Prof. Abdelhamid Errachid El Salhi Laboratoire Sciences Analytiques UMR 5180 Université Claude Bernard-Lyon 1 e-mail: [email protected] Transport des espèces en solution Comment se déplacent les espèces en solution 1- La cinétique d’une transformation électrochimique qui se produit à la surface d’une électrode peut, dans certains cas, être limitée par la vitesse d’arrivée des espèces à l’électrode. 2- Le passage du courant au sein d’une solution ne peut être assuré que par le déplacement d’espèces chargées (tandis que dans un circuit électrique, les électrons assurent le transfert de charge). Ces deux constations nous incitent à étudier les différents modes de transport que peuvent utiliser les espèces chimiques pour se déplacer en solutions. Transport des espèces en solution Le premier mode de transport d’espèces auquel nous pouvons penser est un transport que nous pouvons qualifier de « naturel »: la diffusion. C2 C1 C1>C2 Concentration uniforme Transport par diffusion Le phénomène de diffusion s’arrête lorsque le système est à l’équilibre, ce qui signifie qu’il est identiquement composé en tout point. Ce premier mode de transport est un phénomène naturel car il ne nécessite pas d’intervention extérieur. Transport des espèces en solution Le second phénomène auquel nous pouvons penser a déjà été aperçu lors de l’étude des générateurs électrochimiques. En effet, lorsqu’une différence de potentiel existe entre deux électrodes, il se forme un champ électrique qui engendre l’apparition de forces électriques qui s’appliquent aux espèces chimiques chargées. G - E F Electrode Electrode + anion cation F Lorsqu’un potentiel est appliqué entre l’électrode de travail et l’électrode auxiliaire, un champ électrique apparaît, imposant aux espèces chargées un sens de déplacement. Transport des espèces en solution Enfin, le dernier mode de transport que nous pouvons évoquer est relatif aux phénomènes de convection qui existent en solution. En d’autres termes, au sein de la solution existent de petits flux de liquide dont l’apparition est liée soit à une agitation mécanique (ej. agitation magnétique), soit à un gradient de température qui engendre le mouvement de masse du liquide (ej. Les courants marins: les flux chauds remontent tandis que les flux froids suivent les fonds marins. Transport des espèces en solution Diffusion et loi de Fick Au 19éme siècle, Fick émet des lois empiriques permettant de décrire le mouvement d’espèces présentes au sein d’un milieu dont la concentration n’est pas homogène en tout point. Fick postule que le flux d’une espèce i (quantité de matière de l’espèce i qui traverse une certaine surface S en un temps donné) est fonction de la différence de concentration qui existe dans le milieu, ainsi que d’un coefficient de diffusion « Di » caractéristique de l’espèce qui diffuse (une espèce qui diffuse « rapidement » aura un coefficient de diffusion élevé et inversement). Surface S Ji Espèce i Transport des espèces en solution Diffusion et loi de Fick Mathématiquement, la première loi de Fick décompose le flux Ji d’une espèce (grandeur vectorielle) en trois termes: C i J i Di x C i C i u x y u y z u z La forme condensée de cette expression fait appel à l’opérateur « gradient » J i Di grad (C i ) Ji: Flux de l’espèce i (mol.m2.s-1) Di: Coefficient de diffusion de l’espèce i, grandeur positive (m2.s-1) Ci: Concentration de l’espèce i (mol.m -3) Si l’on raisonne sur un système à une dimension, la loi de Fick se simplifie: C J i Di i x u x Transport des espèces en solution Point méthode: Application de la loi de Fick Appliquons la première loi de Fick à un système dans le quel la concentration de l’espèce « i » n’est pas uniforme. De façon naturelle, l’espèce « i » diffuse des zones de forte concentration vers les zones de faible concentrations. i i Ji i i i i 0 i X1 X2 i i ux Le profile de concentration nous permet de donner une expression simple du gradient de concentration qui apparaît dans la loi de Fick. Transport des espèces en solution Point méthode: Application de la loi de Fick grad (C ) C (C 2 C1 ) x ( x 2 x1 ) Dans notre configuration, C2>C1 et x2>x1 ce qui implique que le rapport cidessus est positif. De ce fait, le flux (Ji) et le vecteur unitaire associé à l’axe x (ux) sont en sens contraires (C 2 C1 ) J i Di ( x 2 x1 ) 0 Ainsi, la première loi de Fick permet bien de prévoir le sens de diffusion des espèces ( du compartiment 2 vers le compartiment 1 lorsque C2>C1 ) Transport des espèces en solution L’une des conséquences du phénomène de diffusion est la suivante: lorsque des espèces chimiques seront consommées (ou produites) à l’électrode, un gradient de concentration va s’établir ( système hors équilibre) imposant la diffusion des espèces afin de rétablir l’équilibre du système. Transport des espèces en solution Migration, mobilité et nombre de transport Le champ électrique génère par la différence de potentiel qui existe entre deux électrodes met en mouvement les espèces chargées. L’espèce chargée i acquiert alors une vitesse définie par la relation suivantes: Vi i E Puisque le sens de déplacement des espèces diffère selon leur charge, la relation précédente est généralement utilisée sous forme vectorielle : Vi i E i est la mobilité ionique (m2 .s-1 V-1) Transport des espèces en solution Comme nous l’avons effectué dans le cas de diffusion, étudions maintenant mathématiquement le phénomène de migration d’un ion. Exprimons le flux d’une espèce i en fonction de sa vitesse de déplacement, ou de sa mobilité ionique J i Ci V i Ci i E Afin de tenir compte de la charge de l’espèce qui migre en solution, faisons apparaître la charge de cette espèce dans l’expression précédente. Nous obtenons alors l’expression d’un flux de charge Jqi: J qi zi FC i i E Si le système est considéré à une seule dimension, l’expression vectorielle précédente se simplifie: J qi z i FCi i E Transport des espèces en solution A ce stade du raisonnement, nous comprenons aisément que les espèces chimiques chargées soumises à un champ électrique vont être plus ou moins mobiles. De plus, la charge électrique qu’elles vont véhiculer (via l’expression de leur flux de charge) sera différente (et liée aussi bien à la valeur de leur mobilité qu’à leur état d’oxydation). Afin d’avoir une idée de la portion de courant transporté (par déplacement de charges) par espèce i en solution, on définit la notion de « nombre de transport » associe à une espèce. Le nombre de transport ti de l’espèce i est la fraction de charge transportée par l’ion i dans une solution contenant plusieurs ions affectés par la migration: ch arg e transportée par l' ion ti ch arg e totale transportée en solution J qi J qi i ti z i FCi i E z i FCi i E i z i Ci i z i Ci i i Transport des espèces en solution Transport de matière au sein d’une cellule électrochimique Dès lors qu’une transformation électrochimiques se produit à l’électrode de travail, la composition de la solution change suite à l’oxydation ou la réduction d’une espèce électroactive. Le gradient de concentration ainsi formé provoque la mise en mouvement des espèces par diffusion. En résumé, les espèces vont être soumises à trois types de transport: 1- La diffusion, qui affecte les espèces électroactive, qu’elles soient chargées ou non 2- La migration, qui affecte les espèces chargées, qu’elles soient électroactives ou non 3- La convection, qui affecte toutes les espèces. Transport des espèces en solution Transport de matière au sein d’une cellule électrochimique Intéressons nous dans un premier temps au phénomène de diffusion. Pour cela, considérons une solution contenant un oxydant (Ox) dans laquelle plonge une électrode de travail. Si le potentiel imposé à l’électrode est suffisant pour réduire l’oxydant, nous allons observer un appauvrissement de cette espèce au voisinage de l’électrode et inversement, une accumulation de l’espèce Red formée. Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Potentiel imposé Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Electrode Solution Red Ox Ox Ox Ox Ox Ox Red Ox Ox Ox Ox Ox Red Ox Ox Ox Ox Ox Ox Electrode Solution Transport des espèces en solution Cette situation, qui brise l’homogénéité de la solution, va entraîner la diffusion de l’oxydant du sein de la solution vers l’électrode tandis que le réducteur formé va diffuser du voisinage de l’électrode vers la solution Les molécules d’oxydant qui arrivent au voisinage de l’électrode seront à leur tour transformées si le potentiel de l’électrode est toujours suffisant pour que la réaction électrochimique se produise. Ox Red Electrode Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Ox Red Solution Transport des espèces en solution Cette description nous permet donc de distinguer deux zones différentes au sein de la cellule électrochimique: Le voisinage de l’électrode Dans cette zone proche de l’électrode, la concentration en espèce électroactive n’est pas constante (existence d’un gradient de concentration). Cette zone, dont l’épaisseur est de l’ordre du micron, est nommée couche de diffusion ou couche de Nernst. Nous négligeons les phénomènes de convection dans cette zone Le sein de la solution ou « bulk » Au-delà de la couche de diffusion, la concentration en espèces électroactives sera constante. Il s’ensuit que le sein de la solution n’est pas affecté par le phénomène de diffusion (seul le phénomène de convection sera à prendre en compte) Electrode Sein de la solution Couche de diffusion Transport des espèces en solution Nous pouvons alors représenter les profils de concentration d’une solution contenant un mélange d’oxydant et de réducteur, dans laquelle le potentielle de l’électrode de travail est suffisant pour réduire Ox en Red Au sein de la solution, les concentrations en Ox et Red (COx* et CRed*) sont constantes et sont égales aux concentrations initiales de ces espèces avant le début de la réaction électrochimiques. Dans la couche de diffusion, la concentration en Ox (COx(x,t)) diminue d’autant plus que l’on s’approche de la surface de l’électrode puisqu’elle y est consommée. Inversement, la concentration en Red (CRed(x,t)) augmente d’autant plus que l’on se rapproche de l’électrode où elle est crée. Transport des espèces en solution Remarque: En électrochimie, il sera toujours important de savoir ce qui limite la vitesse globale de la transformation électrochimique à la surface d’une électrode. Deux phénomènes vont être constamment en compétition: 1- La vitesse d’échange électrochimique entre une espèce et l’électrode 2- La vitesse d’arrivée de cette espèce à l’électrode Dans tout ce qui précède, la couche de diffusion existe si la transformation électrochimique est plus rapide que la diffusion des espèces à l’électrode. Dans le cas où la vitesse de transfert électrochimique serait infiniment plus lente que l’arrivée des espèces à l’électrode, la couche de diffusion serait inexistante. Transport des espèces en solution Dans le cas d’une réduction, la consommation de l’oxydant va appauvrir la zone proche de l’électrode tandis que le transport par diffusion va réenrichir cette zone en espèce oxydante. L’épaisseur de la couche de diffusion va donc augmenter au cours du temps. Si celle-ci devient constante, le système atteindra un état dit « stationnaire ». Transport des espèces en solution Le phénomène de migration affecte uniquement les espèces chargées. Au sein de la couche de diffusion, le transport de matière est à la fois diffusionnel et migratoire. Le phénomène de diffusion est uniquement lié à la transformation électrochimique. Au contraire, le phénomène de migration est uniquement dû à la configuration de la cellule électrochimique ( en d’autres termes, à la présence d’un champ électrique entre deux électrodes) et il ne faudrait pas qu’il affecte le déplacement des espèces électroactives. Dans notre exemple, si Ox et/ou Red sont des espèces chargées, elles subiront à la fois diffusion et migration. Il serait donc souhaitable d’éliminer (ou minimiser) se phénomène de migration au sein de la couche de diffusion. Transport des espèces en solution Pour ce faire, il est d’usage d’ajouter un sel non électroactif (par exemple KCl ou KNO3) en grand excès dans la solution. Ce « sel de fond » ou « électrolyte support » dont la concentration est 100 à 1000 fois supérieur à celle des espèces électroactives, va faire chuter la contribution de ces espèces dans le transport de charge par migration au sein de la solution. De manière général, en présence d’un électrolyte support en excès, il advient que: tOx tRed 0 0 En conséquence, en présence d’un sel de fond, les espèces électroactives ne sont pas affectées par la migration et seuls les phénomènes de diffusion (dans la couche de Nernst) et de convection (au sein de la solution) seront à considérer dans nos études. On parlera alors de régime de diffusion convective. Transport des espèces en solution Modèle de la double couche Considérons une solution (contenant des espèces chargées électroactives solvatées par le solvant) mise au contact d’un métal. non Lorsque l’on impose le potentiel de l’électrode de travail, les espèces présentes en solution vont s’organiser au voisinage de l’électrode. Transport des espèces en solution Couche compacte ou couche d’Helmoltz, directement au contact de l’électrode, dans laquelle les espèces chargées vont s’organiser afin de compenser parfaitement la charge présente en surface de l’électrode. L’épaisseur de cette couche est de l’ordre de l’angström car l’espace entre les espèces chargées positivement et l’électrode est rempli par une monocouche de solvant. Une zone diffuse au sein de laquelle les espèces vont moins ressentir la polarisation de l’électrode. Cette zone sera donc peuplée d’un mélange d’espèces chargées positivement et négativement, sans pour autant engendrer une parfaite électroneutralité. Le sein de la solution où nous retrouvons autant de charges positives que négatives : l’électroneutralité est respectée. On parle alors de double couche électrochimique. Son épaisseur (couche diffuse+ couche compacte) est de l’ordre du nanometre . Elle est bien petite que la couche de Nernst. Transport des espèces en solution Il apparaît deux plans de charges opposées, qui peuvent être assimilés à un condensateur plan ( dont la constante diélectrique est liée à la nature du solvant). Le reste de la solution est assimilé à une résistance ( en effet, d’un point de vue électrochimique, la plus ou moins grande résistance de la cellule de mesure sera liée à la présence d’espèces chargées susceptibles de transporter le courant par déplacement de charge. Ainsi, le montage expérimental composé de deux électrodes (l’une de travail, l’autre en tant que contre-électrode) entre lesquelles on impose une tension peut être modélisé électriquement par un condensateur plan branché en série avec la résistance C R Transport des espèces en solution Lorsque l’on applique une différence de potentiel aux bornes de ce circuit, il est possible d’expliciter la relation qui existe entre les tensions électriques qui existent aux bornes de chaque composant. V U R U C R.i q C En exprimant le courant i comme étant une variation de charge au cours du temps, nous obtenons une équation différentielle du premier ordre. V U R U C R. dq q dt C R. dq q V dt RC R La résolution de cette équation nous permet d’établir la loi qui régit l’évolution temporelle du courant dans le circuit q (t ) Ae t RC V .C Transport des espèces en solution La valeur de la constante A se détermine à t=0 sachant que q (t=0)= 0 (le condensateur n’a pas de charge q (t ) V .C (1 e q(t ) V RCt i(t ) .e dt R t RC ) i(t) Au cours du temps (c-à-dire à mesure que le condensateur se charge) le courant qui traverse le circuit décroit. V/R t Théoriquement, lorsque le condensateur est chargé, plus aucun courant ne passe. Le courant qui est alors détecté provient uniquement de la réaction électrochimique qui transfert des électrons d’une espèce électroactive vers l’électrode (ou inversement): on parle alors de « courant faradique. Transport des espèces en solution Toutefois, la double couche n’étant pas un condensateur parfait, le courant capacitif ne s’annule jamais totalement. Il existe donc toujours un « courant capasitif » résiduel*. Ainsi, le courant que nous allons détecter lors d’une étude électrochimique est la somme d’un courant faradique et d’un courant capacitif. itotal=iF + iC Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Considérons une solution contenant deux espèces appartenant à un couple (Ox/Red) dont l’équilibre redox est le suivant: Ox ne Re d Rappelons ici le déroulement d’une réaction redox qui aurait lieu à l’interface métal/solution. Si le potentiel appliqué à l’électrode est suffisant pour réduire l’espèce oxydant, nous pouvons envisager un cheminement en trois étapes. 1- La consommation de Ox à l’électrode lors de la transformation électrochimique. 2- La formation d’un gradient de concentration obligeant l’espèce oxydante à se déplacer vers l’électrode de travail. 3- La diffusion vers le sein de la solution de l’éspèce Red formée à l’électrode. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique En présence d’un électrolyte support, le mouvement des espèces se limitera à de la diffusion Grâce à cette simple représentation, nous réalisons que deux phénomènes majeurs vont régir le processus global d’une transformation électrochimique: Une cinétique de transfert de masse et une cinétique de transfert électrique Ainsi, la vitesse globale du processus sera limitée par le phénomène le plus lent. Autrement dit, le courant mesuré dans le circuit sera une « visualisation » de la cinétique du processus le plus lent. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Equilibre redox et courant électrique Nous supposons donc que la cinétique de la réaction chimique est l’étape limitante, c-à-dire celle qui donne sa vitesse au processus global. Nous allons donc chercher à relier courant et cinétique de la réaction électrochimique La cinétique d’une transformation chimique peut être exprimée en terme de constante de vitesse « k ». Ox + ne- kc ka Red L’intensité du courant détecté étant proportionnelle à la vitesse globale de la réaction électrochimique, nous pouvons écrire la relation suivante: i = nFS.v = nFS.(va – vc) va: vitesse de la réaction d’oxydation vc: vitesse de la réaction de réduction n: nombre d’électrons échangées F: constante de Faraday S: surface de l’électrode Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique L’expression des vitesses anodique et cathodique en fonction de la concentration des expéces Ox et red présentes au voisinage de l’électrode au temps « t »: va = ka.CRed(0,t) et vc = kc.COx(0,t) Les constantes de vitesse électrochimique « ka » et « kc » peuvent êtres exprimées de façon analogue aux constantes de vitesse chimiques, l ’énergie d’activation étant une enthalpie libre d’activation: k k0e rG RT Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Ces constantes vont dépendre du potentiel appliqué à l’électrode, ainsi que du potentiel d’équilibre du couple considéré. k a k0 e (1 ) nF .( E E0 ) RT kc k0e nF RT .( E E0 ) « k0 » est la constante de vitesse standard de la réaction électrochimique (unité: ms-1) est le coefficient de transfert de charge ou coefficient de symétrie (0<<1. de manière générale, sa valeur est voisine de 0,5. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Finalement, si nous remplaçons « va » et « vc » par leurs expressions dans la relation courant-vitesse, il advient que: i nFS.(va vc ) nFS.(k a .C Re d (0, t ) k c .COx (0, t )) Remplaçons les constantes de vitesse électrochimiques par leurs expressions présentées ci-dessus: i n.F .S .K 0 (e 1 nF ( E E0 RT C Re d (0, t ) e nF ( E E0 RT .COx (0, t )) Ce courant total peut être séparé en deux composantes: une provenant de la réaction d’oxydation contribution anodique) et l’autre de la réaction de réduction (contribution cathodique) Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Finalement, si nous remplaçons « va » et « vc » par leurs expressions dans la relation courant-vitesse, il advient que: Courant anodique: ia nFS.va nFS.k 0 e 1 nF ( E E0 RT .C Re d (0, t ) Courant cathodique: ic nFS.vc nFS.kO e nF ( E E0 RT .COx (0, t )) Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique L’allure de la courbe de polarisation obtenue pour un mélange de Ox et Red dans lequel on modifie le potentiel de l’électrode de travail est donnée par cette équation. Nous visualisons les composantes anodiques et cathodiques. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Systèmes réversibles et irréversibles L’allure des courbes i=f(E ) obtenues va fortement dépendre de la valeur de la constante k0 présente dans l’expression établie plus haut. Suivant la valeur de cette constante, les systèmes électrochimiques (transformation d’une espèces à la surface de l’électrode) seront qualifiés de « systèmes rapide » ou de « systèmes lent ». Si k0 est élevée (entre 0,1 et 10 cm.s-1) le système sera dit rapide ou électrochimiquement réversible. Si k0 est faible (entre 10-15 et 10-6 cm.s-1) le système sera dit lent ou électrochimiquement irréversible. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique L’allure d’une courbe i=f(E ) est en général celle représentée à la fin de l’étape précédente. Elle correspond à des valeurs de constante intrinsèque de transfert de charge intermédiaires (10-6 et 0,1 cm.s-1). On parlera alors de systèmes quasi-réversibles Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Courant d’échange et relation de Nernst Autre démonstration de la relation de Nernst à partir de la cinétique électrochimique Pour ce faire, plaçons-nous au potentiel d’équilibre, c-à-dire, au potentiel pour le quel le courant global est nul. On a donc: i = ia + ic = nFS.(va – vc)=0 ia= -ic Au potentiel d’équilibre, les courants cathodiques et anodiques sont égaux en valeurs absolue. La valeur commune à ces deux courants correspond au courant d’échange i0 ia=ic=i0 De plus, au potentiel d’équilibre (E=Eeq, donc aucune transformation électrochimique n’est observé), les concentrations en Ox et Red sont homogènes dans toute la solution Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Les concentrations à l’électrode sont ainsi identiques aux concentrations en solution. On a alors (où COX* et CRed* représentent les concentrations en solution: nF ( Eeq E0 (1RT ) nF ( Eeq _ E0 ) RT i nFSk0 e .CRe d * e .COx* 0 e (1 ) nF RT e ( Eeq _ E0 ) .CRe d * e nF ( Eeq E0 RT nF (1 ) nF ( Eeq E0 ) ( Eeq E0 ) RT RT e nF RT ( Eeq E0 ) .COx* COx* CRe d * COx* CRe d * Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique En appliquant le In de part et d’autre de l’égalité, nous trouverons l’expression de la relation de Nernst: RT COx* EE In nF CRe d * 0 Utilisant maintenant la relation de Nernst pour faire apparaître les concentrations des espèces dans l’expression du courant d’échange établie précédemment. i0 nFS.vc nFSk0 e nF ( Eeq E0 ) RT .COx* L’expression du potentiel d’équilibre donnée par la relation de Nernst peut être modifié comme suit: e nF ( Eeq E0 ) RT COx* CRe d * Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Reportons ce terme au sein de l’expression du courant d’échange: ic i0 nFSk0 .e nF ( Eeq E0 ) RT .COx* COx* nFSk0 . CRe d * .COx* Nous obtenons ainsi une expression plus explicite du courant d’échange: i0 nFSk0 .CRe d * .COx* 1 La valeur du courant d’échange est directement dépendante de la valeur de k0 Le courant d’échange est donc un excellent critère pour juger de la réversibilité d’un système. Plus il sera élevé, plus le système sera réversible. Un système sera d’autant plus réversible (le transfert de charge sera d’autant plus rapide) que les espèces seront concentrées. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Relation de Bulter Volmer nous avons vu précédemment que la surtension (anodique ou cathodique) est la tension à ajouter au potentiel d’équilibre du système, à partir de laquelle la transformation électrochimique débute. E E eq E Eeq Faisons apparaître le terme de surtension dans l’expression du courant établie précédemment nF (1RT ) nF ( E E0 ) RT ( E E0 ) i nFSk0 .e .CRe d (0, t ) e .COx (0, t ) nF ( Eeq E0 ) (1RT ) nF ( Eeq E0 ) RT i nFSk0 .e .CRe d (0, t ) e .COx (0, t ) Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique nF nF (1RT ) nF (1RT ) nF ( Eeq E0 ) RT RT ( Eeq E0 ) i nFSk0 .e .e .CRe d (0, t ) e e .COx (0, t ) Faisons intervenir dans cette expression la concentration de l’espèce oxydante et de l’espèce réductrice par le biais de la relation de Nernst. RT COx* EE In nF C Re d * 0 e nF ( Eeq E0 ) RT COx* C Re d * Il advient que: (1 ) nF C i nFSk0 .e RT . Ox* CRe d * 1 .CRe d (0, t ) e nF RT COx* . CRe d * .COx (0, t ) Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Connaissons l’expression du courant d’échange, nous pouvons faire apparaître « i0 » dans l’expression globale du courant. En effet: i0 nFSk0 .CRe d * .COx* COx* i0 . CRe d * . nFSk0 CRe d * COx* i0 . COx* . nFSk0 CRe d * 1 1 Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique nF (1RT ) nF RT i0 i0 . CRe d (0, t ) e . .COx (0, t ) i nFSk0 e nFSk0 .(COx* ) nFSk0 .(CRe d * ) Et finalement, nF C (0, t ) (1RT ) nF CRe d (0, t ) RT i i0 e e . . Ox CRe d * COx* Nous sommes dans le cas où le transfert de masse n’est pas à prendre en compte puisque la réaction électrochimique est le processus limitant. Il n’y a donc pas lieu de différencier les concentrations en solution et à l’électrode. On a alors (1 ) nF nF RT * RT C (0, t ) C i i0 e e Cette expression est la relation de Bulter Volmer Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Cas des faibles surtensions: 0 Ceci correspond à la zone de courbe où le potentiel imposé est proche du potentiel d’équilibre. Il est dans ce développement limité de l’exponentielle. ex 1 x si x 0 cas possible d’effectuer un nF (1RT ) nF nF (1 )nF RT i0 1 i i0 e e (1 ) RT RT nF i i0 . RT i RT RTC nFi0 le terme (/i) possède la dimension d’une résistance qui est nommée dans ce cas résistance de transfert de charge RTC. Cela implique que lorsque la surtension est faible, le système se comporte comme un circuit constitué d’une résistance. On constate que la résistance de transfert de charge sera d’autant plis élevée que le système est lent. Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Cas des faibles surtensions: Si tend vers l’infini (c-à-dire pour la portion de la courbe où E>>Eeq), le courant considéré est essentiellement dû à l’oxydation. On a donc: i ia ic ia i i0 e (1 ) nF RT e nF RT i0 .e (1 ) nF . RT En appliquant le In à l’expression précédente, nous obtenons l’équation d’une droite de pente et d’ordonnée à l’origine In(io) (1 )nF . In(i) In(i0 ) RT Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Si tend vers - l’infini (c-à-dire pour la portion de la courbe où E<<Eeq), le courant considéré est essentiellement dû à la réduction. On a donc: i ia ic ic i i0 e (1 ) nF RT e nF RT i0 .e nF RT . En appliquant le In à l’expression précédente, nous obtenons l’équation d’une droite de pente - et d’ordonnée à l’origine In(io) In(i) In(i0 ) nF RT . Cinétique électrochimique limitée par le transfert électronique Si on trace l’évolution de In|i| en fonction du potentiel imposé E= + Eeq (où de ), on obtient deux droites nommées « doitées de Tafel ». L’intersection entre ces deux droites permet de déterminer graphiquement la valeur du courant d’échange tandis que la pente de ces droites offre la possibilité de déterminer le coefficient de transfert de charge ainsi que le nombre d’électron échangés lors du processus électrochimique. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Limitation par transfert de masse Deux phénomènes électrochimique peuvent réguler la vitesse d’un processus Le transfert électronique (vitesse de l’échange électronique à l’interface métal/solution) Le transfert de masse (cinétique de transport des espèces à l’électrode) La vitesse globale sera la vitesse du processus lent qui intervient dans la transformation électrochimique. On suppose le cas où le transfert de masse est l’étape limitante. Si nous travaillons en présence d’un excès d’électrolyte support, le transfert de masse sera uniquement assuré par diffusion. Par conséquent, le processus est limité par la diffusion. En plus, on suppose que nous sommes à l’état stationnaire, c-à-dire que l’épaisseur de la couche de diffusion est constante. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse La vitesse du processus électrochimique va donc pouvoir s’exprimer comme suit: v vtransfert de masse i nFS Rappelons qu’on travaille avec des vitesses surfaciques, qui s’exprime donc en mol.s-1.m-2, qui est l’unité du flux. Exprimons alors le courant mesuré en fonction du flux algébrique de l’espèce oxydante « Ox ». Ce dernier est fonction de deux paramètres: la position x et le temps. L’expression du flux en x=0 est: i J Ox ( x 0, t ) nFS Revenons à notre problème. Par le biais du transfert de masse, il se forme au voisinage de l’électrode une couche de diffusion Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Reprenons le schéma détaillant les profils de concentrations dans le cas d’une réduction appliquons la loi de Fick: i C ( x, t ) J Ox ( x 0, t ) DOx . Ox x x 0 nFS Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Afin de simplifier les calcules, on va supposer que les profils de concentrations sont linéaires. On en déduit donc que: COx ( , t ) COx (0, t ) i J Ox ( x 0, t ) DOx . x Ox x0 nFS Ox représente l’épaisseur de la couche de diffusion de Ox ( la zone où la concentration en Ox n’est pas homogène. COx(0,t) est la concentration en Ox à l’électrode (x=0) Au point x=Ox, la concentration en Ox, COx(,t), est égale à la concentration au sein de la solution COx*. On a donc:: DOx . COx * COx (0, t ) Ox i nFS D’où i nFS DOx Ox .(COx * COx (0, t )) Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse On peut définir le coefficient de transfert de masse mOx, comme étant: mOx DOx Ox Celui-ci s’exprime en m.s-1 et représente la vitesse de déplacement de Ox de la solution vers l’électrode. Nous avons donc: i nFS.mOx .(COx * COx (0, t )) Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse De la même manière, on peut exprimer le courant dû à la réaction d’oxydation en fonction de paramètres relatifs à l’espèce réductrice: C ( x, t ) i J Re d (0, t ) DRe d . Re d x nFS x 0 DRe d . C Re d * C Re d (0, t ) Re d i nFS i nFS DRe d Re d .(CRe d * CRe d (0, t )) mRed est le coefficient de transfert de masse de l’espèce réductrice: mRe d DRe d Re d i nFS; mRe d .(CRe d * CRe d (0, t )) Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Concertation à l’électrode et courant détecté Au bilan, nous pouvons exprimer le courant généré par la réduction de Ox en Red à l’aide de deux relations: i nFS.mOx .(COx * COx (0, t )) nFS.mOx .COx * nFS.mOx .COx (0, t ) i nFS.mRe d .(CRe d * CRe d (0, t )) nFS.mRe d .CRe d * nFS.mRe d .CRe d (0, t ) Les termes -nFS.mOx.COx* et nFS.mRed.CRed* sont constants si l’on est à l’état stationnaires (=cste) De plus, le courant limite détecté sera atteint lorsque la quantité d’espèce oxydante présente à l’électrode sera nulle (immédiatement consommée visà-vis de sa vitesse d’arrivée au voisinage de l’électrode Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse On peut définir un courant limite de diffusion anodique et cathodique id ,c nFS.mOx .COx * id ,a nFS.mRe d .CRe d * Et ainsi: i id ,c nFS.mOx .COx (0, t ) i id ,a nFS.mRe d .CRe d (0, t ) on en déduit ainsi que les concentration des espèces Ox et Red présentes à l’électrode, en fonction du courant mesuré et du courant limite de diffusion. i id ,c COx (0, t ) nFS .mOx id ,a i CRe d (0, t ) nFS .mRe d Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Expression mathématique des courbes i=f(E) pour un système réversible Nous avons pu déterminer les concentrations en Ox et Red à l’électrode en fonction de l’intensité du courant et de diverses constantes. Peut-on relier ces concentrations au potentiel imposé à l’électrode de travail? Intuitivement, nous serions tentés de faire appel à la relation de Nernst: COx (0, t ) RT E E (Ox / Re d ) ln nF C Re d (0, t ) Est-ce correct? A priori, non. La relation de Nernst définit le potentiel de l’électrode à l’équilibre, ce qui correspond donc à un courant nul Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Qu’est ce qu’un équilibre en chimie? Il s’agit de l’état d’une transformation ou les concentrations des espèces impliquées sont macroscopiquement constantes. Intuitivement, nous serions tentés de faire appel à la relation de Nernst: k1 A+B k2 C+D [A]eq=constante; [B]eq=constante; [C]eq=constante; [D]eq=constante; Du point de vue microscopique, les échanges (dans un sens ou dans l’autre) sont continuels. L’état d’équilibre vient du fait que les vitesses des réactions 1 (sens direct) et 2 (sens indirect) sont égales. Il semble donc logique que, partant d’un mélange de constituant hors- équilibre , l’équilibre soit d’autant plus rapidement atteint que k1 et k2 sont élevées. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Situation ou le système est rapide (ou réversible). En combinant les relations concertations des espèces en fonctions des courants avec la relation de Nernst on a: i id ,c nFSmRe d RT E E (Ox / Re d ) ln . nF nFSmOx id ,a i RT mRe d RT i id ,c ln ln E E (Ox / Re d ) nF mOx nF id ,a i La relation entre le potentiel appliqué et le courant détecté pour un système réversible limité par la diffusion est donnée par l’expression mathématique ci-dessus et modélise la fourbe i=f(E) observée. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Expression mathématique des courbes i=f(E) pour un système irréversible Il s’agit d’un cas plus complexe car il est impossible d’utiliser la relation de Nernst (système lent). Etudions la morphologie d’une courbe intensité/potentiel associée à un système irréversible limité par la diffusion (pour un mélange de Ox et Red en même quantités. Un système lent présente deux vagues anodique et cathodique séparées en potentiel Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Un système lent a pour caractéristique une constante de vitesse standard k0 faible, ce qui aura une influence sur les valeurs des constantes de vitesse anodique ka et cathodique kc. ka k0e kc Ox + ne_ (1 ) nF .( E E0 ) RT Red ka kc k0 e nF RT .( E E0 ) Les expressions ci-dessus démontrent que ka augmente quand le potentiel appliqué (E) augmente, tandis que kc augmente lorsque (E) décroît. Il est donc possible de distinguer de manière générale plusieurs zones au sein d’une représentation intensité/potentiel (on suppose la vitesse de transfert de masse constante. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Une zone ou la vitesse du transfert de masse est plus élevée que la vitesse du transfert électrochimique. ka ou kc sont faibles car k0 et le terme en exponentielle le sont aussi La récation électrochimique, c-à-d le transfert de charge est alors le processus limitant. Ceci est réalisé lorsque le potentiel appliqué E est proche de Eeq Deux zone ou la vitesse du transfert de masse est inférieur à la vitesse du transfert électronique. Elevées car le terme en exponentielle compense la faiblesse de k0. Le transfert de masse devient limitant. C’est le cas lorsque le potentiel appliqué E est très éloigné de Eeq. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Dans le cas des systèmes irréversibles, il est nécessaire de simplifier le problème. En effet, contrairement aux systèmes réversibles, la courbe i=f(E) d’un système lent ne peut être définie par une unique expression mathématique puisque la relation de Nernst à l’électrode n’est pas applicable. Un système irréversible est contrôlé à la fois par la cinétique de transfert électronique et à la fois para le transfert de masse L’expression des courants anodique et cathodique d’un système lent est: i ia ic nF ( E E0 ) (1RT ) nF ( E E0 ) RT i nFSk0 .e .CRe d (0, t ) e .COx (0, t ) Dans le cas d’un système lent, les deux branches de la courbe i=f(E) sont supposées assez éloignées d’une de l’autre pour que l’on puisse attribuer l’équation donnant ia à la vague anodique et l’équation donnant ic à la vague cathodique. Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Vague anodique (réaction d’oxydation) Dans cette gamme de potentiel (E>Eeq), seule la réaction d’oxydation intervient i ia nFSk0 e (1 ) nF ( E E0 ) RT .CRe d (0, t ) En exprimant la concentration de Red à l’électrode en fonction du courant limite de diffusion anodique (on introduit alors le coefficient de transfert de masse), nous pouvons déduire que: i ia nFSk0 e Et ainsi, (1 ) nF ( E E0 ) RT .( id , a i nFSmRe d ) mRe d RT RT i ln ln E E kO (1 )nF (1 )nF id ,a i Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Vague cathodique (réaction de réduction) Le même raisonnement peut être mené pour la vague cathodique, où seule la réaction de réduction intervient (E<Eeq), On considère donc: i ic nFSk0 e nF ( E E0 ) RT .COx (0, t ) En faisant apparaître dans cette expression le courant limite de diffusion , traduisant le phénomène de transfert de masse, on a: i ic nFSk0 e Et ainsi, nF ( E E0 ) RT .( i id , c nFSmOx ) mRe d RT RT i ln ln E E kO nF nF i id ,c Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Application à l’électrode d’un système redox présent en solution Nous allons maintenant monter comment l’étude des courbes i=f(E) offre la possibilité de déterminer certaines grandeurs caractéristiques d’une réaction électrochimiques. qqs la composition du mélange étudié (Ox et Red en solution, Red ou Ox seul), nous constatons que lorsque le processus est limité par la diffusion, les ia et ic limites sont proportionnels aux [C] des espèces en solution: id ,c nFS.mOx .COx * id ,a nFS.mRe d .CRe d * Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Potentiel de demi-vague pour un mélange Ox et Red: Pour un mélange Ox et red, le potentiel de demi-vague E1/2 est défini comme étant le potentiel correspondant à la valeur moyenne des courants limites de diffusion. E E1 / 2 lorsque i id , a id , c 2 On a alors E1 / 2 RT mRe d E ln nF mOx id , a id , c ( ) id , c RT 2 ln i d , a id , c nF id , a ( ) 2 Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse E1 / 2 RT mRe d E ln nF mOx Si l’on suppose les vitesses de déplacement des espèces Ox et Red très proches (ce qui est généralement vrai) alors mRed ~mOx Dans ce cas, le potentiel de demi-vague correspond sensiblement au potentiel standard du couple étudié E1 / 2 E Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Potentiel de demi-vague lorsque Red est seul en solution L’équation de la courbe i=f(E) se simplifie de la façon suivante en appliquant id,c=0 (car COx*=0) RT mRe d RT i ln ln E E (Ox / Re d ) nF mOx nF id ,a i On définit alors le potentiel de demi-vague E1/2 comme étant le potentiel correspondant à un courant égal à la moitié du courant limite de diffusion E E1 / 2 lorsque i id , a Il advient que: E1 / 2 RT mRe d E ln nF mOx 2 Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Si on estime que les vitesse de déplacement des espèces en solution sont similaires, on retrouve E1 / 2 E Une nouvelle fois, on peut déterminer graphiquement la valeur du potentiel standard du couple (Ox/Red). Cinétique électrochimique limitée par le transfert de masse Potentiel de demi-vague lorsque Ox est seul en solution: En faisant le même raisonnement que précédemment pour une espèce « Ox » seule en solution, le potentiel de demi-vague peut être identifié au potentiel standard du couple (Ox/Red)