L`homme naturellement poilu

publicité
Analyse
Appartient au dossier De tous poils
:
Publié le 1
L'homme naturellement poilu
comportement social
Le poil apparaît avec les toutes premières formes de vie, comme l’attestent des microfossiles d’organismes poilus
découverts en Afrique du Sud, dans le Swaziland, et datant de 3,4 milliards d’années. Les premiers microorganismes vivants avaient donc déjà des poils, flagelles ou minuscules cils, qui leur permettaient de se maintenir à
la surface de l’eau et de se déplacer.
Chez l’homme, les poils sont présents sur l’ensemble
du corps, à l’exception de la paume des mains et de
la plante des pieds, environ 5 millions de poils, autant
de poils que les grands singes, mais plus fins, moins
longs.
Nous possédons aussi des poils invisibles, les poils
internes comme les poils du nez, ou des cils
microscopiques dans l’oreille interne.
Chaque poil est associé à un muscle , le muscle
horripilateur, qui permet au poil de se dresser dans
certaines situations : stress, peur, froid. Ce qui
explique l'effet "chair de poule", et qu'on puisse dans
certaines circonstances être " horripilé" par quelqu'un.
Pourquoi le poil ?
Les poils offrent une protection naturelle contre le froid, la sécheresse et permettent de maintenir la température du
corps. Ils diminueraient aussi les échauffements et inflammations (aisselles).
Les cheveux protègent le crâne de la chaleur du soleil et des rayons ultraviolets, amortissent les chocs.
Les poils du nez et des oreilles filtrent le son, les odeurs et certaines poussières.
Les poils font partie intégrante du sens du toucher, ils ont d’ailleurs des récepteurs tactiles qui leur sont propres.
Au niveau des aisselles et des organes génitaux, ils permettraient également de capter les odeurs, en particulier les
phéromones.
Un chercheur de L'Oréal aurait découvert qu’à la base du poil (le bulbe) il existe des cellules souches (comme chez
l'embryon).
Une histoire naturelle du poil
Claude Gudin, Editions du panama, 2007.
Le poil est ici présenté sous tous ses aspects : digestif, nutritif, respiratoire, pschychologique, mais aussi botanique,
zoologique. De la vulgarisation scientifique au style léger, proposée avec humour par Claude Gudin, ingénieur et
docteur en biologie végétale.
A la Bpi, niveau 2, 574 GUD
Interview de Claude Gudin par Caroline Lachowsky, 21 novembre 2011, RFI, émission "Autour de la question",
Pourquoi le poil ?
Dossier Les poils
, Magazine de la santé au quotidien (2008?)
Tous égaux, à un poil près
La pilosité est plus ou moins développée
suivant les zones géographiques, ...
moindre de la Chine au Japon, plus
développée en Europe, particulièrement dans
la zone méditerranéenne.
L’homme de Néandertal, extrêmement velu,
aurait vécu dans les mêmes zones
géographiques où l’on a constaté la pilosité la
plus développée comme chez les populations
européennes et au Proche et Moyen Orient ; l’
homo sapiens sapiens dans les zones où les
hommes ont une pilosité moindre. Le poil
serait un des vestiges
du génome
néandertalien ?
Et la pilosité plus importante chez les hommes que chez les femmes ?
Des théories du 18e siècle règlent la question : les hommes sans barbe et sans poil ne sont pas des hommes. Au
19e siècle, la réponse est tout aussi tranchée : la pilosité masculine est universelle ; le modèle de l’homme poilu
européen est le modèle de l’homme tout court.
Aujourd'hui, la réponse a évolué grâce à la science qui nous révèle que les hommes et les femmes possèdent
autant de poils sur le corps, soit 5 millions, dont un million sur la tête. Seule l'aspect du poil varie : poil plus dur ou
fin duvet suivant la partie du corps, le type de poil, l'âge et le sexe de la personne.
Selon les endocrinologues, la différence de densité pilaire entre hommes et femmes ne se réduit pas au taux
de testostérone. Les hommes ont des poils plus développés sur les joues car ils produisent plus d’androgènes mais
d'autre facteurs entrent aussi en ligne de compte, des mécanismes caténaires complexes, des variations
génétiques.
Poils et sang
Dirigé par Dimitri Karadimas, L'Herne, 2010
Réunit les contributions à la journée d'étude "Pilosité et sang : un imaginaire de la vitalité", organisée par le
Laboratoire d'anthropologie sociale au Collège de France en juin 2007.
Le thème de la pilosité est abordé en comparaison avec les pratiques liées au sang, et à l'imaginaire autour de la
notion de vitalité.
Et notamment "Des poils et des hommes", p. 27/40. Priscille Touraille. Entre réalités biologiques et imaginaires de
genre eurocentrés.
A la Bpi, niveau 2, 395 POI
Un poil, un adn
Sur le lieu d’un crime, la présence d’un
cheveu peut renseigner sur l’auteur des faits,
ce qui est fréquent puisque nous perdons tous
les jours une soixantaine de cheveux.
Avec le bulbe du cheveu, la police
scientifique peut retrouver l'ADN et identifier
son propriétaire, dans 10% des cas
seulement. En l’absence de bulbe, les
cellules de la tige du cheveu peuvent être
analysées mais ne donneront pas la même
précision de résultat puisqu’on ne pourra
pas distinguer les personnes appartenant à
la même lignée familiale.
L’analyse du cheveu au microscope peut aussi révéler la couleur de peau et des cheveux, et fournir
des indications sur les conditions d'un crime. Des micro traces d'arrachement permettent ainsi
d'affirmer que le crime s'est accompagné de violences.
Toutes ces techniques sont loin d’être infaillibles, de nombreux facteurs pouvant compromettre l’
analyse capillaire : les cheveux traités, colorés fixent moins les toxiques ; le poil enregistre la trace d’
un toxique uniquement pendant les phases de croissance ; la chaleur peut perturber la croissance
normale des poils et fausser les raisonnements des experts (évènement récent détectable au niveau
de la racine, évènement plus lointain près de la pointe du cheveu) ; l’environnement et la pollution
extérieure peuvent aussi induire en erreur. En fonction de la durée et de l’intensité de l’exposition,
certaines substances - cannabis, héroïne, cocaïne, arsenic - peuvent se déposer sur le cheveu et
migrer à l’intérieur.
Anthropologie, mythologies et histoire de la chevelure et de la pilosité : le sens du poil.
Et notamment "L'analyse des cheveux et des poils dans les enquêtes criminelles", par Yvan Ricordel,
directeur du Laboratoire de toxicologie de la Préfecture de police de Paris (p. 335-348)
A la Bpi, niveau 2, 395 ANT
A propos de l'auteur
Véronique Abot
Voir aussi
Questions
/Réponses
Pousse des poils et cheveux ?
Publié le 01/01/2013
SCIENCES ET TECHNIQUES
J'aimerais savoir pourquoi les poils des animaux ne poussent pas alors que
les cheveux des humains poussent sans cesse ...
Téléchargement