Darwin, l`original - Cité des Sciences et de l`Industrie

Darwin, loriginal
Une exposition à la Cité des sciences et de l’industrie
Du 15 décembre 2015 au 31 juillet 2016
La Cité des sciences et de l’industrie consacre une exposition à un personnage à la fois
célèbre et méconnu, Charles Darwin, le père de la théorie de l’évolution. Au-delà du por-
trait de naturaliste, biologiste scientifique reconnu, se profile un père, un humaniste,
un anti-esclavagiste et un pionnier de l’éthologie animale et humaine, pour qui lempathie
et la collaboration étaient également le résultat de l’évolution.
Les idées révolutionnaires de Darwin et les bouleversements scientifiques qu’il a
contribué à créer égalent les travaux de Copernic dans ses effets à long terme sur nos
savoirs, nos représentations et nos croyances. Après Copernic, la Terre nest plus au
centre de l’Univers, mais elle tourne autour du Soleil. Après Darwin, la biologie s’est en-
richie d’une théorie générale lui permettant d’expliquer la diversité et lévolution des
êtres vivants. Grâce à lui, on comprend que l’Homme n’est plus au centre, et encore
moins au sommet du vivant.
Réalisée en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle, lexposition propose
un voyage dans la pensée singulière et féconde de ce personnage iconique, auteur de l’œuvre
fondamentale L’Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle. Le visiteur est
guidé à travers un parcours pluridisciplinaire et interactif, au cœur d’un univers graphique im-
mersif. Il déambule ainsi dans une végétation foisonnante et luxuriante qui l’enveloppe et
l’accompagne dans sa découverte de lœuvre de Darwin et dans l’imaginaire victorien.
Lexposition suit l’itinéraire intellectuel et la lente maturation des idées de Charles Darwin (1809-
1882). Elle s’attache à faire entrer le public dans sa pensée et dans ses méthodes. Après son
enfance et ses années de formation qui l’ont progressivement amené à découvrir son goût pour
les sciences naturelles, Darwin a entrepris très jeune, de 1831 à 1836, un long voyage à bord du
HMS Beagle, un navire de la Royal Navy.
Ce tour du monde dans l’hémisphère sud va tester ses capacités d’observation et de réflexion,
et asseoir sa réputation de naturaliste prometteur, grâce à son travail et ses échanges épisto-
laires avec de célèbres naturalistes. Ce sont ses lectures, ses observations géologiques, bo-
taniques et zoologiques qui plus tard alimenteront en faits, à lépreuve desquels il confrontera
ses hypothèses, note après note, esquisse après esquisse, une théorie de la descendance
avec modification.
Lexposition fait également découvrir comment ces idées ont été reçues, parfois détournées
de son vivant. Elle esquisse les étapes de la conversion d’un homme à des idées qui s’oppo-
saient à ses convictions initiales et à l’opinion générale de son époque, où la théologie natu-
relle dominait la biologie, discipline encore jeune baptisée par Lamarck.
La révolution darwinienne est une révolution scientifique qui permet daborder de nombreux
domaines : zoologie, botanique, géologie, paléontologie, anthropologie, mais aussi la géogra-
phie, et bien sûr l’histoire. Un des temps forts de lexposition Darwin, l’original tente de
confronter les idées de Darwin à ce que disent aujourd’hui les sciences de l’évolution. Cest là
l’occasion de synthétiser, pour un public non spécialiste de la biologie, les avancées, réfuta-
tions, confirmations et extensions de la pensée du naturaliste britannique.
dossier de presse
décembre 2015
En collaboration avec
le Museum national d’Histoire naturelle
#Darwin
2
LE PARCOURS DE L’EXPOSITION
Lexposition bénéficie du commissariat d’Éric Lapie et du commissariat scientifique de Guil-
laume Lecointre, directeur du département Systématique et évolution du Muséum national
d’Histoire naturelle et de lappui d’un comité scientifique pluridisciplinaire.
Darwin, l’original oppose deux univers : un univers historique majoritaire, mis en scène par
l’utilisation systématique de reproductions d’images du XIXe siècle, et un univers contempo-
rain, qui permet de connoter différemment le thème des sciences de l’évolution aujourd’hui et
différents contenus interptatifs intemporels.
Lexploration des différentes facettes de Darwin se poursuit par l’observation et l’interaction
(films, dispositifs multimédia interactifs, jeux...), mais aussi au fil d’un itinéraire de visite
adapté aux familles (et aux enfants dès 10 ans) qui suit les différentes thématiques du par-
cours de lexposition.
Dès lentrée, le visiteur est plongé dans lesprit et l’imaginaire de Charles Darwin illustré par le
paragraphe conclusif de la première édition de LOrigine des espèces par le moyen de la sélec-
tion naturelle.
Cette immersion audiovisuelle et sensitive illustre le texte de Darwin en montrant et en
donnant à entendre un talus enchevêtré d’une forme contemporaine, pour mettre en exergue
le fait que le spectacle qu’il observait à lépoque est encore observable aujourd’hui. En s’ap-
prochant de cette installation, le public entend le mouvement et les bruits des êtres vivants
qui occupent le paysage, comme le bruissement des plantes, le vol des insectes...
DARWIN ET SON TEMPS
Après avoir éveillé les sens des visiteurs, des repères sur le contexte historique, intellectuel et
culturel de la société victorienne dans laquelle vivait Charles Darwin, ainsi que des éléments
chronologiques sur sa vie et ses origines sont donnés. Le naturaliste naît en 1809 et meurt en
1882, une vie riche dévénements personnels heureux et moins heureux. Une fresque chrono-
logique de plusieurs mètres de long met en lumière les grands évènements de la vie de Darwin,
les faits historiques, les faits culturels et les personnages et les dates marquantes dans l’Em-
pire britannique et dans le reste du monde.
Une version en bas-relief et en braille de la fresque est également présentée.
Le monde à l’époque de Darwin
À la suite de la défaite de la France napoléonienne en 1815, la Grande-Bretagne connaît un
siècle de domination sans partage et étend ses possessions dans le monde entier. L’Empire
britannique représente alors 26 millions km² de territoires et 400 millions de personnes. Do-
minant les mers, ils endossent le rôle de policier du monde, désigné par lexpression Pax Bri-
tannica, et exercent aussi une domination sur le commerce mondial, contrôlant les économies
de nombreux pays comme la Chine, lArgentine, le Siam... La puissance impériale est soutenue
par les bateaux à vapeur et le télégraphe, deux technologies développées dans la seconde
moitié du XIXe siècle, permettant à la Grande-Bretagne de défendre et de contrôler son empire.
Charles Darwin, comme son œuvre, est le produit d’une histoire familiale, culturelle (scienti-
fique, religieuse, philosophique, littéraire) et sociale. Même si ses idées ont pu bouleverser
certains de ses contemporains, elles sont le produit de son siècle, de ses origines, de sa for-
mation et de ses interactions avec le monde intellectuel et culturel dans lequel il a baigné. Sur
deux tablettes tactiles, le public découvre ici un panorama du XIXe siècle et de ses icônes, qu’il
s’agisse de personnages, d’événements, d’objets ou d’idées.
Il est intéressant d’observer un talus
enchevêtré, tapissé de nombreuses
plantes de toutes sortes, tandis que
les oiseaux chantent dans les fourrés,
que divers insectes volètent ça et là et
que des vers se glissent en rampant à
travers la terre humide, et de penser
que ces formes à la construction re-
cherchée, si différentes les unes des
autres, et qui dépendent les unes des
autres d’une manière si complexe, ont
toutes été produites par des lois qui
agissent autour de nous.
Charles Darwin, LOrigine des espèces
par le moyen de la sélection naturelle
1805
1809
1882
1809
1871
1815
1831
1835
1836
1833
1837
Victoire décisive
de la Royal Navy contre
la flotte franco-espagnole
à Trafalgar
Naissance de Charles
Darwin en Angleterre
Mort de Charles Darwin
en Angleterre
Publication de Philosophie
zoologique de Lamarck
Publication de La Filiation
de l’Homme
1859 Publication de L’Origine
des espèces
1866 Publication des travaux
de Georges Mendel
sur la génétique
Les Britanniques s’imposent
contre Napoléon
Début de l’expédition
à bord du HMS Beagle
Darwin explore l’archipel
des Galápagos
Fin de lexpédition
du HMS Beagle
1839 Mariage de Charles Darwin
avec sa cousine
Emma Wedgwood
Slavery Abolition Act
Début du règne
de la reine Victoria
3
LE TOUR DU MONDE EN 1 741 JOURS
Cest grâce à la recommandation du révérend John Stevens Henslow, professeur de bota-
nique et grand connaisseur des coléoptères, que Charles Darwin, alors âgé de 22 ans, em-
barque sur le HMS Beagle en 1831. Le père de Darwin rejette initialement cette proposition,
pensant que ce voyage de deux ans n’est qu’une perte de temps.
Le HMS Beagle
La mission du Beagle est de compléter la connaissance des côtes dAmérique du sud et des
conditions de navigation. Des relevés cartographiques et météorologiques, le repérage des
amers visibles depuis la mer, des mesures de profondeur des passes et chenaux, le recense-
ment des mouillages, donneront lieu au tracé de cartes et à la rédaction de journaux utiles aux
flottes militaires et commerciales britanniques.
En définitive, le Beagle traverse locéan Atlantique, parcourt les côtes de l’Amérique du Sud,
puis pousse sa route plus à l’ouest sur le Pacifique, via Tahiti et lAustralie, pour faire finale-
ment le tour du monde, avant de rentrer en Angleterre. Au bout du compte, le voyage d’une
durée initialement prévue de deux ans en aura duré presque cinq.
Lexposition présente une maquette du navire, représentée sur une mer fictive. Une coupe
longitudinale du vaisseau en bas-relief permet aux visiteurs den appréhender l’échelle, lar-
chitecture et les aménagements.
Un long parcours
Ce voyage, une des plus célèbres expéditions scientifiques de l’histoire, n’aura pas été de tout
repos : reports successifs du départ, mise en quarantaine à cause du choléra, interdiction dac-
costage, révolution des rebelles argentins, démissions, tremblement de terre... Alors que le HMS
Beagle explorait les côtes et remplissait sa mission, Darwin a pu passer du temps et mener
quelques excursions à terre. Par intervalle, le Beagle retournait aux ports où le courrier pouvait
être reçu et le naturaliste en profitait pour envoyer en Angleterre ses notes, ses journaux et ses
collections.
Ce voyage aura été pour Darwin loccasion de faire son apprentissage de naturaliste, nourris-
sant des carnets dobservation, collectant des spécimens en mer comme à terre. Ce fut aussi
un temps d’échanges épistolaires sur de nombreux sujets, avec des interlocuteurs variés : fa-
mille, amis, scientifiques, etc. L’élément d’exposition, film interactif, s’appuie à la fois sur Le
Journal de bord du voyage du Beagle édité par sa petite-fille, Nora Barlow et sur la correspon-
dance de Charles Darwin pendant le voyage. Des extraits de ces deux sources servent de
matière à la reconstitution documentée des étapes importantes du voyage.
Le parcours du navire est matérialisé sur un écran proposant deux modes d‘interaction. Le
premier permet de suivre l’icône du vaisseau qui se déplace automatiquement. Chaque
étape est détaillée, à laide d’extraits du Journal ou de correspondances. Le second, plus
ludique, dévoile seulement des indices, localisation, date ou tracé, et c’est aux visiteurs de
deviner et de placer les escales sur le planisphère.
Je vous assure que je pense que vous
êtes l’homme qu’ils recherchent pour
ce poste plus en tant que compagnon
que simple collectionneur .
Correspondance entre John Stevens
Henslow et Charles Darwin - 1830
Extrait du carnet de croquis de Conrad Martens,
illustrateur à bord du HMS Beagle
4
Livres à bord
Grâce à un dispositif multimédia, le public découvre les nombreux volumes qui constituaient
en quelque sorte la bibliothèque du HMS Beagle. Lors des longues périodes de navigation,
Darwin dispose de beaucoup de temps, qu’il met à profit pour de nombreuses lectures. Il lit les
404 volumes présents à bord et en réclame toujours plus ! Il demande à ses frères et sœurs de
partir à la recherche d’ouvrages dans des librairies londoniennes, fait des calculs approxima-
tifs de leur taille et de leur poids pour les envois, en espérant que son oncle veuille bien payer
les coûts.
Cette interface hybride, mêlant objet et multimédia, offre la possibilité de découvrir les
lectures du scientifique à travers trois registres d’informations : les types d’ouvrages,
l’influence sur l’œuvre de Darwin et des anecdotes liées aux lectures.
Les pinsons des Galápagos
Une semaine après avoir quitté Lima, le Beagle atteint l’archipel des Galápagos, le 16 sep-
tembre 1835, et explore ces îles pendant un mois. Charles Darwin est frappé par la ressem-
blance de nombreux oiseaux entre eux et avec ceux qui peuplent le continent américain. Il ré-
colte des échantillons qui, au retour, seront soumis à l’ornithologue John Gould qui identifiera 13
espèces différentes de pinsons. Cela renforce l’intuition de Darwin qui émet l’hypothèse que ces
13 espèces pourraient s’être formées à partir d’une seule.
Ces oiseaux sont proches en taille, mais les plus importantes différences se trouvent dans la
taille et la forme du bec. Des variations qui sexpliquent par les pratiques alimentaires propres
à chaque espèce. Leurs comportements, ainsi que leurs chants, diffèrent également. Ce n’est
qu’au retour de Darwin et à la suite de nombreux échanges scientifiques qu’il s’apercevra de
l’intérêt que présentent ces multiples espèces doiseaux pour comprendre les phénomènes
de spéciation et dévolution par sélection naturelle.
Découverte en Argentine
Cest en Argentine que le naturaliste relève deux faits qui vont nourrir sa réflexion future. Il est
frappé par la proximi morphologique et géographique de deux espèces de nandous, voisins
de l’autruche. Il s’interroge alors : pourquoi Dieu lors de la création aurait-il créé deux espèces
dissemblables mais pourtant si proches ? Ne descendent-elles pas d’un ancêtre commun ? Il
découvre aussi une ressemblance entre le glyptodon fossile et le tatou actuel qui renforce
chez lui l’idée d’une transformation de formes anciennes en formes nouvelles.
Publications issues du voyage
De retour en Angleterre, Darwin publie d’abord La Géologie du voyage du Beagle. Parallèlement, il
a confié à des spécialistes les spécimens récoltés pendant son voyage et ses notes. Il coor-
donne ensuite la publication de leurs travaux sous le nom Zoologie du voyage du HMS Beagle,
ouvrage dont les cinq volumes portent respectivement sur les mammifères vivants, les mam-
mifères fossiles, les oiseaux, les reptiles et les poissons.
Les visiteurs sont invités à passer sous une caméra des reproductions de planches de ces
publications. Un dispositif multimédia reconnaît l’image et projette une légende explicative.
Changez d’échelle
Lévolution ne s’envisage qu’à l’échelle de populations. Les individus qui les constituent
transmettent à leurs descendants des caractéristiques (caractères, attributs) qui, au fil du
temps, apparaissent plus ou moins partagées. La transmission par un individu d’un carac-
tère particulier à sa descendance n’est pas un indice de l’évolution.
Cest seulement, si celui-ci a été préservé ou au contraire s’il a disparu, après des générations
et des générations, que lon peut parler d’évolution. La vie évolue depuis 3,5 à 3,8 milliards
d’années. Les indices d’évolution, dans la plupart des catégories dêtres vivants, la transi-
tion d’une forme vers d’autres, ne s’envisagent qu’en dizaines, voire en centaines de milliers
d’années.
Extrait du carnet de croquis de Conrad Martens,
illustrateur à bord du HMS Beagle
Le voyage du Beagle fut de loin l’évé-
nement le plus important de ma car-
rière, et détermina ma carrière toute
entière .
Charles Darwin, Voyage d’un natura-
liste autour du monde
5
LA RÉVOLUTION DARWINIENNE
La révolution darwinienne est étudiée ici à travers trois œuvres majeures : L’Origine des espèces
par le moyen de la sélection naturelle, La Filiation de l’Homme et la sélection liée au sexe et
L’Expression des émotions chez l’Homme et les animaux. Des éléments d’exposition interactifs
permettent de suivre le raisonnement de Darwin sur les hypothèses et les faits qui lui per-
mettent de conclure.
Depuis le XVIIIe siècle, la théologie naturelle est le mode de pensée dominant en Angleterre.
Pourtant, Charles Darwin n’est pas le premier “transformiste” et les idées de Lamarck étaient
déjà répandues à son époque. En revanche, il est le premier à fournir un mécanisme convain-
quant, celui de la sélection naturelle.
Les cirripèdes
Au retour de son voyage, Charles Darwin a acquis la reconnaissance en tant que naturaliste mais
n’a pas encore de statut académique. La rédaction de sa monographie sur les cirripèdes (crusta-
cés), qu’il mit huit ans à achever, devait asseoir son statut scientifique. Le choix du sujet n’est
sans doute pas étranger à son intérêt ancien pour la zoologie des invertébrés (durant ses années
d’étude et lors de son voyage du HMS Beagle) et à leurs extraordinaires métamorphoses au
cours de leur développement.
Létude des différents stades larvaires des cirripèdes confirme leur appartenance au groupe
des crustacés et non des mollusques. Ce constat, qui contredisait les conclusions de Lamarck,
a été fait en 1830 par le docteur Thomson en étudiant la métamorphose d’une larve cypris en
balane. Ce sujet détude, choisi par Darwin, lui fait observer des métamorphoses à lœuvre sur
un individu.
À l’aide d’un microscope et des reproductions des planches de louvrage de Darwin, le visi-
teur doit identifier les différents spécimens. Cette interactivité, propre à loffre de la Cité
des sciences et de l’industrie, fait partie d’une démarche pédagogique participative.
L’origine de L’Origine
En 1837, soit finalement peu de temps après son retour de son expédition à bord du HMS
Beagle, Darwin annote dans un carnet le programme de la théorie qu’il mettra plus de vingt
ans à publier. Il recueille et consolide patiemment les données qui viendront létayer, pratique
une multitude dexpériences et léprouve avec chacun des faits recueillis.
Quand, en 1858, Alfred Russel Wallace lui soumet ses propres travaux qui aboutissent aux
mêmes conclusions, c’est, poussé par ses amis, qu’il se décide finalement à formaliser et
rendre publique sa théorie. D’abord sous la forme d’une communication conjointe avec Wallace,
puis sous la forme de son maître livre, L’Origine des espèces par le moyen de la sélection natu-
relle. La première esquisse étoffée de la théorie date de 1842 et ne sera connue quassez
tardivement. Dès sa parution, L’Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle a
un retentissement considérable et fera lobjet de six éditions du vivant de Charles Darwin.
Un film retrace les étapes, carnets, brouillons, esquisses, mais aussi questionnaires, articles
publiés qui ont conduit à la première version de cette œuvre. Il explique également pour-
quoi autant de temps s’est écoulé entre l’énoncé de son programme par le naturaliste et
cette publication.
L’Origines des espèces par le moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races
favorisées dans la lutte pour la vie
Publié à Londres le 24 novembre 1859, épuisé dès le premier jour, cest le livre majeur de
Charles Darwin. Il fera l’objet de six éditions de son vivant, totalisant près de 7 500 modifica-
tions, ajouts et suppressions de la main de son auteur ! Ce n’est pas une histoire naturelle,
mais un “long argument”, où Darwin déploie sa “théorie de la descendance modifiée”. Il y mul-
tiplie les faits concordants, collectés pendant ses années de voyages, dans ses lectures et
dans de nombreux échanges avec ses pairs. Dans une seconde partie, il répond par anticipation
aux objections que l’on pourrait lui faire.
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