11. Phylogenèse de la fonction thyroïdienne Végétaux possèdent

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11. Phylogenèse de la fonction thyroïdienne
Végétaux
possèdent des peroxydases qui permettent la substitution de l'iode sur les
thyronines engagées dans des structures protéiques.
Invertébrés
n'ont jamais d'hormones thyroïdiennes circulantes, mais par contre ont la fixation
d'iode sur des scléroprotéines squelettiques immobilisées grâce à une peroxydase
spécifique qui peut aussi organifier le brome.
Provertébrés
Les Céphalocordés et les Urochordés ont gardé la capacité de fixer l'iode sur le
squelette. Le vers Balanoglossus (un deutérostomien) a dans son épithélium
péribuccal cilié favorisant la circulation de l'eau - une glande à mucus - qui
secrète des protéines et des sucres complexes. Cette glande capte l'iode . L'iode se
fixe définitivement sur ces mucus grâce à une peroxydase. Ce mucus aide à la
capture des proies mais n'est pas digéré. Sur ce mucus on trouve MIT et DIT mais
pas de T3 ou T4. Ce mucus est probablement l'ancêtre de la thyréoglobuline.
Procordés
Chez les Ascidies
on trouve un organe endostylaire avec des cellules qui captent l'iode avec une
pompe à iode qui est énergétiquement dépendante (besoin d'ATP) et des
enzymes permettant l'organification de l'iode. On ne peut plus organifier le
brome comme les invertébrés. Néanmoins, on a toujours la possibilité de fixer
le iode sur le squelette
Chez les Céphalocordés
on a un système semblable aux Ascidies mais antériorisé. L'endostyle n'est plus
tout au long de la corbeille branchiale mais seulement dans la partie antérieure.
Ceci est une similitude avec la thyroïde qui se trouve dans la région de la tête
et du cou.
Agnathes (Myxines)
Chez les larves ammocètes
qui sont des animaux immobiles et aveugles sont proches des Céphalocordés
(Amphioxus). Leur endostyle est antérieur à l'animal. L'endostyle est complexe
et est séparé de la cavité respiratoire et digestive. L'épithélium qui est capable
de fixer l'iode ressemble à l'épithélium thyroïdien et le fixe sur une protéine qui
joue toujours le rôle de capture des proies et l'élimination de l'iode. On ne
trouve pas de récepteurs à T4 et à T3.
Chez l'adulte
au moment de la métamorphose l'endostyle rentre en dégénérescence. Toute est
lysé sauf quelques cellules capables de capter l'iode, fabriquer le mucus, et
d'extérioriser mucus dans la cavité alimentaire. Ces cellules échappent à la
destruction et s'organisent en follicule thyroïdien. Ce follicule a toutes les
propriétés du follicule thyroïdien des vertébrés: captation de l'iode,
péroxydation, fixation sous forme de MIT et de DIT, pas de fixation du brome,
fixation de T4 et de T3 sur des récepteurs , stockage de la thyréoglobuline dans
la lumière , et reprise de la thyréoglobuline pour être hydrolysé pour libérer
MIT, DIT et T3 et T4 sécrétés. Chez l'adulte il y régulation par la TSH venant
de l'hypophyse et par la TRH de l'hypothalamus.
Dans la circulation on trouve des quantités importantes de T3 et de T4 mais pas
de MIT ou de DIT.
Vertébrés supérieures
on trouve la colloïde qui est équivalente du mucus externe (la lumière du follicule
dans laquelle on trouve colloïde est extraorganique). La seule évolution constatée
chez les Vertébrés concerne l'efficacité et la précision des systèmes de régulation
(l'affinité des hormones thyroïdiennes pour leur ligands récepteurs augmente, la
rapidité de la réaction aussi.)
Les hormones de tous les Vertébrés sont échangeables. On peut injecter du TSH
de bœuf chez une lamproie, seulement l'efficacité sera moindre.
Intégration anatomique de fonctions hétérogènes qui ne sont pas co-régulés, par
exemple, les cellules ultimo-branchiales à calcitonine, ou les cellules
parathyroïdiennes (qui s'intègrent que chez les mammifères).
Poisson
– follicules dispersés et parathyroide non-intégrée
Amphibiens/reptiles – follicules groupés en 2 masses ; parathyroide non-intégrée
Mammifères
– follicules groupés en 2 masses reliés par un mince cordon
de follicules – parathyroide non-intégrée
Humain
– follicule groupé en forme de papillon (2 lobes reliés par un
isthme) ; parathyroide intégrée régule la concentration de
Ca 2+
→ La fonction thyroïdienne s'est différenciée dans ses parties (enzymes, structures impliquées) ,
diversifiées dans un réseau fonctionnel respiratoire et alimentaire ( fabriquer mucus, extraire iode
pour la détoxification). La dépendance des hormones hypophysaires est nettement établie chez
l'adulte de la lamproie. Ce système s'est différencié grâce à une pression sélective d'une fonction
autre (alimentation) que endocrine. Pour que la fonction endocrine se stabilise il a fallu une
rencontre entre les produits sécrétés (les futures hormones) et les récepteurs des futures cellules
cibles et que l'interaction fasse sens.
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