L`investisseur Raise pousse les grands groupes au chevet des start

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22/6/2015
L'investisseur Raise pousse les grands groupes au chevet des start­up
L'investisseur Raise pousse les
grands groupes au chevet des startup
ANNE DRIF - LES ECHOS | LE 20/03/2015
•L'objectif est de faire passer aux entreprises de croissance le cap
des cinq ans.•La moitié périt avant, faute d'accompagnement.
« David avec Goliath ». C'est l'initiative lancée jeudi par la société d'investissement Raise, portée par
Gonzague de Blignières et Clara Gaymard, la présidente de General Electric en France, et appuyée par une
dizaine de grands « corporate » (Total, Danone, Accor, Michelin, etc.) et de familles (Bettencourt, Dassault,...).
L'objectif : déployer une quinzaine de pilotes d'accompagnement de start­up (« David ») par de grandes
entreprises (« Goliath ») pour leur faire passer le cap décisif des cinq ans d'existence.
Depuis un mois, une équipe d'experts de Google supporte ainsi le fondateur de l'application d'impression de
photos Polabox, sur les aspects marketing. Et le directeur de la stratégie de M6 a commencé une mission
auprès du créateur de Realytics, un service qui permet de mesurer l'impact d'une publicité radio ou télé sur le
site Web de l'annonceur. « Notre objectif, c'est de mettre en club les grandes entreprises pour qu'elles fassent
grandir les ETI au stade de leur développement le plus vulnérable, quand leur taux de mortalité est le plus
élevé », explique Gonzague de Blignières, ancien du « private equity » français. Selon une étude
d'OpinionWay et Bain réalisée auprès de 507 entrepreneurs français, le vrai problème des start­up n'est plus
celui de la création d'entreprises en France ­ le taux de nouvelles sociétés (15,6 %) atteint celui des autres
pays européens et des Etats­Unis depuis le statut d'autoentrepreneur. La véritable préoccupation des start­up
est de passer le « tunnel de la mort » : quand ces jeunes pousses atteignent entre deux et cinq ans. D'après le
sondage, environ la moitié des entreprises françaises disparaissent avant.
Même quand elles dépassent ce stade, les start­up peinent à croître pour des problèmes stratégiques, de
ressources humaines et de financement : seules 5 % des entreprises françaises atteignent une taille de plus
de 10 salariés, contre 18 % en Allemagne. Le blocage tient au déficit d'accompagnement, explique l'étude : 40
% seulement des entrepreneurs français se font conseiller, ce qui leur assure au bout de trois ans un taux de
survie de 11 points supérieur (à 77 %) aux autres. Un conseil issu pour l'essentiel d'institutions publiques et
concentré sur la première année.
350.000 emplois potentiels
Or, « qui des pouvoirs publics ou du privé est le plus efficace pour être à la manoeuvre ? », interroge
Gonzague de Blignières. Ce sont les grandes entreprises selon lui car, quel que soit l'arsenal législatif, celui­ci
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n'agit qu'à la marge. Les grands groupes sont cependant encore en retrait : un tiers des entrepreneurs
seulement entretiennent des relations avec eux, pour des raisons surtout commerciales, comme QOS
Energy avec Airbus, ou Phitech avec Alstom. Le « corporate venture » reste sous­développé (5 % du
financement des PME innovantes contre 16 % aux Etats­Unis), malgré la nouvelle attractivité fiscale. Et si 40
% des entreprises du CAC 40 ont une activité d'investissement en amorçage dans les start­up, ce sont pour
l'essentiel des industriels.
En poussant les alliances entre groupes et start­up, Gonzague de Blignières veut croire que 350.000 emplois
pourraient potentiellement être créés par le privé.
@EchosPE
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