o À VOUS DE JOUER ! Exercice 6 Corrigé Les néologismes : témoins d’un remarquable dynamisme Tout un espace créatif ! La langue française s’enrichit constamment en créant de nouveaux mots ou néologismes. Pour cela, divers procédés sont utilisés, parmi lesquels la dérivation par préfixe et suffixe, la composition et la siglaison. ! La dérivation par préfixe et suffixe Par exemple, le terme antirouille comprend le mot de base rouille auquel on a ajouté le préfixe anti- « contre » (Gaudin et Guespin, p. 254, p. 256). De même, le nom, balayage est formé du verbe (la base) balayer auquel on a ajouté le suffixe -age qui signifie « action de » (Gaudin et Guespin, p. 270). ! La composition « La composition peut être définie comme la juxtaposition de deux éléments qui peuvent servir de base à des dérivés. » (Niklas-Salminen, p. 72). Notons que certains mots composés présentent des « cas où les unités ne sont ni soudées, ni reliées par un trait d’union […]. » Par exemple : col blanc, cordon bleu (Gaudin, Guespin, p. 281), table ronde (ibid., p. 282), le crime organisé (ibid., p. 283). « Traditionnellement, on oppose deux types de composés : l’un, dit "savant" […] ; l’autre, dit "populaire" » (Mortureux, p. 46). Ressources utiles François Gaudin et Louis Guespin, Initiation à la lexicologie française. De la néologie au dictionnaire, Bruxelles, Duculot, 2000, p. 251-301. Marie-Françoise Mortureux, La lexicologie entre langue et discours, Paris, Armand Colin, 2001, p. 19-58. Aïno Niklas-Salminen, La lexicologie, Paris, Armand Colin, 1997, p. 52-89. Alain Polguère, Lexicologie et sémantique lexicale. Notions fondamentales, Québec, Les Presses de l’Université de Montréal, 2003, p. 55-66. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. TLFI : Trésor de la langue française informatisé, http://atilf.atilf.fr 1 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) La composition savante « emprunte aux autres langues classiques [grec et latin] ses bases et sa syntaxe interne [...] xénophobe est un composé savant » (Mortureux, p. 46). Ces racines grecques ou latines « ne constituent en général pas des unités lexicales autonomes […]. Il existe aussi des composés hybrides formés d’un élément latin et d’un élément grec : automobile (auto du grec autos "soi-même, lui-même" + mobile du latin mobilis "qui se meut" » (Niklas-Salminen, p. 74). La composition populaire, parfois appelée composition simple ou classique, consiste à créer un mot avec des mots français « qui ont une existence autonome par ailleurs [...] comme dans essuie-glace » (NiklasSalminen, p. 75). La composition populaire « utilise les bases françaises et les assemble suivant l’ordre de la syntaxe française. [...] ouvre-boîte [est] un composé populaire. » (Mortureux, p. 46). N.B. : Pour reconnaitre un mot dérivé ou composé, « [L]a considération de l’autonomie constitue, à première vue, un bon critère de reconnaissance : - combinaison de deux unités autonomes = composé - combinaison d’une unité autonome et d’une unité non autonome = dérivé. [Cependant, o]n trouve des éléments non autonomes dans des formes considérées comme des composés. Urbanologue, chronologie, etc., [... sont] des composés sans aucun élément autonome. » (Gaudin et Guespin, p. 253). ! Les mots-valises Les mots-valises sont créés par procédé de composition, à partir de syllabes empruntées à deux mots. « Ce mode de formation procède par réduction de deux mots sans souci d’une logique morphologique : il suffit que l’on puisse retrouver les mots de base : franglais a connu un franc succès, on y retrouve aisément français et anglais. » (Gaudin, Guespin, p. 291). 2 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) Remarque : la nouvelle orthographe et les mots dérivés et composés De nombreux mots composés et dérivés sont affectés par la réforme de l’orthographe de 1990. Ils sont recensés sous l’onglet « Mots concernés » du site Renouvo : http://www.renouvo.org/liste.php?t=3&lettre=p. Le Renouvo (Réseau pour la nouvelle Orthographe) établit clairement les nouvelles règles issues de la réforme. « Le trait d’union et la soudure : Le trait d’union est remplacé par la soudure dans tous les composés de "contr(e)-" et "entr(e)-", pour lesquels on poursuit l’action commencée par l’Académie en 1835, 1878 et 1935 (ex. : "contrappel", "entretemps" sur le modèle de "contrepoint", "entrevue"). Le trait d’union est remplacé par la soudure dans tous les composés de "extra-", "infra"-, "intra-", "ultra-" (ex. : "extrafort" sur le modèle de "extraordinaire"), comme les composés de "en", "sur", "supra", déjà soudés. N.B. Le trait d’union est maintenu dans les mots où la soudure engendrerait une prononciation défectueuse (ex. : "extra-utérin"). Le trait d’union est remplacé par la soudure dans les composés d’éléments savants, en particulier en "-o" (ex. : "autoécole" sur le modèle de "radioactif"). Renouvo (Réseau pour la nouvelle orthographe du français), « Nouvelles règles », www.renouvo.org/regles, consulté le 11 mars 2014. N.B. Le trait d’union est maintenu dans les noms propres et termes géographiques où il sert à marquer une relation de coordination entre les deux termes (ex. : "gréco-romain"). Le trait d’union est remplacé par la soudure dans certains composés formés à l’origine d’un verbe et d’un nom, ou d’un verbe et de "-tout", les composés avec "basse-", "mille-", "haut(e)-", et quelques autres composés (ex. : "croquemonsieur", "mangetout", "millepatte", "portemonnaie", "rondpoint" sur le modèle de "faitout", "passeport", "portefeuille"). Le pluriel Les noms composés, avec trait d’union, formés à l’origine soit d’une forme verbale et d’un nom, soit d’une préposition et d’un nom, perçus comme des mots simples, prennent la marque du pluriel au second élément, seulement et toujours lorsqu’ils sont au pluriel (ex. : "un essuiemain", "des essuie-mains", "un cure-ongle", "des cure-ongles", "un garde-meuble", "des garde-meubles" – qu’il s’agisse de personnes ou de choses –, "un après-midi", "des après-midis" un millepatte", "des millepattes" sur le modèle de "un millefeuille", "des millefeuilles"). N.B. La règle ne concerne pas les quelques composés dont le second élément contient un article (ex. : "trompe-l’œil") ou commence par une majuscule (ex. : "prie-Dieu"). » Renouvo (Réseau pour la nouvelle orthographe du français), « Nouvelles règles ». 3 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) ! Les mots-valises Les mots-valises sont créés par procédé de composition, à partir de syllabes empruntées à deux mots. « Ce mode de formation procède par réduction de deux mots sans souci d’une logique morphologique : il suffit que l’on puisse retrouver les mots de base : franglais a connu un franc succès, on y retrouve aisément français et anglais. » (Gaudin et Guespin, p. 291). Dans l’exemple de courriel, nous retrouvons la première syllabe du mot courrier et la première syllabe du mot électronique. Du reste, la finale -iel fait entrer ce mot dans le paradigme des termes informatiques : logiciel, progiciel, ludiciel, pourriel, etc. Cette finale fonctionne comme un suffixe dont le sens approximatif serait « qui est relatif à l’informatique ». ! La siglaison Des nouveaux mots sont créés par la siglaison et sa variante l’acronymie, c’est-à-dire en utilisant la suite des lettres initiales d’une expression ou d’un syntagme. « La suite des initiales peut donner un résultat qui, soit permet la prononciation du sigle comme celle de n’importe quel autre mot (ex. : sida), soit contraint à l’épeler (ex. : SNCF, RATP), soit autorise les deux solutions (ex. : ONU) » (Mortureux, p. 54). « Un sigle qui se prononce comme une suite de syllabes, plutôt qu’en épelant les lettres qui le composent, est appelé acronyme : OTAN, NASA, etc. » (Polguère, p. 66). Remarquons le cas particulier du sigle B.D. (bande dessinée) qui s’écrit aussi bédé. Il a donné lieu à des dérivés comme bédéiste (« amateur de bédés ») qui apparait dans Le Petit Robert 2013. 4 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) À VOUS DE JOUER ! ! ! ! Dans la liste des néologismes qui suit, déterminez le processus de création des mots, et placez-les dans le tableau ci-dessous. ! agroalimentaire, apesanteur, bon enfant, bédé, canyonisme, cégep, clavarder, courriel, essencerie, frigorifique, gélule, interplanétaire, monocycle, néologisme, ONU, patinoire, pomme de terre, porte-avions, portemanteau, retransmettre, sida, tiers-monde Procédés de création Dérivation avec préfixe Dérivation avec suffixe Composition simple Composition savante Mots-valises Siglaison Néologismes Apesanteur Interplanétaire Retransmettre Canyonisme Essencerie Patinoire Bon enfant Pomme de terre Porte-avions Portemanteau Tiers-monde Agroalimentaire Frigorifique Monocycle Néologisme Clavarder Courriel Gélule Bédé Cégep Ressources utiles DFP : Pierre Auger, Normand Beauchemin, Claude Poirier et A.E Shiaty, Dictionnaire du français plus : à l’usage des francophones d’Amérique, Montréal, Centre éducatif et culturel, 1988. Jean-Claude Boulanger (dir.), Dictionnaire québécois d’aujourd’hui, Québec, DicoRobert, 1993. François Gaudin et Louis Guespin, Initiation à la lexicologie française. De la néologie au dictionnaire, Bruxelles, Duculot, 2000, p. 251-301. Aïno Niklas-Salminen, La lexicologie, Paris, Armand Colin, 1997, p. 52-89. Office québécois de la langue française : http://www.oqlf.gouv.qc.ca Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. TLFI : Trésor de la langue française informatisé, http://atilf.atilf.fr ONU Sida 5 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) Néologismes par dérivation avec préfixe Apesanteur Nom féminin répertorié en 1960. Il est formé du préfixe a-, d’origine grecque, qui exprime « la privation ou la négation » et de pesanteur. C’est un terme qui a pris naissance avec les avancées de la science astronautique, il se réfère à « l’état dans lequel les effets de la pesanteur sont annihilés, dû à l’annulation du champ de gravitation. » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 113. Interplanétaire Adjectif répertorié en 1864. Il est formé du préfixe inter- et de planétaire. Le préfixe inter- vient du latin inter qui signifie « "entre" exprimant l’espacement. » Donc interplanétaire se réfère à ce « qui a lieu entre les planètes. Voyages interplanétaires. » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 1357. Retransmettre Verbe répertorié en 1932. Il est formé du préfixe latin re- qui signifie « de nouveau » et du verbe transmettre. Il signifie « transmettre de nouveau, transmettre à d’autres le message que l’on a reçu. Retransmettre une nouvelle. » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 2234. Néologismes par dérivation avec suffixe Canyonisme Ce nom masculin répertorié en 1990 est formé à partir du mot canyon et du suffixe -isme signifiant « théorie, principe ». Le canyonisme est un « sport consistant à descendre des torrents, des gorges au parcours difficile en progressant par la nage en eau vive, la marche et l’escalade. » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 344. Essencerie Nom féminin répertorié en 1986. « Mot créé par L. S. Senghor sur essence, d’après épicerie. » On retrouve ce terme en Afrique noire et il s’applique à une station-service. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 932. 6 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) Patinoire Nom féminin répertorié en 1891. Il est formé à partir du radical du verbe patin(-er). Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 1830. Néologismes par composition simple Bon enfant « adjectif invariable. De bon et enfant. Qui a une gentillesse simple et naïve. Son air bon enfant. Des manières bon enfant. » Pomme de terre « de pomme et terre. Tubercule comestible » (Le Petit Robert). Pomme de terre répond à la structure de composition : nom + préposition + nom (Aïno Niklas-Salminen). Porte-avions « Composé de l’élément de composition porte-* et du pluriel de avion*. » « Porte-, élément de composition. Élément issu d'une forme du verbe porter ». Portemanteau « composé de l’élément de composition porte-* et de manteau*. » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. Aïno Niklas-Salminen, La lexicologie, Paris, Armand Colin, 1997, p. 76. TLFI : Trésor de la langue française informatisé, http://atilf.atilf.fr (Porte-avions; Porte-, élément de composition) TLFI : Trésor de la langue française informatisé, http://atilf.atilf.fr (Portemanteau) Tiers-monde Nom masculin apparu en 1952 formé de tiers et monde. Ce néologisme par composition fait référence aux pays en voie de développement. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 2555. 7 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) Néologismes par composition savante Agroalimentaire « Agroalimentaire : Adjectif-1971. De agro– et alimentaire ». « Agro- : élément, du grec agros "champs", qui signifie "de l’agriculture". » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. Frigorifique « Emprunté au latin classique frigorificus, composé de frigus "froid" et de –ficus (de facere "faire") » (TLFI). « Les éléments latins servant en composition savante sont moins fréquents que les éléments grecs. » (Niklas-Salminen, p. 74). Monocycle Nom masculin attesté en 1869 formé de mono-, du grec monos, « seul, unique » et de -cycle « cercle ». « Vélo à une seule roue, encore utilisé dans les cirques. » TLFI : Trésor de la langue française informatisé, http://atilf.atilf.fr (Frigorifique) Aïno Niklas-Salminen, La lexicologie, Paris, Armand Colin, 1997, p. 74. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 1626. Néologisme « Formé des éléments néo-* et -logie*, et de -isme* » (TLFI). « Néo- : élément tiré du grec, qui signifie "nouveau" -logie : élément tiré du grec, qui signifie « parole, discours » (Le Petit Robert). « Les éléments grecs sont extrêmement nombreux, surtout dans les domaines scientifiques. » (Niklas-Salminen, p. 74). TLFI : Trésor de la langue française informatisé, http://atilf.atilf.fr (Néologisme) Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. Aïno Niklas-Salminen, La lexicologie, Paris, Armand Colin, 1997, p. 74. 8 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) Les mots-valises Clavarder Verbe apparu en 1997, formé de clavier et bavarder. Il signifie « [d]ialoguer avec d’autres internautes. » Le terme clavardage en est issu (1997) : « [c]onversation en direct entre internautes. » Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 449. Courriel Nom masculin créé au Québec vers 1990, à partir de courri (er) et de él(ectronique). « Message échangé entre ordinateurs connectés à un réseau informatique ; courrier électronique. Envoyer un courriel. Recevoir du courriel. » Nous retrouvons la première syllabe du mot courrier et la première syllabe du mot électronique. Néanmoins, la finale -iel fait entrer ce mot dans le paradigme des termes informatiques : logiciel, progiciel, ludiciel, pourriel, etc. Cette finale fonctionne comme un suffixe dont le sens approximatif serait « qui est relatif à l’informatique ». Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 569. Gélule Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013. « 1909- de gél(atine), sur le modèle de capsule. » (Le Petit Robert). Gélule est la réduction de deux mots de base : gélatine et capsule (Gaudin et Guespin, p. 291). François Gaudin, Louis Guespin, Initiation à la lexicologie française. De la néologie au dictionnaire, Bruxelles, Duculot, 2000, p. 291. 9 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa) La siglaison Bédé B.D. est le sigle désignant la bande dessinée. Le terme a donné naissance au mot bédé en 1974, mais aussi à plusieurs dérivés tel que bédéiste (1984) qui désigne un auteur de bédés tandis qu’un amateur de bédés est un bédéphile, terme apparu en 1978. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 235, p. 238. Cégep Sigle qui, depuis 1965, désigne un « Collège d’Enseignement Général et Professionnel situé entre le secondaire et l’université. » Le terme a donné naissance à cégépien-ne : « étudiant du cégep, des cégépiens intéressés. Propre aux réalités non pédagogiques du cégep, la vie cégépienne. » (Dictionnaire québécois d’aujourd’hui, p. 170). « Établissement public dispensant un enseignement général et professionnel de niveau collégial. […]. » (Le Dictionnaire français plus atteste cégépien, cégépienne, p. 264). Jean-Claude Boulanger, Dictionnaire québécois d’aujourd’hui, Québec, Dicorobert, 1993, p. 170. DFP, p. 264. ONU Sigle qui, depuis 1945, désigne l’Organisation des Nations Unies. Onusien-ienne est un adjectif paru en 1949 qui se réfère à l’ONU « de l’Organisation des Nations Unies. La mission onusienne. » Les onusiens sont les fonctionnaires qui travaillent pour cette organisation. Sida Paru en 1982, sida est « l’acronyme de Syndrome d’Immunodéficience Acquise. Maladie virale » Sidéen-enne, sidaïque ou sidatique désignent l’état des malades atteints du sida. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 1744. Alain Rey (dir.), Le Petit Robert, Paris, Le Robert, 2013, p. 2368. 10 ©Le français à la mesure d’un continent : un patrimoine en partage (CRSH/GTRC, dir. F. Martineau, Université d’Ottawa)