IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RÉSEAUX DE CHALEUR Auteurs : C. Déandreis (IPSL), P. Braconnot (IPSL), S. Planton (CNRM-GAME. Etude réalisée pour l’entreprise DALKIA Etat des connaissances sur l’amplitude journalière de température Résumé Définition Cette fiche propose un bilan de la littérature en date de mai 2009 sur l’amplitude journalière de température. Les études effectuées à ce jour décrivent l’évolution passée de l’amplitude journalière de température et proposent des projections pour le siècle prochain. La moyenne annuelle globale (océans et continents) de cette amplitude de température a diminué d’environ 0.07°C par décennie depuis 1950. Cette diminution provient d’une augmentation plus rapide du minimum journalier de température (Tmin) que du maximum journalier de température. A l’échelle globale, l’amplitude diurne de température devrait continuer à décroître au cours du siècle prochain suite à l’intensification du réchauffement climatique (Meehl et al., 2007). Au niveau régional, la tendance est plus contrastée. En particulier le Sud de l’Europe, la Chine Orientale et le Sud-Est des Etats-Unis présentent un accroissement de leur amplitude journalière de température. Ces contrastes devraient s’accroître au 21ème siècle. A ce jour aucune étude n’a été réalisée sur l’évolution des valeurs extrêmes et de la variabilité de l’amplitude journalière de température. L’amplitude journalière de température ou amplitude diurne de température (souvent notée DTR pour « Diurnal Temperature Range ») correspond à l’écart maximal de température au cours d’une journée de 24h (ou écart intra-journalier de température), en un lieu donné. Elle est exprimée en degrés Celsius (°C) ou degrés Kelvin (K)1. Elle est définie comme la différence entre la température maximale journalière (Tmax) et la température minimale journalière (Tmin) : DTR = Tmax − Tmin Facteurs influençant l’amplitude journalière de température L’analyse de l’amplitude journalière de température passe au préalable par celles des deux termes qui la composent : le Tmax et le Tmin. Leurs variations respectives ne sont pas contrôlées par les mêmes mécanismes physiques. Le Tmax est atteint au cours de la période d’ensoleillement. Il dépend de la quantité de rayonnement solaire absorbée par la surface de la Terre. L’influence du rayonnement IR sur le Tmax est alors négligeable. L’importance du réchauffement diurne dépend des facteurs suivants : ❚❚ le taux d’insolation : il est plus important en milieu de journée et en été ; ❚❚ la couverture nuageuse : elle renvoie plus ou moins le rayonnement solaire vers l’espace en fonction de son épaisseur (une couverture nuageuse très épaisse empêche tout réchauffement diurne) ; 1. Formule de conversion entre le °C et le K : K = °C + 273,15 IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RÉSEAUX DE CHALEUR ❚❚ le vent : il dilue la couche d’air chaud située près du sol dans de l’air non réchauffé et empêche ainsi son réchauffement. Un fort vent peut empêcher tout réchauffement diurne. Le vent peut aussi rapidement remplacer une masse d’air froid par une masse d’air chaud, ou inversement. ❚❚ l’albédo du sol2 : une surface telle que la neige possède un fort albédo, elle réfléchit la quasi-totalité de l’énergie solaire qui atteint la surface et empêche ainsi le réchauffement diurne de l’air subjacent. ❚❚ Les particules atmosphériques (ou aérosols) : elles absorbent et réfléchissent le rayonnement solaire. Leur effet moyen tend à réduire les températures maximales. ❚❚ l’humidité de l’air peut également jouer un rôle important en absorbant une partie du rayonnement dans le proche infrarouge ❚❚ l’inertie thermique : elle dépend de la nature et de l’humidité du sol. Plus elle est importante (sol très humide par exemple), plus la température maximale est réduite. En revanche le Tmin est atteint au cours de la nuit. Le sol se refroidit par émission de rayonnement infrarouge et refroidit la couche d’air qui est à son contact. L’importance du refroidissement dépend : ❚❚ de la couverture nuageuse : les nuages renvoient le rayonnement infrarouge vers le sol, comblant le déficit énergétique. Une couverture nuageuse épaisse empêche le refroidissement nocturne. ❚❚ l’humidité de l’air : elle absorbe une partie du rayonnement dans le proche infra-rouge et empêche le refroidissement nocturne. ❚❚ du vent : il dilue la mince couche d’air froid dans de l’air non refroidi. Plus le vent est fort, moins la baisse de température est sensible. Un fort vent empêche le refroidissement nocturne. ❚❚ de l’émissivité du sol : plus le sol rayonne (infrarouge), plus il se refroidit en surface. C’est le cas de la neige. ❚❚ l’inertie thermique : elle dépend de la nature et de l’humidité du sol. Plus elle est importante (sol très humide par exemple), plus la température minimale est réduite. De ces constatations sur Tmax et Tmin on déduit que le couvert nuageux tend à réduire l’amplitude journalière de température (réduction du refroidissement 2. L’albédo d’une surface est le rapport entre la quantité de rayonnement reçu et celle réfléchie INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 2 nocturne et du réchauffement diurne). En revanche elle sera forte lors de journées ensoleillées et sans vent. D’autres facteurs peuvent influencer l’amplitude journalière de température (DTR) : ❚❚ l’hygrométrie : le DTR est d’autant plus fort que la position du lieu est continentale. Au contraire la présence de masses océaniques diminue les écarts intra-journaliers de température; l’eau jouant le rôle de régulateur thermique. La présence de lacs ou d’eau dans le sol (voir ci-dessus inertie thermique) suffit à réduire cet écart de température. ❚❚ La latitude : plus on est près de l’équateur, plus la variation d’énergie apportée par le soleil est grande entre le jour et la nuit ❚❚ Le relief : le DTR augmente quand on s’élève en altitude. L’épaisseur de l’atmosphère s’amoindrit avec l’altitude. Ainsi, en journée, la couche atmosphérique diffuse moins le rayonnement solaire incident vers l’espace (le Tmax augmente plus facilement). En revanche, au cours de la nuit, le rayonnement infrarouge est moins fortement piégé par les gaz à effet de serre (nuits très froides). Le Tableau 1 résume l’impact de ces différents facteurs sur le Tmax, le Tmin, et sur le DTR. Facteurs Nuage Vent Albédo Emissivité Latitude Hygrométrie1 Relief Tmax ∕ + ∕ Tmin + + ∕ + ∕ + - DTR + + TABLEAU1 Impact de différents facteurs sur les variations des maximum, minimum et écart intra-journalier de température. Evolution historique récente de l’amplitude diurne de température Les incertitudes associées aux études de l’amplitude diurne de température sont en général importantes car elles cumulent d’une part les incertitudes sur l’estimation du maximum de température et d’autre part celles sur le minimum de température. Ces incertitudes sont d’autant plus importantes que la zone étudiée est restreinte (régional vs global). Cependant plusieurs études ont permis de faire ressortir des tendances significatives d’un point de vue statistique au moins au niveau global. a) 1950-2004 a) 1950 - 2004 a) 1950 - 2004 b) 1979 b) 1979-2004 - 2004 b) 1979 - 2004 FIGURE 1 Evolution de l’anomalie annuelle moyenne globale (océans et continents) de la température maximale (haut), de la température minimale (milieu) et de l’amplitude journalière de température (bas) sur la période 1950-2004 par rapport à la normale 1961-1990 (issue de Vose et al., 2005). Tendances annuelles La Figure 1 présente l’évolution des anomalies annuelles de température maximales, minimales et de DTR par rapport à la période 1961-1990. L’analyse des températures maximales et minimales relevées quotidiennement à la surface des terres émergées pendant la période 1950-2004 montre que l’écart maximal de température observé au cours d’une journée est en nette diminution (-0.0666°C par décennie). Globalement, on observe un réchauffement aussi bien des températures minimales que des températures maximales. Cependant les températures minimales augmentent environ 1,5 fois plus vite que les températures maximales (0,204 °C contre 0,141 °C par décennie). Sur cette période, la réduction de l’amplitude diurne de température est de même ampleur que le réchauffement moyen. Sur la période 1979-2004, l’écart de température mesurée au cours de la journée se stabilise. Sur la période 1979-2004, les tendances de Tmax et Tmin sont très proches (0.287°C vs 0.295°C par décennie). La tendance (-0,001°C par décennie) n’est pas statistique- FIGURE 2 Tendance des anomalies de DTR pour les périodes 19502004 (a) et 1979-2004 (b). Grille à la résolution 5°x5° (issue de Vose et al., 2005) ment significative à 5% sur cette période (tendances des Tmax et Tmin trop proches). Il n’existe pas de jeux de données adaptées pour étendre cette étude au début du 20e siècle. Distribution géographique Les planisphères de la Figure 2 représentent les anomalies régionales de l’amplitude diurne de température pour la période 1950-2004 et pour la période 1979-2004. Les anomalies ont été calculées par rapport à la période 1961-1990. Sur la période 1950-2004 (Figure 2.a), on constate que la réduction de l’écart maximal de température au cours d’une journée touche l’ensemble du globe à l’exception de quelques régions (Nord-Est du Canada, Sud de l’Argentine, Sud est de l’Australie). Ces résultats issus de l’étude de Vose et al. (2005) ont été confirmés par plusieurs études régionales (Bonsal et al. 2001 ; Wibig et Glowicki, 2002 ; Kruger et Shongwe, 2004 pour le Canada, la Polande et l’Afrique du sud respectivement). INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 3 IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RÉSEAUX DE CHALEUR En revanche sur la période 1979-2004 (Figure 2.b), la tendance de l’amplitude journalière de température est beaucoup plus hétérogène. On observe même une augmentation de cet écart de température sur de nombreuses régions dont le Sud-Est des Etats-Unis, une grande partie de l’Europe et le Sud-Est de la Chine. Causes physiques de la décroissance du DTR Les causes physiques de cette diminution de l’écart de température intra-journalier sont encore incertaines. En particulier peu d’études ont été menées à ce sujet. De plus elles ont souvent été réalisées à partir de jeux de données restreints. Les résultats présentés ci-dessous sont donc à prendre en compte avec précaution. Ils sont susceptibles d’évoluer rapidement en fonction des prochaines études qui paraîtront sur ce sujet. La réduction de l’amplitude journalière de température a été mise en relation avec l’augmentation des émissions anthropiques de polluants (gaz à effet de serre et aérosols). Les aérosols, particules en suspension dans l’atmosphère, réfléchissent le rayonnement solaire incident. Ils diminuent ainsi la température de surface diurne (Tmax). L’augmentation du nombre de ces aérosols du fait des activités humaines a longtemps été un argument en faveur de la décroissance de l’écart de température intra-journalier. Cependant une étude (Stone et Weaver, 2002) montre que l’effet des aérosols est négligeable (effet direct des aérosols compensé par leur rétroaction sur la vapeur d’eau). Ainsi la décroissance de cet écart de température résulterait uniquement de l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Stone et Weaver (2003) ont également montré que l’amplitude journalière de température est plus sensible aux rétroactions du changement climatique qu’à l’effet direct de l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre (augmentation du Tmin induit par l’augmentation de l’effet de serre). Dans une étude statistique, ils montrent que l’augmentation du couvert nuageux et l’augmentation de l’humidité dans le sol sont les principales causes de la réduction de l’amplitude journalière de température pour la plupart des cas étudiés. L’augmentation du couvert nuageux (impact plus fort des nuages bas précipitant) induit une réduction de l’énergie solaire qui atteint la surface (réduction de T max) et capture l’énergie infrarouge qui s’échappe de la surface au cours de la nuit (augmentation de T min) INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 4 L’augmentation de l’humidité dans le sol permet d’une part un refroidissement plus rapide de la surface au cours de la journée grâce au processus d’évaporation et d’autre part atténue l’augmentation de la température au cours de la journée via l’augmentation de la capacité thermique du sol. Une exception à cette règle : l’hiver aux moyennes latitudes où la neige peut recouvrir le sol. Elle isole alors la surface (empêche l’effet de l’humidité dans le sol) et en augmente les propriétés réflectives (ce qui réduit l’impact de la réflexion du rayonnement solaire par les nuages). La question de l’impact du changement de l’utilisation des sols a également été posée (Stone et Weaver, 2003). Il semblerait que ce facteur puisse avoir un effet non négligeable sur l’amplitude journalière de température à l’échelle locale et régionale. A ce jour, il n’existe pas dans la littérature d’éléments explicatifs concernant la stabilisation de l’amplitude diurne de température à partir de 1979. Performance des modèles – validation sur la période historique Le changement observé de l’amplitude du cycle diurne de température est plus important que celui simulé par la plupart des modèles (-0.08°C contre -0.02°C par décennie sur la période 1950-1993). L’étude de Stone et Weaver (2002) montre que dans l’hémisphère Nord, leur modèle sous-estime la tendance de l’amplitude journalière de température principalement à cause d’une surestimation du Tmax en été et en automne et à d’une sous-estimation du Tmin au printemps et en hiver. Dans l’hémisphère Sud, les conclusions sont plus incertaines en raison du manque de données (peu de stations de mesures). Dans cette étude, les écarts modèles/observations sur la tendance de l’amplitude journalière de température ont principalement été attribués à la mauvaise représentation de l’augmentation de la couverture nuageuse par les modèles. Amplitude journalière de température et changement climatique futur L’écart maximal de température mesuré au cours d’une journée devrait continuer à décroître dans le futur suite à l’intensification du réchauffement climatique (Figure 3.a). Cependant cette décroissance n’affecte pas l’ensemble du globe. Le sud des Etats-Unis, l’Amérique a) Amplitude diurne de température (°C) a) Diurnal temperature range (°C) b) fraction nuageuse totale (%)* b) Total cloud fraction (%)*) Figure 10.10. FIGURE 3 Modification de l’amplitude diurne de température (a) et de la fraction nuageuse totale (b) entre les périodes 2080-2099 et 19801999. Résultats obtenus à partir de l’ensemble des modèles du 4e rapport du GIEC pour le scénario A1B. Au dessus des zones hachurées, le résultat est consistant entre les modèles (moyenne des modèles supérieure à leur écart-type). Figure issue de IPCC, TAR, chap 10.* La fraction nuageuse correspond à la fraction de grille du modèle recouverte de nuages. Elle s’oppose à la fraction de ciel clair (sans nuage). Elle s’exprime en pourcentage. Latine, l’Afrique du Sud, l’Europe du Sud, la Chine de l’Est et le Sud de l’Australie connaitraient une croissance non négligeable de leur amplitude journalière de température. La modification de cet écart de température (positif ou négatif) pourrait atteindre une amplitude de 0.5°C d’ici la fin du siècle dans certaines régions (résultat cohérent entre les modèles ayant participé à l’étude). Comme pour les tendances historiques, le changement futur de l’écart intra-journalier de température est fortement lié à la modification du couvert nuageux total (Figure 3.b). Il diminue au dessus des régions où le couvert nuageux se densifie et inversement augmente dans les régions où le couvert nuageux diminue. En ce qui concerne la zone Europe, il existe un fort contraste entre le Sud de l’Europe (croissance forte 767 des écarts intra-journaliers de température) et le Nord de l’Europe (décroissance de ces écarts). Les résultats sont consistants entre les modèles pour les extrêmes Sud et Nord de la région. Au dessus de la Chine, on observe également de très fortes disparités régionales entre le plateau Tibétain (décroissance des écarts intra-journaliers de température) et la Chine Orientale (croissance de ces écarts). Cependant, la réponse des modèles est moins fiable sur cette partie du globe. A ce jour, aucune étude détaillée n’a été menée pour expliquer ces contrastes mais, en Europe, les changements de couverture nuageuse devrait jouer un rôle important comme le suggère la Figure 3. INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 5 IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RÉSEAUX DE CHALEUR Commentaires supplémentaires (en lien avec le projet) Il ressort de ce bilan de la bibliographie, trois points d’intérêt pour l’étude de l’indicateur de vulnérabilité défini dans la fiche « indicateur de vulnérabilité : élaboration et analyse » de ce dossier : 1) L’Europe et la Chine peuvent être scindées en deux zones dans lesquelles l’amplitude journalière de température montre des tendances de signes opposés (Nord versus Sud pour l’Europe, et Est versus Ouest pour la Chine). Il sera important de tenir compte de ce contraste pour effectuer l’analyse de l’indicateur de vulnérabilité portant sur l’amplitude diurne de température. Une analyse de ce contraste sera sans doute nécessaire pour comprendre l’évolution régionale de notre indice climatique dans le futur. 2) L’ensemble des études ayant servi à rédiger cette fiche traitent de l’évolution de la valeur moyenne de l’amplitude diurne de température. Or, dans le cadre du projet INVULNERABLe, l’étude de la moyenne n’est pas suffisante. Elle doit être complétée par l’analyse des extrêmes (95e quantile par exemple), de l’étude de la variabilité du signal, de son cycle annuel… A ce jour, il n’existe pas dans la littérature de telles études. INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 6 3) Dans le cadre de travail du projet INVULNERABLe, nous nous intéressons principalement aux forts écarts de température intra-journaliers et plus spécifiquement à la probabilité de voir apparaître des écarts journaliers de température anormalement élevées par rapport à ce que nous connaissons actuellement. La décroissance de la moyenne globale de l’amplitude diurne de température (DTR) n’entraine pas systématiquement une diminution de la fréquence des valeurs anormalement élevées. En effet : ❚❚ la tendance de la moyenne n’est pas proportionnelle à celle des extrêmes. Si la moyenne de l’amplitude journalière de température diminue la probabilité d’avoir de fortes valeurs de DTR ne diminue pas pour autant. Il est donc nécessaire d’étudier plus spécifiquement la forme de la distribution du DTR et son évolution future (cf point 3) ❚❚ La moyenne globale n’est pas représentative des disparités régionales. D’ailleurs on constate une augmentation de l’écart intra-journalier de température sur certaines de nos régions cibles (Chine orientale, Europe du Sud) Bibliographie Bonsal, B.R., X. Zhang, L.A. Vincent et W.D. Hogg, 2001b : Characteristics of daily and extreme temperatures over Canada. J. Climate 14: 1959-1976. Dai, A., K. E. Trenberth, and T. R. 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Rahimzadeh, J.A. Renwick, M. Rusticucci, B. Soden and P. Zhai, 2007: Observations: Surface and Atmospheric Climate Change. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA. Vose R. S., D. R. Easterling, B. Gleason, 2005: Maximum and minimum temperature trends for the globe: An update through 2004, Geophys. Res. Lett., 32, L23822, doi:10.1029/2005GL024379. Wibig J, Glowicki B, 2002: Trends in minimum and maximum temperature in Poland. Clim Res 20:123– 133. Stone D., A. J. Weaver, 2002: Daily Maximum and Minimum Temperature Trends in a Climate Model, Geophys. Res. Lett., 29 (9), 1356, doi:10.1029/2001GL014556. INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 7 IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RÉSEAUX DE CHALEUR INVULNERABLe | DALKIA Etat des connaissances > PAGE 8