
Claire CHABADEL 
Cas clinique Numéro 3 : Cardiologie 
CEAV de Médecine Interne 2011 
 
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Signalement 
GIBBS, Chien Springer Spaniel male entier de 1 an, pesant 19 kg. 
 
Anamnèse 
Gibbs est présenté en consultation de cardiologie le 26 Avril 2010 car depuis 1 mois, il présente une distension 
abdominale,  des  syncopes  et  une  intolérance  à  l’effort.  Les  propriétaires  ont  consulté  leur  vétérinaire  qui  a 
détecté  un  souffle  cardiaque  et  a  mis  un  traitement  médical  en  place.  Le  traitement  instauré  se  compose 
d’aténolol à 1.3mg/kg/jour PO  (TENORMINE ND), de furosémide à 5.3mg/kg/jour  par voie sous cutanée  en  2 
prises (FUROZENOL ND) et de pimobendane 0.13mg/kg/jour en 2 prises PO (VETMEDIN ND). Gibbs est reçu à 
l’école pour une échocardiographie. Gibbs est par ailleurs bien vacciné (CHPLR) et vermifugé régulièrement. 
 
Examen clinique 
Gibbs est  assez vif et présente  un état général  et d’embonpoint satisfaisant. Les muqueuses  sont roses  et le 
temps  de  recoloration  capillaire  est  inférieur  à  2  secondes.  La  température  rectale  est  égale  à  38.1°C. 
L’auscultation  cardiorespiratoire  révèle  une  tachycardie  (FC~120bpm),  un  souffle  systolique  basal  gauche  de 
4/6 et médio-thoracique droit de 5/6 ; le pouls artériel fémoral est frappé  symétrique et synchrone  avec les 
battements cardiaques. La palpation abdominale met en évidence un discret signe du flot. Le reste de l’examen 
clinique est normal. 
 
Conclusions de l’examen clinique et hypothèses diagnostiques 
En  raison  de  l’auscultation  cardiaque  et  de  l’âge  de  l’animal,  une  cardiopathie  congénitale  semble  être  à 
l’origine des symptômes observés. 
Les causes de souffle systolique basal gauche sont : 
1) Une  sténose  pulmonaire  ou  aortique.  La  sténose  pulmonaire  associée  à  une  insuffisance  cardiaque 
droite est plus probable compte tenu du discret signe du flot. 
2) Une communication inter-atriale mais le souffle serait de plus faible intensité 
Une persistance du canal artériel semble moins probable étant donné l’absence de composante diastolique dans 
le souffle. 
Les causes de souffle systolique médiothoracique droit sont :  
1) Une insuffisance tricuspidienne  
2) Une communication interventriculaire 
 
 
Examens complémentaires 
 
Une  mesure  de  pression artérielle  systémique  par  méthode  Doppler,  révèle  une  pression  artérielle  systolique 
normale (PAs=125mmHg). 
 
Une  échocardiographie  est  ensuite  réalisée.  Elle  met  en  évidence  un  discret  épanchement  péricardique,  une 
sténose  pulmonaire  valvulaire  (présence  d’une  bride)  de  gradient  élevé  (163mmHg)  ayant  pour  conséquence 
une hyperthrophie et une dilatation marquée du ventricule droit et une dilatation atriale droite, une insuffisance 
tricuspidienne  secondaire  de  haute  vélocité  (Vmax=7.92m/s),  une  insuffisance  pulmonaire  modérée 
(Vtélédiastolique=1.75m/s),  une  hypocontractilité  du  ventricule  gauche  (FR=23.8%)  (Fig.  1  à  7).  Aucune 
autre anomalie congénitale n’est associée. 
 
L’électrocardiogramme révèle un rythme sinusal pendant toute la durée de l’examen.