Montélimar des instructions et des documents.
C'est
ainsi que fut constitué un groupe
.FRANC
TIREUR·.
Ensuite, naquirent
un
groupe "LIBERATION" (avec
MANDRAN,
Directeur des postes) et
un
groupe "COMBAT"
(avec].
FAURE, assureur). Des initiatives
individuelles
comme
celles de
Jean
GIRARD
tiraient
et
diffusaient des tracts ·subversifs·.
Des journaux clandestins étaient également diffusés (Combat, Franc-Tireur,
Libération).
Quelques
manifestations symboliques purent
même
être organisées :
11
novembre 1941, manifestation des
Compagnons
de France au
monument
aux morts
C3>
ou
encore
pour
les premier mai
et
14 juillet 1942. Mais les actions les plus notables furent
certainement l'accueil
et
le camouflage des juifs arrivés clandestinement de la zone nord,
1
zone occupee.
Selon Albin
VILHETC">,
c'est à la fin de l'été 1942
que
se constitua
un
"Co
mité de From
Nationar,
première organisation regroupant des patriotes
de
différentes tendances, mais
elle fut éphémère. Toutefo
is,
l'occupation de la zone Sud par la Wehrmacht en novembre
1942 (faisant suite au débarquement allié en Afrique
du
nord) entraîna sa
réorganisation.
Au
début
de
1943, ses principaux membres étaient le docteur Jean
BOURDONGLE,
Joseph BUFFAVEN (coiffeur),
Henri
BAYET (boucher), Félix
MAURENT
(distillateur) Flavien
BARNOUIN
(bourrelier) et Albin
VILHET
(agriculteur).
Ce
comité se
donna
pour
·but d'organiser
la
résistance à
l'ennemi
de
1 'intérieur
et
de 1 'extérieur par tous
les
moyens" f3
>.
D'autres
personnes
le
rejoignirent
ultérieurement :
MM.
MAJOUREAU
(sous-préfet)
BOUDON(juge
de paix) AUGIS,
BELLON, SEIGLE, LAGET,
André
GIRARD,
TORD,
FABRE
et
MARCELLIN
, ainsi
que
le rappelle A.
VILHET
qui souligne que le curé
CORREARD
et le pasteur
BONIFAS se
mirent
à la disposition de ce comité.
Ce
son
côté, l'industriel de Montségur Amédée
TENA
avait mis
sur
pied en décembre
1942 "une organisation de Résistance
du
Haut Comtat
et
du Nyonsais·, créée hors de
partis politiques et coiffant des comités locaux à Valréas, Montségur, Taulignan,
Le
Pègue. L'essentiel
de
l
'ac
tion de ces organismes clandestins fut bientôt d'organiser et de
ravitailler les maquis.
LES MAQUIS
Déjà
pour
fuir des rafles allemandes, des jeunes
non
armés avaient trouvé à la fois refuge
et travail dans des coupes de bois qui s'ouvrirent à Venterol, Pelonne
et
Lemps,
P.
MUSSIGMANN,
qui y participait à Pelonne, souligne
que
ces exploitations forestières
furent
les
premières étapes dans la formation des maquis.
L'instauration du service du travail obligatoire (S.T.O.) par Vichy, le 2 février 1943,
pour
répondre aux besoins de main
d'oeuvre
du Illème Reich, allait fournir de nombreuses
recrues aux mouvements de Résistance. Poursuivis par la police
de
Vichy, les réfractaires
au S.T.O. devaient en effet
)rendre
le
maquis·, c'est à dire entrer dans la clandestinité. Ils
venaie~t
parfois de loin et arrivaient dans notre région par des filières, souvent
compliquées : relations familiales, camp d'entraînement de Combovin, dans la région
de
Chabeuil, établi près de la communauté BARBU
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