Le centre pluridisciplinaire peut être sollicité :
- soit par les parents,
- soit par le médecin traitant avec l'accord des parents bien sûr.
Le centre pluridisciplinaire n'est pas un tribunal : il ne va donner qu'un avis consultatif, d'abord sur
les possibilités évolutives et curatives en disant par exemple, en cas d'anomalies d'un membre, quel
appareillage, quelle technique chirurgicale, quel traitement médical permettra à cet enfant, plus tard
à cet adulte de mener une vie aussi normale que possible.
Le centre pluridisciplinaire donnera également un avis sur une éventuelle interruption de grossesse si
les parents la demandent. Cet avis est consultatif. La loi précise que si les parents demandent une
interruption de grossesse, il faut qu'un accord soit donné par écrit, signé par deux médecins dont l'un
faisant partie d'un centre pluridisciplinaire. On voit donc que, même si cet avis n'est que consultatif,
il sera malgré tout difficile aux médecins faisant partie d'un centre d'aller contre l'avis de leur groupe
».
{{ {{{Que peut le médecin}}} }} ?
« Dans la discussion qu'il a avec la famille, le médecin ne doit pas se substituer aux parents.
Ce n'est pas moi, médecin, qui vais avoir à prendre en charge au quotidien cet enfant plus tard et à
l'élever.
Le milieu familial social et culturel dans lequel il va vivre, n'est pas le mien, mais celui des parents.
Il ne faut donc pas transposer nos opinions et nos options personnelles dans les conseils et les avis
que nous donnerons au couple qui vient nous voir.
Notre rôle de médecin est au contraire d'organiser l'accès au diagnostic et à l'information la plus
large et la plus éclairée possible. Tout cela nécessite de permettre aux parents de rencontrer des
soignants qui les conseilleront, en l'occurrence pour une anomalie de membre : des chirurgiens
orthopédistes, des pédiatres, des rééducateurs fonctionnels, voire des familles confrontées aux
mêmes problèmes...sans oublier l'assistance de psychologues.
Tout au long des démarches des parents, démarches qui se feront dans la douleur, le rôle du
médecin n'est pas de donner un simple avis technique froid, mais aussi d'être toujours présent pour
les accueillir et les entendre sans a priori, et sans se substituer à eux dans la prise de décision.
Cette démarche, aussi humaniste que technique, constitue, à mon sens, l'éthique du soignant en
diagnostic prénatal ».