CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DE LA SANTE DESS-GESTION DES SERVICES DE SANTE OPTION GESTION DES PROGRAMME DE SANTE 23eme PROMOTION 2012-2013 MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENSION DU DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES EN GESTIONDES SERVICES DE SANTE AG ES C Contribution à l’amélioration de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus à l’Institut Curie de l’Hôpital Aristide Le Dantec au Sénégal IB -B O LI Mme CISSE FATOU SOW E U EQ TH Présentée par : Sous la direction de : Mr Mamadou Moustapha THIAM Statisticien Démographe Economiste. ESP- UCAD Enseignant associé au CESAG Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 1 IN MEMORIUM A mes défuntes Mère et Grand-mère Pour tous les efforts qu’elles avaient consentis et tout l’esprit de sacrifice dont elles avaient fait preuve pour ma réussite sociale. Votre amour et votre tendresse m’ont toujours accompagnée. AG ES C Que Dieu vous garde dans son royaume en paix. IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 2 DEDICACE Nous dédions ce travail à : • Allah : Louange à Allah le Tout Puissant qui m’a permis de réaliser ce travail • Mon Tendre et généreux époux en témoignage à ton appui moral que tu n’as cessé de m’apporter durant les moments difficiles de notre formation • Ma famille pour le soutien qu’elle m’a apportée durant notre formation C AG ES et les encouragements qu’elle m’a toujours témoignée. • Monsieur Abdoulaye GUEYE, Directeur du Cabinet du Ministère de la IB -B Santé et de l’Action Sociale qui m’a toujours soutenu et encouragé. O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 3 REMERCIEMENTS Le présent mémoire de fin de formation nous donne l’occasion de présenter nos sincères remerciements et reconnaissance à l’endroit de tous ceux qui, de près ou de loin ont participé à la réalisation de cette étude: • A notre Directeur de mémoire Monsieur Mamadou Moustapha THIAM qui a accepté de m’encadrer pour ce travail, votre vigueur et votre disponibilité ont grandement contribué à la réalisation de ce travail .Que C Dieu vous prête longue vie et bonne santé. ES • A Monsieur Amani KOFFI, Chef du Département Santé pour sa sagesse et AG l’ensemble du corps professoral du CESAG. • A l’Assistante de Programme de l’ISMS au CESAG, Mme GUEYE pour son IB -B soutien et sa disponibilité constante durant toute la formation. • La Direction de L’Hôpital Aristide Le Dantec qui m’a autorisée à m’inscrire Professeur Mamadou DIOP, Directeur de l’institut Curie TH • O LI pour suivre cette formation. EQ • Professeur Mamadou Lamine CISSE, Gynécologue Obstétricien • Monsieur Pascal Anouar BASSENE, Chef du service social U E • Monsieur Khalifa Fallou DIOP, Chef du service des Ressources Humaines • Monsieur Claude DIATTA, Manager en Ressources humaines • Mme SARR Fatou Kiné THIMBO, Secrétaire à la Chirurgie Générale • Monsieur NDiaga SANE, Comptable • Mme Fatou CISSE, Secrétaire à l’Institut Curie • Monsieur Birama DEMBELE, Médecin à l’Institut Curie • Mme Nafissatou NDIAYE, Ana pathologiste • Mme NDIAYE Fatoumata MBENGUE, Infirmière au Bloc Central • Monsieur Koundia COULIBALY, Chef de Division Communication Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 4 Le Personnel du Service Social Le personnel de l’Institut Curie Tous les stagiaires de la 23ème Promotion Votre contribution a été précieuse pour la réalisation de cette étude AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 5 SIGLES ET ABREVIATIONS CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion CES : Certificat d’études spécialisées CCU : Cancer du col l’utérus CHN : Centre hospitalier national CHU : Centre hospitalier et universitaire CME : Commission Médicale d’Etablissement C AG ES CTE: Comité Technique d’Etablissement GAVI : Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation HPV: Papillomavirus humain IB -B HALD : Hôpital Aristide Le Dantec E OMS : Organisation Mondiale de la Santé U ISMS : Institut Supérieur de Management de la Santé EQ IRM: Imagerie par résonance magnétique TH IPM : Institutions de prévoyance maladie O LI IEC : Information éducation communication PMA : Pays les moins avancés PMSF : Association Physicien Médical Sans Frontière THS: Traitement hormonal substitutif Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 6 TABLEAUX ET SCHEMAS 1. Tableaux Pages 11 Tableau 2 : Hiérarchisation des problèmes selon les critères retenus 20 Tableau 3 : Répartition des patientes en fonction de l’âge 31 Tableau 4 : Répartition des patientes en fonction de l’instruction 31 Tableau 5 : Répartition des patientes en fonction de la catégorie socioprofessionnelle 32 Tableau 6 : Répartition des patientes en fonction de la situation matrimoniale 32 Tableau 7 : Répartition des patientes en fonction de la nationalité 32 Tableau 8 : Répartition selon la connaissance du cancer du col de l’utérus 33 Tableau 9:Répartition des femmes selon le moyen par lequel elles sont au courant de leur maladie 33 AG ES C Tableau 1 : Répartition du personnel par statut Tableau 10 : Répartition des patientes selon qu’elles ont bénéficié d’un dépistage du cancer du col ou non 33 Tableau 11 : Répartition selon les circonstances de dépistage 34 IB -B 34 Tableau 13 : Répartition des patientes selon l’appréciation des patientes par rapport à la maladie 34 Tableau 14 : Répartition selon l’appréciation de l’accessibilité de Le Dantec 35 Tableau 15 : Répartition selon les conditions d’accueil 35 Tableau 16 : Répartition selon l’appréciation de la durée de l’attente 35 Tableau 17 : Répartition selon le jugement porté sur le personnel 36 O LI Tableau 12 : Répartition des femmes selon les conditions de l’annonce de la maladie EQ TH 36 Tableau 19 : Répartition selon le niveau de satisfaction de la prise en charge 37 Tableau 20 : Répartition en fonction de la suggestion des patientes sur l’amélioration de la prise en charge 38 Tableau 21 : Hiérarchisation des causes 48 E U Tableau 18 : Répartition selon l’appréciation du coût de la prise en charge Tableau 22 : Matrice des critères (solutions) 54 Tableau 23 : Cadre logique 57-60 Tableau 24 : Plan d’action 61-63 Tableau 25 : Budget 64 Tableau 26 : Evaluation 65 2. Schéma Schéma1 :La provenance de moyens de prise en charge des soins 37 Schéma2 : Diagramme à arbre des causes 46 Schéma 3 : Diagramme d’ISHIKAWA 47 Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 7 TABLE DES MATIERES PAGES INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : ANALYSE SITUATIONNELLE ET CADRE D’ETUDE I. ANALYSE SITUATIONNELLE ............................................................................................. 3 1.1. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT EXTERNE ........................................................................... 3 1.2. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT INTERNE............................................................................. 7 II. CADRE D’ETUDE .................................................................................................................. 13 C ES 2.1.PRESENTATION DE LA CANCEROLOGIE DE JOLIOT CURIE ............................................... 13 2.2. ANALYSE DES MENACES, DES OPPORTUNITES, DES FORCES ET DES AG FAIBLESSES DE L’INSTITUT CURIE .......................................................................................................... 17 2.3. IDENTIFICATION DES PROBLEMES ET PRIORISATION (CHOIX DU PROBLEME).................. 19 IB -B 2.4. PROBLEMATIQUE ..................................................................................................................................... 21 2.5. OBJECTIFS DE L’ETUDE......................................................................................................................... 23 O LI 2.6. GENERALITE SUR LE CANCER DU COL AU SENEGAL............................................................ 24 DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE /PRESENTATION ET ANALYSE DES TH RESULTATS DE L’ENQUETE I.METHODOLOGIE ................................................................................................................... 28 EQ 1.1. TYPE D’ETUDE ........................................................................................................................................... 28 U 1.2. POPULATION D’ETUDE ......................................................................................................................... 28 E 1.3. CRITERE D’INCLUSION .......................................................................................................................... 28 1.4. ECHANTILLONNAGE.............................................................................................................................. 28 1.5. METHODE DE COLLECTE DE DONNEES ..................................................................................... 29 1.6. METHODE DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE ............................................................................. 29 1.7. ETAPE DE LA RECHERCHE .................................................................................................................. 29 1.8. CONTRAINTES ET LIMITES DE L’ETUDE ..................................................................................... 30 II. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE 2.1 PRESENTATION DES RESULTATS ...................................................................................................... 31 2.2. ANALYSE DES RESULTATS ................................................................................................................... 39 2.2.1. RESULTATS DES QUESTIONNAIRES ADMINISTRES AUX FEMMES ATTEINTES DU CANCER DU COL ................................................................................................. 39 Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 8 2.2.2. RESULTATS DES QUESTIONNAIRES ADRESSES AU PERSONNEL................................... 40 TROISIEME PARTIE : DETERMINATION / ANALYSES DES CAUSES ET LEUR PRIORISATION-IDENTIFICATION / PRIORISATION DES SOLUTIONS ET MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION 3.1. DETERMINATION /ANALYSE DES CAUSES ................................................................ 42 3.1.1. PRESENTATION DES OUTILS ........................................................................................................... 42 3.1.2. REVUE DES CAUSES RENCONTREES DANS LA LITTERATURE ...................................... 42 3.1.3. DETERMINATION ET ANALYSE DES CAUSES .......................................................................... 44 3.1.4. HIERARCHISATION DES CAUSES ................................................................................................... 48 3.2. IDENTIFICATION ET PRIORISATION DES SOLUTIONS POSSIBLES.................... 49 ES C 3.2.1. REVUE DE LA LITTERATURE DES SOLUTIONS DES INTERVENANTS ........................ 49 3.2.2.REVUE DE LA LITTERATURE DES SOLUTIONS A L’INSTITUT CURIE ............................ 50 AG 3.2.3. IDENTIFICATION ET ANALYSE DES SOLUTIONS POSSIBLES .......................................... 50 3.2.4. CHOIX ET JUSTIFICATION DE LA SOLUTION ......................................................................... 53 IB -B 3.2.4.1.PRIORISATION DESSOLUTIONS ................................................................................................... 53 3.2.4.2.JUSTIFICATION ..................................................................................................................................... 54 3.3. MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION ............................................................................ 56 O LI 3.3.1. OBJECTIFS ................................................................................................................................................. 56 TH 3.3.2. CADRE LOGIQUE ................................................................................................................................... 56 3.3.3. PLAN D’ACTTION................................................................................................................................... 61 EQ 3. 3.4. BUDJET ..................................................................................................................................................... 64 3.3.5. EVALUATION........................................................................................................................................... 65 U E RECOMMANDATIONS.............................................................................................................. 66 CONCLUSION ............................................................................................................................. 68 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................... 70 Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 9 INTRODUCTION Le cancer est aujourd’hui une des causes les plus fréquentes de morbidité et de mortalité. Le terme général de «cancer» s’applique à un grand groupe de maladies pouvant toucher n’importe quelle partie de l’organisme. On parle aussi de tumeurs malignes ou de néoplasmes. L’un des traits caractéristiques du cancer est la prolifération rapide de cellules anormales qui, au-delà de leur délimitation habituelle, peuvent envahir des parties adjacentes de l’organisme, puis essaimer dans d’autres organes. On parle alors de métastases, celles-ci étant la principale cause de décès par cancer. Le cancer du col de l'utérus est une maladie grave et lourde qui touche à l'intimité de la C ES femme. Il se développe progressivement, à partir de lésions dites précancéreuses. La plupart sont causées par différents virus de la famille des papillomavirus. AG Selon les dernières estimations mondiales, 493 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus IB -B se déclarent chaque année. Plus de dix (10) millions de nouveaux cas et plus de six (6) millions de décès sont recensés chaque année dans le monde. Plus de Vingt (20) millions de personnes O LI et plus de la moitié des cas surviennent dans les pays en développement. D’après l’OMS, quinze (15) millions de nouveaux cas et dix (10) millions de décès sont prévus chaque année TH d’ici 2020. est souvent tardif et la prise en charge est difficile et coûteuse. E U EQ Au Sénégal, le cancer constitue un des problèmes majeurs de santé publique, car le diagnostic Sur les cancers les plus fréquents, nous avons en tête le cancer du foie avec une importante prédominance masculine. Le deuxième cancer est celui du col de l'utérus. Le troisième est le cancer du sein qui est suivi du cancer de l'estomac. Le papillomavirus humain (HPV) peut provoquer le cancer du col l’utérus. Certains types de virus (il existe environ 100 types de HPV de la même famille) provoquent des verrues (également appelées condylomes) sur les parties génitales. Les virus sont généralement transmis lors de rapports sexuels ou d’autres contacts intimes. Les femmes contractent en général le VPH à l’adolescence, dans la vingtaine ou la trentaine, et le cancer du col de l’utérus peut se développer 20 ans ou plus après l’infection par le HVP. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 10 Chez la plupart des femmes concernées, l'infection n'occasionne aucun symptôme puis disparaît ou bien reste dans l'organisme sans provoquer de troubles particuliers. Au Sénégal, la mortalité liée aux cancers du col de l’utérus devient de plus en plus préoccupante. Le cancer occupe la deuxième cause de mortalité des femmes. Le dépistage précoce est le moyen le plus efficace pour mettre fin à la souffrance de ces nombreuses femmes qui sollicitent des soins tardivement, au moment où les médecins ne peuvent quasiment plus rien faire. AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 11 AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 1 I. ANALYSE SITUATIONNELLE I.I. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT EXTERNE 1.1.1. GENERALITES SUR LE SENEGAL Le Sénégal se situe à l'avancée la plus occidentale du continent africain dans l'Océan Atlantique, au confluent de l'Europe, de l'Afrique et des Amériques, et à un carrefour de grandes routes maritimes et aériennes. CLIMAT ES C Il est limité au Nord par la Mauritanie; à l'Est par le Mali; au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau; à l'Ouest par la Gambie, et par l'Océan Atlantique sur une façade de 500 km. Sa superficie est de 196 722 km2. Le Pays plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130 m d'altitude sauf à la frontière sud-est vers la Guinée. Trois fleuves traversent le pays d'est en ouest : le Sénégal (1700 km) au nord, la Gambie (750 km) et la Casamance (300 km) au sud. AG Le Sénégal est l’un des pays les plus ensoleillé du globe : plus de 3000 heures d’ensoleillement par an. • une saison des pluies, de juin à octobre, avec une importance des précipitations plus O LI marquée du sud au nord ; • IB -B On distingue deux saisons : une saison sèche, de novembre à mai, avec des températures comprises entre 22°C et TH 30°C, et des variations importantes entre le littoral et l’intérieur. long de la côte font baisser les températures. EQ Au niveau du littoral, notamment entre Saint-Louis et Dakar, les alizés qui soufflent le E U A Dakar, la moyenne des maximaux diurnes est de 24°C de janvier à mars et entre 25 et 27°C en avril, mai et décembre. De juin à octobre, les températures atteignent 30°C. Au sud du Sénégal, la période la plus fraîche est de décembre à la mi-février, avec des moyennes diurnes avoisinant 24°C. En octobre et novembre, et de mi-février à avril, les températures maximales tournent autour de 26°C. De juillet à septembre, elles atteignent 30°C. L’importance des précipitations décroît du sud au nord du pays. Dans l’extrême nord (région du fleuve Sénégal), la moyenne des précipitations annuelles est de 300 mm, alors que dans l’extrême sud (basse Casamance, région de Kolda), elle peut dépasser 1 500 mm. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 1 VEGETATION Le Sénégal est une zone transitoire entre le désert du Sahara au nord et les forêts tropicaux au sud. Il offre d’excellentes conditions pour le développement d’une abondante faune sauvage, bien qu’il ne puisse rivaliser avec les pays d’Afrique centrale de l’Ouest et de l’est, mieux lotis en zone forestière. La savane couvre la plus grande partie du territoire. Ce sont de vastes étendues herbeuses, parsemées d’acacias, de rôniers et de baobabs. Au nord, le paysage se désertifie et on aperçoit les premières dunes qui annoncent le désert de Mauritanie. ES C DEMOGRAPHIE D’après l’EDS 4, la population sénégalaise est estimée à 13 726 000 d’habitants avec un taux AG de croissance annuel de 2,5%. La population est jeune avec un âge moyen de 21,8 ans pour les IB -B hommes et de 22,6 ans pour les femmes qui sont majoritaires (52%). Elle est également rurale (58,5%) et plus de la moitié des citadins vivent dans l’agglomération dakaroise dont la croissance est alimentée par la migration en provenance des communes urbaines et des O LI communautés rurales de l’intérieur du pays. Cette population est inégalement répartie sur le TH territoire national. Si la densité moyenne nationale est de 34 habitants au km2, elle est de 2 710 habitants au km2 à Dakar et de 6 habitants au km2 à Tambacounda. EQ La société sénégalaise constitue un tissu ethnique, culturel et religieux complexe formé de U E plus d’une vingtaine d’ethnies ayant chacune une langue et des traits culturels spécifiques. Grâce à une longue tradition de tolérance, à une religion largement partagée (Islam, 94% des Sénégalais) et en raison de l’urbanisation qui a transformé les modes de vie, les représentants des diverses ethnies respectent leurs différences et ont appris à vivre et à travailler ensemble. Cette paix sociale conjuguée à la stabilité politique a favorisé l’épanouissement de l’État de droit et la reconnaissance de l’égalité de tous devant la loi. Il subsiste, néanmoins, des iniquités importantes entre hommes et femmes, entre ruraux et citadins, entre régions, entre riches et pauvres. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 2 ECONOMIE Le Sénégal possède la quatrième économie de la sous-région ouest africaine après le Nigéria, la Côte d'Ivoire et le Ghana. Il fait cependant partie des Pays les moins avancés (PMA), son économie est très tournée vers l'Europe et l'Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde et l'Italie. Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles, ses principales recettes proviennent de la pêche et du tourisme. Le secteur agricole emploie environ 70 % de la population sénégalaise. Cependant la part du secteur primaire dans le Produit Intérieur Brut (PIB) ne cesse de décroître. La diminution de la C ES pluviométrie et la crise du secteur de l'arachide, principale culture de rente du pays, ont réduit la contribution de l'agriculture à moins de 20 % du PIB. La pêche qui reste cependant un AG secteur clé de l'économie familiale sénégalaise subit également les conséquences de la dégradation des ressources halieutiques (surexploitées) et de l'augmentation récente de la IB -B facture énergétique. L'essentiel de la richesse produite se concentre dans les services et la construction et se localise à Dakar et dans sa périphérie. O LI Par ailleurs, les transferts financiers venus de la diaspora sénégalaise (l'émigration en Europe TH et aux États-Unis) représentent aujourd'hui une rente non négligeable. On estime que le flux EQ financier généré par l'émigration sénégalaise est au moins égal au volume d'aides de la coopération internationale (soit 37 dollars par habitant et par an). U E Le Sénégal est membre notamment de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine etc. 1.1.2. L’ORGANISATION SANITAIRE DU SENEGAL Le Sénégal, depuis la conférence d’Alma ALTA en 1978 a instauré une couverture sanitaire conséquente et un accès équitable de soins de qualité. L’avènement des soins de santé primaire avec son contingence de structures implantées jusque dans les zones les plus reculées (centre de santé, poste de santé, case de santé) constitue un gage pour un système de santé cohérent et mobilisateur. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 3 Le système de santé du Sénégal se présente sous forme d’une pyramide de trois niveaux • L échelon périphérique qui correspond au district sanitaire • L’échelon régional qui correspond à la région médicale • L’échelon central Le district sanitaire est assimilé d'une zone opérationnelle comprenant au minimum un centre de santé et un réseau de postes de santé. Il couvre une zone géographique pouvant épouser un département entier ou une partie d’un département. Le Sénégal compte actuellement 50 districts sanitaires. Chaque district ou zone opérationnelle est géré par un médecin chef. AG ES C Les postes de santé sont implantés dans les communes, les chefs lieux de communautés rurales ou les villages relativement peuplés. Ils s’appuient au niveau rural sur les infrastructures communautaires de villages (cases de santé et maternités rurales) créées par les populations qui en assurent la gestion par l’intermédiaire des agents de santé communautaires ou des matrones qui ont été choisies. IB -B La région médicale est la structure de coordination du niveau régional. Chaque région médicale correspond d'une région administrative. Elle est dirigée par un médecin de santé publique qui est le principal animateur de l’équipe cadre composée de l’ensemble des chefs de services rattachés de la région médicale. O LI Le niveau central comprend outre le cabinet du ministre, les directions et les services rattachés ainsi que la Direction des Etudes, de la Recherche et de la Formation qui est chargée de la gestion du soutien informationnel du programme. EQ TH Le Sénégal compte : U • 34 hôpitaux dont deux sont non fonctionnels (Hôpital de Fatick et Hôpital de la Paix de E Ziguinchor) ; la plupart des régions du Sénégal sont dotés d’un hôpital mais la couverture passive nationale (1 hôpital pour 572 748 habitants) est très loin de la norme fixée par l’OMS (1 hôpital pour 150 000 habitants). • 54 centres de santé sont fonctionnels, soit une couverture d’un centre de santé pour 190 916 ce qui est très loin des normes préconisés par l’OMS (un centre pour 50 000 habitants). • 1035 postes de santé avec une couverture nationale théorique de 11.992 habitants ce qui est en de ça de la norme de l’OMS (un poste pour 10.000 habitants). • 2 centres de santé psychiatriques (Dalal Xel de Thiès et de Fatick&) ; • 1603 cases de santé. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 4 I.2. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT INTERNE 1.2.1-PRESENTATION DE L’HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC L’Hôpital Aristide Le Dantec a été crée en 1863 sous le nom de case- hôpital de Dakar où des sœurs de l’immaculée conception soignent les malades et accueillent les femmes malades abandonnées. Au fil des années, il a changé de nom pour prendre en 1932 celui de l’Hôpital Aristide Le Dantec en souvenir de son ex-professeur agrégé qui fut le premier à occuper la fonction de Médecin Chef de l’hôpital en 1918. C Il est devenu un centre hospitalier et universitaire depuis 1912. Ainsi de par la compétence de ES son personnel, la qualité de ses services qu’il offre, de son accueil et de sa position AG géographique, il se trouve au sommet de la pyramide sanitaire des services de santé au Sénégal. Il est devenu centre hospitalier et universitaire (CHU) à partir de 1962. IB -B L’hôpital a été érigé en établissement publique de santé de niveau 3 par décret n°99-852 du 27 Aout 1999 en application des lois n°98-08 du 12/02/98 portant réforme hospitalier et des publics de santé. O LI lois n°9812 relatives à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements TH De ce fait, il a une autonomie de gestion par rapport aux ressources financières, humaines et à EQ l’investissement, il a une personnalité juridique et est sous la tutelle technique du Ministère E U de la Santé et de la Prévention et sous celle financière du Ministère des finances. Conformément aux dispositions des lois citées et leurs décrets d’application l’Hôpital Le Dantec dispose d’un organe délibérant : le conseil d’administration dont l’organe d’exécution des délibérations est la Direction, de deux organes consultatifs : la Commission Médicale d’Etablissement (CME) et le Comité Technique d’Etablissement (CTE). Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 5 1.2.2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 1.2.2.1. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Le conseil d’administration a pour rôle de définir la politique générale de l’établissement public de santé de l’Hôpital Le Dantec. Le conseil d administration arrête le budget de fonctionnement et d’investissement délibère sur le budget, les comptes prévisionnels, les comptes de fin d’exercice ainsi que les emprunts. Il délibère également sur les conventions et accords entre hôpitaux. Le conseil d’administration fixe le tarif des prestations tout en respectant la fourchette établie ES C par le ministère de la santé et des finances. Le Conseil d'Administration comprend des représentations du ministère des finances et de la représentants des AG santé, des représentants de l'administration, des représentants des collectivités locales, des professions médicales et pharmaceutiques exerçant dans les IB -B établissements, des représentants des usagers, des personnalités qualifiées et des représentants des organismes de prévoyance sociale, le doyen de la faculté de médecine de O LI pharmacie et d’odontostomatologie. TH Le personnel est représenté dans le Conseil. Ils sont désignés par voie d'élection par leurs pairs au niveau de l’hôpital. EQ Le Conseil d'Administration de l'hôpital comprend, en outre, des représentants de la U E population. Il peut s'agir d'une émanation des Comités de Santé et des associations de consommateurs ou de toute association concernée par le fonctionnement de l'hôpital. Les délibérations du Conseil d'Administration portent également sur les conventions de coopération et accords entre hôpitaux. 1.2.2.2 LA COMMISSION MEDICALE D'ETABLISSEMENT (CME) Cette Commission est présidée par un médecin qui collabore étroitement avec le Directeur. Elle est consultée sur toutes les questions relatives aux soins et assure la promotion de l'évaluation de la qualité des soins au sein de l'établissement. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 6 La réforme met un accent particulier sur la responsabilisation des médecins qui vont concevoir et mettre en œuvre le volet médical du projet d'établissement dans le cadre de la Commission Médicale d'Etablissement. L'avis de la Commission Médicale d'Etablissement est requis sur toutes les questions relatives à la pratique médicale. Elle est constituée de l’ensemble des chefs de services médicauxtechniques et des représentants des médecins, des pharmaciens et chirurgiens dentistes. Elle prépare avec le directeur le projet médical d’établissement et émet un avis sur le projet d’établissement le projet de budget. 1.2.2.3 LE COMITE TECHNIQUE D'ETABLISSEMENT (CTE) C ES Le Comité technique d’Etablissement est une instance consultative qui a pour rôle de faire participer le personnel technique des hôpitaux à la résolution des problèmes touchant à AG l'hygiène, à la sécurité, aux plans de formation, etc. IB -B Le Directeur de l'Hôpital préside le Comité Technique d'Etablissement. Outre le représentant des médecins, y siège un membre de chaque catégorie du personnel élu par ses pairs. O LI L’Hôpital Aristide Le Dantec est composé de 25 services Médicaux-techniques, dirigés par d’éminents spécialistes dans les domaines les plus pointus de la médecine Moderne. TH 1.2.3. LES DIFFERENTS SERVICES EQ Le centre hospitalier et universitaire Le Dantec comprend différents services répartis comme U E suit : Services de chirurgie et spécialités chirurgicales Clinique chirurgicale ; Clinique gynécologique et obstétricale ; Chirurgie pédiatrique ; Ophtalmologie ; Anesthésie-Réanimation ; Odonto -Stomatologie ; Orthopédie- Traumatologie ; Urologie-Andrologie ; Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 7 Institut Curie (Cancérologie). Services médicaux et spécialités médicales : Pédiatrie ; Médecine Interne ; Cardiologie ; Gastro-entérologie ; Néphrologie ; Dermatologie-Vénérologie. Service d’imagerie médicale, d’aide au diagnostic Laboratoire de biologie ; ES C Laboratoire de biochimie ; Laboratoire de bactériologie-virologie ; AG Laboratoire de cytologie ; Laboratoire d’anatomie pathologie ; IB -B Laboratoire de parasitologie ; Service d’imagerie médicale. Pharmacie centrale ; Direction ; E U Service administratif et financier ; EQ Services administratifs TH Pharmacie de l’initiative de Bamako. O LI Service de Pharmacie Agence comptable, Cellule d’audit interne ; Cellule de communication ; Cellule de contrôle et de gestion Service des soins infirmiers ; Service des ressources humaines ; Service social ; Service de soutien Service technique et de maintenance ; Service de buanderie ; Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 8 Service d’hygiène. L’Hôpital Aristide Le Dantec comprend 17 services d’hospitalisation, 6 laboratoires d’analyses médicales, 18 salles d’opération, une unité d’hémodialyse simple et une unité d’hémodialyse péritonéale et des services administratives et de soutien. 1.2.4 LES RESSOURCES 1.2.4.1 LES RESSOURCES HUMAINES L’Hôpital Aristide Le Dantec dispose d’un effectif qui tourne autour de 999 agents qui sont répartis en quatre catégories : • Le personnel universitaire ; ES C • Le personnel étatique ; • Le personnel contractuel ; AG • Le personnel prestataire. Statut Effectif Pourcentage 118 12 % Personnel étatique 220 21 % Personnel contractuel 153 16 % Personnel prestataire 508 Total 999 O LI Personnel universitaire IB -B Tableau I : Répartition du personnel par statut TH 100 U EQ Source : SERVICE DES RESSOURCES HUMAINES DE L’HALD 51 % E La répartition du personnel selon le statut montre que le personnel prestataire présente 51% de l’effectif total suivi du personnel étatique 21% du personnel contractuel 16% et du personnel universitaire 12%. 1.2.4.2 LES RESSOURCES MATERIELLES L’Hôpital Aristide Le Dantec compte 752 lits répartis dans les différents services. Il a à sa disposition différents matériels et équipements qui sont entres autres des appareils de scanner, de radiologie, de radiothérapie et stimulateur, de radiologie d’échographie, de mammographie, de fibroscopie, d’électrocardiogramme, d’électroencéphalogramme, et d’équipements de laboratoires et de reprographie… Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 9 1.2.4.3 LES RESSOURCES FINANCIERES Pour l’année 2013, l’Hôpital Le Dantec a un budget de 6 milliards 980.687.000 frs Cfa et est réparti en deux rubriques dont 80% de fonctionnement et 20% d’investissement : • Crédit de fonctionnement : 5 697 587 000f Cfa • Crédit d’investissement : 1 283 100 000f Cfa RECETTES Les recettes de l’Hôpital proviennent des prestations fournies par les services médicauxtechniques, les laboratoires et radiologies, les consultations, les hospitalisations et les interventions chirurgicales ainsi que la vente des médicaments et la subvention de l’Etat. ES C Le paiement direct est l’acte le plus fréquent suivi des lettres de garanties pour les fonctionnaires et pour les institutions de prévoyance de retraite au Sénégal (IPRES). AG En ce qui concerne les malades qui bénéficient d’une prise en charge par les institutions de prévoyance maladie (IPM), ils paient un ticket modérateur accompagné de leur lettre de garantie. IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 10 II CADRE D’ETUDE Notre travail a eu pour cadre l’Institut du Cancer de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. L’Institut est basé dans l’établissement public de santé l’Hôpital Aristide Le Dantec à DAKAR. 2-1-PRESENTATION DE LA CANCEROLOGIE DE JOLIOT CURIE Historique L’Institut Joliot Curie est fondé en 1964 et dirigé aujourd’hui par le Professeur Mamadou DIOP, chirurgien anatomiste. Le centre conçu comme un centre de lutte contre le cancer, C comprend les unités suivantes : la chirurgie (4 chirurgiens), la chimiothérapie (2 médecins) et ES la radiothérapie (2 radiothérapeutes). Le service de radiothérapie comprend un seul appareil AG de Cobalt, installé initialement en 1985 le service ensuite s’est dégradé progressivement. En 2007, il y a eu installation d’un nouvel appareil de cobalt puis d’un simulateur avec le soutien IB -B de l’Institut national du Cancer en France et de l’Association Physicien Médical Sans Frontière (PMSF). Ce centre était jusqu’en Octobre 2010 le seul pour toute l’Afrique de l’Ouest O LI francophone (inauguration d’un centre en Mauritanie le 29 novembre 2010). Au niveau de l’Institut Curie sont traités 40 à 45 malades par jour. L’Afrique, en particulier TH francophone, est très sous-équipée en radiothérapie avec seulement 25 pays équipés sur 54. EQ La cancérologie a reçu 3650 patients en consultation durant l’année 2012. Parmi ces 3650 U patients, 52% sont reçus pour un dépistage et lésions bénignes et 48% pour des cancers E malins dont les 27.5% concernent les cancers du col soit un nombre de 1003. Les 20.5 % restant concernent les cancers du sein et des ORL. Chaque année le service reçoit 400 à 500 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus. Vocation de la structure L’Institut du Cancer de Dakar a une triple vocation : de soins, d’enseignement et de recherche. - Les soins Il est au sommet de la pyramide sanitaire dans la prise en charge des tumeurs bénignes et malignes et également de beaucoup de pathologies gynécologiques et mammaires. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 11 Il comptabilise en moyenne 3000 consultations par an dont la majeure partie relève de pathologies diverses ayant motivé leur évacuation à partir de structures périphériques, des services hospitaliers, des autres hôpitaux régionaux et des pays limitrophes (les deux Guinée, la Mauritanie, le Mali, la Gambie et les Iles du Cap-Vert). Il favorise un accès équitable aux soins à toutes les personnes atteintes du cancer et qui fréquentent le service. - L’enseignement Il relève de ses attributions universitaires sur la formation de médecins en spécialisation et d’étudiants en médecine. ES C - La recherche AG Elle est motivée par l’amélioration de la prise en charge et la prévention des cancers au Sénégal et dans la sous-région. IB -B La structure participe également au renforcement des capacités des cancérologues par des travaux en équipe, des exposés médicaux et l’organisation des symposiums dont le dernier O LI s’appelait « symposium de Dakar sur le cancer du sein 2013 et a eu comme thème : Diagnostic du cancer du sien et état de lieu du cancer du sein au Sénégal ». Elle accueille les stagiaires TH venant des écoles de formation. Des séminaires, des journées scientifiques sur la santé sont EQ organisées selon les besoins. E U Les locaux Le service de cancérologie est localisé entre le service d’anatomie-pathologie et celui de la chirurgie générale. Ce service est composé de deux bâtiments qui se font face. Le bâtiment en étage fait office d’unité d’hospitalisation et de chimiothérapie et le second est utilisé pour les consultations et abrite une unité de radiothérapie avec une source de cobalt, la seule dans la sous-région. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 12 La structure compte 25 lits avec plusieurs unités dans le service : - une unité de chimiothérapie avec 7 lits à l’étage et 10 chaises à la salle de chimio au rez-de-chaussée sont réalisées en moyenne 25 cures par jour en hospitalisation du jour ou des cures continues de 3 à 5 jours, - 5 cabines individuelles, - 2 grandes salles abritant chacun 5 lits, - 1 bloc chirurgical, - 1 salle de réanimation avec une capacité d’accueil de 4 lits. Planification des jours d’activités et heures de travail C ES L’Institut Curie fonctionne du lundi au vendredi, de 8h à 17h. Des permanences sont assurées avec une équipe qui se charge de recevoir les urgences et d’assurer également les soins AG possibles. IB -B Elle tourne autour des activités de consultation, d’hospitalisation, de chimiothérapie, de radiothérapie et d’intervention chirurgicale. Les chirurgiens et les étudiants sont répartis en O LI trois groupes à tour de rôle chaque semaine durant un mois. Les infirmiers en hospitalisation sont aussi organisés en équipe. TH Le service de tri qui sert d’accueil, reçoit les nouveaux et les anciens malades qui ont rendez- EQ vous et les ventilent vers les salles de consultation selon les besoins. E U Le personnel Il est composé de : - 2 Maîtres de conférences, chirurgiens, - 2 Maîtres-assistants, - 3 Chefs de clinique-assistants, - 2 praticiens hospitaliers, - 2 physiciens, - 1 Interne des hôpitaux, - 14 Médecins en cours de spécialisation, - 3 Techniciens supérieurs de radiothérapie, Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 13 - 3 Infirmières d’Etat, - 8 Infirmières brevetées, - 5 Garçons de salle, - 3 agents sanitaires, - 2 secrétaires, - 1 assistante sociale, - 1 personnel de soutien et d’entretien. SITUATION FINANCIERE DE LA CANCEROLOGIE La cancérologie a un Budget annuel de 2012 est de 25 millions. Il s’inscrit dans le budget global ES C de l’hôpital. Le service n’a pas une autonomie budgétaire tant qu’il est installé dans l’hôpital. L’Institut Curie fait partie des services produisant plus de recettes à l’hôpital même par AG rapport à la pharmacie d’après les statistiques en 2012, ce qui signifie que la demande est très forte. Les dépenses sont effectuées au fur et à mesure que le besoin se fait sentir et à la O LI PARTENAIRES IB -B demande. Ses partenaires sont multiples et nous pouvons citer les partenaires financiers et les Les partenaires financiers et matériels U EQ TH ressources humaines : E L’Institut National du cancer en France ; la Société Américaine de lutte contre le cancer; la Ligue Sénégalaise contre le Cancer (LISCA) ; la Société D’énergies Atomique ; le Groupe Attijari Bank au Sénégal ; la fondation « Servir le Sénégal », l’Association Education- Santé, la fondation SONATEL ; la fondation PAMECAS, Rotary club de Dakar et de Milano (Italie), la Collaboration santé internationale de canada etc..., et toutes les associations qui luttent contre le cancer. Nous notons aussi la présence des particuliers pour des dons ponctuels. Les ressources humaines L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar de par ses professeurs et ses étudiants ; les Ecoles de formation en santé de Dakar et les associations de lutte contre le cancer. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 14 2.2- ANALYSE DES MENACES, DES OPPORTUNITES, DES FORCES ET DES FAIBLESSES DE L’INSTITUT CURIE 2.1.1- LES MENACES • L’étroitesse du service réduit la capacité de prise en charge des malades et justifie les rendez- vous un peu éloignés, • La cherté du traitement pousse certains malades à abandonner les soins et à recourir aux tradipraticiens ; C • La vétusté du cobalt pour la radiothérapie est souvent en panne, ce retard de ES renouvellent de cet équipement affecte la qualité des soins et retarde le traitement. La vétusté des locaux : le transfert du service dans un autre site est envisageable. AG IB -B 2.2.2- LES OPPORTUNITES • L’Institut Curie est l’un des services les plus réputés au Sénégal de par sa spécialisation. O LI Il est l’unique centre de référence pour la prise en charge du cancer. Il reçoit des malades en provenance des différentes régions du Sénégal et des pays limitrophes. Les TH activités de sensibilisation et de plaidoyer sont organisées pour la lutte contre le EQ cancer en partenariat avec la Ligue Sénégalaise Contre le cancer et d’autres associations. U E • De par son unicité, beaucoup de médecins africains y ont complété leur formation de spécialisation ce qui a fait sa notoriété. 2.2.3- LES FAIBLESSES • Le manque de moyen matériel et financier influe sur la qualité des soins. • L’insuffisance de locaux : certaines cabines d’hospitalisation ont été transformées en bureaux de même la salle de cours en salle de consultation et les patients traînent dans les couloirs. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 15 • L’absence de registre de cancer pour une meilleure connaissance de l’incidence de la maladie permettant au pouvoir public de prendre des décisions. • Un déficit de spécialistes en cancérologie et du personnel paramédical. • Le manque de communication entre certains médecins et les patients. • L’absence de psychologue ou de psychiatre dans le service pour un meilleur accompagnement psychosocial. 2.2.4- LES FORCES DE L’INSTITUT CURIE Le fonctionnement continu du service malgré le nombre limité du personnel, des ES C • permanences sont assurées avec une équipe qui se charge de recevoir les urgences et AG d’assurer également les soins. • Le service répond bien à la mission de soins, de formation, de recherche par la qualité IB -B des médecins et du nombre d’étudiants reçu en stage; O LI • Le personnel est qualifié, bien engagé et offre des soins de qualité. E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 16 2.3- IDENTIFICATION DES PROBLEMES ET PRIORISATION (CHOIX DU PROBLEME) A la suite de l’analyse situationnelle, de nos entretiens et des observations au niveau de l’Institut Curie des problèmes ont été recensés et sont : • Manque de personnel ; • Exigüité des locaux (salles d’attente étroites, déficit de box de consultation, de bureaux et de lits d’hospitalisation) ; • Vétusté des locaux • Vétusté et défaut de maintenance de certains équipements comme le matériel de radiothérapie ; • Insuffisance de spécialistes en chimiothérapeutes et radiothérapeutes anatomo-pathologistes; C ES • Retard des résultats de l’histologie ; • Conditions de travail difficiles ; AG • Matériel de travail insuffisant ; • Durée d’attente longue ; IB -B • Rendez-vous éloignés ; • Délai de prise en charge long ; O LI • Retard au diagnostic ; • Pauvreté des malades ; • Nombre de cas importants pour un seul centre ; E • Insuffisance de la sensibilisation U • Plateau technique faible ; EQ TH • Cout du traitement cher ; Il en ressort que les principaux problèmes mis en exergue sont essentiellement liés à la capacité d’accueil des malades qui est limitée, à l’insuffisance du plateau technique, au retard du diagnostic, à la cherté du coût du traitement, au manque de personnel. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 17 Ainsi une priorisation du choix de notre problème a été faite. Les critères d’hiérarchisation des différents problèmes à résoudre sont les suivants et sont au nombre de Quatre : Critère 1 : Importance du problème Pondération : très important 3 : Important 2 : peu important 1 Critère 2 : fréquence du problème Pondération : très fréquent 3 ; fréquent 2 ; peu fréquent 1 Critère 3 : Existence de solution efficace au problème : Pondération : solution très difficile 3 ; difficile 2 ; peu difficile 1 Critère 4 : Disponibilité des ressources pour la résolution du problème Pondération : cout élevé 3 ; cout moyen 2 ; cout faible 1 ES C Un groupe de cinq agents du service a procédé à la priorisation et les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. AG Tableau 2 : Hiérarchisation des problèmes selon les critères retenus IB -B PROBLEMES CRITERES 2 2 Insuffisance du plateau technique 3 2 Manque de personnel 2 3 3 3 3 2 2 2 RANG 4 1 8 3 ème ème 1 E Cherté du traitement 7 U Retard au diagnostic 1 2 EQ Capacité d’accueil SCORE TH FREQUENCE DISPONIBILITE DES RESSOURCES O LI IMPORTANCE EXISTENCE DE SOLUTION 3 12 3 2 10 2 1 1 6 5 ère ème ème Après le processus de priorisation des problèmes, la priorité est le problème 3 : le retard au diagnostic qui enregistre le score le plus élevé et sera l’objet de notre étude dans la contribution de l’amélioration de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col à l’Institut Joliot Curie de Dantec Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 18 2.4- PROBLEMATIQUE Formulation du problème Le cancer du col de l’utérus a un impact majeur sur la vie des femmes. Le cancer est la deuxième cause de mortalité chez l'adulte après les maladies cardiovasculaires qui enregistrent un taux de mortalité de 426 pour 1000. Ensuite suit le cancer avec 146 pour 1000, puis viennent les traumatismes avec 125 pour 1000. Alors que l'incidence des cancers est en train de baisser aux Etats-Unis, au Canada, en Australie..., elle augmente en Afrique à cause de la tendance à la sédentarité, à la consommation de l'alcool, du tabac, à la prédominance d'une alimentation riche en protéines et pauvre en végétaux. C La maladie résulte de la croissance et division anormales de cellules à l’ouverture de l’utérus ES ou du vagin dans une zone appelée col. ²La principale cause sous-jacente est le virus du papillome humain (VPH), une infection sexuellement transmise, souvent sans symptômes. AG Aucune cure n’existe pour une infection VPH et bien qu’il reste stable ou devienne IB -B indétectable dans la plupart des cas, le VPH peut entraîner des conditions précancéreuses qui progressent vers un cancer avec le temps. O LI Les femmes peuvent contracter le VPH lorsqu’elles sont jeunes mais le cancer du col de l’utérus a plus de chances de se développer chez les femmes âgées de 35 ans et plus. Lorsque TH la maladie n’est pas détectée ni traitée dans ses phases initiales, elle est presque toujours EQ fatale. U Le cancer du col de l’utérus menace la vie des femmes, crée des problèmes à long terme pour E les familles dans les pays en développement. Beaucoup d’entre elles n’ont pas les capacités et les ressources pour diagnostiquer et traiter les signes précoces du cancer du col de l’utérus. Ce qui pose des défis de taille aux systèmes de soins de santé. Environ 83 % des nouveaux cas se trouvent dans les pays en développement, là où les programmes de dépistage sont inadéquats ou peu efficaces. Dans la plupart de ces pays, le cancer du col de l’utérus est la principale cause de décès dû au cancer chez les femmes. À l’heure actuelle, les efforts de dépistage se sont surtout basés sur le test Pap, un test utilisé depuis longtemps pour détecter les changements anormaux de cellules. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 19 Bien que le test ait connu d’énormes succès dans les pays industrialisés qui offrent des dépistages périodiques de haute qualité, les programmes de tests Pap sont toutefois complexes et chers à gérer et n’ont pas réussi à atteindre une proportion notable de femmes dans les pays où les systèmes et l’infrastructure sanitaires sont insatisfaisants. Au Sénégal, 75% des femmes se font consulter à un stade très tardif pour le cancer du col de l’utérus. Aussi, ont-elles peu de chance de guérir. D’après, le Dr Abdou Aziz KASSE de l’Institut du cancer de l’Université de Dakar «Chaque année, il y a près de 13 millions de nouveaux cas de cancer parmi lesquels il y a près de 7 millions de décès. On ne croyait en effet pas que le cancer était un problème aussi grave. Mais on a finalement C découvert que les décès liés au cancer étaient beaucoup plus nombreux que ceux liés aux ES maladies transmissibles», déclare le cancérologue. Ce qui, comparé aux maladies transmissibles, est largement supérieur», dit-il avant d’ajouter : «dans nos pays à faible AG revenu, c’était justement là où il y avait le plus de cancers, comparé aux pays à revenu élevé, IB -B et le cancer touche une partie très sensible de la population c’est-à-dire les sujets qui avaient 40 ans et plus. Et au Sénégal, 75% des malades qui venaient nous voir étaient à des stades tellement graves et très avancés qu’on ne pouvait plus faire grand-chose». O LI D’après lui, «si on ne faisait rien, il y aurait une progression extraordinaire et il y aurait un TH problème grave de santé publique dans nos pays qui a déjà commencé». EQ Une des premières causes de mortalité dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé, est le cancer considéré il n'y a guère comme une maladie de riches, s'impose peu à peu U chez les pauvres au Sénégal. Et à la différence du Sida, du paludisme etc., la plupart des E patients atteints du cancer en meurt faute de moyen pour prendre en charge cette maladie onéreuse au regard du coût des médicaments par rapport au niveau de vie des populations. A cela s’ajoute qu’Il n’y a pas de statistiques disponibles pour le Sénégal du fait de l’absence d’un registre fonctionnel des cancers, les seules statistiques disponibles concernent les malades qui viennent faire des dépistages avec l’archivage des doubles des résultats. Cependant le cancer reste une maladie fréquente chez les femmes actuellement, même s’il n’y a pas de statistiques fiables. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 20 Rien qu’en 2008, on a enregistré 6 646 nouveaux cas de cancer au Sénégal, d'après les chiffres officiels. Parmi ces cas, le cancer du col de l'utérus est le plus fréquent suivi du cancer du foie, du sein et de la prostate. Les signes de manifestation du cancer du col de l’utérus sont des plus tardifs, c’est pourquoi il est indiqué de faire très tôt le dépistage pour détecter les lésions précancéreuses et pouvoir les traiter efficacement et engendrer une guérison. Pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, le moyen le plus efficace dont dispose la médecine actuellement concerne les frottis cervicaux-vaginaux pour observer et détecter les cellules anormales et trouver la légion qui précède le cancer pour avoir le temps de faire les traitements. C Selon le Pr Mamadou DIOP Directeur de l’institut du cancer à l’hôpital Aristide Le Dantec : "Il ES est indispensable d’avoir un programme national de lutte contre le cancer, sans quoi il est les pays d’Afrique. AG impossible de freiner cette maladie", car le cancer est désormais une réalité qui s’impose dans IB -B Ainsi, le manque de politiques, de stratégies et programmes efficaces de lutte contre le cancer du col est à l’origine du taux élevé de la morbidité et la mortalité liée à cette maladie. O LI Cette situation est aussi causée par plusieurs déterminants dont le manque d'informations des populations, le problème de l'accessibilité géographique et financière des structures de TH santé occasionnant ainsi un diagnostic presque toujours tardif. EQ 2.5- OBJECTIFS DE L’ETUDE OBJECTIF GENERAL U E L’objectif général de cette étude est de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus à l’Institut Curie de l’Hôpital Le Dantec. OBJECTIFS SPECIFIQUES Identifier les caractéristiques sociodémographiques des femmes atteintes du col de l’utérus Evaluer les connaissances des femmes sur la maladie Analyser la disponibilité des services offerts pour le traitement du cancer du col Identifier les dysfonctionnements liés à la prise en charge Proposer les solutions possibles à mettre en œuvre pour résoudre les problèmes éventuels identifiés Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 21 2.6- GENERALITE SUR LE CANCER DU COL AU SENEGAL Le cancer du l’utérus peut être définit comme une néoplasie maligne primitive développée au dépend du col. Le cancer du col est une pathologie d’origine infectieuse liée à l’infection au Virus du Papillome Humain (VPH). EPIDEMIOLOGIE 1. Incidence L'incidence et la mortalité du cancer du col varie selon les pays. Dans la région Africaine de C l’OMS, le Sénégal a enregistré 6646 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus en 2008 et 795 ES décès soit 66,5% des cas. La diminution de l'incidence est principalement due à l'amélioration des conditions de vie et d'hygiène, au dépistage du cancer basé sur la réalisation du frottis, et AG à une meilleure prise en charge thérapeutique. IB -B L'âge moyen des cancers invasifs se situe autour de 45 - 55 ans. L'incidence du cancer du col de l'utérus augmente avec l'âge et atteint un plateau à partir de 55 ans. Le cancer du col est relativement rare chez la femme jeune, mais une recrudescence de sa fréquence a été O LI signalée chez les femmes de moins de 35 ans. TH 2. Facteurs de risque EQ De nombreux travaux fondamentaux et épidémiologiques ont confirmé le rôle majeur de certains types d’HPV (16, 18, 30, 33, 35, 54…) dans la carcinogénèse du col utérin. E U L'infection de la muqueuse du col utérin par certains types de papillomavirus (HPV) transmis par voie sexuelle constitue un facteur de risque majeur du cancer du col utérin. Ceci explique le lien très net entre le cancer et la vie sexuelle, la précocité des premiers rapports et la multiplicité des partenaires. Cependant, seule une faible proportion des femmes infectées par HPV développera une tumeur et cette infection virale n’est pas suffisante pour entraîner le développement d’une tumeur. En fait le cancer du col est d'origine multifactorielle avec l'intervention de multiples cofacteurs liés au terrain (déficit immunitaire), nutritionnel (tabagisme), infectieux (maladie sexuellement transmissible, herpès). Néanmoins le principal facteur de risque de survenu du cancer du col est l'absence ou la mauvaise compliance au dépistage cervico-vaginal. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 22 4) Circonstances de découvertes. Les signes cliniques les plus habituels du cancer invasif du col sont les métrorragies provoquées par les rapports sexuels et les leucorrhées purulentes, malodorantes, parfois striées de sang. Les métrorragies peuvent également se présenter sous la forme de saignements inter menstruels anormaux. D'autres symptômes, comme les douleurs pelviennes, les troubles urinaires, les troubles rectaux ou un œdème ou une thrombose des membres inférieurs ne se voient habituellement que dans les formes avancées. Une minorité de patientes reste asymptomatique, même dans certaines formes avancées. o Oncologue ES C DEFINITION DES CONCEPTS Médecin spécialiste du cancer et de ses traitements, appelé aussi cancérologue. AG IL peut être un oncologue médical (chimiothérapeute), un oncologue radiothérapeute, un o Pathologiste IB -B chirurgien oncologue… Médecin spécialiste qui examine au microscope des cellules et des tissus prélevés sur le O LI patient. Son rôle est déterminant pour le diagnostic et l’orientation du choix des TH traitements lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire. Il est aussi dénommé anatomo-cytopathologiste, anatomopathologiste, ou « anapath ». EQ o Radiothérapie externe U Traitement local du cancer qui a pour but de détruire les cellules cancéreuses au moyen de E rayons produits par un appareil, un accélérateur de particules. Les rayons sont dirigés en faisceau vers la zone à traiter pour atteindre la tumeur à travers la peau. o Rectoscopie Technique d’exploration de l’intérieur du rectum avec un rectoscope, petit tube introduit par l’anus. La rectoscopie permet également d’effectuer des prélèvements si nécessaire. o Biopsie Prélèvement qui consiste à enlever un petit morceau de tissu afin de l’examiner au microscope. Le médecin peut réaliser une biopsie avec ou sans anesthésie (locale ou générale). Les techniques utilisées pour le prélèvement dépendent de l’endroit où est placée Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 23 la tumeur et du type de tissu à analyser. Le fragment de tissu est ensuite examiné par un pathologiste. o Conisation Ablation d’un fragment du col de l’utérus en forme de cône. Le fragment de tissu est ensuite examiné par un pathologiste. o Curiethérapie Traitement local du cancer qui a pour but de détruire les cellules cancéreuses au moyen de rayons produits par des substances radioactives. Celles-ci sont insérées dans un applicateur spécial introduit dans le col de l’utérus. o Cystoscopie ES C Technique d’exploration de l’intérieur de la vessie avec un cystoscope, petit tube introduit par l’urètre. Une cystoscopie permet également d’effectuer des prélèvements si nécessaire. AG o Examen anatomopathologique Examen qui consiste à étudier des tissus ou des cellules prélevés sur un patient pour repérer IB -B et analyser des anomalies liées à une maladie. L’examen se fait d’abord à l’œil nu, puis au microscope. Le médecin en charge de cet examen est appelé anatomopathologiste ou traitements. TH o Examen clinique O LI pathologiste. Cet examen permet d’établir le diagnostic de cancer et oriente le choix des patient, l’examine (auscultation, palpation, etc.). E U o Frottis EQ Moment de la consultation au cours duquel le médecin, après avoir posé des questions au Prélèvement par léger frottement de cellules du col de l'utérus afin de les examiner au microscope. Le gynécologue introduit dans le vagin un spéculum, instrument en métal ou en plastique qui permet de l'élargir et de l'éclairer, puis, à l’aide d’un Coton-tige spécial ou d’une petite brosse, il recueille des cellules au niveau du col. Ces cellules sont ensuite analysées dans un laboratoire spécialisé afin de déterminer s’il s’agit de cellules cancéreuses ou non. o IRM (imagerie par résonance magnétique) pelvienne Technique d’examen qui consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique. Les images sont reconstituées par un ordinateur et interprétées par un radiologue. Une IRM pelvienne est Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 24 une IRM du pelvis, partie basse du ventre contenant notamment la vessie, le rectum et les organes de la reproduction. Les traitements du cancer du col de l’utérus Selon les cas, les traitements proposés peuvent avoir pour buts : • de guérir du cancer en cherchant à détruire la tumeur et les autres cellules cancéreuses éventuellement présentes dans le corps ; • de contenir l’évolution de la maladie ; • de traiter les symptômes afin de vous assurer la meilleure qualité de vie possible. Trois types de traitements peuvent être utilisés, seuls ou en association. C La chirurgie consiste à enlever la tumeur et les tissus ou organes voisins. Son étendue dépend ES de l’extension du cancer : ablation d’un fragment du col de l’utérus (conisation), de l’utérus AG (hystérectomie), des ganglions lymphatiques… Chez une femme désirant garder la possibilité d’avoir des enfants, une chirurgie IB -B conservatrice peut être envisagée. Elle consiste à n’enlever que le col de l’utérus. La radiothérapie utilise des rayons pour détruire localement les cellules cancéreuses. Il peut s’agir d’une radiothérapie externe ou d’une curiethérapie. O LI La chimiothérapie utilise des médicaments anticancéreux, administrés par perfusion, qui sont pas repérables par les examens. EQ TH agissent dans l’ensemble du corps sur toutes les cellules cancéreuses, y compris celles qui ne Dans certains cas, la chimiothérapie et la radiothérapie sont concomitantes. U Tous les traitements proposés peuvent avoir des effets indésirables. Ces derniers vous sont E expliqués par le médecin qui vous suit et qui s’assure de leur prise en charge. Quand les traitements provoquent une ménopause artificielle, un traitement hormonal substitutif (THS) peut être proposé : il apporte à l'organisme les hormones que produisaient les ovaires. Les soins de support En plus des traitements spécifiques du cancer, des soins et soutiens complémentaires peuvent être nécessaires face aux conséquences de la maladie et de ses traitements : douleur, fatigue, troubles alimentaires, problèmes liés à la sexualité, besoin de soutien psychologique, problèmes sociaux, etc. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 25 AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 26 I- METHODOLOGIE Cette étude a été réalisée à l’Institut Curie de Dantec auprès des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus et du personnel. Les données sont recueillies par une enquête et nous avons obtenu le consentement éclairé de chaque femme avant l’administration du questionnaire. 1-1. TYPE DE L’ETUDE C’est une étude analytique transversale. 1-2. POPULATION D’ETUDE ES C La population d’étude est celle des femmes reçues en consultation à l’Institut Curie de Dantec pour motif cancer du col de l’utérus et du personnel qui intervient directement dans la prise en charge de ces femmes. AG 1-3. CRITERE D’INCLUSION ET D’EXCLUSION IB -B - Critères d’inclusion : Etre âgée entre 35 ans et 60 ans et ayant le cancer du col de l’utérus ; Avoir un dossier à l’Institut Curie de Dantec ; Etre suivie à l’Institut Curie de Dantec O LI TH - Critères d’exclusion : Avoir été dépisté positive du cancer du col de l’utérus Celles qui ne sont pas capables de répondre à cause de la maladie ou d’autres maladies E U du col comme le cancer ovarien. EQ comme celle d Alzheimer Celles dont le diagnostic n’est pas totalement avéré ou dont le cancer est proche du cancer 1-4.ECHANTILLONNAGE Les consultations à l’Institut Curie concernent aussi bien les anciennes malades reçues pour une consultation de contrôle que les nouvelles malades référées ou dépistées dans le service. Compte tenu du nombre, nous avons utilisé la technique d’échantillonnage accidentel qui consiste à enquêter tous les cas remplissant les critères du mois d’Octobre au mois de Décembre 2013 et qui se présentaient pour motif cancer du col confirmé. C’est ainsi que nous avons retenu 50 femmes comme échantillon de l’étude. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 27 Pour les soignants, nous avons systématiquement interrogé ceux qui étaient directement concernés par la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col et les différentes spécialités ont été pris en compte Nous avons interrogés un nombre de 8. L’unité d’échantillonnage de notre population d’étude est la femme. 1-5.METHODE DE COLLECTE DES DONNEES Etant donné que nous travaillons à la cancérologie de l’Hôpital Le Dantec nous avons eu des facilités pour recueillir les données. La collecte des données à durer deux mois et a été effectuée par moi-même. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire testées puis administrées aux femmes atteintes du cancer du col de l’utérus et qui sont soignées à Le Dantec. C IB -B O LI • • Les caractéristiques sociodémographiques et économiques des femmes ; Les connaissances, la perception que les femmes ont de la maladie ; Le comportement des femmes depuis l’annonce de la maladie, le degré d’acceptation ; Le degré de satisfaction par rapport aux services offerts ; Les contraintes rencontrées au cours de la prise en charge. AG • • • ES Les thèmes du questionnaire étaient : TH 1-6. METHODE DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNEES 1-7. ETAPES DE LA RECHERCHE E Notre étude s’est structurée en quatre grandes étapes U EQ Les données collectées seront saisies et traitées à l’aide du logiciel SPHINX. Une phase d’enquête exploratoire a été menée pour mieux cerner les multiples aspects du sujet et avoir un aperçu de la situation actuelle du cancer du col de l’utérus à travers le monde et dans notre propre pays. Cette phase a été mise à profit pour faire une revue de la littérature qui était l’occasion de se rendre dans différents centres de documentation et d’explorer l’internet etc. Parallèlement les informations complémentaires ont été recueillies auprès des personnes ressources. Ces données ont été utilisées pour rédiger le protocole de recherche et le questionnaire. La deuxième phase consistait à tester les outils de collecte des données. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 28 Au cours du test, des corrections ont été apportées dans la formulation des questions et leur pertinence appréciée en fonction des réponses obtenues. La troisième phase consistait à la collecte des données pour la rédaction du rapport et la quatrième étape correspondait au dépouillement, à l’analyse des données et à la rédaction du document final. 1-8. CONTRAINTES ET LIMITES DE LA RECHERCHE Au cours de cette étude, nous avons rencontré quelques difficultés : Pour les patientes qui proviennent de la sous-région nous avons eu au départ un problème de compréhension et l’interprétation qui pourrait jouer sur la fiabilité des informations ; Les reports de certains entretiens à cause de l’état de réceptivité des patientes après avoir effectuées AG ES C la chimiothérapie. IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 29 II.RESULTAT DE L’ENQUETE 2.1. PRESENTATION DES RESULTATS A l’issu de nos entretiens, 50 femmes atteintes du cancer du col de l’utérus ont été enquêtées et nous avons obtenu les résultats suivants : a) Répartition en fonction de l’âge Tableau 3 : Répartition des patientes en fonction de l’âge Effectif Fréquence Moins de 30 1 2% De 30 à 40 3 6% De 40 à 50 13 26% De 50 à 60 21 42% De 60 à 70 10 20% 70 et plus 2 4% TOTAL 50 100% AG ES C Age (ans) IB -B L’âge moyen des femmes interrogées est de 52 ans et la tranche d’âge la plus représentée est celle de 50 à 60 ans. O LI b) Répartition en fonction du niveau d’instruction Tableau 4 : Répartition des patientes en fonction du niveau d'instruction TH Niveau d'instruction Effectif Fréquence EQ 13 26% secondaire 2 supérieur 1 2% non instruit 34 68% TOTAL OBS. 50 100% 4% E U primaire La majorité des femmes interrogées étaient sans instruction dans 68%, suivies par celles qui sont allées jusqu’au cycle primaire 26%, jusqu’au cycle secondaire 4% et supérieure 2%. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 30 c) Répartition en fonction de la catégorie socioprofessionnelle Tableau 5 : Répartition des patientes en fonction de la catégorie socioprofessionnelle Profession Effectif Fréquence profession libérale 4 8% ménagère 44 88% commerçante 2 4% TOTAL 50 100% ES C Répartition des patientes en fonction de la catégorie socioprofessionnelle. La majorité des femmes interrogées était des ménagères dans 88 % et de la profession libérale dans 6% des cas. AG d) Répartition en fonction de la nationalité Tableau 6 : Répartition des patientes en fonction de la nationalité Nationalité autres 40 80% 10 20% 50 100% O LI TOTAL Fréquence IB -B sénégalaise Effectif U EQ TH La majorité des femmes interrogées sont de nationalité sénégalaise dans 80% des cas et elles proviennent en général de la banlieue et des autres régions du pays. Les 20 % restantes proviennent de la Guinée 6%, du Mali 2%, de la Gambie 1% et du Cameroun 1%. E e) Répartition en fonction de la situation matrimoniale Tableau 7 : Répartition des femmes en fonction de la situation matrimoniale Situation matrimoniale Effectif Fréquence mariée 31 62% célibataire 1 2% veuve 8 16% divorcée 10 20% TOTAL 50 100% Les femmes interrogées sont mariées dans 62% des cas, suivies des divorcées dans 20% des cas, des veuves dans 16% et les célibataires ne sont que 2%. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 31 f) Répartition des femmes en fonction de la connaissance du cancer du col de l’utérus Tableau 8 : Répartition selon la connaissance du cancer du col de l’utérus Connaissance du cancer du col Effectif Fréquence oui 49 98% non 1 2% TOTAL 50 100% Presque toutes les femmes interrogées dans 98% savaient qu’elles souffraient du cancer du col de l’utérus sauf 2% des cas qui ignoraient leur maladie car leurs membres de leur famille avaient refusé de les informer pour ne pas les perturber psychologiquement. ES C g) Répartition des femmes selon le moyen par lequel elles ont été informées du cancer du col de l’utérus AG Tableau 9 : Répartition des femmes selon le moyen par lequel elles sont au courant de leur maladie Moyen personnel de santé parent 1 2% 46 94% 1 2% 1 2% 49 100% O LI ami Fréquence IB -B Médias Effectif TOTAL TH U EQ Près de 94% des patientes connaissent la maladie du cancer du col de l’utérus à travers le personnel de santé et le reste à travers leur parent et leur ami à raison de 2% chacun. E h) Répartition des patientes selon qu’elles ont bénéficié d’un dépistage du cancer du col ou non Tableau 10 : Répartition des patientes selon qu’elles ont bénéficié d’un dépistage du cancer du col ou non Dépistage Effectif Fréquence Non réponse 1 2,0% oui 49 98,0% TOTAL 50 100% La totalité des femmes interrogées et qui ont déclaré avoir été informées de leur maladie ont bénéficié d’un dépistage, ce qui donne un pourcentage de 100%. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 32 i) Répartition des femmes selon les circonstances de dépistage Tableau 11 : Répartition selon les circonstances de dépistage Effectif Fréquence saignement 39 80% douleurs pelviennes 9 18% dépistage 1 2% TOTAL 49 100% Circonstance de dépistage C La majeure partie des femmes interrogées dans 98% des cas se sont dépistées car elles avaient des saignements abondants ou des douleurs pelviennes insoutenables et seules 2% parmi elles ont connu leur statut lors d’une séance de dépistage gratuite. ES J) Appréciation selon les conditions de l’annonce de la maladie AG Tableau 12 : Répartition des femmes selon les conditions de l’annonce de la maladie Condition à l'annonce acceptable TOTAL Fréquence 3 6% 40 82% 6 12% 49 100% O LI mauvaise IB -B satisfaisante Effectif TH E U EQ Nous avons noté que 82% des patientes interrogées ont reconnu acceptable l’annonce de la maladie et 6% des femmes ont été satisfaites contre 12 % qui ont trouvé que les conditions de l’annonce de la maladie étaient mauvaises. k) Appréciation des patientes par rapport à la maladie Tableau 13 : Répartition des patientes selon l’appréciation des patientes par rapport à la maladie Avez- vous peur de la maladie Effectif Fréquence oui 34 70% non 15 30% TOTAL 49 100% Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 33 Près de 70% des patientes ont une réaction négative par rapport à la maladie et 30% se soumettent à la volonté divine. l) Appréciation de l’accessibilité du CHN de l’Hôpital Le Dantec par les patientes Tableau 14 : Répartition selon l’appréciation de l’accessibilité de l’Hôpital Le Dantec Appréciation de l’accessibilité Effectif Fréquence Difficile 29 58% peu difficile 10 20% Acceptable 11 22% TOTAL 50 100% ES C La majorité des patientes interrogées (58%) ont jugé difficile l’accès au CHN de Dantec. Prés de 22% l’ont jugé acceptable et 20% peu difficile. AG J) Appréciation des conditions d’accueil Tableau 15 : Répartition selon les conditions d’accueil IB -B Appréciation des conditions d’accueil satisfaisante O LI acceptable Fréquence 5 10% 39 78% 6 12% 50 100% TH mauvaise Effectif TOTAL OBS. EQ E U La grande partie des patientes interrogées plus de 78% ont jugé les conditions d’accueil à l’Institut Curie acceptables. Près de 12% ont été satisfaites des conditions d’accueil et seules 12% les ont jugées mauvaises. k) Appréciation de la durée de l’attente Tableau 16 : Répartition selon l’appréciation de la durée de l’attente Appréciation de la durée de l'attente Effectif Fréquence Bonne 3 6% acceptable 35 70% mauvaise 12 24% TOTAL 50 100% Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 34 Concernant l’attente avant d’être consulté, la majorité des femmes interrogées la trouve acceptable dans 70% des cas. Prés de 24% l’ont jugée mauvaise et seules 6% l’ont trouvée bonne. l) Jugement des femmes sur l’attitude du personnel Tableau 17 : Répartition selon le jugement porté sur le personnel Attitude du personnel Effectif Fréquence accueillant 43 86% mauvaise 7 14% TOTAL 50 100% ES C La majeure partie des femmes interrogées ont jugé l’attitude du personnel accueillante à 86% et 14% d’entre elles l’ont jugée mauvaise. AG m) Appréciation des patientes du coût de la prise en charge Tableau 18 : Répartition selon l’appréciation du coût de la prise en charge IB -B Appréciation du coût de la prise en charge Effectif Fréquence acceptable très élevé 10% 39 78% 6 12% 50 100% EQ TH TOTAL O LI Cher 5 E U Les patientes ont reconnu dans 78% des cas le coût de la prise en charge chère et 12% très chère. Seules 10% des femmes interrogées l’ont trouvée acceptable et en général ce sont celles qui n’ont pas encore entamées le traitement proprement dit. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 35 Ainsi, près de 32% des patientes voudraient renoncer à leur traitement car n’ayant plus les moyens de supporter le coût du traitement. Elles ont assuré la prise en charge par : Mendicité Association Prêt à la banque Solidarité familiale Contribution du conjoint Pension de retraite Salaire Rente locative 0 5 10 20 15 ES C Figure 1 : La provenance de moyens de prise en charge des soins La prise en charge est assurée dans 52% des cas par une certaine solidarité familiale, dans 32 AG % des cas par la contribution du conjoint et dans 14% par la patiente elle-même provenant de IB -B la vente de ses biens, d’un prêt bancaire ou de la mendicité. L’apport des associations est minime dans la prise en charge et est de 2%. O LI n) Niveau de satisfaction par rapport à la prise en charge Tableau 19 : Répartition selon le niveau de satisfaction de la prise en charge Effectif Fréquence 16 32% mauvaise 1 TOTAL 50 66% 2% E 33 U acceptable EQ satisfaisante TH Niveau de satisfaction 100% Prés de 66% des patientes interrogées ont reconnu acceptable la prise en charge et 32% en sont satisfaites. Seules 2 % d’entre elles l’ont jugée mauvaise. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 36 o) Suggestion pour l’amélioration de la prise en charge Tableau 20 : Répartition en fonction de la suggestion des patientes sur l’amélioration de la prise en charge Suggestion Effectif Fréquence Effectif 3 6% 9 subvention des médicaments 11 22% 11 diminuer le coût du traitement 17 34% 11 améliorer l'accueil 7 14% 6 assurer la prise en charge des cas dépistés lors des séances des consultations gratuites 1 2% 1 augmenter le nombre de lits pour les hospitalisations 1 2% 1 augmenter le respect envers les patientes 1 2% 1 maison d'accueil pour les étrangers 2 4% 2 rien à signaler 7 14% 1 50 100% 50 AG TOTAL ES C Réduire le temps d’attente IB -B O LI Les 34% des patientes interrogées ont cité la diminution du coût du traitement, 22% pour la subvention des médicaments de la chimiothérapie, les 14% ont demandé à ce que l’accueil soit amélioré. EQ TH 6% d’entre elles ont suggéré que le temps d’attente soit réduit, dans 2% des cas d’augmenter le respect envers les patientes et de construire des maisons d’accueil pour les patientes sans logement à Dakar dans 4% des cas. E U 2 % des cas proposent d’augmenter le nombre de lits pour les hospitalisations et de prendre charge des femmes dépistées lors des séances de consultations gratuites. Seules 14% des cas n’ont rien à signaler. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 37 2.2 ANALYSE DES RESULTATS 2.2.1 RESULTATS DES QUESTIONNAIRES ADMINISTRES AUX FEMMES ATTEINTES DU CANCER DU COL L’enquête nous a révélée que l’âge moyen des femmes qui présentent le cancer du col de l’utérus tournait autour de 52 ans. Ces dernières sont en phase post- ménopause et sont plus favorables aux risques. Il ressort également que les femmes les plus touchées sont sans instruction dans 68% des cas. Ceci constitue un obstacle pour un diagnostic précoce, toutefois on note une faible représentation intellectuelle (6%). Les patientes sont en majorité ménagères avec un taux de C 88% et ne peuvent faire face au coût des soins. Ainsi elles sont en général prises en charge ES par une certaine solidarité familiale. Avec le poids de la maladie, celles qui s’adonnent à une profession libérale sont obligées d’abandonner leurs activités. AG Les femmes mariées sont les plus représentées dans 62% des cas. La question des nationalités IB -B est aussi abordée avec une prédominance des sénégalaises à 80%, nous avons rencontré des femmes venant de la Guinée, de la Gambie, du Cameroun et du Mali. Ceci montre O LI l’importance des soins anti- cancéreux au Sénégal malgré qu’elles soient souvent confrontées à des problèmes de logement et de moyens financiers. TH Près de 94% des femmes ont connu leur maladie par le biais d’un personnel de santé après EQ avoir été consulté pour motif de saignement ou douleurs pelviennes atroces. Ce qui pourrait signifier que les campagnes de sensibilisation pour le dépistage précoce sont faibles et E U n’atteignent pas l’ensemble du pays. L’annonce de la maladie a été acceptable dans 82 % des cas mais il ne faut pas négliger les 16% qui l’ont jugée mauvaise et qui sont affectées psychologiquement par l’information reçue. Les femmes ressentent un sentiment de peur à la découverte de leur maladie dans 70 % des cas et pour le reste de résignation. Cette crainte de la maladie peut être liée à la représentation du cancer dans la société sénégalaise qui l’assimile souvent à la mort. Le regard de la société parfois très négatif face à cette maladie constitue une pesanteur assez profonde. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 38 A cela s’ajoute une prise en charge très complexe rien que l’accès au CHN de Dantec s’avère le plus souvent difficile dans 58 % des femmes interrogées et les conditions d’accueil ne sont pas les meilleures. Ceci est dû au ratio médecins/patients qui dépasse largement les normes nationales. En effet près de 30% des patientes ont jugé mauvaise la qualité de l’accueil ainsi que la durée de l’attente ce qui n’est pas négligeable pour un centre anticancéreux. Par ailleurs la qualité des soins est appréciée dans 66% des cas malgré que les patientes viennent souvent à un stade tardif. En outre, le coût du traitement est évalué onéreux par les patientes dans 78% des cas ce qui C ES n’est pas à leur portée et elles ressentent un sentiment de désespoir jusqu’à vouloir renoncer à leur traitement par manque de moyens et de soutien financier. Jusqu’ici aucune politique AG de prise en charge des anticancéreux n’est encore entamée au Sénégal. IB -B Parmi les suggestions citées, la diminution du coût du traitement et la subvention des médicaments de la chimiothérapie ont été recensées respectivement dans 34% et 22% des O LI cas. 2.2.2 RESULTATS DES QUESTIONNAIRES ADRESSES AU PERSONNEL TH U EQ L’enquête auprès du personnel de l’Institut Curie a tenu en compte toutes les spécialités qui interviennent dans la prise en charge du cancer du col ce qui est un atout pour notre recherche. E La majorité déplore les conditions de travail qu’ils jugent difficiles. La surcharge de travail est aussi citée et est souvent liée au nombre important de patientes et au manque de personnel ce qui pourrait même entraver la qualité de l’accueil et du rendement. Leur appréciation est négative par rapport au plateau technique qu’ils jugent faibles. Ils décrient aussi le retard de consultation des malades qui arrivent dans 75% à des stades tardifs et leur état d’indigence qui ont un impact sur les résultats et sur une prise en charge de qualité. Comme suggestion, ils souhaitent avoir une meilleure collaboration entre les différents acteurs qui interviennent dans le traitement de la maladie. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 39 La prise en charge des médicaments anticancéreux par le gouvernement a aussi été notée par l’ensemble du personnel ainsi que la vulgarisation du dépistage préventif en vue d’un diagnostic précoce par le biais d’IEC tout en renforçant le personnel et le plateau technique. AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 40 AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 41 3.1. DETERMINATION /ANALYSE DES CAUSES 3.1.1. PRESENTATION DES OUTILS Les causes des différents problèmes recensés vont être analysées à l’aide des outils de résolution de problème. Ces causes sont déterminées à partir des résultats des questionnaires administrés aux femmes qui souffrent du cancer du col et auprès du personnel. Parmi ces outils nous pouvons citer : Le diagramme à Arbre qui va nous permettre d’identifier les causes potentielles du problème. Ensuite, le Diagramme cause/effet ou Diagramme en arrête de poisson ou Diagramme d’Ishikawa est utilisé afin de mettre en évidence la défaillance de la qualité de la prise en charge et toutes les autres causes susceptibles de concerner le problème observé. C 3.1.2. REVUE DE LA LITTERATURE DES CAUSES ES AG Le traitement englobe la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Ce traitement donne de précieuses informations mais comme il coûte extrêmement cher, ils sont généralement IB -B inenvisageables quand les ressources sont limitées. Dans beaucoup de pays qui disposent pourtant de services de traitement du cancer du col, O LI très souvent, les patientes n’utilisent pas ces services, ne terminent pas leur traitement et ne se présentent pas aux visites de contrôle. Par exemple, une enquête conduite en Inde dans les TH six principaux centres anticancéreux, a montré qu’un quart des patientes atteintes d’un EQ cancer du col ne prenaient pas ou n’allaient pas au bout du traitement prescrit et qu’un cinquième des patientes atteintes d’un cancer du col localisé ne se présentaient même pas U pour un traitement. E Une étude présentée dans le cadre du congrès américain sur le cancer Asco 2013 montre que La prise en charge dépend étroitement de la précocité du diagnostic. Lorsque le cancer est avancé (métastatique), le pronostic reste sombre. Pour les patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à un stade avancé, les options thérapeutiques sont aujourd'hui très restreintes. Cette thèse a été reprise par Dr Fatma GUENOUNE de l’Institut du Cancer du CHU Le Dantec : « Le cancer du col de l’utérus est le seul cancer qui, détecté tôt, a un taux de survie de 100 % » Maladie curable s’il fait l’objet d’un dépistage précoce, le cancer du col de l’utérus reste encore préoccupant à plus d’un titre car chaque année on enregistre deux mille nouveaux Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 42 cas. Et pourtant, il suffit de se présenter à temps pour subir un frottis cervico-vaginal pour bénéficier d’un traitement précoce gage de guérison. Malheureusement, du fait des consultations tardives, plus de 50% des femmes qui en sont atteintes sont condamnées. » Selon le Pr DEM, cancérologue à l’Institut Curie de Dakar « Les problèmes majeurs dans la prise en charge du cancer du col sont leur découverte au stade tardif dans nos régions. En effet, à ces stades les traitements disponibles sont peu accessibles par nos populations aux ressources dérisoires et qui bénéficient pour un nombre restreint de l’assistance des services sociaux. » Dans les pays en développement, le poids de la maladie est aussi dû en grande partie à ES C l’absence totale ou quasi totale de services de traitement. Les taux de survie plus faibles dans ces populations s’expliquent donc par l’accès limité à des traitements appropriés AG (Sankaranarayanan et al. 1998). IB -B Le rapport 2013 de Human Rights Watch sur le traitement du cancer au Sénégal - présenté à Dakar, établit un tableau sombre sur la question des soins palliatifs. Selon le constat fait, la majorité des patients atteints d'un cancer vivent et meurent dans d'atroces O LI douleurs, alors qu'il existe des méthodes efficaces et peu coûteuses permettant d’atténuer souffrances. TH leurs Au Sénégal, 70 000 personnes atteintes de maladies limitant l’espérance de vie ont besoin de EQ soins palliatifs chaque année. Cependant, le pays utilise une quantité annuelle de morphine U qui suffit à peine à traiter près de 194 patients souffrant de douleurs dues à un cancer à un E stade avancé. C'est du moins ce qui résulte du rapport 2013 réalisé par des chercheurs de Human Rights Watch au Sénégal en décembre 2012 et juillet 2013. Intitulé ''Abandonnés dans l'agonie : le cancer et la lutte pour le traitement de la douleur au Sénégal'', ce rapport montre que la disponibilité des soins palliatifs au Sénégal est presque inexistante. Dans le rapport il a été aussi mentionné que le dépistage précoce est le moyen le plus efficace pour mettre fin à la souffrance de ces nombreuses femmes qui sollicitent des soins tardivement, au moment où les médecins ne peuvent quasiment plus rien faire. Pour cette raison, le dépistage doit être démocratisé et décentralisé. Une étude présentée dans le cadre du congrès américain sur le cancer Asco 2013 montre que La prise en charge dépend étroitement de la précocité du diagnostic. Lorsque le cancer est Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 43 avancé (métastatique), le pronostic reste sombre et les options thérapeutiques sont aujourd'hui très restreintes. 3.1.3. DETERMINATION ET ANALYSE DES CAUSES Pour la mauvaise qualité de la prise en charge du cancer du col de l’utérus plusieurs causes ont été identifiées. 3.1.3.1. LES CAUSES LIEES AU PERSONNEL Concernant les causes liées au personnel, Pr. Mamadou DIOP, Directeur de l'Institut du Cancer de l'Hôpital Le Dantec note que le pays enregistre un fort taux de mortalité liée au ES C cancer du col. Parmi les causes de cette situation, il y a notamment le manque criant de médecins spécialistes de la maladie. Le Sénégal ne dispose en tout et pour tout que 4 à 5 AG médecins oncologues pour environ 14 millions d’habitants dont 54% sont des femmes. Ceci est aussi du au manque de formation du personnel et à une pénurie de spécialistes. Selon le IB -B spécialiste, le traitement nécessite l’intervention d’une équipe spécialisée qui rassemble toutes les compétences nécessaires dans un établissement de cancérologie et qui peuvent O LI constituer de gynécologue, chirurgien, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, pathologiste, radiologue, anesthésiste, infirmiers, diététicien, psychologue, assistante sociale, EQ TH etc. Ces différentes spécialités doivent se réunir dans une réunion appelée E 3.1.3.2. LES CAUSES LIEES A LA STRUCTURE U pluridisciplinaire ce qui n’est pas toujours le cas. concertation Concernant les causes liées à la structure Pr. Mamadou DIOP, Directeur de l'Institut du Cancer de l'Hôpital Le Dantec et Point focal « lutte contre le cancer » au Ministère de la Santé a déclaré : Pour un vrai centre anti-cancer, il faut des équipements adaptés alors que nous notons une pénurie d’équipement en état de marche et un manque en médicaments chimio thérapeutiques. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 44 3.1.3.3 LES CAUSES LIEES A LA METHODE Concernant les causes liées aux méthodes, Il faut un registre fonctionnel pour les tumeurs et une documentation sur les notions de soins fondamentales déclare toujours Pr. Mamadou DIOP. « Cela permet d'évaluer tout programme de lutte contre le cancer et de rechercher les facteurs de risque. L’installation d’un logiciel va permettre d'enregistrer toutes les données sanitaires. Un pays où le cancer constitue la deuxième cause de décès chez l'adulte après les maladies cardio-vasculaires. Une autre difficulté a été relevée par le spécialiste, il n'existe pas de requêtes statistiques au Sénégal pour faire la cartographie de la maladie en publiant des données chiffrées. » AG ES C IB -B O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 45 Diagramme à arbre des causes Mauvaise qualité de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus Attitudes face au traitement couteux et long Statut clinique du patient préoccupant Facteurs socioéconomi ques défavorables /manque soutien financier Relation personnel /patient peu favorable Surcharge de travail, faible communication et information Précarité, tabou, sur le croyance, traitement emploi, insuffisance nutrition, d’accompagne logement / ment rejet, isolement psychosocial social, Effets secondaires, résistances au traitement anticancéreux /Résignation Diagnostic et prise en charge tardifs/ Détérioration de la santé, DESS/GSS – ISMS/CESAG E Mme CISSE Fatou SOW Renoncement au traitement U EQ Plusieurs protocoles liés aux différents stades TH O LI IB -B Manque de motivation, découragement AG ES C Complexité traitement ème 23 PROMOTION Difficulté accès aux soins Insuffisance du Personnel, inaccessibilité géographique, Inaccessibilité et rupture des anticancéreux, capacité d’accueil de l’institut curie insuffisante 46 Diagramme d’ISHIKAWA Main d’œuvre Matériel Vétusté du matériel ES C Lieu d’accueil étroit Insuffisance du personnel AG Insuffisance des équipements Capacité d’accueil insuffisante Surcharge de travail IB -B Manque de matériel de confort dans les salles d’attente Conditions de travail difficiles Insuffisance de spécialistes en chimiothérapeutes Insuffisance de siège dans les lieux d’attente Insuffisance de spécialistes en radiothérapeutes TH O LI Mauvaise qualité de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus Rendez-vous éloignés Exigüité des locaux Mme CISSE Fatou SOW Milieu DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 Méthode PROMOTION Complexité du traitement liée aux différents protocoles E Insécurité liée à la présence de la source de cobalt Mauvaise gestion des effets secondaires U EQ Accès peu facile à cause des va et vient liés à la facturation Insuffisance de coordination entre les spécialistes Rupture des médicaments et méconnaissance de certains 47 3.1.4. HIERARCHISATION DES CAUSES Les différentes causes qui sont identifiées ont un impact direct sur la qualité de la prise en charge des patientes atteintes du cancer du col de l’utérus. Ainsi pour être pragmatique cinq causes principales ont été choisies en accord avec les intervenants direct en la matière et sont classées en ordre après leur avoir attribuer des points allant de 1 à 5. Tableau 21 : Hiérarchisation des causes Causes Pourcentage Rang 08 17.39 3ème Insuffisance du personnel 07 15.21 5ème Inaccessibilité anticancéreux 08 17.39 3ème 12 26.08 1ère 11 23.91 2ème 46 100 % Capacité insuffisante Nombre de points d’accueil C AG ES des Cherté du traitement O LI TOTAL IB -B Retard de diagnostic et de prise en charge E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 48 3.2-IDENTIFICATION ET PRIORISATION DES SOLUTIONS 3.2.1 REVUE DE LA LITTERATURE SUR LES SOLUTIONS PROPOSEES PAR LES INTERVENANTS EN LA MATIERE Les difficultés rencontrées dans la prise en charge des femmes qui souffrent du cancer col ont amené à certains responsables qui interviennent dans la prise en charge à proposer certaines solutions. Le coordonnateur de l’Institut de cancérologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, le Professeur Mamadou Diop propose lors de la journée mondiale du cancer du col célébrée à Dakar le 04 février 2014 : « Une baisse des prix des médicaments génériques destinés à la C malades ». AG ES chimiothérapie car la cherté des produits est la contrainte majeure à la prise en charge des De façon globale, le Sénégal compte 6.664 nouveaux malades par an. « Il reste beaucoup à IB -B faire en termes de recrutement des ressources humaines, d’acquisition des équipements. Il faut attribuer des bourses, nous formons plus d’étrangers que de Sénégalais », rapporte-t-il. O LI Il pense qu’il faut revoir le lancement des campagnes nationales de dépistage qui doivent être mieux organisées dans un pays de pauvreté, de faible culture sanitaire, d’insuffisance TH des ressources financières et humaines qui ne favorisent pas un diagnostic précoce au EQ Sénégal. Le Docteur Marica CISSE, chargée des maladies non transmissibles au Ministère de la Santé U E au Sénégal a présenté le plan opérationnel de lutte contre le cancer. Celui-ci accorde une place de choix à la sensibilisation, au dépistage précoce, à la surveillance épidémiologique. « Nous avons mis en place un processus d’enregistrement des cancers, au bout de 2 ans, nous allons faire une évaluation » déclare-t-elle. En plus de la thérapie, le Sénégal peut investir davantage le champ de la prévention. L’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi) vient d’approuver le projet de vaccination contre le virus responsable du cancer du col de l’utérus, appelé papillomavirus. « En 2014, le Sénégal doit pouvoir vacciner ses filles âgées de 9 à 13 ans pour les protéger du cancer du col de l’utérus. Le projet du Sénégal vient d’être approuvé par Gavi », a révélé le directeur de la Prévention, Dr Abdoulaye NDIAYE. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 49 3.2.2 REVUE DES SOLUTIONS POSSIBLES A L’INSTITUT CURIE DE DANTEC A la suite des résultats des causes et de nos entretiens avec le personnel impliqué dans la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus les solutions possibles répertoriées sont les suivantes : o amélioration de l’accueil des patientes avec une communication adéquate sur les étapes du traitement ; o vulgarisation du dépistage et de la sensibilisation ; o accessibilité des médicaments ; o augmentation du personnel ; C o promotion de la prévention du cancer et du dépistage précoce ; ES o amélioration de la qualité des soins depuis les soins primaires jusqu’aux soins palliatifs, y compris le soutien psychologique des malades ; AG o mise en place d’un système de surveillance épidémiologique du cancer ; IB -B o mise en place d’un programme de formation du personnel médical et paramédical; o promotion de la recherche scientifique dans le domaine du cancer ; o construction d’une nouvelle cancérologie bien équipée. O LI 3.2.3 IDENTIFICATION ET ANALYSE DES SOLUTIONS TH Après une discussion avec le personnel de l’Institut Curie sur l’analyse des causes, des EQ solutions ont été choisies et validées. Nous avons jugé de choisir plusieurs solutions qui sont E U à mesure d’améliorer la prise en charge des cancers du col de l’utérus. Le personnel a décrié le retard tardif du diagnostic et de la prise en charge. La meilleure arme face au cancer du col de l’utérus est la prévention, via un dépistage précoce basé sur des frottis réguliers et depuis quelques années une vaccination anti-HPV est mise en place. Ces armes peuvent permettre de faire chuter la mortalité de cette maladie dans notre pays car d’après l’OMS, si aucune action préventive notamment le dépistage organisé des femmes sexuellement active n’est programmée, les décès par le cancer du col l’utérus va augmenter de 25% au cours des 10 prochaines années dans le pays. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 50 3.2.3.1 SOLUTIONS RELATIVES AU PERSONNEL La prise en charge dépend étroitement de la précocité du diagnostic. Lorsque le cancer est avancé (métastatique), le pronostic reste sombre. Ceci nécessite l’amélioration des compétences des professionnels de la santé impliqués dans la lutte contre les cancers en matière de détection et de prise en charge précoce du cancer du col pour éviter d’avoir à investir lourdement dans des services de traitement. L’organisation des programmes de formation au traitement du cancer du col nécessite tout d’abord le choix de sites de formation qui reçoivent suffisamment de malades, des formateurs expérimentés. C ES Dans notre pays qui ne dispose d’un seul centre de traitement du cancer du col, il est important de former un noyau de personnel médical aux disciplines essentielles du AG diagnostic et du traitement du cancer du col afin d’expliquer les techniques et les approches IB -B de prestation des soins de façon concrète. Le recyclage doit faire partie intégrante de tous les programmes de formation. Ce qui O LI permettra aux agents de santé d’entretenir leurs compétences et d’être en phase des nouvelles techniques et protocoles de prise en charge. TH La prise en charge des soins palliatifs nécessite une communication, il est primordial EQ d’intégrer une formation aux techniques de conseil et de communication interpersonnelle U dans tous les programmes de formation sur le cancer du col, afin d’aider les agents de santé E à aborder les sujets du cancer et de la mort avec les patientes et leurs familles et répondre efficacement aux besoins complexes des malades dont la guérison n’est plus possible. 3.2.3.2 SOLUTIONS RELATIVES A LA STRUCTURE L’exigüité des locaux de l’Institut Curie de Dantec ne lui permet pas d’accueillir bon nombre de patients. Face à la forte demande (6664 nouveaux cas par année) une augmentation de la capacité d’accueil contribuera à améliorer la prise en charge. Ainsi la délocalisation du centre est souhaitable, ce qui permettra d’éviter les rendez-vous trop éloignés afin de traiter précocement les malades. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 51 A défaut de la délocalisation et compte tenu de l’état de santé de certains malades qui ne leur permet de monter les escaliers, la réhabilitation de l’Institut Curie doit être envisagée. Le renouvellement des équipements réduit le retard au traitement et favorise une meilleure prise en charge. La mise en place des registres du cancer fonctionnels à l’Institut Curie et au niveau national pour rassembler les données sur tous les cas du cancer du col de l’utérus examinés dans l’établissement pourra contribuer à réduire son incidence et à orienter les recherches. 3.2.3.3 SOLUTIONS RELATIVES A L’EDUCATION A LA SANTE SUR LE CANCER DU COL C Il est prouvé que la sensibilisation des agents de santé et de la population au cancer du col ES peut améliorer le diagnostic précoce de la maladie et l’accès à des traitements de base, ce AG qui contribue à rallonger la survie. Les patientes ont le droit d’être informées du diagnostic médical et du pronostic les IB -B concernant, des risques et des bénéfices associés aux différentes options de traitement proposées, ainsi que des conditions de suivi (pourquoi, combien de fois et où). Les patientes O LI et leurs familles sont souvent dépassées par la complexité du traitement. TH Elles ont du mal à honorer le coût du traitement par manque de moyens et d’informations sur la durée de leur prise en charge ce qui ne facilite pas la collaboration. EQ Le dépistage précoce est le moyen le plus efficace pour mettre fin à la souffrance de ces U E nombreuses femmes qui sollicitent des soins tardivement, au moment où les médecins ne peuvent quasiment plus rien faire. Pour cette raison le projet de vaccination contre le virus responsable du cancer du col de l’utérus, appelé papillomavirus qui vise cette année dans notre pays en 2014 à vacciner les filles âgées de 9 à 13 ans pour les protéger du cancer du col de l’utérus doit être mise en œuvre. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 52 3.2.4. CHOIX ET JUSTIFICATION DE LA SOLUTION 3.2.4.1 PRIORISATION DES SOLUTIONS A partir des solutions évoquées, le choix porte sur celles jugées plus pertinentes dans l’amélioration de la prise en charge et qui ont été évoquées par le personnel de l’Institut Curie et les femmes souffrant de la maladie interrogées. Ces solutions choisies doivent être faciles à mettre en œuvre, réalistes et réalisables à moindre coût à un temps raisonnable. Les critères suivants nous ont permis de retenir les différentes solutions du problème ES C observé : Critère1 : Faisabilité AG Pondération : grande 3 : moyenne 2 : faible 1 IB -B Critère2 : Efficience Pondération : grande 3 ; moyenne 2 ; faible 1 Pondération : long 3 ; moyen 2 ; court 1 E U EQ Pondération : grand 3 ; moyen 2 ; faible 1 TH Critère 4 : Accompagnement O LI Critère 3 : terme Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 53 Tableau 22 : Matrice des critères (solutions) CRITERES Solutions possibles RANG Efficience Terme Accompagnement 3 3 2 3 11 1 2 2 2 8 3 2 9 2eme 1 5 4 du et et de eme AG ES C Formation personnel médical paramédical recrutement cancérologues SCORE Faisabilité 2 Dépistage et prise en charge précoces 3 2 1 2 O LI 2 1 eme eme E U EQ TH Subvention des anticancéreux IB -B Information et Sensibilisation des agents de santé et de la population Après le processus de priorisation des solutions possibles et un brainstorming en fonction des critères retenus : la Formation et le recrutement des cancérologues, le dépistage et la prise en charge précoces ont été retenus dans l’ensemble. 3.2.4.2. JUSTIFICATION Lors de nos investigations, il est noté des insuffisances au niveau des ressources humaines pour la prise en charge. Le cancer est une maladie où il y a plusieurs spécialistes médecins (chimiothérapeutes, radiothérapeutes chirurgiens oncologues, oncologues médicales). Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 54 Des spécialistes différents doivent s’organiser et se mettre ensemble pour prendre en charge le cancer à travers plusieurs étapes. Pr. Mamadou DIOP de l'Institut du Cancer de l'Hôpital Le Dantec lors d’une interview déclare: « Il faut former des cancérologues et augmenter les bourses puisque ce sont des spécialités qui n’existent pas au Sénégal ». Pour la spécialité de la Chirurgie oncologique, il a fait savoir qu’ils forment plus d’étrangers que des Sénégalais à cause de l’insuffisance des bourses. Il faut aussi penser à former avec l‘équipe qui travaille en lien régulier avec les C cancérologues c'est-à-dire les différents professionnels qui sont impliqués dans la prise en ES charge: gynécologue, pathologiste, radiologue, anesthésiste, infirmiers, diététicien, psychologue, assistante sociale, etc. AG L’ampleur de la maladie du cancer du col de l’utérus au Sénégal pourrait être largement charge précocement. IB -B réduite comme c’est le cas dans les pays développés si les femmes dépistées sont prises en O LI Les statistiques ont révélé que le Sénégal figure parmi les pays où la maladie est en train de faire des ravages dans la gent féminine. Si dépister précocement les femmes est l’un des TH plus grands défis auxquels est aujourd’hui confrontée la communauté sanitaire, grand est institut de prise en charge disponible au Sénégal. EQ l’autre défi auquel ils font face augmenter la capacité d’accueil des patientes avec le seul E U La connaissance des signes et symptômes précoces du cancer du col de l’utérus permet un diagnostic précoce et un traitement rapide avant que la maladie ne soit à un stade avancé. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 55 3.3. MISE EN OEUVRE DE LA SOLUTION Les solutions qui sont susceptibles d’avoir un impact dans l’amélioration de la prise en charge du cancer du col de l’utérus sont retenues pour réaliser notre plan de mise en œuvre. Ainsi nous ferons recours au cadre logique, à l’élaboration d’un plan d’action, un budget à allouer et une évaluation de la mise en œuvre. 3.3.1. Objectifs Objectif général du projet Contribuer à l’amélioration de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col à l’Institut Curie de Dantec. C ES Objectifs spécifiques AG Formation et développement de la ressource humaine Augmentation de la capacité d’accueil des malades à l’institut Curie Le Dantec pour 3.3.2. CADRE LOGIQUE IB -B permettre un dépistage et un traitement précoces. O LI Le cadre logique est présenté sous forme de matrice ou tableau a pour objet la conception TH et la gestion du projet. E U objectifs ainsi que les finalités du projet. EQ Le cadre logique nous permet de décrire toutes les activités à mener pour atteindre les La disponibilité des moyens, les indicateurs mesurant la réalisation des activités et les sources de ces indicateurs nous permettront d’entreprendre les activités à réaliser en vue d’obtenir des résultats qui seront atteints si les conditions critiques sont levées. Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 56 Tableau 23 : Cadre logique Résumé des objectifs /Activités OBJECTIF GENERAL Moyens /Sources de vérification -80% des patientes sont -Enquête de satisfaites de la prise en satisfaction charge Hypothèses -Implication des prestataires du service et de la structure -Ressources financières disponible -70 % de guérison -Rapport d’activités du service -Adhésion des patientes OS1 : Former les CES en cancérologie O LI -Nombre de -Rapport de formation cancérologues formés sur -Observation directe le diagnostic, les traitements et le pronostic selon les différents stades de la maladie du cancer du col E U EQ TH OS2 : former le personnel sur la prise en charge du cancer du col -Nombre de CES reçus en -Registre du personnel formation -Attestation de formation IB -B OBJECTIFS SPECIFIQUES AG ES C Contribuer à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col à l’Institut Curie de CHN Le Dantec Indicateurs Objectivement Vérifiables -Protocole de traitement mise en place -Implication des autorités sanitaires -Disponibilité des cancérologues -Appui des autorités de la structure -Ressources financières et humaines disponibles -Personnel motivé -Informatisation des dossiers médicaux -dossiers médicaux standardisés -Organisation des audits cliniques méthodiques Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 57 OS3 : Augmenter la capacité d’accueil des patientes dans le service -Surface en m² ajoutées -Appel d’offre Nombre de salles de consultation augmentées -PV de réception des travaux -Nombre de salles d’hospitalisation augmentées -PV de réception de matériel -Adhésion de la Direction -Adhésion des autorités de la structure -Ressources financières, matérielles et humaines disponibles Tableau 23 : Cadre logique (suite) Indicateurs Objectivement Vérifiables Moyens/Sources de vérification Hypothèses -Nombre de cancérologues recrutés -Registre du personnel -Personnel en nombre suffisant -Rapport d’activités -Amélioration de la qualité -Engagement du -Résultat Enquête de de prise en charge personnel satisfaction -Satisfaction des patientes -Budget disponible IB -B O LI RA1 : Les cancérologues sont recrutés pour renforcer le personnel AG ES RESULTATS ATTENDUS C Résumé des objectifs / Activités -Nombre de malades traités en hausse -Nombre de salles de consultation et de lits d’hospitalisation augmentés E - Amélioration de la qualité de la communication -Niveau de prise en charge Mme CISSE Fatou SOW -Résultat Enquête de satisfaction U RA3 : La capacité d’accueil des malades est augmentée - Maitrise du protocole de traitement -Rapport de formation EQ -Nombre de personnel formé TH RA2 : Le personnel est formé et les compétences sont renforcées en technique de communication et de conseil en cancer - Rapport d’activités - Résultat Enquête de satisfaction -Comptage des salles et lits d’hospitalisation -Objectifs de la formation atteints -Motivation des acteurs - Satisfaction des responsables -Respect des protocoles -Engagement des différents acteurs -Ressources financières disponibles -PV de réception DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 58 Tableau 23 : Cadre logique (suite) Résumé des objectifs / Activités ACTIVITES Indicateurs Objectivement Vérifiables Moyens/Sources de vérification -Nombre suffisant de cancérologues recrutés A1 Hypothèses Registre du personnel -Adhésion des autorités du ministère de la santé Adhésion des autorités de la Direction 1.1 Recrutement de cancérologues -Disponibilité des médecins oncologues ES C AG - Adhésion des autorités du ministère de la santé et des Finances IB -B -10 bourses offertes O LI 1.2 Distribution des bourses de formation en oncologie -Rapport de la cellule de la formation du ministère de la santé -Adhésion des universités scientifiques -Adhésion des médecins EQ TH A2 : -Rapport des activités de formation -Disponibilité financière E -4 Séances de formation sur les protocoles de prise en charge U A2.1 : Formation du personnel impliqué dans le processus de prise en charge -Listes de personnes formées -Participation active du Personnel -Attestation de formation -Rapport des activités de formation A2.2 Formation du personnel des techniques de Mme CISSE Fatou SOW - 2 Séances de formation sur les techniques de -Disponibilité financière -Listes de personnes formées DESS/GSS – ISMS/CESAG -Disponibilité du personnel -Disponibilité du ème 23 PROMOTION 59 communication et de conseil communication et de conseil -Attestation de formation personnel -Participation active du Personnel A3 : A3.1 Augmentation de -Nouvelles surfaces -Devis et factures la capacité d’accueil par construites et occupées -Visite des locaux l’aménagement de nouvelles surfaces -PV des réunions de chantiers -Adhésion des autorités compétentes -Budget disponible -Disponibilité de l’espace C -Disponibilité des moyens ES -Nombre de malades consultés en hausse AG A3.2 Augmentation des salles de consultation et des salles d’hospitalisation -Résultats enquêtes de satisfaction IB -B -Nombre de lits d’hospitalisation augmentés - Disponibilité de l’espace -Rapport d’activités O LI E U EQ TH Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 60 3.3.3. PLAN D’ACTION Tableau 24 : Plan d’action Objectif général Objectifs spécifiques -Organiser des entretiens AG Période -Sélectionner les dossiers -Recruter le personnel -Chargé de la formation à l’institut curie Novembre Directeur de à l’institut décembre -Responsable 2013 des ressources humaines DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 Indicateur de résultat -Néant (Bourses de formation) -Direction de bourses -Nombre de CES et internes formés /Nombre prévu 5.000.000 -Ministère de la santé -Nombre de CES et Internes formés/ Nombre prévu PROMOTION -Hôpital E -SAF Mme CISSE Fatou SOW Source de financement Cout -Responsable de l’université de Dakar U EQ -Etablir le contrat -Directeur de l’institut TH O LI Recrutement des CES ET Internes formés dans le service Responsable DE Janvier 2013 à Décembre 2017 IB -B Contribution à améliorer la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus à l’institut curie Le Dantec Formation du personnel médical qui prend en charge les patientes atteintes du cancer du col Activités ES C Renforcer le personnel médical de l’institut curie Stratégie 61 Formation du personnel médical et paramédical -Elaborer des plans de formation - Elaborer le contenu de formation et Elaborer le calendrier de formation janvier 2014 à juin 2014 -Chargé de la formation à L’institut curie -Responsable de la division formation de HALD ES C Renforcer les compétences du personnel impliqué dans la prise en charge AG -Organiser des ateliers de formation 6 000 000 -Budget de l’institut Curie -Nombre d’agents formé/ Nombre prévu -Budget de HALD -SAF E U EQ TH O LI IB -B Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 62 Tableau 24 : Plan d’action (suite) Objectif général Objectifs spécifiques Stratégie Aménagement -Rechercher de surfaces à exploiter dans le service ES C De nouvelles surfaces Activités Responsable Juin 2013 à Décembr e 2013 -Directeur de l’institut AG Augmentation de la capacité d’accueil IB -B -Elaborer un budget Cout Source de financement 1 000 000 -Direction -Partenaire -Responsable de la maintenance -Chef comptable Indicateur de résultat % d’achèvement des travaux PV de réception -SAF - Recherche de surfaces à exploiter -Créer de nouveaux box Juin à Décembr e 2013 -Responsable de la maintenance -Chef comptable 2 000 000 -Direction -Partenaire -% d’achèvement des travaux -PV de réception E -Acquérir de nouveaux équipements -Directeur de l’institut U EQ Augmentation des salles de consultation et des salles d’hospitalisation TH O LI Contribution à améliorer la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus à l’institut curie Le Dantec -Elaborer des plans de construction et de réfection Période -SAF Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 63 3.3.4. Budget Tableau 25 : Budget Rubrique Activités RECRUTEMENT 1 Recrutement de CES 2 500 000 2 Recrutement d’Internes 2 500 000 Sous total Recrutement 5 000 000 1 Formation du personnel médical 4 000 000 Formation du personnel para médical 2 000 000 C 2 ES FORMATION Prévisions 6 000 000 1 Aménagements de nouvelles surfaces 1 000 000 Augmentation des salles de consultation et des salles d’hospitalisation 2 000 000 IB -B 2 AG GENIE CIVILE Sous total Formation Equiper en mobilier 2 Equiper en matériel 1 000 000 EQ 1 3 000 000 TH EQUIPEMENT O LI Sous total Génie Civil 7 000 000 TOTAL GENERAL E U Sous total Equipement 8 000 000 22 000 000 F CFA Le présent budget à été arrêté à la somme de vingt deux millions de francs CFA. 64 Mme CISSE Fatou SOW DESS/GSS – ISMS/CESAG ème 23 PROMOTION 3.3.5- Evaluation de la mise en œuvre L’évaluation de la mise en œuvre de la solution retenue : la formation / développement des ressources humaines et l’Augmentation de la capacité d’accueil des malades à l’Institut Curie Le Dantec pour permettre un dépistage et un traitement précoce a été conduite par un comité de suivi et d’évaluation. Le suivi et l’évaluation se feront à mi- parcours à la fin de la mise en œuvre. Ils se feront tous les trois mois pour toutes les activités prévues sauf celle de la formation des CES ET Internes qui se fera chaque année au moment des inscriptions. L’équipe de suivi et d’évaluation sera composée du Directeur de l’institut Curie, du C représentant du chef des services administratifs et financiers, du représentant du partenaire Tableau 26 : Evaluation Indicateurs Méthode de collecte 100% du personnel médical formé recruté Revue de la liste du personnel médical recruté Formation -Nombre d’ateliers de formations réalisées 100 % des agents prévus formés Revue de la liste du personnel formé EQ -Surfaces augmentées TH Nombre de personnel médical recruté O LI Recrutement -Nouveaux locaux fonctionnels U -Niveau d’augmentation de la capacité d’accueil Nombre de salles de consultation et d’hospitalisation équipées -Capacité d’accueil en hausse -Observation directe -Visite des locaux E Génie Civil Equipement Résultats attendus IB -B Activités AG ES financier, du chef des ressources humaines et du chef de la maintenance. Nouveaux locaux équipés Inspection des locaux 65 RECOMMANDATION Au regard des résultats obtenus de l’étude, nous formulons des recommandations qui sont destinées au Directeur de l’institut Curie, à la direction de l’Hôpital Le Dantec et aux autorités Etatiques allant dans le sens de l’amélioration de la prise en charge des femmes atteintes du cancer du col. Au Directeur de la cancérologie o Avoir une bonne coordination, o Planifier les réunions de concertations pluridisciplinaires o Former le personnel aux techniques de communication et de conseil, o Acquérir d’un nouvel appareil de radiothérapie C o Produire un référentiel de prise en charge des cancers du col. ES o Renforcer le dispositif de formation initiale en cancérologies afin d’augmenter le nombre de potentiel de médecins pouvant prendre en charge le cancer. AG A l’endroit de la Direction de l’Hôpital IB -B o Développer l’institut Curie par l’extension du bâtiment en attendant sa délocalisation. o Faciliter l’accès aux soins aux malades cancéreux en recherchant des partenaires pour le O LI financement des anticancéreux o Informatiser l’institut curie pour avoir des statistiques fiables TH o Acquérir de matériel médico-technique pour le traitement du cancer du col. Aux autorités sanitaires E U EQ o Recrutement de personnel qualifié. Le cancer du col de l’utérus est devenu un fardeau pour le Sénégal ; nous pensons qu’il faut une lutte acharnée contre cette maladie à l’instar de celle du VIH / SIDA et du paludisme. o construire et équiper d’un nouveau centre de référence de lutte contre le cancer ; o créer des centres secondaires de dépistage et de diagnostic précoce du cancer du col de l’utérus ; o offrir des bourses de formation à la spécialisation de cancérologie ; o mettre en place des registres du cancer dans les hôpitaux pour rassembler les données sur tous les cas de cancer examinés ; 66 o favoriser l’accessibilité aux anticancéreux dans les quatorze régions du Sénégal par la subvention des anticancéreux; o élaborer des stratégies pour sensibiliser la population à l’importance de la détection précoce du cancer du col ; o impliquer davantage les médias ; o mettre en place un système de surveillance épidémiologique du cancer ; o mettre en place un programme de formation du personnel médical et paramédical indispensable ; o promouvoir la recherche scientifique dans le domaine du cancer. o introduire dans le cursus scolaire des thèmes liés à la lutte contre les facteurs de risque (Tabac, obésité…) ; C o promouvoir la vaccination des jeunes filles contre le virus responsable du cancer du col AG ES de l’utérus appelé papillomavirus. IB -B O LI E U EQ TH 67 CONCLUSION Malgré le nombre important des femmes souffrant du cancer du col de l'utérus et le nombre qui succombe aux suites de cette affection, Il s'agit pourtant d'une maladie qui peut être prévenue et qui, quand elle est dépistée à temps, peut être guérie. Le fait qu'un vaccin soit maintenant disponible a donné lieu à un espoir. Les jeunes filles sont dès à présent protéger contre le virus qui cause la plupart de ces cancers. Maintenant, le défi est de veiller à ce que, partout dans le monde, les femmes aient accès à ce vaccin. Un vaccin est un moyen technique excellent, mais il faut plus pour faire réussir la lutte contre le cancer du col de l'utérus. Une condition importante est que toutes et tous soient conscients des dangers de cette maladie, que chacun sache clairement comment elle se développe, comment on peut la prévenir et la guérir. La nécessité du dépistage précoce doit également être soulignée. ES C AG Toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, doivent subir régulièrement un contrôle gynécologique. Même si cette technique a ses limites, elle est reconnue comme le meilleur moyen de dépister de façon précoce le cancer du col. IB -B En outre, il faut insister sur l'importance d'intégrer la psycho-oncologie dans le traitement. Lors de mes contacts avec les femmes atteintes du cancer du col, j'ai pu constater qu'une grande solitude règne souvent dans leur vie. Même si la famille, les amis, les voisins sont activement présents, c'est la femme et elle seule qui doit combattre la maladie. Les conséquences psychologiques sont loin d'être négligeables : dépression, anxiété, angoisse, fatigue parfois non reconnue par l'entourage déterminent le processus de guérison. Un accompagnement psychosocial de qualité qui fait partie intégrante des soins oncologiques me semble indispensable. La femme est aujourd'hui mieux informée et redevient maîtresse de son corps ; ainsi peut-elle faire des choix éclairés. De bons rapports entre les patientes d'un côté et leur médecin et soignants de l'autre s'inscrivent dans une approche globale et pluridisciplinaire. La dimension relationnelle des soins devrait faire aujourd'hui l'objet d'une prise en charge plus professionnelle. O LI E U EQ TH La sensibilisation à cette maladie doit être au cœur des actions de prévention. Cette sensibilisation cadre idéalement dans une éducation plus générale portant sur la santé et la maladie. En fait, l'éducation est également un vaccin, un vaccin social. Une conscientisation à un mode de vie sain, à une alimentation équilibrée, à l'exercice physique, à l'hygiène corporelle et mentale est aussi importante. L’Etat et tous ses partenaires qui interviennent dans le domaine de la santé et la prévention médicale doivent veiller à garantir l'accès au vaccin et au dépistage pour chaque jeune femme, afin de contrer la maladie et de prévenir tant de décès.ils doivent rendre accessibles les anticancéreux afin de permettre un traitement efficace. 68 Les chercheurs se sont focalisés sur les maladies transmissibles et les pathologies aigües, longtemps considérées comme prioritaires en termes de santé publique. Avec la transition épidémiologique, la fréquence observée des maladies liées aux conditions environnementales et au style de vie et particulièrement celle des cancers est en augmentation. Les facteurs de risque ainsi que les dimensions sociales et culturelles doivent être mieux connus si l’on veut améliorer le dépistage, le diagnostic et la prise en charge. AG ES C IB -B O LI E U EQ TH 69 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1 Ahmadou DEM et al, (2008) « Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé. Volume 18, Numéro 1, 25-9, Janvier-Février-Mars 2008, Étude originale ». 2 Jacques Ferlay et al, GLOBOCAN (2002) « Cancer Incidence, Mortality and Prevalence Worldwide». IARC Cancer Base nº 5, version 2.0 (Lyon, France: IARC, 2004). 3 Jacques Ferlay et al., GLOBOCAN 2002. « Les taux d’incidence sont ajustés pour tenir compte des différences de structure d’âge entre les pays » 4 Kristin Davis et al., (2004) « Human Papilloma virus Vaccine Acceptability Among Parents of 10-to-15-Year-Old Adolescents », Journal of Lower Genital Track Disease 8, nº 3 : 188-94. 5 QIAO Coll, A new HPV-DNA test for cervical-cancer screening in developing regions: a cross-sectional study of clinical accuracy in rural china. Lancet Oncol. 2008 oct 9 (10):929-36. C ES 6 W. Steward and Paul Kleihues,(2005) “Cancers in the world”, IARC PRESS, Lyon 2005. AG 7 Woto et al, (1996). « Le dépistage cytologique des cancers du col de l’utérus en Afrique noire : Quelles perspectives ? » : Bull cancer IB -B 8 Sankaranarayan et al, (2001) « Programme efficaces de dépistage du cancer du col dans les pays en voie de développement à revenu faible ou moyen » : Bulletin of world heath Organisation 79(10), page 954-970 O LI 9 Agence Nationale de la Démographie et de la statistique,(2009) « Situation économique et sociale du Sénégal ». TH EQ 10 Document Vue d’ensemble des traitements du cancer du col de l’utérus et des soins palliatifs page Quatrième Partie 218-230 12 Plan d’action 2013 Inca, 57 pages : page 20-24. E U 11 OMS, (2010). « Le cancer du col de l’utérus dans la région Africaine de l’OMS » : Situation actuelle et perspectives. 13 Prévention du cancer du col de l’utérus avec le test care HPV, faire du Sénégal un modèle pour l’Afrique. 14 Stratégies de l’ACCP, (aout 2004) « Soutenir les femmes atteintes d’un cancer du col utérin : Prévention du cancer du col utérin Revues détaillées N° 2 15 The American College of Obstetricians and Gynecologists, (2004) « ACOG Statement of Policy: Cervical Cancer Prevention in Low Resource Settings », American Journal of Obstetrics & Gynecology 103, nº3: 607-9. 70 16 Séminaire de chirurgie gynécologique : Oncologie mammaire et pelvienne (niveau 2) Dakar/ Sénégal du 6 au 10 juin 2011 « Vers la réduction de laortalité Maternelle et Infantile », 10 pages page 2-6. AG ES C IB -B O LI E U EQ TH 71 ANNEXES FICHE D’ENQUETE N° de fiche d’enquête /_____/_____/ Date /___/___/____/ IDENTIFICATION Quel âge avez-vous ? /_____/_____/ Quel est votre niveau d’instruction ? Non Instruit ES Supérieur Secondaire C Primaire AG Quelle est votre profession ? profession libérale IB -B Fonctionnaire/Employée du privé Ménagère Commerçante O LI Adresse : Divorcée Célibataire EQ Etat Civil : Mariée TH Nationalité : Veuve Connaissez- vous la maladie du cancer du col de l’utérus ? Oui /_____/ Non/_____/ Si oui, Par quel moyen l’avez-vous connu : Média Parent Ami E U CONNAISSANCE ET VECU DU CANCER DU COL DE L’UTERUS Personnel de santé Autre Avez- vous bénéficié d’un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus ? Oui Non Si oui, Quelles sont les circonstances de votre dépistage ? 72 Quelles sont les conditions dans les quelles on vous a annoncé votre maladie ? Très satisfaisante Satisfaisante Acceptable Mauvaise Quelle a été votre réaction ? Avez- vous peur de cette maladie ? : Oui Non Si oui Pourquoi ? PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE Comment jugez-vous l’accès à l’hôpital Aristide Le Dantec? Quelles sont les conditions dans lesquelles vous avez été accueillies ? C Satisfaisante ES Très satisfaisante Acceptable Mauvaise AG Comment jugez-vous la durée et les conditions de l’attente ? Comment jugez-vous l’attitude du personnel soignant ? IB -B Quel est le coût de la prise en charge ? Pas cher Acceptable très élevé O LI Qui assure votre prise en charge ? Cher TH Paiement direct EQ Mécénat E U Tiers payant : Service Social ONG ou Association Mutuelle de santé Couverture Médicale Si paiement direct, comment vous êtes vous procurés cet argent ? Ressources propres Prêt banquier ou amical Don Vous est-il arrivé de renoncer à vous faire soigner ? Oui Non Si oui pourquoi ? Quel est le niveau de satisfaction de la prise en charge médicale ? Très satisfaisante Satisfaisante Acceptable Mauvaise Quelles sont vos suggestions pour l’amélioration de la prise en charge ? 73 QUESTIONNAIRE ADRESSE AU PERSONNEL DE JOLIOT CURIE I-/ PROFIL Qualification .............................................................................................................................................. Profession :………......................................................................................................................................... Ancienneté : ............................................................................................................................................... II-/ PRISE EN CHARGE C ES 1-Quelles sont vos jours de consultation ? ................................................................................................ AG .................................................................................................................................................................... 2-Quel est le processus de la prise en charge médicale du cancer du col ? (méthodes, étapes…) .......... IB -B .................................................................................................................................................................... O LI .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... TH 3-Quel est le mécanisme de l’annonce de la maladie ? ...................................................................... EQ ...................................................................................................................................................... U E ...................................................................................................................................................... 4-Quels sont les différents acteurs qui interviennent dans la prise en charge du cancer du col ? ........... .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... 5-Quel est le niveau de collaboration entre le personnel et organisez-vous des rencontres entre les différents intervenants du cancer du col ? ................................................................................................ .................................................................................................................................................................... 74 6-Que pensez-vous des conditions de travail Comment appréciez-vous le cout du traitement ............ ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. 7-Que proposez-vous par rapport au cout du traitement? .................................................................. .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... C ES 8-Quel est l’état des recherches sur le cancer du col à joliot et son impact sur la prise en charge médicale des patientes ? ............................................................................................................................ AG .................................................................................................................................................................... IB -B .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... O LI 9-Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans la prise en charge du cancer du col de l’utérus ? TH .................................................................................................................................................................... EQ .................................................................................................................................................................... E U .................................................................................................................................................................... 10- Quelles sont vos suggestions pour une meilleure prise en charge médical ? ..................................... .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... Je vous remercie pour votre collaboration. 75