des disparités socio-économiques et régionales

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Bulletin épidémiologique hebdomadaire
Journée mondiale du diabète, 10 Novembre 2015
Coordination scientifique : Sandrine Fosse‐Edorh
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
Suivi du diabète et poids de ses complications sévères en France
Editorial J Bringer Complications sévères du diabète et suivi des examens recommandés en France :progrès, insuffisances
et disparités
http://www.invs.sante.fr/beh/2015/34-35/
Le poids des complications liées au diabète
en France en 2013. Synthèse et perspectives
Ressources de référence
dans le diabète
Objectifs
• Complications liées au diabète en France en 2013 : infarctus du myocarde,
accident vasculaire cérébral, plaie du pied, amputation d’un membre
inférieur, mise en traitement de suppléance pour insuffisance rénale
chronique terminale (IRCT)
• Suivi des examens recommandés
Méthodes
• Données du Système national d’information inter-régimes de l’assurance
maladie (Sniiram) chaînées au Programme de médicalisation des systèmes
d’information (PMSI) et du registre du Réseau épidémiologique et
information en néphrologie (REIN)
• Incidence des complications & fréquence de suivi des examens
recommandés par sexe, âge, région, bénéfice de la CMU complémentaire et
quintiles d’indice territorial de désavantage social.
• Population diabétique traitée pharmacologiquement et diabète en IRCT sur
critères cliniques
Prévalence du diabète en France, 2013*
Texte normal sans sous-titre ou liste
Ressources de référence
dans le diabète
Résultats 2013 France entière
Incidence standardisé des complications liées au diabète 2013
Ressources de référence
dans le diabète
Indice comparatif
d’incidence *
•
En 2013, en France, parmi les 3 millions de personnes traitées pour un diabète
•
•
•
•
•
•
•
11 740 ont été hospitalisées pour un IDM,
17 150 pour un AVC,
20 500 pour une plaie du pied
7 750 pour une AMI
4 260 ont entrepris un traitement de suppléance pour une IRCT
Soit un taux plus élevé que la population non identifié comme diabétique:
• De 1,6 à 9,2 fois plus selon la complication (* colonne de droite)
Selon la complication, le risque chez les hommes est de 1,4 à 2,6 fois plus élevé que chez les
femmes
Disparités socio-économiques et régionales
Ressources de référence
dans le diabète
Disparités socio-économiques
 Les diabétiques de moins de 60 ans bénéficiaires de la CMU-C avaient, en 2013, un
mode suivi non inférieur pour les examens recommandés à l’exception des 3 mesures
d’HbA1c moins souvent réalisées
 Mais dans cette population, à structure d’âge égale, les hospitalisations pour
complications étaient beaucoup plus fréquentes
Disparités régionales
 D’importantes disparités existent
• Moindre suivi dans les Antilles et en Guyane pour la plupart des examens
complémentaires. A l’inverse La Réunion se démarquait par un suivi plus élevé
• Incidence des complications plus élevée dans les DOM-TOM: La Réunion,
Guyane, Guadeloupe et Martinique
• Ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais, Alsace
Suivi des examens recommandés dans le cadre de la
surveillance du diabète
Ressources de référence
dans le diabète
Des progrès depuis 2007
 + 12 points pour le suivi de l’équilibre glycémique (3 dosages d’HbA1c) depuis
2007 51% en 2013
 + 5 points pour le dosage de la créatininémie (84% en 2013)
 + 4 points des dosages de la microalbuminurie (30% en 2013)
 + 3 points des dosages des lipides (74%) était observée
 + 3 points pour les consultations dentaires annuelles (36%)
 Stabilité pour suivi cardiologique (35%) et les consultations
ophtalmologiques/2 ans (62%)
Conclusion
Ressources de référence
dans le diabète
 Les complications pèsent très lourd: « le Fardeau clinique du diabète en France »
 Quoique ces chiffres soient en deçà de la réalité (nombre de diabétiques non
décomptés)
 Et manquent les données concernant la rétinopathie diabétique ou d’autres
complications moins connues
 Un suivi des examens recommandés: des données encourageantes
 Point positif: absence d’inégalités socio-économiques dans le suivi des examens
biologiques recommandés et même plus de suivi chez les plus défavorisés
 Complications: des disparités socio-économiques et régionales
 Malgré un suivi similaire, de fortes disparités dans la survenue des complications
resurgissent
 Suggérant que la lutte contre les inégalités ne passe pas uniquement par le suivi
des examens recommandés
 Mais par une gestion qui repose notamment sur l’éducation du patient, qui doit
être adaptée à son profil
Hospitalisations pour IDM ou AVC chez les personnes
diabétiques en France en 2013
Ressources de référence
dans le diabète
Objectifs
 Dresser un bilan des hospitalisations pour infarctus du myocarde ou accident
vasculaire cérébral chez les personnes diabétiques traitées
pharmacologiquement, en France en 2013.
Méthodes
 Données du Système national d’information inter-régimes de l’assurance
maladie (Sniiram) chaînées au Programme de médicalisation des systèmes
d’information (PMSI)
 Les hospitalisations pour infarctus du myocarde (IDM) et accidents
vasculaires cérébraux (AVC) ont été sélectionnées à partir du diagnostic
principal.
Hospitalisations pour IDM et AVC selon le sexe et l’âge
 Fréquence
 Chaque année pour 100 000
personnes diabétiques environ
380 sont hospitalisées pour
IDM et 560 pour AVC.
 Taux resté resté stable depuis
2010 pour l’IDM alors qu’il a
progressé légèrement pour
l’AVC.
Ressources de référence
dans le diabète
Disparités régionales pour la fréquence des
hospitalisations pour IDM et AVC
Ressources de référence
dans le diabète
 Des disparités selon les régions mais non superposables
 IDM : Limousin (1,5), Poitou- Charentes (1,3), Bourgogne (1,2), ProvenceAlpes-Côte d’Azur (1,2), Midi-Pyrénées et Franche-Comté (1,1)
 AVC : Réunion (1,4), Guyane (1,3), Bretagne (1,2 fois plus), Martinique,
Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Alsace et Limousin (1,1 fois plus).
Disparités socio-économiques et fréquence des
hospitalisations pour IDM et AVC
 Disparités socio-économiques
Ressources de référence
dans le diabète
 Parmi les personnes diabétiques de moins de 60 ans, les hospitalisations pour IDM
étaient 1,3 fois plus fréquentes chez les bénéficiaires de CMU que chez ceux qui n’en
bénéficiaient pas
 Les hospitalisations pour AVC étaient 1,6 fois plus fréquentes dans cette souspopulation défavorisée.
Ressources de référence
dans le diabète
Conclusion
Pour les infarctus du myocarde
 Fait marquant la fréquence des AVC est supérieure à celle des IDM
 Ce résultat serait davantage dû à l’ampleur du déclin de l’incidence de l’IDM
sur cette période, notamment en lien avec le développement de la
revascularisation coronaire
D’une manière générale
 Au cours des deux dernières décennies les améliorations, la prise en charge
des facteurs de risque vasculaire, notamment les dyslipidémies, l’HTA et le
tabagisme, ont probablement été plus marquées au sein d’une population à
fort risque reconnu telle que la population diabétique.
 Les disparités socio-économiques concernent plus les bénéficiaires de la
CMU (attribuées aux < 60 ans) donc peut-être les moins âgés
Incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale
traitée chez les personnes diabétiques en France 2013
Objectifs

Décrire l’incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale en
France en 2013 chez les personnes diabétiques traitées
pharmacologiquement,

Décrire les disparités régionales et l’évolution temporelle, Suivi des
examens recommandés
Méthodes

A partir des données disponibles dans le registre REIN (Réseau
épidémiologie et information en néphrologie).
Ressources de référence
dans le diabète
Ressources de référence
Résultats: diabétique avec IRC entrant en dialyse en
dans le diabète
France en 2013
Taux d’incidence de l’IRCT en France chez les patients diabétiques
 En 2013, 4 256 personnes diabétiques ont débuté un traitement de suppléance pour
une insuffisance
rénale chronique terminale (IRCT), concerne plus les hommes
.
 Taux d’incidence de 142/100 000 personnes diabétiques. Il s’accroit avec l’âge
 L’âge médian des personnes diabétiques en IRCT était de 71,6 ans
Disparités régionales
Ressources de référence
dans le diabète
Taux d’incidence de l’IRCT
 A structure d’âge identique, cinq régions enregistraient des taux d’incidence élevés
par rapport au taux d’incidence standardisé national et cinq autres des taux
d’incidence très inférieurs
Evolution du taux d’incidence de l’IRCT dans 23 régions
Ressources de référence
dans le diabète
Taux d’incidence de l’IRCT
 L’incidence de l’IRCT parmi les diabétiques tend à augmenter depuis 2011. Après
prise en compte de l’effet du vieillissement et de l’augmentation de la taille de la
population générale, la part résiduelle représente 70% de l’évolution du nombre de
nouveaux cas
Les hospitalisations pour complications podologiques
Ressources de référence
dans le diabète
Des disparités selon l’âge le sexe et le niveau socio-économique
 Les taux d’incidence des hospitalisations pour amputation de membres inférieurs et plaiea du pied
étaient de 252/100 000 et 668/100 000 personnes diabétiques
 Le taux d’AMI chez les homme était 2,6 fois (1,6 fois pour les plaies du pied) celui chez les femmes
 Ces taux étaient 1,5 et 1,4 fois plus élevés chez les bénéficiaires de la CMU-C de moins de 60 ans
Incidence des amputations de membre inférieur/100 000
Incidence des plaies d du pied /100 000
Disparités régionales et socio-économiques
Ressources de référence
dans le diabète
La répartition géographique diffère pour les taux d’hospitalisations pour AMI
et pour plaie du pied
 Les taux d’hospitalisation pour AMI sont très élevés dans les DOM-TOM
 Alors que les hospitalisations pour plaie du pied y sont moins fréquentes
 L’étude ne prend pas en compte les prises en charge des plaies en ambulatoire
 De forte disparités socio-économiques sont constatées
Bulletin épidémiologique
Conclusion générale (1) méthodes
Ressources de référence
dans le diabète
•
La France dispose aujourd’hui d’outils de suivi épidémiologique performants
•
Le croisement des données Sniiram / PMSI est une source remarquable d’information sur
la santé en France, est enrichi par
•
La prise en compte d’indicateurs de fragilité et de niveau socio-économique
•
Des analyses par région très instructives
•
Toutefois le PMSI demeure un outil incomplètement performant
•
Le registre REIN est une source complémentaire pour les IRTC
•
Il manque cependant des informations sur les facteurs de risque et les résultats chiffrés
des examens pratiqués
•
Par ailleurs, certains aspects importants restent mal documentés:
 suivi : microalbuminurie
 complications : toutes celles qui sont prises en charge en ambulatoire (entre
autres la rétinopathie)
Bulletin épidémiologique
Conclusion générale résultats
Ressources de référence
dans le diabète
• Le poids des complications reste considérable

Mais les hospitalisations pour IDM sont moins fréquentes probable témoins
d’une meilleure prise en charge des facteurs de risque et des progrès de la
cardiologie

Les hospitalisations pour AVC sont aujourd’hui plus fréquentes que pour IDM

L’entrée en dialyse pour IRCT progresse constituant un problème majeur de
santé publique et médico-économique

La fréquence des hospitalisations pour plaies du pied et amputations montrent
que la prise en charge et la coordination des soins reste à mieux organiser
Bulletin épidémiologique
Conclusion générale - Perspectives
Ressources de référence
dans le diabète
Des disparités socio-économiques et géographiques sont retrouvées pour
toutes les complications

Pourtant les examens de suivis recommandés sont autant pratiqués dans les
populations et régions les plus défavorisées

Ceci conduit à porter l’effort sur une meilleure prise en charge des populations
et régions les plus fragiles et défavorisées

A favoriser l’approche éducative et préventive

À mieux organiser les soins et leur coordination

Ces données et leur suivi sont essentiels au pilotage et à l’évaluation des
interventions de santé publique dans le domaine du diabète
Bulletin épidémiologique
Conclusion générale - Perspectives
Ressources de référence
dans le diabète
Des disparités socio-économiques et géographiques sont retrouvées pour
toutes les complications

Pourtant les examens de suivis recommandés sont autant pratiqués dans les
populations les plus défavorisées

Ceci conduit à porter l’effort sur une meilleure prise en charge des populations
et régions les plus fragiles et défavorisées

A favoriser l’approche éducative et préventive

À mieux organiser les soins et leur coordination
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