Biologie et Ecologie
Habitats
Le Puffin yelkouan est une espèce pélagique qui se reproduit exclusivement sur des îles ou îlots rocheux. L’espèce
niche en colonies monospécifiques ou mixtes (en association avec le Puffin cendré (Calonectris diomedea)). Les
colonies sont généralement implantées dans des falaises littorales ou des éboulis rocheux, mais l’espèce peut parfois
nicher dans des constructions humaines (cas du mur d’enceinte d’un fort sur l’île de Port-Cros). Le Puffin yelkouan
s’observe régulièrement à proximité des côtes, plus encore que le Puffin cendré.
Régime alimentaire
Il est exclusivement constitué de proies marines mais reste encore mal connu. Les proies principales sont des
poissons et des crustacés pélagiques que l’espèce capture parfois à une grande profondeur (plus de 40 m).
Reproduction et activités
La reproduction est très précoce chez cette espèce, puisqu’elle débute dès la fin du mois d’octobre. Les accouplements
ont lieu à la fin du mois de février, à l’intérieur des terriers, la femelle pond alors un œuf unique.
Migrations
Le Puffin yelkouan n’est pas considéré comme un migrateur au sens strict du terme, néanmoins cette espèce est
susceptible d’effectuer d’importants déplacements en mer.
Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
L’effectif reproducteur global est difficilement estimable au regard du manque d’information sur les populations
orientales. Les chiffres de 15000 à 65000 couples sont ainsi avancés.
En France, la population actuelle est estimée entre 1350 et 1650 couples, principalement distribuée sur les îles
d’Hyères et de manière plus marginale sur les îles de Marseille. Niche peut-être de façon ponctuelle en Corse. L’espèce
est considérée comme « stable » depuis les années 1980, mais la dynamique de l’espèce est très liée à la prédation.
Menaces potentielles
La prédation par les chats ensauvagés sur les îles d’Hyères et par les rats sur les îles de Marseille ;
La mortalité provoquée par les filets de pêche côtière.
Mesures de gestion conservatoire
Eradication des rats sur certaines îles ;
Eventuellement une mise en place de terriers artificiels ;
Limiter la fréquentation humaine aux abords des colonies de reproduction.
Pour en savoir plus
CADIOU B., PONS J.-M. & YESOU P. (Eds). 2004 – Oiseaux marins nicheurs de France métropolitaine (1960 – 2000).
Editions Biotope, Mèze, 218 pages.
CRAMP S. & SIMMONS K.E.L. (Eds). 1977 – The birds of the Western Palearctic, Volume 1 to 9.
DUBOIS Ph.J., LE MARECHAL P., OLIOSO G. & YESOU P. 2008 – Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux &
Niestlé, 560 pages.
http://inpn.mnhn.fr
http://www.atlas-ornitho.fr
SVENSSON L., MULLARNEY K., ZETTERSTRÖM D. & GRANT P. (2000) - Le guide ornitho - Les 848 espèces d'Europe
en 4000 dessins. Les guides du naturaliste, Delachaux & Niestlé, Paris, 400 p.