SVT Terminale S P.BUISSON lycée MOUNIER
→ exemple de la phalène du bouleau
1. La forme carbonaria pourrait résulter soit d’une mutation spontanée, soit d’une mutation induite par un agent
mutagène, présent dans les polluants par exemple.
2. Les formes carbonaria survivent mieux dans les bois des régions industrielles alors que les formes claires survivent
mieux dans les régions rurales non polluées. Les formes claires sont davantage mangées dans les régions
industrielles. Or dans ces régions les bouleaux sont sombres, ce qui permet aux formes carbonaria de mieux se
dissimuler des prédateurs, au contraire des formes typica. Le raisonnement est inverse pour les formes carbonaria
dans les zones claires.
Conclusion : la survie différentielle des formes sombres ou claires s’explique par le fait que la forme qui peut
le mieux se dissimuler aux prédateurs est celle qui a le plus de chance de survivre, donc de se reproduire et
de transmettre ses allèles → sélection naturelle
(3. D’après la modélisation, si la prédation était le seul facteur expliquant la fréquence des formes carbonaria dans les régions, la
fréquence devrait diminuer brutalement et devenir nulle (ou quasiment) à partir de 15 km autour de Liverpool. Or les résultats des
échantillonnages ne correspondent pas au modèle, ce qui montre que d’autres paramètres influent.)
(4. En 1830, alors qu’il n’y avait aucune pollution car les industries n’existaient pas, il n’existe aucune forme carbonaria. En 1950,
les formes carbonaria sont très répandues dans les régions industrialisées, et quasiment absents ailleurs. Le seul facteur ayant
varié étant l’environnement (apparition des industries), on a une première corrélation entre modification de l’environnement et
modification des populations de papillons. Suite à la politique de désindustrialisation, le pourcentage de formes carbonaria diminue
rapidement dans la population de papillons et cela aussi bien à Manchester qu’au Michigan.
Ces résultats ayant été observés pour d’autres papillons dans des conditions environnementales comparables, on en déduit que
les modifications de l’environnement sont bien à l’origine des modifications des populations.)
→ exemple du pinson des Galapagos
Le document présente les variations de quelques paramètres des Pinsons et des graines des Galápagos entre 1975
et 1978. La sécheresse de 1977 entraîne une moindre abondance des graines (de 1 000 à 300 g/m²). Ces graines
sont en outre très dures. D’après le texte, la hauteur du bec des oiseaux est proportionnelle à sa capacité à se nourrir
de graines dures. Ceci montre que les pinsons à « gros bec » pourront mieux se nourrir que les autres durant cette
période de sécheresse.
Suite à la sécheresse, on observe une diminution de la taille de la population de pinsons et une augmentation de la
hauteur du bec parmi les survivants et les nouvelles générations. Or le texte indique que ce caractère est
transmissible à la descendance. Ainsi, lors de la sécheresse, seuls les animaux ayant le bec le plus haut ont plus de
facilité de se nourrir des graines dures, les autres ont péri, ce qui explique la réduction de la population. Ceux qui ont
pu se reproduire possédaient un bec haut, caractère héritable qu’ils ont transmis à leur descendance. Ces nouveaux
pinsons étaient encore avantagés pour se nourrir, ce qui fait qu’ils ont pu mieux se nourrir et ont eu une probabilité
plus grande de se reproduire et de transmettre ainsi cette forme du caractère à leur descendance.
Conclusion : ce document montre que la transformation des populations résulte d’une survie différentielle
entre les individus suite à une modification du milieu (pression de sélection) et d’une concurrence entre les
êtres vivants pour l’alimentation.
→ exemple de l’Euplecte
Le document présente le résultat d’une série d’expériences sur l’Euplecte à longue queue. Les oiseaux de départ
visitent le même nombre de nid, ils not donc eu le même nombre de partenaires et se sont reproduits avec le même
succès. Après manipulation de la longueur du plumage de la queue, les mâles ayant des plumes rallongées ont un
meilleur succès reproducteur que les individus témoins ou que ceux qui ont eu des plumes raccourcies. Ainsi, la taille
des plumes de la queue augmente la probabilité d’un individu de se reproduire.
Conclusion : la concurrence entre les êtres vivants pour la reproduction est un facteur qui explique la
modification des populations au cours du temps. → sélection sexuelle
Remarque : bien comprendre la différence entre sélection naturelle et sélection sexuelle.
Un long plumage est un handicap pour la survie des individus qui sont des proies, le plumage devrait donc
être le plus court possible. Or c’est l’inverse car les femelles sont davantage attirées par les mâles qui
possèdent un long plumage. Les deux contraintes jouent de manière opposée sur le caractère, la taille
observée pouvant être interprétée comme un compromis entre les deux pressions de sélection.
→ exemple de la couleur des yeux de la Drosophile
Le document présente le suivi d’un allèle qui ne confère ni avantage ni inconvénient à des drosophiles. Ces résultats
montrent que suivant la population, l’allèle peut se maintenir à une fréquence voisine de la fréquence initiale,
disparaître complètement ou au contraire devenir le seul allèle présent dans la population. Les résultats sont très
différents suivant les populations. Or, il n’y a aucune différence entre ces populations dans les conditions initiales et
elles sont élevées dans le même environnement. La seule explication possible à ces variations est le fait du hasard
lors des brassages génétiques.
Conclusion : la diversité des populations change au fil des générations sous l’effet du hasard.