La PIF ou péritonite infectieuse féline
La PIF ou péritonite infectieuseféline est une maladie causée parun coronavirus félin ayant muté.Cette maladie a été découverte auxÉtats-Unis en 1963 et mis en évidenceen France
en 1975. Elle estmondialement répartie et est particulièrementprésente dans les collectivitésfélines. La maladie sedéclare chez 5 à 12 % des chatsexposés. Elle touche surtout
dejeunes animaux âgés de moins de3 ans ou de vieux animaux de plusde 13 ans.
La transmission du coronavirus félinse fait par voie orofécale principalement.Les chats porteurs sains et leschats malades excrètent le virus dansleurs matières fécales. La
transmissionde la maladie peut aussi se fairepar le matériel ou par les soigneurs(propriétaire, éleveurs, vétérinaire)mais de façon plus faible. Parmi leschats sains, 80 % sont des
excréteurstemporaires, l'excrétion du virus parles matières fécales s'arrête au boutde quelques semaines, voire quelquesmois. Certains peuvent excréterle virus à vie.
Une fois ingéré, le virus se développedans l'épithélium intestinal.Cette phase peut être la cause d'unelégère diarrhée. Ensuite, le virus
vasubir une mutation particulière qui valui permettre d'entrer dans les macrophagesqui sont des cellules du systèmeimmunitaire. Le
chat passealors du statut de chat infecté à chatporteur du virus de la PIF. Le virus vaensuite circuler dans le sang et se localiser à la
rate, au foie, aux noeudslymphatiques, puis progressivementà tout l'organisme et en particulier lesséreuses des cavités abdominales
etthoraciques, l'oeil et les méninges.On ignore toujours la durée quisépare la mutation du virus de l'apparitiondes signes cliniques. Il
est fortprobable que cette durée dépende dusystème immunitaire de l'animal. Demême, on ignore complètement letemps qui sépare
linfection de lamutation.
Une hypothèse de sensibilité héréditaireà la péritonite infectieuse féline aété émise. En effet, il y a une surreprésentation de la
maladie dans certainesraces (Abyssin, Bengale,Birman, Ragdoll). De même, il existeune nette prédisposition à la maladiedans certaines lignées de chat.
Il existe cependant un certain nombrede facteurs externes favorisantslinfection par le coronavirus : présenced'un animal excréteur, promiscuitéen collectivité, hygiène
insuffisante,virulence de la souche virale,et dose du virus principalement.
Parmi les facteurs favorisant intrinsèques,nous avons évoqué la race etla lignée. L'immunité de l'animal estun élément prépondérant : celle-cipeut être modifiée par une
infectionintercurrente, lâge ou un stress(changement de propriétaire, de maison,de composition de famille, surpopulation,séjour en chatterie, chirurgie,traumatisme,
gestation).
La PIF débute classiquement parune fièvre fluctuante, une perte depoids, de l'anorexie et une dépression.Elle évolue ensuite soit vers uneforme dite humide caractérisée par
ledéveloppement d'épanchements (=accumulation de liquide) au niveauabdominal, et/ou thoracique, et/oupéricardique, soit vers une forme ditesèche caractérisée par des lésions
degranulomes (= nodule inflammatoireconstitué de tissu conjonctif et demacrophages) sur différents organes.Les signes cliniques sont extrêmementvariables et dépendent de
ladistribution des lésions.
Les épanchements sont le fait delaltération des parois des vaisseauxpar les substances produites par lesmacrophages infectés. La perméabilitédes vaisseaux est alors
compromiseet les liquides sen échappentainsi que les macrophages : ceci està lorigine dun épanchement jaunevisqueux relativement caractéristiquede la maladie et la formation
sur lesorganes de granulomes par lesmacrophages.
La forme sèche se développe lorsquele système immunitaire est pluscompétent et quil limite la quantité devirus.
Aucun élément, clinique ou diagnostic,isolé ne permet de faire le diagnosticde certitude de la PIF. Le diagnosticest le résultat de la mise en évidencedun certain nombre
délémentsen faveur de la maladie.L'histologie permet de conclure audiagnostic de péritonite ; cependant,la pratique de biopsie d'organes surces animaux malades est très
souventrisquée. La couleur et l'aspect duliquide d'épanchement, jaune et visqueux,est assez caractéristique. Lesexamens hémato-biochimiques debase permettent la constitution
d'unfaisceau de présomption, mais neconstituent pas à eux seuls des preuvesirréfutables de la présence de laPIF. L'électrophorèse des protéinesest un examen intéressant. Les
testssérologiques permettent la mise enévidence d'anticorps, c'est-à-dire laréponse de l'organisme à l'infectionpar un coronavirus. Cependant, ledosage d'anticorps ne reflète pas
laquantité de virus, et l'absence d'anticorpsn'exclut pas la PIF. Certainstests dits qualitatifs peuvent être réaliséspar votre vétérinaire. Dautresméthodes dexamens
(sérologiequantitative, PCR) existent et sontréalisés par des laboratoires spécialisésvétérinaires.
Votre vétérinaire établit le diagnosticde PIF par la compilation de lensembledes informations épidémiologiques,cliniques, biologiques quil aurarecensé.
Lors de diagnostic de PIF, le pronosticvital est sombre puisque le tempsde survie médian après diagnostic estde neuf jours. On peut
arriver à quelquesmois de survie si les signes cliniquessont modérés. Un certainnombre de traitements ont été
testés(immunosuppresseurs, antiviraux) mais les résultats sont très aléatoirespour des coûts de traitement parfoistrès élevés.
Après le décès d'un chat, il fautattendre deux mois avant d'introduireun nouveau chat à la maison.
En collectivité, le dépistage et lagestion de la péritonite infectieuseféline requiert de lourds moyens diagnostiqueset des mesures à
l'introductionrigoureuses. Le protocole doitêtre adapté avec votre vétérinaire àchaque situation. Le coût financier del'assainissement
de l'élevage peutêtre très élevé, cependant il peut êtreun gage de qualité pour les acheteurs.
Le virus est très résistant dans lemilieu extérieur : en collectivité, desmesures d'hygiène doivent être respectées.Cependant, il est rapidementinactivé par les détergents et
lesdésinfectants. Il faut adapter le nombrede bacs à litière au nombre dechats présents (un bac pour deuxchat maximum) et nettoyer ces bacsrégulièrement et les désinfecter
avecde l'eau de Javel. Pour les chats àpoils longs, le brossage du pourtourde l'anus permet l'élimination desdébris de matières fécales. Enfin, ilfaut se laver les mains et le
matérielentre chaque manipulation d'animal.
Il n'existe pas de vaccin contre laPIF commercialisé en France. Ilexiste un vaccin (intranasal) commercialiséaux États-Unis, dont l'efficacitéet l'innocuité sont encore discutées. Ilne
doit être utilisé que sur des animauxâgés de plus de 16 semaines etqui ne sont pas déjà porteurs du coronavirus.
La péritonite infectieuse féline,maladie, est reconnue par le législateur,selon le décret n°90-572 du 28juin 1990, comme un vice rédhibitoire.Un vice rédhibitoire est un
défautlégalement réputé grave, caché etantérieur à la vente dans certainesconditions. Le décret d'applicationdéfinit un délai de 21 jours pour faireétablir par votre vétérinaire un
diagnosticde suspicion.
Transmission et contamination
Epidémiologie
Signes cliniques
Diagnostic
Prise en charge de la maladie
Vaccination
Réglementation
La péritonite infectieuse féline estune maladie grave, incurable et dediagnostic délicat. Le dépistage etlassainissement dans les élevagesn est pas aisé et peut se révéler
trèscoûteux. Lacquisition dun chat dansun élevage indemne est cependantun gage de qualité.
LaPIFoupéritoniteinfectieuseféline
La PIF ou péritonite infectieuse féline
La PIF ou péritonite infectieuseféline est une maladie causée parun coronavirus félin ayant muté.Cette maladie a été découverte auxÉtats-Unis en 1963 et mis en évidenceen France
en 1975. Elle estmondialement répartie et est particulièrementprésente dans les collectivitésfélines. La maladie sedéclare chez 5 à 12 % des chatsexposés. Elle touche surtout
dejeunes animaux âgés de moins de3 ans ou de vieux animaux de plusde 13 ans.
La transmission du coronavirus félinse fait par voie orofécale principalement.Les chats porteurs sains et leschats malades excrètent le virus dansleurs matières fécales. La
transmissionde la maladie peut aussi se fairepar le matériel ou par les soigneurs(propriétaire, éleveurs, vétérinaire)mais de façon plus faible. Parmi leschats sains, 80 % sont des
excréteurstemporaires, l'excrétion du virus parles matières fécales s'arrête au boutde quelques semaines, voire quelquesmois. Certains peuvent excréterle virus à vie.
Une fois ingéré, le virus se développedans l'épithélium intestinal.Cette phase peut être la cause d'unelégère diarrhée. Ensuite, le virus
vasubir une mutation particulière qui valui permettre d'entrer dans les macrophagesqui sont des cellules du systèmeimmunitaire. Le
chat passealors du statut de chat infecté à chatporteur du virus de la PIF. Le virus vaensuite circuler dans le sang et se localiser à la
rate, au foie, aux noeudslymphatiques, puis progressivementà tout l'organisme et en particulier lesséreuses des cavités abdominales
etthoraciques, l'oeil et les méninges.On ignore toujours la durée quisépare la mutation du virus de l'apparitiondes signes cliniques. Il
est fortprobable que cette durée dépende dusystème immunitaire de l'animal. Demême, on ignore complètement letemps qui sépare
linfection de lamutation.
Une hypothèse de sensibilité héréditaireà la péritonite infectieuse féline aété émise. En effet, il y a une surreprésentation de la
maladie dans certainesraces (Abyssin, Bengale,Birman, Ragdoll). De même, il existeune nette prédisposition à la maladiedans certaines lignées de chat.
Il existe cependant un certain nombrede facteurs externes favorisantslinfection par le coronavirus : présenced'un animal excréteur, promiscuitéen collectivité, hygiène
insuffisante,virulence de la souche virale,et dose du virus principalement.
Parmi les facteurs favorisant intrinsèques,nous avons évoqué la race etla lignée. L'immunité de l'animal estun élément prépondérant : celle-cipeut être modifiée par une
infectionintercurrente, lâge ou un stress(changement de propriétaire, de maison,de composition de famille, surpopulation,séjour en chatterie, chirurgie,traumatisme,
gestation).
La PIF débute classiquement parune fièvre fluctuante, une perte depoids, de l'anorexie et une dépression.Elle évolue ensuite soit vers uneforme dite humide caractérisée par
ledéveloppement d'épanchements (=accumulation de liquide) au niveauabdominal, et/ou thoracique, et/oupéricardique, soit vers une forme ditesèche caractérisée par des lésions
degranulomes (= nodule inflammatoireconstitué de tissu conjonctif et demacrophages) sur différents organes.Les signes cliniques sont extrêmementvariables et dépendent de
ladistribution des lésions.
Les épanchements sont le fait delaltération des parois des vaisseauxpar les substances produites par lesmacrophages infectés. La perméabilitédes vaisseaux est alors
compromiseet les liquides sen échappentainsi que les macrophages : ceci està lorigine dun épanchement jaunevisqueux relativement caractéristiquede la maladie et la formation
sur lesorganes de granulomes par lesmacrophages.
La forme sèche se développe lorsquele système immunitaire est pluscompétent et quil limite la quantité devirus.
Aucun élément, clinique ou diagnostic,isolé ne permet de faire le diagnosticde certitude de la PIF. Le diagnosticest le résultat de la mise en évidencedun certain nombre
délémentsen faveur de la maladie.L'histologie permet de conclure audiagnostic de péritonite ; cependant,la pratique de biopsie d'organes surces animaux malades est très
souventrisquée. La couleur et l'aspect duliquide d'épanchement, jaune et visqueux,est assez caractéristique. Lesexamens hémato-biochimiques debase permettent la constitution
d'unfaisceau de présomption, mais neconstituent pas à eux seuls des preuvesirréfutables de la présence de laPIF. L'électrophorèse des protéinesest un examen intéressant. Les
testssérologiques permettent la mise enévidence d'anticorps, c'est-à-dire laréponse de l'organisme à l'infectionpar un coronavirus. Cependant, ledosage d'anticorps ne reflète pas
laquantité de virus, et l'absence d'anticorpsn'exclut pas la PIF. Certainstests dits qualitatifs peuvent être réaliséspar votre vétérinaire. Dautresméthodes dexamens
(sérologiequantitative, PCR) existent et sontréalisés par des laboratoires spécialisésvétérinaires.
Votre vétérinaire établit le diagnosticde PIF par la compilation de lensembledes informations épidémiologiques,cliniques, biologiques quil aurarecensé.
Lors de diagnostic de PIF, le pronosticvital est sombre puisque le tempsde survie médian après diagnostic estde neuf jours. On peut
arriver à quelquesmois de survie si les signes cliniquessont modérés. Un certainnombre de traitements ont été
testés(immunosuppresseurs, antiviraux) mais les résultats sont très aléatoirespour des coûts de traitement parfoistrès élevés.
Après le décès d'un chat, il fautattendre deux mois avant d'introduireun nouveau chat à la maison.
En collectivité, le dépistage et lagestion de la péritonite infectieuseféline requiert de lourds moyens diagnostiqueset des mesures à
l'introductionrigoureuses. Le protocole doitêtre adapté avec votre vétérinaire àchaque situation. Le coût financier del'assainissement
de l'élevage peutêtre très élevé, cependant il peut êtreun gage de qualité pour les acheteurs.
Le virus est très résistant dans lemilieu extérieur : en collectivité, desmesures d'hygiène doivent être respectées.Cependant, il est rapidementinactivé par les détergents et
lesdésinfectants. Il faut adapter le nombrede bacs à litière au nombre dechats présents (un bac pour deuxchat maximum) et nettoyer ces bacsrégulièrement et les désinfecter
avecde l'eau de Javel. Pour les chats àpoils longs, le brossage du pourtourde l'anus permet l'élimination desdébris de matières fécales. Enfin, ilfaut se laver les mains et le
matérielentre chaque manipulation d'animal.
Il n'existe pas de vaccin contre laPIF commercialisé en France. Ilexiste un vaccin (intranasal) commercialiséaux États-Unis, dont l'efficacitéet l'innocuité sont encore discutées. Ilne
doit être utilisé que sur des animauxâgés de plus de 16 semaines etqui ne sont pas déjà porteurs du coronavirus.
La péritonite infectieuse féline,maladie, est reconnue par le législateur,selon le décret n°90-572 du 28juin 1990, comme un vice rédhibitoire.Un vice rédhibitoire est un
défautlégalement réputé grave, caché etantérieur à la vente dans certainesconditions. Le décret d'applicationdéfinit un délai de 21 jours pour faireétablir par votre vétérinaire un
diagnosticde suspicion.
Transmission et contamination
Epidémiologie
Signes cliniques
Diagnostic
Prise en charge de la maladie
Vaccination
Réglementation
La péritonite infectieuse féline estune maladie grave, incurable et dediagnostic délicat. Le dépistage etlassainissement dans les élevagesn est pas aisé et peut se révéler
trèscoûteux. Lacquisition dun chat dansun élevage indemne est cependantun gage de qualité.
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