activate HIV-1 LTR-driven transcriptional activity in trophoblast cells at a concentration as low as 1 ng/ml. The physiological significance of such findings is provided by the demonstration that TNF-α was reported to range from 1.1 to 2.8 ng/ml in placental supernatants and from 3.9 to 8.5 ng/ml in decidual supernatants (25). IL-1α and IL-1β, on the other hand, triggered significant activation of the regulatory elements of HIV1 at a concentration up to a 100-fold less than TNF-α. Considering that IL-1 was previously reported to be at a concentration of 0.19 ng/ml at term and 0.68 ng/ml at the onset of labor (41), it can be proposed that IL-1 is also an extremely potent activator of the LTR of HIV-1 in trophoblastic cells. Moreover, the strong effect mediated by TNF-α and IL-1 on LTR activity was neither cell line- nor clade-specific, therefore providing credence to the observed phenomenon. At the molecular level, the cytokine-mediated augmentation of HIV-1 transcriptional activity appears to be mediated via the ubiquitous mammalian transcriptional factor NF-κB. The TNF-α-dependent signaling pathway has been extensively studied in lymphocytic and monocytic cells, and NF-κB is thought to play a key role in triggering HIV-1 expression in these cells, which are considered as major cellular reservoir of this retrovirus (46). The roles played by TNF-α during gestation are thought to include the following: control of cell migration and placental growth, cell death, immune privilege, hormone production (progesterone, estradiol, and human chorionic gonadotropin), and parturition (60, 62, 63). It is interesting to note that both TNF-α and IL-1 exert their effect primarily at the onset of pregnancy and again during labor (12, 23-25, 27, 42-44, 48, 54). Interestingly, it coincides with the timing of a higher risk of HIV-1 vertical transmission (14, 49). Moreover, concomitant viral and bacterial infections are among the risk factors associated with vertical transmission of HIV-1 (53). Given that certain microbial infections lead to a 175 transient expression of IL-1 and TNF-α during pregnancy (47), it is tempting to speculate that the presence of pro-inflammatory cytokines creates conditions leading to higher HIV-1 expression and thus an increased probability of its vertical transmission. Taken together, the data presented in this report provide important novel pieces of information in regard to the possible mechanism of in utero transmission of HIV-1. We have shown that HIV-1 enters massively into trophoblastic cells, and data from infection studies with VSV-G pseudotypes HIV-1 particles suggest that there are no other intracellular restrictions in this cell type. The natural low susceptibility of trophoblast cells to a productive HIV-1 infection is linked with a block at the initial stage(s) of the virus life cycle and more precisely with a vesicular uptake of p24, a process that leads to degradation by lysosomal enzymes and/or transcytosis of the virus. We further show that these limitations can be partially overcome by a treatment with pro-inflammatory cytokines such as TNF-α and IL-1. The expression profile of these cytokines suggests that productive HIV1 infection of trophoblasts may be favored at two different time points during the course of pregnancy, i.e. first at the onset of pregnancy, where there are highly proliferative and invasive trophoblastic cells, and later at term. Because there is a limited time frame of TNF-α and IL-1 expression and a bias toward Th2-type cytokine expression during pregnancy, this may help to explain in part why HIV-1 transmission may be limited during pregnancy. 2.5 Acknowledgements We thank Dr. M. Duffour for technical assistance in flow cytometry studies. This work was supported in part by Canadian Institutes of Health Research HIV/AIDS Research Program Grant HOP-15575 (to M. J. T.). The costs of publication of this article were defrayed in part by the payment of page charges. This article must therefore be hereby marked “advertisement” in accordance with 18 U.S.C. Section 1734 solely to indicate this fact. Gaël Vidricaire performed this work in partial fulfillment for the Ph.D. Degree in the Program of Microbiology-Immunology, Faculty of Medicine, Laval University. Gaël Vidricaire and Mélanie R. Tardif are recipients of Canadian Institutes of Health Research 176 Doctoral Research Awards from the HIV/AIDS Research Program. Michel J. Tremblay holds a Tier 1 Canada Research Chair in Human Immuno-Retrovirology. 2.6 References 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. Al-Harthi, L., L. J. Guilbert, J. A. Hoxie, and A. Landay. 2002. Trophoblasts are productively infected by CD4-independent isolate of HIV type 1. AIDS Res Hum Retroviruses 18:13-7. Azocar, J., and M. Essex. 1979. Incorporation of HLA antigens into the envelope of RNA tumor viruses grown in human cells. Cancer Res 39:3388-91. Backe, E., E. Jimenez, M. Unger, A. Schafer, E. Jauniaux, and M. Vogel. 1992. Demonstration of HIV-1 infected cells in human placenta by in situ hybridisation and immunostaining. J Clin Pathol 45:871-4. Bacsi, A., E. Csoma, Z. Beck, I. Andirko, J. Konya, L. Gergely, and F. D. Toth. 2001. Induction of HIV-1 replication in latently infected syncytiotrophoblast cells by contact with placental macrophages: role of interleukin-6 and tumor necrosis factor-alpha. J Interferon Cytokine Res 21:1079-88. Barbeau, B., R. Bernier, N. 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After viral exposure, cells were washed, trypsinized, and resuspended in a swelling buffer. Cells were next disrupted by Dounce homogenization, and levels of p24 were evaluated in each cellular fraction. Data shown are expressed as the means ±S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 3. HIV-1 transcriptional activity is increased upon treatment of trophoblasts with TNF-α and IL-1β. JAR cells were infected with HIV-1 reporter viruses bearing M-tropic (A and B) or T-tropic (C and D) envelope glycoproteins and were either left untreated or treated with increasing doses of TNF-α (A and C) or IL-1β (B and D). Cells were lysed at 24 h post-stimulation, and HIV-1-encoded luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ±S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fold increase over untreated cells is indicated at the top of each data point. Fig. 4. Cytokine-mediated increase in HIV-1 LTR activity is dose-dependent in trophoblasts. JAR cells were first infected with HIV-1 particles bearing VSV-G envelope glycoproteins and were either left untreated or treated with increasing doses of TNF-α (A), IL-1α (B), or IL-1β (C). Cells were lysed either at 8 (C) or 24 h (A and B) poststimulation, and HIV-1-encoding luciferase activity was assessed in each cell lysate. Values from the 183 luminometer are expressed as relative light units X 103 (kRLU). Data shown are expressed as the means ±S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 5. Cytokine-mediated induction of HIV-1 transcription is also seen in BeWo trophoblastic cells. BeWo cells were inoculated with VSV-G pseudotypes and were either left untreated or treated with TNF-α (A), IL-1α (B), or IL-β (C). Cells were lysed at 24 h poststimulation, and HIV-1-encoded luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units X 103 (kRLU). Data shown are expressed as the means ±S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fold increase over untreated cells is indicated at the top of each bar. Fig. 6. Production of fully infectious HIV-1 particles is seen when virus-infected trophoblasts are treated with TNF-α and co-cultured with indicator cells. JAR cells were inoculated with fully infectious NL4-3 virions and were either left untreated or treated with TNF-α at 10 ng/ml. The infected JAR cells were next co-cultured for 24 h with indicator LuSIV cells (A) or primary human PBMCs (B). Luciferase activity in the indicator LuSIV cell line was measured on days 3, 5, 7, 9, and 12 post-coculture (A), whereas levels of p24 were evaluated in cell-free culture media from PBMCs on days 1, 3, 5, 7, 9, and 12 postcoculture (B). Luciferase activity is depicted as relative light units X 103 (kRLU). Data shown are expressed as the means ±S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 7. Limited HIV-1 infection in trophoblast cells is not related to intracellular restrictions other than the route of virus entry. JAR cells were inoculated with complete NL4-3 virions pseudotyped with VSV-G envelope glycoproteins and were left untreated or treated with TNF-α at 10 ng/ml. Cell-free culture media were collected on days 1, 2, 3, 5, and 7 days post-stimulation, and levels of p24 were evaluated. Levels of p24 were monitored in cell-free culture media at the indicated times. Data shown are expressed as the means ±S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. 184 Fig. 8. Different HIV-1 LTR subtypes are transactivated by TNF-α and IL-1β in trophoblasts. JAR cells were co-transfected with an expression vector coding for the luciferase reporter gene under the control of an HIV-1 LTR subtype and an actin-driven βgalactosidase vector. Cells were next either left untreated or treated with TNF-α or IL-1β and were lysed at 8 h post-stimulation. HIV-1-encoded luciferase activity and actindependent β-galactosidase values were monitored in each cell lysate. Standardization of the luciferase counts was achieved by dividing each luciferase activity mean value by the measured β-galactosidase activity mean value. Data shown are from quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fold increase over untreated cells is indicated at the top of each bar. Fig. 9. Cytokine-dependent transactivation of HIV-1 LTR in trophoblasts is mediated via NF-κB. JAR cells were transiently transfected with pLTR-Luc, pmκBLTR-Luc, or pNF κB-Luc and were either left untreated or treated with TNF-α. Cells were lysed at 8 h poststimulation, and luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ±S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fold increase over untreated cells is indicated at the top of each bar. 185 Section 4 4.1 Table 1 Tables 186 Section 5 5.1 Figure 1 Figures 187 5.2 Figure 2 188 5.3 Figure 3 189 5.4 Figure 4 190 5.5 Figure 5 191 5.6 Figure 6 192 5.7 Figure 7 193 5.8 Figure 8 194 5.9 Figure 9 195 Chapitre 3. LE RÔLE DE LA GP120 ET DE LA GP41 DANS LE CYCLE REPLICATIF DU VIH-1 Section 1 Deuxième article scientifique 1.1 Title page 1.1.1 Title HIV-1 infection of trophoblasts is independent of gp120/CD4 interactions but relies on heparan sulfate proteoglycans. 1.1.2 Authors Gaël Vidricaire, Sonia Gauthier and Michel J. Tremblay 1.1.3 Affiliation Research Center in Infectious Diseases, CHUL Research Center, and Faculty of Medicine, Laval University, Quebec, Canada. 1.1.4 Running title HIV-1 infection of human trophoblasts 1.1.5 Keywords HIV, trophoblast. endosome, polarization, heparan sulfate proteoglycans 1.1.6 Corresponding author Mailing address: Laboratory of Human Immuno-Retrovirology Research Center in Infectious Diseases, RC709 CHUL Research Center 2705 Laurier Blvd. Quebec (QC), Canada, G1V 4G2 Phone: (418) 654-2705. Fax: (418) 654-2212 196 1.2 Résumé La transmission mère-enfant du VIH-1 est la principale cause d’infection par ce rétrovirus chez le nouveau-né. L’infection directe des trophoblastes, cellules constituant la charpente du placenta, est l’un des modèles postulés pour expliquer la transmission verticale du VIH1. Le mécanisme par lequel il infecte les trophoblastes est inhabituel pour ce rétrovirus. En effet, il consiste en l’internalisation des virions, suivie d’un transit par les endosomes. Cependant, puisque les trophoblastes n’expriment pas ou très peu les récepteurs/corécepteurs requis pour l’entrée du VIH-1 dans une cellule-cible, les étapes précoces du cycle réplicatif de ce virus dans les trophoblastes demeurent inconnues. Nous montrons dans cette étude que l’entrée et l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes polarisés sont indépendantes non seulement du CD4, mais aussi des glycoprotéines de l’enveloppe, la gp120 et la gp41. En effet, lorsque l’on utilise des virus incapables de fusionner ou des virus déficients en enveloppe, l’internalisation, l’accès au cytoplasme, la transcription inverse, l’intégration et l’expression génique du VIH-1 ont quand-même lieu, et ce, à des niveaux comparables aux virus de type sauvage. On obverse ce phénomène en utilisant des virus produits non seulement dans les 293T mais aussi dans des cellules humaines primaires. Finalement, nous avons montré que l’internalisation du VIH-1 par les trophoblastes polarisés requiert la participation des héparans sulfates. Dans l’ensemble, nos résultats montrent que le VIH-1 utilise une voie inhabituelle pour pénétrer à l’intérieur des trophoblastes polarisés. Nous postulons que l’accès au cytoplasme des virions, à l’intérieur des trophoblastes, se produit par fusion des virus avec la membrane externe des endosomes, et ce, grâce à la machinerie protéique de la cellule-hôte. 1.3 Abstract Mother-to-child transmission of HIV-1 is the leading cause of infection in infants. Direct infection of the trophoblasts, structural cells of the placenta, is one of the postulated mechanisms for vertical transmission of HIV-1. The mechanism whereby HIV-1 infects trophoblasts is unusual for this retrovirus. Indeed, internalization and a massive transit via the endosomes are required. However, given that trophoblasts express no or little receptors and coreceptors required for HIV-1 entry, the early events associated with the virus life 197 cycle in these cells are still a mystery. We show here that HIV-1 entry and infection of polarized trophoblasts are not only independent of CD4, but also of envelope (Env) glycoproteins gp120 and gp41. Virus internalization, cytoplasmic release, reverse transcription, integration and HIV-1 gene expression occurred with both fusionincompetent and Env-deficient viruses and at comparable levels to wild type virions. Importantly, Env-independent infection of trophoblasts was observed when using viruses produced not only in 293T cells but also in primary human cells. Finally, we found that HIV-1 requires heparan sulfate proteoglycans for uptake in polarized trophoblasts. Altogether our findings illustrate that HIV-1 utilizes an unusual pathway for entering into human polarized trophoblasts. We are postulating that the cytoplasmic delivery of incoming virions inside trophoblasts might occur upon a back fusion process that involves the host cell machinery. Section 2 2.1 Introduction More than two million children under fifteen years old are currently living with the human immunodefiency virus type 1 (HIV-1) worldwide and 90% of these infections are associated with mother-to-child transmission (MTCT) of this retrovirus (60). Vertical transmission of HIV-1 may occur in utero, at birth or through breastfeeding (reviewed in (53)). Attempts to determine the timing of infection associated with vertical transmission by mathematical modeling revealed that one third of transmissions occurred in utero, the majority within two months of delivery, and two thirds at birth (50). Given that millions of children are infected with HIV-1, it may thus be inferred that several hundreds of thousands of them were contaminated during pregnancy. In agreement with that statement, HIV-1 was detected not only in newborns at delivery (32, 39, 69) but also in aborted fetuses as early as 8 weeks of gestation and in second trimester fetuses (18, 34, 36, 55). Recent estimates indicate that women are becoming infected at a higher frequency than men (59) and both pre-birth counseling for preventing MTCT and access to antiretroviral treatments are 198 extremely limited in developing countries (41). In this context, defining the mechanism(s) underlying vertical transmission is urgently needed. For in utero HIV-1 transmission to occur, the virus must first cross the highly selective placental barrier in order to reach the fetal circulation. This barrier is composed of a double layer of polarized epithelial-type cells, i.e. the cytotrophoblasts and syncytiotrophoblasts. Four models have been postulated for in utero HIV-1 transmission: i) trans-annexial passage of the virus, ii) accessing the fetal circulation through micro-breaches within the placental barrier, iii) via a direct infection of the trophoblasts, and iv) endocytic uptake of virions by the trophoblasts followed by a transit through these cells (reviewed in (53, 63)). The last process is called transcytosis and occurs independently of infection (31). Infection of placental cells and HIV-1 transcytosis across these cells may concomitantly take place such that these two models are not mutually exclusive. However, the relative importance of either pathway in vivo to in utero transmission is still unknown. Supporting the notion that trophoblasts can sustain virus infection, we and others have shown that trophoblasts can be productively infected by HIV-1 in vitro (31, 47, 62, 68) and virus infection of placental trophoblasts in vivo is a relatively frequent event (23, 33, 39, 70). This being said, like other epithelial cells, trophoblasts exhibit a much lower susceptibility to productive HIV-1 infection than CD4+ T lymphocytes, the primary target of HIV-1 infection. Indeed, proinflammatory cytokines such as TNF-α or IL-1 coupled with a subsequent contact with cells highly permissive to virus infection (i.e., indicator cells) are needed to detect the low levels of virions produced by HIV-1-infected trophoblasts (20, 62, 68). We and other have postulated that the natural presence during pregnancy of specific macromolecules in the vicinity of trophoblastic cells (such as TNF-α and IL-1) may create favorable conditions leading to vertical transmission of this retrovirus (42, 62, 67). We have reported in the past that upon contact with human trophoblasts, HIV-1 is rapidly and massively endocytosed, and as a consequence, virions are predominantly trapped within the endosomal compartments of these cells (61). Noteworthy, we made the surprising observation that this internalization event of viral particles by trophoblasts, contrary to what is seen in CD4+ T cells (54), is crucial for HIV-1 infection to proceed in 199 these cells. Indeed, drugs that inhibit the function of the endosomes completely block HIV1 infection in these cells (61, 64). In addition, expression of both Rab5 and Rab7 are mandatory for HIV-1 infection to take place in these cells (64). Hence, HIV-1 entry in trophoblastic cells requires trafficking of incoming virions via the endosomal compartments. It can thus be concluded that HIV-1 infection in these cells is thus endocytic in nature (61, 64). On the other hand, HIV-1 entry in CD4+ T cells occurs upon fusion of viral and cellular membranes. The virus-encoded envelope (Env) glycoproteins gp120 and gp41 interact with the primary cellular receptor CD4 and coreceptors such as CXCR4 or CCR5. This tight association leads to the formation of a fusion pore in the plasma membrane, and the subsequent delivery of the viral nucleocapsid into the host cell cytoplasm (reviewed in (26)). Based on this, two important elements can be foreseen concerning HIV-1 infection of trophoblasts. First, it is completely different from what is known for CD4+ T cells (61, 62, 64). Second, the natural low susceptibility of trophoblasts to productive HIV-1 infection may be due to this peculiar entry route. Indeed, endocytic uptake of viral particles is an event recognized to generate poor viral yields due to degradation of internalized viral particles within the endosomes/lysosomes (37, 62). Although it is now clear that HIV-1 infection in trophoblasts relies heavily on endocytosis, the initial events of the virus life cycle in this cell type are still ill defined. Indeed, although marked inter-individual variability in CD4 and co-receptor (i.e., CCR5, CXCR4) expression has been observed in primary trophoblasts, the expression of CD4 remains very low to absent in these cells while the expression of coreceptors may vary in the course of pregnancy (30, 42, 68). Some previous studies have addressed the contribution of CD4, CXCR4 and CCR5 in HIV-1 infection of trophoblasts and the published reports are contradictory. For example, the uptake of HIV-1 in primary trophoblasts and immortalized trophoblastic cell lines (i.e., JAR, BeWo and JEG-3) has been proposed to occur via gp120/CD4 interactions (20, 21). However, others studies have failed to confirm these data as the addition of a blocking anti-CD4 antibody to the cultures did not inhibit virus entry (2, 42, 47). Interestingly, it has also been shown that blocking the interactions between HIV-1 and CXCR4 or CCR5 does not impact on viral entry (2, 42). Hence, the role of CD4 and coreceptors for HIV-1 entry into trophoblastic cells is still unclear but it is reasonable to 200 assume that CD4, CXCR4 and CCR5 are unlikely to play a significant role because they are expressed at such low levels if present. In this context, we made two hypotheses. First, other attachment receptors must be involved to compensate for the low level of CD4/CXCR4/CCR5 in these cells. Thus, HIV-1 might use yet to be defined alternate receptor(s)/coreceptor(s) for entry. Second, if HIV-1 infection of trophoblasts is independent of the known receptor/coreceptors for entry, the virus may not rely on the Env glycoproteins gp120 and gp41 for such event. The central objective of the present work was to test the validity of these postulates. In this report, we demonstrate that HIV-1 entry and infection of polarized trophoblasts are not only independent of CD4, but also of the viral Env glycoproteins gp120 and gp41. We present evidence that viruses carrying non-functional gp41 or completely lacking both gp120 and gp41 can be internalized and infect polarized trophoblasts as efficiently as wild type viruses. These mutated viruses were shown not only to access the cytoplasm, but also to integrate into the host cell genome. In addition, we found that heparin and heparinase treatments severely impeded on viral internalization, implying that interactions between HIV-1 and trophoblasts involve, at least in part, heparan sulfate proteoglycans (HSPGs). These data demonstrate that HIV-1 gains entry in human polarized trophoblasts through an unusual pathway for this retrovirus. These findings suggest that interventions to reduce MTCT, particularly those aimed at blocking virus entry, will need to take into account the fact that HIV-1 infection in trophoblasts does not follow the events known to occur in CD4+ T cells. Finally, the previous demonstration that HIV-1 accumulates within late endosomes (61) and the present work revealing that infection does not rely on gp120 and gp41 greatly resemble retrograde transport of major histocompatibility complex class-II (MHC-II) molecules and mannose-6 phosphate receptor (M6PR) from inner vesicles via a putative back fusion process (14, 29, 40, 44). HIV-1 infection of trophoblastic cells may thus provide a unique model system to elucidate this yet to be defined crucial pathway. 201 2.2 Material and methods 2.2.1 Cells The human trophoblastic cell line JAR, malignantly transformed human cell line of trophoblast lineage JEG-3, human embryonic kidney 293T cells and human leukemic T cell line Jurkat (clone E6.1) were obtained from the American Type Culture Collection (Manassas, VA). The cell lines were maintained as previously described (62). Human PBMCs from healthy donors were isolated by centrifugation through a Ficoll-Paque density gradient. PBMCs were resuspended at a density of 106 cells/ml in RPMI-1640 medium supplemented with 20% fetal bovine serum, 15 mM NaOH, 25 mM HEPES, glutamine (2 mM), penicillin G (100 units/ml), streptomycin (100 mg/ml), 3 µg/ml of PHA-P (Sigma) and 50 units/ml of human recombinant IL-2 (kind gift of M. Gately, Hoffmann-La Roche Molecular Biochemicals). 2.2.2 Molecular constructs and preparation of virus stocks pNL4-3 (X4) and pJR-CSF (R5) are full length infectious molecular clones of HIV-1. The NL4-3-Luc E-R+ vector was constructed by inserting a frameshift mutation near the env gene and the firefly luciferase reported gene into the nef gene (3, 17). This expression vector was used to generate Env-deficient reporter viruses (called NL4-3∆Env). pHXB2env is a mammalian expression vector coding for the HIV-1 HXB-2 (X4) Env glycoprotein. These constructs were obtained through the AIDS Repository Reagent Program (Germantown, MD). The pcDNA-1/Amp-based expression vector coding for the HIV-1 Ada-M (R5) complete Env glycoprotein was generously provided by N. R. Landau (The Salk Institute for Biological Studies, La Jolla, CA). The fusion-competent pSM-WT and fusion-incompetent pSM-570R Env expression vectors (HXB-2 backbone) were kind gifts from C.D. Weiss (Center for Biologics Evaluation and Research, Food and Drug Administration, Bethesda, MD) (65). The pHCMV-G molecular construct codes for the broad-host-range vesicular stomatitis virus envelope glycoprotein G (VSV-G) under the control of the human cytomegalovirus promoter (66). Viruses were produced by calcium phosphate transfection of 293T cells as described previously (62). Viruses loaded with β- 202 lactamase were produced by co-transfection of 293T cells with a vector encoding for a βlactamase-Vpr fusion protein (pCMV-βlaM-Vpr) (provided by W.C. Greene, Gladstone Institute of Virology and Immunology, San Francisco, CA) together with some of the expression vectors described above. In some experiments, PBMCs (1 x105) were infected with fully infectious NL4-3 and JR-CSF (20 ng of p24). Next, cells were trypsinized, washed three times in phosphate-buffered saline (PBS) and cultured in complete culture medium for seven days. Virus stocks were collected as follows: the cells were centrifuged at 1,200 rpm for 5 min and the media were filtered through 0.45 mm filters, aliquoted and frozen at -800C until used. 2.2.3 Infection assays JAR cells were seeded in 24-well cell culture inserts containing a 0.4 μm pore size PET track-etched membrane (Becton Dickinson Labware, Franklin Lakes, NY) and the trophoblastic cells were allowed to polarize and grow to confluence for 4 days as previously described (61). Polarized JAR or Jurkat cells were incubated at 37˚C for 24 h with recombinant luciferase-encoding viruses pseudotyped with SM-WT or SM-570R or luciferase-encoding viruses lacking Env glycoproteins (NL4-3∆Env) produced in 293T cells (1 x106 target cells with escalading doses of virus ranging from 0 to 500 ng of p24, or in some experiments 250 ng of p24 together with 10 µM of zidovudine/AZT). JEG-3 cells (1 x106) were first incubated at 37˚C for 24 h with reporter viruses (250 ng of p24). Following virus exposure, TNF-α (10 ng/ml) (generously provided by P. Naccache, CHUL Research Center, Quebec, QC) was added for 24 h to induce virus gene expression as described previously (62). Finally, the cells were lysed and luciferase activity was monitored in each cell lysate as shown previously (4). To block the primary CD4 receptor before virus infection, polarized JAR cells were incubated for 30 min at 4˚C with either an isotype-matched irrelevant control antibody (i.e., IgG2a at 10 µg/ml) or a blocking anti-CD4 antibody (i.e., SIM.2 at 10 µg/ml) following which Ada-M or HXB-2 pseudotyped viruses (250 ng of p24) were added. For Jurkat, cells were exposed to the control antibody or SIM.2 for 30 min at 37°C before inoculation with pseudotyped viruses (100-150 ng of p24). Due to the high endocytic activity of JAR cells, pre-incubation with inhibitors were always 203 performed at 4°C to block endocytosis and prevent internalization of the inhibitors by the cells. This strategy was found to optimize all blocking assays in these cells (unpublished observations). For the experiment with the fusion inhibitor T-20 (Roche Bioscience, Palo Alto, CA), the drug was added at various doses (0, 0.2, 1.0 and 5.0 μg/ml) at 4˚C to polarized JAR cells concomitantly with Ada-M or HXB-2 pseutdotyped viruses (250 ng of p24). In some experiments, Jurkat cells were treated with 1 μg/ml of T-20 before exposure to HXB-2 pseutdotypes or wild type NL4-3 viruses (100-150 ng of p24). The cells were then incubated at 37˚C for 24 h. At this time point, TNF-α (10 ng/ml) was added for 24 h together with a second dose of T-20. Finally, infected cells were lysed and luciferase activity was monitored in each cell lysate. For Jurkat cells infected with wild type NL4-3 viruses, following infection and stimulation for 24 h with TNF-α, cell supernatants were harvested and frozen at -20°C until enzyme-linked immunosorbent assays (ELISA) specific for the viral core protein p24 were performed as previously described (9). 2.2.4 Virus binding and internalization assays Polarized JAR cells were exposed to SM-WT pseudotyped, SM-570R pseudotyped, wild type NL4-3, or Env-deficient viruses (NL4-3∆Env) (250 ng of p24 for 1 x 106 cells) for 0 to 4 h at either 4˚C (to test virus binding) or 37˚C (to test virus internalization). At this point, for kinetics of virus binding, the cells were washed three times with ice-cold PBS to remove all unbound viruses. As for kinetics of virus internalization, the cells were acid-treated (0.5 M NaCl, 1% acetic acid) at 4˚C for 1 min and washed three times with ice-cold PBS to remove all uninternalized viral particles. Finally, the cells were lysed in ice-cold lysis buffer (20 mM HEPES [pH 7.4], 150 mM NaCl and 0.5% Triton X-100) and viral content was monitored by the p24 assay. In experiments aimed at blocking virus entry, heparin sodium (0, 50, 250 and 500 IU/ml) (Leo-Pharma, Thornhill, ON) was added at 4˚C together with NL4-3∆Env, Ada-M or HXB-2 pseudotypes (250 ng of p24) to polarized JAR cells. The cells were incubated for 1 h at 37˚C before the cells were washed and lysed. Of note, all heparin preparations are formulated according to biological activity provided by the manufacturer (i.e., a formulation containing 1,000 IU/ml would contain no less than 6.67 mg/ml of heparin sodium). For treatment with heparinase (Sigma-Aldrich), polarized JAR 204 cells were pre-treated with 0, 2, 20, 200 and 400 mU/ml of heparinase for 1.5 h at 37°C. Subsequently, the cells were washed three times with ice-cold PBS and viral particles were added as described above. 2.2.5 βlaM-Vpr-mediated cleavage of CCF2/AM Polarized JAR cells were exposed to wild type, pseudotyped (i.e., VSV-G, SM-WT and SM-570R), or Env-deficient (NL4-3∆Env) viruses which were all loaded with βlaM-Vpr fusion protein (400 ng of p24 for 1 x 106 cells) for 2 h at 37°C. The virus-cell mixture was next extensively washed with PBS before incubation with the CCF2/AM dye as described by the manufacturer (Aurora Bioscience, San Diego, CA). Briefly, 2 µl of CCF2/AM (1 mM) were mixed with 8 µl of a solution made of 0.1% acetic acid containing 100 mg of Pluronic-F127R/ml in 1 ml of CO2-independent medium (Invitrogen Canada Inc., Burlington,ON) to constitute the loading solution. The cells were incubated for 1 h at room temperature and then washed twice with CO2-independent medium. The βlaM reaction was maintained for 24 h at room temperature in 1 ml of CO2-independent medium supplemented with 10% FCS and 2.5 mM probenecid (Sigma-Aldrich), an inhibitor of anion transport. Finally, the cells were washed two times with PBS and fixed in 1 ml of a 2% solution of paraformaldehyde. The emission spectra of CCF2/AM (520 nm) and its cleaved product (447 nm) upon excitation at 409 nm were monitored with an 8000C spectrofluorometer (SLM AMINCO; SLM Instruments Inc., Urbana, IL). The cleavage of the β-lactam ring in CCF2-AM by βlaM prevents the FRET between the coumarin and fluorescein moieties of the dye upon excitation at 409 nm. As a result, the fluorescence emission spectrum of CCF2-AM changes from green (uncleaved substrate at 520 nm) to blue (cleaved substrate at 447 nm) (12, 13). The degree of βlaM-mediated cleavage is expressed as the ratio of the intensities of the cleaved substrate (447 nm) over uncleaved substrate (520 nm) as described previously (71). 2.2.6 Cell fractionation assays Polarized JAR cells were exposed to pseudotyped viruses (i.e., SM-WT, SM-570R and VSV-G), wild type NL4-3, or NL4-3∆Env viruses (250 ng of p24 for 1 million cells) for 4 205 h at 37°C. At this point, the cells were washed rapidly three times with PBS, tryspinized for 5 min at 37°C to remove uninternalized viruses. The cells were pelleted down by centrifugation (1,200 rpm for 5 min at 4°C) and washed two times with ice-cold PBS. To disrupt cellular membranes, cells were resuspended in 600 μl of ice-cold hypotonic buffer (10 mM Tris-HCl [pH 7.5], 10 mM KCl and 1 mM EDTA) for 1 min and broken down by Dounce homogenization (three strokes, 7-ml B pestles). Nuclei, cell debris and undamaged cells were pelleted by centrifugation (1,800 rpm for 5 min at 4°C). Supernatants containing cytosol and vesicles (including endosomes) were centrifuged at 12,000 rpm for 90 min at 4°C in a Heraeus centrifuge. Supernatant that represents the cytosolic fraction was adjusted to 0.5% Triton X-100 while the pellet (i.e., vesicular fraction) was resuspended in lysis buffer (20 mM HEPES [pH 7.4], 150 mM NaCl and 0.5% Triton X-100). The level of p24 present in each fraction was assessed using the p24 test. 2.2.7 Real-time PCR Polarized JAR cells (1 x 106) were either left untouched or exposed to pseudotyped (i.e., SM-WT, SM-570R and VSV-G) or NL4-3∆Env viruses (250 ng of p24) (a ratio of 1 x 106 cells for 100 ng of p24 was used for Jurkat cells) for 48 h at 37°C. For the experiment with the fusion inhibitor T-20, the drug was added (1.0 μg/ml) at 4˚C to polarized JAR cells (1 x 106) concomitantly with NL4-3 or JR-CSF viruses produced in PBMCs (110 ng of p24). Cells were then incubated at 37˚C for 48 h and then washed twice with PBS and trypsinized at 37°C for 5 min. The cells were then pelleted down by centrifugation (1,200 rpm for 5 min at 4°C) and washed twice with PBS. Total cellular DNA was isolated using the DNeasy Tissue Kit as described by the manufacturer (QIAGEN Inc., Mississauga, ON). To quantify the amount of integrated viral DNA, we used the real-time PCR approach described by Suzuki and colleagues (57). Briefly, a first round of PCR amplification was carried out using 100 ng of DNA and Taq DNA polymerase (Promega, Nepean, Ontario). The primers were: Alu-specific sense primer (5’-TCC CAG CTA CTC GGG AGG CTG AGG-3’) and an antisense HIV-1 specific primer (M661) (5’-CCT GCG TCG AGA GAT CTC CTC TG-3’, 673-695). Cycling conditions included an initial denaturation step (94°C for 3 min), followed by 22 cycles of denaturation (94°C for 30s), annealing (66°C for 30s), 206 and extension (70°C for 10 min) followed by a final extension (72°C for 10 min). The first PCR products were subsequently diluted 10-fold (2,500-fold for VSV-G pseudotypes) and subjected to a real-time PCR assay targeting the HIV-1 R/U5 region. The primers were: R/U5 DNA sense primer (M667) (5’-GGC TAA CTA GGG AAC CCA CTG C-3’, 496517) and the antisense primer (AA55) (5’-CTG CTA GAG ATT TTC CAC ACT GAC-3’, 612-635). The fluorogenic probe HIV-FAM (Biosearch Technologies, Novato, CA) was designed to anneal to the target between the sense primer M667 and the antisense-primer AA55 in the R-U5 region: 5'-(FAM) TAG TGT GTG CCC GTC TGT TGT GTG AC (BHQ-1)-3'. PCR was performed using the Rotor-Gene 3000TM four-channel multiplexing system (Corbett Research, Sydney, Australia) and Taq DNA polymerase. Cycling conditions included 40 cycles of denaturation (95°C for 20s) and extension (60°C for 1 min). In order to detect retro-transcribed viral DNA, isolated DNA was subjected to the real-time PCR assay without undergoing the first round of PCR amplification. 2.3 Results 2.3.1 HIV-1 entry and infection of polarized human trophoblasts occur independently of CD4 and gp120/gp41 Trophoblasts are the structural component of the placenta in which they are tightly attached to each other forming a polarized-like epithelium under natural conditions. Cell polarity is essential to carry out the biological properties (e.g. to act as a physical barrier) and functions of simple epithelia (e.g. apical and basolateral endocytic pathways). Given that HIV-1 infection of trophoblasts relies heavily on the cellular endocytic machinery (61), maintaining cell polarity when studying such process is of prime importance in these cells. Purification of primary trophoblasts is extremely difficult and more importantly it results in the loss of cell polarity (8). Fortunately, the human trophoblastic JAR cell line exhibits many characteristics of the early placenta (48) and can be cultivated into a polarized epithelium-like monolayer that closely resembles the in vivo trophoblastic barrier (61). Thus, this model system represents a highly meaningful and elegant alternative to primary cells. 207 We first tested the ability of the blocking anti-CD4 antibody SIM.2 to inhibit infection of Jurkat cells (used as a control) with single-cycle reporter viruses pseudotyped with an X4tropic Env. Treatment with SIM.2 was found to reduce virus infection by 71% in unstimulated Jurkat cells (Fig. 1A). The presence of physiologic doses of proinflammatory cytokines such as TNF-α or IL-1α is required to promote HIV-1 gene expression in trophoblasts (62). As this treatment is needed to detect virus infection in polarized JAR cells, we next tested whether TNF-α treatment of Jurkat cells would affect the antiviral activity of SIM.2. The tested anti-CD4 was still very efficient at inhibiting HIV-1 gene expression of Jurkat cells despite addition of TNF-α (94% reduction) (Fig. 1A). On the opposite, pretreatment of polarized JAR cells with SIM.2 did not significantly modulate infection by R5 and X4 reporter viruses (Figs. 1B and 1C, respectively). This implies that entry of HIV-1 in trophoblastic cells is independent of CD4. In addition, treatment of polarized JAR cells with soluble CD4 also had no effect on infection with R5 and X4 viruses (data not shown), further supporting the CD4-independent entry mode of HIV-1 in polarized trophoblasts. To expand on these observations, experiments were conducted also with the fusion inhibitor T-20. The presence of up to 5 μg/ml of T-20 did not reduce reporter gene activity of the two viral strains tested (Figs. 2A and 2B). In control studies, virus production was inhibited by 76% in Jurkat cells in the absence of TNF-α and 87% in its presence when Jurkat cells were infected with fully competent NL4-3 particles (Fig. 2C). In summary, this first series of experiments surprisingly show that HIV-1 infection of polarized JAR cells is not only independent of CD4 but also of gp41-mediated fusion. Based on these intriguing results, we sought to further substantiate them. First, polarized JAR cells were exposed to SM-WT pseudotypes (HXB-2 backbone) or wild type NL4-3 viruses for increasing time periods at 37°C to estimate the kinetics of virus internalization. Subsequently, the cells were acid-treated to remove uninternalized viruses, washed and lysed before assessing the amount of internalized virus (as monitored by measuring the p24 content). We found that the tested virus preparations were internalized with a high efficiency and in a timely fashion in JAR cells (Figs. 3A and 3B). Experiments were also performed with SM-570R pseudotypes and NL4-3∆Env viruses. The SM-570R construct bears a mutation in gp41 that abolishes its fusogenic activity, whereas the NL4-3∆Env 208 viruses completely lack Env due to a frameshift mutation near the env gene. Surprisingly, SM-570R and NL4-3∆Env viruses were both found to be internalized by JAR cells at a comparable level to wild-type viruses (Figs. 3C and 3D). To test viral attachment to JAR cells, cultures were exposed to the same virus preparations but at 4°C. At this temperature cell movement and viral uptake are inhibited and, consequently, the amount of p24 measured corresponds to the amount of viruses attached to the cell surface. We found very low amounts of viruses that were attached to the cells even after 4 h of incubation, indicating a weak attachment of HIV-1 to polarized trophoblastic cells. Since internalized viruses can be detected as early as 5 min after infection at 37°C, our data thus indicate that HIV-1 is rapidly internalized in polarized trophoblasts. We next addressed whether virus infection can still be observed independently of gp120 and gp41. To answer this question, polarized JAR cells were first exposed to increasing doses of reporter viruses pseudotyped with SM-WT Env for 24 h at 37°C. Subsequently, TNF-α was added for 24 h at 37°C to promote viral gene expression. As expected and in agreement with previous observations (62), we found that SM-WT viruses were able to infect the trophoblastic cell line JAR in a dose-dependent fashion (Fig. 4A). In this assay, the TNF-α-mediated reporter gene activity was increased by 37- to 46-fold when compared to unstimulated infected polarized JAR cells, thus implying robust HIV-1 LTR-driven gene expression in these cells. Importantly, this infection was blocked by the presence of the anti-retroviral drug AZT, indicating that reverse transcription has indeed occurred in trophoblasts upon HIV-1 infection. Next, polarized JAR cells were exposed to SM-570R pseudotyped and NL4-3∆Env viruses in escalating doses. Surprisingly, the Env-mutated and -deficient viruses were both found to infect JAR cells and at an even higher level than wild type viruses (Figs. 4B and 4C). Importantly, virus infection was inhibited by AZT, thus supporting the notion of true viral infection. On the other hand, no LTR-driven luciferase activity could be detected in the absence or presence of TNF-α when Jurkat cells were inoculated with NL4-3∆Env virions in escalating doses ranging from 1 ng to 150 ng of p24 (Fig. 4D). We also tested a high dose of SM-570R pseudotypes in Jurkat cells (i.e., 500 ng of p24). The reason for using such a high viral concentration was to illustrate the complete inability of this mutant virus to infect Jurkat cells. As a comparison, when Jurkat 209 cells were exposed to this high amount of viruses but this time using SM-WT pseudotyped virions, a 13-fold increase in LTR-driven reporter gene activity was detected over unstimulated infected Jurkat cells (data not shown). In summary, the important point made is that Jurkat cells are not permissive to infection with HIV-1 particles that are either fusion-defective or Env-deficient, which is in sharp contrast to what is seen in polarized trophoblasts. Experiments performed with another choriocarcinoma cell line, i.e. JEG-3, confirmed that infection of human trophoblastic cells can be achieved in a gp120/gp41-independent manner (Fig. 5). It should be noted that TNF-α-mediated induction of HIV-1 transcriptional activity was lower in JEG-3 compared to JAR cells, which is in agreement with our previous observations (62). 2.3.2 Env-mutated and -deficient HIV-1 can access the cytoplasm of polarized JAR cells The distribution of HIV-1 within vesicular and cytosolic compartments was assessed in polarized JAR cells because productive HIV-1 infection has been proposed to result from the release of p24 within the cytosol (37). Polarized JAR cells were exposed to the tested virus preparations for 4 h at 37°C. The cells were then trypsinized, washed and the levels of viruses present in the cytosolic and vesicular fractions were measured. First, to ensure that the technical procedure is valid and does not result in cross contamination of either fraction, the amounts of viruses present in the cytosolic and vesicular fractions were measured in polarized JAR cells exposed to HXB-2 pseudotypes for 30 min. Indeed, at this time point, HIV-1 has not yet accessed the cytoplasm and is therefore solely located within the endosomal compartments. As we previously published using this technical strategy (62), we found that at 30 min post-infection, the viral material was only located within the vesicular fraction of the cells (data not shown), thus confirming the appropriateness of the strategy used. VSV-G pseudotypes were used also as positive controls for the assay. The rationale being that although VSV-G pseudotypes enter cells through endocytosis, there is a rapid shift from the endocytic machinery to the cytoplasm (49). In agreement with this statement, we found that VSV-G pseudotypes were predominantly located within the cytosolic 210 fraction of polarized JAR cells (Fig. 6). Next, subcellular distribution of internalized viral particles was measured in JAR cells exposed for 4 h to SM-WT pseudotyped viral particles or NL4-3 WT virions. We found that 37% and 58% of the total internalized p24 content were located in the cytosplasm of polarized JAR cells upon infection with SM-WT pseudotyped and NL4-3 viruses, respectively. Importantly, infection with SM-570R and NL4-3∆Env viruses resulted respectively in 37% and 39% of the total intracellular p24 being cytosolic. Therefore, fusion-incompetent and Env-deficient viruses were found to access the cytoplasm of polarized trophoblastic cells with efficiencies comparable to that of wild type viruses. An alternative strategy was used to confirm the capacity of HIV-1 to gain access to the cytoplasm through a gp120- and gp41-independent process. The fluorescence resonance energy transfer (FRET)-based HIV-1 fusion assay exploits the incorporation of βlactamase-Vpr chimeric proteins inside progeny viruses and their subsequent release into the cytoplasm of target cells as a marker of fusion. The delivery of this fusion protein into the cytoplasm of the host cell is monitored by the enzymatic cleavage of the CCF2-AM dye, a fluorescent substrate of β-lactamase (βlaM) that is loaded into the target cells (12, 13). The results of three independent experiments for this assay in polarized JAR cells are illustrated in Table 1. Infection with wild type viruses resulted in βlaM-mediated cleavages ranging from 2.92% to 10.70% and 1.2% to 12% upon infection with NL4-3 and SM-WT, respectively, when compared to mock-infected cells. βlaM-mediated cleavages ranged from 7.98% to 11.7% and 4.6 to 19.33% when infection was allowed to proceed with NL43∆Env and SM-570R viruses, respectively. VSV-G pseudotypes on the other hand led to the highest values of βlaM-mediated cleavages ranging from 25.08% to 30.10%. These data are in agreement with the cell fractionation assay performed above. Hence, in cells such as polarized trophoblasts, where infection rates are lower than in CD4+ T lymphocytes, we do not expect to see high βlaM-mediated CCF2/AM cleavage values. It is important to specify that while HIV-1 is internalized primarily by endocytosis in polarized trophoblastic cells (61), CCF2-AM is cytoplasmic and does not reach these compartments (12). Therefore, in trophoblastic cells, βlaM-mediated cleavage of CCF2-AM occurs when HIV-1 is gaining access to the cytoplasm upon escaping the endosomal compartments. 211 2.3.3 Fusion-incompetent and Env-deficient viruses can integrate within the genome of polarized trophoblasts The presence of integrated viral DNA was next assessed in polarized trophoblastic cells upon infection with fusion-incompetent and Env-deficient viruses using a previously reported real-time PCR test (57). First, as a positive control for this real-time PCR assay, viral integration of VSV-G pseudotyped viruses was quantified upon infection of polarized JAR cells. As expected, we found that the number of integrated viral DNA copies obtained upon infection with VSV-G was much higher than when wild type HIV-1 was used (Fig. 7A). Next, integration levels were compared between wild type HIV-1 particles vs fusiondefective or Env-deficient viruses. High quantities of integrated HIV-1 DNA copies were detected in polarized trophoblasts upon infection with SM-WT, agreeing with the notion of true HIV-1 infection in these cells. Importantly, the number of viral DNA copies obtained upon infection with SM-570R and NL4-3∆Env viruses was comparable to the ones observed when using wild type HIV-1 virions. We next tested viral integration using Jurkat cells as controls. Although integrated provirus was observed upon infection of Jurkat with SM-WT, none was detected upon infection with SM-570R or NL4-3∆Env viruses (data not shown). The experiments conducted so far in this study were done using viral preparations produced in human embryonic kidney 293T cells. An important question arises in this context. Indeed, is the Env-independent virus infection of trophoblasts related to unique fusogenic properties derived from 293T cells (virus producer cells) that would be in turn acquired by HIV-1 upon budding, or could this phenomenon be also seen when using viruses produced in more physiological cell types? To answer this important question, fully competent R5 (i.e., JR-FL) and X4 (i.e., NL4-3) viruses were harvested upon infection of peripheral blood mononuclear cells (PBMCs) and were used to infect polarized trophoblasts in the presence or absence of T-20 before assessing the amount of integrated viral DNA copies. In agreement with our previous data, we found that T-20 had no impact on the levels of integrated viral DNA copies upon infection of polarized trophoblasts with NL4-3 and JRCSF produced in PBMCs (Fig. 7B). In a control experiment, integration of NL4-3 particles in Jurkat cells was reduced by 75% upon a treatment with T-20 (data not shown). 212 2.3.4 HIV-1 internalization in polarized trophoblasts is mediated at least partly through HSPGs Since entry of HIV-1 into polarized trophoblastic cells is CD4-, gp120- and gp41independent, we next investigated how this event could occur. HSPGs have been suggested as putative HIV-1 attachment/entry receptors based on the demonstration that heparinase treatment, which removes all cell surface heparan sulfate chains, diminishes HIV-1 infection of HeLa-CD4 epithelial cells and monocyte-derived macrophages (43, 52). We first tested the effect of heparin with the aim at blocking interactions between HIV-1 and heparan sulfate at the cell surface. Heparin strongly decreased entry of the two strains of HIV-1 tested (Figs. 8A and 8B). In order to verify whether the effect induced by heparin was indeed related to receptor inhibition and not due to a steric hindrance phenomenon related to heparin, polarized JAR cells were treated with heparinase to remove heparan sulfate from the cell surface of polarized JAR cells before the cells were exposed to Ada-M or HXB-2 pseudotypes. A decrease in virus internalization was observed upon treatment with heparinase (Figs. 8C and 8D). Moreover, internalization of NL4-3∆Env viruses was also diminished upon a pre-treatment either with heparin (Fig. 8E) or heparinase (Fig. 8F). 2.4 Discussion This paper addressed the early steps of HIV-1 replicative cycle in polarized trophoblasts, a cell type considered as a portal of entry for in utero vertical transmission of this retrovirus. We used different technical strategies to demonstrate that the process of virus infection proceeds through a gp120/CD4-independent mechanism: i) a blocking anti-CD4 antibody and soluble CD4; ii) the fusion inhibitor T-20; iii) fusion-incompetent viruses (i.e., SM570R); and iv) viral particles lacking both gp120 and gp41 Env glycoproteins (i.e., NL43∆Env). All of these approaches demonstrated that trophoblastic cells can be infected by viruses lacking functional Env glycoproteins. Moreover, three important elements in this paper are essential for making this determination. First, we have shown that gp120/gp41deficient viruses can access to the cell cytoplasm upon virus internalization. It is important to point out that endosome inhibitors abolish infection of trophoblasts with such mutant viruses (61, 64), implying that HIV-1 Env-deficient infection like wild type viruses in these 213 cells is endocytic in nature. Based on our current data, we conclude that HIV-1 endosomal escape occurs in trophoblastic cells through a mechanism that is independent of the viral Env glycoproteins. Second, virus gene expression upon infection with wild type and Envdeficient viral particles was inhibited by the presence of AZT. This indicates that reverse transcription readily occurs when infection is performed with Env-deficient viruses. Third, integrated viral DNA is detected in cells inoculated with gp120/gp41-deficient viruses, supporting the concept that Env-deficient viral particles efficiently complete the early events of virus life cycle. Importantly, integration was seen when using viruses produced not only in 293T cells but also in physiological producer cells such as PBMCs. This fact brings great credibility to the biological relevance of our findings. Given that the cytoplasmic delivery of viral material, reverse transcription (controlled by AZT) and viral DNA integration are potent markers of true HIV-1 infection in CD4+ T cells and considering that these various events are observed in polarized trophoblasts following exposure to Env-deficient viruses at levels comparable to wild type virions, we conclude that the process of HIV-1 internalization leading to infection of polarized trophoblastic cells is independent of the normal interactions between CD4 and coreceptors with gp120. It has been suggested that the natural presence of certain cytokines (e.g. TNF-α) during pregnancy in the vicinity of trophoblastic cells might create favorable conditions leading to vertical transmission of this retrovirus (62). The expression of these cytokines is highly regulated according to the stage of placental development and it has been postulated that windows of opportunity are transiently created for the induction of viral expression by extracellular factors in trophoblasts (42, 62, 67). We found that the presence of TNF-α was required to promote viral gene expression of Env-deficient viruses in polarized trophoblastic cells. Under these conditions, the levels of viral expression achieved were comparable to, if not higher than when wild type viruses were used instead. Hence, we may conclude that while infection with Env-deficient HIV-1 particles is low, it is nonetheless as equally effective as with wild type viruses. Infectivity experiments with HIV-1 are in most cases carried out in human cells that are highly susceptible to HIV-1 infection due to expression of detectable levels of CD4 and 214 appropriate chemokine coreceptors (i.e., CXCR4 or CCR5), which is not the case in trophoblasts (28, 42, 68). Because of this, these cells display a weak susceptibility to HIV-1 infection and, as a consequence, higher quantities of viruses are required to detect virus infection in such cells. In keeping with this, previous published studies with cells that express no or very little CD4 (e.g. macrophages, astrocytes and epithelial cells) have been performed with amounts of viruses that exceeds what is normally used with CD4+ T lymphocytes. For example, in several published reports the process of virus entry inside such cell types was monitored upon exposure to a viral input ranging from 50 to 450 ng of p24 (10, 15, 35, 38, 46). In the present study, HIV-1 infection was achieved with a viral input as little as 10 ng of p24 per million of polarized JAR cells. This being said, it is important to point out that viruses are constantly produced under natural conditions and cells are thus continuously exposed to both cell-free and cell-associated viruses, which is not the case under in vitro studies. Moreover, viral loads are always measured in peripheral blood. It is possible that virus concentrations might be different in some specific tissues such as the placenta. Indeed, as previously described during pregnancy, a complex cytokine network is present at the maternal-fetal interface in order to support normal growth and development of the placenta and fetus (51). It has been shown that the period around parturition is associated with increased production of proinflammatory mediators by gestational tissues. Therefore, viral loads can fluctuate in such a microenvironment due to temporal changes of the levels of cytokines and it is possible that viral loads in the placental environment can be more important at a specific time point compared to what is usually found in peripheral blood. Although the susceptibility of polarized trophoblasts to HIV-1 infection is less than that of CD4+ T cells (64), the importance of these cells in vertical transmission of HIV-1 is provided by the fact that the virus is detected in trophoblasts in both early and term placentas (22, 34, 69). This suggests that viral loads that are seen in HIV-1-infected individuals are sufficient to lead to infection of trophoblasts under natural conditions. Based on theses notions, we are confident that our data represent an essential starting point for a better comprehension of such complex in vivo process. Internalization of HIV-1 through a process not relying on gp120/CD4 interactions has been demonstrated to occur in other cell types (37). However the great novelty of our findings 215 resides in the fact that, contrary to most of these cell types, HIV-1 gp120/gp41-independent entry within trophoblasts results in virus gene expression. In support of these findings, it was reported that HIV-1 can productively infect several epithelial cell lines, with low but significant efficiencies in a CD4- and Env-independent process (15, 46). On the other hand, HIV-1 Env-independent infection of CD4+ T cells has been documented (15). Of note, these latter data are surprising for two reasons. First, it was shown that internalization of Envdeficient viruses in HeLa-CD4 and Jurkat cells results in viral particles located exclusively within the vesicular endosome fraction. Second, we and others have observed that infection of Jurkat cells with Env-deficient viruses is not productive (this report and (37, 54)). Therefore, Env-independent infection of target cells suggests an alternative pathway for HIV-1 transmission that would be of importance in epithelial cells. We also provide evidence that heparin and heparinase significantly reduced viral uptake in polarized trophoblastic cells, implying that HSPGs play an important role in mediating virus-cell interactions leading to a rapid and effective entry process. Moreover, internalization of Env-deficient viruses was also affected by these treatments, which means that HSPGs-mediated interactions between the viral entity and trophoblasts do not involve virus-encoded gp120 and gp41. Supporting the notion that HSPGs may be involved in HIV1 trophoblast infection in vivo, syndecan-1 is expressed throughout pregnancy solely in the syncytiotrophoblasts, while syndecan-2, -4 and glypican-1 are expressed in villous cytotrophoblasts and extravillous cytotrophoblasts as well as in the syncytiotrophoblasts (19). Moreover, heparan sulfate within HSPGs are linear, polysulfated and, thereby, highly negatively charged GAG polysaccharides and their binding to a wide variety of ligands is largely dependent on ionic interactions (5). This notion fully agrees with the observation that although HIV-1 internalization is extremely rapid, binding of HIV-1 to trophoblasts is weak (62). The fact that HIV-1 uses unusual entry pathways or attachment molecules has been documented in various cell types, albeit gp120 and gp41 are still required in these other cells. Indeed, although some cells express low levels of CD4, CCR5 and CXCR4, they are still susceptible to HIV-1 infection. For instance, SDF-1α, RANTES and MIP-1α/β do not 216 prevent HIV-1 entry into brain microvascular endothelial cells (BMVECs), which are CD4negative (1, 6). Similarly, in astrocytes, HIV-1 entry occurs in a CD4-, CCR5- and CXCR4independent fashion by receptor-mediated endocytosis of the human mannose receptor (10, 35). Moreover, there is now compelling evidence that HIV-1 infection of CD4-negative cells such as epithelial cells is occurring via attachment to galactosyl ceramide (GalCer) (25), while HSPGs serve as the main attachment receptor for HIV-1 on human umbilical vein endothelial cells and macrophages (7, 52). On the other hand, neither heparin nor heparinase completely blocked viral uptake in trophoblasts, hence suggesting that other types of receptors may act concomitantly for HIV1 internalization in polarized trophoblastic cells. In this regard, it has been shown that transcytosis of HIV-1 across the polarized trophoblastic cell line BeWo can be blocked by antibodies to GalCer (31). In addition, several putative alternate HIV-1 receptors, recognized to act as such on other cell types, are present on the surface of trophoblasts. These include C-type lectins such as the mannose receptor and preliminary studies conducted in our laboratory indicate that various sugars and glycolipids can partly block internalization of HIV-1 in polarized trophoblastic cells (unpublished observations). Further experiments are warranted to illustrate their biological significance. The fact that HIV-1 uses several attachment factors distinct from CD4/CCR5/CXCR4 on a given cell type is not unique to trophoblasts. Indeed, HSPGs, C-type lectins such as DC-SIGN or the mannose receptor as well as the Fc or complement receptors can all be used by HIV-1 for entry into macrophages and dendritic cells (27, 45, 52, 58). Thus, HIV-1 is now recognized to use diverse and multiple attachment receptors (other than CD4, CXCR4 and CCR5) on a given cell type, not only that but also, these attachments factors will differ between different cell types. Finally, it has been hypothesized that vertical transmission of HIV-1 may be favored by the presence of DC-SIGN/DC-SIGNR-expressing cells within the placental environment (56). However, this property would apply to transmission via micro breaches because these attachment receptors are expressed in maternal macrophages, placental capillaries and Hofbauer cells, but not in trophoblastic cells (56). 217 The precise mechanism through which HIV-1 can reach the cytoplasm and integrate within the host chromatin of polarized trophoblasts is still undefined. However, it is important to recall that HIV-1 infection of trophoblasts requires a transit via the endosomal compartments (61). In this context, HIV-1 must escape the endosomes to reach the cytoplasm in trophoblasts. On the other hand, it is well documented that HIV-1 carries a lipid membrane and acquires a wide array of host cell proteins upon budding (reviewed in (11)). Based on this information, two scenarios can be proposed to explain how HIV-1 can escape the deleterious endosomal machinery. First, it can be proposed that HIV-1 has evolved to exploit the endosomal hydrolases to escape into the cytoplasm, which represents a more favorable environment for the virus. However, this hypothesis is not supported by some recent data (64). Alternatively, HIV-1 might undergo fusion within the endosomes via yet to be defined interactions between virus-anchored host proteins and endosomal proteins within trophoblasts. It is recognized that HIV-1 infection from the endosomes is possible in macrophages, lymphocytic cells and HeLa cells when viral particles are spared from degradation (24, 54). Moreover, images of HIV-1 particles internalized in endocytic vesicles and undergoing fusion with endosomal membrane have been observed in macrophages and trophoblastic cells (38, 47). Interestingly, a retrograde pathway was discovered whereby molecules, such as MCH-II and MP6R, return from the internal vesicles to other cellular destination. It is thought that protein relocation within the endosomes requires fusion between its membrane subcompartments – the so-called back fusion event (14, 29, 40, 44). The cellular machinery involved in this process is currently unknown. It is tempting to speculate that similar mechanisms are in action that would allow virions to escape from the endosomal compartments in polarized trophoblastic cells. Experiments are currently in progress to address this possibility but it is clear that defining how HIV-1 can escape from the endosomes in polarized trophoblasts represent a unique opportunity to unravel the cellular machinery controlling intra-endosomal fusion. Indeed, HIV-1 has been a powerful tool in the past to elucidate crucial cell biology issues such as the involvement of Hrs in endosomal sorting (reviewed in (16)). In summary, the data presented in this study further support the notion that infection of polarized trophoblastic cells by HIV-1 is fundamentally different from what is known for 218 CD4+ T lymphocytes. It was previously established that HIV-1 infection in human trophoblasts relies heavily on the endosomes (61). Moreover, HIV-1 binding to trophoblasts is weak but virus uptake by these cells is extremely rapid (starting within less than 5 min) (62). We now provide key information on the early events associated with HIV-1 life cycle in polarized human trophoblasts. Indeed, our experiments illustrate that HIV-1 infection occurs independently of gp120 and gp41 whereas HSPGs serve as virus attachment receptors on trophoblasts. Based on these observations, our current model proposes that HIV-1 interacts with trophoblasts via weak interactions such as HSPG-mediated cell adsorption. This process leads to a rapid and constitutive endocytosis of virions. Infection ensues in the absence of the viral Env glycoproteins gp120 and gp41 through endosomal escape and access to the cytoplasm. In the future, it will be of prime importance to define how HIV-1 escapes the endosomal compartments to more fully understand the process of HIV-1 infection in trophoblasts. 2.5 Acknowledgements We express our appreciation to Sylvie Méthot for editorial assistance. This study was supported by a grant to M.J.T. from the Canadian Institutes of Health Research (CIHR) HIV/AIDS Initiative (HOP-67259). This work was performed by G.V. in partial fulfillment of her Ph.D. Degree in the Program of Microbiology-Immunology, Faculty of Medicine, Laval University. G.V. and S.G. are the recipient of a CIHR Doctoral Research Award from the HIV/AIDS Research Program and M.J.T. holds a Tier 1 Canada Research Chair in Human Immuno-Retrovirology. 219 2.6 References 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. Argyris, E. G., E. Acheampong, G. Nunnari, M. Mukhtar, K. J. Williams, and R. J. Pomerantz. 2003. Human immunodeficiency virus type 1 enters primary human brain microvascular endothelial cells by a mechanism involving cell surface proteoglycans independent of lipid rafts. J. Virol. 77:12140-12151. Arias, R. A., L. D. Munoz, and M. A. Munoz-Fernandez. 2003. Transmission of HIV-1 infection between trophoblast placental cells and T-cells take place via an LFA-1-mediated cell to cell contact. Virology 307:266-277. Azocar, J., and M. Essex. 1979. 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Jurkat cells were pre-treated with PBS (vehicle), an isotype-matched irrelevant antibody (control antibody/IgG2a) or a blocking anti-CD4 antibody (SIM.2) before exposure to reporter viruses pseudotyped with SM-WT Env (panel A) for 24 h at 37°C. In some experiments, polarized JAR cells were pretreated first with PBS (vehicle), the control antibody, or SIM.2 and then exposed to Ada-M (panel B) or HXB-2 (panel C) pseudotypes for 24 h at 37°C. The cells were then either left unstimulated or stimulated for 24 h with TNF-α (10 ng/ml). Viral infection was monitored by measuring luciferase activity in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as fold increase ± S.D. of treated cells over mock-infected cells without stimulation and are representative of three independent experiments. Fig. 2. The fusion inhibitor T-20 does not inhibit HIV-1 infection of polarized JAR cells. Polarized JAR cells were exposed to Ada-M (panel A) or HXB-2 (panel B) pseudotyped reporter viruses in the presence of the indicated concentrations of T-20 for 24 h at 37°C. In some experiments, Jurkat cells were exposed to wild type NL4-3 viruses (panel C) in the absence or presence of 1.0 μg/ml of T-20 for 24 h at 37°C. Cells were then either left untreated or stimulated for 24 h with TNF-α (10 ng/ml) together with a second dose of T20. For cells infected with reporter viruses, luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). For Jurkat cells infected with fully competent viruses (i.e., NL4-3), infection was evaluated by estimating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 3. Viral internalization in polarized trophoblasts occurs independently of gp120/gp41. Polarized JAR cells were exposed to SM-WT pseudotyped (panel A), wild type NL4-3 (panel B), SM-570R pseudotyped (panel C), or Env-deficient viruses (NL43∆Env) for the indicated time periods either at 4°C (to estimate binding) or 37°C (to 226 estimate internalization). The cells were then treated as described in Materials and Methods. Viral binding and internalization were measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 4. Viral infection in polarized trophoblasts occurs independently of gp120/gp41. Polarized JAR cells were exposed to increasing concentrations of SM-WT pseudotyped (panel A), SM-570R pseudotyped (panel B), or Env-deficient reporter viruses (NL4-3∆Env) (panel C) in the absence or presence of AZT (10 µM) for 24 h at 37°C. In some experiments, Jurkat cells (panel D) were exposed for 24 h at 37°C to SM-570R pseudotyped (500 ng of p24) or Env-deficient viruses (NL4-3∆Env) (1, 10, 50 and 150 ng of p24). The cells were then stimulated for 24 h with TNF-α (10 ng/ml). Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 5. Trophoblastic JEG-3 cells are also infected through a gp120/gp41-dependent mechanism. JEG-3 cells were exposed to Ada-M pseudotyped, HXB-2 pseudotyped, Envdeficient (NL4-3∆Env), SM-WT pseudotyped, or SM-570R pseudotyped reporter viruses for 24 h at 37°C. The cells were then stimulated for 24 h with TNF-α (10 ng/ml). Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 6. Cytosolic release of p24 in polarized trophoblasts is comparable between wild type, fusion-incompetent and Env-deficient viruses. Polarized JAR cells were exposed to SMWT pseudotyped, SM-570R pseudotyped, wild type NL4-3, Env-deficient pseudotyped (NL4-3∆Env), or VSV-G pseudotyped viruses for 4 h at 37°C. The cells were then washed, trypsinized and resuspended in a swelling buffer. The cells were next disrupted by Dounce homogenization and p24 levels were evaluated in each cellular fraction (i.e., cytosolic and vesicular). Data shown are expressed as the means ± S.D of the ratio of p24 present in the 227 cytosol or vesicles over the sum of p24 present in the two fractions. Data shown are representative of three independent experiments. Fig. 7. Fusion-incompetent and Env-deficient viruses undergo integration in the genome of polarized trophoblasts. Polarized JAR were either left untreated or exposed to VSV-G pseudotyped, SM-WT pseudotyped, SM-570R pseudotyped, or Env-deficient reporter viruses (NL4-3∆Env) for 48 h at 37°C (panel A). Polarized JAR were either left uninfected (mock) or exposed to fully competent viruses (i.e., NL4-3 or JR-CSF) that were produced in PBMCs for 48 h at 37°C (panel B). Virus infection was performed either in the absence or presence of the fusion inhibitor T-20. Total cellular DNA was isolated and real-time PCR assays were conducted to quantify reverse transcribed and integrated HIV-1 specific DNA. Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 8. HIV-1 internalization in polarized trophoblasts is reduced by heparin and heparinase treatment. Polarized JAR cells were exposed to Ada-M pseudotyped (panel A), HXB-2 pseudotyped (panel B), or NL4-3∆Env viruses (panel E) for 1 h at 37°C in the absence or presence of increasing concentrations of heparin. In some experiments, polarized JAR cells were first pretreated with increasing doses of heparinase before exposure to Ada-M pseudotyped (panel C), HXB-2 pseudotyped (panel D), or NL4-3∆Env viruses (panel F) for 1 h at 37°C. Cells were finally washed and lysed and HIV-1 internalization was assessed by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. 228 Section 4 4.1 Table 1 Tables 229 Section 5 5.1 Figure 1 Figures 230 5.2 Figure 2 231 5.3 Figure 3 232 5.4 Figure 4 233 5.5 Figure 5 234 5.6 Figure 6 235 5.7 Figure 7 236 5.8 Figure 8 237 Chapitre 4. PARCOURS INTRACELLULAIRE DU VIH-1 DANS LES TROPHOBLASTES Section 1 Troisième article scientifique 1.1 Title page 1.1.1 Title The endocytic host cell machinery plays a dominant role in the intracellular trafficking of incoming HIV-1 in human placental trophoblasts. 1.1.2 Authors Gaël Vidricaire, Michael Imbeault and Michel J. Tremblay. 1.1.3 Affiliation Research Center in Infectious Diseases, CHUL Research Center, and Faculty of Medicine, Laval University, Quebec, Canada. 1.1.4 Corresponding author Mailing address: Laboratory of Human Immuno-Retrovirology Research Center in Infectious Diseases, RC709 CHUL Research Center 2705 Laurier Blvd. Quebec (QC), Canada, G1V 4G2 Phone: (418) 654-2705. Fax: (418) 654-2212 1.2 Résumé La transmission verticale du VIH-1 est la première cause d’infection par ce rétrovirus chez le nouveau-né. Dans cet article, nous décrivons pour la première fois qu’il existe, dans les trophoblastes polarisés, un lien entre l’internalisation par endocytose du VIH-1 et 238 l’expression génique du virus. Pour clarifier l’association entre l’endocytose et le devenir du VIH-1 dans les trophoblastes polarisés, nous avons suivi pas à pas, par microscopie confocale, les mouvements du VIH-1 dans les compartiments endocytaires. Les virions sont d’abord localisés dans les endosomes précoces, puis plus tard, ils se rendent aux endosomes tardifs. Nous avons aussi détecté la présence du VIH-1 dans les endosomes de recyclage et au pôle basolatéral des cellules. Nous avons observé, en utilisant des cellules indicatrices, que le VIH-1 est recyclé et transcytosé. Ces résultats indiquent que le transport du VIH-1, à la suite de son internalisation par les trophoblastes humains, est un processus complexe requérant l’active participation de la machinerie endocytaire de la cellule-hôte. 1.3 Abstract Vertical transmission of human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) is the primary cause of infection by this retrovirus in infants. In this study, we report for the first time that there is a correlation between endocytic uptake of HIV-1 and virus gene expression in polarized trophoblasts. To shed light on the relationship between endocytosis and the fate of HIV-1 in polarized trophoblasts, the step-by-step movements of HIV-1 within the endocytic compartments were tracked by confocal imaging. Incoming virions were initially located in early endosomes. As time progressed, virions accumulated in late endosomes. HIV-1 was also found in apical recycling endosomes and at the basolateral pole. Experiments performed with indicator cells revealed that HIV-1 is recycled and transcytosed. These data indicate that the intracellular trafficking of HIV-1 upon entry into polarized human trophoblasts is a complex process which requires the active participation of the endocytic host cell machinery. Section 2 2.1 Introduction Worldwide, 3.2 million children under the age of 15 years are infected with human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) (36). Mother-to-child transmission of HIV-1 is the primary cause of infection with this retrovirus in children (36). Antiretroviral therapies 239 significantly reduce the incidence of vertical transmission (25). However, access to the treatments currently available is extremely limited in developing countries. As a result, initiatives to prevent mother-to-child transmission of HIV-1 are now aimed at developing strategies that are readily available to women. In this context, it is well recognized that a better understanding of how and when vertical transmission occurs is crucial. The mechanism of in utero transmission of HIV-1 is poorly understood, but several lines of evidence support direct implication of the placenta, which is composed of a double layer of cytotrophoblasts and syncytiotrophoblasts. These cells separate the maternal and fetal blood circulations and control fluxes between them. HIV-1 undergoes productive replication in the placenta both in vitro and in vivo (2, 20, 39), and the permissiveness of trophoblasts to infection by HIV-1 is an order of magnitude lower than that of CD4+ T lymphocytes, the primary target of HIV-1 (26). It has been shown that HIV-1 may also transcytose across the trophoblastic cell layer (15). Transcytosis is a process whereby virions (or molecules such as immunoglobulin G [IgG]) are internalized by endocytosis at one pole of the cells, then transported in a vesicular system, and released intact at the opposite pole. This process occurs independently of virus replication but may take place simultaneously. It has been postulated that following infection of trophoblasts and/or transcytosis across these cells, HIV-1 is released from the basolateral pole of the trophoblasts (facing the fetal circulation), leading to productive infection of the underlying fetal cells. HIV-1 enters CD4+ T lymphocytes by fusion at the cell surface upon interaction between the viral envelope glycoprotein gp120 and the primary cellular receptor CD4 and coreceptor CXCR4 or CCR5 (33). The question of viral entry in trophoblasts is still a matter of debate, since these cells express no or very little CD4, while expression of the HIV-1 coreceptors, CXCR4 and CCR5, may decline from the first to the third trimester of pregnancy. Contrary to what was assumed, evidence that HIV-1 enters massively into trophoblasts, predominantly via endocytosis, has been published. These cells were also found to sustain virus production (37). Whether a functional correlation exists between endocytic uptake and infection in trophoblasts is an important question that remains to be answered. 240 Interestingly, trophoblasts form a polarized epithelium-like monolayer in vivo. One of the consequences of cell polarity is the presence of polarized (apical and basolateral) endocytic pathways, each of which uses a complex succession of intracellular compartments (which include the early, late, and recycling endosomes). These pathways lead to recycling, degradation, and transcytosis of internalized molecules on an ongoing basis. Given that HIV-1 is thought to enter polarized trophoblasts by endocytosis, upon viral entry, incoming virions will be trapped within endocytic compartments. Therefore, if HIV-1 takes different endocytic pathways, as is the case for internalized molecules, the incoming viral particles may have different fates. We hypothesize that these fates would be as follows. First, part of the internalized virions is degraded in the lysosomal machinery. Second, infection may be associated with early transit through the endosomes. Two other endocytic processes, which are independent of virus replication, are also likely to occur: transcytosis of virions to the basolateral pole and recycling to the apical pole. As discussed previously (15), transcytosis has already been suggested. However, recycling of HIV-1 has never been described previously. Recycling of HIV-1 would be the process whereby, upon internalizing HIV-1, the cells would rapidly return part of these internalized virions to the place from which they initially came, the apical pole. This is an interesting concept, because recycling may be a mechanism through which vertical transmission of HIV-1 may be avoided or reduced by the cells. Based on these avenues, knowing where HIV-1 particles are located within the intracellular vesicles upon internalization becomes crucial for (i) defining the pathway associated with the infectious cycle of HIV-1 in trophoblasts and (ii) unveiling the early steps of the HIV-1 life cycle associated with transcytosis and recycling. In this paper, we provide the first evidence that there is a functional link between the presence of HIV-1 within the endosomes and infection of trophoblasts. In addition, we demonstrate that internalized HIV-1 particles are both transcytosed to the basolateral pole and recycled to the apical pole upon entry into these cells. By use of confocal imaging, incoming virions were found broadly distributed within the different endocytic compartments in polarized trophoblasts. The endocytic host cell machinery thus participates actively in HIV-1 replication in polarized human trophoblasts, fully supporting the notion that HIV-1, upon internalization by endocytosis, has several possible fates, including 241 degradation, infection, recycling, and transcytosis in these cells. The clinical relevance of the data presented is high, since trophoblasts are believed to play a pivotal role in motherto-infant transmission of this deadly retrovirus. 2.2 Material and Methods 2.2.1 Cells The JAR cell line was obtained from the American Type Culture Collection (Manassas, Va.). 293T cells were provided by W. C. Greene (J. Gladstone Institutes, San Francisco, Calif.). The LuSIV reporter cell line, kindly provided by J. E. Clements (The John Hopkins University School of Medicine, Baltimore, Md.), was derived from the CEMx174 parental cell line and carries the luciferase reporter gene under the control of the SIVmac239 long terminal repeat. All three cell lines were maintained as previously described (37). 2.2.2 Molecular constructs and preparation of virus stocks pNL4-3 is a full-length infectious molecular clone of HIV-1. The NL4-3-Luc E–R+ vector was constructed by inserting a frameshift mutation near the env gene and inserting the firefly luciferase reporter gene into the nef gene (4, 12). Both constructs were obtained through the AIDS Repository Reagent Program (Rockville, Md.). The pcDNA-1/Ampbased expression vector coding for the HIV-1 Ada-M (M-tropic) full-length envelope protein was generously provided by N. R. Landau (The Salk Institute for Biological Studies, La Jolla, Calif.). Viruses were produced by calcium phosphate transfection of 293T cells, as described previously (8, 10, 37). 2.2.3 Infection assays JAR cells were seeded in 24-well cell culture inserts containing a 0.4-µM-pore-size polyethylene terephthalate track-etched membrane (Becton Dickinson Labware, Franklin Lakes, N.J.). The cells were grown to complete confluence and polarized for 4 days. Transepithelial electric resistance (TEER) was measured by using a Millipore (Billerica, Mass.) instrument. The polarized JAR cells were pretreated at 37°C for 30 min with bafilomycin A1 (0.1 µM) or NH4Cl (10 mM). HIV-1 particles pseudotyped with Ada-M 242 envelope (250 ng of p24) were then added, and the cells were incubated at 37°C for 24 h. At this point, tumor necrosis factor alpha (10 ng/ml) (generously provided by P. Naccache, CHUL Research Center, Quebec, Quebec, Canada) was added for 24 h to induce virus gene expression (37). Finally, luciferase activity was monitored in cell lysates as described previously (5). 2.2.4 Viral entry and fluorescence labeling JAR cells were seeded in 24-well cell culture inserts as described above. HIV-1 particles pseudotyped with Ada-M envelope (250 ng of p24) were added in the upper chamber for 5 min to 24 h at 37°C. To remove all noninternalized viral particles, the cells were then acidtreated for 1 min (0.5 M NaCl, 1% acetic acid) and rapidly washed three times with cold phosphate-buffered saline (PBS). Cells were fixed with 2% paraformaldehyde for 20 min, permeabilized for 4 min with 0.3% Triton X-100, and blocked with 1% bovine serum albumin for 10 min. At this point, JAR cells were incubated for 1 h on ice with primary antibodies (diluted in PBS containing 1% bovine serum albumin and 0.03% Triton X-100) and subsequently with fluorescently conjugated secondary antibodies (diluted in the same way as the primary antibody). The membranes were peeled off from the transwells and placed on a slide, with the apical side facing up. A drop of 90% glycerol was added on the membrane, and a glass coverslip was placed on top. 2.2.5 Entry assay with bafilomycin A1 JAR cells were seeded in 24-well cell culture inserts (as described above). The polarized JAR cells were pretreated at 37°C for 30 min with 95% ethanol (vehicle) or bafilomycin A1 (0.1 µM). HIV-1 particles pseudotyped with Ada-M envelope (250 ng of p24) were then added, and the cells were incubated at 37°C for 4 h. The cells were washed, fixed, and stained as described in the preceding section. 2.2.6 Recycling and transcytosis assays JAR cells were seeded in 24-well cell culture inserts as described above. NL4-3 (400 ng of p24) was added in the upper chamber for 5 min to 4 h at 37°C or for 1 h at 4°C. Each time 243 point was done in triplicate. The medium was removed from the cells, and trypsin was added for 8 min at 4°C (this treatment did not affect the integrity of the cell barrier). The cells were washed with cold PBS three times on ice with mild agitation. The transwells were placed in new 24-well plates, fresh Dulbecco's modified Eagle medium was added to the lower and upper chambers, and the cells were incubated at 37°C for 3.5 h to allow recycling or transcytosis of internalized virions. At this point, the media in the upper and lower chambers were collected. LuSIV cells were added to the collected media and grown for 6 days. Luciferase activity was monitored in the LuSIV cell lysates as described previously (5). 2.2.7 Antibodies Purified human anti-HIV-1 (from pooled sera of HIV-1-infected patients) was prepared in our laboratory. Pooled sera from healthy individuals were used as controls (generously provided by P. Naccache). The following reagents were also used in this work: rhodaminephalloidin, mouse anti-golgin-97 (Molecular Probes, Eugene, Oreg.), mouse anti-ZO-1, mouse anti-EEA1 (BD Biosciences, Mississauga, Ontario, Canada), mouse antiCD63/tetramethyl rhodamine isothiocyanate (TRITC)-conjugated Lamp3 (Santa Cruz Biotechnologies, Santa Cruz, Calif.), rabbit anti-Rab11 (Zymed Laboratories Inc, South San Francisco, Calif.), and mouse anti-PDI (Stressgen Biotechnologies, Victoria, British Columbia, Canada). The secondary antibodies were an Alexa 488-conjugated goat antihuman antibody, Texas Red goat-anti mouse IgG (H+L), Alexa Fluor 633-conjugated goat anti-rabbit IgG (Molecular Probes), and Cy5-conjugated goat anti-mouse IgG (BioCan Scientific Inc., Mississauga, Ontario, Canada). 2.2.8 Confocal laser scanning, colocalization analysis and digital image preparation Samples were analyzed by using a Fluoview FV300 confocal laser scanning biological microscope (Olympus America, Melville, N.Y.). Data were captured by using a 60x oil objective. Slides were scanned at 1-µm intervals and at a dimension of 512 by 512 pixels with a x3 zoom magnification. For a given time course, all the settings on the microscope 244 were kept constant for all the samples. Each experiment was repeated five times, and for each individual experiment, all the samples were scanned at three different locations. Colocalization analyses and statistics were generated using the MetaMorph Offline software (version 6.1; Universal Imaging Corp., West Chester, Pa.). Digital images were produced using the MetaMorph Offline software (version 6.1), Adobe Photoshop (version 8), and Adobe Illustrator (version 9; Adobe Systems Inc., Ottawa, Ontario, Canada). To calculate colocalization, the following sequential operations were performed by the Metamorph software. The threshold was defined for each dye individually and applied to each cell layer and at all time points of a time course. The mock-infected sample (also labeled with anti-HIV-1) was used to define the background signal for HIV-1. Next, the area of signals and the integration were calculated for both HIV-1 and the marker of interest (EEA-1, CD63, or Rab11) sequentially for all the planes of a given stack (i.e., a time point). The area of a signal corresponds to the total number of pixels present on a given plane (cell layer). The integration corresponds to the total number of pixels multiplied by the average of the signal on a particular plane. Finally, colocalization events were calculated based on algorithms defined in the Metamorph software. Colocalization events are expressed as the ratio of the integration of Ada-M to the integration of the marker of interest and vice versa. The area of the signal, the integration, and the colocalization were calculated individually for Ada-M and the marker of interest, sequentially for all the planes of a given stack over the studied time course. Excel log files were generated to compile the calculations, and graphs were plotted. The overlay panel is a superimposition of both labels. The colocalization panel is a binary image corresponding to the simultaneous presence of both signals at the same location. 2.3 Results 2.3.1 HIV-1 rapidly enters polarized trophoblasts Experimental models for studying virus entry into, and infection of, epithelial cells include primary cells. However, purification of primary trophoblasts is extremely difficult and results in the loss of cell polarity (7). The human trophoblastic cell lines BeWo, JAR, and 245 JEG-3 offer an attractive alternative, since they exhibit many characteristics of the early placenta (29). Moreover, they can form tight polarized barriers when cultured on permeable supports (17). To more closely mimic the trophoblastic barrier in vivo, we used the cell line JAR, which was grown for 4 days on permeable supports, leading to formation of a polarized epithelium-like monolayer. Indeed, as monitored by confocal microscopy, they formed a compact cell monolayer that expressed the tight junction marker ZO-1. Moreover, they developed a TEER of 45 per cm2. JAR cells were chosen over BeWo and JEG-3 cells because HIV-1 expression was higher in the former (37). Following exposure to the macrophage-tropic HIV-1 strain Ada-M for 5 min to 12 h, the intracellular behavior of HIV-1 in polarized human trophoblasts was visualized by confocal microscopy. Purified polyclonal antibodies isolated from pooled human sera from HIV-1positive patients were used (34), followed by an Alexa 488-conjugated goat anti-human antibody. The specificity of the signal was tested by incubating mock- and virus-infected polarized JAR cells with pooled sera from uninfected healthy donors (data not shown). Via actin staining (rhodamine-phalloidin), we clearly see that the cells are confluent and cover the entire field of view (Fig. 1), confirming that the cells form a tight layer. Interestingly, HIV-1 was found to enter the cells rapidly, since viruses were already detected 5 min after exposure. The amount of viruses gradually increased to reach a peak by 4 h after entry. At 4 h, the amount of viral internalization was truly impressive and HIV-1 had penetrated into virtually 100% of the cells. These data are perfectly in line with a previous study evaluating the kinetics of HIV-1 entry by use of a p24 assay (37). We estimated that the number of viral particles internalized by polarized trophoblasts corresponds to approximately 25% of the initial viral inoculum added to these cells. Of note, similar results were obtained with a T-tropic variant of HIV-1, NL4-3 (data not shown). Studies were also conducted with HIV1 virions loaded with an enhanced green fluorescent protein-Vpr fusion protein. The intensity of the HIV-1-specific signal was much lower when this technical strategy was used, probably because of the low number of Vpr molecules known to be inserted per single mature virus (an average of 100 to 200). Moreover, different HIV-1 proteins are most likely recognized by polyclonal anti-HIV-1 antibodies, a factor resulting in enhancement of HIV1-specific signal intensity. Therefore, the intracellular behavior of HIV-1 in polarized 246 human trophoblasts was visualized by using purified polyclonal antibodies isolated from pooled human sera from HIV-1-positive patients. 2.3.2 Correlation between endocytic uptake and subsequent infection in trophoblasts If a correlation exists between HIV-1 endocytosis and infection of trophoblasts, then the endosomes must play a pivotal role in this process. Therefore, blocking the function of the endosomes would translate into a reduction of virus gene expression. To verify this hypothesis, endosome inhibitors of two classes were tested: the inhibitor of vacuolar proton ATPase bafilomycin A1 and the lysosomotropic weak base NH4Cl. Both drugs are known to block vesicle acidification as well as endosomal and lysosomal degradation systems (1, 6). Polarized JAR cells were inoculated with single-cycle reporter virus pseudotyped with the Ada-M envelope. Of note, tumor necrosis factor alpha was added in our infection assays because its presence is required to promote viral gene expression in trophoblasts (37). When cells were pretreated with either bafilomycin A1 or NH4Cl, the HIV-1 promoter-driven gene activity was nearly completely abolished (Fig. 2A and B). Moreover, both inhibitors acted within a few hours of HIV-1 exposure to trophoblasts (data not shown). This implies that for viral expression to ensue in trophoblasts, HIV-1 must first transit through the endosomes. Therefore, a strict association between the presence of HIV-1 within the endocytic compartments upon internalization and viral replication exists in polarized trophoblasts. To ensure that the drugs did not act on the cells at the level of viral entry, JAR cells were pretreated with bafilomycin A1 and then exposed to Ada-M particles for 4 h. The samples were analyzed by confocal microscopy. We observed comparable amounts of staining for HIV-1 particles in cells exposed or not to bafilomycin A1, implying that the drug does not impact viral entry (Fig. 2C to E). 2.3.3 HIV-1 particles recycle to the apical pole and transcytose to the basolateral pole During transcytosis, it is presumed that fully infectious viruses are endocytosed by the cells at the apical pole, transported within vesicles across the cells, and released intact from the basolateral pole into the underlying medium. This process is independent of virus 247 replication. We reasoned that if such a process occurs, perhaps HIV-1 can also be released from the apical end. More specifically, upon internalization of HIV-1, the cells could rapidly not only send virions to the basolateral pole but also return a fraction of the internalized viruses to the place from which they came initially—the apical pole. We called this process recycling of HIV-1. To verify whether HIV-1 was indeed recycled and/or transcytosed, polarized JAR cells were exposed to NL4-3 for 5 min to 2 h (for recycling) or 4 h (for transcytosis). As a control, the cells were exposed to HIV-1 for 1 h at 4°C. Endocytosis is inhibited at this temperature such that viral internalization and fusion should also be repressed. At this point, cells were treated with trypsin and extensively washed to remove all noninternalized viral particles. This step is crucial to assess the recycling process. The cells were incubated for another 3.5 h at 37°C to allow internalized virions either to be returned to the apical pole (recycling) or to be transported across the cell layer and released in the lower chamber (transcytosis). Since the total incubation period of JAR cells with HIV-1 was short, a replication cycle of HIV-1 could not have been completed yet. Therefore, virions that were collected in the upper or lower chambers could only be the result of recycling or transcytosis, respectively. The amounts of virions released by the cells were too small to be readily detected by a p24 test (detection limit, 50 pg/ml). Consequently, the medium from the upper and lower chambers were collected and put in contact with LuSIV indicator cells. These cells are susceptible to infection with very low levels of HIV-1 (unpublished data). Fully competent viruses were released in the lower chamber by the cells, implying transcytosis (Fig. 2F). Interestingly, we also observed that fully infectious virus particles were returned to the upper chamber, i.e., the apical pole of the cells, thus suggesting recycling of HIV-1 (Fig. 2G). 2.3.4 Monitoring the movements of HIV-1 within the endocytic compartments Defining exactly where HIV-1 is located within the endocytosis complex is crucial for unveiling the early steps of HIV-1 replication in trophoblasts. The step-by-step movements of HIV-1 within the endocytic compartments in polarized JAR cells were tracked by confocal analyses. EEA-1 served as a marker of early endosomes, CD63 was used for late endosomes, and Rab11 was used for recycling endosomes. To estimate the colocalization 248 events, a series of operations were performed with Metamorph software as described in Materials and Methods. 2.3.5 Incoming HIV-1 partly colocalizes with early endosomes On the basis of the calculations described in Materials and Methods, the relationship between Ada-M and EEA-1 is presented in Fig. 3. Following a contact period of 5 min, 5 to 7% of the HIV-1-specific signal colocalized with EEA-1 at 2 to 4 µm (Fig. 3A). Within 15 min, the majority of the virions were located on the second and third cell layers, with 15 and 36%, respectively, of the internalized virions present on these cell layers colocalizing with EEA-1. Of note, few virions migrated into the cells to reach 6 µm, where 60% of the signal detected colocalized with EEA-1, but this may not be significant given the small amount of HIV-1 that reached this layer at this time point. Moreover, between 4 and 7 µm, the signal for Ada-M is not apparent on the graph because it is very weak and thus below the scale's units. The virions then continued their path as the percentage of colocalization declined by 30 min following incubation with HIV-1. A small percentage of colocalization remained because virions are continuously entering the cells. The distribution of EEA-1 was fairly broad over the entire depth of the cell monolayer. However, its peak level was located at the apex of the cells (3 to 4 µm). Where EEA-1 was most present (3 µm), the percentages of colocalization of EEA-1 with Ada-M were between 0.5 and 3%. Digital images of the cells at 3 µm following a 15-min exposure to HIV-1 are shown to provide a clear representation of the colocalization events (Fig. 3E to H). 2.3.6 HIV-1 strongly colocalizes with late endosomes Next, by determining the relationship between Ada-M and CD63, we investigated whether HIV-1 can migrate to late endosomes. The percentages of colocalization between HIV-1 and CD63 progressively increased over the entire time course such that, as entry evolved, HIV-1 steadily reached late endosomes and accumulated in these organelles (Fig. 4). By 4 h, most of the virions were located in CD63-expressing organelles: from 4 to 9 µm of the cells' depth, 40, 55, 57, 66, 69, and 62% of the signal detected for Ada-M colocalized with CD63, respectively. The frequency of colocalization events declined on deeper cell layers. 249 On the other hand, CD63 showed a fairly constant signal and broad distribution over the entire depth of the cells. This being said, the highest signal value could be found at the apex of the cells (4 to 6 µm). The highest percentages of colocalization of CD63 with Ada-M were 4, 8, 13, and 47% upon exposure of polarized trophoblasts to HIV-1 for 5 min and 1, 2, and 4 h, respectively. This indicates that the late endosomes gradually became occupied by incoming HIV-1. 2.3.7 HIV-1 colocalizes with the apical recycling endosomes The possible location of HIV-1 in the apical recycling endosomes was also studied, by use of Rab11 (Fig. 5). A small fraction of incoming virions reached the Rab11+ recycling endosomes. The peak was seen after 1 h of exposure to HIV-1, and colocalization events after that time point remained at 9 to 11% at the cell layers where most of the signal associated with HIV-1 was present. The distribution of the signal for Rab11 was concentrated over the first half of cells' depth, and its maximum was located at the apex of the cells (4 to 5 µm). Where HIV-1 was most present (3 to 5 µm), the percentages of colocalization of Rab11 with Ada-M were low at first: 1% after 5 min and 2 to 6% after 1 h of incubation with HIV-1. However, these percentages reached 10% by 2 h and 11% by 4 h, suggesting that recycling endosomes are also involved in the transit of HIV-1 in polarized trophoblasts. 2.3.8 HIV-1 is predominantly located at the apex but also migrates to the basolateral pole If HIV-1 is transcytosed across the trophoblastic cell barrier to reach the basolateral pole, then it can be argued that HIV-1 particles must be seen traveling from the apex of the cells to the bottom. To test this hypothesis, infected polarized JAR cells were fixed and triple labeled with anti-HIV-1, anti-ZO-1, and rhodamine-phalloidin. Confocal scanning was then performed, and the Z-stages were set to ensure that the entire depth of the cell monolayer was encompassed. The presence of HIV-1 was monitored over the entire stack of cell layers over a 4-h time course. Figure 6 presents images of the cell layers corresponding to 3 µm (Fig. 6A, E, I, and M), 4 µm (Fig. 6B, F, J, and N), the middle of the stack (Fig. 6C, G, K, 250 and O), and the bottom of the stack (Fig. 6D, H, L, and P). We found that after 5 min, HIV1 was located solely at the top of the cells (Fig. 6A to D). With time, viral entry progressively increased and virions gradually moved deeper into the cells. Thirty minutes after the initial contact, virions were present at the 4-µm layer (Fig. 6F), and after 2 h, some were present at the 6-µm layer (Fig. 6K). Interestingly, a few virions had reached the basolateral pole of the cells at 4 h following incubation with HIV-1 (Fig. 6P). The majority of the internalized virions accumulated at the apex of the cells (the 3- to 4-µm area). 2.3.9 Quantification of the migration of HIV-1 in trophoblasts In order to quantify the intracellular distribution of HIV-1 in polarized trophoblasts, the signal intensities specific for HIV-1 and rhodamine-phalloidin were determined by Metamorph software. The bar graphs in Fig. 7 illustrate the number of pixels for Ada-M at 30 min (Fig. 7A) or 4 h (Fig. 7C) postinfection. The actual numbers of pixels are provided for both Ada-M and rhodamine-phalloidin (Fig. 7B and D). The data are vertically tiled in order to match the physical appearance of a cell monolayer. The first layer of the stack corresponds to the apex, while the last layer represents its bottom. The data indicate that HIV-1 is located within the first six layers as early as 30 min following the initial virus exposure. The majority of the internalized virions are present on the third layer. In comparison, the number of internalized viruses is significantly increased at a later time point (4 h). However, 85% of the virions remained within the first six layers of the cells, with the highest number of virions located on the fourth layer. Fifteen percent of the virions moved deeper, and a small fraction even reached the basolateral pole of the cells (Fig. 7D). The data underscore the distribution of HIV-1 in polarized trophoblasts and demonstrate for the first time the ability of HIV-1 to migrate across the entire depth of the cell layer. 2.4 Discussion In this study, treatment with endosome inhibitors resulted in a significant reduction of HIV1 expression in polarized trophoblasts but did not affect viral entry. Several explanations can be suggested to account for these findings. First, HIV-1 may require an acid pH for fusion within the endosomes (as is the case, for instance, for vesicular stomatitis virus) in 251 trophoblasts. Alternatively, endosomal hydrolases may be required for HIV-1 to be released into the cytoplasm. In either case, these data underscore that (i) a functional correlation between the endocytic uptake of HIV-1 and subsequent trafficking leads to infection in these cells and (ii) the mechanism through which HIV-1 escapes the endosomes to access the cytoplasm is completely different from what is known for other cell types. Indeed, when endosomal acidification is inhibited in epithelial HeLa CD4+ cells and T lymphocytes, viral replication is increased. Under such conditions, the incoming virions are believed to be spared from degradation (13, 14, 21, 30). We do recognize that aside from infecting trophoblasts, part of the incoming virions might be degraded within the lysosomal machinery. Interestingly, we found that HIV-1 may not only be degraded but may also infect polarized trophoblasts and be transcytosed to the basolateral pole, a process also documented by other scientists. We also observed that HIV1 was in part returned to the medium facing the apical pole upon its internalization, a process we called recycling of HIV-1. Since the risks of in utero transmission of HIV-1 are directly related to viremia, reducing the presence of HIV-1 within the placental cells would therefore be associated with smaller chances of vertical transmission of HIV-1. Both transcytosis and recycling of molecules involve the endocytic machinery, and as discussed, viral expression in trophoblasts requires the active participation of the endosomes. It would therefore appear that the endocytic machinery plays a critical role in the biology of HIV-1 in trophoblasts. The fact that incoming HIV-1 is present within several endocytic compartments fully supports this notion. Dissection of the endocytic pathway associated with viral entry and infection is the focus of intense research. Previous reports have elegantly addressed the behavior of HIV-1 in CD4expressing HeLa cells, lymphocytes, and dendritic cells in relation to CD4 and the coreceptors for HIV-1 (22, 23, 32, 35). However, data showing the progression of HIV-1 in epithelial cells were still completely lacking. In this study, we addressed this key question in polarized trophoblasts, a cell type thought to play a pivotal role in the vertical transmission of HIV-1. We provide for the first time an accurate and broad representation of the route taken by HIV-1 in polarized trophoblasts. In contrast to a previous study (24), we have 252 successfully grown JAR cells as a polarized tight monolayer. Indeed, for the time JAR cells were grown in our assays, they (i) spread in a single plane, (ii) expressed the tight junction marker ZO-1, and (iii) developed a TEER of 45 per cm2. The human trophoblastic cell line BeWo can also form a tight, polarized monolayer when cultured in a two-chamber culture system, an experimental strategy similar to that used in our experiments. As a comparison, BeWo gives a TEER of 65 · cm2 (16). One reason that may explain the inability of Mitchell and coworkers (24) to grow JAR cells as a tight polarized monolayer could relate to the maintenance of such trophoblasts in culture flasks. When epithelial cells are cultured on glass or plastic, they are forced to feed from the apical surface, which faces the culture medium. Hence, the basolateral surface becomes isolated from the growth medium as the monolayer is sealed by the formation of tight junctions. This difficulty is overcome by growing the epithelial cells on permeable supports (31). EEA-1 is one of the most specific early endosomal markers; it is associated with both the sorting domain of the apical early endosome and the basolateral early endosome. Consistent with published results (38), the distribution of EEA-1 in polarized JAR cells was fairly broad over the cell layers' depth; however, its maximal expression was located at the apex of the cells. If we look at the entire time course, the overall percentage of colocalization between HIV-1 and EEA-1 was low. In parallel, EEA-1 weakly colocalized with HIV-1, indicating that few of these organelles were occupied by HIV-1. Two conclusions can be drawn from these data. First, the transit of HIV-1 via EEA-1+ organelles might occur so rapidly that the percentage of colocalization is underestimated. Alternatively, it is possible that only a fraction of the incoming virions transit through the EEA-1-positive organelles, while the majority use EEA-1-negative early endosomes. The signal associated with CD63 appears as punctate dots evenly distributed over the entire cell, while an intense signal is also present in the perinuclear region (3). A similar pattern was observed in JAR cells, although the signal was strongest within the top layers of the cells. In contrast to the early and recycling endosomes, where incoming virions appeared to transit quickly, HIV-1 clearly accumulated within CD63+ organelles over time, as these organelles became increasingly occupied by HIV-1. The presence of molecules in late 253 endosomes has typically been associated with a degradative pathway. However, the ultimate fate of molecules reaching late endosomes is a complex phenomenon. Molecules present on the limiting membranes of late endosomes are recycled, whereas constituents targeted to the inner membranes (i.e., inner vesicles) of late endosomes are destined for degradation. A selected set of proteins are also stable in the late endosome's internal vesicles (28). If we now consider the case of HIV-1, upon reaching late endosomes, this retrovirus as an enveloped virus will be among the inner vesicles present in these compartments. Therefore, it is possible that a yet undefined portion of HIV-1 is degraded in trophoblasts upon reaching CD63+ organelles. On the other hand, it is also conceivable that some HIV-1 particles fuse within the endocytic compartment, possibly in the late endosomes, to reach the cytoplasm as part of the virus's infectious cycle in trophoblasts. This model is in agreement with our finding that bafilomycin A1 and NH4Cl severely reduced virus gene expression in trophoblasts. Interestingly, bafilomycin A1 not only affects endosomal pH but also affects the transit from early to late endosomes (30). Thus, it is possible that the transit of HIV-1 to the late endosomes is required for viral infection to proceed. Further experiments are needed to confirm this hypothesis. The small GTPase Rab11 is an established marker protein associated with recycling endosomes (11). In polarized MDCK cells, Rab11 was observed in a punctate vesicular pattern, concentrated to a single focus around the centrosome (9). Although we did not label the centrosome in this study, Rab11 in trophoblasts presented a similar pattern of expression. Interestingly, HIV-1 was seen to partly colocalize with Rab11 at a fairly constant rate. This indicates that there is a continuous transit of HIV-1 particles through these organelles as they migrate from the plasma membrane. This is the first report showing the presence of a retrovirus in Rab11+ organelles. A subpopulation of mouse polyomavirus was also recently found in perinuclear areas associated with Rab11 GTPase (19). The colocalization of HIV-1 with Rab11 has important consequences for the virus. Indeed, some molecules found in recycling endosomes are returned to the plasma membrane (9), while others are directed to the Golgi apparatus (18). In contrast to other types of virus (27), we found that HIV-1 did not colocalize with either the Golgi complex or the endoplasmic reticulum in polarized human trophoblasts (data not shown). On the other hand, we did 254 observe that a fraction of incoming virions in trophoblasts is rapidly returned to the apical pole (i.e., the maternal circulation) upon internalization, a process we called recycling of HIV-1. It will be important to verify whether this process is Rab11 dependent. Transcytosis of virions has been postulated previously, but HIV-1 had never been visualized migrating from one pole to the opposite pole before. In this study, although HIV-1 was predominantly concentrated at the apex of the cells, we showed that a fraction of the internalized viruses migrated below the tight junctions and reached the basolateral pole. These data are fully in support of the notion that HIV-1 is able to reach the basolateral pole in trophoblasts. From there, it is possible that HIV-1 is exocytosed from the basolateral side to reach the fetal circulation. Interestingly, it has been reported that only 1% of the virus inoculum crosses the blood-brain barrier in a similar fashion (17). Two pathways of transcytosis in trophoblasts are possible: through a transit via the common endosome and basolateral endosome and/or concomitantly with the release of exosomes via CD63expressing organelles. All in all, the data presented in this work provide crucial information on the intracellular trafficking and fates of HIV-1 in polarized human trophoblasts. A summary of the different pathways of HIV-1 within the endocytic compartments is depicted in Fig. 7E. The requirement for HIV-1 to transit through the endocytic compartments in order for virus gene expression to ensue stresses a completely novel mode of entry process associated with infection in these cells. Moreover, we provide evidence that at least two other fates are possible in these cells: recycling and transcytosis. These data underscore the complexity of the biology of this retrovirus, and the physiological significance of these results is high, since the human polarized trophoblast barrier is considered a primary target for maternal blood-borne HIV-1 infection. The data obtained also increase our understanding of the HIV1 infection process in adults. Indeed, epithelial cells are the portal of entry for HIV-1 during primary infection in adults, and viral internalization is associated with endocytosis in these cells. Moreover, as discussed, endocytosis may be important for macrophages and dendritic cells, cell types that play key roles in the pathogenesis of HIV-1 infection. 255 2.5 Acknowledgements We thank Ms. Karen Vandal for technical assistance and Mr. Jim Sims (Universal Imaging) for programming done in Metamorph. This work was performed by G.V. in partial fulfillment of her Ph.D. Degree in the Program of Microbiology-Immunology, Faculty of Medicine, Laval University. This study was supported by grants to M.J.T. from the Canadian Institutes of Health Research (CIHR) HIV/AIDS Research Program (HOP67259). G.V. is the recipient of a CIHR Doctoral Research Award from the HIV/AIDS Research Program and M.J.T. holds a Tier 1 Canada Research Chair in Human ImmunoRetrovirology. 256 2.6 References 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. Aiken, C. 1997. Pseudotyping human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) by the glycoprotein of vesicular stomatitis virus targets HIV-1 entry to an endocytic pathway and suppresses both the requirement for Nef and the sensitivity to cyclosporin A. J Virol 71:5871-7. Arias, R. A., L. D. Munoz, and M. A. Munoz-Fernandez. 2003. Transmission of HIV-1 infection between trophoblast placental cells and T-cells take place via an LFA-1-mediated cell to cell contact. 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Polarized JAR cells were either mock-infected (panel A) or exposed to Ada-M for 5 min (panel B), 30 min (panel C), 2 h (panel D), 4 h (panel E) and 12 h (panel F). Cells were co-labeled with rhodamine-phalloidin (in red) and purified human anti-HIV-1/Alexa 488-conjugated goat anti-human (in green). The samples were scanned through confocal laser microscope and the images shown are the arithmetic sum of entire stacks of the cell monolayer. Bar, 10 μm. Fig. 2. HIV-1 expression is suppressed by endosomal acidification inhibitors and viruses are recycled and transcytosed in polarized trophoblasts. Polarized JAR cells were pretreated with bafilomycin A1 (A) or NH4Cl (B). Viral expression was measured (luciferase activity) in these cells subsequent to a 24-h exposure to Ada-M followed by a 24-h treatment with TNF-α. Polarized JAR cells were also exposed to NL4-3 at 4°C for 1 h or at 37°C for 5 min to 2 h (C-D). After extensive washes, fresh medium was added to the upper and lower chambers, and the cells were incubated for 3.5 h at 37°C. Media from the upper chamber (recycling) (C) and lower chamber (transcytosis) (D) were collected, and LuSIV indicator cells were added and grown for 6 days. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are means ± standard deviations from triplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 3. HIV-1 co-localizes with early endosomes. Polarized JAR cells were co-labeled with purified human anti-HIV-1/Alexa 488-conjugated goat anti-human and mouse anti-EEA1/Texas Red-conjugated goat-anti mouse IgG. The x-axis corresponds to the cell layers from the apex to the bottom. The left y-axis illustrates the number of pixels (HIV-1 in green bars and EEA-1 in red bars) present over the entire depth of the cells and this after 5 min, 15 min, 30 min, or 2 h following exposure to HIV-1. The right y-axis refers to the percentage of co-localization of Ada-M vs EEA-1 (yellow triangle line) or EEA-1 vs AdaM (blue square line) over the entire depth of the cells. Confocal images of the 3 μm cell layer following a 15 min exposure period to HIV-1 (panels E to H). Ada-M is shown in 260 green (panel E), EEA-1 is depicted in red (panel F), overlay of signals specific for HIV-1 and EEA-1 (panel G), binary image showing the regions of co-localization between Ada-M and EEA-1 on this cell layer is represented by yellow dots (panel H). Bar, 10 μm. Fig. 4. HIV-1 co-localizes with late endosomes. Polarized JAR cells were co-labeled with purified human anti-HIV-1 followed by Alexa 488-conjugated goat anti-human and TRITC-conjugated mouse anti-CD63. For panels A to D, the bars indicate the number of HIV-1- (shown in green) and CD63-specific pixels (shown in red) over the entire depth of the cells and this after 5 min, 1 h, 2 h or 4 h following virus exposure. The curves represent the percentage of co-localization of HIV-1 vs CD63 (yellow triangle line) or CD63 vs HIV1 (blue square line) over the entire depth of the cell monolayer. Confocal images of the 5 μm cell layer following a 4 h exposure period to HIV-1 are presented in panels E to H. Ada-M is shown in green (panel E), CD63 is depicted in red (panel F), overlay of signals specific for HIV-1 and CD63 (panel G), binary image showing the regions of colocalization between HIV-1 and CD63 on this cell layer is represented by yellow dots (panel H). Bar, 10 μm. Fig. 5. HIV-1 co-localizes weakly with recycling endosomes. Polarized JAR cells were colabeled with purified human anti-HIV-1 followed by Alexa 488-conjugated goat antihuman and rabbit anti-Rab11/Alexa Fluor 633-conjugated goat anti-rabbit IgG. For panels A to D, the bars indicate the number of HIV-1- (shown in green) and Rab11-specific pixels (shown in magenta) over the entire depth of the cells and this after 15 min, 1 h, 2 h or 4 h following exposure to HIV-1. The curves represent the percentage of co-localization of Ada-M vs Rab11 (yellow triangle line) or Rab11 vs Ada-M (blue square line) over the entire depth of the cells. Digital images of the 4 μm cell layer following a 1 h exposure period to HIV-1 are presented in panels E to H. Ada-M is shown in green (panel E), Rab11 is depicted in magenta (panel F), overlay of signals specific for HIV-1 and Rab11 (panel G), binary image showing the regions of co-localization between HIV-1 and Rab11 on this cell layer is represented by yellow dots (panel H). Bar, 10 μm. Fig. 6. Migration of HIV-1 in polarized trophoblastic cells. Polarized JAR cells were exposed to Ada-M for 5 min (panels A to D), 30 min (panels E to H), 2 h (panels I to L), or 261 4 h (panels M to P). Cells were triple-labeled with rhodamine-phalloidin, mouse anti-ZO1/Cy5-conjugated goat anti-mouse IgG (shown in blue, to detect the tight junctions) and purified human anti-HIV-1/Alexa 488-conjugated goat anti-human (in green). The first row corresponds to 3 μm from the apex of the cells (panels A, E, I and M), the second row corresponds to 4 μm (panels B, F, J and N), the third row corresponds to the middle of the cells (7 to 9 μm) (panel C, G, K and O) and the fourth row corresponds to the basolateral pole of the cells (14 to 18 μm) (panels D, H, L and P). Bar, 10 μm. Fig. 7. HIV-1 migrates to the basolateral pole of trophoblasts and the intracellular itinerary of incoming HIV-1 in trophoblasts. Polarized JAR cells were exposed to Ada-M for 30 min (panels A and B) or 4 h (panels C and D). Cells were double-labeled with rhodamine-phalloidin and purified human anti-HIV-1/Alexa 488-conjugated goat antihuman. The bar charts illustrate the number of pixels (specific for HIV-1) present on each cell layer from the apex to the bottom after 30 min or 4 h of virus exposure (panels A and C, respectively). The tables provide the number of pixels (specific for HIV-1 and actin cytoskeleton) present on each cell layer from the apex to the bottom after 30 min or 4 h of virus exposure (panels B and D, respectively). The dashed red lines indicate the correspondence between the bar charts and the tables. The intracellular itinerary of incoming HIV-1 in trophoblasts is summarized in panel E. Upon endocytic entry in polarized trophoblastic cells, HIV-1 is associated with EEA-1+ organelles and possibly with EEA1-negative organelles. The virions rapidly traffic to CD63+ late endosomes where they accumulate. Infection and degradation may be associated with events occurring in these organelles. Also, HIV-1 may recycle to the apical pole via Rab11+ organelles. Finally, HIV1 virions migrate to the basolateral pole. Transcytosis of HIV-1 may occur through a transit via the common endosome and basolateral endosome and/or concomitantly with the release of exosomes via CD63+ organelles. Yellow arrow line: demonstrated pathway. Blue arrow line: postulated pathway. 262 Section 4 4.1 Figure 1 Figures 263 4.2 Figure 2 264 4.3 Figure 3 265 4.4 Figure 4 266 4.5 Figure 5 267 4.6 Figure 6 268 4.7 Figure 7 269 4.8 Figure 7E 270 Chapitre 5. LA VOIE D’ENDOCYTOSE DU VIH-1 DANS LES TROPHOBLASTES Section 1 Quatrième article scientifique 1.1 Title page 1.1.1 Title HIV-1 infection of trophoblasts requires clathrin, caveolae and dynamin-independent endocytosis and free cholesterol. 1.1.2 Authors Gaël Vidricaire and Michel J. Tremblay 1.1.3 Affiliation Research Center in Infectious Diseases, CHUL Research Center, and Faculty of Medicine, Laval University, Quebec, Canada. 1.1.4 Corresponding author Mailing address: Laboratory of Human Immuno-Retrovirology Research Center in Infectious Diseases, RC709 CHUL Research Center 2705 Laurier Blvd. Quebec (QC), Canada, G1V 4G2 Phone: (418) 654-2705. Fax: (418) 654-2212 1.2 Résumé Le mécanisme qui sous-tend l’infection des trophoblastes humains (cellules placentaires) par le VIH-1 est différent de celui établi pour les lymphocytes T CD4+ puisque l’endocytose des virions est obligatoire pour que l’infection se produise dans les trophoblastes. Cependant, la voie d’endocytose menant à l’infection productive de ces 271 cellules demeure inconnue. Cet article aborde cette question essentielle. Nous montrons que l’infection des trophoblastes polarisés est indépendante de l’endocytose par les puits de clathrine et de la macropinocytose. Le traitement des cellules avec un agent qui fixe le cholestérol membranaire, soit la filipine, réduit considérablement l’internalisation du virus, alors que le MtβCD, qui a pour effet d’extraire le cholestérol membranaire, ne produit aucun effet dans ce contexte. De plus, l’internalisation du VIH-1 n’est pas affectée par la surexpression du mutant K44A de la dynamine, ni par l’inhibiteur des protéines kinases, le PP2 ou par l’inhibiteur des protéines phosphatases de type tyrosine, le bpV(pic). Ainsi, l’internalisation du VIH-1, menant à l’infection des trophoblastes, se produit principalement par une voie indépendante de la clathrine, des cavéoles et de la dynamine, mais nécessitant que le cholestérol membranaire soit libre. Il faut noter qu’alors qu’initialement le VIH-1 ne co-localise pas avec la transferrine, certains virions migrent ultérieurement vers des endosomes contenant ce marqueur. Ceci suggère qu’il se produit un transit inhabituel des endosomes non classiques vers les endosomes classiques. Finalement, l’internalisation du VIH-1 dans les trophoblastes polarisés entraîne la polymérisation des filaments d’actine et cette endocytose est inhibée par la jasplakinolide. Par ailleurs, l’internalisation du VIH-1 est indépendante des microtubules. Ces résultats constituent une avancée importante sur le mécanisme d’entrée du VIH-1 dans les trophoblastes humains. 1.3 Abstract Although endocytosis of HIV-1 is mandatory for infection to proceed in trophoblasts, which is different from what is known for CD4+ T cells, the exact endocytic pathway(s) resulting in true infection of the former cell type is still unknown. We demonstrate that HIV-1 infection of polarized trophoblasts is independent of clathrin-mediated endocytosis and macropinocytosis. Interestingly, treatment with the cholesterol-sequestering drug filipin severely impaired virus internalization, whereas the cholesterol-depleting compound methyl-β-cyclodextrin did not impact on this pathway. Moreover, viral internalization was unaffected by overexpression of a mutant dynamin 2 or treatment with a kinase or tyrosine phosphatase inhibitor. Thus, HIV-1 infection of trophoblasts occurs primarily via a clathrin, caveolae and dynamin-independent pathway requiring free cholesterol. Importantly, even 272 though HIV-1 did not initially co-localize with transferrin, some virions migrated at later time points to transferrin-enriched endosomes, suggesting an unusual transit from the nonclassical pathway to early endosomes. Finally, internalization of HIV-1 in polarized trophoblasts triggered new actin polarization and virus internalization in these cells was inhibited by jasplakinolide but was independent of microtubules. Collectively these findings provide unprecedented information on the route of HIV-1 internalization in polarized human trophoblasts. Moreover, HIV-1 internalization into trophoblastic cells provides a compelling example of clathrin-independent endocytosis. Section 2 2.1 Introduction Mother-to-child transmission (MTCT) of human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) is the primary cause of infection by this retrovirus in children. An estimated 2.1 millions children are currently living with HIV-1 worldwide, this being the case of 8% children in sub-Saharan Africa (70). Recent statistics published by UNAIDS indicate that women are now becoming infected at a higher frequency than men (70). For example, the risks of acquiring HIV-1 is 1.3 fold higher in adult African women than in men of the same age, and, among young women aged between 15 to 24, this disparity is even more important since a three-fold difference is reported (70). Hence women of child-bearing age are at greater risks to become infected by HIV-1 and in this context, MTCT is becoming a serious public health concern to which great attention is currently devoted (70). MTCT may occur in utero, at birth during delivery or through breastfeeding (reviewed in (62, 73)). The in utero transmission of HIV-1 has been documented by several groups (9, 36, 58, 79), and when considering the timing of vertical transmission, it is estimated that approximately 30% of the infants becomes infected during pregnancy (60). HIV-1 has been detected in aborted foetuses as early as after 8 weeks of gestation (31) and in first and second trimester foetuses (8, 17, 37, 66). However, the mechanism underlying in utero HIV-1 transmission remains poorly understood. 273 The placenta is composed of a double layer of polarized epithelial-type cells (i.e. cytotrophoblasts and syncytiotrophoblasts). These cells separate the maternal and foetal blood circulations and control fluxes between them throughout pregnancy. In order for in utero transmission to occur, HIV-1 must first cross this highly protective placental barrier to ultimately reach the fetal circulation. Current working models propose that, following infection of trophoblasts and/or transcytosis across these cells, HIV-1 is released from the basolateral pole of the trophoblasts (facing the fetal circulation) leading to productive infection of the underlying fetal cells (30, 42, 72, 78). The precise mechanism through which HIV-1 can infect trophoblastic cells is poorly characterized and some of the crucial questions that need to be addressed relate to the process of viral entry. Expression of the primary cellular receptor CD4 and coreceptors (i.e., CXCR4 and CCR5) known to be required for HIV-1 entry is low or absent in trophoblasts (1, 3, 20, 28, 77). In spite of this, trophoblasts can be productively infected by HIV-1 both in vitro and in vivo (30, 42, 72, 78). However, like other epithelial cells, the permissiveness of trophoblasts to HIV-1 infection is lower than that of CD4+ T cells (75). For instance, pro-inflammatory cytokines (e.g. TNF-α or IL-1) and a rescue with cells highly permissive to HIV-1 infection are necessary to reveal virus production in such cells (72). Importantly, recent findings indicate that the mechanism whereby HIV-1 infects trophoblasts is fundamentally different from what is known for CD4+ T cells. First, viral entry leading to infection is unexpectedly independent of the viral envelope (Env) proteins gp120 and gp41 (74, 75). Second, upon contact with trophoblasts, HIV-1 is massively internalized by endocytosis (72), a phenomenon that is characterized by a transit through several intracellular organelles (71). This intracellular itinerary is thought to translate into weak virus production due to two important elements: inefficient endosomal escape by HIV-1 combined to a rapid degradation of the majority of virions in endosomal compartments of the infected cells. However, although inefficient in terms of progeny virions being produced by the cells, this endosomal trafficking of incoming virions in trophoblasts is nonetheless mandatory for HIV-1 infection to take place in this cell type. This is exemplified by the reported inhibition of virus infection following treatment with bafilomycin A1 and ammonium chloride, two endosome acidification inhibitors (71). Moreover, transient expression of a dominant 274 negative Rab5 or Rab7 construct greatly reduces HIV-1 infection in these cells (75). Hence, internalization of HIV-1 by a still incompletely defined endocytic route seems to be an obligatory step for virus infection to ensue in trophoblasts. This is radically different from CD4+ T lymphocytes whereby HIV-1 infection is pH-independent and results from fusion at the cell membrane (50, 67). It is thus of prime importance to define the endocytic pathway(s) responsible for virus internalization in trophoblastic cells considering the postulated role of this cell type in MTCT of HIV-1. This paper addresses this key question. Previous studies revealed the rather high complexity of the endocytic pathways occurring at the plasma membrane of mammalian cells. These include i) phagocytosis, ii) macropinocytosis, iii) the classical clathrin-mediated endocytosis, iv) dynamin-dependent endocytosis via caveolae or v) glycolipid rafts, vi) clathrin, caveolae and dynaminindependent endocytosis that requires lipid rafts, and vii) dynamin-independent endocytosis that does not involve clathrin-coated pits, caveolae or lipid rafts (reviewed in (52, 53)). Macropinocytosis is a cell-type specific and receptor-independent endocytic pathway that requires activation by growth factors or phorbol esters. However, it operates constitutively in dendritic cells. Upon cell stimulation, large vacuoles called the macropinosomes are formed from the closure of plasma membrane ruffles (43). During clathrin-dependent endocytosis, specific receptors are recognized by the adaptor protein 2 complex and directed into clathrin-coated pits. Vesicles fuse with early endosomes (positive for EEA-1 marker), where receptors are sorted for either recycling or transit to late endosomes and lysosomes (reviewed in (40)). Caveolae and caveolae-related relying on glycolipid rafts are related endocytic pathways characterized by their clathrin independence, dynamin dependence and sensitivity to cholesterol depletion, and the morphology and lipid composition of the vesicular intermediates (43). However, the former is caveolin-dependent while the latter is independent of caveolin. Caveolae-mediated endocytosis involves i) clustering of lipid raft components on the plasma membrane into caveolae and ii) signal transduction pathways leading to invagination and internalization. The caveolar vesicles are delivered to pre-existing caveolin-1-enriched organelles, the caveosomes, which are cholesterol-rich structures that are devoid of markers of the classical endocytic pathway (reviewed in (52)). It is also emerging that aside from these pathways, two other less 275 characterized pathways also exist. First, clathrin, caveolae and dynamin-independent endocytosis that requires lipid rafts. For instance, internalization of non-clustered glycosylphosphatidylinositol (GPI)-anchored proteins (e.g. folate receptor, decay accelerating factor and CD59), which resides in lipid rafts at the plasma membrane, is independent of clathrin and dynamin. Moreover, these proteins do not co-localize with caveolin-1 (44, 61). Secondly, evidences suggest that dynamin-independent endocytosis that does not involve clathrin-coated pits, caveolae or lipid rafts, is also possible. Indeed, major histocompatibility class-I (MHC-I) molecules and Tac (alpha subunit of the IL-2 receptor) are endocytozed through this rather unusual pathway (45). Viruses take advantage of these various internalization pathways to gain access into target cells. Examples include macropinocytosis for vaccinia virus, clathrin-coated pits for vesicular stomatitis virus, caveolar-mediated endocytosis for Simian virus 40 (SV40), lipid raft-mediated pathway present in cells that are devoid of caveolin for SV40 and rotavirus, and uptake by dynamin- and caveolin-independent pathways that are either dependent and independent of lipid rafts for echovirus 11 and polyomavirus, respectively (reviewed in (52)). In regards to HIV-1, as specified above, it is an enveloped virus that gains entry into susceptible cells upon fusion of its outer membrane with the host plasma membrane (35, 67). Endocytosis of HIV-1 particles is known to occur in most cells, including CD4+ T cells but it is thought that this event does not significantly contribute to productive infection (38). Although true for CD4+ T cells, endocytosis of HIV-1 is now postulated to be associated with three important events: i) transcytosis of HIV-1 across mucosal surfaces (14, 23) and blood-brain barrier (4, 10), ii) internalization and retention of intact infectious virus within dendritic cells with subsequent exit and transfer of virions to CD4+ T cells (11, 29) and iii) infection of CD4-negative cells such as astrocytes and epithelial cells (33, 48). These pathways are poorly characterized but provide credential to the hypothesis that HIV-1 infection is endocytic in nature in trophoblasts. Several putative modes of internalization are possible in trophoblastic cells. The fact that trophoblasts are epithelial-like cells that have been shown to resemble macrophages (25) supports the possibility of macropinocytosis. Caveolae-dependent endocytosis is excluded because caveolin-1 and -2 are not expressed by trophoblasts (34). However, endocytosis via glycolipid rafts requiring 276 dynamin or dynamin- and lipid raft-independent internalization may operate also in these cells. By using polarized trophoblastic cells, we set out to define which one of the putative endocytic pathways operating in trophoblastic cells is associated with HIV-1 infection. The data presented in this study collectively illuminate an internalization route which was up to now unforeseen for HIV-1. Our findings also underscore the complexity of the biology of this retrovirus and have great implication in MTCT of HIV-1. The internalization route discovered in this study is a striking example of a clathrin, caveolae and dynaminindependent endocytic pathway, which emphasizes its biological importance. Moreover, given that HIV-1 infection is modulated by Rab5 and Rab7 (75), our data thus reveal an intriguing relationship between the non-classical and classical endocytic pathways. 2.2 Material and Methods 2.2.1 Cells The human trophoblastic cell line JAR, 293T cells and human leukemic T cell line Jurkat (clone E6.1) were obtained from the American Type Culture Collection (Manassas, VA). JAR cells were grown into a polarized monolayer of cells as previously described (71). Briefly, JAR cells were seeded in 24-well cell culture inserts containing a 0.4 μm pore size PET track-etched membrane (Becton Dickinson Labware, Franklin Lakes, N.Y.) and the cells were grown to complete confluence and polarized for 4 days. 2.2.2 Reagents The listed compounds were used at the following concentrations: bpV(pic) at 20 μM, chlorpromazine at 10 μg/ml, cholera toxin B at 0.1 mg/ml, water-soluble cholesterol at 1mM, colchicine at 50 μM, cytochalasin B at 10 µM, DMA at 100 mM, filipin at 5 μg/ml, jasplakinolide at 1 μM, lactose at 200 mM, MtβCD at 15 mM, paclitaxel (taxol) at 10 μM, phorbol myristate acetate (PMA) at 20 ng/ml, PP2 at 10 μM, TNF-α at 10 ng/ml, and vinblastine at 5 nM (Sigma-Aldrich). The pre-treatments were done at 37˚C for 30 min, 277 except for DMA and lactose which were added at 4˚C simultaneously with HIV-1 before transferring the samples to 37˚C. All the drugs were maintained upon addition of viruses except for MtβCD and filipin which were washed off. 2.2.3 Molecular constructs and preparation of virus stocks The pNL4-3, pNL4-3-Luc+E-R+, pHXB2-env, pcDNA-1/Amp-based Ada-M Env and pHCMV-G expression vectors have been described elsewhere (71, 72). The expression vector Vpr-GFP was a kind gift of C. Tremblay (Centre Hospitalier Universitaire de Montréal, Montréal, QC). Viruses were produced by calcium phosphate transfection of 293T cells as described previously (72). Using the same protocol, pNL4-3-Luc+E-R+ expression vector was used to produce NL4-3 Env-deficient reporter viruses (NL4-3∆Env). 2.2.4 Transfection of JAR cells The EGFP expression vector (used as a control) codes for an enhanced green-fluorescence protein. The EGFP-Eps15∆95/295 is a dominant negative form of Eps15 upon deletion of the second and third EH domain of Eps15 (position 95 to 295) (herein called Eps15∆95/295) (7) (generous gifts from R. Lodge, INRS-Institut Armand Frappier, Laval, QC). The plasmid coding for dynamin 2 K44A mutant (dynK44A) was kindly provided by M.A. McNiven (Mayo Cancer center, Rochester, MN). Polarized JAR cells were transiently transfected using lipofectamine as described by the manufacturer (Invitrogen Canada Inc., Burlington,ON). 2.2.5 Inhibition of transferrin endocytosis in polarized trophoblasts Polarized JAR cells seeded on glass coverslips and grown overnight at 37°C were exposed to 5 μg/ml of Cell Tracker Green (Invitrogen Canada Inc., Burlington, ON) for 30 min at 37°C. The labeled cells were left untreated or pre-treated with chlorpromazine before being exposed to 5 μg/ml of tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn for 5 min at 37°C. In some experiments, polarized JAR cells were transiently transfected with EGFP control, Eps15∆95/295 or dynK44A vector before exposure to tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn. The samples were acid-treated (0.5 M NaCl, 1% acetic acid) at 4˚C for 1 min and 278 washed with ice-cold phosphate-buffered saline (PBS) to remove all uninternalized Tfn. The cells were fixed with paraformaldehyde (2%) and mounted on a slide with 90% glycerol. Alternatively, the membranes were pealed off from the transwells and placed on a slide, the apical side facing up. A drop of 90% glycerol was added on the membrane and a glass coverslip was put on top. 2.2.6 Viral internalization and fluorescence labeling Following transfection or pre-treatment with drugs (described above), polarized JAR cells were exposed to pseudotyped (i.e., Ada-M and HXB-2) and Env-deficient viruses (250 ng of p24) for 1 h at 37˚C. At this point, the cells were acid-treated at 4˚C for 1 min and washed with ice-cold PBS to remove all uninternalized viruses. Finally, the cells were lysed in ice-cold lysis buffer (20 mM HEPES [pH 7.4], 150 mM NaCl, 0.5% Triton X-100) and the virus content was monitored by ELISA of the viral core protein p24 as previously described (15). In some experiments, polarized JAR cells were exposed to Ada-M pseudotyped viruses for 0, 5, 20, or 45 min. To remove all uninternalized viral particles, the cells were then acid-treated for 1 min at 4˚C and rapidly washed with ice-cold PBS. Cells were fixed and labeled using purified human anti-HIV-1 (from pooled sera of HIV-1infected patients) (71) and biotin-tagged cholera toxin B (Sigma-Aldrich). The secondary antibodies were Alexa 488-conjugated goat anti-human antibody and Alexa 546-labeled streptavidin (Molecular Probes). The membranes were mounted as described above. Alternatively, Ada-M pseudotyped viruses that were loaded with the Vpr-GFP fusion protein (250 ng of p24) together with 5 μg/ml of tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn were added to polarized JAR cells for a period of 5, 20, or 45 min at 37˚C. The cells were acid-treated, washed, fixed and mounted. In some experiments, JAR cells were pre-treated or not with MtβCD, and rapidly washed with ice-cold PBS. Cells were fixed with 2% paraformaldehyde, quenched with glycine and labeled with filipin. Of note, antibody labeling requires cell permeabilization. This treatment is incompatible with Tfn labeling because it leads to Tfn leak out. Hence, co-localization between Tfn and HIV-1 were conducted using HIV-1 virions loaded with a Vpr-GFP fusion protein. However, the intensity of HIV-1-specific signal is low when using this technical strategy, probably 279 because of the low number of Vpr molecules known to be inserted per single mature virus. Hence, when cell permeabilization is possible (which is the case when detecting GM1 via cholera toxin), polyclonal anti-HIV-1 polyclonal antibodies are used because they recognize different HIV-1 proteins, a factor resulting in an enhancement of HIV-1-specific signal intensity. It is important to stress that HIV-1 particles loaded with a Vpr-GFP fusion protein or detected via polyclonal anti-HIV-1 polyclonal antibodies behave similarly in polarized JAR cells (71). 2.2.7 Cell fractionation assay Following pre-treatment (described above), polarized JAR cells were exposed to Ada-M or HXB-2 pseudotyped viruses (250 ng of p24) for 4 h at 37°C. At this point, the cells were washed with PBS and tryspinized for 5 min at 37°C. The cells were pelleted by centrifugation (1,200 rpm for 5 min at 4°C) and washed two times with ice-cold PBS. Cytosolic and vesicle fractions were prepared as previously described (72). The level of p24 present in each fraction was assessed using the p24 test. 2.2.8 Infection assay Following pre-treatment with drugs (described above), polarized JAR cells were exposed to pseudotyped (i.e. Ada-M and HXB-2) and Env-deficient reporter viruses (250 ng of p24) at 37˚C for 24 h. At this time point, TNF-α (10 ng/ml) (PeproTech EC Ltd, London, United Kingdom) was added for 24 h to induce virus gene expression as described previously (72). Finally, the cells were lysed and luciferase activity was monitored in each cell lysate as described previously (5). Of note, controls with the antiviral agent zidovudine (AZT) were not utilized in this study because productive HIV-1 infection of JAR cells has been already demonstrated (71, 74). In some experiments, polarized JAR cells or Jurkat cells were exposed to VSV-G pseudotypes at 37˚C for 24 h (0.025 – 0.05 ng of p24 per 1 x 106 cells). At this point, the cells were extensively washed to remove all uninternalized viral particles and then treated for 24 h with bpV(pic) or pre-treated for 30 min with 10 μM PP2 and then PMA was added for 24 h. Finally, the cells were lysed and luciferase activity was monitored in each cell lysate. 280 2.2.9 De novo actin polymerization Polarized JAR cells were first serum-starved for 16 h. Next, the cells were pre-treated with jasplakinolide for 1 h at 4˚C. The cells were then washed with PBS and exposed in complete DMEM medium (10% fetal bovine serum, glutamine (2 mM), penicillin G (100 units/ml), and streptomycin (100 mg/ml)) to conditioned media from 293T cells or wild type NL4-3 particles for 5, 20, or 45 min. The cells were subsequently washed with PBS, fixed with paraformaldehyde (2%), permeabilized with 0.3% Triton X-100 and blocked with 1% BSA. The cells were incubated with rhodamine-tagged phalloidin (Molecular Probes) and mounted as described above. To prepare conditioned-media, 293T cells were grown to confluence in complete DMEM (described above). The media was collected and filtered through a 0.22-µm pore size cellulose acetate membrane (Millipore, Bedford, MA). 2.2.10 Confocal laser scanning, co-localization analysis and digital image preparation The samples were analyzed using an Olympus Fluoview FV300 confocal laser scanning biological microscope (Olympus America, Melville, NY). The data were captured using a 60X oil-objective (100X for filipin labeled-cells). The slides were scanned at 1 μm interval and at a dimension of 512 X 512 with a 3X zoom magnification (1X for JAR cells ± chlorpromazine, ± Eps15∆95/295, ± dynK44A vs Tfn and 1.5X for filipin-labeled cells). For a given experiment, all the settings on the microscope were kept constant for all the samples. Each experiment was repeated 3 times and for each individual experiment, all the samples were scanned at 5 different locations. Digital images were produced using the MetaMorph Offline software 6.1 (Universal Imaging Corp., West Chester, PA), Adobe Photoshop 8 and Adobe Illustrator 10 (Adobe Systems Inc., Ottawa, ON). The images shown are the arithmetic sum of entire stacks of the cell monolayer, except for the colocalization images where a single layer of the stacks is presented. To calculate colocalization, the following sequential operations were performed by the Metamorph software. The threshold was defined for each dye individually and applied to each cell layer and at all the time points of a time course. The mock-infected sample (labeled also with 281 anti-HIV-1) was used to define the background signal for HIV-1. Next, the signal integration was calculated for both HIV-1 and the marker of interest (i.e. Tfn or cholera toxin B) and this sequentially for all the planes of a given stack (i.e. a time point). The signal integration corresponds to the total number of pixels for a given dye multiplied by the average of that signal on a particular plane. Finally, co-localization events were calculated based on algorithms defined in the Metamorph software. The co-localization events are expressed as the ratio of the integration of HIV-1-specific signal over the integration of the marker of interest and vice versa. Excel log files were generated to compile the calculations and graphs were plotted. Five consecutive cell layers of the entire stack of layers scanned from the apex to the bottom of the cell monolayer are shown in the figures. To calculate the total integration within a scanned stack of a monolayer of cells, the sum of the integration over all the planes was calculated by the Metamorph software. 2.3 Results 2.3.1 Blocking the clathrin-associated endocytic pathway does not inhibit HIV-1 internalization or infection Trophoblasts form in vivo a polarized like-epithelium. The physiological properties associated with cell polarity in trophoblasts are critical for maintaining the integrity of the placental barrier and controlling all the exchanges between the maternal and fetal circulations throughout pregnancy. Cell polarity leads to two plasma membrane domains, apical and basolateral, which display distinct protein and lipid compositions and as such have different biochemical properties and functions. In addition, polarized endocytic pathways (apical and basolateral) are established, each of which uses appropriate early endosomes as well as shared late and recycling endosomes. These pathways lead to recycling, degradation and transcytosis of specific internalized molecules on an ongoing basis. Purification of primary human trophoblasts is difficult and, more importantly, it results in the lost of cell polarity (13), which is a serious drawback when studying endocytic uptake and barrier function. Fortunately, the human trophoblastic cell line JAR exhibits many characteristics of the early placenta (59) and can be grown on permeable supports, leading to the formation of a polarized epithelium-like monolayer closely resembling the 282 trophoblastic barrier in vivo. This model system has been shown previously to provide an elegant alternative to primary cells (71) and was thus used in this study. The main objective of this work was to define among the putative endocytic pathways in trophoblasts the one(s) leading to HIV-1 internalization and infection. Of note, we have previously shown that upon virus exposure of polarized trophoblastic cells, viral particles are initially found exclusively in the vesicular fraction (72). It is only with time that HIV-1 particles will access the cytoplasm, indicating that endocytosis is the main pathway leading to cytoplasmic release of virus material and ultimately infection of these cells (72). Based on this demonstration, we have used the term viral internalization in this study to differentiate this event from viral entry which is typically associated with the presence of virus material within the cytoplasm. However, it is important to bear in mind that viral internalization is directly associated with infection in these cells. Indeed, blocking the function of the endosomes or introducing a dominant negative mutant of Rab 5 or Rab7 in trophoblasts translates into poor infection rates (71, 75). Chlorpromazine is known to inhibit clathrin-mediated uptake and we initially tested its effect in polarized JAR cells. As depicted by confocal analysis, in Cell Tracker Greenloaded JAR cells, chlorpromazine treatment inhibited internalization of transferrin (Tfn) (Fig. 1A), a glycoprotein constitutively delivered to the cells through clathrin-mediated endocytosis (CME) (reviewed in (16)). The sum of the integration for Tfn on each plane of the stacks scanned through confocal microscopy was calculated in control and chlorpromazine-treated cells and was found severely inhibited in the presence of chlorpromazine (Fig. 1B). To define the role of CME in the internalization pathway leading to HIV-1 infection of trophoblasts, virus infection was assessed upon treatment with chlorpromazine in polarized JAR cells inoculated with recombinant luciferase-encoding viruses. In this assay, viruses pseudotyped with Ada-M (R5-tropic) and HXB-2 (X4-tropic) Env glycoproteins were used. In addition, Env-deficient viruses (called NL4-3∆Env) were also tested since it has been shown that HIV-1 entry and infection of polarized trophoblasts occur independently of gp120/gp41 (74, 75). It is important to emphasize that, due to weak infection rates in trophoblasts, physiologic doses of pro-inflammatory cytokines (e.g. TNF- 283 α or IL-1α) are required to promote HIV-1 LTR-driven gene expression in these cells (72). It is thought that the presence of these pro-inflammatory cytokines mimics in vivo situation whereby vertical transmission is favored via enhanced viral production in trophoblasts (42, 72, 76). Therefore, TNF-α was added in the infection assays conducted in this study. Viral gene expression, as monitored by measuring HIV-1 LTR-driven luciferase activity, remained unchanged following a chlorpromazine treatment for all the three virus preparations tested (Figs. 1C to 1E). It can be concluded that HIV-1 infection of polarized trophoblasts is therefore independent of CME. To ensure the validity of these data, a second strategy was undertaken. The Eps15 protein establishes interactions with endocytic/sorting proteins associated with the CME pathway. It has been shown that Eps15 lacking EH-domains inhibits clathrin-coated pit formation and CME (7). As expected, the dominant negative mutant Eps15∆95/295 was found to block the CME pathway in polarized JAR cells since Tfn internalization was inhibited (Figs. 2A and 2B). It is important to recall at this point that HIV-1 infection of trophoblasts strictly requires internalization by endocytosis because inhibiting the function of the endosomes blocks HIV-1 infection in these cells (71, 75). Quantitative measurements of the viral capsid p24 with an enzymatic assay has the distinct advantage to measure the total amount of the viral material present in the cells (irrespectively of its localization in the endosomes or the cytoplasm) upon virus-cell contact. Because the transit via the endosomes is a required step for HIV-1 infection in trophoblasts, the p24 assay therefore provides an adequate indication of HIV-1 infection in polarized trophoblasts. Importantly, an endocytic inhibitor that does not inhibit internalization of HIV-1 indicates that the pathway affected by this compound is not linked to HIV-1 infection. In other words, the absence of an effect by a given treatment helps discriminating the endocytic pathway(s) that does not lead to productive HIV-1 infection in trophoblasts. Internalization of HXB-2 pseudotypes and NL4-3∆Env viruses was unaffected upon expression of Eps15∆95/295 in polarized JAR cells, whereas internalization of Ada-M pseudotypes was weakly reduced (by 26%) in these conditions (Fig. 2C). To define if this diminution in Ada-M internalization translated into reduced viral infection, infection assays were conducted in polarized JAR cells transiently expressing Eps15∆95/295. The diminished internalization for Ada-M was not paralleled 284 with a reduction in virus infection (data not shown). Therefore, these data confirm that CME is not involved in internalization of HIV-1 in polarized trophoblasts. We next evaluated whether macropinocytosis was involved in virus internalization and infection. Dimethyl amiloride (DMA), a Na+/H+ channel inhibitor that selectively blocks membrane ruffling and subsequent macropinocytosis, is a drug widely used to assess macropinocytosis (39). When tested in polarized JAR cells, although it did not modulate internalization of VSV-G pseudotyped viral particles, DMA reduced internalization of Tfn (data not shown). This means that DMA acts in the same pathway as CME or has overlapping unspecific effects in this assay. In addition, although DMA could partly reduce HIV-1 internalization in polarized JAR cells (data not shown), we could not ascertain whether DMA had any effects on macropinocytosis per se in trophoblasts since this pathway may not be active in these cells. Indeed, when polarized JAR cells were exposed to FITC-dextran (70 kDa), which is a marker of macropinocytosis (18), no JAR labeling could be detected, indicating that dextran was not internalized in theses cells (data not shown). Moreover, phorbol myristate acetate (PMA) can be used to promote macropinocytosis in certain cell types (68). When added to polarized JAR cells, we did not observe an enhancement of HIV-1 internalization in these cells (data not shown). Based on these data, we conclude that macropinocytosis is not operating in trophoblasts. Hence, it is unlikely that macropinocytosis plays an active role in the endocytic pathway leading to HIV-1 infection of trophoblasts. 2.3.2 HIV-1 internalization requires free cholesterol whereas rafts are needed for more downstream events Lipid rafts are recognized as a significant portal of entry into host cells for numerous pathogens including HIV-1 (26, 57). One widely used criterion to reveal involvement of lipid rafts in endocytosis is pharmacological depletion of cholesterol from cell membranes (reviewed in (46)). As demonstrated by filipin staining of JAR cells treated with methyl-βcyclodextrin (MtβCD) (a cholesterol-depleting compound), MtβCD markedly depleted cellular cholesterol (Figs. 3A and 3B). When assessing viral internalization in such conditions, a potent reduction was observed for Ada-M pseudotyped viruses (45% 285 reduction), a process that was restored upon adding soluble cholesterol to MtβCD-treated JAR cells (Fig. 3C). Surprisingly, MtβCD did not modulate internalization of HXB-2 pseudotyped or Env-deficient viruses. When tested on infectivity assays, the percentages of MtβCD-mediated inhibition of infection with HXB-2 pseudotypes and Env-deficient viruses were more important than the effect this drug had when tested on internalization of these viruses, reaching 50% and 37% inhibition, respectively (Figs. 3E and 3F). On the other hand, all the HIV-1 preparations tested were strongly affected by filipin (a cholesterol-sequestering reagent), reaching a 70%, 33% and 60% reduction in viral internalization for Ada-M pseudotypes, HXB-2 pseudotypes and NL4-3∆Env viruses, respectively (Fig. 4A). Moreover, the effect filipin had on infectivity was more dramatic than the effect this drug had when tested on internalization, reaching 75%, 66% and 83% inhibition for Ada-M pseudotyped, HXB-2 pseudotyped and Env-deficient viruses, respectively (Figs. 4B to 4D). Three series of controls were performed to assess for the specificity of filipin. First, cell viability was not affected by filipin (data not shown). Second, binding of cholera toxin subunit B (Ctx) to its receptor, the sphingolipid GM1, leads to internalization of the toxin via several endocytic pathways. Although Ctx is often reported as a marker of caveolae-mediated endocytosis, a fraction of Ctx can be endocytosed by clathrin-dependent as well as clathrin- and caveolae-independent endocytosis (47, 65, 69). Importantly, filipin may not significantly modulate Ctx internalization (65). Based on this notion, mock-treated or filipin-treated polarized JAR cells were exposed for 30 min to FITC-labeled Ctx. Internalization of Ctx in these cells was measured by flow cytometry analysis. In agreement with the published report described, 25% of the control JAR cells were found positive, whereas 19% of filipin-treated cells were positive (data not shown). Third, we verified whether filipin affects LTR-driven gene expression in trophoblasts independently of viral internalization. To this end, polarized JAR cells were infected with VSV-G pseudotypes for 24 h, washed extensively to remove uninternalized virions and treated or not with filipin in the presence of TNF-α. We observed in these conditions a 30% reduction in LTR-driven gene expression. Using this same technical strategy, MtβCD did not modulate LTR-gene expression (data not shown). Hence, part of the reduction in HIV-1 infectivity observed in trophoblasts in the presence of 286 filipin may be related to an indirect effect of the drug on TNF-α-mediated LTR-driven gene expression. Collectively, our data indicate two elements. First, given that endocytosis of HIV-1 in polarized trophoblasts is only sensitive to the cholesterol-sequestering drug, filipin, we conclude that this pathway requires free membrane cholesterol rather than rafts per se. Second, although rafts are unlikely to play an active role in viral internalization, it would appear that they may be involved at later points, such as endosomal trafficking and/or sorting. Indeed, both MtβCD and filipin reduced HIV-1 infection in these cells. 2.3.3 HIV-1 is associated with lipid rafts and does not initially co-localize with Tfn We have previously demonstrated that upon internalization in polarized trophoblasts, part of HIV-1 is found in early endosomes and is subsequently localized in late endosomes (71). In addition, blocking the function of Rab7 or Rab5 in trophoblasts severely impedes on HIV-1 infection (75). On the other hand, our current observations indicate that the endocytic pathway leading to HIV-1 infection of polarized trophoblasts is independent of clathrin. This suggests an intriguing relationship between clathrin-independent endocytosis and the classical endocytic pathway resulting in HIV-1 infection. In order to define the localization of HIV-1 upon internalization in relation to clathrin-mediated endocytosis, movements of HIV-1 in regards to Tfn were monitored in polarized JAR cells. The cells were exposed to Ada-M pseudotypes loaded with the Vpr-GFP fusion protein together with tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn for increasing length of time. To estimate colocalization events between HIV-1 and Tfn, a series of operations were performed with the Metamorph software as described in Materials and Methods. Following a contact period of 5 min, no HIV-1-specific signal was found to co-localize with Tfn and vice versa (Figs. 5A and 5B). After 20 min, a small proportion of HIV-1-specific signals co-localized with Tfn at 7 μm to reach 8.5%. This number reached 24.7% at 8 μm (Fig. 5A). After 45 min, colocalization between HIV-1 and Tfn increased to 38.6% at 5 μm. This indicates that initially upon internalization HIV-1 and Tfn use different endocytic pathways within the cells. However, after 45 min, a portion of internalized HIV-1 particles go to the same location as Tfn, most likely early/sorting endosomes. Similar results were found when using wild type 287 NL4-3 viruses loaded with Vpr-GFP fusion protein (data not shown). Digital images of the cells at 6 μm following a 45 min exposure time to HIV-1 and Tfn are shown to provide a clear representation of the co-localization events (Fig. 5C). Thus, it is reasonable to conclude that although HIV-1 and Tfn use initially different endocytic pathways in polarized human trophoblasts, internalized virions intersect with the classical endocytic pathway at later time points in these cells. Given that HIV-1 internalization and infection were reduced upon treatment with cholesterol-disrupting drugs, the localization of HIV-1 in regards to raft-rich regions was monitored following virus internalization in polarized JAR cells. The cells were exposed to Ada-M pseudotypes for increasing time periods and were stained with purified polyclonal antibodies isolated from pooled human serum from HIV-1-postive patients followed by fluorophore-conjugated secondary antibodies. The cells were co-labeled with biotin-tagged Ctx followed by fluorescent-tagged streptavidin. Following a contact period of 5 min, already 10% of the HIV-1-specific signal co-localized with Ctx (Fig. 5D). The peak of colocalization between HIV-1 and Ctx was seen after 20 min where 48% of HIV-1-specific signals co-localized with Ctx at 5 μm. After 45 min, co-localization between HIV-1 and Ctx declined to 24% at 5 μm. Digital images of the cells at 6 μm following a 45 min exposure time to HIV-1 and Ctx labeling are shown to provide a clear representation of the colocalization events (Fig. 5F). This indicates that during the internalization process into polarized JAR cells, HIV-1 reaches lipid raft-rich organelles. 2.3.4 Internalization of HIV-1 is insensitive to overexpression of the dynK44A mutant Trophoblastic cells do not express caveolin-1 and-2, implying that no endocytic events in these cells can be associated with caveolae. However, we next verified whether endocytosis of HIV-1 via lipid rafts in polarized trophoblasts met the definition of caveolae-related endocytosis, i.e. glycolipid raft-endocytosis, by evaluating the role of dynamin in HIV-1 internalization. Overexpression of a dominant-negative dynamin 2 K44A mutant (dynK44A) deficient in GTP hydrolysis leads to inhibition of clathrin-dependent endocytosis and also prevents the caveolae- and raft-mediated internalization (reviewed in 288 (43)). While, dynK44A successfully blocked the CME pathway in JAR cells (Figs. 6A and 6B), the internalization of Ada-M and HXB-2 pseudotypes as well as Env-deficient viruses remained unaffected upon expression of this mutant, implying that dynamin is not involved in HIV-1 uptake in polarized trophoblasts (Fig. 6C). Blockade of dynamin function can modulate expression of virus receptors at the cell surface and result in increased virus binding (49). This is not an issue in trophoblastic cells for two important reasons. Firstly, we have previously established that HIV-1 shows poor attachment to these cells (74). Secondly, nonspecific sugar interactions mediate viral internalization of HIV-1 into polarized trophoblasts (74). We would like to emphasize that a strict correlation exists between endocytic uptake and HIV-1 infection in trophoblasts (71, 75). Hence, only treatments that reduce viral internalization will provide information on the endocytic pathway leading to infection in these cells. Hence, because overexpressing dynK44A did not modulate viral internalization, this protein is not involved in the endocytic pathway associated with HIV-1 infection in trophoblasts. In this study, infection assays were not conducted in dynK44A-transfected cells because this mutant may not only modulate endocytosis but also more downstream events that are not related to internalization per se. Indeed, overexpressing dynK44A, in addition to endocytic defects, results in an elevated endosomal pH, thereby affecting infection of pH-sensitive viruses and most likely endosomal sorting and processing (27). Given that HIV-1 infection in trophoblasts is greatly sensitive to endosomal pH (71, 75), and that expression of dynK44A did not modulate viral internalization in these cells, any effect mediated by overexpression of dynK44A on HIV-1 infection in trophoblasts would therefore be associated with events occurring more downstream of virus internalization. As such, conducting such an experiment was deemed irrelevant for the purpose of this study. Altogether our data indicate that not only clathrin-coated pits but also caveolae and caveolae-related pathways are not involved in HIV-1 internalization. This statement was further ascertained upon the observation that the kinase inhibitor PP2 and the potent tyrosine phosphatase inhibitor bpV(pic) did not modulate in a significant manner virus internalization (Fig. 6D). These experiments were prompted by the observation that 289 caveolae is inhibited by tyrosine kinase inhibitors and enhanced by tyrosine phosphatase inhibitors (reviewed in (43)). To control for the efficacy of the tested drugs, PP2 successfully inhibited PMA-mediated induction of HIV-1 LTR-driven gene expression (Fig. 6E), which is in agreement with previous findings (2). Similarly, as previously reported (22), HIV-1 LTR-driven gene expression was triggered by the protein tyrosine phosphatase inhibitor bpV(pic) (Fig. 6F). Given that the HIV-1 internalization pathway is in part sensitive to raft-depletion drugs, we conclude that HIV-1 internalization into polarized trophoblastic cells occurs via a dynamin-independent pathway requiring free cholesterol. 2.3.5 HIV-1 internalization requires the actin cytoskeleton but is independent of microtubules To assess whether actin reorganization was triggered upon HIV-1 internalization, polarized JAR cells were either left untreated or pre-treated with jasplakinolide. The cells were then washed and exposed to either wild type NL4-3 viruses or conditioned media. The cells were next stained with rhodamine-tagged phalloidin. Jasplakinolide binds permanently to actin but does not prevent new actin polymerization. This drug “masks” the existing microfilaments and prevents actin de-polymerization. Upon its removal, phalloidin, which binds the same location on actin as jasplakinolide, will only recognize newly formed actin filaments. Therefore, if de novo actin polymerization is induced by HIV-1 upon entering polarized JAR cells, phalloidin will only be able to bind these areas and will then be observable by confocal microscopy. Exposure of polarized trophoblasts to HIV-1 was found to lead to a rapid induction of de novo actin polymerization that was not seen with conditioned media (Fig. 7). The data presented also show that jasplakinolide is an effective drug to investigate the role of F-actin in the endocytic pathway used by HIV-1 in polarized JAR cells. Indeed, this drug successfully competed with rhodamine-phalloidin in actin filament binding. To better define the internalization pathway(s) of HIV-1 into polarized trophoblasts, the involvement of the cytoskeleton and microtubules was next evaluated. Treating the cells with jasplakinolide resulted in a 46% and 40% reduction in internalization of Ada-M and HXB-2 pseudotypes, respectively (Figs. 8A and 8B). On the other hand, the cytoskeleton 290 inhibitor cytochalasin B only had a modest effect on internalization of Ada-M and HXB-2 pseudotyped viruses in polarized JAR cells. Jasplakinolide and cytochalasin B are both inhibitors of the cytoskeleton. However, they act differently. Jasplakinolide binds actin and prevents actin de-polymerization while cytochalasin B promotes actin de-polymerization. Hence, if only jasplakinolide blocked HIV-1 internalization, it means that this process requires actin de-polymerization. On the other hand, the microtubule inhibitor, colchicine, did not significantly modulate internalization of Ada-M and HXB-2 pseudotypes in polarized JAR cells (Figs. 8C and 8D). To ensure that these data were valid, two other inhibitors, vinblastine and paclitaxel (taxol), were tested and we made similar observations. Hence, microtubules are not involved in HIV-1 internalization in trophoblasts. These drugs were not tested in infectivity assays given their toxic nature when used for prolonged time periods. To circumvent the toxicity issue of these drugs, the following technical strategy was undertaken. Because HIV-1 needs to access the cytoplasm for infection to ensue, cytosolic release of the viral nucleocapsid p24 is believed to be an indicator of productive infection (38). Consequently, drugs causing a reduction in cytosolic release would be associated with reduced infection resulting from diminished endosomal escape. This strategy allows investigating the role of the cytoskeleton and the microtubules, not at the onset of endocytosis, but rather during subsequent steps including endosomal escape and/or endocytic trafficking. Fractionation assays were performed in the presence of cytoskeleton and microtubule inhibitors. In control cells, the distribution of HIV-1 was similar to published observations (72). However, although jasplakinolide and cytochalasin B slightly reduced cytosolic release of the two HIV-1 strains tested, these treatments reached insufficient power to achieve statistical significance (Figs. 8E and 8F). Moreover, taxol did not modulate significantly the presence of Ada-M and HXB-2 pseudotypes within the cytoplasm (Figs. 8E and 8F). Therefore, both viral uptake and subsequent cytoplasmic p24 release are independent of microtubules. However, the actin cytoskeleton appears to be playing an active function particularly at the level of internalization. 291 2.4 Discussion Characterization of the endocytic pathway(s) taken by HIV-1 in human polarized trophoblasts was up to now undefined. Given that the transit of HIV-1 within the endosomal compartments is mandatory to achieve virus production in trophoblasts (71, 75), this knowledge is pivotal to defining the early steps of the virus life cycle in such human placental cells. We found that HIV-1 internalization occurs primarily via a clathrin, caveolea and dynamin-independent pathway which is sensitive to a cholesterol-sequestering drug. These findings provide unprecedented information on the intracellular itinerary taken by HIV-1 inside trophoblasts. Moreover, data presented in this work suggest that HIV-1 can now be regarded as a powerful tool to provide answer on the unusual mechanism of dynamin-independent endocytic pathway. Three strategies were used to demonstrate that clathrin-coated pits were not involved in HIV-1 internalization inside polarized trophoblasts: i) treatment with chlorpromazine, ii) overexpression of a dominant negative mutant (i.e., Eps15∆95/295) and iii) no early colocalization between Tfn and HIV-1. Caveolae and caveolae-related relying on glycolipid rafts are related endocytic pathways characterized by their clathrin independence, dynamin dependence and sensitivity to cholesterol depletion. However, the former is caveolindependent while the latter is independent of caveolin. Caveoale-mediated internalization is not involved in the studied process because trophoblasts do not express caveolin-1 and -2 (34) while the caveolae-related pathway mediated through glycolipid rafts was also dismissed. Indeed, although the trophoblasts were partly sensitive to raft-disrupting drugs, the internalization of HIV-1 was not modulated by the expression of dynK44A. Moreover, internalization of caveolae has been shown to be inhibited by the tyrosine kinase inhibitors staurosporin and genistein, and enhanced by the tyrosine phosphatase inhibitors okadaic acid and vanadate (reviewed in (43)). We demonstrated that although the kinase inhibitor PP2 and phosphatase inhibitor bpV(pic) were effective drugs in our system, they did not modulate viral internalization in trophoblastic cells. Overall, these data support a model in which internalization of HIV-1 into polarized trophoblastic cells is mediated primarily via a clathrin, caveolae and dynamin-independent pathway. 292 This being established, the question now is whether this pathway was relying or not on membrane rafts. We observed that filipin reduced internalization of all the tested strains, whereas MtβCD only modulated the uptake of Ada-M. Although we cannot explain why Ada-M was the only virus affected by a treatment with MtβCD, the simplest interpretation for the difference in sensitivity to these drugs is that free cholesterol rather than rafts per se is required for HIV-1 internalization in trophoblasts. This agrees with a previous publication showing that endocytosis of MHC-I molecules occurs through a clathrin, dynamin, caveolae and raft-independent pathway. Yet, this process required free membrane cholesterol since it was inhibited by filipin (44). A second element to consider in this matter is the following. The apical membrane of epithelial cells, by mediating many of the functions specific to these cells and by being exposed to the environment, needs to be particularly sturdy. The unusual robustness of the apical membrane is largely due to its special lipid composition. Indeed, it is strongly enriched in sphingolipids (reviewed in (64)). Rafts have been estimated to cover 30-40% of the plasma membrane of nonpolarized cells. However, the high proportion of sphingolipids and cholesterol in the apical membrane could make it a continuous raft membrane in which non-raft domains are embedded (reviewed in (64)). Hence, it is possible that filipin, by binding cholesterol, induced a higher state of cell membrane rigidity. This would translate into poor membrane invagination and hence, reduced HIV-1 internalization. Such effect would not be seen with MtβCD because this drug, rather than binding to cholesterol, removes it from the cell membrane. On the other hand, the two raft-disrupting drugs that were used in this study produced a more dramatic effect on HIV-1 infection than on virus internalization, which leads to several hypotheses. First, cholesterol depletion/disruption may have more effects on cell physiology than specifically perturbing lipid rafts. Although true, the fact remains that clathrin-independent endocytic pathways are more sensitive to depletion of cholesterol from cell membranes than is uptake by clathrin-coated pits, suggesting that clathrin-independent endocytic pathways display additional requirements in terms of biophysical properties of the membrane itself (reviewed in (46)). This brings a second possibility where lipid rafts are not only required for HIV-1 endocytosis per se but also for subsequent steps leading to infection. These may include escaping the endosomes and accessing the cytoplasm. In 293 keeping with this notion, it has been shown that cholesterol controls the intracellular targeting of sphingolipids and the sorting of the mannose 6-phosphate receptor out of late endosomes to the Golgi (41). On the other hand, reduced cholesterol favours recycling of GPI-linked proteins to the plasma membrane due to a reduced residence time in endosomal rafts (21). Based on these published observations, we can speculate that lower cholesterol may impede on the sorting of HIV-1 out of late endosomes upon reaching these organelles and/or favour recycling to the apical pole towards the maternal circulation. It can thus be proposed that membrane cholesterol and rafts are needed at two distinct moments during HIV-1 early life cycle. Initially, free membrane cholesterol is required to participate to virus internalization. Subsequently, upon reaching intracellular organelles, increased interactions between the incoming viral particles and glycolipid rafts become required for proper sorting. This is fully supported by our observation showing that HIV-1 accumulates within GM1-enriched locations (i.e., labelled with Ctx). The internalization of HIV-1 within polarized trophoblastic cells was incompletely reduced by cytochalasin B and jasplakinolide. The requirement for microfilaments and microtubules during endocytosis (except for macropinocytosis) is not strict and frequently cell-type specific (56). This being said, HIV-1 induces new actin polymerization upon its contact with trophoblasts but its internalization in these cells is only moderately affected by jasplakinolide. These data are in agreement with previous observations made by others. Indeed, it is known that several accessory proteins associated with clathrin-mediated uptake interact either directly or indirectly with the endocytic cell machinery and with the cytoskeleton. Moreover, although actin polymerization is stimulated by such proteins, inhibitors of the cytoskeleton often do not impede on clathrin-mediated endocytosis. Hence, it is thought that actin may serve as an anchor for the scaffolding of proteins involved in clathrin-mediated endocytosis and/or act to propel newly formed vesicles out of the actin network at the cell cortex (reviewed in (16, 63)). It is quite conceivable that similar events are operating in trophoblasts. The discovery that endosomal escape is independent of microtubules was surprising given that microtubules control movements along the intracellular endocytic route. However, it is 294 established that microtubule-disrupting agents, such as nocodazole, inhibit the transport to late endosomes by accumulating markers in endosomal carrier vesicles, an intermediate compartment between early and late endosomes. Interestingly, it was shown that lysosomal degradation of the human rhinovirus serotype 2 is suppressed, whereas its conformational change and infectivity remain unaffected by this drug (6). Assuming that infection can take place from these organelles in polarized trophoblastic cells, these data provide a good explanation as to why the drugs tested did not impact on endosomal escape. HIV-1 was found to colocalize with Tfn only by 45 min. We had shown in a previous work that approximately 40% of HIV-1 is located inside early endosomes (EEA-1+) within 15 min of viral internalization, and 20% within recycling endosomes (Rab11+) by 1 h, thus illustrating a movement of the virus from one organelle to the other (71). On the other hand, it is established that Tfn reaches early endosomes before being recycled through recycling endosomes. Therefore, the co-localization between HIV-1 and Tfn observed in this study likely represents the sum of HIV-1 within early endosomes and recycling endosomes. Although different kinetics of internalization between HIV-1 and Tfn cannot be dismissed, these data illustrate that HIV-1 and Tfn initially take on different endocytic routes. Interestingly, their pathways eventually intersect since at later time points HIV-1 is found associated with Tfn. It will be important to define the mechanism of such intracellular movement and whether cholesterol/rafts play a role in this process. There are few reports in the literature that show convergence of non-clathrin and clathrin-derived endosomes (e.g. MCH-I, SV40 and Ctx) (45, 51). In agreement with a merger between these two endocytic pathways, we have recently shown that expression of a dominant negative vector coding for Rab5 (controls trafficking to early endosomes) or Rab7 (controls movements towards late endosomes) in trophoblasts severely impeded on HIV-1 infection (75). Upon internalization in brain microvascular endothelial cells by macropinocytosis, HIV-1 does not co-localize with Tfn but with Ctx (32). Subsequently, cytoplasmic HIV-1-containing-vesicles fused with lysosomes. However, contrary to our data, these authors saw no evidence of productive infection. 295 Previous electron microscopic studies revealed that upon attachment of HIV-1-infected T cells to the trophoblastic cell line BeWo, virions bud from the lymphocyte donor cells at the point of cell-cell contact and are rapidly taken up by the trophoblasts via coated pits (19, 54, 55). The differences between these observations and our report might be associated with the cell lines used and in the fact that we used trophoblasts grown into a polarized monolayer, which is a more physiological approach. Alternatively, cell-free viruses versus cellassociated viruses may use different endocytic internalization pathways. In summary, infection of trophoblastic cells upon HIV-1 internalization occurs through an unusual clathrin, caveolae and dynamin-independent pathway relying on free cholesterol. In addition, our data provide not only a unique understanding of the biology of HIV-1 within human placental cells but valuable information on some other cell types involved in HIV-1 pathogenesis. Indeed, infection of mucosal cells as well as transcytosis and viral transfer from dendritic cells to CD4+ T cells are poorly understood events thought to be associated with endocytosis of viral particles (12, 24). Finally, HIV-1 internalization into trophoblastic cells provides a compelling example of clathrin-independent endocytosis. It will now be important to define how HIV-1 escapes the endosomal machinery and establish a productive infection in polarized human trophoblasts. 2.5 Acknowledgements We thank the Canadian Institutes of Health Research (CIHR) HIV/AIDS Research Program (grant #HOP-67259) for financially supporting our research. This work was performed by G.V. in partial fulfillment of her Ph.D. Degree in the Program of MicrobiologyImmunology, Faculty of Medicine, Laval University. G.V. is the recipient of a CIHR Doctoral Research Award from the HIV/AIDS Research Program and M.J.T. holds the Canada Research Chair in Human Immuno-Retrovirology (Tier 1 level). 296 2.6 References 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. Al-Harthi, L., L. J. Guilbert, J. A. Hoxie, and A. Landay. 2002. Trophoblasts are productively infected by CD4-independent isolate of HIV type 1. AIDS Res Hum Retroviruses 18:13-17. Amos, S., P. M. Martin, G. A. Polar, S. J. Parsons, and I. M. Hussaini. 2005. Phorbol 12-myristate 13-acetate induces epidermal growth factor receptor transactivation via protein kinase Cdelta/c-Src pathways in glioblastoma cells. J Biol Chem 280:7729-7738. Arias, R. A., L. D. Munoz, and M. A. Munoz-Fernandez. 2003. 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Timing of mother-to-child transmission of HIV-1 and infant mortality in the first 6 months of life in Harare, Zimbabwe. Aids 18:273-280. 302 Section 3 Figure legends Fig. 1. HIV-1 infection is not inhibited by chlorpromazine. (A) Polarized JAR cells were labeled with Cell Tracker Green and were either left untreated (a to c) or treated with chlorpromazine (d to f) before addition of tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn. The images shown are the arithmetic sum of entire stacks of the cell monolayer. Tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn is shown in red, whereas Cell Tracker Green is depicted in green. Overlay of signals are depicted in panels c and f (Bar: 30 μm). (B) Arithmetic sum of signal integrations (for tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn) of entire stacks of the cell monolayer treated or not with chlorpromazine. (C to E) Polarized JAR cells were either left untreated or treated with chlorpromazine. Next, the cells were exposed to recombinant luciferase-encoding pseudotyped (Ada-M and HXB-2) or Env-deficient viruses for 24 h at 37°C. The cells were then stimulated for 24 h with TNF-α. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 2. Internalization of HIV-1 is unaffected by blocking the clathrin endocytic pathway. (A) Polarized JAR cells transfected with EGFP control (a) or Eps15∆95/295 expression vector (b) were exposed to tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn. The images shown are the arithmetic sum of entire stacks of the cell monolayer (Bar: 15 μm). (B) Arithmetic sum of signal integrations (for tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn) of entire stacks of the cell monolayer transfected with EGFP control or Eps15∆95/295 expression vector. (C) Cells were first transfected with EGFP control or Eps15∆95/295 expression vector before exposure to the listed HIV-1 stocks. Viral internalization was assessed by measuring the p24 content in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 3. HIV-1 infection is reduced upon cholesterol depletion. (A) Polarized JAR cells were either left untreated (a) or treated with MtβCD (b). The cells were fixed and labeled with filipin. The images shown are the arithmetic sum of entire stacks of the cell monolayer 303 (Bar: 20 μm). (B) Arithmetic sum of signal integrations (for filipin) of entire stacks of the cell monolayer treated or not with MtβCD. (C) Polarized JAR cells were left untreated or treated with MtβCD with or without subsequent rescue with soluble cholesterol. The cells were exposed to pseudotyped (Ada-M and HXB-2) or Env-deficient viruses and viral internalization was measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. (D to F) For estimating HIV-1 infection, polarized JAR cells were either left untreated or treated with MtβCD. Next, the cells were exposed to the listed virus stocks for 24 h at 37°C and stimulated for 24 h with TNF-α. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Asterisks denote statistically significant data (**, p<0.01). Statistical analysis was achieved using the Student’s paired ttest, with a two-tailed distribution. Homogeneity of variances was also tested and deemed as such in each case. Fig. 4. Filipin severely diminishes HIV-1 internalization and infection. (A) Polarized JAR cells were left untreated or treated with filipin and the cells were exposed to pseudotyped (Ada-M and HXB-2) or Env-deficient viruses. Viral internalization was measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. (B to D) For estimating HIV-1 infection, polarized JAR cells were left untreated or treated with filipin. Next, the cells were exposed to the listed reporter viruses for 24 h at 37°C and stimulated for 24 h with TNF-α. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Asterisks denote statistically significant data (**, p<0.01). Statistical analysis was achieved using the Student’s paired t-test, with a two-tailed distribution. Homogeneity of variances was also tested and deemed as such in each case. 304 Fig. 5. HIV-1 does not initially co-localize with transferrin. (A to C) Polarized JAR cells were exposed to both Ada-M pseudotypes loaded with Vpr-GFP and tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn. (D to F) Polarized JAR cells were first exposed to Ada-M pseudotypes. Next, the samples were co-labeled with purified human anti-HIV-1 followed by Alexa 488-conjugated goat anti-human and biotin-tagged Ctx used in combination with Alexa 546-labelled streptavidin. All samples were scanned through confocal laser microscope. Percentage of co-localization (5, 20 and 45 min post internalization) of Ada-M vs Tfn (A), Tfn vs Ada-M (B), Ada-M vs Ctx (D) and Ctx vs Ada-M (E) are shown and this over five consecutive cell layers (μM) of the entire stack of layers scanned from the apex to the bottom of the cell monolayer. (C and F) Digital images of the 6 μm cell layer following a 45 min exposure period to HIV-1: Ada-M pseudotypes tagged with Vpr-GFP (C-a) or Ada-M pseudotypes labeled with human anti-HIV-1 followed by Alexa 488-conjugated goat anti-human (F-a) are shown in green while Tfn (C-b) or Ctx (F-b) are depicted in red. Overlay of signals specific for HIV-1 and Tfn (C-c), HIV-1 and Ctx (F-c) are displayed. Zoom in of the specified region are illustrated (C-d and F-d) (Bar: 10 μm). Fig. 6. Virus internalization is not affected upon expression of the dynK44A mutant and treatment with a tyrosine kinase or tyrosine phosphatase inhibitor. (A) Polarized JAR cells transfected with EGFP control (a) or dynK44A expression vector (b) were exposed to tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn. The images shown are the arithmetic sum of entire stacks of the cell monolayer (Bar: 30 μm). (B) Arithmetic sum of signal integrations (for tetramethyl rhodamine-conjugated Tfn) of entire stacks of the cell monolayer transfected with EGFP control or dynK44A expression vector is shown. Polarized JAR cells were (C) transfected with EGFP control vector or dynK44A expression vector, or (D) left untreated or pretreated with PP2 or bpV(pic). Next, the cells were exposed to Ada-M pseudotyped viruses. Viral internalization was measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. (E) Polarized JAR cells or (F) Jurkat cells were exposed to VSV-G pseudotyped reporter viruses and subsequently treated with the indicated drugs. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the 305 luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples. Fig. 7. De novo synthesis of actin is induced upon HIV-1 internalization. Serum-starved polarized JAR cells were either left untreated (A) or treated with jasplakinolide (B to G). Next, the cells were exposed to conditioned media (B, D and F) or fully competent NL4-3 viruses for 5 (C), 20 (E) and 45 min (G) (Bar: 10 μm). Fig. 8. HIV-1 internalization requires the cytoskeleton but is independent of microtubules. (A and B) Polarized JAR cells were pre-treated with the appropriate vehicle (control), jasplakinolide (Jasplk.), or cytochalasin B (Cyto. B). (C and D) Cells were pretreated with the appropriate vehicle (control), colchicine, vinblastine, or taxol. Next, the cells were exposed to pseudotyped viruses (Ada-M and HXB-2). Viral internalization was measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. (E and F) The levels of p24 present in cytosolic and vesicular fractions were estimated upon cell disruption by Dounce homogenization. Data shown are expressed as the means ± S.D of the ratio of p24 present in the cytosol or vesicles over the sum of p24 present in the two fractions. Data shown are representative of three independent experiments. Asterisks denote statistically significant data (*, p<0.05 and **, p<0.01). Statistical analysis was achieved using the Student’s paired t-test, with a two-tailed distribution. Homogeneity of variances was also tested and deemed as such in each case. 306 Section 4 4.1 Figure 1 Figures 307 4.2 Figure 2 308 4.3 Figure 3 309 4.4 Figure 4 310 4.5 Figure 5 311 4.6 Figure 6 312 4.7 Figure 7 313 4.8 Figure 8 314 Chapitre 6. LE ROLE DU RAB5 ET DE RAB7 DANS LES ETAPES PRECOCES DU CYCLE REPLICATIF DU VIH-1 Section 1 Cinquième article scientifique 1.1 Title page 1.1.1 Title Rab5 and Rab7, but not ARF6, govern the early events of HIV-1 infection in polarized human placental cells1. 1.1.2 Authors Gaël Vidricaire and Michel J. Tremblay2. 1.1.3 Affiliation Research Center in Infectious Diseases, CHUL Research Center, and Faculty of Medicine, Laval University, Quebec, Canada. 1.1.4 Running title Endocytosis of HIV-1 in human polarized trophoblasts. 1.1.5 Keywords HIV, Viral, Trophoblast, Endocytosis, Rab proteins. 1.2 Résumé Nous pensons que les trophoblastes, cellules formant la charpente du placenta, jouent un rôle déterminant dans la transmission in utero du VIH-1. Des résultats précédemment obtenus nous permettent de croire que, d’une part, l’infection des cellules par le VIH-1 est 315 associée à une internalisation par une voie indépendante de la clathrine et des cavéoles et que, d’autre part, cet évènement est suivi par un transit intracellulaire des virions vers de multiples organelles. De plus, une partie de ce transit intracellulaire implique le déplacement du VIH-1 d’endosomes qui sont négatifs pour la transferrine vers des endosomes positifs pour la transferrine et pour l’EEA-1, suggérant que les voies d’endocytose classique et non classique se rencontrent dans les trophoblastes. Dans cet article, nous avons étudié la relation entre la présence du VIH-1 à l’intérieur d’endosomes spécifiques dans les trophoblastes et le processus infectieux. Nous avons démontré que l’infection virale est essentiellement perdue lorsque des inhibiteurs des endosomes sont ajoutés peu de temps après l’infection. Ainsi, contrairement à ce que l’on observe dans les lymphocytes T CD4+, la présence initiale du VIH-1 à l’intérieur des endosomes est obligatoire pour que se produise l’infection. De plus, ce processus est indépendant des protéines de l’enveloppe virale, la gp120 et la gp41. Les protéines Rab, faisant partie de la famille des petites GTPases, coordonnent le transport vésiculaire entre les différentes organelles endocytaires. L’utilisation de divers vecteurs d’expression nous a permis de montrer que l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes polarisés dépend à la fois du Rab5 et du Rab7 mais ne requiert pas l’Arf6 ou le Rab11. De plus, nous concluons que le Rab5 contrôle les mouvements vésiculaires de régions riches en radeaux lipidiques aux endosomes précoces et que ce transit est requis pour que les virions atteignent subséquemment les endosomes tardifs par l’action de Rab7. Ce déplacement complexe des virions dans la cellule est nécessaire pour que l’infection du VIH-1 puisse avoir lieu dans les trophoblastes humains polarisés. 1.3 Abstract Trophoblasts, the structural cells of the placenta, are thought to play a determinant role in in utero HIV-1 transmission. We have accumulated evidence suggesting that HIV-1 infection of these cells is associated with uptake by an unusual clathrin/caveolae-independent endocytic pathway and that event is followed by trafficking through multiple organelles. Furthermore, part of this trafficking involves the transit of HIV-1 from transferrin-negative to EEA1 and transferrin-positive endosomes, suggesting a merger from non-classical to 316 classical endocytic pathways in these cells. In the present paper, the relationship between the presence of HIV-1 within specific endosomes and infection was studied. We demonstrate that viral infection is virtually lost when endosome inhibitors are added shortly after exposure to HIV-1. Thus, contrary to what is seen in CD4+ T lymphocytes, the initial presence of HIV-1 within the endosomes is mandatory for infection to take place. Importantly, this process is independent of the viral envelope proteins gp120 and gp41. The Rab family of small GTPases coordinates the vesicular transport between the different endocytic organelles. Experiments performed with various expression vectors indicated that HIV-1 infection in polarized trophoblasts relies on Rab5 and Rab7 without the contribution of Arf6 or Rab11. Furthermore, we conclude that Rab5 drives movements from raft-rich region to early endosomes and this transit is required for subsequently reaching late endosomes via Rab7. This complex trafficking is mandatory for HIV-1 infection to proceed in human polarized trophoblasts. Section 2 2.1 Introduction Vertical transmission of the human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) is a serious global health problem. Currently, 2.1 millions children less than fifteen years of age are infected by HIV-1 worldwide and 90% of these infections are associated with mother-tochild transmission (MTCT) of this retrovirus (60). The risk of vertical transmission lies within the range of 15 to 25% in industrialized countries and reaches 35% in developing countries (60). MTCT may occur in utero, at birth during delivery, or through breastfeeding (reviewed in (48)). Vertical transmission occurring through breastfeeding or at birth most likely involves ingestion of contaminated fluids (e.g., milk, vaginal secretion and blood) by the infant. On the other hand, in utero HIV-1 transmission requires a direct implication of the placenta (reviewed in (48)). Mathematical modeling has estimated that while 65% of the infections occur at birth, onethird of the infants are considered to become infected in utero less than two months before delivery (47). This being said, in utero HIV-1 transmission has been documented by several 317 groups (7, 28, 43, 69). In addition, vertical transmission can occur early during pregnancy since HIV-1 has been detected in aborted foetuses as early as after 8 weeks of gestation (25) and in first and second trimester foetuses (6, 13, 29, 52). In utero transmission of HIV1 is poorly understood and the importance of studying such a process is related to the following facts. If we consider again the mathematical modeling cited above, it can be estimated that amongst the 2 millions children currently living with HIV-1/AIDS, hundreds of thousands of these infections occurred in utero. Hence, although in utero transmission is unlikely the primary cause of infection in infants, given the scale of the pandemic, the resulting numbers are substantial. Additionally, the risks of acquiring HIV-1 is 1.3 fold higher in adult African women than in men of the same age, and among young women aged between 15 to 24 this disparity is more important since a three-fold difference is reported. As a result, women are becoming infected at a higher frequency than men (58, 59). Antiretroviral therapies are known to significantly reduce the incidence of vertical transmission (33). However, according to recent UNAIDS statistics gathered in developing countries, only 10% of pregnant women received pre-birth counselling for preventing MTCT and only 7% of people had access to antiretroviral treatments in 2003 (58, 59). Consequently, initiatives to prevent vertical transmission of HIV-1 are now aimed at developing strategies that are readily available to women. In this context, it is well recognized that a better understanding of how and when vertical transmission occurs is crucial (58, 59). The placenta functions as a barrier composed of a double layer of polarized epithelial-type cells, i.e. the cytotrophoblasts and syncytiotrophoblasts. Trophoblasts separate the maternal and foetal blood circulations and control fluxes between them. Thus HIV-1 must first cross this natural barrier before reaching the foetal circulation. Current models propose that following infection of trophoblasts and/or transcytosis across these cells, HIV-1 is released from the basolateral pole of the trophoblasts (facing the foetal circulation) leading to productive infection of the underlying foetal cells (2, 3, 17, 24, 42, 64, 65, 67). The mechanisms associated with these events are ill-defined and it is also unknown in which proportions each pathway contributes to vertical transmission. 318 HIV-1 is an enveloped virus that gains entry into susceptible cells upon fusion of its outer membrane with the plasma membrane of a target cell. This process involves coordinated interactions between the viral envelope (Env) glycoproteins gp120 and gp41 and the primary cellular receptor CD4 and a co-receptor such as CXCR4 or CCR5. HIV-1 infection is pH-independent and does not require endocytosis of CD4 (27, 53). Several reports have documented that trophoblasts sustain HIV-1 infection both in vitro and in vivo (2, 3, 16, 24, 42, 62, 64, 65, 67). However, like other epithelial cells, macrophages, dendritic cells and astrocytes, their permissiveness to HIV-1 infection is estimated to be lower than that of CD4+ T lymphocytes, the primary target of HIV-1 infection (unpublished observations and (62)). One of the reasons postulated for such a restricted susceptibility to virus infection is linked with the low to absent expression of CD4, CXCR4 and CCR5 in trophoblasts (21, 23, 30, 34, 66). At the same time, the process of viral entry is enigmatic given the absence of the appropriate receptor and co-receptors. Contrary to previous assumptions, we made the surprising discovery that HIV-1 is massively endocytosed within trophoblastic cells (61, 62). However, as a consequence, virions are predominantly trapped within the endosomal compartments of the cells. This event is believed to translate into weak HIV-1 production due to an inefficient endosomal escape by HIV-1 combined to a rapid degradation of the majority of the viral particles in the endosomal/lysosomal compartments of the infected cells. Because of this entry pathway, although trophoblasts display no blocking mechanism for viral transcription or viral production, pro-inflammatory cytokines are required to promote virus gene expression in these cells. It is postulated that such cytokines, transiently expressed during pregnancy, sporadically create favorable conditions leading to in vivo vertical transmission of this retrovirus (34, 62, 64). It is important to state that virus entry leading to infection of trophoblasts is unexpectedly independent of gp120 and gp413. Finally, inhibitors of the function of the endosomes block HIV-1 infection of trophoblasts (61). This last observation is particularly meaningful since it implies that internalization of HIV-1 by endocytosis, which results in the presence of viral material within the endosomes, is an obligatory step for infection to proceed in human trophoblasts. This is radically different from what is seen in CD4+ T lymphocytes (27, 31, 53). Given that internalization of HIV-1 within trophoblasts is required for infection to take place in 319 these cells, defining how the presence of HIV-1 within the endocytic compartments relates to infection in trophoblastic cells is crucial. This paper addresses this key question. Upon internalization, macromolecules (or pathogens) travel through a number of endocytic sub-compartments where sorting decisions are made for recycling to the plasma membrane or targeting to the lumen of late endosomes/lysosomes. Hence, the fate of macromolecules/pathogens is dictated by their intracellular endocytic route. Importantly, the precise location in endocytic compartments where viral escape is occurring is often critical in yielding productive infection or not (39). The Rab family of small GTPases coordinates the vesicular transport between the different endocytic organelles. Distinct Rab proteins have been identified and each is specifically associated with a particular organelle or pathway. For instance, Rab5 is needed for early endosomes, Rab7 for transport from early to late endosomes and from late endosomes to lysosomes, whereas Rab11 is enriched in recycling endosomes (68). Dominant-negative or active mutant versions of Rab proteins have proven to be powerful tools for analyzing defined trafficking pathways within cells (reviewed in (51)). The dominant negative Rab5 mutant (Rab5 S34N), defective in guanine-nucleotide binding, inhibits early endosome fusion and causes the accumulation of small vesicles at the cell periphery. By contrast, the constitutively active Rab5 mutant (Rab5 Q79L) enhances endocytosis and early endosome fusion, causing the formation of enlarged early endosomes. Similar observations are obtained upon overexpression of wild type Rab5 (54). The dominant-negative Rab7 mutant (Rab7 T22N) blocks the transport of receptors to late endosomes and results in its retention in Rab5-positive early endosomes. Cells expressing a wild type or a constitutively active Rab7 mutant (Rab7 Q67L) exhibit enhanced association with lysosomes (10, 19). The Rab11 mutant defective in GTP binding (Rab11 S25N) impairs recycling by inhibiting transport from sorting endosomes (early endosomes) to the recycling endosomes (57). Overexpression of wild type Rab11 or dominant active Rab11 (Rab11 Q70L) promotes recycling in some instances (14). An important issue arises for macromolecules/pathogens internalized independently of clathrin-coated pits. Indeed, these macromolecules may or may not intersect with the classical endocytic pathway, and if indeed they do, the mechanism underlying such an 320 event is poorly understood. The Ras-related protein Arf6 can return glycosylphosphatidyl inositol-anchored proteins to the plasma membrane. Alternatively, inactivation of Arf6 leads to convergence with the classical early endosomes and traffic to late endosomes/lysosomes (38). As described earlier, the contact between HIV-1 and trophoblasts results in massive and rapid uptake of virions within these cells by endocytosis, a process that is required for infection to proceed in trophoblasts (61, 62). We have recently provided evidence that the internalization pathway leading to HIV-1 infection of trophoblasts is independent of clathrin-coated pits and caveolae but is sensitive to raft-perturbing drugs4. Moreover, the early events associated with HIV-1 infection in polarized human trophoblasts involve an active participation of the endocytic machinery (61). For instance, confocal studies demonstrated that, although HIV-1 particles do not initially co-localize with transferrin in polarized JAR cells, a marker of the classical endocytic pathway, they do at later time points4. Moreover, we found that HIV-1 is in part associated with EEA1-expressing early endosomes (61). Given that HIV-1 internalization does not rely on clathrin-mediated endocytosis, the taken intracellular endocytic route most likely involves a merger between non-classical endocytic and classical pathways4. On the other hand, with time, some virions also reach Rab11+ recycling endosomes. However, the majority of the virions accumulate within CD63+ late endosomes (61). Given that HIV-1 is located within different organelles upon internalization into trophoblasts and its presence within endosomes is necessary for infection to ensue (61), defining which organelle(s) is required for infection to proceed in polarized trophoblasts might provide critical information on in utero HIV-1 transfer. In this study, the involvement of specific Rab proteins (i.e. Rab5, Rab7 and Rab11) and Arf6 was analyzed in the context of viral infection in polarized trophoblasts. We found an intriguing relationship between trafficking of HIV-1 within the endocytic compartments and viral infection. Collectively, our data provide unprecedented information on the identity of subcellular organelles that might be involved in vertical transmission of HIV-1. 321 2.2 Material and Methods 2.2.1 Cells The human trophoblastic JAR and 293T cell lines were obtained from the American Type Culture Collection (Manassas, VA, USA). Cells were maintained as previously described (61). For the experiments performed in this work, JAR cells were grown into a polarized monolayer. This goal was achieved by seeding JAR cells in 24-well cell culture inserts containing a 0.4 μm pore size PET track-etched membrane (Becton Dickinson Labware, Franklin Lakes, NY, USA) and the cells were grown to complete confluence and polarize for 4 days as described previously (61). 2.2.2 Molecular constructs and preparation of virus stocks The pNL4-3 (X4-tropic) (herein referred as to NL4-3 wild type) is a full length infectious molecular clone of HIV-1. The NL4-3 Luc+E-R+ vector was constructed by inserting a frameshift mutation near the env gene and the firefly luciferase reported gene into the nef gene (kindly supplied by N. R. Landau, The Salk Institute for Biological Studies, La Jolla, CA) (12). pHXB2-env is a mammalian expression vector coding for the HIV-1 HXB2 (X4tropic) Env glycoprotein. This construct was obtained through the AIDS Repository and Reagent Program (Germantown, MD). The pcDNA-1/Amp-based expression vector coding for the HIV-1 Ada-M (R5-tropic) full-length Env protein was generously provided by N. R. Landau. The pHCMV-G molecular construct codes for the broad-host-range vesicular stomatitis virus Env glycoprotein G (VSV-G) under the control of the human cytomegalovirus promoter (63). Viruses were produced by calcium phosphate transfection of 293T cells as described previously (62). Using the same protocol, the NL4-3 Luc+E-R+ expression vector was used to produce Env-deficient reporter viruses (called NL4-3∆Env). 2.2.3 Transfection of polarized JAR cells The cDNAs of the small GTPase proteins and their mutants are all fusion proteins with the enhanced green fluorescent protein (EGFP). The EGFP, EGFP-Rab5 (i.e. Rab5 WT, Rab5 S34N and Rab5 Q79L) and EGFP-Rab11 expression vectors (i.e. Rab11 WT, Rab11 S25N 322 and Rab11 Q70L) were kindly provided by S.S. Ferguson (Robarts Research Institute, London, Canada). The EGFP-Rab7 expression vectors (i.e. Rab7 Q67L and Rab7 T22N) were supplied by B. van Deurs (The Panum Institute, University of Copenhagen, Denmark) and the EGFP-Arf6 expression vectors (i.e. Arf6 WT, Arf6 T27N and Arf6 Q67L) were kind gifts from J.G. Donaldson (NIH, Bethesda, MD). Polarized JAR cells (as described above) were transfected using lipofectamine (Invitrogen Canada Inc., Burlington, Canada). Cells were either mock-transfected or transfected with 0.2 µg of carrier DNA and 5, 6, 15 or 25 ng of the expression vector of interest. The following day, cells were washed three times with phosphate-buffered saline (PBS). Viral entry and infection assays were performed 12 to 24 h later as described below. Transfection efficiencies when using the various Rab expression vectors reached 50% as monitored by EGFP expression (data not shown). 2.2.4 Viral entry assay Polarized JAR cells were pre-treated with vehicle, 0.1 μM bafilomycin A1, 10 mM ammonium chloride (NH4Cl), or 10 nM wortmannin (Sigma-Aldrich) for 30 min at 37°C. These pre-treated cells or the transiently transfected JAR cells were exposed to pseudotyped and Env-deficient viruses (250 ng of p24) for 1 h at 37˚C. At this point, the cells were acid-treated (0.5 M NaCl and 1% acetic acid) at 4˚C for 1 min and washed three times with ice-cold PBS to remove all uninternalized viral particles. Finally, the cells were lysed in ice-cold lysis buffer (20 mM HEPES [pH 7.4], 150 mM NaCl and 0.5% Triton X100) and virus content was measured using a homemade p24 enzymatic test (9). 2.2.5 Infection assay Polarized JAR or Jurkat cells (1 x 106 cells) were exposed to recombinant luciferaseencoding viruses pseudotyped with HXB-2 (0, 100, 125, 250 ng of p24 or 250 ng together with 10 μM of zidovudine/AZT) at 37˚C for 24 h. In some experiments, untransfected or transiently transfected polarized JAR cells were exposed to pseudotyped viruses (Ada-M or HXB-2) (250 ng of p24), Env-deficient viruses (250 ng of p24), or VSV-G pseudotypes (0.2 ng of p24) at 37˚C for 24 h. At this time point, TNF-α (10 ng/ml) (PeproTech EC Ltd, 323 London, United Kingdom) was added for 24 h at 37˚C to induce virus gene expression (62). Finally, the cells were lysed and luciferase activity was monitored in each cell lysate as described previously (4). For experiment aimed at blocking virus infection, the cells were pre-treated for 30 min at 37˚C with vehicle (used as a control), 0.1 μM bafilomycin A1, 10 mM NH4Cl, or 1 mg/ml leupeptin (Sigma-Aldrich Canada Ltd, Oakville, Canada). In these assays, the drugs were present throughout the duration of the experiment. For estimating kinetics of inhibition of HIV-1 infection, bafilomycin A1 or NH4Cl was added 30 min prior to virus exposure for 6 h at 37˚C. Cells were next washed two times with PBS and fresh media was added. Bafilomycin A1 or NH4Cl was added at this point (i.e. 6 h after the onset of infection) or 12 h or 24 h following the onset of virus infection. The proinflammatory cytokine TNF-α (10 ng/ml) was also added at 6 h following the initial exposure to HIV-1. Finally, the cells were lysed 24 h later and luciferase activity, which is indicative of virus gene expression, was monitored in each cell lysate. 2.2.6 Cell fractionation assay Polarized JAR cells were pre-treated with vehicle, 0.1 μM bafilomycin A1, 10 mM NH4Cl, or 10 nM wortmannin for 30 min at 37°C. The cells were then exposed to viruses pseudotyped with VSV-G, Ada-M or HXB-2 Env (250 ng of p24) for 4 h (for 30 min and 2 h in some experiments) at 37°C. At this point, the cells were washed three times with PBS and trypsinized for 5 min at 37°C. The cells were pelleted by centrifugation (1,200 rpm for 5 min at 4°C) and washed two times with ice-cold PBS. To disrupt cellular membranes, cells were resuspended in 600 μl of ice-cold hypotonic buffer (10 mM Tris-HCl [pH 7.5], 10 mM KCl and 1 mM EDTA) for 1 min and broken down by Dounce homogenization (three strokes, 7-ml B pestles). Nuclei, cell debris and undamaged cells were pelleted by centrifugation (1,800 rpm for 5 min at 4°C). Supernatants containing cytosol and vesicles (including endosomes) were centrifuged at 12,000 rpm for 90 min at 4°C in a Heraeus centrifuge. Supernatant that represents the cytosolic fraction was adjusted to 0.5% Triton X100 while the pellet which is the vesicular fraction was resuspended in lysis buffer (20 mM HEPES [pH 7.4], 150 mM NaCl and 0.5% Triton X-100). The level of p24 present in each fraction was assessed using the p24 test. 324 2.2.7 Real-time PCR Polarized JAR and Jurkat cells (1 x 106 cells) were either left untouched or exposed to NL43 wild type viruses (250 ng of p24) in the absence or presence of AZT (10 µM ) for 48 h at 37°C. Infected cells were then washed twice with PBS and trypsinized at 37°C for 5 min. The cells were pelleted down by centrifugation (1,200 rpm for 5 min at 4°C) and washed twice with PBS. Total cellular DNA was isolated using the DNeasy Tissue Kit as described by the manufacturer (QIAGEN Inc., Mississauga, ON). To quantify the amount of integrated viral DNA, we used the real-time PCR approach described by Suzuki and colleagues (55). Briefly, a first round of PCR amplification was carried out using 100 ng of DNA and Taq DNA polymerase (Promega, Nepean, Ontario, Canada). The primers were: Alu-specific sense primer (5’-TCC CAG CTA CTC GGG AGG CTG AGG-3’) and an antisense HIV-1 specific primer (M661) (5’-CCT GCG TCG AGA GAT CTC CTC TG-3’, 673-695). Cycling conditions included an initial denaturation step (94°C for 3 min), followed by 22 cycles of denaturation (94°C for 30s), annealing (66°C for 30s), and extension (70°C for 10 min) followed by a final extension (72°C for 10 min). The first PCR products were subsequently diluted 5-fold and subjected to a real-time PCR assay targeting the HIV-1 R/U5 region. The primers were: R/U5 DNA sense primer (M667) (5’-GGC TAA CTA GGG AAC CCA CTG C-3’, 496-517) and the antisense primer (AA55) (5’-CTG CTA GAG ATT TTC CAC ACT GAC-3’, 612-635). The fluorogenic probe HIV-FAM (Biosearch Technologies, Novato, CA) was designed to anneal to the target between the sense primer M667 and the antisense-primer AA55 in the R-U5 region: 5'-(FAM) TAG TGT GTG CCC GTC TGT TGT GTG AC (BHQ-1)-3'. PCR was performed using the Rotor-Gene 3000TM four-channel multiplexing system (Corbett Research, Sydney, Australia) and Taq DNA polymerase. Cycling conditions included 40 cycles of denaturation (95°C for 20s) and extension (60°C for 1 min). In order to detect retrotranscribed viral DNA, isolated DNA was subjected to the first PCR reaction in the absence of Taq DNA polymerase and then the samples were subjected to the real-time PCR reaction. 325 2.3 Results 2.3.1 Trophoblastic cells are less susceptible to HIV-1 infection than T lymphocytes Trophoblasts form in vivo a polarized-like epithelium. Cell polarity is essential to the biological properties and functions of simple epithelia because it leads to polarized endocytic pathways (apical and basolateral), each of which uses a complex succession of intracellular compartments that include the early, late and recycling endosomes. These endocytic pathways control the fate of endocytosed macromolecules/pathogens. Hence, to study endocytic pathways in these cells, it is of utmost importance that cell polarity be maintained. Purification of primary trophoblasts is extremely difficult, but more importantly, it results in the loss of cell polarity (8). To resolve this issue, the human trophoblastic cell line JAR, which exhibits many characteristics of the early placenta (44), was used. Indeed, when grown on permeable supports, they form a polarized epitheliumlike monolayer closely resembling the trophoblastic barrier in vivo. This model system, which provides an elegant alternative to primary cells (61), was used in this study. To define the susceptibility to HIV-1 infection of polarized trophoblasts, comparative analyses were performed with a T lymphoid cell line (i.e. Jurkat) and unseparated peripheral blood mononuclear cells (PBMCs). First, polarized JAR cells were exposed to reporter viruses pseudotyped with HXB-2 Env (X4-tropic). Although a weak luciferase activity was detected following incubation with the two tested concentrations of viruses in the absence of TNF-α, this activity was not due to true infection but was probably associated with the residual transfected DNA, transfection reagent left in the harvested virus preparations and/or free secreted luciferase protein present in our viral stocks. Indeed an inhibitor of reverse transcription, AZT, did not reduce these observed RLU values (Fig. 1A). In contrast, luciferase activity could be readily detected in Jurkat cells in the absence of TNF-α. Indeed, a 24-fold increase in reporter gene activity was seen when compared to mock-infected Jurkat cells (Fig. 1B). We have demonstrated in a previous publication that physiological concentrations of TNF-α are important for inducing HIV-1 LTR-driven gene expression in trophoblasts (62). Several cytokines, including TNF-α, play pivotal roles 326 during gestation and are mandatory for a successful pregnancy. It is postulated that the presence of TNF-α in our assays parallels in vivo situations by creating conditions that lead to higher HIV-1 expression and thus increased probabilities of vertical transmission of this retrovirus (62). In agreement with this statement, when TNF-α was added to HXB-2infected polarized JAR cells, we observed a marked induction in LTR-driven gene expression, reaching 28- and 46-fold increase following infection with 125 and 250 ng of p24, respectively (Fig. 1A). Importantly, AZT severely reduced this cytokine-induced LTR-driven gene expression, indicating that true infection had occurred in polarized JAR cells (Fig. 1A). In these conditions, the induction triggered by TNF-α was more potent in Jurkat cells where a 159-fold increase in HIV-1 LTR-driven gene expression was detected (Fig. 1B). Next, the presence of integrated viral DNA was assessed in polarized trophoblastic cells upon infection with wild type NL4-3 viruses. JAR cells were either left untreated or exposed to wild type NL4-3 viruses for 48 h and total cellular DNA was isolated. To quantify the amount of integrated viral DNA, we used a previously reported real-time PCR test which provides a measure of true viral integration into the host cell chromatin. Indeed this technical strategy uses primer sets designed to encompass both cellular and HIV-1specific DNA sequences (55). Briefly, a first round of PCR amplification was carried out using Alu-specific (Alu) and HIV-1-specific (M661) primers. This allows for amplification of a region that encompasses both cellular and HIV-1 specific DNA sequences and therefore amplifies only integrated viral DNA. The first PCR product was subsequently subjected to a real-time PCR assay targeting the HIV-1 R/U5 DNA region. This second PCR step allows for quantification of the amount of integrated viral DNA. The sum of these two PCRs is herein called integrated viral DNA. It is important to state that because the second round of PCR uses HIV-1-specific primers, it is necessary to control this experiment by conducting PCR on samples that have not undergone the first round since retro-transcribed DNA would be amplified by the second PCR. Samples that underwent only the second PCR are herein referred to as “Reverse-transcribed viral DNA”. High quantities of integrated HIV-1 DNA copies were detected in polarized trophoblasts upon infection with wild type NL4-3 virions (Table 1). Importantly, the number of viral DNA 327 copies obtained upon infection with NL4-3 was severely reduced upon treatment with AZT (i.e. 66%), agreeing with the notion of true HIV-1 infection in these cells. We next tested viral integration using PBMCs and Jurkat cells. High quantities of integrated HIV-1 DNA copies were also detected in both cell types and, as expected, such levels were diminished by AZT. Interestingly, the number of integrated HIV-1 DNA copies was two logs higher in PBMCs and Jurkat cells compared to polarized JAR cells. Access to the cytoplasm, reverse transcription (as controlled with AZT in LTR-reporter gene expression assay) and viral DNA integration are potent markers of true HIV-1 infection in CD4+ T lymphocytes. Because all these events are also observed in trophoblasts following exposure to HIV-1 (this manuscript and (62)), it can be concluded that true virus infection has indeed occurred in these cells. 2.3.2 Blocking the function of the endosomes inhibits HIV-1 infection We have recently shown that the contact between HIV-1 and trophoblasts results in massive and rapid uptake of virions within cells by endocytosis (62). Importantly, blocking the function of endosomes in these cells inhibits infection with the R5-tropic strain Ada-M, suggesting that events associated with HIV-1 infection in these cells are endocytic in nature (61). In the present work, we extended this notion and studied infection with an X4-tropic variant in the presence of two classes of endosome inhibitors, i.e. the inhibitor of vacuolar proton ATPase bafilomycin A1 and the lysosomotropic weak base NH4Cl. Both drugs block vesicle acidification as well as endosomal and lysosomal degradation systems (1, 5). Because, we have shown that HIV-1 infection of trophoblasts occurs independently of the viral Env proteins gp120 and gp413, Env-deficient HIV-1 particles were also tested in this study. Polarized JAR cells were inoculated with single-cycle reporter viruses pseudotyped with Ada-M and HXB-2 (X4-tropic) Env or with Env-deficient reporter viruses (NL43∆Env). Of note, a physiological concentration of TNF-α is added in all our infection studies because its presence is important for inducing LTR-driven gene expression in trophoblasts and as such was used in these assays (62). When cells were pretreated with bafilomycin A1, virus gene expression was virtually lost for all virus preparations tested (Fig. 2A). In regard to NH4Cl, although the effect was strong it was slightly less potent than 328 bafilomycin A1 (Fig. 2B). Collectively these data indicate that R5- and X4-tropic viruses are equally susceptible to the endosome inhibitors tested. Moreover, the process is independent of Env since infection with NL4-3∆Env viruses was also inhibited by bafilomycin A1. Because scientists have relied extensively on endosome inhibitors such as bafilomycin A1 and NH4Cl to differentiate between pH-dependent (e.g., influenza virus and Semliki Forest virus) and pH-independent viral entry (reviewed in (22)), it can be concluded that HIV-1 infection of trophoblasts is pH-dependent. 2.3.3 Endosome inhibitors act at an early stage of HIV-1 replication To determine the kinetics of HIV-1 travel inside the endosomal machinery and of its eventual escape from acidic endosomal compartments, the time required for HIV-1 to become resistant to inhibition by bafilomycin A1 or NH4Cl was determined. Polarized JAR cells were exposed to the studied drugs either before virus infection or at various time points following it. In this experimental setting, viral particles were added to the cells for 6 h at 37°C in the absence of inhibitors to allow viral infection to proceed. At this time point, infected cells were washed and treated with TNF-α to promote viral gene expression. The endosome inhibitors were added 6, 12, or 24 h after the onset of HIV-1 infection. As a control, the cells were pre-treated with bafilomycin A1 or NH4Cl prior to infection. The determination of the time points for adding the inhibitors to the cells was based on the following criteria. First, for productive infection to be seen, polarized JAR cells need to be in contact with HIV-1 for 6 h (unpublished observations). Second, adding the endosome inhibitors prior to infection and then only 6 h post-infection (i.e. once viral particles have been washed off the cells) allows differentiating the effect of the drugs on HIV-1 life cycle without impacting the process of HIV-1 uptake. Treating polarized JAR cells with bafilomycin A1 30 min before virus infection yielded a 99% inhibition in viral gene expression for Ada-M and HXB-2 pseudotypes and a 94% reduction for Env-deficient viruses (Fig. 2C), which is in agreement with the results presented in Figs. 2A and 2B. However, when bafilomycin A1 was added 6, 12, or 24 h after initiation of virus infection, the effect of the drug was gradually lost. Similar observations were made with NH4Cl (Fig. 2D), although this drug was initially less potent than bafilomycin A1. It would therefore 329 appear that both drugs act within the first six hours of virus infection. Hence, the requirement for low pH is associated with early events of the HIV-1 life cycle. Interestingly, this timing coincides with the presence of HIV-1 within the endosomal machinery (61, 62). 2.3.4 Endosome inhibitors versus HIV-1 internalization We next verified whether the drugs had an impact on virus internalization. JAR cells were pre-treated with bafilomycin A1 or NH4Cl and then briefly exposed to pseudotyped or Envdeficient viruses (i.e. 1 h) before an acid treatment to remove uninternalized viruses. The level of the viral core protein p24 in the cell lysates was quantified through the use of an enzymatic assay. Bafilomycin A1 induced a 31%, 43% and 55% reduction in internalization of Ada-M, HXB-2 and NL4-3∆Env viruses, respectively (Fig. 3A). Bafilomycin A1 blocks not only vesicle acidification but also organelle movements from early to late endosomes (5). In the presence of bafilomycin A1, internalized molecules cannot proceed beyond early endosomes and are thus returned to the extracellular milieu. In such conditions, it is quite conceivable that bafilomycin A1 triggers in part the recycling of HIV-1 to the apical pole, thus creating the impression of reduced viral entry. Bafilomycin A1 was also tested on HIV-1 binding to trophoblasts at 4°C and did not modulate this event (data not shown). On the opposite, comparable amounts of internalized viruses were found in cells treated or not with NH4Cl and this for the three virus preparations tested (Fig. 3B). 2.3.5 Endosome inhibitors induce a diminution in HIV-1 p24 cytosolic release Although a reduction in virus uptake is seen with bafilomycin A, it is unlikely to be the sole reason for the marked decrease in HIV-1 infection observed in polarized trophoblasts. Indeed, NH4Cl which also blocks infection did not reduce significantly viral uptake. We next sought to define how blocking the endosome translates into a lost of HIV-1 infection. Because HIV-1 needs to access the cytoplasm for infection to ensue, cytosolic release of the viral nucleocapsid p24 is believed to be an indicator of productive infection (31). Consequently, drugs causing a reduction in cytosolic release of p24 might be associated 330 with reduced infection resulting from diminished endosomal escape. In other words, we verified whether blocking the function of the endosomes translates into diminished cytoplasmic release of viral material. First, in a control experiment, polarized JAR cells were exposed to HXB-2 pseudotypes for either 30 min or 2 h. The infected cells were then trypsinized, washed and the amounts of viruses present in the cytosolic and vesicular fractions were measured. We found that at 30 min post-infection, the viral material was exclusively located within the vesicular fraction of the cells, whereas at 2 h post-infection, 20% of the internalized viral particles had already reached the cytoplasm (Fig. 3C). These data are fully in agreement with a previous report published by this laboratory on JAR cells using this same technique (62) and underscore two important notions. First, the technical procedure used in this study for separating cytosolic and vesicular fractions is valid because it does not result in cross-contamination of either fraction. Second, they illustrate clearly the endocytic nature of HIV-1 uptake in polarized JAR cells. A second series of controls were also performed. It is well established that entry of vesicular stomatitis virus (VSV) occurs by receptor-mediated endocytosis. Subsequently, during its itinerary through the endosomal compartments, the VSV-G protein acquires a low-pH-induced fusion-competent form, allowing for fusion of the viral membrane with endosomal and lysosomal membranes (45). Based on this notion, polarized JAR cells were pre-treated or not with bafilomycin A1 or NH4Cl and then exposed for 2 h to NL4-3∆Env viruses pseudotyped with the VSV-G envelope and fractionation assays were conducted. Although VSV-G is internalized by endocytosis, we found that VSV-G viral particles were predominantly located within the cytosolic fraction of polarized JAR cells. This indicates that VSV-G efficiently reaches the cytoplasm upon internalization in trophoblasts in such a way that the duration of its presence within the endosomes is short. These data are in agreement with a previous report3 and with the fact that VSV-G is highly infectious in polarized JARs. However, upon treatment with bafilomycin A1, no viral particles could escape the endosomes because all viral particles were located within the vesicular fraction (Fig. 3D). This shows both the validity of the fractionation procedure and the potency of the drug. Although NH4Cl reduced the cytoplasmic presence of VSV-G pseudotypes from 83% to 56%, the effect was less potent than that of bafilomycin A1. Hence, we may conclude that NH4Cl is not as efficient as bafilomycin A1 for blocking the cytoplasmic release. Next, fractionation assays 331 were performed in polarized JAR cells that were pre-treated with bafilomycin A1 or NH4Cl and then exposed to Ada-M and HXB-2 pseudotyped viruses. The presence of bafilomycin A1 resulted in a diminution of HIV-1 within the cytoplasm. Indeed, a shift from 36% to 23% (p<0.01) of p24 present in the cytoplasm was seen for Ada-M and a shift from 45% to 17% (p<0.01) was observed for HXB-2 (Figs. 3E and 3F, respectively). NH4Cl did not significantly alter the cytosolic release of Ada-M or HXB-2. Given that NH4Cl only partly modulated the cellular distribution of VSV-G pseudotypes, it is not surprising that it did not modulate the cellular distribution of HIV-1. We may conclude that bafilomycin A1, by blocking the function of the endosomes, inhibits HIV-1 infection of polarized JAR cells. The mechanism may be in part associated with a reduced access to the cytoplasm 2.3.6 Rab5 regulates HIV-1 infection In the next series of experiments, the role played by specific Rab proteins in HIV-1 infection of polarized trophoblasts was studied. The primary objective of these experiments was to define the endocytic compartment(s) involved in the process of HIV-1 infection in this cell type. We recently provided evidence that HIV-1 is internalized in trophoblasts via a clathrin/caveolae-independent endocytic pathway that is sensitive to cholesteroldisrupting drugs4. Interestingly, additional results show that although HIV-1 is initially localized in transferrin-negative organelles, internalized viral particles will eventually transit to transferrin-positive endosomes, suggesting a merger between non-classical and classical endocytic pathways in trophoblasts (61). In order to define the relationship between the presence of HIV-1 within early endosomes and the infection of polarized trophoblasts, we investigated the role played by the small GTPase Rab5, which regulates the biogenesis of these endosomes. Polarized JAR cells were transiently transfected with expression vectors coding for wild type, dominant active and dominant inactive Rab5. Substitution of glutamine to leucine at amino acid 79 (Rab5 Q79L) results in a Rab5 protein that cannot hydrolyze GTP, leaving it in an active state. On the other hand, mutation of the serine to an asparagine at position 34 (Rab5 S34N) causes the protein to have an affinity for GDP that is one hundred-fold greater than that of GTP, therefore maintaining the protein in an inactive state. As controls, the cells were either mock- 332 transfected or transfected with the EGFP expression vector. Contrary to the dominant negative Rab5 (i.e. Rab5 S34N), the Rab5 WT and Rab5 Q79L molecular constructs tested produced a potent but incomplete inhibition of infection with Ada-M pseudotypes in polarized trophoblasts that ranged from 50% to 76% (Fig. 4A). The effect observed was proportional to the amount of DNA used for transfection and held true for the two others virus preparations tested (Figs. 4B and 4C). On the other hand, HIV-1 particles pseudotyped with VSV-G Env were weakly affected by the expression of the Rab5 proteins (Fig. 4D). We may conclude that the effects observed by expression of the Rab5 mutants in trophoblasts are i) specific to HIV-1, ii) related to early events in HIV-1 replication and iii) not related to downstream events affecting HIV-1 LTR-driven gene expression. Hence, by blocking access to early endosomes with dominant negative Rab5 or conversely by preventing movements beyond early endosomes with wild type or dominant active Rab5, virus infection is reduced in polarized JAR cells. The effect cannot be due to decreased HIV-1 internalization since similar amounts of viral particles are found in polarized JAR cells expressing these Rab5 mutants (see below). 2.3.7 Viral uptake and cytosolic p24 release are not affected by wortmannin Previous work has shown that inhibition of phosphatidylinositol 3-kinase (PI 3-kinase) with wortmannin leads to the release of EEA1 from early endosomes, which reduces early endosome fusion (41). To better define the requirement for HIV-1 to transit via Rab5+ organelles, the subsequent experiments were performed with the PI3-kinase inhibitor wortmannin. Although wortmannin slightly increased Ada-M uptake in polarized JAR cells, internalization of HXB-2 pseudotypes was not affected by wortmannin (Fig. 5A). This is in agreement with the fact that internalization of HIV-1 does not proceed via the classical endocytic pathway in trophoblasts4. PI 3-kinase-dependent signaling pathway also controls receptor sorting out of early endosomes but not membrane transport (41). Keeping this in mind, the effect of wortmannin was tested on cytosolic release of the viral nucleocapsid p24 in polarized JAR cells. Wortmannin did not modulate in a statistically significant manner the cellular distribution of pseudotyped viruses in polarized trophoblasts (Fig. 5B). It can thus be proposed that HIV-1 cytoplasmic access from the endosomal 333 machinery is most likely independent of PI3-kinase activity. In agreement with these results, wortmannin did not modulate HIV-1 infection of trophoblasts (data not shown). 2.3.8 Arf6 does not modulate HIV-1 infection Some trans-membrane proteins internalized by a clathrin- and lipid-raft-independent mechanism return to the plasma membrane in an Arf6-dependent manner (Ras-related small GTP protein). Alternatively, they can fuse with the classical early endosomes and traffic to late endosomes/lysosomes upon inactivation of Arf6. Expression of a constitutively active Arf6 mutant (Arf6 Q67L) prevents molecules internalized in this clathrin/lipid rafts-independent pathway to fuse with clathrin cargo-containing endosomes and their subsequent routing to late endosomes. By contrast, exogenous expression of wild type Arf6 has no discernable effect on cells (38). Transient transfection of polarized JAR cells with wild type Arf6, dominant active Arf6 Q67L and dominant negative Arf6 T27N had no discernable effect on infection with HIV-1 pseudotyped with Ada-M, HXB-2, or VSV-G Env (Fig. 6). Therefore, HIV-1 is unlikely to transit via Arf6-expressing endosomes in trophoblasts. 2.3.9 Rab7 regulates HIV-1 infection HIV-1 migrates and accumulates inside late endosomes within the first hours of internalization into polarized trophoblasts (61). To determine whether there is a correlation in polarized JAR cells between the presence of HIV-1 within these organelles and the process of infection, the effect of Rab7 was tested. The small GTPase Rab7 controls movements of vesicles from early to late endosomes and the formation of lysosomes. Polarized JAR cells were transiently transfected with dominant negative and dominant active Rab7 expression vectors. The two Rab7 proteins tested resulted in an almost complete blockade of HIV-1 gene expression in trophoblasts. Indeed, up to 88% inhibition in viral expression was observed (Fig. 7). The effect observed was proportional to the amount of DNA used for transfection and held true for all three strains of HIV-1 tested. On the other hand, HIV-1 particles pseudotyped with the VSV-G envelope were minimally affected by the expression of the Rab7 proteins (Fig. 7D). Hence, when blocking access to 334 late endosomes with dominant negative Rab7 or conversely by promoting movements to lysosomes with wild type or dominant active Rab7, HIV-1 infection is inhibited in polarized JAR cells. The effect cannot be due to decreased HIV-1 internalization since comparable amounts of viral particles are found in polarized JAR cells expressing these Rab7 mutants (Fig. 8). Similar data on viral uptake were obtained when testing the Rab5 expression vectors. 2.3.10 HIV-1 infection is independent of Rab11 Having shown in a previous study that a small proportion of internalized HIV-1 reaches Rab11-expressing recycling organelles upon uptake into polarized trophoblastic cells (61), the possible modulatory effect of different Rab11 constructs on HIV-1 infection was tested (i.e. Rab11 WT, dominant negative Rab11 S25N and dominant active Rab11 Q70L). None of the Rab11 expression vectors tested had an effect on HIV-1 infection of polarized JAR cells with reporter viruses (data not shown), thus suggesting that virus infection of placental cells does not require a transit through these organelles. 2.4 Discussion The placenta is thought to play a central role during in utero HIV-1 transmission. However, the molecular events associated with HIV-1 infection of placental cells are still a mystery. Here, we investigated the role played by specific Rab proteins, known to dictate the vesicular transport between the various endocytic compartments, in the process of HIV-1 infection of polarized human placental cells. The rationale of this study being that HIV-1 circulates through multiple organelles upon internalization into trophoblasts and the presence of HIV-1 within the endosomes is a required step for infection to proceed in these cells. How both events are interconnected is still unknown. We found an unprecedented relationship between placental infection and the presence of HIV-1 within endosomes. It is known that both HIV-1 fusion and endocytosis can occur simultaneously in CD4+ T lymphocytes, but with sharply different functional consequences. Indeed, in this particular cell type fusion promotes productive infection whereas endocytosis leads to viral 335 degradation. Given that endosome inhibitors increase HIV-1 infectivity in CD4+ T cells and in an epithelial cell line (i.e. MAGI), it was proposed that fusion within the endosomes is a possible process when viral particles are spared from degradation (20, 49). We found that the mechanism associated with HIV-1 infection of polarized trophoblasts is utterly different. For all HIV-1 strains tested, viral replication was not increased, but rather virtually lost when endosome inhibitors were added within the first moments of infection. However the endosome inhibitors did not reduce infection when added at a later time point following exposure to HIV-1, most likely because a fraction of the virus had proceeded beyond the low-pH-sensitive step. We conclude that the initial presence of HIV-1 within the endosomes in trophoblasts is mandatory for the subsequent steps leading to infection. HIV-1 infection of trophoblasts, unlike CD4+ T cells, is thus endocytic in nature. Endocytosis of the retrovirus as a mechanism required for infection of a target cell is rare and poorly characterized. Inhibition of macropinocytosis in macrophages leads to reduced viral infection. Although, most virions are subsequently degraded, fusion leading to capsid release in the cytosol is postulated to take place inside vesicles. Infection of macrophages is weakly affected by treatment with bafilomycin A1 (32). Human mannose receptormediated HIV-1 infection of astrocytes was inhibited by bafilomycin A and NH4Cl, thus suggesting that infection in these cells also results from HIV-1 endocytosis (26). The key question we asked in this paper is how the presence of HIV-1 within the endocytic compartments relates to infection. Among other events, Rab5 regulates clathrin-mediated endocytosis and fusion of coated pits with early endosomes (68). We found that Rab5 did not modulate viral uptake into polarized trophoblasts. This agrees with our earlier observation that internalization of HIV-1 in these cells is independent of clathrin-coated pits4. However, we observed that dominant negative Rab5 mutant, which blocks fusion of incoming vesicles to early endosomes, inhibited HIV-1 infection in trophoblasts. Hence, Rab5-dependent transport to early endosomes is a necessary step for HIV-1 infection in these cells. Remarkably, these observations also imply that HIV-1-containing endocytic vesicles derived from a Rab5-independent process are able to fuse with early endosomes that are presumably Rab5-positive. Indeed, HIV-1 transits from the non-classical to the classical pathway following uptake by trophoblasts via a clathrin/caveolae-independent 336 pathway4. This constitutes an unusual and poorly characterized event; one elegant example includes caveolar vesicles moving from caveosomes to early endosomes in a Rab5dependent manner (39). Of note, the reason why Ada-M pseudotypes were not affected by the dominant negative Rab5 vector is intriguing. Given that the difference between Ada-M and HXB-2 relates to Env and that infection of trophoblasts is Env-independent, this point is difficult to interpret. It is possible that post-translation modifications of Env (e.g. glycosylation pattern) differ between Ada-M and HXB-2. These differences, although not impacting on the early steps in HIV-1 life cycle, might modulate the fate of the viral material within endocytic compartments. We also found that wild type and constitutively active Rab5 proteins inhibited HIV-1 infection. Dominant active Rab5 Q79L causes the accumulation within endosomes of lysosomal proteins that normally cross the endosome compartments before reaching lysosomes (46). Likewise, small and large dextran molecules remain co-localized after endocytosis in Rab5 Q79L-expressing cells and their separation into distinct endocytic organelles is severely delayed (18). Hence, by causing entrapment of HIV-1 within early endosomes, Rab5 Q79L or Rab5 WT was detrimental to HIV-1 infection in trophoblasts. We conclude that although reaching early endosomes is required for the biology of HIV-1 within trophoblasts, this step is not sufficient per se for infection to take place. Importantly, we found that HIV-1 infection was virtually lost upon expression of a dominant-negative Rab7 mutant, which blocks the transport to late endosomes and results in retention in Rab5-positive early endosomes. Because dominant active Rab5 and dominant negative Rab7, which both prevent access to late endosomes, inhibited infection, we can conclude that HIV-1 trafficking to late endosomes is a mandatory step for infection to proceed in trophoblasts. This also implies that infection is related to events not occurring within early endosomes but rather within late endosomes. In this context, the role of Rab5 is to promote HIV-1 transit to early endosomes, a step known to be important for subsequently reaching late endosomes via Rab7. Of note, expression of Rab5 expression vectors in polarized trophoblasts reduced HIV-1 infectivity by 50 to 76%, whereas the observed Rab7-mediated inhibition was much more dramatic. Transfection efficiencies obtained in this study (i.e. 50%) parallel the inhibition achieved by the Rab5 expression 337 vectors and as such may explain the extent of inhibition obtained with these vectors. This being said, this argument is difficult to make because it would imply that a direct correlation exists between transfection efficiency, viral uptake and infection in trophoblasts. However, a direct association between viral uptake and infection is unlikely to be the case in these cells. Indeed, even though virtually 100% of polarized JAR cells internalize HIV-1 viral particles (61), infection rates are expected to be much lower in these cells. This is based on the idea that a maximum of 10% of CD4+ T cells are infected by HIV-1 both in vivo and in vitro (unpublished observations and (15)) and that trophoblasts are recognized to be even less susceptible to HIV-1 infection. In other words, all trophoblastic cells internalize HIV-1 but only a subset of them becomes infected. Hence, our data raise the alternative and intriguing possibility that HIV-1 particles reach late endosomes not solely via Rab5-positive early endosomes but possibly via yet to be defined Rab5-negative early endosomes as well. On the other hand, we provide evidence that infection is unlikely to be associated with a transit via Arf6- or Rab11-containing organelles given that Arf6 and Rab11 mutants did not modulate HIV-1 infection in polarized trophoblasts. It has been previously demonstrated that the bulk transport from early to late endosomes is not affected after inhibition of the PI3-kinase pathway by wortmannin but that the sorting of down-regulated receptor molecules out of early endosomes is inhibited (41). In apparent contradiction with a mandatory transit to late endosomes for HIV-1, we observed that wortmannin failed to inhibit HIV-1 cytoplasmic access in polarized trophoblasts. Consequently, HIV-1 particles reach late endosomes in a process resembling bulk transport and as such do not require PI 3-kinase. This is supported by our earlier finding that uptake of HIV-1 in trophoblasts occurs via numerous and rather non-specific virus-cell interactions3. It is important to point that our data also illustrate the existence of a delicate balance between the organelles. Indeed, if movements from late endosomes towards lysosomes are favored upon expression of dominant active Rab7, HIV-1 infection is inhibited. This may be due to increased viral degradation within lysosomes based on the idea that Rab7 Q67L increases perinuclear aggregation and fusion of lysosomes. It is surprising that infection by 338 HIV-1 pseudotyped with VSV-G was poorly modulated by a dominant negative Rab5 mutant as previously described (50). The difference in cell lines may account for such a discrepancy. It is unlikely to be due to VSV-G infection rates that may not be overcome by the levels of expression achieved by Rab expression vectors. Indeed, when performing these experiments with a titer of VSV-G pseudotypes giving more comparable luciferase readouts to HIV-1 pseudotypes, VSV-G remained unaffected (data not shown). Internalization of viruses within a given target cell is in itself generally not sufficient per se for productive infection because incoming viruses are still part of the extracellular space once located within endosomes. The acidification of endocytic vesicles triggers a conformational change in the viral Env protein of enveloped viruses causing fusion of the virus with the endocytic inner membrane and the release of viral genome at appropriate locations (reviewed in (11)). On the other hand, naked viruses are released upon rupture of the cargo endocytic vesicles; alternatively, they generate a pore through which the genome can enter the cytosol (reviewed in (11, 40)). In trophoblastic cells, the cytosolic p24 content decreased in the presence of bafilomycin A1, suggesting that when endosomal function is blocked, the mechanism whereby viral particles present in vesicles are released into the cytosol is inhibited and as such infection is lost. Hence, these data support the notion that HIV-1 infection in polarized trophoblasts is associated with a pH-dependent endosomal escape. If a strict correlation between the presence of viral material within the cytoplasm and infection exists in trophoblasts like it is the case in CD4+ T cells, it is intriguing that the cytosolic p24 content was reduced and not blocked by bafilomycin A1 and was not affected by NH4Cl. Controls were performed to ensure that the technical procedure to separate cytosolic and vesicular fractions was proper; hence it is unlikely due to cross-contamination between the fractions. On the other hand, the fact that the cytosolic release of VSV-G was completely blocked by bafilomycin A1 but only partly inhibited by NH4Cl indicates that bafilomycin A1 was more potent in this assay than NH4Cl, and explains why only bafilomycin A1 modulated the cytoplasmic release of HIV-1. Hence, we believe that an incomplete blockade in cytoplasmic access triggered by the drugs used is related to the nature of the assay. This being said, both drugs blocked viral infection within the first six hours of infection, implying that they abrogate steps within the early events of HIV-1 339 infectious cycle. We therefore cannot exclude that these drugs also affect some events leading to viral integration that occur beyond endosomal escape. Further experiments are warranted to resolve this issue. Among other events, low endosomal pH regulates activation of lysosomal hydrolases, and viral Env protein conformational changes needed for intra-endosomal fusion. No reduction in HIV-1 LTR-directed reporter gene expression was seen upon addition of leupeptin (lysosomal protease inhibitor) to polarized trophoblasts infected with pseudotyped or Envdeficient viruses (data not shown). Therefore, HIV-1 must escape the endosomes and reach the cytoplasm through a different mechanism. On the other hand, we found that endosome inhibitors blocked infection of polarized trophoblasts with wild type and Env-deficient viruses. We can therefore conclude that HIV-1 endosomal escape in trophoblasts does not occur by leakage upon the action of cellular hydrolase and is independent of the Env proteins. Pivotal information is now to be considered. First, HIV-1 is primarily located within late endosomes upon internalization in trophoblasts (61). Second, inhibiting access to late endosomes through dominant negative Rab7 blocks HIV-1 infection. Third, HIV-1 bears a lipid membrane and host-derived cell membrane proteins acquired upon budding (56). Consequently, HIV-1 intra-endosomal fusion is expected to take place. This process most likely parallels recycling of molecules targeted to the inner vesicles of late endosomes. Indeed, fusion between the exoplasmic leaflets of the late endosome and inner vesicles, i.e. back fusion, is thought to mediate recycling from inner vesicles (36, 37). The intracellular machinery that controls such an event has yet to be defined but HIV-1 as an enveloped virus amongst inner vesicles within the endosomes is likely to use such a strategy. Interestingly, low endosomal pH promotes back-fusion. Our current working model proposes that, upon internalization by a clathrin/caveolaeindependent pathway in polarized trophoblasts, HIV-1 reaches regions enriched in lipid rafts. From this location, the internalized viral particles transit to Rab5-expressing early endosomes. This movement is required for subsequently reaching late endosomes via Rab7. We propose that infection is related to events occurring within late endosomes because HIV-1 infection is lost when access to late endosomes is blocked by expression of Rab5 340 mutants or dominant negative Rab7. This is further supported by the fact that HIV-1 infection was inhibited by bafilomycin A1, which not only neutralizes endosomal pH, but also blocks early to late organelle movements. In addition, HIV-1 accumulates within CD63-positive organelles within four hours of viral uptake (61). On the other hand, when movements from late endosomes to lysosomes are favored by dominant active Rab7, infection is inhibited presumably because increased degradation of viral particles is taking place. Our data are in support of endosomal escape occurring upon intra-endosomal HIV-1 back-fusion. The process is independent of the viral Env proteins gp120 and gp41 but requires an acidic environment (i.e. low pH). In summary, this study provides an unprecedented understanding of the intracellular route taken by HIV-1 within human placental cells. The results presented herein are highly significant. First, the mechanism underscored in this work has never been described for HIV-1. Second, the human polarized trophoblast barrier is considered as a primary target for maternal blood-borne HIV-1 infection. Third, the results obtained can also enhance our understanding of the biology of HIV-1 in adults. Indeed, epithelial cells are the portal of entry for HIV-1 during primary infection in adults and viral internalization is associated with endocytosis in these cells. Moreover, endocytosis may be important for macrophages and dendritic cells, which are cell types playing key roles in the pathogenesis of HIV-1 infection. Furthermore, the findings presented in this paper raise concerns in terms of treatment strategy. Administration of clinically-approved drugs such as amantadine or chloroquine has been postulated to increase HIV-1 infectivity by sparing viruses from degradation in late endosomes and lysosomes (20, 49). Based on the present data, it can be proposed that an opposite effect would be seen with these drugs with respect to vertical transmission of HIV-1. On the other hand, our data raise the interesting possibility that altering the endocytic Rab content by intervention in appropriate signal transduction events may offer a new strategy for modulating the targeting of HIV-1 to a degradative compartment (35). Additional studies are needed to define the validity of this approach. 341 2.5 References 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. Aiken, C. 1997. 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The work was performed by G.V. in partial fulfillment of her Ph.D. Degree in the Program of MicrobiologyImmunology, Faculty of Medicine, Laval University. G.V. is the recipient of a CIHR Doctoral Research Award from the HIV/AIDS Research Program and M.J.T. holds the Canada Research Chair in Human Immuno-Retrovirology (Tier 1 level). 2 Address correspondence and reprint requests to Dr. Michel J. Tremblay, Laboratory of Human Immuno-Retrovirology, Research Center in Infectious Diseases, RC709, CHUL Research Center, 2705 Laurier Blvd., Quebec (QC), Canada, G1V 4G2. E-mail address: [email protected] 3 Vidricaire, G. and M.J. Tremblay. HIV-1 entry and infection of human trophoblastic cells occurs through a mechanism independent of the viral envelope glycoproteins gp120 and gp41 but requiring carbohydrate-mediated virus-cell interactions (submitted for publication). 4 Vidricaire, G. and M.J. Tremblay. HIV-1 infection of human polarized trophoblasts is clathrin/caveolae-independent but involves lipid rafts (submitted for publication). 347 Section 3 Figure legends Fig. 1. Susceptibility of polarized trophoblasts to HIV-1 infection. Polarized JAR cells (panel A), or Jurkat cells (panel B) were exposed to HXB-2 pseudotyped reporter viruses for 24 h at 37°C. The cells were then stimulated for 24 h with TNF-α (10 ng/ml). Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 2. Blocking the function of the endosomes inhibits HIV-1 infection. Polarized JAR cells were pre-treated with bafilomycin A1 (panel A) or NH4Cl (panel B) and exposed to pseudotyped and Env-deficient viruses for 24 h. The cells were next stimulated with TNFα. For kinetics of infection, polarized JAR cells were exposed to HIV-1 particles for 6 h and next stimulated with TNF-α for 24 h. In such experiments, bafilomycin A1 (panel C) or NH4Cl (panel D) was either omitted (0’) or added 30 min prior to virus infection (30’ pre) or 6 h, 12 h and 24 h after HIV-1 infection. The cells were lysed and luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 3. Virus internalization and cytosolic delivery are reduced by bafilomycin A1. Polarized JAR cells were first pre-treated or not with bafilomycin A1 (panel A) or NH4Cl (panel B). The cells were then exposed to pseudotyped and Env-deficient viruses for 1 h at 37°C. Viral entry was assessed by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. For fractionation assays, polarized JAR cells were pretreated or not with bafilomycin A1 or NH4Cl and then exposed to HXB-2 (panels C and F) VSV-G (panel D) and Ada-M (panel E) pseudotypes. The cells were disrupted by Dounce homogenization and levels of p24 were evaluated in each cellular fraction. Data shown are expressed as the means ± S.D of the ratio of p24 present in the cytosol or vesicles over the sum of p24 present in the two fractions. Data shown are representative of three independent 348 experiments. Asterisks denote statistically significant data (**, p<0.01). Statistical analysis was achieved using the Student’s paired t-test, with a two-tailed distribution. Homogeneity of variances was also tested and deemed as such in each case. Fig. 4. Rab5 regulates HIV-1 infection. Polarized JAR cells were either mock-transfected or transfected with EGFP (control), Rab5 WT, Rab5 S34N and Rab5 Q79L expression vectors. The cells were exposed to Ada-M pseudotypes (panel A), Env-deficient viruses (panel B), HXB-2 pseudotypes (panel C), or VSV-G pseudotypes (panel D) and stimulated with TNF-α. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 5. Viral internalization and p24 cytosolic release are not affected by wortmannin. Polarized JAR cells were pre-treated or not with wortmannin and then exposed to Ada-M or HXB-2 pseudotyped viruses for 1 h (panel A). Viral entry was measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. For fractionation assays, polarized JAR cells were pre-treated or not with wortmannin and then exposed to Ada-M or HXB-2 pseudotyped viruses for 4 h (panel B). The cells were disrupted by Dounce homogenization, and levels of p24 were evaluated in each cellular fraction. Data shown are expressed as the means ± S.D of the ratio of p24 present in the cytosol or vesicles over the sum of p24 present in the two fractions. Data shown are representative of three independent experiments. Fig. 6. HIV-1 infection is independent of Arf6. Polarized JAR cells were either mocktransfected or transfected with EGFP (control), Arf6 WT, Arf6 T27N and Arf6 Q67L expression vectors. Next, the cells were exposed to Ada-M (panel A), HXB-2 (panel B), or VSV-G (panel C) pseudotyped viruses and stimulated with TNF-α. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. 349 Fig. 7. Rab7 regulates HIV-1 infection. Polarized JAR cells were either mock-transfected or transfected with EGFP (control), Rab7 T22N and Rab7 Q67L expression vectors. Next, the cells were exposed to HXB-2 pseudotypes (panel A), Ada-M pseudotypes (panel B), Env-deficient viruses (panel C), or VSV-G pseudotypes (panel D) and stimulated with TNF-α. Luciferase activity was monitored in each cell lysate. Values from the luminometer are expressed as relative light units (RLU). Data shown are expressed as the means ± S.D. of quadruplicate samples and are representative of three independent experiments. Fig. 8. HIV-1 uptake is not modulated by Rab5 and Rab7. Polarized JAR cells were either mock-transfected or transfected with EGFP (control), Rab5 WT, Rab5 S34N, Rab5 Q79L, Rab7 T22N and Rab7 QP67L expression vectors. Next, the cells were exposed to Ada-M (panels A and C) or HXB-2 (panels B and D) pseudotyped viruses for 1 h. Viral entry was measured by evaluating the amount of p24 in each cell lysate. Data shown are expressed as the means ± S.D. of triplicate samples and are representative of three independent experiments. 350 Section 4 4.1 Table 1 Tables 351 Section 5 5.1 Figure 1 Figures 352 5.2 Figure 2 353 5.3 Figure 3 354 5.4 Figure 4 355 5.5 Figure 5 356 5.6 Figure 6 357 5.7 Figure 7 358 5.8 Figure 8 359 Chapitre 7. DISCUSSION ET PERSPECTIVES Section 1 1.1 Paramètres définissant la susceptibilité à l’infection des trophoblates par le VIH-1 Dans cette thèse, nous avons tenté de définir, dans un premier temps, si certaines étapes du cycle réplicatif du VIH-1 se produisent inefficacement dans ces cellules. En effet, si la suceptibilité des trophoblastes à l'infection par ce rétrovirus n'est pas reconnue par tous dans la littérature scientifique, même ceux qui affirment que ces cellules permettent la production virale admettent qu'elle est réduite (339, 364, 655, 658). Nous avons découvert qu’une quantité similaire de particules virales se retrouve dans les trophoblastes et dans les cellules lymphoïdes. Par contre, et c’est là l’élément distinctif à retenir, la proportion de virions ayant accédé au cytoplasme est nettement supérieure dans les lymphocytes T. Ceci signifie que le VIH-1 est davantage endocytosé par les trophoblastes, et se retrouve alors principalement dans les endosomes cellulaires. Il est connu que l’endocytose du VIH-1 se produit dans les cellules HeLa et les cellules lymphoïdes. Toutefois, cet événement entraîne la dégradation de la majorité des particules virales : seuls les virions présents dans le cytosol complèteraient leur cycle réplicatif (340, 532). De plus, il est reconnu que les trophoblastes expriment peu ou pas le CD4 et les corécepteurs CCR5 et CXCR4 (21, 248, 382). Or, dans les lymphocytes T CD4+ primaires, lorsque la liaison du VIH-1 à son corécepteur est bloquée par des inhibiteurs spécifiques, l’endocytose des particules virales est favorisée au détriment de la fusion à la membrane (532). En s’appuyant sur ces observations, nous pensons que parce que les trophoblastes n’expriment pas les récepteurs/corécepteurs requis pour l’entrée du virus par fusion, l’endocytose des virions y est alors favorisée. Puisque l’endocytose est un mode d’entrée peu productif pour le VIH-1 (340, 532), nous concluons que la permissivité limitée des 360 trophoblastes à ce virus est donc associée au mode d’entrée emprunté par ce virus dans ces cellules. Ceci dit, des particules virales se retrouvent tout de même en faible quantité dans le cytoplasme des trophoblastes, et nous croyons qu’elles peuvent alors infecter de façon productive ces cellules. Par contre, nous pensons que des facteurs précis doivent être présents dans l’environnement cellulaire pour favoriser cet évènement. En effet, ils pallieraient au faible nombre de virions retrouvés dans le cytoplasme en augmentant l’efficacité de certaines étapes subséquentes du cycle réplicatif du VIH-1. En accord avec ce principe, nous avons montré que l’expression virale est quasi indétectable si le milieu de culture ne contient pas de cytokine pro-inflammatoire. En revanche, l’IL-1 et le TNF-α, se retrouvant au contact des trophoblastes in vivo, activent de façon soutenue l’expression génique du VIH-1 dans les trophoblastes in vitro. Ces cytokines permettent donc de déclencher l’expression virale et de la détecter de façon constante et reproductible in vitro. Cette découverte explique en partie les divergences retrouvées dans la littérature scientifique au sujet de la susceptibilité à l’infection des trophoblastes. En effet, puisque ces cytokines pro-inflammatoires sont nécessaires pour activer la transcription virale dans ces cellules, on peut comprendre, qu’en leur absence certains auteurs n’aient pu la détecter in vitro, et qu’ils concluent que les trophoblastes ne permettent pas la réplication du VIH-1 (138, 268, 339, 364, 382). Plusieurs chercheurs estiment que le contact des trophoblastes avec des cellules chroniquement infectées ou avec des PBMCs infectés est requis pour détecter la réplication du VIH-1 dans les trophoblastes. Or, on a montré que ce contact cellulaire permettait la production de TNF-α dans l’environnement, évènement associé à une meilleure infection des trophoblastes (32). Il n’est donc pas étonnant que nous n’ayons pas eu recours à cette stratégie puisque nous avons ajouté les cytokines pro-inflammatoires directement dans le milieu de culture. Cependant, l’équipe d’Élisabeth Menu affirme que la présence d’un contact cellulaire est obligatoire, et ce, même en présence dans le milieu de culture de tels facteurs (130). Les raisons qui sous-tendent cette divergence entre nos résultats et cette étude méritent d’être éxaminées. Premièrement, nous avons noté que l’induction de 361 l’activité du LTR du VIH-1 par le TNF-α est supérieure dans les JAR que dans les BeWo, cellules que cette équipe a utilisées. De plus, d’autres chercheurs ont postulé que le contact cellule-cellule crée une synapse virologique permettant le transfert de particules infectieuses et/ou l’induction d’une cascade de signalisation conduisant à l’infection des trophoblastes (21, 144, 172, 472, 473). La plupart de ces études ont été faites, soit avec des BeWo, soit avec des cellules trophoblastiques primaires isolées de placentas. Or, les cellules primaires ont des propriétés/caractéristiques différentes des cellules immortalisées : celles-ci pourraient faire en sorte que la réplication du VIH-1 dans les cellules primaires nécessite d’autres éléments qui ne sont pas requis par les cellules JAR. En se basant sur les résultats abordés ci-haut, nous estimons que, malgré un mode d’entrée inefficace du VIH-1 dans les trophoblastes, la dissémination du virus au fœtus est possible car la production virale pourrait être déclenchée in vivo par l’IL-1 ou le TNF-α. Toutefois, comme plusieurs de ces facteurs solubles sont exprimés de façon transitoire durant la grossesse (521), l’infection des trophoblastes y serait favorisée pendant de courtes périodes seulement. Nous estimons qu’in vivo cette expression transitoire des cytokines se refléterait donc, en partie, par une susceptibilité à l’infection des trophoblastes variant en fonction du stade de la grossesse. En accord avec cette thèse, alors que l’IL-1 et le TNF-α sont présents au début de la grossesse puis au moment de l’accouchement (92, 240, 475, 510), une étude a montré que la contamination fœtale se produit rarement durant le deuxième trimestre (397, 448). Remarquons que la présence des tels facteurs n’est pas incompatible avec l’idée que des cellules sanguines maternelles infectées puissent simultanément venir en contact avec des trophoblastes et ainsi accroître davantage l’infection des trophoblastes. Le fait que les trophoblastes requièrent des facteurs extracellulaires pour activer la transcription génique n’est pas unique à ce type cellulaire. Par exemple, quoiqu’il soit connu que les tissus adipeux des sujets séropositifs comportent des anomalies morphologiques et métaboliques, l’infection des cellules adipeuses par le VIH-1 demeure limitée. On a montré que la transcription virale est présente dans ce type cellulaire mais elle se traduit par une production virale quasi nulle. On pense que cette limitation découle d’une activation insuffisante de la voie de signalisation associée à l’expression génique du VIH-1. 362 En revanche, la présence du TNF-α augmente la production de Gag p24 et lève cette restriction (355). La présence du TNF-α induit également l’expression génique du VIH-1 dans les macrophages (34, 175). En résumé, le niveau de production virale est donc modulé par la composition en cytokines du milieu où se retrouvent les cellules visées par le VIH-1. Outre une limitation lors de l’entrée virale, nous avons affirmé au chapitre 2 de cette thèse, qu’il n’existe pas d’autre restriction majeure dans le cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes. Par exemple, nous avons montré que l’activité du LTR du VIH-1 y est efficace, suggérant que la transcription virale s’y déroule adéquatement. Toutefois, il est important de remarquer que les virus que nous avons utilisés, pour en arriver à cette conclusion, étaient pseudotypés avec l’enveloppe du VSV. Or, nous avons remarqué depuis que les trophoblastes sont particulièrement susceptibles à l’infection par ce virus : l’intégration et la transcription virale du VIH-1 sont plus de 1000 fois supérieures lorsqu’il porte l’enveloppe du VSV plutôt que sa propre enveloppe. De plus, puisque le VSV entre dans une cellule par endocytose (580), l’utilisation de cette enveloppe permet de contourner certaines étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1, tel le transit dans le cytoplasme. En se référant à ces éléments, si certaines étapes en aval de l’entrée du VIH-1 de type sauvage s’opéraient inefficacement dans les trophoblastes, elles pourraient être évitées et ainsi passer inaperçues. En accord avec ce principe, malgré une transcription virale soutenue induite par le TNF-α, la production virale du VIH-1 demeure extrêmement limitée dans les trophoblastes et nécessite, en plus de cette induction, que les cellules soient mises en contact avec des cellules indicatrices pour être détectée. Ceci nous permet donc d’imaginer qu’il existe des facteurs restrictifs, dans les trophoblastes, touchant les étapes tardives du cycle réplicatif du VIH-1. En accord avec ce principe, une transcription élevée du VIH-1 dans les trophoblastes ne se traduit pas automatiquement par une contamination fœtale. En effet, s’il existe une corrélation positive entre la production d’IL-1, d’IL-6 et de TNF-α par les trophoblastes et le taux de transcrits de Gag produits par ces cellules ex vivo (311), en revanche il n’y a pas d’association entre le taux de transcription virale et d’infection fœtale, ni même entre le niveau d’expression de TNF-α par les trophoblastes et la TME (311). De plus, chez les 363 femmes recevant de la zidovudine en prophylaxie, l’infection des cellules placentaires ne se traduit pas systématiquement par une contamination du fœtus (137). Il nous semble donc justifier d’établir si les étapes tardives du cycle réplicatif du VIH-1 s’opèrent normalement dans les trophoblastes. Par exemple, il serait intéressant d’y investiguer l’efficacité de la transcription, de la traduction et du bourgeonnement de ce virus afin d’éclaircir cette notion. En effet, aucune étude scientifique n’a encore abordé ce sujet. Si des limitations existent dans les étapes tardives du cycle viral, elles n’excluent pas la possibilité que d’autres types d’éléments puissent également être présents et influencer la contamination fœtale : ceci nous amène à considérer l’environnement placentaire dans son ensemble. Les facteurs de croissance, les cytokines, les chimiokines et les hormones secrétés par les cellules placentaires durant la grossesse agissent de façon concertée pour créer un environnement suppressif à l’interface materno-fœtal, permettant ainsi la tolérance du fœtus par le système immunitaire maternel (510, 521). Nous avons déjà dit que parmi ces facteurs, certains tels que l’IL-1 et le TNF-α, facilitent l’expression génique du VIH-1 dans les trophoblastes. Cependant, des substances possédant une activité antivirale naturelle sont également produites par le placenta. Par exemple, l’hCG bloque la production virale dans les lymphocytes T chroniquement infectées par le VIH-1 et le transfert de virions de ces cellules aux trophoblastes in vitro (69). De plus, si l’on compare l’expression du LIF dans l’environnement placentaire des femmes enceintes qui transmettent et qui ne transmettent pas le VIH-1 à leur nouveau-né, on remarque une augmentation de cette protéine chez ces dernières. Le LIF bloque également le cycle réplicatif du VIH-1 dans les lymphocytes in vitro, ce qui à terme, pourrait empêcher l’infection des trophoblastes (451). L’élément à considérer est que ces facteurs inhibiteurs peuvent être exprimés par les cellules placentaires en même temps que ceux activant la réplication virale (dans l’exemple décrit plus haut, nous avons des facteurs qui bloquent l’infection du VIH-1 dans les lymphocytes aux abords des trophoblastes, et d’autres induisant la transcription du VIH-1 dans ces dernières) (510, 521). Cette particularité pourrait être un autre élément explicatif du fait que l’activation génique du VIH-1 dans les trophoblastes ne soit pas toujours suffisante pour entraîner une contamination fœtale. En effet, nous pouvons postuler que 364 puisque des facteurs ayant une action opposée sur la transmission fœtale sont présents en même temps dans l’environnement placentaire, ce processus sera alors soumis simultanément à des signaux contradictoires. Nous pensons que la conséquence nette sur la transmission verticale sera déterminée par les effets combinés de chacun de ces facteurs. En d’autres termes, l’effet global des facteurs placentaires solubles pourraient dicter la présence, ou au contraire l’absence de transmission verticale. Si les chercheurs ont testé l’effet des facteurs solubles retrouvés dans le placenta, pris individuellement, sur l’infection des trophoblastes par le VIH-1 in vitro (656), en revanche on connaît peu de choses sur leur effet lorsqu’ils sont combinés (i.e. tels qu’on les retrouve in vivo) : est-ce que l’activité inhibitrice de ces facteurs prédomine sur celle qui augmente l’infection, ou est-ce l’inverse? Pour tenter de répondre à cette question, un groupe a utilisé l’ensemble des facteurs solubles issus de grossesses normales et a évalué l’infection des trophoblastes par le VIH-1 en leur présence in vitro. Ils ont observé que ceux-ci possèdent effectivement à la fois des propriétés activatrice et inhibitrice de l’infection. Par contre, quoique les substances endogènes antivirales limitent l’induction de la réplication virale, les effets activateurs dominent (130). Ces résultats sont fort intéressants parce qu’ils soulignent la complexité de la transmission verticale lorsqu’on tient compte de l’ensemble des éléments solubles de l’environnement placentaire. Nous pouvons, à partir de cette étude, soulever deux questions d’intérêt en lien avec la compréhension de la transmission verticale du VIH-1. D’abord, il serait intéressant d’analyser si ce contexte de cytokines/protéines change en fonction du stade de la grossesse, de même qu’en fonction du statut sérologique de la mère (i.e. infectées vs non infectées). Ensuite, si nous voulons contrer l’action positive sur le cycle viral des cytokines pro-inflammatoires, il serait important de déterminer la nature exacte des facteurs inhibiteurs présents dans l’environnement placentaire. À partir de cette connaissance, nous pourrions envisager des moyens pour augmenter leur production in vivo. Par exemple, certains auteurs ont proposé de valider l’utilisation de la progestérone pour prévenir la transmission verticale du VIH-1. En effet, la progestérone, hormone essentielle à la grossesse, promeut le développement de lymphocytes T produisant des cytokines de type 2, 365 telles que l’IL-4 et l’IL-10. L’IL-4 induit à son tour la production de LIF par ces cellules, ce qui pourrait avoir des effets préventifs (477). 1.2 L’infection des trophoblastes se produit indépendamment de la gp124 et de la gp41 Nous avons jusqu’à maintenant traité des facteurs qui déterminent la susceptibilité à l’infection des trophoblastes. Le second élément tout à fait particulier que nous avons découvert concernant l’infection des trophoblastes par le VIH-1 est qu’elle se produit indépendamment des protéines de l’enveloppe virale, la gp120 et la gp41. En effet, ceci suggère un tout autre mode d’entrée virale. Nous aborderons plus en détail cette notion plus loin dans cette discussion. En revanche, nous avons observé que l’attachement du VIH-1 aux trophoblastes nécessite en partie les HSPG. Il faudrait maintenant déterminer précisément quels types de HSPG sont impliqués. De plus, rappelons que le VIH-1 est massivement internalisé par les trophoblastes. Or, cet évènement mène à l’infection des trophoblastes. Dans ce contexte, évaluer le rôle exact des HSPG dans l’endocytose des particules virales pourrait fournir des renseignements significatifs sur les mécanismes qui y sont associés. En effet, il est connu que l’interaction d’un ligand avec ces macromolécules entraîne l’une des conséquences suivantes : i) déclencher l’endocytose du complexe, ii) entraîner le recrutement d’un récepteur auxiliaire, qui à son tour induit l’internalisation du ligand, iii) induire un changement de conformation dans le ligand qui permet alors la reconnaissance et la liaison à un récepteur cellulaire (revu par (191)). En d’autres termes, l’attachement et l’endocytose peuvent être des événements séquentiels. D’autre part, outre les HSPG, divers sucres, tels que le mannose et le lactose, de même que la toxine cholérique, bloquent également l’internalisation de ce virus (résultats préliminaires non publiés). C’est donc que les HSPG ne sont pas les seules molécules servant à l’attachement du VIH-1 à la surface des trophoblastes. Nous pouvons donc conclure que le VIH-1 se lie aux trophoblastes grâce à des interactions de type électrostatique (par les HSPG), sucressucres (par exemple par des sphingolipides) et/ou encore nécessitant des lectines. Ceci permet au virus d’être rapidement endocytosé par les trophoblastes de façon constitutive par un mécanisme indépendant de la clathrine et des cavéoles (voir plus bas). 366 1.3 L’entrée du VIH-1 se produit par endocytose L’infection des trophoblastes se produit dans un contexte où la majorité des virions est initialement rapidement endocytosée par ces cellules. En se basant sur cette observation, nous avons donc voulu savoir s’il existe une relation obligatoire entre la présence initiale du VIH-1 dans les endosomes et les étapes subséquentes de son cycle réplicatif menant à l’infection productive des cellules. Rappelons que la bafilomycine A1 et le chlorure d’ammonium sont des inhibiteurs des endosomes largement utilisés par les chercheurs pour établir si le pH acide endosomal est requis pour l’entrée d’un virus enveloppé. Si un tel type de virus est sensible à ces inhibiteurs, on considère alors qu’il fusionne dans les endosomes et non à la membrane plasmique (267). Or, de façon fort surprenante, nous avons documenté pour le VIH-1 que ces inhibiteurs perturbent l’accès des particules virales au cytoplasme des trophoblastes, et bloquent ainsi toute expression génique dirigée par le LTR. Nous pouvons donc conclure que l’infection des trophoblastes découle du transit des particules virales par les endosomes cellulaires. L’endocytose du VIH-1 par ces cellules est donc un évènement précoce et nécessaire au processus infectieux de ce virus. Le fait que l’infection des trophoblastes nécessite l’endocytose des virions est inhabituel. En effet, il est maintenant clairement reconnu que le VIH-1 entre dans une cellule-cible à la suite de la fusion de l’enveloppe virale avec la membrane plasmique de cette cellule (333, 570). Inversement, quoiqu’il soit admis que l’endocytose du VIH-1 se produise de façon parallèle à la fusion du virus à la membrane, cet évènement est sans issue puisqu’il mène à la dégradation de la majorité des particules virales (340, 532). Ceci étant dit, le fait que les virions soient dégradés dans les endosomes n’exclut pas la possibilité que certains y échappent dans certaines conditions, et ce faisant, fusionnent dans les endosomes. En accord avec ce principe, la bafylomicine A1 et le chlorure d’ammonium augmentent l’infection du VIH-1 dans les cellules HeLa CD4 et dans les lignées lymphoïdes en bloquant la dégradation des virions internalisés (185, 532). Une récente étude a également montré que l’expression d’un dominant négatif de la dynamine et de l’Eps15 dans les cellules HeLa CD4, inhibant l’endocytose par les puits de clathrine, y perturbe fortement les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1 (116). C’est donc que l’endocytose par les puits de clathrine des particules virales peut effectivement mener à l’infection productive 367 d’une cellule-cible. Que le virus emprunte la voie d’endocytose pour pénétrer dans le cytoplasme peut lui être avantageux. Par exemple, à la suite de la fusion à la membrane, les virions font face au cytosquelette cortical d’actine constituant une barrière qui doit être franchie. La fusion à partir des endosomes a l’avantage de livrer les particules virales directement dans le cytoplasme et d’éviter cette barrière. Dans ce contexte, nous pouvons envisager que la contribution relative de la fusion à la membrane, par rapport à celle se produisant dans les endosomes, dépend en partie de la densité du cytosquelette cortical. Toutefois, cette proportion de l’endocytose, versus la fusion membranaire, pourrait également être modulée par le taux d’endocytose, la cinétique d’acidification des endosomes, de même que par la cinétique de fusion virale, propriétés qui varient d’un type cellulaire à l’autre. L’endocytose du VIH-1 pourrait donc avoir des conséquences différentes en fonction des cellules visées par ce virus. En accord avec ce principe, ce qui distingue l’infection des trophoblastes par le VIH-1, par rapport à celle des lymphocytes T CD4+, est que l’endocytose des particules virales n’est pas un évènement aléatoire mais bien obligatoire pour infecter ces cellules. Outre les trophoblastes, il existe deux types cellulaires, les macrophages et les astrocytes, où l’endocytose des virions semble aussi être un évènement préalable et nécessaire à leur infection. Dans le cas des macrophages, l’inhibition de la macropinocytose réduit considérablement l’entrée et l’infection (341). En ce qui concerne les astrocytes, on a montré que la liaison des particules virales au récepteur du mannose entraîne leur endocytose, évènement requis pour l’infection de ces cellules. Par contre, on n’a pas établi de quelle voie d’endocytose il s’agissait (326). 1.4 Caractérisation de la voie d’endocytose menant à l’internalisation du VIH-1 Considérant que l’endocytose du VIH-1 est une étape essentielle de son cycle réplicatif dans les trophoblastes, il devenait impératif de définir, parmi les voies d’endocytose possibles dans ces cellules, celle(s) responsable(s) de l’internalisation du VIH-1 menant à l’infection cellulaire. D’abord, quoique l’on n’ait encore jamais rapporté dans la littérature scientifique que la macropinocytose se produise dans les trophoblastes, elle nous semblait 368 possible. En effet, la macropinocytose a lieu dans les cellules épithéliales et dans les macrophages (583). Or, les trophoblastes sont des cellules épithéliales qui possèdent des caractéristiques s’apparentant à celles des macrophages (221). Toutefois, dans les conditions de culture que nous avions, la macropinocytose n’a pu être détectée dans ces cellules. Il nous appert donc que l’internalisation du VIH-1 se produit par un autre mode. Ensuite, nous avons observé que lorsque la voie d’endocytose par les clathrines est bloquée, soit par un inhibiteur pharmacologique ou par l’expression transitoire d’un dominant négatif de l’Eps15, l’infection des trophoblastes par le VIH-1 n’est pas modulée. Ceci nous permet d’exclure cette voie d’endocytose. Deux éléments confirment cette affirmation. Premièrement, les particules virales se retrouvent initialement dans des organelles distinctes de ceux contenant la transferrine. Deuxièmement, l’expression par les trophoblastes d’un dominant négatif de la dynamine, protéine associée à l’endocytose par la clathrine (121), n’a eu aucun impact sur l’endocytose du VIH-1. D’autre part, puisque la dynamine n’est pas requise pour l’internalisation du VIH-1, nous estimons que l’endocytose par les cavéoles et l’endocytose par les radeaux lipidiques de type cavéolaire ne participent pas non plus à cet évènement. En effet, il s’agit ici de deux modes d’endocytose qui l’exigent (460). Cette dernière conclusion est corroborée par deux faits. D’abord, les trophoblastes n’expriment pas la cavéoline (331). Ensuite, un inhibiteur des kinases de la famille des Src, le PP2, et un inhibiteur des tyrosine phosphatases, le bpV(pic), ne réduisent pas l’internalisation du VIH-1 dans les trophoblastes. En s’appuyant sur l’ensemble de ces résultats, nous en venons à la conclusion que l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes se produit par une voie indépendante de la clathrine, des cavéoles/des radeaux lipidiques de type cavéolaire et de la dynamine. Qu’en est-il du rôle des radeaux lipidiques? La question semble épineuse. Rappelons d’abord qu’il est généralement admis que les voies d’endocytose nécessitant les radeaux lipidiques sont sensibles à la fois au MtβCD et à la filipine. En revanche, le MtβCD est moins spécifique, lorsque lui seul réduit l’endocytose d’une molécule donnée, on ne peut conclure que les radeaux lipidiques y sont requis (511). Dans le cas de l’endocytose du VIH-1 par les trophoblastes, elle se produit normalement en présence du MtβCD. C’est 369 donc que le cholestérol membranaire n’est pas en soi requis et, par conséquent, les radeaux lipidiques ne le sont pas non plus (en absence de cholestérol, les radeaux lipidiques sont désassemblés). En revanche, la filipine affecte grandement l’endocytose du VIH-1 dans ces cellules. Puisque le MtβCD n’a eu aucun impact sur cet évènement, nous pensons donc que les effets induits par la filipine ne sont pas directement associés aux radeaux lipidiques. Nous estimons plutôt que les effets de cet inhibiteur démontrent que le cholestérol membranaire doit se retrouver libre à la membrane. En accord avec ce principe, on a remis en cause les répercussions de la filipine sur les radeaux lipidiques proprement dits. En effet, l’internalisation et l’action de la toxine cholérique (Ctx) sont réduites par la filipine dans les cellules intestinales, les CaCo-2, ainsi que dans la lignée cellulaire dérivée d’un lymphome à cellules T (les Jurkat), cellules exprimant peu ou pas la cavéoline (437). De même, l’internalisation du CMH-I est sensible à la filipine. Pourtant, il s’agit d’une endocytose qui est indépendante de la clathrine, de la dynamine, des cavéoles et des radeaux lipidiques (409). Ainsi, on estime que l’inhibition induite par ce composé est davantage associée à des modifications des caractéristiques biochimiques des régions membranaires impliquées dans l’endocytose, résultant de l’association de la filipine et du cholestérol, qu’aux cavéoles/radeaux lipidiques (437). Une autre hypothèse pouvant expliquer la différence entre la filipine et le MtβCD lors de l’endocytose du VIH-1 est la suivante. La membrane apicale des épithéliales polarisées est particulièrement rigide en raison d’une concentration accrue de sphingolipides membranaires (537). Dans ce contexte, nous présumons que la filipine, en liant le cholestérol membranaire, accroît cette rigidité de la membrane et, ce faisant, elle perturbe sa capacité à s’invaginer. Puisqu’il s’agit d’un évènement requis pour la formation des vésicules d’endocytose, la filipine inhibe ainsi profondément l’internalisation du VIH-1. Par contre, contrairement à la filipine, la perte du cholestérol membranaire, induite par le MtβCD, provoque une augmentation de la fluidité membranaire (revue par : (80)), ce qui semble être un évènement sans conséquence sur le processus d’internalisation du VIH-1 dans les trophoblastes. En résumé, nous pensons que les radeaux lipidiques/le cholestérol ne jouent pas un rôle actif dans l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes. Par contre, 370 nous pensons que pour que cet évènement puisse se produire normalement, le cholestérol doit se retrouver libre de circuler dans la membrane, ou bien la rigidité de la membrane ne doit pas être accrue. Il y a une exception au fait que le MtβCD n’affecte pas l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes : celle des virions de type Ada-M y est partiellement sensible. Or, nous avons également noté que seule l’internalisation de ce virus est également légèrement affectée par l’expression du dominant négatif de l’Eps15. Puisque le MtβCD module l’endocytose par les puits de clathrine (511), nous pensons donc que le Ada-M est partiellement internalisé par cette voie d’endocytose. Il serait important de vérifier la co-localisation de souches à tropisme R5 et X4 dans les trophoblastes en relation avec la transferrine, marqueur de l’internalisation par les clathrines, pour voir si des différences existent. Il est important de remarquer que l’hypothèse que nous avons soulevée à l’effet que les radeaux lipidiques ne participent pas à l’endocytose du VIH-1 tient essentiellement au fait que cet évènement est insensible au MtβCD. Or la sensibilité ou l’insensibilité à un ou plusieurs agents pharmacologiques perturbant ces structures membranaires ne constitue pas un critère très sélectif (447). Nous pensons alors que certaines expériences supplémentaires sont requises. D’abord, nous pourrions établir si les virions se lient à des régions riches en radeaux lipidiques à la surface des trophoblastes. Pour ce faire, les trophoblastes sont mis en contact avec des particules virales pour permettre leur attachement à la surface des cellules. Ensuite, les cellules sont traitées ou non au détergent, le Triton X-100, puis fixées et marquées par des anticorps anti-VIH-1, et observées par microscopie confocale (122). Si le VIH-1 ne se lie pas à des régions riches en radeaux lipidiques, ce traitement occasionnera la solubilisation des protéines virales associées aux trophoblastes et donc la perte du signal. Il faut noter que la corrélation entre la résistance à des détergents et la formation de domaines membranaires fait présentement l’objet de débat dans la littérature (402, 416). Dans ce contexte, il serait approprié d’investiguer également par microscopie confocale si le VIH-1 s’associe aux trophoblastes à des régions membranaires où on retrouve des marqueurs reconnus des radeaux lipidiques, tels que les GPI-AP (le récepteur du folate ou 371 le DAF), ou encore le LacCer, en procédant à un double marquage, i.e. VIH-1 et l’un des marqueurs des radeaux lipidiques que l’on vient d’énumérer. La voie d’endocytose empruntée par le VIH-1 dans les trophoblastes, processus indépendant de la clathrine, des cavéoles, de la dynamine et probablement aussi des radeaux lipidiques, constitue un mode d’internalisation peu commun et peu connu. Ainsi, aucun marqueur spécifique à cette endocytose n’est encore défini ((272). Toutefois, cette voie d’endocytose du VIH-1 que nous avons identifiée partage des points communs avec l’internalisation de certains virus et macromolécules. Avant de procéder à la comparaison entre nos résultats et ceux publiés, nous tenons à revenir ici sur trois exemples importants d’endocytose atypique menant soit vers : i) les cavéosomes, ii) les GEEC (GPI-AP enriched early endosome compartments), ou iii) les endosomes de triage Arf6+. Premièrement, tout comme le VIH-1, l’entrée du virus SV40 dans les fibroblastes embryonnaires déficients en cavéoline est insensible à l’expression d’un dominant négatif de l’Eps15, de la dynamine-2 ou de l’Arf6 mais elle est perturbée par la nystatine (effet semblable à la filipine). De plus, le SV40 internalisé ne co-localise ni avec des marqueurs des endosomes classiques (la Tfn et l’EEA-1), ni avec des marqueurs de l’endocytose par la phase fluide (le dextran et le LY). Par contre, cette endocytose est sensible à la génistéine. De plus, le SV40, se retrouvant à la surface des cellules, est résistant à l’extraction par les détergents. Ces deux derniers éléments corroborent le fait qu’il s’agit d’une endocytose dépendante des radeaux lipidiques. Les virus se retrouvent dans de petites vésicules à pH neutre qui se rendent ensuite à des organelles qui sont semblables aux cavéosomes (122). Deuxièmement, l’endocytose des GPI-AP (i.e. le récepteur du folate, le DAF et le GPIGFP) dans les cellules CHO et Cos-7, à la suite de leur liaison par un ligand monomérique, est insensible à l’expression d’un dominant négatif de l’Eps15 ou de la dynamine, et elle se produit normalement en absence de la cavéoline. La différence notable, entre l’endocytose de ces protéines et celle du SV40 décrite dans l’exemple précédent, est qu’immédiatement après leur endocytose, les GPI-AP se retrouvent dans des compartiments intracellulaires contenant également le dextran, l’HRP et le LY. Ces organelles, qui sont distincts de ceux contenant le transferrine et le LDL, sont nommées les GEEC. L’endocytose de la 372 cytotoxine VacA de l’Helicobacter pylori par les cellules HeLa (202), de même que celle de la Ctx par les fibroblastes embryonnaires déficients en cavéoline (272), répondent essentiellement à ces mêmes critères. Soulignons qu’au plan ultra-structurel, les vésicules primaires dans lesquelles la Ctx se retrouve (formées dans les 15 s à 5 min suivant l’endocytose), que l’on considère être semblables aux GEEC, sont situées à la périphérie de la membrane plasmique et présentent une forme tubulaire caractéristique. Cet élément distinctif des GEEC facilite la caractérisation par microscopie électronique d’autres macromolécules/virus internalisés par ces mêmes vésicules/voie d’endocytose (272). Les GEEC sont formés en absence de Rab5 et ne sont pas associés au Rab4 ni au Rab7. Toutefois, leur formation nécessite la participation du Cdc42 (519). Troisièmement, l’endocytose dans les cellules HeLa du CMH-I et de la protéine Tac (sousunité alpha du récepteur de l’IL-2), protéines membranaires ne possédant pas de signal de reconnaissance de l’endocytose contrôlée par l’AP-2/clathrine, est insensible à l’expression d’un dominant négatif de la dynamine. De plus, ces deux protéines se retrouvent dans des vésicules ne contenant ni la transferrine, ni le LDL. Finalement, elles ne co-localisent pas avec la cavéoline et elles sont sensibles à l’extraction par les détergents : elles ne sont donc pas associées aux radeaux lipidiques. Toutefois, rappelons que leur endocytose demeure sensible à la filipine. Il s’agit donc d’une endocytose indépendante de la clathrine, des cavéoles, de la dynamine et des radeaux lipidiques mais qui nécessite que le cholestérol membranaire soit libre (272, 409, 410). L’élément distinctif de cette endocytose est que, contrairement aux deux exemples précédents, elle est augmentée par l’expression d’un dominant actif de l’Arf6 et réprimée par l’expression d’un dominant négatif de cette protéine. De plus, les protéines internalisées sont acheminées vers des endosomes de triage positifs pour l’Arf6, lesquels sont distincts des endosomes de triage classiques associés à la transferrine. Quoique certaines GPI-AP s’y retrouvent également, on estime toutefois que ces organelles sont distincts des GEEC (272, 409, 410). En résumé, l’endocytose du SV40, de la Ctx, des GPI-AP, de la VacA et du CMH-I répond aux critères suivants : premièrement, elle est indépendante de la clathrine, des cavéoles et de la dynamine. Deuxièmement, si ces virus/macromolécules ne co-localisent pas avec la 373 transferrine et/ou le LDL, à l’exception du SV40, ils se retrouvent par contre dans les mêmes vésicules que le dextran ou le LY. Troisièmement, sans pouvoir affirmer que ces voies d’endocytose requièrent réellement la participation des radeaux lipidiques, on a tout de même montré qu’elles sont toutes sensibles aux agents perturbant les radeaux lipidiques et/ou que les macromolécules/virus internalisés se retrouvent associés à de telles régions à la membrane plasmique. Quatrièmement, un élément distinctif qui semble déterminant quand on considère ces types d’endocytose est la sensibilité à l’Arf6 : l’endocytose des macromolécules/virus sensible à cette protéine mène vers des endosomes de triage Arf6+, alors que celles qui y sont insensibles conduiraient vers les GEEC ou encore aux cavésosomes. Un résumé de ces données est présenté au Tableau 7. Si nous faisons maintenant un parallèle entre l’endocytose de ces macromolécules/virus et les observations concernant l’internalisation du VIH-1 par les trophoblastes, nous en venons aux conclusions suivantes. D’abord, nous excluons d’emblée que ce processus mène les particules virales, comme le SV40, vers les cavéosomes/organelles apparentés. En effet, ces structures intracellulaires ont un pH neutre (122). Or, nous avons montré que le pH endosomal est intimement lié à l’infection des trophoblastes par le VIH-1. L’endocytose de ce virus s’apparente donc davantage à celle des GPI-AP, de la Ctx, de la VacA et du CMH-I. Toutefois, quelques éléments propres à l’internalisation de chacune de ces macromolécules divergent par rapport à l’endocytose du VIH-1. Premièrement, en ce qui concerne les GPI-AP et la Ctx (dont le récepteur cellulaire est le GM1), la participation des radeaux lipidiques, quoiqu’elle n’ait pas été clairement démontrée, semble implicite. Or, dans le cas du VIH-1 cette dépendance est moins claire. Deuxièmement, en ce qui concerne l’endocytose du CMH-I, elle nécessite l’Arf6, ce qui n’est pas le cas du VIH-1. Les différences importantes entre l’endocytose du VIH-1 par les trophoblastes et celles dirigeant l’internalisation des macromolécules citées nous empêchent de pouvoir conclure que cette internalisation correspond à l’un ou l’autre des deux modes présentés (i.e. vers les GEEC ou les endosomes Arf6+). S’agit-il alors d’une voie d’endocytose tout à fait différente? Avant de pouvoir l’affirmer, toute une série d’expériences devrait être entreprise. 374 Premièrement, pour éliminer la voie d’endocytose utilisée par le SV40 vers les cavéosomes, une approche intéressante serait de voir si, dans les trophoblastes, l’albumine peut toujours être internalisée (i.e. en l’absence de la cavéoline), et le cas échant, si le VIH1 emprunte la même voie d’endocytose que cette molécule. En effet, l’albumine est un marqueur reconnu de l’endocytose par les cavéoles (539). Le suivi du récepteur de l’IL-2 exprimé de façon transitoire par les trophoblastes serait aussi une option (295). De plus, quoique l’on ait noté que l’internalisation du SV40 requiert la phosphorylation par des protéines kinases (122), ce n’est pas le cas de l’internalisation de la VacA vers les GEEC (202), ni celui du VIH-1 dans les trophoblastes. Ceci étant dit, tester l’impact de la genistéine sur l’endocytose du VIH-1, qui a un effet plus large sur les tyrosine kinases que le PP2, pourrait être révélateur. Des inhibiteurs des sérine/thréonine kinases pourraient éventuellement aussi faire l’objet d’une analyse (463). (122) Cellules fibroblastes embryonnaires déficientes en cavéoline (-) (-) (-) n.d. Cellules déficientes n.d. (+) (-) (-) n.d. (-) Vésicules à pH neutre, puis à un organelle semblable au cavéosome (519) (-) (-) (-) n.d. Cellules déficientes n.d. n.d. n.d. (+) (+) n.d. GEEC CHO et Cos-7 GPI-AP (272) Cellules fibroblastes embryonnaires déficientes en cavéoline (-) (-) Partielle n.d. Cellules déficientes (+) n.d. n.d. (+) n.d. (-) GEEC Ctx (202) (-) (-) (-) n.d. (-) (+) n.d. (-) (+) n.d. (-) GEEC Cellules HeLa VacA (272, 409, 410) n.d. (-) (-) (-) (-) n.d. (+) (+) n.d. n.d. (+) Arf6(+) Cellules HeLa CMH-I Légende : dn = dominant négatif, (-) = traitement sans effet, (+) = sensible au traitement, n.d. = non déterminé. Références dn Eps15 dn dynamine Co-localisation Tfn LDL Cavéoline Sensibilité MtβCD Filipine/nystatine Solubilisation par les détergents Co-localisation Dextran LY Sensibilité dn Arf6 Vésicules/organelles initiaux Sensibilité Type cellulaire étudié SV40 Macromolécules/virus (-) (-) (-) n.d. Cellules déficientes (-) (+) n.d. n.d. n.d. (-) n.d. JAR HIV-1 Comparaison entre les propriétés connues de l’endocytose indépendante de la clathrine et des cavéoles et de la dynamine et celles de l’endocytose du VIH-1 dans les JAR. Propriétés de l’endocytose Tableau 7 375 375 376 Deuxièmement, en ce qui concerne la voie d’endocytose menant vers les GEEC, nous pourrions vérifier si l’internalisation de GPI-AP, telles que le récepteur du folate (exprimé par les trophoblastes) ou la protéine GPI-GFP (exprimée de façon transitoire) emprunte le même parcours que le VIH-1 dans les trophoblastes. Nous pourrions également établir si ce virus co-localise avec des marqueurs de l’endocytose par la phase fluide tels que le HRP et le LY. De plus, il nous apparaît intéressant de caractériser le transporteur intracellulaire primaire du VIH-1 dans les trophoblastes avant qu’il ne fusionne avec d’autres compartiments cellulaires. Une approche semblable à celle que l’on a utilisée pour définir le transporteur associé à l’endocytose de la Ctx semble adéquate (272). Pour ce faire, les trophoblastes sont exposés à 4 ˚C à des particules virales présentant à leur surface une protéine couplée au HRP, puis incubés pendant de très courtes périodes à 37 ˚C. Les cellules sont alors exposées à un substrat du HRP, le DAB (diaminobenzidine), en présence de l’acide ascorbique (AA). Seules les particules virales internalisées sont détectées par cette technique puisque l’AA est un agent réducteur imperméable à la membrane plasmique qui désactive la réaction par le HRP. Les cellules sont ensuite préparées pour être observées par microscopie électronique. Nous pourrions ainsi établir si le VIH-1 est transporté vers les GEEC. Finalement, nous devrions investiguer la participation des petites protéines G dans l’endocytose du VIH-1. En effet, on a montré que l’internalisation des GPI-AP et de la VacA vers les GEEC dépend du Cdc42 (202, 519). Pour ce faire, les trophoblastes peuvent soit être traités à la toxine B de Clostridium difficile (inhibiteur des protéines Rho et de l’endocytose par phase fluide), et/ou transfectés avec des vecteurs d’expression codant pour des dominants négatifs de Cdc42. Il serait également pertinent d’évaluer le rôle de RhoA et de Rac1 qui participent à l’endocytose « non classique » de l’IL-2 et de la VacA par exemple (202, 294). Troisièmement, en ce qui concerne l’internalisation vers les endosomes de triage Arf6+, il faut souligner que l’expression d’un dominant actif ou négatif de l’Arf6 dans les cellules perturbe l’endocytose du CMH-I dans les 16-20 h suivant la transfection des cellules. Plus tard, cet effet n’est plus observable (409). Or, nous avons procédé à l’analyse de l’impact de ces mutants sur l’endocytose du VIH-1 plutôt dans les 30 h suivant la transfection des trophoblastes. Il serait donc essentiel de répéter cette expérience à des temps plus courts 377 post-transfection afin de déterminer si l’Arf6 ne participe réellement pas à l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes. Remarquons finalement que si nous avons affirmé que l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes a lieu par une voie distincte des clathrines, pour pouvoir le conclure hors de tout doute, nous proposons de suivre le parcours de la transferrine et du LDL, deux marqueurs de cette endocytose, par rapport à celui des virions. Initialement, ces marqueurs devraient se retrouver dans le même organelle, alors que le VIH-1 ne devrait pas s’y retrouver. Par contre, alors que la transferrine est très rapidement recyclée, le LDL est acheminé des endosomes de triage aux endosomes tardifs. Ainsi, puisque le LDL et le VIH1 vont tous deux aux endosomes tardifs, leur co-localisation devrait augmenter dans le temps, alors que celle entre le LDL et la transferrine, devrait diminuer. En résumé, le VIH1 est internalisé par une voie d’endocytose indépendante de la clathrine, de la dynamine, de l’Arf6, des cavéoles et probablement des radeaux lipidiques. Par contre, elle nécessite que le cholestérol demeure libre à la membrane plasmique. Il reste à préciser, en relation avec des marqueurs précis que nous avons énumérés précédemment, si cette endocytose s’apparente à celle conduisant les cargos aux GEEC ou encore aux endosomes de triage Arf6+. L’ensemble des expériences suggérées permettraient de mieux caractériser les paramètres régissant l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes. 1.5 Le parcours intracellulaire du VIH-1 dans les trophoblastes Après le processus d’endocytose du VIH-1, le deuxième aspect clé à considérer pour comprendre les évènements précoces menant à l’infection des trophoblastes par le VIH-1 est le suivant : il nous faut caractériser les étapes qui se produisent immédiatement après l’internalisation des particules virales. Nous avons utilisé deux stratégies expérimentales dans cette thèse pour y parvenir : la première est de nature cellulaire, alors que la deuxième est de nature moléculaire. D’abord, nous avons étudié par microscopie confocale le parcours intracellulaire des virions à la suite de leur internalisation. Rappelons que les trophoblastes sont des cellules de type épithélial qui sont polarisées. Ils possèdent donc un transport endosomal polarisé bidirectionnel permettant le recyclage, la transcytose et la dégradation des molécules internalisées (51). Globalement, nous pouvons conclure qu’à la 378 suite de son internalisation dans les trophoblastes, le VIH-1 se trouve largement distribué dans les endosomes cellulaires, suggérant que l’ensemble de la machinerie endosomale de la cellule-hôte est sollicitée par ce virus. Or, nous avons observé que le VIH-1 pouvait avoir dans les trophoblastes différents devenirs qui requièrent tous la participation des endosomes. En effet, outre le fait qu’une proportion des virions internalisés soit dégradée, le VIH-1 peut infecter de façon productive ces cellules, il peut être transcytosé, et il peut être recyclé vers le pôle apical. Le fait que le VIH-1 se retrouve dans de nombreux types d’endosomes est en accord avec le fait qu’il puisse accomplir diverses fonctions dans les trophoblastes. De façon plus précise, nous avons observé que le VIH-1 co-localise peu avec le marqueur des endosomes de triage, l’EEA1 : le maximum, variant de 15 à 36%, est observé après quinze minutes d’internalisation. Nous pensons que le transit du VIH-1 par ces endosomes est soit trop rapide pour être détecté adéquatement et nous le sous-estimons ou bien, ce qui nous semble plus probable, le VIH-1 est principalement acheminé vers des endosomes EEA1(-). Ainsi, deux options sont possibles pour expliquer la présence du VIH-1 dans les endosomes de triage EEA1(+) : i) un transport direct dirige les virions de la membrane plasmique à ces organelles, ou ii) un transit par les endosomes de triage EEA(-) permet d’atteindre les endosomes EEA1(+). Trois éléments corroborent cette seconde hypothèse. Premièrement, nous savons que l’endocytose du VIH-1 est indépendante des puits de clathrine. Deuxièmement, nous avons observé que le VIH-1 suit un parcours qui est initialement différent de celui emprunté par la transferrine, un marqueur des endosomes dits « classiques ». Ce n’est que plus tard qu’on les retrouve tous deux dans les mêmes compartiments. Finalement, nous avons établi que l’endocytose du VIH-1 est indépendante de Rab5 dont l’activité régule, entre autres, la fusion des vésicules issues de l’endocytose par les puits de clathrine aux endosomes de triage EEA1+ (573). Nous traiterons spécifiquement de cette notion de transport du VIH-1 à des organelles EEA1(-) un peu plus loin dans cette discussion. D’autre part, nous avons également observé qu’après avoir atteint les endosomes de triage, le VIH-1 est ensuite dirigé aux endosomes tardifs. Par contre, contrairement aux 379 endosomes de triage où la présence du VIH-1 n’est que transitoire, la présence du VIH-1 dans les endosomes tardifs s’accroît dans le temps, indiquant qu’il y ait une accumulation des particules virales dans ces organelles. Il est à remarquer que la cinétique de co-localisation du VIH-1 et de l’EEA1 ne ressemble pas à celle observée pour la transferrine et le VIH-1. En effet, alors qu’après 15 min d’internalisation, on obtient le maximum de co-localisation entre le VIH-1 et l’EEA1, ce maximum est atteint après 45 min lorsqu’on considère la transferrine. Ces résultats sont étonnants considérant que la transferrine est d’abord acheminée aux endosomes de triage pour ensuite être recyclée à la membrane plasmique (544). Une hypothèse pouvant expliquer ce décalage entre ces deux cinétiques est que le VIH-1 co-localise davantage avec la transferrine, non pas dans les endosomes de triage, mais plutôt dans les endosomes de recyclage. En accord avec ce principe, le VIH-1 se retrouve partiellement dans ces organelles en raison d’une co-localisation avec le Rab11. Afin de résoudre cette apparente contradiction, il serait important de suivre simultanément le parcours du VIH-1 et de la transferrine en relation à l’EEA1, de même que leur transit vis-à-vis du Rab11. Ceci nous permettrait en effet d’établir leur présence respective dans les endosomes de triage et dans les endosomes de recyclage. De plus, nous pourrions effectuer ces expériences à 20 ˚C plutôt qu’à 37 ˚C. En effet, à cette température, quoique l’endocytose soit toujours fonctionnelle, les mouvements intracellulaires sont ralentis, et de ce fait, le transit des virions pourrait être mieux cerné. Si quelques études ont porté sur le parcours intracellulaire du VIH-1 à la suite de son internalisation, particulièrement dans les cellules dendritiques, aucune n’avait encore porté sur le transit du VIH-1 dans les muqueuses. D’après les résultats que nous présentons dans cette thèse, il appert que le transit de ce virus dans les cellules dendritiques et dans les trophoblastes est fort différent. En effet, on a observé que les virions sont endocytosés par les cellules dendritiques par une voie qui serait en partie dépendante de la clathrine (182, 198, 289). Par contre, la majorité des particules virales sont rapidement ségréguées hors des endosomes classiques : seulement une faible proportion de celles-ci se retrouvent dans les endosomes EEA1(+) ou dans les endosomes tardifs/corps vésiculaires (198, 289, 609). Les 380 virions internalisés se retrouvent plutôt dans des organelles légèrement acides mal caractérisés qui sont enrichis en CD82, CD81, CD9 et CD53, évitant ainsi la dégradation pendant un certain temps (198). 1.6 Le rôle de Rab5 et de Rab7 dans l’entrée virale Sachant que l’endocytose du VIH-1 est une étape nécessaire à l’infection des trophoblastes et ayant déterminé que le VIH-1 transite par les endosomes de triage, de recyclage et tardifs, nous avons ensuite tenté de définir la relation, au plan moléculaire, entre la présence du VIH-1 dans ces compartiments cellulaires et les étapes subséquentes de son cycle réplicatif. Pour ce faire, nous avons transfecté de façon transitoire, dans les trophoblastes, les vecteurs d’expression codant pour des dominants négatifs et actifs des protéines Rab5, Rab7, Arf6 et Rab11. L’idée étant que si l’une ou l’autre de ces protéines, qui modulent le transit entre les endosomes cellulaires, sont impliquées dans le transport des virions menant à l’infection des trophoblastes, alors si on perturbe leur fonction ceci se répercutera sur le cycle viral du VIH-1. D’abord, nous avons observé que la protéine Rab11 ne participe pas à ce processus. Il en va tout autrement des protéines Rab5 et Rab7 qui y jouent un rôle clé. Nous présentons une description de ces résultats importants dans les sections qui suivent. Afin de comprendre l’impact de Rab5 sur l’infection du VIH-1, il nous faut réconcilier des résultats qui semblent, de prime abord, contradictoires. D’un côté, nous savons que l’endocytose de ce virus se produit par un mécanisme indépendant des puits de clathrine et de Rab5. De plus, les particules virales se retrouvent initialement dans des organelles distincts de ceux contenant la transferrine. De l’autre coté, nous avons établi que le Rab5 régule l’infection du VIH-1 et que les virions co-localisent partiellement avec les endosomes de triage EEA1+. L’ensemble de ces données nous permettent de conclure deux choses : i) le VIH-1 se retrouve initialement dans des organelles primaires différents de la voie classique d’endocytose, et ii) la voie d’endocytose indépendante de la clathrine empruntée par le VIH-1 se fond éventuellement avec celle, classique, menant aux endosomes de triage EEA1(+). En d’autres termes, nous pensons que le VIH-1 est d’abord acheminé à des organelles primaires EEA1(-), puis ensuite aux endosomes de triage classiques EEA1(+) grâce à un mouvement vésiculaire entre ces deux types d’endosomes. 381 Nous croyons que ce transport dépend de Rab5. Cette hypothèse permet d’expliquer le fait que le Rab5 ne soit pas requis pour l’endocytose proprement dite du VIH-1 mais qu’il soit essentiel au processus infectieux. Ceci nous permet également de penser que, si le VIH-1 doit se rendre aux endosomes EEA1(+) pour que l’infection se produise, par contre, ce transit n’est pas suffisant en soi. En effet, lorsque les particules virales s’y trouvent bloquées (par l’expression d’un dominant actif de Rab5), l’infection n’a pas lieu non plus. Le fait que le VIH-1 puisse transiter d’organelles primaires EEA1(-) aux organelles EEA1(+) constitue une observation étonnante considérant que le Rab5 contrôle la fusion de vésicules primaires issues de l’endocytose de la clathrine aux endosomes de triage classiques, de même que la fusion homotypique de ces organelles (642). En fait, peu de cas dans la littérature font état d’un tel mouvement intracellulaire. L’exemple le plus élégant est l’endocytose du SV40 et de la Ctx par les cavéoles. Cette endocytose conduit aux cavéosomes. Or, on a récemment montré qu’il existe un transport des cavéoles entre les cavéosomes et les endosomes de triage classiques qui dépend de Rab5 (458). En effet, l’expression d’un dominant actif de Rab5 promeut, non pas l’endocytose de ces marqueurs (ce qui serait le cas de la transferrine), mais plutôt le transport du SV40 et de la Ctx hors des cavéosomes aux endosomes de triage classiques. C’est donc que le Rab5 peut contrôler, non seulement l’attachement/la fusion des vésicules dérivées de l’endocytose par les puits de clathrine aux endosomes de triage, mais aussi celle des cavéoles issues des cavéosomes (458). De plus, la VacA (vers les GEEC), le CMH-I et le Tac (vers les endosomes de triage Arf6+), qui empruntent un parcours différent de la transferrine, se retrouvent tous trois après 30 min dans les endosomes de triage EEA1+, puis ensuite aux endosomes tardifs (202, 409, 410). Ceci illustre qu’un transport des GEEC et des endosomes de triage Arf6+ vers les endosomes de triage EEA1+ a lieu. En s’appuyant sur ces exemples, nous pensons donc que le Rab5, sans contrôler l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes, dirige le transport des virions des endosomes primaires EEA1(-) aux endosomes de triage classiques, évènement essentiel pour ensuite atteindre les endosomes tardifs. Le fait que le VIH-1 puisse se retrouver dans des endosomes EEA1(-) soulève d’autres hypothèses. Avant d’y venir, spécifions que le Rab5, conjointement avec la protéine 382 hVPS34, régulent le recrutement aux endosomes de triage de protéines effectrices, dont l’EEA1. Si cette dernière participe activement à l’attachement/la fusion des vésicules aux endosomes de triage classiques (99, 550), d’autres protéines effectrices de Rab5, notamment la rabankyrine-5, peuvent également assurer cette fonction (536). En effet, au même titre que l’EEA1, la rabankyrine-5 promeut la fusion des vésicules primaires issues de l’endocytose par les clathrines avec les endosomes de triage, de même que la fusion homotypique des endosomes de triage. Dans cette situation, l’EEA1 et la rabankyrine-5 se retrouvent toutes deux aux endosomes de triage (536). L’élément intéressant à considérer est que la rabankyrine-5 favorise également l’endocytose indépendante de la clathrine de marqueurs de la phase fluide, tels que le HRP et le dextran, se produisant au pôle apical des cellules épithéliales polarisées (536). Dans ce processus, la rabankyrine-5, à la suite de son association au Rab5, se retrouve à la membrane d’organelles EEA1(-) (536). En s’appuyant sur ces données, nous formulons l’hypothèse que le transit des virions entre les endosomes EEA1(-) et les endosomes EEA1(+), dirigé par le Rab5, peut impliquer, non seulement l’EEA1, mais également la rabankyrine-5. De plus, sachant que les endosomes de triage classiques comportent plusieurs domaines caractérisés par une composition protéique différente (par exemple, l’EEA1 n’y est pas uniformément distribué) (662), on peut alors penser que la rabankyrine-5 permet aux vésicules de transport, en provenance des endosomes EEA1(-) où se situe le VIH-1, de s’arrimer/fusionner à des domaines des endosomes de triage classiques qui sont EEA1(-). Si cette hypothèse s’avérait juste, elle fournirait une certaine explication au fait que le VIH-1 co-localise peu avec l’EEA1(+). Un résumé de ces hypothèses est présenté à la Figure 25. Si l’on pense que la rabankyrine-5 participe au transit du VIH-1, la question qui s’impose maintenant est celle-ci : quelle est l’importance relative de l’EEA1 et de la rabankyrine-5 dans le processus infectieux du VIH-1 dans les trophoblastes? D’abord, si nous croyons que le transit des virions aux endosomes de triage classiques impliquant l’EEA1 y joue un rôle essentiel, cette affirmation devrait être vérifiée. Pour ce faire, nous pourrions bloquer l’interaction de l’EEA1 avec le Rab5 en sur-exprimant de façon transitoire dans les trophoblastes un vecteur d’expression codant pour un mutant de l’EEA1 qui est incapable d’interagir avec le Rab5 (305), ou encore un vecteur d’expression codant pour l’extrémité 383 terminale COOH du domaine FYVE de l’EEA1, qui agit comme un dominant négatif et bloque la fusion endosomale (420). Si l’infection du VIH-1 se produit normalement en présence de ces mutants, c’est que l’association entre l’EEA1 et le Rab5 n’est pas nécessaire à cet évènement. Deuxièmement, en ce qui concerne le rôle de la rabankyrine-5 dans les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes, nous devrions établir par microscopie confocale si les particules virales se retrouvent au même endroit que cette protéine à la suite de leur internalisation. Le rôle fonctionnel de cette protéine dans ce processus pourrait être évalué par la suite en supprimant son expression par la technique d’ARN à interférence (siRNA). Figure 25 Le transit intracellulaire du VIH-1 par les endosomes EEA1(-) et EEA1(+) À la suite d’une endocytose indépendante du Rab5, le VIH-1 est acheminé soit, directement aux endosomes de triage classiques (1), ou plus probablement, à des endosomes primaires EEA1(-) (2). Par la suite, un transit dirigé par le Rab5 conduit le VIH-1 aux endosomes de triage classiques (3). Ce transport pourrait impliquer l’EEA1 et/ou la rabankyrine-5. Finalement, le VIH-1 atteint les endosomes tardifs sous l’action de Rab7 (4). 384 D’autre part, nous avons observé que la wortmannine n’inhibe pas l’internalisation du VIH1 dans les trophoblastes. Il s’agit d’une donnée surprenante puisque comme nous l’avons dit les activités du Rab5 impliquent la participation de la PI3K hVPS34. En effet, le Rab5 sous la forme activée (i.e. GTP) recrute l’hVps34 au site de fusion endosomale, qui produit alors localement le PtIns3P. Celui-ci permet l’attachement des protéines effectrices, l’EEA1 et la rabenosyne-5, par l’intermédiaire de leur domaine en doigt de zinc FYVE. À la suite de cet évènement, le complexe protéique coordonne l’attachement/la fusion endosomale (revu par (607)). Ainsi, la wortmannine, en bloquant les PI3K, perturbe l’association de l’EEA1 aux endosomes de triage et inhibe la fusion endosomale dirigée par le Rab5. Si ce modèle prévaut dans les cellules non polarisées, il semble que la situation ne soit pas la même dans les cellules épithéliales polarisées. En effet, une étude a montré que la wortmannine (ou l’inhibition spécifique de la protéine VPS34p) induit la redistribution des protéines membranaires endogènes situées au pôle apical des cellules hépatiques polarisées à de larges vacuoles définies comme étant « pré-lysosomales ». De plus, l’EEA1 demeure associée à la membrane des endosomes ce qui signifie qu’elle est toujours active. Ces résultats montrent que lorsque la PI3K est inhibée, la fusion endosomale impliquant l’EEA1 au pôle apical des cellules épithéliales polarisées a toujours lieu (607). Ceci explique pourquoi la wortmannine ne module pas l’endocytose du VIH-1 dans les trophoblastes. Notons également que la liaison de la rabankyrine-5 à la membrane endosomale est insensible à la wortmannine (536). Outre le Rab5, le Rab7 régule également les étapes précoces du cycle de vie du VIH-1 dans les trophoblastes. En effet, nous avons observé que l’expression d’un dominant négatif de cette protéine bloque de façon quasi totale l’expression génique virale dirigée par le LTR. Nous concluons que le transit des virions vers les endosomes tardifs constitue un passage obligé, faute de quoi le processus d’infection des trophoblastes avorte. Toutefois, l’expression d’un dominant actif de Rab7, qui entraîne le transport aux endosomes/lysosomes (118), perturbe également fortement l’infection des trophoblastes. Nous pensons donc qu’un certain équilibre dans le transit des virions vers ces organelles 385 doit exister, autrement la dégradation des virions peut être favorisée au détriment de l’infection. Puisque le Rab5 et le Rab7 participent activement à l’infection du VIH-1, nous proposons que les particules virales internalisées transitent d’abord par des endosomes régulés par le Rab5. Cet évènement, quoiqu’insuffisant, est tout de même pré-requis puisqu’il permet d’atteindre ensuite, sous le contrôle de Rab7, les endosomes tardifs. Cette conclusion est fondée sur le fait que le transport entre les endosomes de triage et les endosomes tardifs serait régulé par un équilibre entre le Rab5 et le Rab7 (508, 634). En effet, contrairement à ce que l’on imaginait, le Rab7 s’associe de façon transitoire avec les endosomes de triage où il co-localise partiellement avec le Rab5. On pense que le Rab7 y crée ainsi des domaines particuliers (508, 634). Lors du transit entre ces organelles et les endosomes tardifs, il se produit un échange entre le Rab5 et le Rab7, générant ainsi les MVB/ECV. Cette conversion est régulée en partie par le complexe VPS/HOPS, qui a la particularité d’interagir à la fois avec le Rab5 et d’être une protéine GEF (guanine exchange factor) de Rab7 (508). Par la suite, le Rab7 se retrouve seul (i.e. sans le Rab5) sur les MVB/ECV, permettant alors leur transport aux endosomes tardifs (508, 634). Nous croyons que le VIH1 profite de ce mécanisme pour infecter les trophoblastes. En accord avec cette idée, l’expression d’un dominant négatif de Rab7, sans perturber l’internalisation du SFV (Semliki Forest Virus), provoque la capture de particules virales dans les endosomes de triage, lesquels ne peuvent plus alors atteindre les endosomes tardifs. L’expression d’un dominant négatif de Rab7 bloque donc la progression du transport endosomal au-delà des endosomes de triage EEA1(+) (634). Fait intéressant, le Rab7 pourrait servir non seulement à la formation des vésicules mais aussi au triage des cargos aux vésicules de transport (634). Si nous connaissons maintenant l’identité de quelques protéines dirigeant le transit des particules virales à travers la machinerie endosomale cellulaire, en revanche, nous connaissons à toutes fins utiles très peu de choses sur les protéines/macromolécules qui contrôlent le tri des virions vers les endosomes tardifs. En d’autre termes, nous savons comment le VIH-1 atteint les endosomes tardifs (par le Rab5 et le Rab7) mais nous ne 386 savons pas pourquoi il y est arrivé. Certaines hypothèses peuvent être émises. D’abord, il est important de remarquer que la signalisation par le PIns3P ne régule pas la machinerie responsable de la biogénèse des MVB/ECV et du transport aux endosomes tardifs mais uniquement le tri des récepteurs destinés aux MVB/ECV par le Hrs (468). En effet, le transport de marqueurs de la phase fluide des endosomes de triage aux endosomes tardifs n’est pas affecté par la wortmannine, ni même par une inhibition de l’Hrs, alors que le récepteur de l’EGF n’est plus trié vers la voie de dégradation dans ces conditions (468). C’est donc que le tri et le transport endosomaux sont deux évènements distincts. Puisque la wortmannine n’affecte pas l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes, nous pensons que le tri des particules virales aux MVB/ECV se fait indépendamment de l’Hrs. Il serait important de le vérifier. Deuxièmement, il est reconnu que les radeaux lipidiques/le cholestérol remplissent de multiples fonctions dans les endosomes, certaines étant liées au tri des cargos internalisés. En effet, une étude a montré que le devenir des GPI-AP est tributaire de leur association aux radeaux lipidiques présents dans les endosomes : une association soutenue conduit aux endosomes tardifs, alors qu’une interaction réduite mène aux endosomes de recyclage (178). On a également montré que le MtβCD inhibe l’infection de l’ASLV (Avian sarcomaleukosis virus) en modifiant la stabilité des particules virales dans les endosomes, suggérant ainsi que la présence du cholestérol dans ces organelles les protège de la dégradation endolysosomale (408). Finalement, le cholestérol à la membrane endosomale accroît l’association de Rab7 et inhibe l’inactivation de cette protéine (309). En s’appuyant sur ces données, nous pensons que les radeaux lipidiques/cholestérol pourraient grandement influencer le devenir du VIH-1 dans les endosomes, et par conséquent l’infection des trophoblastes. En accord avec ce principe, nous avons noté que les effets de la MtβCD et de la filipine sont plus marqués sur l’infection que sur l’internalisation du VIH-1 dans les trophoblastes. De plus, nous avons remarqué que le VIH-1 co-localise avec le GM1 une fois internalisé, observation qui pourrait corroborer la participation des radeaux lipidiques/cholestérol aux évènements suivant l’internalisation des virions. Toutefois, il serait intéressant de vérifier qu’il s’agit bel et bien de radeaux lipidiques. Pour ce faire, si le VIH-1 s’accroche à des régions riches en radeaux lipidiques dans les endosomes, alors un 387 traitement au Triton X-100 ne perturbera pas cette association et les particules virales seront toujours observables par microscopie confocale. Ensuite, nous devrions établir leur rôle dans le tri du VIH-1 vers les endosomes tardifs. Par exemple, nous pourrions évaluer si la proportion de virions qui atteint les endosomes tardifs est modulée dans les cellules préalablement traitées au MtβCD ou à la filipine. 1.7 La fusion virale intra-endosomale Le fait que le Rab5, et plus particulièrement le Rab7 contrôlent l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes sous-entend que le transit du VIH-1 par les endosomes tardifs est une étape nécessaire à son cycle réplicatif. Mais pourquoi le virus doit-il absolument atteindre ces organelles? Nous pensons que la réponse découle du mode employé par le VIH-1 pour accéder au cytoplasme des trophoblastes. Rappelons que le VIH-1, une fois internalisé, se retrouve dans les endosomes. Pour que l’infection se produise, le virus doit ensuite accéder au cytoplasme afin de poursuivre les étapes de son cycle réplicatif. Deux mécanismes sont envisagés. D’abord, sous l’action des hydrolases lysosomales présentes, les particules virales seraient partiellement désassemblées et perdraient leur enveloppe, puis atteindraient ensuite le cytoplasme par des brèches dans la membrane endosomale. Le réovirus, quoiqu’il s’agisse d’un virus non enveloppé, utilise un tel mécanisme (150). Puisque nous avons observé que la leupetine, un inhibiteur des protéases lysosomales, n’a pas modulé l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes, nous pensons que le VIH-1 emprunte une autre voie. L’autre option est que le VIH-1, tout comme les vésicules intraluminales des endosomes tardifs lors du recyclage du M6PR et du CMH-II (97, 379, 403), fusionne avec la membrane externe de ces organelles, entraînant la relâche du virus dans le cytoplasme. En d’autres termes, nous suggérons que l’accès du VIH-1 au cytoplasme résulte d’un processus similaire à la fusion rétrograde (back fusion) se produisant entre les vésicules intraluminales et la membrane endosomale (403). Trois éléments appuient cette thèse. D’abord, nous avons montré que les particules virales s’accumulent dans des organelles CD63+, suggérant qu’elles se retrouvent dans les MVE/endosomes tardifs parmi de nombreuses vésicules intraluminales. Ensuite, le VIH-1, dont la taille correspond aux 388 vésicules intraluminales, possède à sa surface de nombreuses protéines dérivées de la cellule-hôte (85) qui pourraient y jouer un rôle actif. Finalement, le transit aux endosomes tardifs est requis pour qu’ait lieu l’infection virale. Le lien entre la fusion virale et la nécessité d’atteindre les endosomes tardifs est le suivant : nous avons observé que l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes est indépendante des protéines de l’enveloppe, la gp120 et la gp41. Cette observation est cruciale parce qu’elle nous permet de postuler que le VIH-1 requiert la machinerie cellulaire responsable de la fusion rétrograde des vésicules intraluminales pour fusionner. Or, la fusion rétrograde se produit dans les endosomes tardifs (ex. le M6PR et le CMH-II), ce qui laisse présupposer que les protéines et/ou les macromolécules et/ou l’environnement qui y sont requis sont présents, non pas dans les endosomes de triage, mais plutôt dans les MVB/endosomes tardifs (97, 379, 403). Nous croyons donc que le VIH-1 doit se rendre à ces organelles parce que la machinerie cellulaire nécessaire à sa fusion s’y retrouve. Deux questions s’imposent maintenant si l’on considère la fusion du virus dans les endosomes. Avant toute chose, il faudrait vérifier que le VIH-1 fusionne bel et bien dans les endosomes. En effet, l’hypothèse de la fusion du virus dans les endosomes repose largement sur le fait que l’infection dépend du transit par ces organelles. En revanche, si nous avons présenté des expériences de fusion virale dans cette thèse, nous n’avons encore aucune preuve qu’elle s’y produit plutôt qu’à la membrane plasmique: la technique employée ne permet pas de discriminer entre ces deux évènements. Pour ce faire, nous pourrions infecter les trophoblastes avec du VIH-1 porteur d’une protéine de surface couplée au GFP, ou encore marqué par des lipides fluorescents, puis isoler les endosomes tardifs des cellules infectées (275). Ensuite, nous pourrions appliquer la technique de TIRFM in vitro aux endosomes contenant les particules virales (cette technique est expliquée plus loin dans cette discussion, c.f. Figure 27). Si le VIH-1 fusionne avec la membrane des endosomes, alors nous pourrons l’observer. Une approche similaire mais plus simple serait de mesurer la quantité de Gag (p24) relâchée par les endosomes isolés (307). La deuxième question qui émerge est celle-ci : comment se produit une telle fusion? La fusion rétrograde est fascinante du fait qu’elle est équivalente à la fusion extracellulaire (i.e. 389 qu’elle implique le feuillet exoplasmique). On pense donc que son mécanisme est différent de celui de la fusion se produisant dans le cytoplasme (i.e. impliquant le feuillet interne contenu dans la double couche lipidique). Toutefois, la machinerie cellulaire qui en est responsable demeure un mystère pour les biologistes (revue par :(403, 612)). Ceci dit, nous pouvons tout de même formuler quelques hypothèses. D’abord, une étude fort intéressante a récemment montré que le VSV (virus de la stomatite vésiculaire) utilise les vésicules intra-endosomales comme moyen d’éviter l’environnement hostile des endosomes tout en profitant du transport endosomal pour atteindre la région péri-nucléaire de la cellule infectée. En effet, le VSV, virus enveloppé, fusionne, non pas avec la membrane endosomale, mais avec les vésicules intraluminales contenues dans les MVB/ECV (307). À la suite de cette fusion, la capside du VSV se retrouve dans la lumière de ces vésicules et pénètre à l’intérieur des endosomes tardifs grâce au transit des MVB/ECV. À cet endroit, la fusion entre les vésicules intraluminales et la membrane des endosomes tardifs permet finalement la relâche de la capside virale dans le cytoplasme. Dans ce modèle, la fusion du virus et la relâche des capsides virales dans le cytoplasme sont donc des évènements séquentiels (307) (c.f. Figure 26) . La machinerie cellulaire responsable de ces évènements est mal caractérisée. Par exemple, le LBPA (acide lysobisphophatidique) est un phospholipide presqu’exclusivement situé à la membrane des vésicules intraluminales des endosomes tardifs. On pense qu’il favorise l’invagination membranaire requise pour la formation des vésicules intraluminales, possiblement sous le contrôle de la protéine cytosolique Alix (353). De plus, on croit que le LBPA régule, conjointement avec les protéines Alix et sorting nexin Snx16, la fusion rétrograde (307). En effet, ce phospholipide possède une activité fusogénique à pH acide in vitro (275). De plus, son inhibition cause une diminution de l’infection du VSV, vraisemblablement par un arrêt de la relâche de la nucléocapside dans le cytoplasme (307). S’appuyant sur ces études, on peut se demander si l’infection des trophoblastes par le VIH1 suit un mécanisme semblable. Or, nous avons remarqué que des anticorps bloquants dirigés contre le LBPA (le 6C4) inhibent l’infection du VIH-1 dans les trophoblastes (observations préliminaires non publiées), ce qui corrobore cette proposition. Il serait maintenant intéressant d’approfondir cette recherche en investiguant par exemple le rôle de 390 l’Alix dans l’infection du VIH-1 en bloquant son expression par la technique d’ARN à interférence (siRNA). Figure 26 Le devenir du récepteur de l’EGF, du CMH-II et du VSV dans les MVB/ECV Le récepteur de l’EGF est dégradé lorsqu’il atteint les vésicules intra-endosomales. Le CMH-II au contraire est recyclé grâce à la fusion rétrograde de ces vésicules. La fusion du VSV avec ces dernières, suivie de la fusion rétrograde des vésicules permet la relâche de la capside dans le cytoplasme (tiré de : (612)). Outre le fait que le LBPA puisse réguler la fusion rétrograde des vésicules intraluminales, certains auteurs estiment plutôt que cet évènement est contrôlé par un mécanisme semblable à celui dirigeant la fusion cellule-cellule. En effet, on pense que certaines tétraspanines, telles que le CD9, le CD81 et le CD63, pourraient être impliquées dans la fusion rétrograde (403, 612) puisqu’elles participent à certains évènements de fusion cellulaire (tels que celle des gamètes, des myoblastes et de certaines cellules infectées par 391 des virus) (231). Or, le CD81 et le CD63 sont présents non seulement dans les MVB/endosomes tardifs mais aussi à la surface du VIH-1 (85). Il serait donc fort pertinent de tester la participation de ces protéines à la fusion du virus dans les trophoblastes, soit par des anticorps neutralisants et/ou par la technique de siRNA. En accord avec cette hypothèse, une étude a montré qu’un anticorps dirigé contre le CD63 bloque l’infection du VIH-1 dans les macrophages (632). Sans pouvoir établir le mécanisme d’action impliqué, les auteurs de cette étude ont montré que l’inhibition du CD63 perturbe le cycle viral en aval de la fusion du VIH-1 mais en amont de la transcription inverse (632). Puisque l’infection des macrophages nécessite l’endocytose des particules virales (341), il serait tentant de spéculer que le CD63 participe à la fusion rétrograde des vésicules intraluminales contenant le VIH1. La troisième option envisagée concernant la fusion intra-endosomale est la suivante : il est connu que les cytotrophoblastes sont des cellules pluripotentes mononucléées, alors qu’en revanche les syncytiotrophoblastes sont des cellules multinucléées issues de la fusion des cytotrophoblastes; c’est donc que les trophoblastes expriment des protéines membranaires leur permettant de fusionner. Est-il alors possible que le VIH-1 profite de ce processus pour pénétrer à l’intérieur des trophoblastes? Le mécanisme qui sous-tend la fusion syncytiale est mal défini. D’abord, la caspase 8 entraîne le clivage de la fodrine puis l’externalisation de la phosphatidylsérine du feuillet interne au feuillet externe de la membrane. Ces évènements déclenchent une réorganisation du cytosquelette et des lipides membranaires propice à la fusion (54). Certains auteurs estiment que le CD98 (fusion regulatory protein1, FRP-1) y serait également impliqué (283). Ensuite, l’expression de la connexine 43 des jonctions GAP, en favorisant la communication intercellulaire durant la fusion, serait requise (187). Finalement, la fusion proprement dite serait en partie dirigée par une glycoprotéine codant pour une enveloppe rétrovirale endogène, la syncytine-1 (HERV-W) exprimée par les syncytiotrophoblastes (188, 372). Les récepteurs putatifs de la syncytine-1 sont l’ASCT1/2 (transporteurs d’acides aminés) (304). Récemment, on a identifié la syncytine-2 (HERV-FRD) qui pourrait avoir un rôle similaire (55). L’idée que la syncytine puisse permette la fusion du VIH-1 est basée sur l’élément suivant : les cellules JAR (observation préliminaire non publiée), de même que les astrocytes (16) expriment la 392 syncytine-1. Or, les astrocytes constituent l’un des rares types cellulaires, où tout comme les JAR, l’endocytose des particules virales est nécessaire pour que se produise l’infection (326). Notons cependant que la limite de ce modèle est que la syncytine est une protéine localisée à la membrane plasmique : il faudrait vérifier qu’elle se retrouve également dans les endosomes, ou encore qu’elle s’y retrouve à la suite de l’internalisation du VIH-1. Le cas échéant, nous pourrions évaluer si l’infection est inhibée en bloquant, ou inversement, favorisée en augmentant l’expression de la syncytine dans les trophoblastes. Au-delà des études que nous venons de proposer, nous pourrions entreprendre une analyse exhaustive des protéines impliquées dans l’endocytose du VIH-1 et/ou dans la fusion intraendosomale. Ces études plus sophistiquées nous permettraient d’obtenir des résultats fort intéressants. Rappelons d’abord que puisque l’infection des trophoblastes est indépendante de la gp120 et de la gp41, le récepteur cellulaire du VIH-1, de même que la nature des protéines servant à son attachement/fusion à ces cellules, sont inconnus. Pour identifier de telles protéines cellulaires, nous formulons l’hypothèse que les trophoblastes sont « permissifs », et les autres types cellulaires sont « non permissifs », à l’infection par le VIH-1ΔEnv. Nous croyons qu’une protéine bien précise confère ce phénotype aux trophoblastes, protéine que les types cellulaires réfractaires au VIH-1ΔEnv n’exprimeraient pas. Dans ce contexte, l’hybridation soustractive de librairies d’ADNc, comparant le profil d’ARNm de deux populations cellulaires, pourrait nous permettre d’identifier le gène responsable de la susceptibilité au VIH-1ΔEnv, qui nous pensons, permet la fusion/l’entrée du virus. Cette technique a permis de cloner le CEM15 (APOBEC3G) à partir de cellules infectées par des virions exprimant ou non le Vif (543). Les deux librairies d’ADNc utilisées dans cette étude seraient dérivées, d’une part, des cellules JAR (permissives) et, d’autre part, d’un type cellulaire réfractaire à l’infection par le VIH1ΔEnv. Idéalement, ce type cellulaire devrait être génétiquement semblable aux trophoblastes pour faciliter l’analyse des gènes candidats. Pour trouver de telles cellules, il faudrait tester la susceptibilité à l’infection d’autres lignées cellulaires de trophoblastes afin d’en identifier une qui serait réfractaire au VIH-1 : plus d’une vingtaine de lignées cellulaires (de trophoblastes et de choriocarcinome) sont répertoriées dans la littérature (270). 393 Une deuxième stratégie expérimental pourrait être la suivante : les petites librairies de siRNA ou de shRNA (short hairpin RNA) synthétiques constituent une collection de ces ARN ciblant, non pas un seul gène, mais plutôt une famille de protéines (113). Il s’agit d’une approche puissante et novatrice pour identifier la fonction des gènes cellulaires en bloquant leur expression. Grâce à cette technique, on a par exemple récemment identifié, parmi plus de 500 protéines kinases, celles impliquées dans l’endocytose du VSV et du SV40 dans les cellules HeLa (459). La tendance s’oriente maintenant vers un développement de larges banques de siRNA afin de cribler le plus de gènes possible (113). Quoiqu’étant une approche expérimentale techniquement difficile, elle pourrait s’avérer fort intéressante pour connaître les protéines cellulaires impliquées dans la fusion intraendosomale du VIH-1. Dans ce cas précis, nous sommes confrontés à un problème de taille : outre le fait que nous pensons que des protéines endosomales dirigent les étapes précoces de l’infection (particulièrement la fusion), la nature des gènes cellulaires responsables de cet évènement nous est inconnue. Il nous est donc difficile de cibler les gènes que l’on veut étudier et de construire les siRNA correspondants. Une façon de contourner ce problème serait de générer une banque d’ADNc dérivée des cellules JAR, à partir de laquelle une librairie de shRNA ciblés (targeted shRNA library) serait ensuite construite, puis clonée dans des vecteurs d’expression. L’infection des JAR (exprimant cette librairie) par du VIH-1 codant pour un gène rapporteur sous le contrôle du LTR servirait de test fonctionnel pour analyser les shRNA. En effet, on peut isoler les clones cellulaires de JAR devenus réfractaires à l’infection et séquencer les shRNA modulateurs qu’ils expriment. Finalement, les shRNA identifiés sont appariés par homologie de séquence à des gènes cellulaires, donnant ainsi l’identité des gènes candidats (113). 1.8 La transcytose et le recyclage du VIH-1 Outre l’infection des trophoblastes, l’endocytose du VIH-1 conduit à deux autres évènements : la transcytose et le recyclage des particules virales. Le premier permet de traverser la barrière placentaire alors que le second retourne les virions au pôle apical vers la circulation maternelle. La transcytose du VIH-1 est l’élément important à considérer dans la transmission de ce rétrovirus. On estime que la transcytose du VIH-1 se produit 394 dans les cellules formant la barrière hémato-encéphalique (36, 37), dans les cellules endométriales (88) et intestinales (61), de même que dans les cellules M (12, 180). En ce qui concerne les cellules placentaires, si une équipe de chercheurs a précédemment rapporté que la transcytose du VIH-1 semble possible in vitro dans les BeWo (292), en revanche, personne n’avait jusqu’à maintenant même encore « vu » la transcytose se produire. Puisque cet évènement implique le transport vésiculaire des virions de l’apex au pôle basolatéral cellulaire, nous avons postulé que cet évènement devrait être observable par microscopie confocale. Nous avons effectivement documenté, qu’à la suite de l’internalisation du VIH-1 par les trophoblastes polarisés, les virions parviennent à transmigrer à travers toute l’épaisseur des cellules, observation qui confère une crédibilité additionnelle à la réalité biologique de ce processus. Par ailleurs, nous avons montré que peu de particules virales atteignent le pôle basal des cellules, ce qui est en accord avec le principe que les trophoblastes constituent une barrière relativement étanche au VIH-1. Nous pouvons donc dire que, dans nos conditions de culture, la transcytose du VIH-1 par les trophoblastes est un évènement possible mais peu fréquent. Le recyclage des virions par les trophoblastes est un concept nouveau, particulièrement intéressant, parce qu’il sous-entend que la cellule possède un moyen lui permettant d’éviter à la fois sa propre infection et la trancytose des particules virales, deux évènements reliés à la transmission verticale du VIH-1. Pour affirmer que le recyclage a lieu, il faut être certain qu’aucune particule virale ne demeure attachée aux trophoblastes. Or c’est techniquement difficile. Pour pouvoir affirmer hors de tout doute que le recyclage a lieu, il nous faudrait démontrer que des vésicules intracellulaires contenant le VIH-1 fusionnent avec la membrane plasmique apicale, et de ce fait, retournent les virions dans le milieu extracellulaire. Deux moyens sont possibles : d’abord, nous pourrions faire appel à l’acide tannique qui a pour fonction d’inhiber la fusion des vésicules intracellulaires avec la membrane plasmique (apicale ou basolatérale selon l’endroit où on l’applique) dans les quelques secondes suivant son ajout aux cellules (485). Cet inhibiteur constitue donc un puissant outil pour étudier la fusion des vésicules à la membrane plasmique apicale lors du recyclage. Si, lorsque les trophoblastes sont exposés d’abord au VIH-1 puis ensuite à cet acide, le recyclage n’est plus détecté, on pourra affirmer qu’il existe réellement. Une fois ce 395 fait établi, nous pourrions avoir recours au TIR-FM (Total internal reflection fluorescence microscopy) qui est une technique fort élégante permettant d’acquérir des images de haute résolution de la fusion d’une vésicule individuelle avec la membrane plasmique. Dans le TIR-FM, un faisceau lumineux d’excitation est dirigé au travers d’une lamelle à un angle suffisant pour qu’il soit complètement réfléchi à l’interface eau/lamelle. Ceci se traduit par un champ lumineux évanescent. Ainsi, seules les molécules fluorescentes, qui sont à une faible distance de la lamelle, sont excitées, ce qui permet la visualisation d’évènements se produisant à la membrane (c.f. Figure 27). C’est grâce à cette technique, par exemple, que l’on a pu étudier la relâche de neurotransmetteurs (246, 535). Nous pourrions donc produire des virions qui sont soit porteurs d’une protéine de surface couplée au GFP, ou encore qui sont marqués par des lipides fluorescents, virions qui sont ensuite traités à l’AT-2 (aldrithiol-2) pour les rendre non infectieux. Les trophoblastes seraient exposés à ces particules virales pour permettre leur internalisation et finalement observés pour visualiser les évènements de fusion par le TIR-FM : seuls les virions retrouvés à la surface de la cellule, donc qui ont été relâchés par la cellule, seront excités par le faisceau lumineux et donc détectés. Une autre option serait d’observer les virions par microscope électronique afin d’évaluer la présence d’éléments de fusion entre des vésicules contenant le VIH-1 et la membrane plasmique. Figure 27 TIR-FM (Total internal reflection fluorescence microscopy) (Tiré de : (246)). 396 Afin de décortiquer le mécanisme associé à la transcytose et au recyclage du VIH-1 par les cellules placentaires, nous envisageons maintenant plusieurs études. En effet, si nous avons observé ces évènements, les mécanismes qui les sous-tendent demeurent toutefois inconnus. D’abord, il serait important de définir la voie d’endocytose associée à ces deux évènements. Nous avons déjà établi la voie menant à l’infection des trophoblastes par le VIH-1. Il serait maintenant pertinent de vérifier que celle-ci s’applique à la transcytose et au recyclage des virions : une stratégie expérimentale similaire à celle que nous avons employée pour l’infection serait pertinente. Ceci dit, nous croyons qu’il est peu probable que la voie d’endocytose menant au recyclage et à la transcytose diffère de celle menant à l’infection. En effet, de façon globale, nos résultats montrent que les virions sont internalisés par une voie unique d’endocytose, qui est indépendante de la clathrine, des cavéoles et de la dynamine. Dans ce contexte, nous pensons que c’est le triage des virions aux différents endosomes qui détermine les multiples devenirs du VIH-1 dans les trophoblastes plutôt que la voie d’endocytose empruntée. Toutefois, comme nous l’avons déjà mentionné, ce qui définit le triage du VIH-1 dans la machinerie endosomale cellulaire est inconnu. Afin d’éclaircir cette question, il nous apparaît justifié d’investiguer la participation du cholestérol membranaire, de même que celle des filaments d’actine et des microtubules. Un deuxième aspect essentiel à déterminer, si nous voulons clairement établir les mécanismes associés à la transcytose et au recyclage du VIH-1 par les trophoblastes, est la voie endolysosomale menant à ces évènements. En effet, si nous avons établi globalement où se rend le VIH-1 à la suite de son internalisation dans les trophoblastes, nous ne savons pas quel(s) endosome(s) en particulier est (sont) associé(s) à la transcytose et au recyclage du VIH-1. Rappelons qu’en ce qui concerne le recyclage vers la membrane apicale, trois modes de transport sont possibles selon la nature du cargo : i) directement des endosomes de triage apicaux, ii) par les endosomes de recyclage, ou iii) en passant d’abord par les endosomes communs, puis par les endosomes de recyclage (revue par : (18)). De plus, différentes protéines Rab régulent en partie le recyclage à la membrane plasmique apicale. Par exemple, des études antérieures ont impliqué les protéines Rab11, Rab17 et Rab25 dans le transport à partir des endosomes de recyclage, les protéines Rab4 et Arf6 à partir des 397 endosomes de triage apicaux, et le Rab17 à partir des endosomes communs (revue par : (18, 512, 515)). Dans cette perspective, nous pourrions évaluer l’importance du transit du VIH-1 par ces différents types d’endosomes dans le recyclage du VIH-1 en exprimant de façon transitoire dans les trophoblastes polarisés des vecteurs d’expression codant pour des mutants des protéines énumérées. L’utilisation de siRNA dirigés contre ces protéines pourrait être aussi une approche expérimentale appropriée. De plus, une étude a montré que le Rab22 régule le recyclage des protéines membranaires internalisées de façon indépendante de la clathrine (637). Évaluer l’impact de cette protéine sur le recyclage du VIH-1 serait fort pertinent sachant que l’infection des trophoblastes est associée à l’endocytose des virions de façon indépendante de la clathrine et que le recyclage est possiblement associé à cette même voie d’endocytose. En sus des voies que nous venons d’énumérer (impliquant les endosomes de triage, communs et/ou de recyclage), nous envisageons que le recyclage du VIH-1 se fasse à partir des endosomes tardifs/corps multi-vésiculaires par un processus analogue à la relâche d’exosomes. Cette hypothèse est fondée sur les faits suivants : d’une part, nous savons que le VIH-1 se retrouve massivement dans les endosomes tardifs à la suite de son internalisation dans les trophoblastes. D’autre part, dans certains types cellulaires, particulièrement les réticulocytes, les MVB/endosomes tardifs sont acheminés à la membrane plasmique pour y fusionner. Cet évènement provoque la relâche simultanée des vésicules internes, appelées alors « exosomes », dans le milieu extracellulaire. On pense qu’un processus semblable a lieu dans les cellules dendritiques et les macrophages, de même que dans certains types de cellules épithéliales (revue par : (174)). Or, certains auteurs estiment que les trophoblastes, bien qu’étant des cellules épithéliales, possèdent certaines propriétés semblables à celles des macrophages (221). Nous pensons donc qu’il est possible que les virions soient relâchés dans le milieu extracellulaire à la suite du déplacement des endosomes tardifs/MVB vers la membrane plasmique apicale. Le mécanisme responsable de la fusion des MVB menant à la relâche des exosomes demeure, dans l’ensemble, très peu connu : par exemple, on estime qu’il dépend du Ca2+. Il sera donc difficile d’évaluer si le VIH-1 est recyclé par cette voie. Toutefois, nous savons que la protéine Rab7 contrôle le mouvement vésiculaire des endosomes de triage aux endosomes 398 tardifs (634). Si le VIH-1 recycle à partir des endosomes tardifs, alors l’expression d’un mutant de Rab7, bloquant l’accès du VIH-1 à ces organelles dans les trophoblastes, résulterait en une inhibition du recyclage. De plus, le Rab11, quoique l’on ne sache pas s’il module la formation des exosomes ou leur relâche, est une autre protéine qui pourrait y jouer un rôle-clé (528, 529). Nous pourrions donc aussi investiguer la participation de cette protéine dans le recyclage du VIH-1. En ce qui concerne la transcytose, peu de choses sont connues sur la machinerie cellulaire responsable de celle qui se produit depuis le pôle apical vers le pôle basolatéral. Toutefois, le transport intracellulaire des IgG dans cette direction a été partiellement élucidé (154, 500, 515). Ainsi, nous pourrions exposer les trophoblastes polarisés simultanément à des IgG et à des particules virales, puis ensuite suivre leur parcours par microscopie confocale. Ceci nous permettrait de voir si le VIH-1 emprunte le même chemin que celui des IgG. De plus, une co-localisation avec des marqueurs des différents endosomes permettrait de confirmer la direction du VIH-1 dans la cellule. Par exemple, lorsque la transferrine est internalisée par la membrane basolatérale, elle se rend aux endosomes de triage basolatéraux de même qu’aux endosomes communs (revue par : (18)) : un suivi du VIH-1 dans la cellule, par rapport à ce marqueur, serait très informatif. Notons qu’idéalement, suivre dans des cellules vivantes, par microscopie à fluorescence, le transit du VIH-1 conjointement aux IgG et/ou à la transferrine, plutôt que dans des cellules fixées, serait une méthode plus élégante et instructive puisque que nous pourrions visualiser en temps réel le transit du VIH-1. Nous venons de décrire certains mécanismes qui pourraient contrôler le recyclage et la transcytose du VIH-1 dans les trophoblastes. D’autres options sont également possibles. En effet, nous avons déjà mentionné que les IgG sont transcytosés par les trophoblastes du pôle apical vers le pôle basolatéral. Or, en sus de ce processus, une proportion des IgG est dégradée et recyclée dans les endosomes à la suite de leur internalisation par ces cellules ((154, 155, 515) et revue par : (515)). C’est donc que tout comme le VIH-1, de multiples devenirs sont possibles pour les IgG dans les trophoblastes. La transferrine peut aussi être recyclée et transcytosée par les cellules BeWo polarisées (89). Or, le fait que des 399 molécules, telles que les IgG et la transferrine, puissent être recyclées et transcytosées par les trophoblastes, signifie qu’il existe un équilibre entre ces deux processus. On pense que cet équilibre est atteint en partie par la concentration des récepteurs de surface, de même que par celle des ligands dans le milieu extracellulaire (500). De plus, on a fait l’observation fort intéressante que la transcytose du VIH-1 double dans les cellules endométriales lorsqu’elles baignent dans un environnement contenant des facteurs proinflammatoires (88). Dans cette perspective, nous postulons que, tout comme pour les IgG, un équilibre s’opère entre le recyclage et la transcytose du VIH-1 dans les trophoblastes. Nous pensons que l’environnement placentaire est l’un des facteurs qui influencerait cette dynamique. Si cette hypothèse s’avérait vraie, nous croyons que dans certaines conditions celui-ci favoriserait la transcytose du VIH-1 au détriment du recyclage, et vice versa. Il serait donc important de définir, parmi les facteurs solubles présents dans l’environnement placentaire, ceux qui modulent la transcytose et/ou le recyclage. Cette évaluation servira à i) définir les conditions dans lesquelles ces évènements ont lieu, et ii) identifier des composés qui favoriseraient le recyclage au détriment de la transcytose, ce qui à terme réduiraient possiblement la transmission verticale. Nous pourrions évaluer ces deux évènements dans des trophoblastes polarisés préalablement incubés en présence de facteurs solubles retrouvés dans l’environnement placentaire, soit : l’EGF, le GM-CSF, le M-CSF, l’interféron gamma, l’IL-1, l’IL-3, l’IL-4, L’IL-6, l’IL-7, l’IL-8, l’IL-10, l’IL-12, le TNF-α, le LIF, le TGF-β, l’hCG et la progestérone. De plus, il serait intéressant de comparer les facteurs solubles présents dans l’environnement placentaire de femmes ayant transmis le VIH-1 in utero et de celles ne l’ayant pas transmis. Deux autres aspects, cette fois liés au phénotype viral, pourraient également influencer la proportion de transcytose/recyclage des virions par les trophoblastes. D’abord, ces évènements pourraient varier en fonction du tropisme du VIH-1 : les souches à tropisme R5 et à tropisme X4 sont-elles recyclées et transcytosées par les trophoblastes dans la même mesure? Ensuite, il est connu que l’enveloppe virale est composée de lipides dérivés de la membrane plasmique de la cellule-hôte d’où bourgeonne le virus, membrane à laquelle sont 400 recrutées, non seulement la gp120 et la gp41, mais également de nombreuses protéines de la cellule-hôte. Dans ce contexte, on comprend que la nature de la membrane cellulaire influence de façon marquée la composition de la membrane virale (85, 604), et par le fait même l’attachement des virions avec une cellule-cible (85, 604). Puisque la liaison d’un cargo à son récepteur détermine le devenir intracellulaire de ce cargo, alors le type de macromolécules à la surface du virus pourrait diriger les virions vers différents organelles intracellulaires, et ainsi moduler la transcytose et le recyclage. Il serait donc important de tester des virions produits dans des 293T, de même que dans des cellules dites « plus physiologiques » telles que les lymphocytes T CD4+ primaires et les macrophages, afin d’évaluer si la transcytose et le recyclage s’en trouvent affectés. 1.9 Autres mécanismes de transmission verticale du VIH-1 Outre l’infection des trophoblastes, la transcytose des particules virales et le passage de virions par des microlésions, nous estimons que le VIH-1 pourrait traverser la barrière placentaire par deux autres voies. D’abord, le VIH-1 pourrait passer entre les trophoblastes. En accord avec ce principe, on sait que la protéine Tat perturbe les jonctions étanches des cellules endothéliales de la barrière hémato-encéphalique (15). En ce qui concerne la deuxième voie envisagée, rappelons que les cellules épithéliales simples sont polarisées et que la présence de jonctions étanches entre les cellules empêchent les cellules immunitaires sous-jacentes d’atteindre la lumière, de même que les microorganismes de traverser la barrière épithéliale (51). Or, une étude a remis en cause ce principe. En effet, on a montré que les cellules dendritiques ouvrent momentanément les jonctions serrées reliant les cellules épithéliales polarisées, puis étendent leurs dendrites à l’extérieur de l’épithélium et capturent ainsi les microorganismes présents. Toutefois, puisque ces cellules expriment plusieurs protéines constituant les jonctions étanches, telles que l’occludine, la claudine 1 et la ZO-1, elles préservent ce faisant l’intégrité de la barrière épithéliale en reformant, de façon transitoire, les jonctions étanches avec les cellules épithéliales adjacentes (506). Ce mécanisme permet le passage de bactéries par les cellules épithéliales polarisées de l’intestin (506). Nous pensons qu’il s’agit d’un mécanisme fort propice pour le passage du VIH-1 au travers de la barrière placentaire, et tout particulièrement, par les muqueuses 401 gastriques. Le modèle expérimental utilisé dans l’étude citée plus haut est la lignée de cellules intestinales immortalisées, les CaCo-2, qui sont mises en contact avec des cellules dendritiques primaires. Une approche semblable serait facilement applicable pour étudier le passage du VIH-1. 1.10 L’infection précoce des cellules trophoblastiques Nous abordons maintenant un tout autre aspect de la transmission in utero du VIH-1. On a rapporté dans la littérature scientifique que la contamination fœtale se produirait moins fréquemment durant le premier trimestre de la grossesse qu’en fin de grossesse (518). En revanche, quoique les conclusions publiées à ce sujet divergent dans la littérature scientifique, certains auteurs estiment qu’il existe un risque accru d’avortement spontané chez les femmes infectées par le VIH-1 (72). Ce dernier énoncé nous fait croire qu’on sousestime la fréquence de contamination placentaire/fœtale précoce. Précisons d’abord qu’un avortement spontané est la perte du fœtus à la suite de causes naturelles. Le terme « faussecouche » réfère à l’arrêt spontané de la grossesse avant que le développement fœtal n’ait atteint 20 semaines. Après 20 semaines de grossesse, la perte de la grossesse est catégorisée comme une naissance prématurée. On estime que jusqu’à 50% de tous les embryons meurent et sont spontanément éliminés, généralement avant que la femme ne sache qu’elle est enceinte. Parmi les cas de grossesses documentés, le taux d’avortements spontanés est de 10-15%, et ils se produisent généralement entre la 7e et la 12e semaine de grossesse. Près de 70% des arrêts de grossesse spontanés ont lieu durant le premier trimestre de grossesse (369). Nous croyons i) qu’en raison de la fréquence des avortements spontanés reliés à l’infection à VIH-1, et ii) du fait qu’une fausse-couche puisse ne pas être remarquée par la mère et/ou que la mère, particulièrement dans les pays en voie de développement, ne reçoive pas de suivi obstétrical adéquat, la grossesse, et du même coup la contamination placentaire/fœtale précoce, sont souvent non détectées. Nous formulons alors l’hypothèse que la contamination fœtale ayant lieu durant le premier trimestre de la grossesse est sous-estimée, et qu’ainsi la fréquence de cet évènement rapportée dans la littérature est probablement inférieure à la réalité. Le corollaire à cette affirmation est que seuls les placentas non 402 infectés par le VIH-1, sauf exception, pourraient compléter adéquatement leur développement, ce qui ainsi réduit artificiellement le taux de contamination placentaire/fœtal documenté. Il faudrait tenter de vérifier cette hypothèse. La cause de la plupart des avortements spontanés est la mort fœtale due à des anomalies génétiques. Parmi les autres causes, on compte des facteurs hormonaux, des réponses immunes, de sérieuses maladies systémiques maternelles et, de façon importante, les infections (369). Dans le cas des femmes séropositives, on ne connaît pas les causes directes du taux anormal d’avortements spontanés. Si l’on envisage que l’infection à VIH-1 puisse affecter directement le placenta et l’embryogenèse, on ne sait pas comment ceci pourrait se produire (revue par : (153)). Deux éléments pouvent avoir un impact sur le bon déroulement de la grossesse, soit l’environnement placentaire et le dérèglement des fonctions des trophoblastes par l’infection à VIH-1. Premièrement, de façon générale, le développement et le maintien de la grossesse sont régulés en partie par un équilibre entre l’expression de cytokines de type 1 (Th1) et de type 2 (Th2). En effet, la présence de cytokines Th2 inhibe le rejet fœtal, alors que les cytokines Th1, de même qu’une production déficiente de LIF, d’IL-4 ou d’IL-10 par le placenta, sont associées à une incidence récurrente d’avortements spontanés (510, 521). Or comme nous l’avons déjà mentionné, l’expression d’IL-1, l’IL-6 et le TNF-α par les trophoblastes augmentent chez les femmes enceintes séropositives (311), conditions prédisposant aux avortements spontanés (542). Le deuxième élément à considérer est le fait que l’infection des trophoblastes par le VIH-1 puisse entraîner des dysfonctions majeures des trophoblastes, résultant en un avortement spontané. Nous entrevoyons deux possibilités à cet égard. D’abord, il est remarquable que les trophoblastes internalisent de façon aussi efficiente les particules virales. Les virions se retrouvent alors rapidement dans les endosomes intracellulaires. Or, il est reconnu que l’activité endosomale des cellules épithéliales polarisées est vitale pour l’homéostasie cellulaire (395). Est-ce que la présence soutenue de ces virions dans les endosomes pourrait en quelque sorte monopoliser la machinerie endosomale et ainsi, nuire gravement aux activités de la cellule? Pour répondre à cette question, il serait approprié de vérifier si le 403 devenir des macromolécules endogènes dans les trophoblastes est perturbé par l’endocytose du VIH-1. Par exemple, nous pourrions analyser le taux de dégradation de marqueurs connus (tels que le LDL), le recyclage de la transferrine, de même que la distribution polarisée des protéines aux pôles apicaux et basolatéraux afin d’établir si la présence du VIH-1 affecte ces fonctions cellulaires. Le deuxième aspect relié aux dysfonctions des trophoblastes induites par le VIH-1 concerne le type de trophoblastes visé par ce virus. Les études publiées sur la transmission verticale du VIH-1 portent de façon exclusive sur le rôle des trophoblastes villeux. Quoique ces études soient fort pertinentes, d’autres types de trophoblastes jouent un rôle vital dans l’implantation et la placentation : les syncytiotrophoblastes dirigeant l’insertion du blastocyste dans l’endomètre, de même que les cytotrophoblastes extravilleux (10, 11, 51). Or, lors du développement placentaire, le syncytiotrophoblaste invasif et les cellules extravilleuses remodèlent l’endomètre et certaines d’entre elles se transforment même en cellules endovasculaires (10, 11, 51). Ces cellules interagissent donc activement avec des cellules maternelles infectées, et de ce fait, nous croyons qu’elles constituent une cible mésestimée de l’infection à VIH-1. Nous pensons que leur infection par ce virus pourrait les rendre rapidement dysfonctionnelles, ce qui entraverait gravement les étapes subséquentes du développement placentaire et, du coup, pourrait entraîner des avortements spontanés. Ceci est d’autant plus probable si l’on envisage que l’infection de ces cellules survient dans les étapes initiales de l’implantation. De façon intéressante, une équipe a récemment développé une lignée de cellules immortalisées de cytotrophoblastes extravilleux du premier trimestre de grossesse (173). Il serait approprié d’investiguer la susceptibilité à l’infection de ces cellules et déterminer si leurs propriétés s’en trouvent modulées. Par exemple, est-ce que leur profil d’expression d’intégrines de surface, de molécules d’adhésion et/ou de facteurs solubles secrétés se trouve modulé par l’infection à VIH-1? Remarquons que les processus dont nous venons de faire état pourraient avoir lieu sans que le VIH-1 ne soit nécessairement transmis au fœtus par les trophoblastes; le dérèglement placentaire induit est suffisant en soi pour entraîner de fâcheuses conséquences pour le 404 fœtus. En sus de ces hypothèses, nous pouvons en formuler une dernière. Au tout début du développement placentaire, nous sommes en présence d’un syncytiotrophoblaste invasif et de quelques cytotrophoblastes. À ce stade, l’angiogenèse fœtale n’a pas débuté et les trophoblastes sont donc en contact direct avec le blastocyste (10, 11, 51). Si l’on envisage l’infection rapide des syncytiotrophoblastes par le VIH-1 durant l’implantation, celle-ci pourrait rapidement se propager aux cytotrophoblastes voisins, puis aux cellules fœtales. Une infection si précoce par le VIH-1 aurait sans nul doute des répercussions graves sur l’embryogenèse. 1.11 Modèles expérimentaux de la transmission verticale Nous avons abordé plusieurs volets de la transmission verticale du VIH-1 puisqu’il semble qu’elle pourrait se produire selon plusieurs modalités. Un aspect-clé de l’étude de la transmission verticale est le modèle expérimental employé. Dans cette thèse, nous avons essentiellement utilisé la lignée de choriocarcinome JAR comme modèle d’étude des évènements précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les cytotrophoblastes. Deux raisons majeures expliquent ce choix. D’abord ces cellules permettent de détecter de façon rapide et reproductible l’infection par ce virus. Ensuite, elles forment une monocouche cellulaire étanche et polarisée, condition essentielle à l’étude des propriétés de la barrière placentaire. Toutefois, ce modèle expérimental comporte certaines limites. Il est en effet basé sur des cellules transformées et, donc bien que les résultats que nous ayons obtenus soient extrêmement significatifs, nous devrons maintenant établir que les mécanismes observés prévalent dans un modèle plus physiologique. De plus, trois aspects de l’infection des trophoblastes demeurent largement incompris. D’abord, si nous avons étudié l’infection du VIH-1 dans un modèle s’apparentant aux cytotrophoblastes, nous ne connaissons pas la susceptibilité à l’infection, ni le mécanisme d’infection des syncytiotropblastes. Ensuite, nous n’avons pas déterminé si la permissivité des trophoblastes à ce virus est modulée en fonction du stade du développement placentaire. Finalement, nous ne connaissons pas dans quelle mesure la dégradation, l’infection, la transcytose et le recyclage des particules virales internalisées ont lieu dans chacun des cas de figures énumérés. Il convient donc d’évaluer 405 ces évènements afin de préciser l’ensemble des paramètres régissant l’infection des trophoblastes. Quelles sont alors les possibilités offertes ? Les cytotrophoblastes et les syncytiotrophoblastes primaires comportent de sérieuses restrictions à leur utilisation, soit : i) la perte de l’organisation tissulaire, ii) la fréquente contamination des préparations par des macrophages et des fibroblastes, et iii) l’impossibilité de former une couche confluente, continue et polarisée de cellules (181, 507). Certains auteurs ont alors eu recours à des explants placentaires mais leur courte viabilité (24-48 h) en culture rend leur utilisation limitée (181, 507). Récemment, un groupe a développé un protocole d’histoculture de micro-explants de villosités chorioniques isolées de placenta précoce et à terme, qui est basé essentiellement sur le modèle des échantillons d’amygdales (171). Il s’agit d’un protocole fort pertinent pour l’étude de la transmission verticale du VIH-1 puisqu’il permet d’investiguer l’infection des trophoblastes en tenant compte de l’intégrité tissulaire et du stade de développement placentaire. De plus, le parcours du VIH-1 peut être minutieusement suivi par microscopie afin d’établir comment le virus réussit à traverser la barrière placentaire. Notons également que des équipes de recherche ont développé des modèles d’étude de la transmission verticale basés sur l’infection des primates par le VIS ou bien par des virus chimériques simiens/humains (125, 253). Considérant les résultats spectaculaires qui ont pu être observés lors de la primo-infection des primates (320, 354), de tels modèles pourraient s’avérer tout aussi informatifs pour la compréhension de la transmission mère-enfant. 406 Section 2 Conclusion L’infection des trophoblastes par le VIH-1 serait un moyen pour ce rétrovirus de traverser la barrière placentaire et de contaminer le fœtus. Nous avons découvert que les étapes précoces du cycle réplicatif du VIH-1 dans les trophoblastes sont intimement liées à l’endocytose de ce virus. Les particules virales s’associent aux trophoblastes par des interactions impliquant entre autres les HSPG. Les virions sont alors rapidement endocytosés par un mécanisme peu commun, qui est indépendant de la clathrine, des cavéoles, de la dynamine et de l’Arf6, mais qui nécessite que le cholestérol membranaire soit libre. Si le VIH-1 est ensuite acheminé à des organelles différents de ceux contenant la transferrine, c’est toutefois par l’action concertée du Rab5 et du Rab7 qu’il atteint éventuellement les endosomes tardifs. Le transport des particules virales à ces organelles est obligatoire pour l’infection des trophoblastes par le VIH-1. En effet, le virus y retrouve probablement la machinerie cellulaire qui lui est nécessaire pour fusionner en l’absence de la gp120 et de la gp41 et, ainsi, atteindre le cytoplasme. Nous pensons que cet évènement s’apparente à la fusion rétrograde des vésicules intra-luminales avec la membrane des endosomes. Ces résultats constituent une importante avancée vers la compréhension de la transmission in utero du VIH-1. De plus, l’infection des trophoblastes par ce rétrovirus présente un outil biologique unique pour étudier le mécanisme associé à la fusion rétrograde des vésicules intraluminales avec la membrane des endosomes. Trois questions majeures demeurent : i) Quels sont les endosomes primaires où se retrouve initialement le VIH-1? ii) Comment se fait le tri des particules virales vers les endosomes tardifs? iii) Comment le VIH-1 atteint-il le cytoplasme une fois dans les endosomes? Les réponses à ces questions sont essentielles si nous voulons éventuellement pouvoir agir sur les étapes précoces du cycle réplicatif de ce rétrovirus pour prévenir la transmission verticale du VIH-1. Nous avons suggéré quelques expérimentations pertinentes qui pourraient aider à répondre à ces questions. Alors que notre compréhension de la pathogénèse virale se raffine, il est étonnant de constater que la transmission du VIH-1 (aussi bien maternelle que par contacts sexuels) soit beaucoup moins bien connue. La clé pour la résolution de cette énigme pourrait provenir 407 d’une meilleure compréhension de l’endocytose de ce virus. En effet, si l’on a longtemps considéré qu’il s’agissait d’un évènement sans issue, l’internalisation des particules virales semble en fait fort propice à la transmission menant à la primo-infection et/ou à la dissémination virale. En effet, l’endocytose permet la capture et la dissémination des particules virales par plusieurs types cellulaires dont les cellules dendritiques et les macrophages. Ensuite, elle favorise la transcytose des virions par les muqueuses et les cellules endothéliales. Finalement, elle est nécessaire à l’infection de certains types cellulaires tels que les trophoblastes, les macrophages et les astrocytes. En s’appuyant sur ce principe et à la lumière des données que nous avons observées, il nous semble impératif d’étudier, non seulement dans les trophoblastes, mais également dans les muqueuses, les cellules dendritiques et les macrophages, les mécanismes associés à l’endocytose virale. Si nous parvenons à comprendre ces processus, nous pourrons par la suite développer des stratégies favorisant la dégradation des particules virales internalisées au détriment de la transmission/dissémination du virus. Cette stratégie a l’avantage de viser des étapes du cycle viral qui précèdent l’implantation proprement dite de l’infection dans une cellule. 408 Bibliographie 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. Acheampong, E. A., Z. Parveen, L. W. Muthoga, M. Kalayeh, M. Mukhtar, and R. J. Pomerantz. 2005. Human Immunodeficiency virus type 1 Nef potently induces apoptosis in primary human brain microvascular endothelial cells via the activation of caspases. J Virol 79:4257-69. Acheampong, E. A., Z. Parveen, L. W. Muthoga, V. Wasmuth-Peroud, M. Kalayeh, A. Bashir, R. Diecidue, M. Mukhtar, and R. J. Pomerantz. 2005. Molecular interactions of human immunodeficiency virus type 1 with primary human oral keratinocytes. J Virol 79:8440-53. Adams, S., D. W. O'Neill, and N. 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