Le cannibalisme, un mode de croissance rapide chez les larves de

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Le cannibalisme, un mode de croissance rapide
chez les larves de thon
Info rédaction, publiée le 15 octobre 2011
Publiant récemment leurs travaux dans une publication de l’Institut espagnol
d’océanographie, des chercheurs espagnols et norvégiens ont mis en évidence un fait
surprenant. Dans les zones de frai des thons, que partagent souvent plusieurs
espèces de ces poissons, les larves peuvent s’entredévorer pour s’assurer une
croissance rapide.
Les chercheurs de l'Institut espagnol d'océanographie (IEO), en collaboration avec le
Département de Biologie de l'Université de Bergen (Norvège), se sont penchés sur l'écologie
des larves de différentes espèces de thon, notamment près des les îles Baléares, l'une des
zones de frai les plus importantes du monde. En effet, y coexistent, l’été, des densités
relativement élevées de larves de trois espèces : thon rouge, germon (ou thon blanc) et thon
bonitou.
Grâce à leur étude, les chercheurs ont alors découvert qu’outre la prédation (par d’autres
espèces), l'un des mécanismes qui peuvent influencer le taux de survie des larves de thon
est : le cannibalisme. Autrement dit, les larves s'entre-dévorent pour survivre. Ce processus
et al prédation jouent ainsi un rôle majeur dans la détermination de l'abondance des larves
au cours de leurs premiers jours de vie, et donc du futur nombre de juvéniles.
"Ces grands prédateurs mesurent à l'éclosion environ 3 millimètres et croissent rapidement,
étant capables, en moins d'un mois, de se nourrir des larves plus petites des autres espèces
de thon, ou même de leur propre espèce. Dans les environnements peu riches en
invertébrés (…), la survie des différentes espèces de thon peut dépendre de la coexistence
des larves de différentes tailles et des relations prédateur-proie établies entre elles", résume
Patricia Reglero, auteur principal de l’étude.
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