Cie Haut les crânes
Compagnie : [email protected] /06 12 41 26 01
Diffusion : [email protected] /07 83 90 45 09
La Cie Haut les Crânes
présente
DERNIER RAYON,
Texte : Joël Jouanneau
Mise en scène: Franck Libert
Scénographie/Création lumière : Jean-Louis Alessandra
Distribution : Sandra Trambouze, Didier Bourguignon
Développement/Production : Véro Flye Sainte Marie
Cie Haut les crânes
Compagnie : [email protected] /06 12 41 26 01
Diffusion : [email protected] /07 83 90 45 09
Note d’intention
« Je n’ai jamais su faire de vélo.
Peut-être parce que personne ne m’a tenu la selle… »
Cette fable initiatique et poétique me touche.
Outre le ton drôle et enlevé dont elle use, elle offre une clef sûre à travers l’idée de ce chemin de vie entre un guide et son apprenti.
Ce texte est formidablement porteur d’espoir, de confiance en l’autre et d’une bienveillance rare.
On y découvre la volonté d’un vieil homme de confier à un jeune garçon ce qu’il sait, ce qu’il a vu, expérimenté.
Ce n’est pas n’importe quel enfant, ce n’est certes pas le sien, mais c’est son préferé, celui qu’il a reccueilli, vierge de tout savoir et pourtant tellement
avide.
Sa candeur, son impertinence et sa curiosité en font, pour ce « vieux », la page blanche idéale, le symbole de la génération d’après, en manque de tout :
de repères, d’attention, de conseils, d’amour
Et parce qu’il sait qu’il ne lui reste que peu de temps, il devient essentiel pour lui d’entamer ce périple, de prendre les vélos et de fonçer droit avec
l’enfant…
Jusqu’où iront-ils ?
Sauront-ils s’arrêter à temps ?
L’enfant et Aldebaran sont à l’écoute de leur environnement, de leurs rencontres diverses et des événements… mais ils sont surtout à l’écoute l’un de
l’autre. C’est un échange symbolisé par le partage de la route.
« Le maître a échoué plus de fois que ce que l’élève a essayé. ».
Ici, seul le vieil homme connaît la fin de l’histoire, et il la sait proche : c’est ça la véritable course contre la montre, l’étape ultime.
Il sait que son étoile brillera bientôt dans la nuit.
Ce texte pose des questions essentielles, tout en délicatesse.
Les enfants et les adultes qui recevront ce texte repartiront, j ‘en suis sûr, avec de grandes questions ouvertes et des discussions à naître.
C’est, je crois, la vocation de mon travail. Franck Libert, metteur en scène
Cie Haut les crânes
Compagnie : [email protected] /06 12 41 26 01
Diffusion : [email protected] /07 83 90 45 09
Le texte
Un vieil homme, Aldebaran, originaire d'un petit village, Saint-André-du-Loing, enjoint un enfant, son préféré, son protégé, à partir faire une balade en
vélo avec lui. D’abord réticent, l’enfant se laisse vite convaincre par la verve du vieux et son enthousiasme communicatif. Ce périple sera l’occasion pour
tous deux d’un échange perpétuel. Au cours du chemin, Aldebaran n’a de cesse de transmettre à l’enfant tout ce qu’il sait: de la beauté de la nature au
nom des fleurs, à celui des oiseaux, des différents champignons, les délicieux et les traites. Il lui parle aussi du village, de ses habitants et de leurs
histoires
Il lui apprend l’effort, la persévérance, l’endurance aussi…
Il lui confie les secrets de la bécane et les ruses pour ne pas flancher.
Ce bel équipage pédale si bien qu’il parvient bien vite au dernier sommet. Et qu’y aperçoivent-ils ?
Les plus grands coureurs du Tour de France !
Aldebaran se transforme alors en chroniqueur sportif, il commente la dernière étape à l'enfant ébloui.
L'enfant est surexcité : il le sait, il pourrait y arriver, les doubler tous.. gagner la course !
Pourtant le vieil homme, si près du but, le coupe dans son élan, l'arrête et lui intime de rebrousser chemin.
L’enfant est furieux. Il ne comprend pas le geste d’Aldebaran et lui en veut.
A travers ses jumelles, le vieux lui donne à voir la réalité de cette compétition, de cette course à la victoire: les mauvais gestes, les accrochages entre
coureurs, les coups de coude et autres fourberies…
L’individualisme et le besoin d’exister, surtout.
A n’importe quel prix.
Il lui enseigne la tempérance et la raison, l’importance d’un chemin valable, bien plus que l’ivresse de la victoire et ces bonheurs factices qu’elle procure.
L’enfant semble convaincu et rentre à grands coups de pédales à Saint-André. Pourtant, il s’interroge…
Il interroge le vieux sur les risques qu’il n’a pas pris, sur l’audace qu’il n’a pas eue. Celle de braver le cœur de celle qu’il aimait secrètement. L’échange
s’inverse… alors que le vieux s’affaiblit doucement.
Il faiblit tant et tant qu’il choisit alors de s’étendre à même le sol, au creux d’un fossé.
Et l’enfant près de lui, il s’endormira paisiblement, laissant l’hiver rentrer en lui…
Cie Haut les crânes
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Extrait…
Aldébaran :
Allez petit, on rebrousse.
T’en as assez vu pour aujourd’hui
L’enfant :
J’ai pas envie.
Aldébaran :
Soupe au lait !
Ce matin tu voulais pas sortir.
Maintenant tu veux plus rentrer.
L’enfant :
On allait gagner.
Aldébaran :
On leur a montré qu’on pouvait.
L’enfant :
Et ça te suffit, toi ?
Aldébaran :
Oh oui…
Cie Haut les crânes
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Intentions scénographiques
Pour « raconter cette histoire », nous imaginons créer une structure mobile où les comédiens pourront rouler à vélo.
Cette mécanique permettrait de coupler le mouvement des pédaliers avec le défilement du décor en fond de scène et d’objets tout autour de l’espace de
jeu, à la manière d’un manège.
Les vélos seront sur un axe rotatif leur permettant chacun d’être tour à tour à l’avant de la course et offrant aux spectateurs de voir les coureurs dans
des postures différentes à chaque fois, tantôt de profil de dos ou de face.
En fond de scène un panneau de projection, à la manière des panneaux publicitaires, permettra ce défilement. Lors de la course effrenée contre « les
gros bras du tour », des images d’archives ou d’autres élèments y seront projetés. A la fin, ce support se transformera en ciel étoilé, tout prêt à accueillir
la dernière image scintillante : le visage d’Aldébaran.
L’idée d’une telle structure hétéroclyte, de 4 mètres par 4 environ, sera d’immerger le spectateur dans l’imaginaire de nos deux protagonistes, et de lui
permettre de s’y projeter par le biais d’un théâtre épuré, avec peu d’éléments réalistes.
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