Montélimar, de l'Antiquité au Moyen Age
Le site d’Acunum
Dans l’Antiquité Acunum, nom donné à la ville de Montélimar romaine, connaît un
développement important notamment grâce à ses accès au fleuve.
Lieu stratégique Montélimar, tout comme les autres colonies romaines situées le long
du Rhône, est très certainement doté d’une specula*.
Il a été découvert en effet des traces d’une tour fortifiée antique qui servait à émettre des
signaux de fumée. Un chercheur Charles Rabany a constaté que les speculae avaient été
réutilisées à l’époque carolingienne en tours fortifiées intégrées à des châteaux forts,
vraisemblablement à l’origine de Montélimar.
Les conquêtes barbares
Dès le Ve siècle, le site de Montélimar connaît le passage des Burgondes qui occupent
la rive est du Rhône.
La période est marquée par le passage des Wisigoths qui se déplacent vers l’ouest de la
France et l’Espagne, et par la religion chrétienne qui s’impose petit à petit dans les
campagnes. Montélimar dépend du diocèse de Valence.
A la fin du VIIe siècle le royaume burgonde laisse sa place aux Francs puis aux
Carolingiens au IXe siècle.
Montélimar connaît le développement des axes de communication, des activités
agricoles et profite d’une renaissance urbaine.
L’agriculture se développe notamment grâce à la fondation de l’abbaye de Donzère dont les
moines et paysans travaillent les terres. Mais en 870 l’Empire de Charlemagne est divisé en
trois. Son fils Lothaire est empereur d’Occident et règne sur l’Est de la France.
L’isolement de la région
En 879 les évêques confèrent le pouvoir à Boson comte de Viennois qui devient alors
roi de Provence.
Ceci marque la fin du pouvoir carolingien sur cette partie du royaume. C’est la naissance
d’une nouvelle forme de gouvernement, les feudataires, ou puissance publique.
Les invasions normandes permettent au régime féodal de s’imposer. Eloignés du pouvoir
royal, les seigneurs locaux doivent faire face à l’ennemi et se dirigent seuls.
Cet événement isole la région comprise entre les Cévennes, les Alpes et la
Méditerranée. C’est la première substitution à l’autorité royale pour à la fois ériger une
forteresse et transmettre ses biens par l’hérédité.
La vallée du Rhône reste étrangère aux destinées du royaume jusqu’au XIIe siècle, époque de
la croisade contre les Albigeois, première étape d’une hégémonie capétienne parachevée sous
le règne de Louis XI.
* Tour d'observation, au haut de laquelle veillaient toujours des gardes pour surveiller les environs et
transmettre des signaux