Les Vignettes
L’Aristoloche fausse clématite est également une
«mauvaise herbe» typique des vignobles. Vous pourrez
observer cette plante, aisément reconnaissable, sur le
côté gauche du chemin que vous venez de descendre.
Souvent, autour des vignobles était
plantée la Sclarée, une espèce de
Sauge, dont les feuilles étaient mises
à macérer pour améliorer le goût des
mauvais vins.
Ail des vignes
Muscari atlantique
Quelques traces de ces cultures particulières sont encore observables. Ainsi,
en plus des quelques pieds de vignes qui subsistent le long du chemin que
vous venez de parcourir, certaines plantes compagnes des vignobles sont
encore présentes : le Muscari à toupet et le Muscari atlantique, qui font
partie de la famille des Liliacéees* ou l’Ail des vignes. Ces plantes sont
capables de résister à des labours répétés grâce aux réserves contenues
dans leurs bulbes et bulbilles*.
Cette parcelle, qui se nomme «les Vignettes», est un ancien vignoble ayant été cultivé pendant plus
de 1000 ans. Cela peut paraître étonnant mais la culture de la vigne, initiée par les moines, était
autrefois répandue en Haute-Normandie. D’ailleurs, à Giverny, certaines parcelles de terres plantées de ce précieux
arbrisseau appartenaient à l’Abbaye de Saint-Wandrille. L’orientation particulière des coteaux permettait cette
culture nécessitant chaleur, faible humidité et sol caillouteux. Les raisins, cueillis en septembre-octobre, servaient
à produire un vin de qualité inégale, le « cailloutin », qui se rapprochait d’un pinot et que Monet appréciait. On
produisait également le «verjus», utilisé en cuisine, lorsque les grappes n’arrivaient pas à maturité. Aujourd’hui
disparus, ces vignobles ont laissé place à des prairies ou ont été abandonnés et progressivement gagnés par les
broussailles.
Muscari à toupet