GM – Le conseil génétique : Diagnostic pré symptomatique et médecine prédictive
Cependant certaines non transmissions d’informations ont conduit à des situations dramatiques et à des dépôts
de plainte. C’est pour cela qu’en 2011 une loi fut établie, faisant du devoir moral une obligation légale :
« En cas de diagnostic d’une anomalie génétique grave posé lors de l’examen des caractéristiques d’une
personne, le médecin informe celle-ci des risques qu’un silence ferait courir aux membres de sa famille
potentiellement concernés, dès lors que des mesures de prévention et des soins peuvent leur être proposées ».
CR : On va aider la personne en désignant les membres de la famille qu'il faut informer.
• Quand informer ?
Préalablement à la réalisation d’un examen des caractéristiques génétiques d’une personne, le médecin
prescripteur informe celle-ci des risques qu’un silence ferait courir aux membres de sa famille potentiellement
concernés si une anomalie génétique grave dont les conséquences sont susceptibles de mesures de prévention,
y compris de conseil génétique, ou de soins, était diagnostiquée. (révision de la loi en 2013).
Si on suspecte une maladie génétique et que l’on établit une hypothèse diagnostique, avant le test on doit
informer la personne du risque que son silence fait courir aux membres de sa famille. CR : en pratique, on ne
respecte pas vraiment ce texte de loi.
Exemples :
–un père est atteint de la maladie d’Alzheimer : il doit informer son fils que celui-ci a 50% de chance
d’en être atteint. CR : Il faut ici recueillir l'avis de la famille sur la réalisation du test génétique : en
effet, cela n'a pas d'intérêt pour le patient mais pour le conseil génétique. Certains vont dire qu'ils ne
veulent pas de test génétique.
–chez de jeunes sportifs à qui l’on détecte une anomalie cardiaque grave (cardiopathie héréditaire)
susceptible de prévention, on peut conseiller la pose de défibrillateur implantable.
La prévention inclut le conseil génétique dans la mesure du respect de l’individu (loi très contraignante).Cela
comprend donc toutes les maladies génétiques.
Ces textes de loi peuvent être interprétés pour avoir une marge de manœuvre. On a une pratique tenant compte
des cas individuels, par exemple du vécu de la maladie.
La loi dit, avant d'avoir fait le test : « Le médecin prévoit avec elle (la personne soumise au test génétique),
dans un document écrit qui peut, le cas échéant, être complété après le diagnostic, les modalités de
l'information destinée aux membres de la famille potentiellement concernés afin d'en préparer l'éventuelle
transmission. »
La personne elle-même est tenue d'informer les membres de sa famille potentiellement concernés dont elle
possède ou peut obtenir les coordonnées.
Si la personne ne souhaite pas informer elle-même les membres de sa famille potentiellement concernées, elle
peut demander par un document écrit au médecin prescripteur, qui atteste de sa demande, de procéder à cette
information. Elle lui communique à cette fin les coordonnées des intéressés dont elle dispose. Le médecin porte
alors à leur connaissance l’existence d’une information médicale à caractère familial susceptible de les
concerner et les invite à se rendre à une consultation génétique, sans dévoiler le nom de la personne ayant fait
l’objet de l’examen, ni l’anomalie génétique, ni les risques qui lui sont associés.
Ce document sera complété après confirmation du diagnostic chez l’individu atteint.
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