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comme étant des facteurs clés pour favoriser la 
vaccination, l’on comprend aisément l’impact négatif 
sur la vaccination de la population. Le travail 
d’information et d’éducation doit donc se 
poursuivre, non seulement dans la population en 
général, mais également chez les prestataires de 
santé, afin d’améliorer au maximum la couverture 
vaccinale dans notre population. 
 
 
La couverture vaccinale au sein du personnel de 
santé 
 
Dans le cadre de l’étude genevoise précitée, 90% des 
médecins de famille répondant au questionnaire ont 
indiqué s’être fait vacciner. En milieu hospitalier, en 
moyenne 60% des médecins se font vacciner, mais ce 
taux est divisé par deux concernant le personnel 
infirmier ou aide soignant. Or, la vaccination du 
personnel médical est hautement recommandée, 
essentiellement pour protéger les patients âgés - les 
plus fragiles -, chez qui la mortalité pourrait être 
ainsi diminuée de 50%. En effet, l’efficacité du vaccin 
est de seulement 50-60% chez les personnes âgées 
et la meilleure manière de les protéger est de 
protéger leur entourage. Malheureusement, selon 
plusieurs sondages, la grande majorité du personnel 
médical se vaccine pour se protéger lui-même, et la 
moitié du personnel refusant le vaccin avance 
l’argument de ne pas se sentir en danger. 
 
 
Un vaccin ou un masque ? 
 
A l’Hôpital de La Tour comme aux HUG, une politique 
offensive a été menée en terme de vaccination. S’il 
est impensable d’imposer la vaccination à l’ensemble 
du personnel médical, en revanche, les deux 
établissements ont imposé le port du masque au 
personnel non vacciné en situation d’épidémie H1N1 
en 2009. Bien que moins efficace que la vaccination, 
le port du masque permet de responsabiliser le 
personnel soignant. Il ne serait pas surprenant que 
cette mesure soit reprise chaque année dans la 
plupart des établissements médicaux. 
 
Conclusion 
 
L’épidémie de la grippe H1N1, beaucoup moins 
sévère que prévue, ne doit pas faire oublier 
l’importance de la vaccination contre la grippe 
saisonnière. A cet égard, le personnel médical a une 
responsabilité importante : elle doit à tout prix 
protéger ses patients, principalement les plus 
fragiles. Afin d’atteindre l’objectif ambitieux de plus 
de 90% du personnel vacciné dans un proche avenir, 
il faut impérativement poursuivre les efforts 
d’information. A l’avenir, en cas d’émergence 
d’épidémie plus sévère, des mesures plus offensives 
verront peut-être le jour. L’OFSP discute d’ailleurs en 
ce moment même la possibilité de l’introduction de 
l’obligation de se faire vacciner pour certaines 
catégories de la population, en avançant la loi 
fédérale sur les épidémies. 
 
Références : 
1 Lucker et al, Clinical features and outcome of hospitalized adults and children with H1N1 infection at Geneva's 
University Hospital, Poster SSMI Basel 2010 
2 OFSP, http://www.bag.admin.ch 
3 Kherad et al, Obstacles to influenza vaccination in the frail elderly receiving home care: the primary care 
physician's perspective. Swiss Med Wkly. 2009 Oct 17;139(41-42):615-6