Plan d’activité du Groupe BEI
Avant-propos
Luxembourg, le 13 décembre 2016
En 2015, lorsque la BEI a été chargée de mettre en œuvre le volet financier du Plan
d’investissement pour l’Europe (PIE), c’est-à-dire de mobiliser 315 milliards d'EUR
d'investissements avant la mi-2018, en complément de ses activités de base plus
traditionnelles d’un niveau déjà impressionnant, les défis opérationnels à relever étaient
jugés d'une ampleur sans précédent. Le
Plan d'activité 2016-2018
a ainsi redéfini le rôle et
la contribution de la BEI en tant qu’acteur déterminant de la réponse de l’UE face à la
nécessité de favoriser la croissance, la création d’emplois et la compétitivité, sur fond de
défis économiques, financiers, sociaux et climatiques.
Mais
a vu surgir de nouvelles difficultés majeures à l’échelle européenne et, de fait,
internationale qui ont repoussé à l’extrême les limites du modèle d'intégration de l’UE. La
crise migratoire et les défis sociaux de plus en plus marqués en divers points de l’Union ont
lourdement pesé sur les économies européennes. Inévitablement, pour la banque de l’UE,
leurs effets n’ont pas tardé à se faire sentir avec force.
Point positif à porter au crédit de la direction et du personnel de la BEI, l’institution a réagi
de manière proactive aux difficultés qui se profilaient et adapté ses priorités sans négliger
ses objectifs premiers. La Banque a ainsi continué à assurer une répartition aussi large
qu’équilibrée de son activité de financement sur le plan géographique, régional
notamment, tout en consacrant d'autres efforts à des domaines où les besoins étaient
perçus comme étant les plus aigus. En dépit de l’extrême instabilité de la demande sur le
marché et d’un environnement de taux faibles ou négatifs remettant en cause l'attractivité
de l’offre BEI, un éventail de produits et de prestations de conseil encore plus complet a été
mis au point et déployé. Dans ce contexte, les efforts pour réduire les déficits
d’investissement, exercer le plus fort impact possible et renforcer globalement
l'additionnalité des activités de la Banque ont conduit à une prise de risque accrue.
Parallèlement, la BEI coopère étroitement avec la Commission européenne pour intensifier
l’impact à moyen terme d’instruments stratégiques clés. La Banque participe par exemple
avec la Commission aux examens à mi-parcours du Cadre financier pluriannuel (CFP)
2014-2020 et du Mandat de prêt extérieur (MPE) 2014-2020. S'agissant du MPE, un
relèvement du niveau de sa garantie a été proposé par la Commission européenne afin
d'aider la BEI à mettre en œuvre l’initiative Résilience économique dans les Balkans
occidentaux et les pays voisins méridionaux. La Commission a en outre formulé une
proposition concernant un Plan européen d'investissement extérieur (PEIE), l’initiative
Résilience économique devant contribuer fortement à la réalisation des objectifs de ce
plan.
Après avoir évalué positivement l’utilisation de la garantie de l’UE et le fonctionnement du
fonds de garantie, la Commission a préparé, en septembre 2016, une proposition
législative en vue de la prolongation du Fonds européen pour les investissements
stratégiques (FEIS). Le processus législatif prévoit à présent l’adoption de la position de
négociation du Conseil lors de la réunion Ecofin de décembre 2016 et l’approbation du
rapport du Parlement européen d’ici à fin mars 2017. Par ailleurs, conformément au
règlement instituant le FEIS (article 18.1), le Groupe BEI a rédigé une évaluation du