31 Le pharynx. C`est un carrefour aéro

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PHYSIOLOGIE
Le pharynx.
C'est un carrefour aéro-digestif qui fait communiquer la voie aérienne avec le larynx et la voie
digestive avec l’oesophage.
Fosses nasales
Voile du palais
Luette
Langue
Epiglotte
Oesophage
Larynx
Le larynx.
Il constitue la partie supérieure, l'embouchure qui conduira l'air aux poumons. Il présente un
squelette cartilagineux constituant la glotte, l'épiglotte, les cordes vocales supérieures et
inférieures.
b) Les voies aériennes inférieures.
La trachée.
C'est un tuyau fibro-cartilagineux d'environ 12 cm se divisant en deux bronches amenant l'air
aux poumons.
Elle est tapissée d'une muqueuse à cils vibratoires et à glandes à mucus jouant un rôle de
protection contre les corps étrangers.
Les bronches et les bronchioles.
Elles constituent, avec les alvéoles, les poumons. Elles se ramifient successivement pour
aboutir aux alvéoles.
Entrée et sortie de l’air alvéolaire renouvelé
partiellement à chaque cycle ventilatoire
Les alvéoles.
Elles constituent la structure de base du
système ventilatoire. C'est à ce niveau que
s'effectuent les échanges respiratoires.
Regroupées elles forment une superficie
d'échange d'environ 200 m2.
Bronchiole
Portion
de lobule
pulmonaire
Veinule alvéolaire
Artériole alvéolaire
Alvéole
Surfactan
O2
Réseau de
capilaires
Retour du sang
enrichi en O2 et
appauvri en CO2
O2
CO2
Diffusion
Arrivée du sang
riche en CO2 et
pauvre en O2
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
c) La mécanique ventilatoire.
L'inspiration et l'expiration.
Ils sont essentiellement produits par le diaphragme, muscle large en forme de coupole séparant
le thorax de l'abdomen, et par certains muscles intercostaux.
Diaphragme
Expiration
Muscles inter-costaux
Muscles inter-costaux
Diaphragme
Inspiration
Les volumes pulmonaires.
Les volumes d'air déplacés par les divers actes de la mécanique respiratoire, se définissent
comme suit :
• Volume courant ............................................... 0,5 à 1 litre
• Volume de réserve expiratoire ........................ 1 à 1,5 litre
• Volume de réserve inspiratoire ........................ 2,5 à 3,5 litre
• Volume résiduel ............................................... 1 à 1,5 litre
Volume
courant
(VT)
Capacité totale (CPT)
Volume
résiduel
VR
Volume de
réserve
expiratoire
VRE
Volume de
réserve
inspiratoire
VRI
Capacité vitale CV
Capacité résiduel
fonctionnelle CRF
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
Les échanges gazeux pulmonaires.
Les différences entre l'air inspiré et l'air expiré montre qu'il y a, au niveau pulmonaire, un
échange gazeux avec le sang. L'air s'enrichit en dioxyde de carbone et s'appauvrit en oxygène
comme le montre le tableau suivant.
Oxygène (O2)
Dioxyde de Carbone (CO2)
Azote ( N2)
Air inspiré
20%
0,03%
79,97%
Air expiré
16%
4,30%
79,70%
Différence chez l'homme adulte au repos.
La diminution d'azote dans l'air expiré n'est pas réelle, il faut également tenir compte d'une part
de vapeur d'eau.
Tous les échanges gazeux pulmonaires et tissulaires s'expliquent par le phénomène de
diffusion. Ses échanges sont déterminés par les différences de tension partielles de chaque gaz
entre les deux milieux.
Alvéole
pulmonaire
C02
02
Capillaire
pulmonaire
Plasma
Artères
Capillaire des tissus
Globules rouges
Plasma
Diffusion
02 dissous
C02 dissous
Hb02
HbC02
02 dissous
C02 dissous
Liquide interstitiel
C02 dissous
02 dissous
Diffusion
Cellule
Consommation d’O2
Production de CO2
d) La ventilation en plongée.
En plongée, la respiration se fait sous pression. Plus le plongeur est profond plus l'air qu'il
respire est comprimé c'est à dire, plus l'air est dense.
Le travail respiratoire va augmenter du fait des forces de frottement des gaz dans les voies
aériennes et des forces d'inertie liées aux masses gazeuses en mouvement.
Ces forces sont de plus en plus importantes en raison de la densité de ces gaz.
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
C'est une des raisons qui nous font remplacer l'air, aux grandes profondeurs, par des mélanges
plus légers à base d'hélium. (Un mélange hélium oxygène, à 1,3 % d'O2, respiré à 300m est à
peu près équivalent au point de vue densité à de l'air respiré à 40m).
Soumis à ces modifications, le plongeur va respirer plus lentement, mobiliser un volume courant
plus important et faire une pause après inspiration.
Ce qui va donner :
• une diminution de la ventilation,
• une augmentation de l'effort ventilatoire,
• une augmentation de CO2,
• une diminution de la sensibilité au CO2 (accoutumance),
• un travail subaquatique plus difficile,
• une augmentation de la sensibilité du plongeur à l'essoufflement.
3) L'appareil circulatoire.
Le système circulatoire a pour but de véhiculer, jusqu'aux cellules, oxygène et aliments et de
ramener les déchets de l'activité cellulaire, qu'il va éliminer en dehors de l’organisme.
Veine
jugulaire
Artère
carotide
Artère sous-claviaire
Poumon
Artère pulmonaire
Capillaires alvéolaires
Veines pulmonaires
Coeur
Aorte
Oreillette gauche
Oreillette droite
Ventricule gauche
Ventricule droit
Veine hépatique
Foie
Artère hépatique
Veine porte
Veine cave
inférieure
Artère iliac
Thierry GOMILA
Rein
Artère reinale
Veine reinale
Capillaires
gastro-intestinaux
Artère fémorale
Veine fémorale
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PHYSIOLOGIE
Le système circulatoire est constitué :
• d'une pompe : LE COEUR,
• de tuyaux : LES ARTERES et LES VEINES.
Les artères sont des tuyaux qui amènent aux cellules le sang riche en oxygène, le sang rouge.
Les veines sont des tuyaux qui partent des cellules, emmenant le sang chargé de déchets, le
sang noir.
Les artères se ramifient pour former des artérioles puis des capillaires artériels.
Les veines, elles, se ramifient pour former des veinules puis des capillaires veineux.
a) Disposition d'ensemble du système circulatoire.
On distingue généralement deux systèmes circulatoires :
La grande circulation qui irrigue tout l'organisme, toutes les cellules. Le sang riche en oxygène
étant transporté par l'aorte et ses branches jusqu'aux tissus, et le sang appauvri ramené au
coeur par les deux grosses veines caves. Cette circulation se fait avec une forte pression
appelée tension artérielle.
La petite circulation qui est le circuit d'oxygénation du sang. Le sang appauvri étant transporté
par les artères pulmonaires et ses branches jusqu'aux alvéoles pulmonaires où il est enrichi en
oxygène et repart vers le cœur par les veines pulmonaires. Cette circulation se fait avec une
faible pression artérielle.
b) Le coeur.
C'est un muscle strié non volontaire. Il a un fonctionnement automatique, mais il est contrôlé
par le système neurovégétatif comme un muscle lisse.
Aorte
Artère pulmonaire
Veines pulmonaires
Valvule sigmoïde
Oreillette droite
Oreillette gauche
Valve mitrale
Valve tricuspide
Cloison interventriculaire
Ventricule gauche
Ventricule droit
Veine cave inférieure
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
Le coeur est constitué de deux pompes distinctes, le coeur droit et le coeur gauche qui ne
communiquent pas.
Chaque coeur est formé de deux cavités superposées:
• une petite cavité en haut, faiblement musclée, c'est l'oreillette ;
• une grande cavité en bas, fortement musclée, qui constitue le véritable moteur de la
pompe cardiaque : le ventricule.
Entre ces différentes cavités se trouvent la valvule mitrale pour le coeur gauche et la valvule
tricuspide pour le coeur droit.
A la sortie de l’artère pulmonaire et à la sortie de l'aorte se trouvent les valvules sigmoïdes.
Ces valvules servent d'anti-retour au moment des différentes contractions du coeur (contraction
auriculaire, contraction ventriculaire).
L’aorte et les carotide sont équipées de cellules sensorielles (sinus carotidien, …) qui
permettent de mesurer le taux de gaz carbonique et détecter les variations de pressions
artérielles dans le sang à la sortie du cœur gauche.
Le sinus carotidien ne mesurant que la quantité de gaz carbonique, le fait de rabaisser
volontairement le taux de gaz carbonique en pratiquant plusieurs hyperventilation prive le
cerveau d’une information capitale (voir Apnée et rendez-vous syncopal).
Fonctionnement du cœur :
Le coeur est un muscle à fonctionnement automatique mais pas complètement autonome. Ce
fonctionnement automatique se fait par l'intermédiaire d'un système nerveux particulier intracardiaque qui commandes les contractions (systoles), et les relâchements (diastoles) du coeur.
Diastole ventriculaire
Systole ventriculaire
Ce système nerveux n'est pas entièrement autonome, il est géré par le système neurovégétatif
augmentant ou diminuant la fréquence des battements du coeur.
Thierry GOMILA
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ues
pathiq
m
y
s
para
Nerfs TISSENT
N
RALE
PHYSIOLOGIE
Carotides
Centre modérateur
(bulbe rachidien)
Centre accélérateur
(moelle cervicale)
Nerfs se
n
aux var sibles
iations d
e
pression
s artérie
lles
Nerfs sy
m
ACCELE pathiques
R E NT
c) Le sang.
Tout ce mécanisme sert à véhiculer le sang constitué par un liquide, le plasma dans lequel se
meuvent des éléments cellulaires :
• les globules rouges, chargés d'hémoglobine, et qui transportent l’oxygène (4 à 5
millions par mm3),
• Les globules blancs ou leucocytes, doués de mobilité et chargés de la lutte contre
l'infection (7 000 par mm3),
• Les plaquettes, qui interviennent dans la coagulation (300 000 par mm3).
Le sang va se charger en oxygène au niveau des poumons, en substances alimentaires au
niveau du tube digestif et du foie, va porter oxygène et aliments aux cellules, au niveau
desquelles il se chargera en déchets. Enfin il va se décharger de ces déchets au niveau des
poumons, des reins, de l'appareil digestif, de la peau, etc.
d) La diffusion.
La diffusion est le phénomène qui permet les échanges gazeux de l’alvéole pulmonaire à la
cellule.
Voir page 32.
4) L'appareil neurologique.
a) Introduction.
Le système nerveux est constitué par une multitude de neurones. Leur nombre serait de 15
milliards chez l'homme dont 9 milliards rien que pour le cerveau.
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
Cerveau
Bulbe rachidien
Plexus brachial
Cervelet
Moelle épinière
Nerf radial
Nerf médian
Nerf cubital
Plexus lombaire
Plexus sacré
Nerf sciatique
Il est constitué par :
• l'encéphale,
• la moelle épinière,
• de multiples nerfs.
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
Le système nerveux a des taches bien précises, il doit :
•
PERCEVOIR des stimulis qui sont des modifications énergétiques ou chimiques des
milieux intérieurs et extérieurs, et cela grâce à des structures spécialisées appelées
RECEPTEURS.
•
TRANSMETTRE aux centres nerveux ces informations sous forme codée (nerfs
sensitifs).
•
ELABORER une réponse consciente (cerveau) ou inconsciente (cerveau basal).
•
CONDUIRE cette réponse à des organes effecteurs dont l'activité sera modifiée et
ajustée aux conditions changeantes des milieux intérieurs et extérieurs (ex : nerfs moteur
vers muscles).
L'appareil neurologique est constitué de deux appareils :
• L'appareil neurovégétatif commandé par le cerveau basal (cervelet, bulbe rachidien,
thalamus, hypothalamus, épiphyse, hypophyse, ...) siège de la vie végétative.
• L'appareil cérébrospinal commandé par le cerveau, siège de la vie de relation (sens, vie
affective, sociale, intelligence, ...).
b) Le neurone.
Les neurones sont gros consommateur d'oxygène et de glucose et sont extrêmement fragiles
(lésions irréversibles si 3' d'hypoxie ou 30' d'hypoglycémie).
Le rôle principal du neurone est de transmettre des excitations (influx nerveux). Dans un
neurone, le sens de la propagation de l'influx nerveux se fait toujours dans le même sens :
dendrite > axone > arborisation terminale.
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
c) Exemples de différents réflexes.
Le réflexe ventilatoire.
La mécanique ventilatoire est inconsciente. Dans le bulbe rachidien, un centre ventilatoire reçoit
des informations du sang : si ce dernier contient trop de gaz carbonique, la respiration
s'accélère par suite de la stimulation des muscles ventilatoires par des nerfs sensibles au gaz
carbonique situés dans un renflement de l'artère carotide : le sinus carotidien.
Centre
respiratoire
Sinus
carotidien
Moelle épinière
Aorte
Coeur
Nerf du
diaphragme
(nerf phrénique)
Poumon
gauche
Côtes
Muscle intercostal
Diaphragme
Toute inspiration profonde engendre un influx nerveux qui se transmet au centre ventilatoire (1).
Ainsi excité, celui ci transmet de nouveaux influx aux muscles intercostaux (2) et au
diaphragme (3), qui déclenchent l'expiration. (L'inspiration appelle l'expiration.)
Thierry GOMILA
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PHYSIOLOGIE
Le réflexe de flexion.
C'est un réflexe de défense. Se piquer un doigt, toucher une surface brûlante, déclenche le
retrait brutal de la main. La sensation de douleur nous parvient lorsque le réflexe est terminé.
L'arc réflexe : une excitation enregistrée au niveau de la peau par un récepteur tactile ou au
niveau des tendons, déclanche la contraction du muscle fléchisseur ou extenseur, selon le type
de réflexe.
Se réflexe est très utile aux médecins pour déterminer si un plongeur se trouve en accidents de
décompression. En effet ce réflexe ne fait intervenir que la moelle épinière (le cerveau n’est pas
sollicité), plus le réflexe est rapide plus l’accident de décompression est grave.
Thierry GOMILA
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