Terminale S Partie 2 – Évolution Exercices 2. Les siréniens et les éléphants sont-ils de proches parents ? 1. Une phylogénie qui a évolué au cours du temps Les siréniens sont de placides mammifères aquatiques, vivant dans les fleuves ou les mers des régions tropicales et équatoriales. Leur nom provient de l'effet qu'ont provoqué les mamelles des femelles sur les marins, fatigués d'un long voyage, et qui les prirent pour les légendaires sirènes. Les deux espèces actuelles (le lamantin et le dugong) se nourrissent de végétaux. Au XIXe siècle, l'anatomiste Henri Ducrotaix de Blainville les a classés avec les éléphants (classés aujourd'hui dans le groupe des proboscidiens), dans un groupe qu'il nomma «gravigrades». II a utilisé pour ce regroupement le mode de croissance des dents, qui est identique chez les lamantins et chez les éléphants : elles se développent de l'arrière vers l'avant (éruption horizontale). Ce critère fut abandonné par la suite, car il n'est pas partagé par les dugongs et il est inconnu chez les ancêtres des éléphants connus à l'état fossile. D'après P. Tassy, «L'avènement de la cladistique», dans L'évolution, Belin-Pour la Science, 1998. La phylogénie admise aujourd'hui des siréniens actuels et des proboscidiens actuels et fossiles est présentée dans le tableau ci-contre (doc. 2). Les autres mammifères constituent le groupe extérieur. Cinq caractères sont pris en compte. Sur l'arbre phylogénétique obtenu (doc. 3), les numéros sur fond bleu placés sur les branches font référence à l'apparition de caractères dérivés, les numéros sur fond blanc indiquent la disparition d'un caractère dérivé, avec retour à l'état primitif. Les crânes des différentes espèces de siréniens et de proboscidiens sont présentés aux extrémités des branches de l'arbre ; la position des orbites est indiquée par la couleur rouge. Questions a. Établir le tableau d'état des caractères pour les espèces placées dans l'arbre phylogénétique présenté. b. Le crâne du proboscidien Mœritherium ressemble plus à celui d'un sirénien qu'à celui d'un éléphant moderne. Montrer cependant qu'un arbre phylogénétique où Mœrithium est plus proche du dugong et du lamentin que de Phioma et de l'éléphant moderne ne peut pas être retenu, en vertu du principe de Parcimonie. Terminale S Partie 2 – Évolution Exercices 2. Les siréniens et les éléphants sont-ils de proches parents ? 1. Une phylogénie qui a évolué au cours du temps Les siréniens sont de placides mammifères aquatiques, vivant dans les fleuves ou les mers des régions tropicales et équatoriales. Leur nom provient de l'effet qu'ont provoqué les mamelles des femelles sur les marins, fatigués d'un long voyage, et qui les prirent pour les légendaires sirènes. Les deux espèces actuelles (le lamantin et le dugong) se nourrissent de végétaux. Au XIXe siècle, l'anatomiste Henri Ducrotaix de Blainville les a classés avec les éléphants (classés aujourd'hui dans le groupe des proboscidiens), dans un groupe qu'il nomma «gravigrades». II a utilisé pour ce regroupement le mode de croissance des dents, qui est identique chez les lamantins et chez les éléphants : elles se développent de l'arrière vers l'avant (éruption horizontale). Ce critère fut abandonné par la suite, car il n'est pas partagé par les dugongs et il est inconnu chez les ancêtres des éléphants connus à l'état fossile. D'après P. Tassy, «L'avènement de la cladistique», dans L'évolution, Belin-Pour la Science, 1998. La phylogénie admise aujourd'hui des siréniens actuels et des proboscidiens actuels et fossiles est présentée dans le tableau ci-contre (doc. 2). Les autres mammifères constituent le groupe extérieur. Cinq caractères sont pris en compte. Sur l'arbre phylogénétique obtenu (doc. 3), les numéros sur fond bleu placés sur les branches font référence à l'apparition de caractères dérivés, les numéros sur fond blanc indiquent la disparition d'un caractère dérivé, avec retour à l'état primitif. Les crânes des différentes espèces de siréniens et de proboscidiens sont présentés aux extrémités des branches de l'arbre ; la position des orbites est indiquée par la couleur rouge. Questions a. Établir le tableau d'état des caractères pour les espèces placées dans l'arbre phylogénétique présenté. b. Le crâne du proboscidien Mœritherium ressemble plus à celui d'un sirénien qu'à celui d'un éléphant moderne. Montrer cependant qu'un arbre phylogénétique où Mœrithium est plus proche du dugong et du lamentin que de Phioma et de l'éléphant moderne ne peut pas être retenu, en vertu du principe de Parcimonie. Terminale S Partie 2 – Évolution Exercices 2. Les siréniens et les éléphants sont-ils de proches parents ? 1. Une phylogénie qui a évolué au cours du temps Les siréniens sont de placides mammifères aquatiques, vivant dans les fleuves ou les mers des régions tropicales et équatoriales. Leur nom provient de l'effet qu'ont provoqué les mamelles des femelles sur les marins, fatigués d'un long voyage, et qui les prirent pour les légendaires sirènes. Les deux espèces actuelles (le lamantin et le dugong) se nourrissent de végétaux. Au XIXe siècle, l'anatomiste Henri Ducrotaix de Blainville les a classés avec les éléphants (classés aujourd'hui dans le groupe des proboscidiens), dans un groupe qu'il nomma «gravigrades». II a utilisé pour ce regroupement le mode de croissance des dents, qui est identique chez les lamantins et chez les éléphants : elles se développent de l'arrière vers l'avant (éruption horizontale). Ce critère fut abandonné par la suite, car il n'est pas partagé par les dugongs et il est inconnu chez les ancêtres des éléphants connus à l'état fossile. D'après P. Tassy, «L'avènement de la cladistique», dans L'évolution, Belin-Pour la Science, 1998. La phylogénie admise aujourd'hui des siréniens actuels et des proboscidiens actuels et fossiles est présentée dans le tableau ci-contre (doc. 2). Les autres mammifères constituent le groupe extérieur. Cinq caractères sont pris en compte. Sur l'arbre phylogénétique obtenu (doc. 3), les numéros sur fond bleu placés sur les branches font référence à l'apparition de caractères dérivés, les numéros sur fond blanc indiquent la disparition d'un caractère dérivé, avec retour à l'état primitif. Les crânes des différentes espèces de siréniens et de proboscidiens sont présentés aux extrémités des branches de l'arbre ; la position des orbites est indiquée par la couleur rouge. Questions a. Établir le tableau d'état des caractères pour les espèces placées dans l'arbre phylogénétique présenté. b. Le crâne du proboscidien Mœritherium ressemble plus à celui d'un sirénien qu'à celui d'un éléphant moderne. Montrer cependant qu'un arbre phylogénétique où Mœrithium est plus proche du dugong et du lamentin que de Phioma et de l'éléphant moderne ne peut pas être retenu, en vertu du principe de Parcimonie. Terminale S Partie 2 – Évolution Exercices 2. Les siréniens et les éléphants sont-ils de proches parents ? 1. Une phylogénie qui a évolué au cours du temps Les siréniens sont de placides mammifères aquatiques, vivant dans les fleuves ou les mers des régions tropicales et équatoriales. Leur nom provient de l'effet qu'ont provoqué les mamelles des femelles sur les marins, fatigués d'un long voyage, et qui les prirent pour les légendaires sirènes. Les deux espèces actuelles (le lamantin et le dugong) se nourrissent de végétaux. Au XIXe siècle, l'anatomiste Henri Ducrotaix de Blainville les a classés avec les éléphants (classés aujourd'hui dans le groupe des proboscidiens), dans un groupe qu'il nomma «gravigrades». II a utilisé pour ce regroupement le mode de croissance des dents, qui est identique chez les lamantins et chez les éléphants : elles se développent de l'arrière vers l'avant (éruption horizontale). Ce critère fut abandonné par la suite, car il n'est pas partagé par les dugongs et il est inconnu chez les ancêtres des éléphants connus à l'état fossile. D'après P. Tassy, «L'avènement de la cladistique», dans L'évolution, Belin-Pour la Science, 1998. La phylogénie admise aujourd'hui des siréniens actuels et des proboscidiens actuels et fossiles est présentée dans le tableau ci-contre (doc. 2). Les autres mammifères constituent le groupe extérieur. Cinq caractères sont pris en compte. Sur l'arbre phylogénétique obtenu (doc. 3), les numéros sur fond bleu placés sur les branches font référence à l'apparition de caractères dérivés, les numéros sur fond blanc indiquent la disparition d'un caractère dérivé, avec retour à l'état primitif. Les crânes des différentes espèces de siréniens et de proboscidiens sont présentés aux extrémités des branches de l'arbre ; la position des orbites est indiquée par la couleur rouge. Questions a. Établir le tableau d'état des caractères pour les espèces placées dans l'arbre phylogénétique présenté. b. Le crâne du proboscidien Mœritherium ressemble plus à celui d'un sirénien qu'à celui d'un éléphant moderne. Montrer cependant qu'un arbre phylogénétique où Mœrithium est plus proche du dugong et du lamentin que de Phioma et de l'éléphant moderne ne peut pas être retenu, en vertu du principe de Parcimonie.