Pour consulter la version non officielle des Directivescanadiennes

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Version non spécialisée des Directives canadiennes en matière de pratique clinique applicables à la
colite ulcéreuse
Directives canadiennes en matière de pratique clinique applicables à la prise en charge médicale des
personnes atteintes de colite ulcéreuse non hospitalisées
Décembre 2015
Introduction
Les directives en matière de pratique clinique revêtent une grande importance pour les professionnels
de la santé, car elles procurent un aperçu d’un problème clinique (dans ce cas-ci les personnes atteintes
de colite ulcéreuse non hospitalisées) et elles énoncent des recommandations quant à la meilleure
manière d’assurer la prise en charge médicale d’une maladie.
Adoptées par consensus, les directives sont élaborées par des experts du secteur des soins de santé qui
passent en revue toutes les informations scientifiques actuellement disponibles, arrivent à une entente
à leur sujet et formulent des recommandations quant à la stratégie de traitement optimale. Les
déclarations et recommandations contenues dans les directives ont pour objet de guider les médecins
dans le cadre de leur processus de prise de décisions concernant l’utilisation de certains médicaments
ou traitements. Elles ne tiennent pas nécessairement compte du fait que la situation d’un patient peut
présenter certaines caractéristiques uniques qui requièrent une approche différente, chaque patient
devant recevoir des soins personnalisés.
La relation entre un médecin et un patient est vitale. Ensemble, ils prennent des décisions importantes
à propos des plans de traitement. L’accès à des informations exactes sur les options de traitement
aidera les patients à avoir des discussions éclairées avec leur médecin et à choisir la meilleure voie à
emprunter. Lorsque les patients participent vraiment au processus de prise de décisions concernant leur
plan de traitement, ils se sentent vraiment parties prenantes et ils sont ainsi davantage susceptibles
d’observer le plan.
Cette version non spécialisée des Directives canadiennes en matière de pratique clinique applicables à la
prise en charge médicale des personnes atteintes de colite ulcéreuse non hospitalisées vise à permettre
aux patients de prendre en charge leur santé et de devenir partenaires à parts égales avec leurs
fournisseurs de soins.
Définitions
Les directives en matière de pratique clinique sont rédigées dans un langage hautement scientifique et
habituellement, seuls les spécialistes médicaux les comprennent. Nous présentons ci-dessous des
définitions concernant les aspects les plus importants des directives, l’objectif étant que les patients les
saisissent mieux.
Définition de la colite ulcéreuse
Les recommandations présentées dans les directives sont divisées en différentes catégories, chacune
étant fonction de l’étendue de la maladie, dans ce cas-ci la colite ulcéreuse. Il est important de
comprendre d’abord toutes ces catégories avant de se pencher sur les médicaments recommandés pour
Angle
Côlon transverse
chacune d’elles.
splénique
La colite ulcéreuse se divise en trois catégories, chacune étant
fondée sur la partie de l’intestin qui est touchée :
1. Proctite ulcéreuse : L’inflammation se limite au rectum.
Habituellement, on considère qu’il s’agit d’une forme plus
Côlon
ascendant
bénigne de la maladie.
2. Colite ulcéreuse du côté gauche : Il y a présence
d’inflammation continue, laquelle commence au rectum
et peut s’étendre jusqu’à l’angle situé dans le côlon près de
la rate (appelé l’angle splénique).
3. Colite étendue : L’inflammation s’étend au-delà de l’angle splénique.
Intestin
grêle
Côlon
descendant
Rectum
Définition de la gravité de la colite ulcéreuse
Tout au long des directives, il est aussi question de la gravité de la colite ulcéreuse, laquelle se divise
dans les catégories suivantes : légère, modérée ou grave. Les médecins se servent d’une carte de
pointage pour déterminer le degré de gravité en fonction de quatre paramètres. Il incombe au patient
de fournir les renseignements nécessaires pour les deux premiers :
1. Fréquence des selles :
a. Nombre normal de selles (selon le nombre observé lorsque la maladie est en rémission)
b. Une ou deux selles de plus que la normale
c. Trois ou quatre selles de plus que la normale
d. Au moins cinq selles de plus que la normale
2. Saignements rectaux :
a. Pas de sang observé
b. Traînées de sang présentes dans les selles moins de la moitié du temps
c. Présence manifeste de sang dans les selles la plupart du temps
d. Seul du sang est expulsé
Les deux autres paramètres sont utilisés par les médecins dans le cadre de l’évaluation globale du degré
de gravité de la maladie :
3. Conclusions de l’endoscopie (définies ci-dessous)
a. Maladie normale/inactive
b. Légère
c. Modérée
d. Grave
4. Évaluation globale du médecin
a. Dans cette section, le médecin donne un pointage qui prend en compte le sentiment de
bien-être général du patient.
Le pointage numérique global (basé sur la fréquence des selles, les saignements rectaux, les conclusions
de l’endoscopie et l’évaluation globale du médecin) permet de déterminer si le degré de gravité de la
colite ulcéreuse est léger, modéré ou grave.
Définition de la rémission
L’obtention de la rémission totale de la maladie constitue le résultat optimal ou le meilleur résultat
recherché dans le cadre du traitement de la colite ulcéreuse. Il existe deux différentes formes de
rémission, définies ci-dessous :
1. Rémission des symptômes : Il y a eu amélioration significative des symptômes, d’après le
patient et le médecin. Cela comprend normalement une fréquence normale des selles (moins de
trois par jour) et l’absence de sang dans les selles.
2. Rémission complète : Il s’agit du résultat souhaité. Cela comprend à la fois la rémission des
symptômes et la rémission endoscopique. Pour établir s’il y a rémission endoscopique, on
recourt à une procédure portant le nom d’endoscopie (définie ci-dessous).
Évaluation de l’efficacité du traitement
1. Endoscopie – Dans le cadre de cette procédure, le médecin peut voir si la paroi interne du côlon
a « guéri ». Cela porte le nom de guérison de la muqueuse intestinale. La coloscopie et la
sigmoïdoscopie sont des types particuliers de procédures endoscopiques qui servent à évaluer la
guérison de la muqueuse intestinale. Souvent, les médecins effectuent une endoscopie lorsqu’il
faut prendre des décisions importantes concernant de possibles changements de médicaments.
2. Pharmacovigilance thérapeutique – Il s’agit d’un test servant à mesurer la quantité de
médicament présente dans le sang d’un patient pour garantir que la dose est adéquate.
Médicaments
Ces directives en matière de pratique clinique mettent l’accent sur cinq grandes catégories de
médicaments, définies ci-dessous :
1. Acide 5-aminosalicylique (5-ASA) : Ces médicaments sont habituellement désignés sous le nom
« anti-inflammatoires » et leur action consiste à limiter la production de certaines substances
chimiques qui déclenchent l’inflammation. Les médicaments faisant partie de cette catégorie
comprennent les mésalamines (AsacolMD, MezavantMD, PentasaMD, SalofalkMD et SulfasalazineMD).
2. Corticostéroïdes : Ces médicaments servent à réduire l’inflammation. Les médicaments faisant
partie de cette catégorie comprennent la prednisone et l’hydrocortisone.
3. Immunosuppresseurs : Ces médicaments réduisent l’inflammation dans l’intestin par la
suppression du système immunitaire. Le méthotrexate, l’azathioprine (ImuranMD) et la
6-mercaptopurine (PurinetholMD) sont des exemples d’immunosuppresseurs. L’azathioprine et la
6-mercaptopurine sont étroitement liées et elles appartiennent à une catégorie
d’immunosuppresseurs appelée thiopurines.
4. Traitements anti-TNF (facteur de nécrose tumorale) : Ces médicaments ciblent et bloquent les
molécules en cause dans l’inflammation. Les traitements anti-TNF sont des médicaments
biologiques. À titre d’exemples, mentionnons l’adalimumab (HumiraMD), l’infliximab
(RemicadeMD) et le golimumab (SimponiMD).
5. Autres traitements : Un autre type de traitement biologique est le bloqueur d’intégrine
vedolizumab (EntyvioMD).
Directives applicables au traitement de la colite ulcéreuse
Dans la plupart des cas, la prise en charge de la colite ulcéreuse met en œuvre une approche
thérapeutique à intensité progressive. Cela signifie que lorsqu’un traitement initial cesse de fonctionner
(ou ne fonctionne pas dès le départ), les patients essaient le groupe de médicaments suivants. On
espère que ces médicaments seront d’une plus grande efficacité dans le cadre du traitement du patient,
mais ils sont également plus coûteux et/ou peuvent augmenter la possibilité d’effets secondaires.
Habituellement, dans le cadre de l’approche à intensité progressive, un patient commence son
cheminement à partir de l’intensité la plus faible. Dans le cas des patients souffrant d’une forme plus
grave de la maladie, il peut s’avérer nécessaire de commencer à une intensité plus élevée.
Les directives en matière de traitement sont organisées par types de traitements. Elles procurent
également des recommandations quant au dosage, au moment où il convient d’évaluer l’efficacité du
traitement et aux mesures à prendre si la maladie progresse ou si la rémission est obtenue.
Recommandations concernant l’acide 5-aminosalicylique (5-ASA)
Le traitement au moyen du 5-ASA représente habituellement le traitement de première intention
auquel on recourt dans le cas des patients souffrant d’une colite ulcéreuse active de légère à modérée
pour obtenir une rémission complète.
Étapes du traitement
Proctite ulcéreuse de légère à
modérée
Directives applicables à la prise d’acide 5-aminosalicylique (5-ASA)
La prise d’un suppositoire de 5-ASA (1 gramme par jour) est
recommandée comme traitement initial en vue de l’obtention de la
rémission des symptômes.
Colite du côté gauche de légère Un lavement de 5-ASA (minimum de 1 gramme par jour) est
à modérée
recommandé comme traitement initial en vue de l’obtention d’une
rémission complète.
Colite ulcéreuse de légère à
Une préparation de 5-ASA orale (dosage allant de 2,0 à
modérée de toute étendue
4,8 grammes/jour) est recommandée comme option de traitement
au-delà de la proctite
initiale en vue de l’obtention d’une rémission complète.
Colite ulcéreuse de légère à
Sinon, il est préférable d’utiliser une combinaison de 5-ASA oral et
modérée de toute étendue
rectal plutôt que le 5-ASA oral seul en vue de l’obtention d’une
au-delà de la proctite
rémission complète.
Évaluation
Recommandation
Il faudrait procéder à une évaluation des patients de quatre à
huit semaines après qu’ils aient commencé le traitement au 5-ASA
oral et/ou rectal pour déterminer s’ils répondent au traitement ou
s’il faut changer de traitement.
Rémission obtenue
Proctite ou colite ulcéreuse du Les patients chez qui une rémission est obtenue par la prise de 5côté gauche de légère à
ASA oral et/ou rectal doivent continuer le même traitement
modérée
quotidiennement pour le maintien d’une rémission complète.
Proctite ou colite ulcéreuse du Les patients chez qui une rémission est obtenue par la prise de 5côté gauche de légère à
ASA oral seul doivent continuer ce traitement (dosage d’au moins
modérée
2,0 grammes/jour) pour le maintien d’une rémission complète.
Proctite ou colite ulcéreuse du Dans le cas des patients qui n’éprouvent pas de symptômes en
côté gauche de légère à
prenant des corticostéroïdes oraux et qui n’ont pas pris de 5-ASA
modérée
par le passé, on suggère la prise d’un médicament à base de 5-ASA
oral (dosage d’au moins 2,0 grammes/jour) pour permettre de
déterminer si la rémission complète peut être maintenue sans
recours à d’autres corticostéroïdes.
Évolution de la maladie
Si un patient atteint de colite ulcéreuse n’a pas répondu à un
traitement au moyen d’un médicament à base de 5-ASA oral, il
n’est pas recommandé de passer à une autre préparation de ce
type pour obtenir une rémission.
Dosage
Il est suggéré d’utiliser une seule dose de médicament à base de
5-ASA par jour plutôt que des doses plus fréquentes pour obtenir
ou maintenir une rémission complète de la colite ulcéreuse. Cette
manière de faire est plus pratique et peut favoriser une meilleure
observation du traitement, ce qui comprend moins de doses
manquées.
Recommandations concernant les corticostéroïdes
Les corticostéroïdes sont utilisés de plusieurs manières différentes et dans le cadre de plusieurs étapes
différentes de l’approche thérapeutique à intensité progressive pour la prise en charge de la colite
ulcéreuse. Les corticostéroïdes ne sont pas destinés à un usage à long terme, mais ils peuvent être très
avantageux à certains moments.
Étapes de traitement
Colite ulcéreuse de modérée à
grave
Colite ulcéreuse de légère à
modérée
Évolution de la maladie
Colite ulcéreuse de légère à
modérée
Proctite ou colite ulcéreuse du
côté gauche de légère à
modérée
Rémission obtenue
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Évaluation
Recommandation
Directives applicables aux corticostéroïdes
La prise d’un corticostéroïde oral est recommandée comme
traitement initial en vue de l’obtention d’une rémission complète.
La prise de Budésonide MMX par voie orale est recommandée
comme traitement initial de rechange en vue de l’obtention d’une
rémission complète.
Les patients qui n’ont pas répondu au traitement au moyen du 5ASA doivent passer à un corticostéroïde oral en vue de l’obtention
d’une rémission complète.
Les patients qui n’ont pas répondu au traitement au moyen d’un
médicament à base de 5-ASA rectal doivent passer à un
corticostéroïde rectal en vue de l’obtention d’une rémission
complète.
Il n’est pas recommandé d’utiliser des corticostéroïdes oraux en vue
du maintien de la rémission complète, car au long terme, ils sont
inefficaces et ils s’accompagnent d’autres effets secondaires graves.
Il faudrait procéder à une évaluation des patients deux semaines
après qu’ils aient commencé le traitement aux corticostéroïdes
pour déterminer s’ils répondent au traitement ou s’il faut changer
de traitement.
Recommandations concernant les immunosuppresseurs
Les immunosuppresseurs sont habituellement utilisés pour la prise en charge de la colite ulcéreuse
active de modérée à grave. À l’instar des autres catégories de médicaments, les immunosuppresseurs
sont aussi utilisés principalement dans le but de faire passer un patient à la rémission. Ils servent
également à réduire ou à éliminer le besoin de recourir au traitement aux corticostéroïdes.
Étapes de traitement
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Patients atteints de colite
ulcéreuse chez qui est obtenue
une rémission des symptômes
au moyen de corticostéroïdes
Directives applicables aux immunosuppresseurs
Le traitement à la thiopurine seul n’est pas recommandé pour
l’obtention d’une rémission complète.
Dans le cas de certains patients qui sont arrivés à une rémission des
symptômes au moyen de corticostéroïdes oraux, la thiopurine peut
représenter une option pour le maintien d’une rémission complète
sans recours aux corticostéroïdes.
Tous les patients atteints de
Le traitement au méthotrexate seul n’est pas recommandé pour
colite ulcéreuse
l’obtention ou le maintien d’une rémission complète.
Recommandations concernant le traitement anti-TNF
Il existe différents types de produits biologiques anti-TNF; discutez avec votre médecin pour déterminer
quelle est l’option la plus appropriée pour vous.
Étapes de traitement
Patients atteints de colite
ulcéreuse qui ne répondent
pas aux thiopurines ou aux
corticostéroïdes
Patients atteints de colite
ulcéreuse commençant à
prendre des anti-TNF pour la
première fois
Patients atteints de colite
ulcéreuse qui ont développé
une dépendance aux
corticostéroïdes
Évaluation
Recommandation
Rémission obtenue
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Évolution de la maladie
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Dosage
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Directives applicables au traitement anti-TNF
Le traitement anti-TNF est recommandé en vue de l’obtention
d’une rémission complète chez les patients qui ne répondent pas
aux thiopurines ou aux corticostéroïdes.
Lorsque le patient prend des anti-TNF pour la première fois, il est
recommandé de les combiner à de la thiopurine ou à du
méthotrexate plutôt que de les utiliser seuls en vue de l’obtention
d’une rémission complète.
Le traitement anti-TNF est recommandé en vue de l’obtention et du
maintien d’une rémission complète sans recours aux
corticostéroïdes.
Il faudrait procéder à une évaluation des patients de huit à
12 semaines après qu’ils aient commencé le traitement anti-TNF
pour déterminer s’ils répondent au traitement ou s’il faut changer
de traitement.
Les patients chez qui une rémission est obtenue au moyen du
traitement anti-TNF doivent continuer ce traitement pour le
maintien d’une rémission complète.
Dans le cas des patients qui n’ont pas répondu adéquatement au
traitement anti-TNF, il faut ajuster (augmenter) la dose en vue de
l’obtention d’une rémission complète.
Dans le cas des patients qui cessent de répondre au traitement
anti-TNF, il faut accroître la dose et/ou la fréquence de la prise du
médicament en vue de l’obtention d’une rémission complète.
En vue de déterminer la dose optimale d’anti-TNF à utiliser dans le
cadre du traitement, il faut recourir à la pharmacovigilance
thérapeutique lorsque cela est possible.
Recommandations concernant les autres médicaments
Le vedolizumab constitue un autre médicament biologique dont le mode d’action diffère de celui des
anti-TNF et il représente le degré le plus élevé de l’approche thérapeutique à intensité progressive.
Étapes de traitement
Patients atteints de colite
ulcéreuse qui ne répondent
pas à un traitement anti-TNF
Patients atteints de colite
ulcéreuse qui cessent de
répondre à un traitement
anti-TNF
Colite ulcéreuse de modérée à
grave
Évaluation
Recommandation
Rémission obtenue
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Directives applicables aux autres médicaments
Dans le cas des patients qui ne répondent pas à un traitement
anti-TNF donné, il est recommandé de recourir au vedolizumab
plutôt que de passer à un autre traitement anti-TNF, en vue de
l’obtention d’une rémission complète.
Dans le cas des patients qui cessent de répondre à un traitement
anti-TNF, d’après les résultats de la pharmacovigilance
thérapeutique, il est recommandé de passer à un autre traitement
anti-TNF ou au vedolizumab en vue de l’obtention d’une rémission
complète.
Le vedolizumab est recommandé pour l’obtention d’une rémission
complète chez les patients qui n’ont pas répondu aux
corticostéroïdes, aux thiopurines ou aux traitements anti-TNF.
Il faudrait procéder à une évaluation des patients de huit à
14 semaines après qu’ils aient commencé le traitement au
vedolizumab pour déterminer s’ils répondent au traitement ou s’il
faut changer de traitement.
Les patients chez qui une rémission est obtenue au moyen du
vedolizumab doivent continuer ce traitement pour le maintien
d’une rémission complète.
Les deux traitements qui suivent, à savoir la transplantation fécale et les probiotiques, ne sont pas
encore éprouvés scientifiquement; c’est pourquoi il est recommandé de ne les utiliser qu’en contexte
d’essais cliniques.
Autres traitements
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Tous les patients atteints de
colite ulcéreuse
Le recours à la transplantation fécale (ou thérapie fécale) n’est pas
recommandé pour l’obtention ou le maintien d’une rémission
complète, sauf si cela se fait dans le cadre d’un essai clinique.
Le recours aux probiotiques n’est pas recommandé pour l’obtention
ou le maintien d’une rémission complète, sauf si cela se fait dans le
cadre d’un essai clinique.
Conclusion
Dans le cadre du traitement des patients atteints de colite ulcéreuse, les professionnels de la santé
poursuivent plusieurs objectifs, notamment amener la maladie des patients en état de rémission
complète, réduire le recours aux corticostéroïdes, éviter les opérations et faire en sorte que la rémission
soit maintenue. Les résultats de travaux de recherche démontrent que plus les patients ont leur mot à
dire quant à leur santé, plus ils sont susceptibles de devenir partenaires à parts égales avec leurs
fournisseurs de soins et d’observer leur traitement.
Crohn et Colite Canada est ravie d’avoir élaboré cette version non spécialisée des Directives canadiennes
en matière de pratique clinique applicables à la prise en charge médicale des personnes atteintes de
colite ulcéreuse non hospitalisées. Le document vise à permettre aux patients de prendre en charge leur
santé et de devenir partenaires à parts égales avec leurs fournisseurs de soins.
Il est important de se rappeler, toutefois, que ces directives particulières ne traitent ni des opérations
que les patients pourraient subir, ni de l’hospitalisation des patients en raison de leur colite ulcéreuse.
En outre, les directives ne traitent pas des questions reliées à la « qualité de vie », de manière plus
précise les facteurs environnementaux, la gestion du stress et la gestion des symptômes par le recours à
certaines habitudes alimentaires.
Mise en garde
Les directives en matière de pratique clinique ne visent pas à remplacer les avis médicaux. Consultez
votre professionnel de la santé avant d’apporter tout changement à votre traitement, y compris y
mettre fin.
Remerciements
Crohn et Colite Canada aimerait remercier les membres du groupe de travail responsable de
l’élaboration de la version non spécialisée des directives, qui ont apporté leur contribution à la
préparation dudit document : Dre Hillary Steinhart (gastroentérologue), Dr John Marshall
(gastroentérologue), Karen Frost (infirmière praticienne), Barbara Currie (infirmière praticienne), Joanna
Valsamis (représentante non spécialisée) et Dara Willis (représentante non spécialisée).
Nous aimerions également souligner que ces directives non spécialisées ont été élaborées à partir des
Directives canadiennes en matière de pratique clinique applicables à la prise en charge médicale des
personnes atteintes de colite ulcéreuse non hospitalisées produites et publiées par L’Association
Canadienne de Gastroentérologie.i
L’élaboration de la version non spécialisée de ces directives en matière de pratique clinique a été rendue
possible grâce à des subventions sans restrictions d’AbbVie Canada, de Janssen Inc, de Shire Pharma
Canada ULC et de Takeda Canada.
i
Bressler, B., Marshall, JK., et coll. Clinical Practice Guidelines for the Medical Management of Nonhospitalized
Ulcerative Colitis: The Toronto Consensus. Gastroenterology. 2015, Volume 148, Numéro 5, 1035-1058.
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