temps réel effectué par les gouvernements locaux et les municipalités dans des régions
très éloignées.
Le troisième objectif est celui des données pour la responsabilisation des
gouvernements et des entreprises.C'est un truisme de dire que les bureaucraties
publiques rognent sur les coûts, masquent des écarts dans la prestation de services,
exagèrent les performances ou dans le pire des cas, volent tout simplement quand ils
pensent pouvoir s'en tirer.De nombreuses entreprises ne se comportent pas mieux.La
révolution des données peut aider à garantir que les données vérifiables soient
accessibles au grand public et aux bénéficiaires des services publics et privés.Lorsque
les services ne sont pas fournis à temps, (par exemple à cause d'un goulot
d'étranglement sur le chantier ou de corruption dans la chaîne d'approvisionnement),
alors le système de données va permettre à l'opinion publique d'identifier les problèmes
et de tenir les institutions publiques et les entreprises pour responsables.
Enfin, la révolution des données devrait permettre à l'opinion publique de savoir si oui
ou non un objectif mondial est réellement atteint.Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement fixés en l'an 2000 ont établi des objectifs quantitatifs à l'horizon 2015.
Mais bien que nous soyons à présent dans la dernière année des OMD, nous manquons
encore de connaissances précises pour savoir si certains OMD ont été atteints, en raison
de l'absence de données de haute qualité, en temps opportun. On rapporte pour certains
des plus importants OMD un retard de plusieurs années.La Banque mondiale, par
exemple, n'a pas publié les chiffres détaillés de la pauvreté depuis 2010.
La révolution de données peut mettre fin à des longs délais et améliorer
considérablement la qualité de ces données.Par exemple, plutôt que de se fier à des
enquêtes auprès des ménages qui demandent périodiquement quelques années pour
calculer le taux de mortalité, les systèmes d'état civil et des statistiques peuvent collecter
des données sur la mortalité en temps réel, avec un bénéfice d'information sur la cause
du décès.
De même les données sur la pauvreté pourraient être recueillies à un coût relativement
bas et à une fréquence beaucoup plus élevée que de nos jours, en utilisant des
smartphones à la place des enquêtes statistiques sur papier.Certains analystes ont
suggéré d'utiliser les téléphones portables pour réduire le coût des enquêtes de près de
60% dans certains pays d'Afrique de l'Est sur une période de dix ans.Des entreprises
privées comme Gallup International pourraient travailler avec les bureaux des statistiques
publiques plus traditionnels en vue d'accélérer la collecte des données.
La révolution de données offre l'occasion d'une percée dans la prestation de services,
de gestion, de responsabilisation et de validation, grâce à un écosystème dense de
technologies qui collectent des renseignements de plusieurs manières :télédétection et
imagerie par satellite, données biométriques, suivi SIG, gestion de données par des
agences privées, enquêtes auprès des ménages, médias sociaux, crowd-sourcing et
autres canaux.
Pour prendre en charge les ODD, ces données doivent être accessibles pour tous les
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