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Le Maroc est un pays où la disponibilité des ressources en eau est un facteur déterminant 
dans le développement du secteur agricole qui est la base de l’économie marocaine. Les 
précipitations,  les  barrages  hydro-électriques,  les  cours  d’eau  et  les  eaux  souterraines 
alimentent quotidiennement les terres agricoles. Or, ces ressources en eau ont connu dans 
les dernières décennies une baisse de leur volume, à cause des conditions naturelles de 
plus en plus difficiles, de l’absence de politiques de gestion au plan institutionnel et du 
manque de sensibilité auprès des utilisateurs d’eau, notamment les agriculteurs. En effet, 
cette  pression  menée  sur  les  ressources  en  eau  a  eu  des  répercussions  sévères  sur  le 
secteur  agricole  dans  plusieurs  régions  du  Maroc  et,  en  conséquence,  sur  l’économie, 
dont celle de la région de Souss Massa, où est située la commune de Drarga.  
Afin de mieux contourner cette problématique et faire face à ce stress et déficit hydrique, 
le  Secrétariat  d’État  marocain,  chargé  de  l’eau  et  de  l’environnement,  avec  certains 
organismes internationaux tels que United States Agency for International Development 
(USAID),  ont  élaboré  des  programmes  et  stratégies  dans  le  secteur  de  l’eau.  Ayant 
comme objectif la gestion et la protection des ressources en eau, ces stratégies ont visé 
principalement la construction de plusieurs projets d’assainissement. Un de ces projets est 
la station d’épuration de la commune de Drarga qui a comme objectif le traitement des 
eaux  usées  et  la  réutilisation  de  l’effluent  traité  pour  l’irrigation  agricole.  Cependant, 
depuis plusieurs années, la réutilisation des eaux usées est perçue comme une pratique 
qui  pourrait  amener  des  risques  sur  la  santé  publique  des  agriculteurs  et  des 
consommateurs. 
Le présent essai a pour objectif d’évaluer l’impact de cette réutilisation des eaux usées 
traitées  de  la  commune,  non  seulement  sur  la  santé  publique,  mais  notamment  sur 
l’environnement,  l’économie  et  d’autres  critères  sociaux.  Afin  de  mieux  évaluer  si 
l’impact  est  positif  ou  négatif  une  pondération  a  été  attribuée  à  tous  les  éléments 
analysés. Cette méthode a permis d’identifier les principales faiblesses qui peuvent nuire 
à la concrétisation des objectifs préétablis lors de la mise en place du projet. Cet essai a 
aussi  aidé  à  faire  ressortir  les  principaux  avantages  qui  peuvent  découler  d’une 
réutilisation des eaux usées épurées dans le domaine agricole.