Barbara VIGER / DOUVILLE
Promotion septembre 2013 Semestre 3 Stage 3B Page 3 sur 8
Il existe deux modes d’administration :
- en débit contrôlé, sélectionné par l’infirmière, à l’aide du débitmètre, en fonction de la
ventilation du patient qui se trouve contrôlée grâce à un ballon réservoir situé au
niveau du circuit d’administration. Le débit est alors en continu permettant le
remplissage du réservoir durant l’expiration du patient.
- En débit libre ou à la demande, connecté à un dispositif d’auto administration qui
régule automatiquement le débit selon les besoins du patient durant l’inspiration et qui
s’interrompt durant l’expiration, ce qui correspond à un débit discontinu comme c’est
le cas dans la situation décrite ci-dessus.
(cf : Annexe 1 : article de l’ANSM « Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé »
daté du 12 /11/2013, paru sur le site internet de l’agence, sous la référence R0231878)
Bien que son utilisation soit dans un but d'une sédation consciente, il n'est pas nécessaire
d'être anesthésiste ou infirmière anesthésiste pour être habilité à administrer le Kalinox.
Cependant, l'administration doit être effectuée par un personnel formé dont les connaissances
sont réévaluées de façon régulière.
En effet, il faut savoir reconnaitre les signes d'effets indésirables (nausées, vomissement,
paresthésie, sédation excessive, modification des perceptions sensorielles, agitation, angoisse,
euphorie, mouvements anormaux) et de surdosage comme l'apparition d'une cyanose. Dans ce
cas, il faut arrêter immédiatement le traitement et ventiler le patient avec un ballon manuel
rempli d'air ambiant.
Dans la situation, c'est l'infirmière qui applique le masque au patient, suivant son rôle sur
prescription médicale.
Dans la majorité des cas, son utilisation est indiquée lors de ponction lombaire, réduction de
fractures simples et de certaines luxations, mais aussi lors de soins invasifs, soins aux brûlés,
et lors de petite chirurgie superficielle comme dans la situation décrite. Cet analgésique peut
également être utilisé, suivant certaines conditions, en pédiatrie/obstétrique. (cf. annexe 2 :
Informations données par le CNRD « Centre National de Ressources de lutte contre la douleur », dans
l’article paru sur leur site internet en novembre 2004)
Durant le soin décrit dans la situation, le Kalinox n'a pas eu l'effet escompté. Le patient n'a
pas été soulagé car le gaz n'a pas été inhalé suffisamment longtemps avant que le médecin ne
reprenne le drainage de l'abcès. En effet, pour qu'il soit efficace, le masque naso-buccal doit
être maintenu pendant une période d'au moins 3 minutes avant la réalisation de l'acte médical
et les inhalations doivent être profondes. Hors, le médecin a repris son drainage à peine une
minute après l'administration du gaz. C'est toute la question sur son bon usage. La situation
met en évidence l'importance du respect des conditions d'administration de ce médicament,
afin que son efficacité soit ressentie de façon optimale.
L’acte chirurgical ayant lieu dans un service d’urgence s’est vu réalisé avec rapidité. Le
caractère particulier de ce service ne permet pas toujours de réaliser les actes invasifs de façon
étalée dans le temps. Il arrive régulièrement que le niveau important de fréquentation par les
patients impose au personnel soignant d’effectuer leur travail dans l’urgence dans le but de ne
pas saturer le service.